Les causes de la crise révolutionnaire du début du XXe siècle : le problème agraire non résolu, le maintien de la monarchie absolue, le maintien du système domanial. La tiédeur de la réforme de 1861, qui a préservé à la fois la propriété paysanne et propriétaire terrienne, la propriété communale, qui a empêché la mobilisation capitaliste de la terre. Le problème des coupes. La préservation de la monarchie absolue sous forme d'autocratie dans les conditions du développement du capitalisme, le renforcement des positions économiques de la bourgeoisie face à son absence totale de droits politiques. Préservation des privilèges de classe de la noblesse et de son monopole de participation à l'administration publique en cas de déclin de l'influence économique.
Crise politique croissante en 1902-1905 La crise économique, la croissance du mouvement ouvrier, la consolidation des partis libéraux et socialistes (la formation du POSDR en 1898 - 1903, l'AKP en 1902, l'"Union de Libération", noyau du futur Parti Cadets-Démocratique en 1904). Influence des échecs de la guerre russo-japonaise sur le développement du mouvement social. Tentative de lutte contre la croissance du mouvement ouvrier avec l'aide d'organisations légales de travailleurs créées sous le contrôle de la police ("Zubatovshchina" et "Gaponovshchina").
Le début de la révolution: la grève à Saint-Pétersbourg et le rôle de l'organisation Gapone dans celle-ci, Bloody Sunday, les événements du printemps-été 1905 (la croissance du mouvement de grève, la création de soviets dans les usines de l'Oural , le soulèvement sur le cuirassé Potemkine, la grève d'Ivanovo-Voznesensk et le premier conseil municipal). Le gouvernement tente de faire face à la situation. Projet de Douma législative. La crise politique de l'automne 1905, la grève panrusse, le Manifeste du 17 octobre, ses principales dispositions. Introduction des libertés démocratiques et de la Douma législative. Loi électorale "Wittovsky". La représentation relativement importante des paysans dans les I et II Dumas en raison des espoirs des autorités pour le traditionalisme et le monarchisme de la paysannerie. Formation de partis politiques légaux. Insurrection armée de décembre 1905 Événements de 1906 - 1907 Convocation et dispersion des I et II Dumas d'État. La montée du mouvement paysan et la lutte de l'autocratie contre lui. démission de S.Yu. Witte, la nomination de P.A. Stolypine, ses actions pour combattre le mouvement révolutionnaire, les cours martiales, les actions punitives du gouvernement. Coup d'État du 3 juin, loi électorale "Stolypine". La première révolution russe dans le cadre d'une crise révolutionnaire unique.
Politique agraire du gouvernement au début du XXe siècle. "Réunion spéciale sur les besoins de l'industrie agricole" et ses recommandations comme base de la réforme agraire au début du XXe siècle. Les grandes orientations de la réforme agraire : la création d'un système de coopératives de crédit, une politique d'élimination de la communauté paysanne, l'organisation de la réinstallation. Le rôle de P.A. Stolypine dans la mise en œuvre de la réforme. Les résultats de la mise en œuvre de la réforme, leur évaluation.
Développement économique de la Russie en 1908 - 1914. Boom industriel après la crise, émergence de nouvelles industries, rôle de la production militaire, persistance des problèmes dans l'agriculture.
La culture russe au début du XXe siècle. De l'âge «d'or» à l'âge «d'argent»: changements dans le paradigme des valeurs, le problème de la perception de la révolution par les personnalités culturelles de premier plan.
La Première Guerre mondiale et son influence sur la situation intérieure en Russie. Le problème de l'économie de guerre, la formation des conditions préalables à la crise socio-économique de 1917
Crise révolutionnaire de 1917 Évolution de la situation dans le pays de la révolution de février à la révolution d'octobre. L'arrivée au pouvoir des bolcheviks et leurs premières activités. "Marche triomphale des Soviets", caractéristiques de la forme soviétique d'organisation du pouvoir. Guerre civile en Russie. Raisons de la guerre. Périodisation. La période initiale de la guerre. Consolidation des forces anti-bolcheviques. Le rôle du facteur externe dans la guerre civile. La période d'affrontement actif entre rouges et blancs. Défaite de Koltchak et Dénikine. Les principaux groupes pendant la guerre civile. "Communisme de guerre". Les raisons de la victoire des Reds. La dernière période de la guerre civile. Défaite de Wrangel. Crise socio-politique de 1921/22 Insurrections anti-bolcheviques. Le passage à la NEP et ses causes. Guerres avec la Pologne et le Japon. Restauration du contrôle de la périphérie, formation de l'URSS.
Question 29. Crise socio-économique en Russie au début du XXe siècle.
Au début du XXe siècle. La Russie était un pays agraire-industriel ; en termes absolus de production industrielle, elle est entrée dans les cinq premières puissances industrielles du monde.
Les plus grandes branches de l'industrie manufacturière à cette époque étaient l'alimentation et le textile - elles représentaient plus de la moitié de la valeur totale des produits industriels. Grâce aux mesures incitatives du gouvernement tsariste (droits de douane protecteurs, octroi de grosses commandes et subventions aux usines), des branches de l'industrie lourde comme la construction mécanique, qui a fourni aux chemins de fer russes du matériel roulant, et la métallurgie, qui leur a produit des rails , se sont peu à peu imposés.
Le puissant boom industriel qui a commencé en 1893 s'est poursuivi jusqu'à la fin des années 1990 et a joué un rôle important dans la formation de la structure sectorielle de l'industrie russe. Production de toute la grande industrie dans son ensemble pour 1893-1900. presque doublé, et les industries lourdes - même 3 fois. La nature de cette augmentation a été largement déterminée par la construction de chemins de fer, réalisée avec des investissements de l'État - en 1892, la longueur du réseau ferroviaire était de 31 000 km, pour 1893-1902. 27 000 km ont été construits. La construction de chemins de fer a créé une demande constante de métal, de charbon, de bois et d'autres matériaux et a été l'une des causes du boom industriel.
