Résumé : L'histoire du développement de la psychologie en tant que science. L'émergence de la psychologie comme science

1. L'histoire de la psychologie en tant que science - son sujet, sa méthode, ses tâches et ses fonctions

2. Les principales étapes historiques du développement de la psychologie. Développement d'idées sur le sujet et les méthodes de recherche psychologique

3. L'histoire du développement de la pensée psychologique à l'époque de l'Antiquité et du Moyen Âge

4. L'histoire du développement de la pensée psychologique à la Renaissance et aux temps modernes (XVIIe siècle)

5. Le développement de la pensée psychologique au Siècle des Lumières (XVIIIe siècle) et dans la première moitié du XIXe siècle. Prérequis en sciences naturelles pour la formation de la psychologie en tant que science

6. Le développement de la psychologie en tant que science indépendante dans la seconde moitié du XIXe et au début du XXe siècle. Développement de la psychologie expérimentale et des branches de la psychologie

7. Structuralisme et fonctionnalisme

8. École sociologique française et psychologie descriptive.

9. Le développement de la psychologie pendant la crise ouverte (10-30 du XXe siècle). Principales écoles de psychologie (caractéristiques générales)

10. Behaviorisme classique de J. Watson

11. Béhaviorisme non classique : la théorie de Skinner sur le « béhaviorisme opérant » et les « variables intermédiaires » d'E. Tolman

12. Behaviorisme social de J. Mead, D. Dollard, A. Bandura et autres.

13. Psychanalyse classique 3. Freud

14. Psychologie analytique de C. Jung

15. Psychologie individuelle A. Adler

16. Néo-freudianisme (caractéristiques générales)

17. La théorie de l'anxiété basale K. Horney

18. "Psychanalyse humaniste" par E. Fromm

19. Egopsychologie E. Erickson

20. Analyse transactionnelle par E. Bern

21. La psychologie de la Gestalt, son développement et son tournant vers la Gestalt-thérapie.

22. Théorie dynamique de la personnalité et du groupe K. Levin

23. L'état actuel de la psychologie étrangère (principales tendances de développement). Études interculturelles en psychologie

24. Psychologie humaniste. Concepts théoriques et psychothérapeutiques de A. Maslow et K. Rogers

25. La logothérapie de V. Frankl

26. Psychologie cognitive. Le concept de constructions personnelles D. Kelly

27. Psychologie transpersonnelle

28. Développement de la psychologie domestique (caractéristiques générales). Idéologie et psychologie.

29. Direction comportementale en psychologie domestique. Contribution de Sechenov et Pavlov.

30. École culturelle et historique de L.S. Vygotsky et son développement.

31. Développement de l'approche par l'activité en psychologie domestique.

32. Approches globales et systématiques en psychologie domestique.

33. Psychologie de l'installation.

34. Théorie de la formation planifiée des actions mentales

La psychologie en tant que science étudie les faits, les mécanismes et les schémas de la vie mentale. L'histoire de la psychologie décrit et explique comment ces faits et ces lois ont été révélés à l'esprit humain.

Tâches de l'histoire de la psychologie:

Étudier les schémas de développement des connaissances sur le psychisme

Révéler les relations de la psychologie avec les autres sciences dont dépendent ses réalisations.

Découvrir la dépendance de l'origine et de la perception des connaissances au contexte socioculturel

Étudier le rôle de l'individu, son parcours individuel dans le développement de la science elle-même.

La psychologie a traversé plusieurs étapes dans son développement. La période pré-scientifique se termine vers les VIIe-VIe siècles. BC, c'est-à-dire avant le début d'études scientifiques objectives sur le psychisme, son contenu et ses fonctions. Pendant cette période, les idées sur l'âme étaient basées sur de nombreux mythes et légendes, sur des contes de fées et des croyances religieuses initiales qui reliaient l'âme à certains êtres vivants (totems). La deuxième période, scientifique, commence au tournant des VIIe-VIe siècles. AVANT JC. La psychologie de cette période s'est développée dans le cadre de la philosophie et a donc reçu le nom conditionnel de période philosophique. De plus, sa durée est quelque peu conditionnellement établie - jusqu'à l'apparition de la première école psychologique (associationnisme) et la définition d'une terminologie psychologique appropriée, qui diffère de celle acceptée en philosophie ou en sciences naturelles.

En relation avec la conditionnalité de la périodisation du développement de la psychologie, qui est naturelle pour presque toutes les recherches historiques, certaines divergences apparaissent dans l'établissement des limites temporelles des étapes individuelles. Parfois, l'émergence d'une science psychologique indépendante est associée à l'école de W. Wundt, c'est-à-dire au début du développement de la psychologie expérimentale. Cependant, la science psychologique a été définie comme indépendante bien plus tôt, avec la prise de conscience de l'indépendance de son sujet, le caractère unique de sa position dans le système des sciences - en tant que science à la fois humanitaire et naturelle, étudiant à la fois interne et externe ( comportementales) manifestations de la psyché. Une telle position indépendante de la psychologie a également été enregistrée avec son apparition en tant que sujet d'étude dans les universités dès la fin du XVIIIe - début du XIXe siècle. Ainsi, il est plus correct de parler de l'émergence de la psychologie en tant que science indépendante précisément à partir de cette période, en se référant au milieu du XIXe siècle. développement de la psychologie expérimentale.

La période d'existence de la psychologie en tant que science indépendante est beaucoup plus courte que la période de son développement dans le courant dominant de la philosophie. Naturellement, cette période n'est pas homogène, et depuis plus de 20 siècles, la science psychologique a subi des changements importants. Le sujet de la psychologie, le contenu de la recherche psychologique et la relation de la psychologie avec les autres sciences ont changé.

La psychologie a parcouru un long chemin de développement, il y a eu un changement dans la compréhension de l'objet, du sujet et des objectifs de la psychologie. Notons les principales étapes de son développement.

Stade I - la psychologie comme science de l'âme. Cette définition de la psychologie a été donnée il y a plus de deux mille ans. La présence de l'âme tentait d'expliquer tous les phénomènes incompréhensibles de la vie humaine.

Stade II - la psychologie comme science de la conscience. Elle naît au XVIIe siècle en lien avec le développement des sciences naturelles. La capacité de penser, de ressentir, de désirer s'appelle la conscience. La principale méthode d'étude était l'observation d'une personne pour elle-même et la description des faits.

Stade III - la psychologie en tant que science du comportement. Apparaît au XXe siècle. La tâche de la psychologie est de mettre en place des expériences et d'observer ce qui peut être vu directement, à savoir : le comportement, les actions, les réactions d'une personne (les motifs qui provoquent les actions n'ont pas été pris en compte).

Stade IV - la psychologie en tant que science qui étudie les schémas objectifs, les manifestations et les mécanismes de la psyché.

La psychologie est à la fois l'une des sciences les plus anciennes et l'une des plus jeunes. Déjà au Ve siècle av. e. Les penseurs grecs se sont intéressés à de nombreux problèmes sur lesquels la psychologie travaille encore - mémoire, apprentissage, motivation, perception, rêves, pathologies du comportement. Mais, bien que le précurseur de la psychologie ait été la science de l'Antiquité, on pense que l'approche moderne a commencé à prendre forme à partir de 1879.

La psychologie moderne se distingue de la "vieille" philosophie, tout d'abord, par les méthodes de recherche. Jusqu'au dernier quart du XIXe siècle, les philosophes ont étudié la nature humaine sur la base de leur propre expérience limitée, par la réflexion, l'intuition, les généralisations, puis ont commencé à utiliser une observation et une expérimentation soigneusement contrôlées, affinant les méthodes de recherche afin d'atteindre une plus grande objectivité.

Le processus de développement de la psychologie peut être interprété de différentes manières. D'une part, du point de vue d'une approche "personnaliste", l'histoire de la psychologie peut être considérée comme une chaîne de réalisations d'individus : tous les changements dans la science sont dus à l'influence de personnes uniques qui seules peuvent déterminer et changer le cours de l'histoire. D'autre part, du point de vue de l'approche « naturaliste », le « zeitgeist » détermine la possibilité ou l'impossibilité d'auto-réalisation d'un génie particulier ; la science existe dans le contexte d'un environnement spirituel.

Jusqu'à présent, la psychologie s'est développée comme une sorte de système d'écoles psychologiques. Une école de psychologie est un groupe de scientifiques qui partagent une orientation théorique et travaillent sur des problèmes communs basés sur un certain système d'idées. Ainsi, la psychologie est encore au stade de développement pré-paradigmatique : jusqu'à présent, aucun des points de vue n'a pu fédérer toutes les plates-formes existantes.

Chaque nouvelle école est née initialement comme un mouvement de protestation contre le système de croyance dominant. L'épanouissement et la domination de la plupart des doctrines ont été temporaires, mais elles ont toutes joué un rôle important dans le développement de la psychologie.

Les premières idées sur la psyché étaient associées à l'animisme (du latin "anima" - esprit, âme) - les vues les plus anciennes, selon lesquelles tout ce qui existe dans le monde a une âme. L'âme était comprise comme une entité indépendante du corps, contrôlant tous les objets vivants et inanimés.

Plus tard, dans les enseignements philosophiques de l'Antiquité, des aspects psychologiques ont été abordés, qui ont été résolus en termes d'idéalisme ou en termes de matérialisme. Ainsi, les philosophes matérialistes de l'antiquité Démocrite, Lucrèce, Épicure ont compris l'âme humaine comme une sorte de matière, comme une formation corporelle, constituée d'atomes sphériques, petits et très mobiles.

Selon l'ancien philosophe grec idéaliste Platon (427-347 av. J.-C.), étudiant et disciple de Socrate, l'âme est quelque chose de divin, différent du corps, et l'âme humaine existe avant d'entrer en union avec le corps. C'est l'image et l'écoulement de l'âme du monde. L'âme est un principe invisible, sublime, divin, éternel. L'âme et le corps sont en relation complexe l'un avec l'autre. Selon son origine divine, l'âme est appelée à contrôler le corps, à diriger la vie d'une personne. Cependant, parfois le corps prend l'âme dans ses fers.

Le grand philosophe Aristote dans son traité "Sur l'âme" a distingué la psychologie comme une sorte de domaine de la connaissance et a avancé pour la première fois l'idée de l'inséparabilité de l'âme et du corps vivant. Aristote a rejeté la vision de l'âme en tant que substance. En même temps, il n'estimait pas possible de considérer l'âme isolément de la matière (corps vivants). L'âme, selon Aristote, est incorporelle, elle est la forme d'un corps vivant, cause et finalité de toutes ses fonctions vitales. Aristote a mis en avant le concept de l'âme en fonction du corps, et non d'un phénomène extérieur en relation avec lui. L'âme, ou "psyché", est le moteur qui permet à un être vivant de se réaliser.