Le développement des différentes régions industrielles était inégal. L'industrie minière et minière du sud de la Russie a connu une croissance exceptionnellement rapide. Pour 1890-1899 la part du sud dans la production totale de minerai de fer est passée de 21,6% à 57,2%, dans la fonte du fer - de 24,3% à 51,8%, dans la production de fer et d'acier - de 17,8% à 44%. L'industrie de l'Oural présentait un tableau différent : sa part dans la production métallurgique est passée de 67 % dans les années 1970 à 28 % en 1900.
Une caractéristique importante de l'industrie russe était la forte concentration de la production. L'utilisation de formes d'organisation et de technologies de production capitaliste à grande échelle développées en Occident, les investissements étrangers, les commandes gouvernementales et les subventions - tout cela a contribué à l'émergence et à la croissance des grandes entreprises. Le haut niveau de concentration de la production a été l'une des raisons qui a commencé dans les années 80-90 du XIXe siècle. le processus de monopolisation, lorsque des associations de commercialisation se sont constituées qui agissaient sous l'apparence de syndicats d'entrepreneurs (l'Union des fabricants de rails, l'Union des fabricants de fixations ferroviaires, l'Union des wagons, etc.). Dans la seconde moitié des années 1990, les banques russes ont commencé à fusionner avec l'industrie, ce qui s'est traduit par l'émergence de «sphères d'intérêt» pour les plus grandes banques de l'industrie. En 1900, la Banque internationale de Saint-Pétersbourg s'intéressait à plus de 20 entreprises et la Banque de comptabilité et de prêt de Saint-Pétersbourg à près de 30 entreprises. Le rythme rapide de la croissance industrielle dans les années 90 est devenu largement possible grâce à la politique économique du ministre des Finances S.Yu. Witte. En 1894, un monopole du vin a été introduit, ce qui a considérablement augmenté les recettes publiques. Une mesure importante de sa politique financière fut la réforme monétaire de 1897 : grâce aux fonds collectés à la suite des augmentations d'impôts, de la croissance de l'exploitation minière et de l'achat d'or, et de la conclusion d'emprunts extérieurs, il devint possible de mettre en circulation pièces d'or au lieu de billets en papier, ce qui a contribué à attirer des capitaux étrangers en Russie et à renforcer le système monétaire du pays. Puis une réforme de la fiscalité commerciale et industrielle fut menée, et à partir de 1898 une taxe professionnelle commença à être prélevée.
En 1900, la crise économique mondiale a éclaté, qui s'est propagée à la Russie, mais ici son effet a été incomparablement plus fort que dans tout autre pays. En 1902, la crise a atteint sa plus grande profondeur et, par la suite, jusqu'en 1909, l'industrie était dans un état de stagnation, bien que formellement la crise n'ait duré que jusqu'en 1903. La crise a commencé dans l'industrie légère, mais avec la plus grande force elle a frappé industrie lourde - génie métallurgique et mécanique. Si, dans l'ensemble, la production industrielle en Russie pendant la crise de 1900-1903. diminué de 5% et la consommation de coton était très insignifiante - de 0,6%, puis la fonte de la fonte brute a diminué de 15%, le laminage des rails - de 32%, la production de locomotives à vapeur et de wagons - de 25-37 %. Au cours de ces trois années, plus de 3 000 entreprises ont été fermées, employant 112 000 travailleurs. La mort de nombreuses petites et moyennes entreprises a stimulé l'émergence au début des années 900 d'associations monopolistiques - des cartels les plus simples aux syndicats bien établis. Au début des années 900, une forme organisationnelle de légalisation commerciale des monopoles de commercialisation a été trouvée - les syndicats. Ils ont agi sous le couvert d'une société commerciale spécialement créée, à laquelle ses fondateurs - membres de l'association ont transféré le droit de vendre des produits monopolisés. Au début des années 1990, des monopoles se sont établis dans toutes les grandes branches de l'industrie russe. Dans les premières années du XXe siècle. les monopoles sont apparus principalement dans les branches les plus concentrées de l'industrie lourde. Mais la concentration entre leurs mains des sources les plus importantes de matières premières et de carburant a eu un effet profond sur toute la structure de l'industrie. Certaines branches de l'industrie qui produisaient des biens de consommation ont également rejoint le processus de monopolisation.
Crise de 1900-1903 a marqué un tournant dans le processus initial de fusion des banques et de l'industrie. Les grandes banques, qui ont essuyé des pertes importantes pendant la crise, ont été soutenues par le gouvernement, grâce auquel elles ont pris une part active à la "réorganisation financière" des entreprises en difficulté. Au tournant des XIXe-XXe siècles, malgré le rythme rapide de la production industrielle, l'aspect général du pays est largement déterminé par l'agriculture, qui assure près de la moitié du revenu national et couvre 78 % de la population totale (selon les recensement de 1897). Le principal producteur de pain à cette époque était l'économie paysanne, qui fournissait 88 % de la récolte brute de céréales et environ 50 % de la marchandise, et la paysannerie prospère, qui représentait « / dans tous les ménages, fournissait 38 % de la récolte brute ». récolte et 34% des céréales commercialisables.Cependant, la capitalisation de l'économie paysanne s'est déroulée lentement, ce qui était dû aux vestiges du servage (propriété foncière, communauté paysanne, paiements de rachat, absence de droits fonciers de la paysannerie). une ferme propriétaire terrienne, puis 10,5 millions de fermes paysannes ruinées possédaient 75 millions de déciatines, soit une moyenne de 7 dîmes par ferme. La période intermédiaire a été la croissance de l'agriculture entrepreneuriale commerciale et la spécialisation associée des différentes régions économiques du pays. Au début du XXe siècle. les provinces steppiques du sud et la région de la Trans-Volga ont finalement été définies comme des zones de production de céréales destinées à la vente, principalement pour l'exportation. Les provinces du nord, de la Baltique et du centre sont devenues des zones d'élevage bovin et d'élevage laitier. Les provinces du nord-ouest se sont spécialisées dans la production de lin et la culture de la betterave à sucre était concentrée en Ukraine et dans la zone centrale de la terre noire. Parmi les grandes puissances mondiales, seuls les États-Unis et la Russie ont eu la possibilité de mener une agriculture et un élevage extensifs en raison de la disponibilité de terres gratuites. En raison de l'augmentation des récoltes, la principale augmentation de la récolte annuelle de céréales s'est produite. Une partie importante de la paysannerie a été amenée à un état de misère en travaillant, en asservissant des loyers, des impôts insupportables. Cela a été démontré par la croissance des arriérés de taxes de l'État. Au salaire moyen, les arriérés s'élevaient à en 1896-1900. 119% (en 1871 ce rapport était de 22%). En 1891-1892. la paysannerie de la partie européenne de la Russie connut une terrible famine. Mais même dans les années relativement prospères, une partie importante des paysans souffrait de malnutrition. La situation dans le village russe appauvri et affamé est devenue de plus en plus explosive. La particularité du développement historique de la Russie était l'écart énorme et toujours croissant entre l'industrie en développement rapide et l'agriculture, dont le développement était entravé par les vestiges du servage.
LA RÉVOLUTION DE 1905 - 1907 : RAISONS, ÉTAPES, SIGNIFICATION.
Au début du XXe siècle. a fortement aggravé les contradictions sociales et politiques en Russie, ce qui a conduit à la première révolution de son histoire de 1905-1907. Causes de la révolution: l'indécision du paysan agraire, les questions ouvrières et nationales, le système autocratique, l'absence totale de droits politiques et l'absence de libertés démocratiques, la détérioration de la situation matérielle des travailleurs en raison de la crise économique de 1900 -1903. et honteuse défaite du tsarisme dans la guerre russo-japonaise de 1904-1905.
Les tâches de la révolution sont le renversement de l'autocratie et l'établissement d'un système démocratique, l'élimination des inégalités de classe, la destruction de la propriété foncière et l'attribution des terres aux paysans, l'introduction d'une journée de travail de 8 heures, la réalisation de l'égalité des droits pour les peuples de Russie.
Ouvriers et paysans, soldats et marins, et l'intelligentsia ont pris part à la révolution. Par conséquent, en termes d'objectifs et de composition des participants, il était national et avait un caractère démocratique bourgeois.
Il y a plusieurs étapes dans l'histoire de la révolution.
La révolution a été déclenchée par Bloody Sunday. Le 9 janvier 1905, des ouvriers ont été abattus à Saint-Pétersbourg qui se rendaient au tsar avec une pétition contenant une demande d'amélioration de leur situation financière et des revendications politiques. 1 200 personnes ont été tuées et environ 5 000 blessées. En réponse, les ouvriers ont pris les armes.
La première étape (9 janvier - fin septembre 1905) - le début et le développement de la révolution le long d'une ligne ascendante. Les principaux événements de cette étape étaient: la représentation printemps-été des travailleurs à Moscou, Odessa, Varsovie, Bakou (environ 800 000 personnes); la création à Ivanovo-Voznessensk d'un nouvel organe du pouvoir ouvrier - le Conseil des députés autorisés ; soulèvement des marins sur le cuirassé "Prince Potemkin-Tavrichesky"; mouvement de masse des paysans.
La deuxième étape (octobre - décembre 1905) - la plus haute montée de la révolution. Principaux événements: la grève politique générale panrusse d'octobre (plus de 2 millions de participants) et, par conséquent, la publication du Manifeste du 17 octobre "Sur l'amélioration de l'ordre de l'État", dans lequel le tsar a promis d'introduire certains les libertés politiques et convoquer la Douma d'État ; Grèves et soulèvements de décembre à Moscou, Kharkov, Chita et dans d'autres villes.
Le gouvernement a réprimé tous les soulèvements armés. Les couches bourgeoises-libérales, effrayées par l'ampleur du mouvement, abandonnent la révolution et commencent à créer leurs propres partis politiques : le Parti constitutionnel démocrate (les Cadets), l'Union du 17 octobre (les Octobristes).
La troisième étape (janvier 1906 - 3 juin 1907) - le déclin et le recul de la révolution. Principaux événements : grèves politiques des travailleurs ; la nouvelle envergure du mouvement paysan ; soulèvements de marins à Cronstadt et Sveaborg.
Le centre de gravité du mouvement social s'est déplacé vers les bureaux de vote et la Douma d'Etat.
La 1ère Douma d'État, qui tentait de résoudre radicalement la question agraire, est dissoute 72 jours après l'ouverture par le tsar, qui l'accuse d'« incitation à l'agitation ».
La IIe Douma d'État a duré 102 jours. En juin 1907, elle est dissoute. Le prétexte de la dissolution était l'accusation des députés de la fraction social-démocrate de préparer un coup d'État.
Révolution de 1905 - 1907 a été vaincu pour un certain nombre de raisons - l'armée n'est pas complètement passée du côté de la révolution; il n'y avait pas d'unité dans le parti de la classe ouvrière ; il n'y avait pas d'alliance entre la classe ouvrière et la paysannerie ; les forces révolutionnaires étaient insuffisamment expérimentées, organisées et conscientes.
Malgré la défaite, la révolution de 1905 - 1907. était d'une grande importance. Le pouvoir suprême a été contraint de changer le système politique de la Russie. La création de la Douma d'Etat témoigne du début du développement du parlementarisme. La situation sociopolitique des citoyens russes a changé :
les libertés démocratiques ont été introduites, les syndicats et les partis politiques légaux ont été autorisés ;
la situation matérielle des travailleurs s'est améliorée : les salaires ont augmenté et la journée de travail de 10 heures a été introduite ;
les paysans ont obtenu l'abolition des paiements de rachat.