Ainsi, l'âme se manifeste dans diverses capacités d'activité : nourrissante, sentimentale, rationnelle. Les capacités supérieures découlent des capacités inférieures et sur leur base. La capacité cognitive première d'une personne est la sensation, elle prend la forme d'objets sensuellement perçus sans leur matière, tout comme « la cire prend l'empreinte d'un sceau sans fer ». Les sensations laissent une trace sous forme de représentations - des images de ces objets qui agissaient auparavant sur les sens. Aristote a montré que ces images sont connectées dans trois directions: par similitude, par contiguïté et contraste, indiquant ainsi les principaux types de connexions - associations de phénomènes mentaux. Aristote croyait que la connaissance de l'homme n'est possible que par la connaissance de l'univers et de l'ordre qui y existe. Ainsi, au premier stade, la psychologie a agi comme la science de l'âme.

À l'époque du Moyen Âge, l'idée a été établie que l'âme est un principe divin et surnaturel et que, par conséquent, l'étude de la vie mentale devrait être subordonnée aux tâches de la théologie. Seul le côté extérieur de l'âme, qui fait face au monde matériel, peut céder au jugement humain. Les plus grands mystères de l'âme ne sont accessibles que dans l'expérience religieuse (mystique).

Depuis le 17ème siècle une nouvelle ère commence dans le développement des connaissances psychologiques. Dans le cadre du développement des sciences naturelles, à l'aide de méthodes expérimentales, ils ont commencé à étudier les lois de la conscience humaine. La capacité de penser et de ressentir s'appelle la conscience. La psychologie a commencé à se développer en tant que science de la conscience. Il se caractérise par des tentatives de comprendre le monde spirituel d'une personne principalement à partir de positions philosophiques générales et spéculatives, sans la base expérimentale nécessaire. R. Descartes (1596-1650) arrive à la conclusion sur la différence entre l'âme d'une personne et son corps : « le corps par sa nature est toujours divisible, tandis que l'esprit est indivisible ». Cependant, l'âme est capable de produire des mouvements dans le corps. Cette doctrine dualiste contradictoire a donné lieu à un problème appelé psychophysique : comment sont liés les processus corporels (physiologiques) et mentaux (mentaux) chez une personne ? Descartes a créé une théorie pour expliquer le comportement basée sur un modèle mécaniste. Selon ce modèle, les informations délivrées par les sens sont envoyées par les nerfs sensoriels "trous dans le cerveau, que ces nerfs élargissent, ce qui permet aux "âmes animales" du cerveau de circuler à travers les tubes les plus fins - les nerfs moteurs - dans les muscles, qui se gonflent, ce qui entraîne le retrait du membre irrité, ou provoque l'exécution de telle ou telle action. Ainsi, il n'était pas nécessaire de recourir à l'âme pour expliquer comment de simples actes de comportement surviennent. Descartes a jeté les bases du concept déterministe (causal) du comportement avec son idée centrale d'un réflexe en tant que réponse motrice naturelle de l'organisme à une stimulation physique externe. Ce dualisme cartésien est un corps qui agit mécaniquement, et une « âme raisonnable » qui le contrôle, localisés dans le cerveau. Ainsi, le concept d '«âme» a commencé à se transformer en concept d '«esprit», et plus tard - en concept de «conscience». La célèbre phrase cartésienne "Je pense, donc je suis" est devenue la base du postulat selon lequel la première chose qu'une personne découvre en elle-même est sa propre conscience. L'existence de la conscience est le fait principal et inconditionnel, et la tâche principale de la psychologie est d'analyser l'état et le contenu de la conscience. Sur la base de ce postulat, la psychologie a commencé à se développer - elle a fait de la conscience son sujet.

Une tentative de réunir le corps et l'âme de l'homme, séparés par les enseignements de Descartes, a été entreprise par le philosophe hollandais Spinoza (1632-1677). Il n'y a pas de principe spirituel particulier, c'est toujours l'une des manifestations d'une substance (matière) étendue.

L'âme et le corps sont déterminés par les mêmes causes matérielles. Spinoza croyait qu'une telle approche permettait de considérer les phénomènes de la psyché avec la même précision et la même objectivité que les lignes et les surfaces sont considérées en géométrie. La pensée est une propriété éternelle de la substance (matière, nature), par conséquent, dans une certaine mesure, la pensée est inhérente à la fois à la pierre et aux animaux, et dans une large mesure inhérente à l'homme, se manifestant sous la forme de l'intellect et de la volonté chez l'homme. niveau.

Le philosophe allemand G. Leibniz (1646-1716), rejetant l'égalité du psychisme et de la conscience établie par Descartes, introduit le concept de psychisme inconscient. Le travail caché des forces psychiques - d'innombrables "petites perceptions" (perceptions) - se poursuit continuellement dans l'âme humaine. Des désirs conscients et des passions en découlent.

Le terme « psychologie empirique » a été introduit par le philosophe allemand du XVIIIe siècle X. Wolf pour désigner une direction de la science psychologique dont le principe de base est d'observer des phénomènes mentaux spécifiques, de les classer et d'établir entre eux un lien régulier qui puisse être vérifié par l'expérience. Le philosophe anglais J. Locke (1632-1704) considère l'âme humaine comme un environnement passif, mais capable de percevoir, la comparant à une page blanche sur laquelle rien n'est écrit. Sous l'influence des impressions sensorielles, l'âme humaine, s'éveillant, est remplie d'idées simples, commence à penser, c'est-à-dire générer des idées complexes. Dans le langage de la psychologie, Locke a introduit le concept d '«association» - une connexion entre des phénomènes mentaux, dans laquelle l'actualisation de l'un d'eux entraîne l'apparition d'un autre. La psychologie a donc commencé à étudier comment, par association d'idées, une personne est consciente du monde qui l'entoure. L'étude des rapports entre l'âme et le corps est finalement inférieure à l'étude de l'activité mentale et de la conscience.