La situation politique intérieure en Russie s'est temporairement stabilisée.
Une courte période de stabilité et de prospérité fait place en 1921 à une crise. Elle s'est avérée unique en termes d'ampleur du déclin de la production, en termes d'ampleur de l'économie mondiale et en termes de durée. Les gouvernements occidentaux n'étaient pas préparés à faire face à une telle catastrophe. Ils n'ont même pas pu parvenir à une action coordonnée pour combattre la crise.
La crise a eu de graves conséquences sociales. Le chômage est devenu massif et prolongé. La réduction de la demande alimentaire a aggravé la situation des paysans et des agriculteurs. Un sort similaire est arrivé aux petits commerçants et artisans. La classe moyenne était également menacée de ruine : employés, médecins, enseignants. Dans de telles conditions, la déception surgit dans l'ordre existant, arrosé. L'influence des partis et mouvements qui prônaient sa démolition. La stabilité politique appartient également au passé. La recherche de solutions de sortie de crise a commencé. En conséquence, les fascistes sont arrivés au pouvoir dans certains pays, tandis que des réformes démocratiques ont été menées dans d'autres. Mais partout la sortie de crise s'est accompagnée du renforcement du rôle de l'Etat.
La crise a également affecté les relations internationales. Les pays occidentaux, incapables de trouver des moyens de lutter ensemble contre la crise, ont tenté de se rejeter le fardeau les uns sur les autres. Cela a affaibli leur capacité à maintenir conjointement l'ordre mondial. Le Japon et l'Allemagne en ont profité. Le système Versailles-Washington était menacé.
La politique du New Deal aux États-Unis. Une tentative de surmonter la crise a été la politique du président Franklin Roosevelt en 1933-1941. Cette politique est entrée dans l'histoire sous le nom de New Deal. La crise a frappé les États-Unis plus durement que d'autres pays, sa gravité étant exacerbée par l'absence de système de sécurité sociale. Roosevelt, le candidat démocrate à l'élection présidentielle de 1932, a promis aux Américains de prendre des mesures pour sortir de la crise dès que possible. Après être devenu président, il a réalisé la relance économique. Les banques ont été restaurées. L'État a commencé à aider les chômeurs, les agriculteurs. Un puissant mouvement de réformes sociales apparaît dans le pays. Les syndicats réclamaient la reconnaissance de leurs droits, les chômeurs réclamaient l'assurance-chômage, les Américains plus âgés réclamaient l'aide sociale aux personnes âgées. En 1935, la loi sur la sécurité sociale et la loi sur les relations de travail ont été adoptées pour répondre à ces exigences. Roosevelt a été réélu en 1936. En 1938, le Fair Labor Act a été adopté; maintenant, le gouvernement pouvait fixer un salaire minimum et une semaine de travail maximale. Le New Deal a marqué un tournant dans l'histoire américaine du XXe siècle. L'État est désormais devenu le garant de la sécurité sociale des citoyens. Il a commencé à réglementer l'économie dans une bien plus grande mesure. Mais contrairement à l'Allemagne, cela n'a pas conduit à la destruction de la démocratie, mais à son expansion. En politique étrangère, Roosevelt, étant un partisan de Wilson, a préconisé une politique étrangère plus active. Mais l'Amérique était dominée par l'isolationnisme, les Américains croyaient qu'ils devaient rester à l'écart du monde agité. Roosevelt aurait dû en tenir compte. Ce n'est qu'après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale que la politique étrangère américaine a commencé à se débarrasser de l'isolationnisme.
Le Front Populaire en France et en Espagne Dans la 2ème moitié des années 1930, les Fronts Populaires apparaissent en Europe. Ils ont uni les forces de gauche dans la lutte contre le fascisme. Ils étaient basés sur les communistes et les sociaux-démocrates. En France, le Front populaire est formé en 1935. L'année suivante, il remporte les élections législatives. Le gouvernement du Front populaire, dirigé par le socialiste Léon Blum, a interdit les organisations paramilitaires des nazis. Les salaires ont été augmentés, des congés payés ont été introduits, les pensions et les prestations ont été augmentées. Après la mise en œuvre du programme du Front populaire, des désaccords sont apparus entre ses participants, ce qui a conduit à la chute du gouvernement de Léon Blum. En Espagne, après la révolution de 1931, qui a détruit la monarchie, il y a eu une lutte acharnée. Les partis de gauche ont formé le Front populaire. En 1936, il remporte les élections aux Cortes (parlement), après quoi un gouvernement de gauche est formé. En réponse, les forces de droite ont organisé un coup d'État militaire. Le général Franco devient le chef du gouvernement militaire. Une guerre civile éclate en Espagne. Franco a reçu l'aide de l'Italie et de l'Allemagne. Gouvernement républicain - uniquement de l'URSS. Le reste des pays a poursuivi une politique de non-intervention dans les affaires de l'Espagne. Le régime de la république a progressivement changé. La démocratie a été restreinte sous prétexte de lutter contre le fascisme. En 1939, après la victoire de Franco en Espagne, une dictature fasciste s'établit pour de longues années.