Locke croyait qu'il existe deux sources de toute connaissance humaine : la première source est les objets du monde extérieur, la seconde est l'activité de l'esprit d'une personne. L'activité de l'esprit, la pensée est connue à l'aide d'un sentiment intérieur spécial - la réflexion. La réflexion - selon Locke - est "l'observation à laquelle l'esprit expose son activité", c'est le centre de l'attention d'une personne sur l'activité de sa propre âme. L'activité mentale peut se dérouler, pour ainsi dire, à deux niveaux: processus du premier niveau - perception, pensées, désirs (chaque personne et chaque enfant en ont); processus du deuxième niveau - observation ou "contemplation" de ces perceptions, pensées, désirs (ceci est réservé aux personnes mûres qui réfléchissent sur elles-mêmes, connaissent leurs expériences et leurs états spirituels). Cette méthode d'introspection devient un moyen important d'étudier l'activité mentale et la conscience des gens.

La séparation de la psychologie en une science indépendante s'est produite dans les années 60 du XIXe siècle. Il a été associé à la création d'institutions de recherche spéciales - laboratoires et instituts de psychologie, départements d'établissements d'enseignement supérieur, ainsi qu'à l'introduction d'une expérience pour étudier les phénomènes mentaux. La première version de la psychologie expérimentale en tant que discipline scientifique indépendante fut la psychologie physiologique du scientifique allemand W. Wundt (1832-1920). En 1879, Wundt a ouvert le premier laboratoire de psychologie expérimentale au monde à Leipzig.

Bientôt, en 1885, V. M. Bekhterev organisa un laboratoire similaire en Russie.

Dans le domaine de la conscience, croyait Wundt, il existe une causalité mentale spéciale qui fait l'objet de recherches scientifiques objectives. La conscience était divisée en structures mentales, les éléments les plus simples : sensations, images et sentiments. Le rôle de la psychologie, selon Wundt, est de donner une description aussi détaillée que possible de ces éléments. "La psychologie est la science des structures de la conscience" - cette direction s'appelait l'approche structuraliste. Nous avons utilisé la méthode de l'introspection, de l'auto-observation.

Un psychologue a comparé l'image de la conscience à une prairie en fleurs: images visuelles, impressions auditives, états émotionnels et pensées, souvenirs, désirs - tout cela peut être dans l'esprit en même temps. Une zone particulièrement claire et distincte se détache dans le champ de la conscience - le «champ d'attention», le «foyer de la conscience»; à l'extérieur, il y a une zone dont le contenu est indistinct, vague, indivis - c'est la "périphérie de la conscience". Le contenu de la conscience remplissant les deux zones de conscience décrites est en mouvement continu. Les expériences de Wundt avec le métronome ont montré que les clics monotones du métronome sont involontairement rythmiques dans la perception humaine, c'est-à-dire que la conscience est de nature rythmique et que l'organisation du rythme peut être à la fois arbitraire et involontaire. Wundt a essayé d'étudier une caractéristique de la conscience telle que son volume. L'expérience a montré qu'une série de huit doubles battements d'un métronome (ou de 16 sons distincts) est une mesure du volume de la conscience. Wundt croyait que la psychologie devait trouver les éléments de la conscience, décomposer l'image dynamique complexe de la conscience en parties simples et indivisibles. Wundt a déclaré que les impressions individuelles, ou sensations, étaient les éléments les plus simples de la conscience. Les sensations sont des éléments objectifs de la conscience. Il y a aussi les éléments subjectifs de la conscience, ou des sentiments. Wundt a proposé 3 paires d'éléments subjectifs : plaisir - déplaisir, excitation - calme, tension - décharge. À partir d'une combinaison d'éléments subjectifs, tous les sentiments humains sont formés, par exemple, la joie est le plaisir et l'excitation, l'espoir est le plaisir et la tension, la peur est le déplaisir et la tension.

Mais l'idée de décomposer le psychisme en éléments les plus simples s'est avérée fausse, il était impossible d'assembler des états de conscience complexes à partir d'éléments simples. Par conséquent, dans les années 20 du XXe siècle. cette psychologie de la conscience a pratiquement cessé d'exister.

Le fondateur du structuralisme est E. Titchener (1867-1928). Titchener croyait que le contenu de la psychologie devait être le contenu de la conscience, ordonné dans une certaine structure. Les tâches principales de la psychologie sont la détermination extrêmement précise du contenu de la psyché, la sélection des éléments initiaux et les lois par lesquelles ils sont combinés en une structure.

Titchener a identifié la psyché avec la conscience, et tout ce qui est en dehors de la conscience, classé comme physiologie. En même temps, la « conscience » dans le concept de Titchener et l'auto-observation humaine ordinaire ne sont pas la même chose. Une personne est encline à faire une "erreur de stimulus" - à mélanger l'objet de perception et la perception de l'objet : lors de la description de son expérience mentale, parlez de l'objet.

Titchener a rejeté le concept selon lequel des formations spéciales sous la forme d'images mentales ou de significations dépourvues de caractère sensoriel devraient être attachées aux éléments de conscience identifiés par Wundt. Cette position contredit les fondements du structuralisme, puisque les éléments sensibles (sensations, images) ne peuvent pas créer de structures non sensorielles, purement intellectuelles.

Titchener considérait la psychologie comme une science fondamentale et non appliquée. Il oppose son école à d'autres tendances, n'entre pas dans l'American Psychological Association et crée un groupe "d'expérimentateurs", publiant le "Journal of Experimental Psychology".

Rejetant la vision de la conscience comme un dispositif "fait de briques et de ciment", les scientifiques qui ont développé une nouvelle direction en psychologie - le fonctionnalisme, sont arrivés à la conclusion qu'il était nécessaire d'étudier la dynamique des processus mentaux et les facteurs qui déterminent leur orientation vers un objectif spécifique.

Presque simultanément avec les dispositions de Wundt, l'idée que chaque acte mental a une certaine concentration sur les objets du monde extérieur a été exprimée par le scientifique autrichien F. Brentano (1838-1917). Ayant commencé sa carrière comme prêtre catholique, il la quitte en raison d'un désaccord avec le dogme de l'infaillibilité du pape et s'installe à l'Université de Vienne, où il devient professeur de philosophie (1873). Brentano a proposé sa propre conception de la psychologie, en l'opposant au programme de Wundt qui prévalait à cette époque ("Studies in the Psychology of the Sense Organs" (1907) et "On the Classification of Psychic Phenomena" (1911)).

Il considérait que le problème principal de la nouvelle psychologie était le problème de la conscience, la nécessité de déterminer en quoi la conscience diffère de tous les autres phénomènes de l'être. Il a soutenu que la position de Wundt ignore l'activité de la conscience, sa concentration constante sur l'objet. Pour désigner ce signe indispensable de la conscience, Brentano a proposé le terme d'intention. Il est inhérent à tout phénomène psychique dès le début et grâce à cela il permet de distinguer les phénomènes psychiques des phénomènes physiques.

Considérant qu'avec l'auto-observation ordinaire, ainsi qu'avec l'utilisation de ces types d'expériences proposées par Wundt, on ne peut étudier que le résultat, mais pas l'acte mental lui-même, Brentano a résolument rejeté la procédure d'analyse adoptée dans les laboratoires de psychologie expérimentale. , croyant qu'il déforme les processus et phénomènes mentaux réels qui devraient être étudiés par une observation interne attentive de leur cours naturel. Il était également sceptique quant à la possibilité d'une observation objective, n'admettant que dans une mesure limitée cette méthode à la psychologie, et, bien sûr, il ne considérait comme évidents que les phénomènes mentaux donnés dans l'expérience interne. Il a souligné que la connaissance du monde extérieur est probable.

Leur propre construction explicative du développement mental a été proposée par des chercheurs qui considéraient la société, la société, la culture comme le principal déterminant du développement humain. Les bases de la construction ont été posées par l'école sociologique française ; une contribution significative à son développement a été apportée par l'école américaine d'anthropologie culturelle.

E. Durkheim est considéré comme le fondateur du courant sociologique en psychologie. Son travail a eu un impact sérieux sur le développement de la recherche psychologique sur la relation entre l'individu et la société. Il a attribué un rôle décisif dans le développement de l'enfant au facteur social, qui repose sur les idées collectives de grandes communautés de personnes. Les représentations collectives sont un système intégral d'idées, de coutumes, de croyances religieuses, d'institutions morales, d'institutions sociales, d'écriture, etc. Ils sont indépendants de l'individu, impératifs par rapport à lui, totaux (universels).

Le développement de l'enfant se produit dans le processus de maîtrise des traditions, des coutumes, des croyances, des idées et des sentiments des autres. Les pensées et les émotions perçues par l'enfant de l'extérieur déterminent la nature de son activité mentale et les particularités de la perception du monde qui l'entoure. L'assimilation de l'expérience sociale passe par l'imitation, qui dans la vie sociale a la même importance que l'hérédité en biologie. Avec la capacité d'imiter un enfant est né. Dans l'école sociologique française, le mécanisme de formation du monde intérieur de l'enfant a été révélé - l'intériorisation comme transition de l'extérieur vers l'intérieur.

Un représentant éminent de l'école sociologique française est P. Janet. Il croyait que la psyché humaine est socialement conditionnée et que son développement consiste en la formation d'un système de relations diverses avec la nature et la société. Par connexions, P. Zhane comprenait les actions comme des formes de relation d'une personne au monde. Parmi elles, les plus significatives sont les actions sociales exprimées dans des relations de coopération. Les relations sociales entre les personnes sont à la base du développement de chacun. Caractéristique de l'école psychologique française est l'attribution des niveaux de développement de l'enfant. P. Zhane distingue quatre de ces niveaux. Le premier niveau est caractérisé par le développement de réactions motrices (approche et éloignement), où ce ne sont pas les réactions elles-mêmes qui sont significatives, mais leur conditionnement social. Le deuxième niveau est le développement d'actions perceptives, sur lesquelles se forment des images de perception et de représentation de la mémoire. Ces formations psychologiques sont également axées sur les interactions avec les autres. Le troisième niveau - social et personnel - est caractérisé par la capacité de l'enfant à coordonner ses actions avec les actions d'une autre personne. Le quatrième niveau est le comportement intellectuel-élémentaire. À ce niveau, la parole de l'enfant se développe comme un moyen de communiquer avec les autres et de contrôler leurs actions. La maîtrise de la parole crée les conditions du développement intensif de la pensée de l'enfant.