En route vers la Seconde Guerre mondiale La crise économique mondiale a aggravé les relations internationales. Cela a sapé la capacité de la communauté mondiale à travailler ensemble pour maintenir la stabilité dans le monde. En 1931, le Japon, en violation des décisions de la Conférence de Washington, s'empare de la Mandchourie. En 1935, l'Italie s'empare de l'Éthiopie, ancien État souverain, membre de la Société des Nations, Hitler, arrivé au pouvoir, cesse de se conformer aux termes du traité de Versailles. Tout cela a créé une menace de rupture du système V-V. Les pays occidentaux n'ont pas réussi à maintenir ce système et à empêcher la guerre. La crise les a divisés. L'opinion publique en Angleterre et en France était contre des mesures décisives pour contenir les agresseurs. Les États-Unis ont généralement essayé d'éviter de participer aux affaires mondiales. De nombreux politiciens ont sous-estimé le danger d'Hitler, ne prenant pas ses plans agressifs au sérieux. Vis-à-vis de l'Allemagne, ils ont poursuivi une politique d'apaisement. Hitler en profita pour réaliser ses plans de conquête territoriale. En 1938, l'Allemagne a procédé à l'annexion de l'Autriche. Suite à cela, Hitler exigea de la Tchécoslovaquie le transfert des Sudètes, habitées par les Allemands. Lorsque la Tchécoslovaquie a résolument rejeté ces affirmations, Hitler a commencé à intimider tout le monde avec une nouvelle guerre. L'Angleterre et la France à la conférence de Munich ont décidé de transférer les Sudètes à l'Allemagne. À la suite de ces conquêtes, l'Allemagne est devenue l'État le plus puissant d'Europe centrale. Hitler a finalement cru à son impunité. Tout cela a accéléré le début de la guerre, même s'il a semblé à beaucoup que Munich avait apporté la paix finale.
Le 15 mars 1938, l'Allemagne occupe la République tchèque. Un État indépendant a été créé sur le territoire de la Slovaquie. La Tchécoslovaquie a cessé d'exister. L'Allemagne a également exigé le transfert de Gdansk et a capturé Klaipeda en Lituanie. Cela signifiait l'effondrement de la politique d'apaisement. L'Angleterre et la France annoncèrent qu'elles prenaient sous leur protection les États limitrophes de l'Allemagne et commencèrent tardivement les préparatifs militaires. La menace d'un conflit militaire avec l'Allemagne a rendu la position de l'URSS sur cette question très importante. L'URSS cherche à faire de l'Europe de l'Est sa zone d'influence. A et F ne pouvaient pas être d'accord avec cela. Hitler, quant à lui, a commencé les préparatifs d'une attaque contre la Pologne. Sa capture signifiait l'accès à la frontière soviétique. Depuis que A et F ont annoncé qu'ils défendraient la Pologne, la position de l'URSS était très importante pour Hitler. Si l'URSS poursuit une politique hostile, alors l'Allemagne sera en état de guerre sur 2 fronts. Hitler a décidé de gagner Staline à ses côtés. Il l'invite à signer un pacte de non-agression et à s'entendre sur le partage de l'Europe de l'Est. Le 23 août 1939, ce pacte est signé. Le 1er septembre 1939, l'Allemagne attaque la Pologne. Le 3 septembre, A et F déclarent la guerre à l'Allemagne et la Seconde Guerre mondiale commence.
La montée d'une situation révolutionnaire. Aggravation des contradictions économiques, sociales et politiques dans le pays. Activation du mouvement ouvrier, son caractère, ses formes de lutte. Manifestation du 1er mai à Kharkov en 1900. Défense Obukhov. Grève à Rostov-sur-le-Don en 1902 Grève générale à Bakou en 1904
social-démocratie russe. "Étincelle". II Congrès du POSDR. Montée du bolchevisme et du menchevisme.
Troubles paysans, Mouvement de l'intelligentsia démocratique et des étudiants. Formation du Parti socialiste-révolutionnaire, ses orientations de programme et ses tactiques. V.M. Tchernov. développement du mouvement libéral. Les premiers groupements politiques libéraux. Encerclez "Conversation". "Nouveau Libéralisme". "Union de Libération". Mouvement Zemstvo à la veille de la première révolution russe. Union des Zemstvo-constitutionnalistes. Campagne de banquets.
La crise de la politique gouvernementale au début du XXe siècle. Renforcement de la répression. "Socialisme policier". Zubatovshchina. Politique gouvernementale dans la question paysanne. "Commission éditoriale" A.S. Stishinsky. "Conférence spéciale sur les besoins de l'industrie agricole". S.Yu. Witte. Le meurtre de V.K. Plehvé. "L'ère de la confiance". PD Svyatopolk-Mirsky. Décret du 12 décembre 1904
Première Révolution russe (1905 - 1907)
La question de la nature, des moteurs et des caractéristiques de la révolution. Le début de la révolution. « Bloody Sunday » 9 janvier 1905 Grèves de janvier-février. Commission Shidlovsky. Rescrit adressé à A.G. Bulygin. L'activation de l'opposition libérale et son programme de réformes politiques et sociales.
Le développement de la révolution au printemps et à l'été 1905. Le troisième congrès du POSDR et la conférence de Genève des mencheviks. Plans stratégiques et tactiques des bolcheviks et des mencheviks dans la révolution. Concept SR de révolution. Grèves du 1er mai. Grève d'Ivanovo-Voznessensk. Combats de barricades à Lodz. Soulèvement sur le cuirassé "Potemkine". Le début du mouvement paysan de masse. Appel des libéraux au peuple. Union panrusse des paysans. Les syndicats et l'Union des syndicats. Bulygin Douma et son boycott.
La plus haute ascension de la révolution. Grève politique panrusse d'octobre. Début et déroulement de la grève. Conseils des députés ouvriers. Tactiques du "bloc de gauche". Manifeste du 17 octobre. Bureau de S.Yu. Witte, Mobilisation des forces de droite. Cent pogroms noirs. "Union du peuple russe". I.A. Dubrovin, V.M. Pourichkévitch. Formation de partis libéraux. Parti Démocratique Constitutionnel : programme et tactique. P. N. Milioukov. L'Union du 17 octobre est l'aile droite du libéralisme russe. I.A. Goutchkov. Montée du mouvement paysan. Révoltes dans l'armée et la marine. Mouvement de libération nationale des peuples de Russie. Le cap des partis de gauche vers un soulèvement armé et réformiste, une alternative à la démocratie libérale. Insurrection armée de décembre. Causes, défaites du soulèvement et ses leçons.