L'attention des psychologues restait principalement sur les processus cognitifs, mais différentes écoles différaient les unes des autres dans leur compréhension de la place de ces processus dans l'image globale de la vie mentale, et les principales différences étaient liées à la définition du contenu de la conscience et les limites de son étude expérimentale.

Principales écoles de psychologie

Écoles	Psychologues	Le sujet et les tâches de la psychologie	Le contenu de la psyché
Structuralisme	E. Titchener	L'étude de la structure de la conscience.	Éléments de la psyché.
Wurtzbourg	O.Kulpe,	L'étude de la dynamique du déroulement des processus cognitifs et des facteurs qui l'influencent.	Éléments de la psyché, images mentales et leurs significations, attitude.
Fonctionnalisme	L'Europe  - F. Brentano, K. Stumpf W. James, D. Dewey, D. Angell, R. Woodworth	L'étude des actes mentaux dirigés vers un objet ou une action et remplissant une fonction spécifique.	Actes intentionnels. Un flux de pensées et d'expériences, dans lequel se détachent celles relatives au monde extérieur et à soi-même, un flux d'activité qui unit sujet et objet.
français	E. Durkheim, L. Lévy-Bruhl,	L'étude des faits et des modèles de la vie mentale. L'objet principal est les personnes malades (ou les personnes ayant des états mentaux limites), ainsi que les communautés sociales de différents niveaux.	Niveaux conscients et inconscients de la psyché, dont le contenu est la connaissance du monde et de soi-même, ainsi que les actions humaines.
Psychologie descriptive	V.Dilthey, E.Spranger	Description et analyse des phénomènes mentaux en tant que processus séparés de l'ensemble vital, incarnés dans des valeurs spirituelles et culturelles.	Processus mentaux holistiques et intentionnels.

"Behaviorism" (de l'anglais - "behavior") - une tendance apparue au début du 20e siècle, affirmant le comportement comme sujet de la psychologie. Le fondateur du behaviorisme est le psychologue américain John Watson (1878-1958). Du point de vue du comportementalisme, le sujet de la psychologie en tant que science ne peut être que ce qui est accessible à l'observation extérieure, c'est-à-dire les faits de comportement. En tant que principe de l'approche scientifique, le comportementalisme reconnaît le principe du déterminisme - une explication causale des événements et des phénomènes. Les comportementalistes définissent le comportement comme un ensemble de réactions du corps, dues à l'influence de l'environnement extérieur. D. Watson développe un schéma de comportement S - R, où S est un "stimulus" qui caractérise tous les effets de l'environnement extérieur ; R- « réaction » (ou « conséquence »), c'est-à-dire ces changements dans le corps qui pourraient être enregistrés par des méthodes objectives.

Le schéma S - R signifie que le stimulus génère un certain comportement de l'organisme. Sur la base de cette conclusion, D. Watson a présenté un programme scientifique dont le but est d'apprendre à contrôler le comportement. Dans les laboratoires, un grand nombre d'expérimentations animales ont été réalisées, principalement sur des rats blancs. En tant que dispositifs expérimentaux, divers types de labyrinthes et de "boîtes à problèmes" ont été inventés, dans lesquels la capacité des rats à acquérir certaines compétences a été étudiée. Le thème de l'apprentissage des compétences par essais et erreurs est devenu central. Les scientifiques ont collecté et traité un énorme matériel expérimental sur les facteurs qui déterminent la modification du comportement.

Watson a nié l'existence des instincts : ce qui semble être instinctif, ce sont les réflexes sociaux conditionnés. Il ne reconnaissait pas l'existence des dons héréditaires ; croyait que tout chez une personne n'est déterminé que par l'éducation, l'apprentissage.

Le comportementalisme considère les émotions comme des réactions du corps à des stimuli spécifiques (internes - battements cardiaques, augmentation de la pression, etc. - et externes). La peur, la colère et l'amour sont les seules choses qui ne viennent pas de l'apprentissage. Les bébés sont naturellement capables de ressentir ces émotions : peur d'un bruit fort et perte de soutien ; colère - de l'enchaînement; l'amour - au toucher, le mal des transports.

Watson a soutenu que la pensée est un comportement moteur implicite (réaction de la parole ou mouvement), et l'a confirmé par des expériences pour mesurer les états de la «boîte vocale».

Le résultat pratique du behaviorisme de Watson a été le développement d'un programme pour "l'amélioration de la société", la construction d'une éthique expérimentale sur les principes du behaviorisme. Pour créer une société parfaite, Watson a demandé "une douzaine de bébés en bonne santé" et la possibilité de les élever dans son monde spécial.

Le comportementalisme a acquis une popularité extraordinaire en Amérique. Sur la base de son matériel, une connaissance de la psychologie des «larges masses» a eu lieu. De nombreux périodiques, des programmes populaires sont apparus («Conseils du psychologue», «Comment maintenir la santé mentale», etc.), un réseau de bureaux d'aide psychologique est apparu («Psychologue - accueil jour et nuit»). À partir de 1912, Watson a commencé à s'engager dans la publicité, mettant en pratique ses idées de programmation comportementale.

11. Béhaviorisme non classique : la théorie de Skinner sur le « béhaviorisme opérant » et les « variables intermédiaires » d'E. Tolman

Au début des années 30. il est devenu évident que ni le comportement animal ni le comportement humain ne pouvaient être expliqués par une seule combinaison de stimuli disponibles. Des expériences ont montré qu'en réponse à l'impact d'un même stimulus, différentes réactions peuvent s'ensuivre, la même réaction étant réveillée par des stimuli différents.

Il y avait une hypothèse selon laquelle il y a quelque chose qui détermine la réaction en plus du stimulus, plus précisément en interaction avec lui, la doctrine du néobehaviorisme est née. Un représentant éminent du néo-béhaviorisme était le scientifique danois Edward Tolman (1886-1959). Développant les idées de D. Watson, E. Tolman a proposé d'introduire dans l'argument une instance supplémentaire, désignée par le concept de "variable intermédiaire (V)", qui était comprise comme des processus internes qui médiatisent les actions du stimulus, c'est-à-dire, affecter le comportement extérieur. Ceux-ci incluent des formations telles que «intentions», «buts», etc. Ainsi, le schéma mis à jour a commencé à ressembler à ceci: S - V - R.

Le concept comportemental considère la personnalité comme un système de réactions à divers stimuli (B. Sknnner, J. Homans et autres). Le système de vues de B. Skinner représente une ligne distincte dans le développement du comportementalisme. Schinner a proposé la théorie du behaviorisme opérant. Sa conception mécaniste du comportement et la technologie du comportement développée sur sa base, utilisée comme outil de contrôle du comportement des gens, se sont généralisées aux États-Unis et ont un impact dans d'autres pays, notamment en Amérique latine, en tant qu'instrument d'idéologie. et la politique.

Skinner formule une position sur trois types de comportement : réflexe inconditionné, réflexe conditionné et opérant. Cette dernière est la spécificité des enseignements de B. Skinner.

Les types de comportement réflexe inconditionné et réflexe conditionné sont causés par des stimuli et sont appelés comportement de réponse. Il s'agit d'une réaction de type S. Ils constituent une certaine partie du répertoire comportemental, mais ils n'assurent pas à eux seuls l'adaptation à l'environnement réel. En réalité, le processus d'adaptation se construit sur la base de tests actifs - les effets de l'animal sur le monde qui l'entoure. Certains d'entre eux peuvent accidentellement conduire à un résultat utile, qui, de ce fait, est fixe. De telles réactions (R), qui ne sont pas causées par un stimulus, mais sont attribuées («émises») par le corps, dont certaines s'avèrent correctes et sont renforcées, Skinner les a appelées opérantes. Ce sont des réactions de type R. Selon Skinner, ce sont ces réactions qui prédominent dans le comportement adaptatif de l'animal : ce sont une forme de comportement volontaire.

Sur la base de l'analyse du comportement, Skinner formule sa théorie de l'apprentissage. Le principal moyen de former un nouveau comportement est le renforcement. L'ensemble de la procédure d'apprentissage chez les animaux est appelé "guidage successif sur la réponse souhaitée".

Skinner transfère les données issues de l'étude du comportement animal au comportement humain, ce qui conduit à une interprétation extrêmement biologique de l'homme. Ainsi, sur la base des résultats de l'apprentissage chez les animaux, une version skinnérienne de l'apprentissage programmé est apparue.

Skinner a formulé le principe du conditionnement opérant - «le comportement des êtres vivants est complètement déterminé par les conséquences auxquelles il conduit. Selon que ces conséquences sont agréables, indifférentes ou désagréables, l'organisme vivant aura tendance à répéter l'acte comportemental donné, à n'y attacher aucune importance ou à éviter sa répétition dans le futur. Une personne est capable de prévoir les conséquences possibles de son comportement et d'éviter les actions et les situations qui peuvent avoir des conséquences négatives pour elle.

Le principal théoricien de l'apprentissage social A. Bandura croyait que les récompenses et les punitions ne suffisaient pas à enseigner un nouveau comportement : les enfants acquièrent de nouvelles formes de comportement en imitant le comportement des adultes et de leurs pairs. Apprendre par l'observation, l'imitation et l'identification est une forme d'apprentissage social. A. Bandura s'est concentré sur le phénomène de l'apprentissage par imitation. Selon lui, pour acquérir de nouvelles réactions sur la base de l'imitation, il n'est pas nécessaire de renforcer les actions de l'observateur ou les actions du modèle ; cependant, le renforcement est nécessaire pour renforcer et maintenir le comportement formé par imitation. L'apprentissage par observation est important car il peut réguler et diriger le comportement d'un enfant, lui permettant d'imiter les figures d'autorité. Les gens apprennent non seulement en faisant l'expérience des conséquences de leur comportement, mais aussi en observant le comportement des autres et les conséquences de leur comportement. L'une des manifestations de l'imitation est l'identification - un processus dans lequel une personne reproduit les pensées, les sentiments ou les actions d'une autre, agissant comme un modèle. L'identification conduit au fait que l'enfant apprend à s'imaginer à la place d'un autre, à ressentir de la sympathie, de la complicité, de l'empathie pour cette personne.

Les théories de l'apprentissage social se caractérisent par l'étude des conditions de socialisation des enfants. L'initiation des enfants aux normes et aux valeurs de la société s'effectue avant tout dans la famille. Les parents servent de modèles de comportement pour les enfants, exprimant leur approbation et leur tendresse, imposant des interdictions et donnant la permission, punissant les comportements inacceptables. En même temps, l'observation devient un des moyens de socialisation. Cependant, cela ne signifie pas qu'une fois que les enfants verront comment les autres agissent, ils apprendront certaines normes de comportement. Dans de nombreux cas, une observation, sans signes supplémentaires d'approbation ou de censure de la part des parents, ne suffit pas.