Recul de la révolution. Mouvement ouvrier et paysan en 1906-1907. Représentations dans l'armée et la marine.
Loi électorale 11 décembre 1905 Réforme du Conseil d'Etat. Nouvelle édition des "Lois fondamentales de l'Empire russe". I Douma d'État. Cadets et troudoviks. La question agraire à la Première Douma. "Conseil de la Noblesse Unie". Dispersion de la Douma. Appel de Vyborg. Ministère de l'AP Stolypine. Décret du 9 novembre 1906 II Douma d'État. Le coup d'État du 3 juin 1907. Les raisons de la défaite, la signification et les leçons de la première révolution russe.
Monarchie du 3 juin (1907 - 1914)
Loi électorale 3 juin 1907 III Douma d'État. La question de la « monarchie de la Douma » dans l'historiographie russe. Le mécanisme politique du système du 3 juin. Bonapartisme de la Troisième Monarchie de Juin. Politique gouvernementale punitive.
Crise organisationnelle et idéologico-politique des partis révolutionnaires. Une nouvelle étape dans l'évolution de l'idéologie du libéralisme russe, "Vekhi" et leurs opposants parmi l'intelligentsia révolutionnaire et libérale.
Le réformisme évolutif de P.A. Stolypine. Réforme agraire Stolypine: causes, essence, objectifs. Mise en œuvre de la réforme : renforcement des terres loties pour la propriété, destruction de la communauté, gestion foncière, politique de réinstallation, banque paysanne. Résultats, conséquences économiques et sociales de la réforme agraire Stolypine.
PENNSYLVANIE. Stolypine et la Troisième Douma. La crise "ministérielle" de 1911. L'assassinat de P.A. Stolypine.
Le brassage d'une nouvelle crise révolutionnaire. Revitalisation du mouvement ouvrier et démocratique. activités des partis révolutionnaires. Conférence de Prague du POSDR. Renforcement de l'agitation bolchevique. Événements Léna. La croissance de la lutte de grève en 1912-1914. lois sur les assurances. Organisations de travailleurs légaux. mouvement paysan. Performances révolutionnaires dans l'armée et la marine.
IVe Douma d'État. Partis politiques à la Douma. progressistes. Le "Petit Programme Législatif" des Cadets. La scission de "l'Union du 17 octobre". Renforcement de l'opposition des partis libéraux-bourgeois. Le début de l'effondrement du système du 3 juin.
Question nationale en Russie. Politique nationale du gouvernement, l'affaire Beilis. mouvements nationaux. Programmes des partis politiques en Russie sur la question nationale.
La crise politique en Russie à la veille de la Première Guerre mondiale. Mouvement ouvrier à l'été 1914 Grève générale à Bakou. Barricades à Pétersbourg. Crise du sommet.
Après le boom industriel des années 90. 19ème siècle La Russie connaît une grave crise économique en 1900-1903, puis une longue période de dépression (1904-1908). En 1909-1913. L'économie du pays a fait un nouveau bond en avant. Les industries produisant des moyens de production (groupe A) ont augmenté leur production de 83 % et les industries produisant des biens de consommation (groupe B) de 35,3 %. Au cours des mêmes années (à l'exception de 1911), de fortes récoltes ont été notées en Russie, ce qui a donné au développement économique du pays une base solide.
Cependant, les processus socio-politiques en cours dans le pays ont conduit à l'émergence d'une situation révolutionnaire causée par la préservation des vestiges du féodalisme (autocratie, propriété foncière, etc.).
Malgré quelques réformes bourgeoises, la Russie est restée une monarchie absolue. L'autocratie s'appuyait sur la noblesse locale et protégeait ses intérêts. Le pouvoir illimité se manifestait dans l'omnipotence des fonctionnaires et de la police, dans l'absence de droits civils et politiques des masses. La Russie était le seul grand pays européen qui ne connaissait pas les éléments du parlementarisme. Toutes les principales couches de la population étaient mécontentes du système autocratique existant. La situation politique intérieure difficile a été aggravée par la guerre russo-japonaise de 1904-1905.
Révolution bourgeoise-démocratique de 1905-1907 Le début de la révolution a été "Dimanche sanglant" - le 9 janvier 1905, lorsqu'une procession pacifique de 140 000 ouvriers de Saint-Pétersbourg au Palais d'Hiver a été abattue pour soumettre une pétition au tsar concernant leurs besoins. Dans tout le pays, "Bloody Sunday" a provoqué une explosion générale d'indignation.
De par sa nature, la révolution de 1905-1907. en Russie, elle était bourgeoise-démocratique, puisqu'elle fixait les tâches de la transformation bourgeoise-démocratique du pays : le renversement de l'autocratie, l'établissement d'une république démocratique, l'élimination du système foncier et de la propriété foncière. En d'autres termes, sa tâche était la liquidation révolutionnaire des restes de serfs féodaux restés dans le pays.
Pendant la révolution, trois grandes étapes ont été définies :
9 janvier - septembre 1905 : grèves et manifestations politiques dans plusieurs villes ; l'apparition du premier Soviet des députés ouvriers du pays à Ivanovo-Voznesensk ; soulèvement sur le cuirassé Potemkine.
Octobre - décembre 1905 : Grève politique panrusse d'octobre ; le Manifeste du tsar le 17 octobre ; la création d'une Douma d'État législative, la défaite du soulèvement armé de décembre à Moscou.
Janvier 1906 - 3 juin 1907 : le recul de la révolution, la dispersion des 1ère et 2ème Dumas d'Etat ; fin de la révolution.
La dissolution de la Douma d'État le 3 juin 1905 signifiait la défaite finale et la fin de la révolution. Une vague d'arrestations, de perquisitions et de déportations administratives a balayé le pays. L'un des organisateurs de la répression de la révolution était P.A. Stolypine (1862-1911) - Président du Conseil des ministres et ministre de l'Intérieur. Afin d'éviter une nouvelle révolution, Stolypine proposa un programme de réformes, dans lequel la réforme agraire occupait la première place, créant un soutien social supplémentaire au tsarisme dans les campagnes en la personne des paysans riches (koulaks). La réforme agraire n'a pas donné les résultats escomptés, et son auteur P.A. Stolypine a été tué en 1911 par le socialiste-révolutionnaire Bagrov.
La participation de la Russie à la Première Guerre mondiale. Début du 20ème siècle caractérisée par l'aggravation entre les principaux pays européens, l'intensification de leur lutte pour les sphères d'influence. Les principales contradictions ont servi de causes à la Première Guerre mondiale : la rivalité anglo-allemande pour le leadership en Europe et les communications maritimes ; tensions franco-allemandes autour de l'Alsace-Lorraine ; Rivalité russe avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie dans les Balkans.
Au début du XXe siècle. deux blocs d'États opposés se dessinent enfin : l'Entente (dirigée par la Russie, l'Angleterre, la France) et la Quadruple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Turquie, Bulgarie). Les pays des deux blocs ont commencé à se préparer intensivement à la guerre.
Les événements dans les Balkans de l'été 1914 ont été à l'origine du déclenchement d'une guerre mondiale, lorsque le 15 (28) juin, l'héritier du trône d'Autriche, l'archiduc François-Ferdinand, a été tué à Sarajevo par des nationalistes serbes. 13 (28) juillet 1914 L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. La Russie a annoncé une mobilisation générale. Le 19 juillet (1er août) 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie, et deux jours plus tard à la France. La Belgique, la Bulgarie, l'Italie, le Japon, la Turquie et d'autres pays entrent en guerre.
La Russie est entrée en guerre sans préparation : ce n'est qu'en 1917 que le programme militaire du pays devait être achevé.
Les opérations militaires russes se sont déroulées en Prusse orientale contre l'Allemagne et sur le front sud-ouest contre l'Autriche-Hongrie. En décembre 1914, les troupes russes battent l'armée turque dans le Caucase. Cependant, au printemps et à l'été 1915, en raison de lourdes pertes sur les fronts, de l'incohérence des actions du commandement russe et, surtout, d'une grave pénurie d'armes et de munitions, le cours des hostilités a échoué pour les troupes russes. Les troupes allemandes ont occupé la Galice, la Pologne, la Lituanie, une partie des États baltes et la Biélorussie.
En 1916, seule l'offensive de l'armée russe sur le front sud-ouest sous le commandement du général A.A. réussit. Broussilov (1853-1926). Mais la "percée Brusilovsky", au cours de laquelle l'armée russe a atteint les Carpates, n'a pas été soutenue par d'autres fronts. N'ayant pas reçu de ressources et de munitions, Brusilov est passé sur la défensive en Galice, le succès n'a pas été développé.
Parallèlement aux échecs au front, la situation de crise dans le domaine de l'économie du pays s'aggravait. La guerre a exigé des dépenses colossales. Les dépenses budgétaires en 1916 dépassaient les revenus de 76 %. Les impôts ont été considérablement augmentés. Le gouvernement a procédé à une émission massive d'argent sans garantie en or, ce qui a entraîné une chute de la valeur du rouble, une perturbation de l'ensemble du système financier de l'État et une augmentation extraordinaire du coût élevé.
L'effondrement de l'économie, les difficultés alimentaires obligent le gouvernement tsariste en 1916 à introduire une allocation obligatoire de céréales. Les vivres à Petrograd ne représentaient que la moitié de ses besoins. En raison du manque de carburant à Petrograd, déjà en décembre 1916, les travaux d'environ 80 entreprises ont été arrêtés.
Les échecs sur les fronts, la détérioration de la situation intérieure engendrent déceptions et insatisfactions face à la politique du gouvernement. La croissance du mouvement révolutionnaire dans le pays a conduit à l'hiver 1916-1917. à l'émergence d'une nouvelle situation révolutionnaire.
La révolution de février 1917 À la fin de 1916, une profonde crise économique, politique et sociale avait mûri en Russie, qui en février 1917 a abouti à une révolution.
Le 18 février, une grève a commencé à l'usine Putilov ; Le 25 février, la grève devient générale ; Le 26 février, un soulèvement armé a commencé; Le 27 février, une partie importante de l'armée passe du côté de la révolution.
En même temps, les ouvriers révolutionnaires élisent le Soviet de Petrograd, dirigé par le menchevik N.S. Chkheidze (1864-1926) et socialiste-révolutionnaire A.F. Kerensky (1881-1970). Un comité provisoire dirigé par M.V. a été créé à la Douma d'État. Rodzianko (1859-1924). Ce comité, en accord avec le Comité exécutif du Soviet de Petrograd, forma le gouvernement provisoire dirigé par le prince G.E. Lvov (1861-1925). Il comprenait le chef du parti des cadets P.N. Goutchkov (1862-1936) (ministre militaire et naval), socialiste-révolutionnaire A.F. Kerensky (ministre de la Justice), etc.. La plupart des postes ministériels étaient occupés par des représentants des cadets. L'empereur Nicolas II (1868-1918), sous la pression des masses révolutionnaires, abdique le 2 (15) mars 1917.
Un trait caractéristique de la Révolution de Février a été la formation d'un double pouvoir. D'une part, le gouvernement provisoire bourgeois opérait, et d'autre part, les Soviets des députés ouvriers, soldats et paysans (en juillet 1917, les Soviets cédèrent leur pouvoir au gouvernement provisoire).
La révolution de février, ayant gagné à Petrograd, s'est rapidement propagée dans tout le pays.
Développement pacifique de la révolution dans les conditions du double pouvoir. Après la Révolution de février, les principaux partis politiques opéraient en Russie : les cadets, les octobristes, les socialistes-révolutionnaires, les mencheviks et les bolcheviks. La politique du gouvernement provisoire était déterminée par les cadets. Ils étaient soutenus par les octobristes, les mencheviks et les SR de droite. Les bolcheviks, lors de leur VIIe conférence (avril 1917), approuvèrent le cours de préparation d'une révolution socialiste.
Afin de stabiliser la situation et d'atténuer la crise alimentaire, le gouvernement intérimaire a introduit un système de rationnement, augmenté les prix d'achat et augmenté les importations de viande, de poisson et d'autres produits. La répartition du pain, introduite en 1916, a été complétée par une appropriation de la viande, et des détachements militaires armés ont été envoyés pour saisir de force le pain et la viande des paysans dans les campagnes.
Le gouvernement provisoire du printemps et de l'été 1917 connaît trois crises politiques : avril, juin et juillet. Au cours de ces crises, des manifestations de masse ont eu lieu sous les slogans : « Tout le pouvoir aux Soviets ! », « A bas les dix ministres capitalistes ! », « A bas la guerre ! ». Ces mots d'ordre ont été mis en avant par le parti bolchevik.
La crise de juillet du gouvernement provisoire a commencé le 4 juillet 1917, lorsqu'une manifestation de 500 000 personnes a eu lieu à Petrograd sous des slogans bolcheviques. Au cours de la manifestation, il y a eu des escarmouches spontanées, à la suite desquelles plus de 400 personnes ont été tuées et blessées. Petrograd a été déclarée sous la loi martiale, le journal Pravda a été fermé, un ordre a été émis pour l'arrestation de V.I. Lénine et un certain nombre d'autres bolcheviks. Un deuxième gouvernement de coalition a été formé (le premier a été formé le 6 (18) mai 1917 à la suite de la crise d'avril), dirigé par A.F. Kerensky, doté de pouvoirs d'urgence. Cela signifiait la fin de la double puissance.
Fin juillet et début août 1917, le sixième congrès du parti bolchevique se tint semi-légalement à Petrograd. En raison du fait que la double puissance était terminée et que les Soviétiques étaient impuissants, les bolcheviks ont temporairement supprimé le slogan "Tout le pouvoir aux Soviets!". Le congrès a proclamé une marche vers une prise armée du pouvoir.
Le 1er septembre 1917, la Russie est proclamée république, le pouvoir passe au Directoire de cinq personnes sous la direction de A.F. Kerenski. Fin septembre, le troisième gouvernement de coalition est formé, dirigé par A.F. Kerenski.
La crise socio-économique et politique dans le pays a continué de s'aggraver. De nombreuses entreprises industrielles ont fermé, le chômage a augmenté, les dépenses militaires et les impôts ont augmenté, l'inflation a fait rage, la nourriture était rare, les couches les plus pauvres de la population étaient menacées de famine. Dans les campagnes, il y avait des soulèvements massifs de paysans, des saisies non autorisées des terres des propriétaires terriens.
Insurrection armée d'octobre. Le parti bolchevique, en avançant des mots d'ordre d'actualité, a réussi à accroître son influence parmi les masses. Ses rangs ont augmenté rapidement: si en février 1917, il comptait 24 000 personnes, en avril - 80 000, en août - 240 000, puis en octobre environ - 400 000 personnes. En septembre 1917, la bolchévisation des soviets a eu lieu ; Le soviet de Petrograd était dirigé par le bolchevik L.D. Trotsky (1879-1940) et le Soviet de Moscou - le vice-président bolchevique. Nogin (1878-1924).
Dans les conditions actuelles, V.I. Lénine (1870-1924) croyait que le moment était venu de préparer et de mener à bien un soulèvement armé. Cette question a été discutée lors des réunions du Comité central du POSDR (b) les 10 et 16 octobre 1917. Le Soviet de Petrograd a créé le Comité militaire révolutionnaire, qui s'est transformé en quartier général pour préparer le soulèvement. Le soulèvement armé a commencé le 24 octobre 1917. Les 24 et 25 octobre, des soldats et des marins d'esprit révolutionnaire, des ouvriers de la Garde rouge ont saisi le télégraphe, les ponts, les gares, le central téléphonique et le bâtiment du quartier général. Le gouvernement provisoire a été arrêté au palais d'hiver (à l'exception de Kerensky, qui était auparavant parti en renfort). Le soulèvement de Smolny a été mené par V.I. Lénine.
Le soir du 25 octobre (7 novembre) 1917, s'ouvrit le II Congrès panrusse des Soviets des députés ouvriers et soldats. Le congrès entendit et adopta ce que V.I. L'appel de Lénine "Aux ouvriers, soldats et paysans", qui annonçait le transfert du pouvoir au deuxième congrès des soviets et, dans les localités, aux soviets des députés ouvriers, soldats et paysans. Le soir du 26 octobre (8 novembre) 1917, le décret sur la paix et le décret sur la terre sont adoptés. Le congrès a formé le premier gouvernement soviétique - le Conseil des commissaires du peuple, composé de : Président V.I. Lénine; commissaires du peuple : pour les affaires étrangères L.D. Trotsky, pour les nationalités I.V. Staline (1879-1953) et d'autres L.B. a été élu président du Comité exécutif central panrusse. Kamenev (1883-1936), et après sa démission Ya.M. Sverdlov (1885-1919).
Le 3 novembre 1917, le pouvoir soviétique est établi à Moscou et le « cortège triomphal » du pouvoir soviétique commence dans tout le pays.
L'une des principales raisons de la propagation rapide des soviets bolcheviks dans tout le pays était le fait que la Révolution d'Octobre s'est déroulée sous le signe non pas tant des tâches socialistes que des tâches démocratiques générales.