L'observation est plus efficace lorsque le comportement est cohérent. Par exemple, si un parent utilise périodiquement des châtiments corporels sévères, un enfant est moins susceptible de limiter son agressivité et trouvera probablement cette méthode comme un moyen efficace de contrôler les autres. Mais si les enfants ne voient pas de manifestations d'agressivité dans leur famille, ils apprennent à retenir la colère comme la forme de comportement la plus optimale.

La base de la socialisation est l'émergence d'un sentiment d'attachement chez un nourrisson. L'attachement le plus fort se développe chez les enfants dont les parents sont amicaux et attentifs aux besoins de l'enfant. Une évaluation positive par les parents des qualités de leurs enfants est particulièrement importante dans la période initiale de formation de la conscience de soi. Si les enfants se sentent aimés par leurs parents, leur estime de soi sera positive et ils auront confiance en leurs capacités.

La famille forme la personnalité de l'enfant, définissant pour lui des normes morales, des orientations de valeurs et des normes de comportement. Les parents utilisent ces méthodes et moyens d'éducation qui aident l'enfant à maîtriser un certain système de normes, à l'initier à certaines valeurs. Pour atteindre cet objectif, ils l'encouragent ou le punissent, s'efforcent d'être un modèle.

Aucune direction n'a acquis une telle notoriété en dehors de la psychologie que la psychanalyse. Ses idées ont influencé l'art, la littérature, la médecine et d'autres domaines scientifiques liés à l'homme. Ce concept est appelé freudisme du nom de son fondateur Sigmund Freud (1856-1939).

Le terme « psychanalyse » a trois sens : 1 - théorie de la personnalité et psychopathologie; 2- méthode de thérapie des troubles de la personnalité ; 3 - une méthode d'étude des pensées et des sentiments inconscients d'une personne.

Freud a utilisé un modèle topographique, selon lequel trois niveaux peuvent être distingués dans la vie mentale : le conscient, le préconscient et l'inconscient. Le niveau de conscience se compose de sensations et d'expériences dont vous êtes conscient à un moment donné. La conscience ne capture qu'un petit pourcentage de toutes les informations stockées dans le cerveau, certaines informations n'étant conscientes que pendant une courte période de temps, puis sombrant rapidement dans le niveau préconscient ou inconscient lorsque l'attention de la personne se déplace vers d'autres signaux.

Freud a développé une nouvelle technique psychologique, la méthode de l'association libre : le patient dit tout ce qui lui passe par la tête, aussi stupide, insignifiant ou indécent que cela paraisse. Le but de cette méthode était d'afficher sur l'écran de la conscience ces expériences refoulées qui pourraient être la cause d'un comportement humain anormal. En même temps, selon Freud, les associations se sont avérées non « libres », mais dirigées par une arrière-pensée. Ils se sont développés jusqu'à un certain point, lorsque le patient a montré une "résistance" - refus de divulguer des souvenirs trop douloureux. La découverte du phénomène de résistance a conduit Freud à formuler un principe important de la psychanalyse - le "refoulement".

Une autre nouvelle méthode de Freud est l'analyse des rêves, leur interprétation afin de révéler les conflits cachés inconscients (L'interprétation des rêves, 1900). Les rêves sont une forme déguisée de la satisfaction des désirs refoulés.

Considérant les pulsions comme les forces motrices de la personnalité, Freud les divise en deux groupes : les pulsions de vie (visant à l'autoconservation de l'individu et à la survie de l'espèce) et les pulsions de mort (masochisme, suicide, haine, agression ).

Freud croyait que la vie mentale d'une personne se déroule dans l'interaction de trois composants - le ça, le moi et le surmoi (cela, moi, super-je).

En psychanalyse (selon Freud), la tâche consiste à : 1) recréer à partir de ces manifestations spécifiques un ensemble de forces qui provoquent des symptômes pathologiques douloureux, un comportement inadéquat indésirable d'une personne ; 2) reconstruire un événement traumatique passé, libérer l'énergie refoulée et l'utiliser à des fins constructives (sublimation), donner à cette énergie une nouvelle direction (par exemple, en utilisant l'analyse transférentielle, libérer les aspirations sexuelles infantiles initialement refoulées - les transformer en sexualité adulte et ainsi permettre de participer au développement personnel).

14. Psychologie analytique de C. Jung

Jung accorde une attention particulière à la description de la méthode de preuve, la vérification de l'existence des archétypes. Puisque les archétypes sont censés évoquer certaines formes psychiques, il est nécessaire de déterminer comment et où une démonstration matérielle de ces formes peut être obtenue. La source principale est donc le rêve, qui a l'avantage d'être un produit involontaire et spontané de la psyché inconsciente. Ainsi, ce sont "de pures œuvres de la nature, qui ne sont falsifiées par aucun but conscient". En demandant à l'individu, on peut établir lesquels des motifs qui apparaissent dans les rêves sont connus de l'individu lui-même. De ceux qui ne lui sont pas familiers, il faut exclure tous les motifs qui pourraient lui être connus.

Une autre source de matériel nécessaire est "l'imagination active". Jung fait référence à une séquence de fantasmes qui procèdent d'une concentration volontaire de l'attention. Il a constaté que l'existence de fantasmes inconscients non réalisés augmente l'intensité des rêves, et si les fantasmes deviennent lucides, les rêves changent de caractère, deviennent plus faibles, plus rares.

La chaîne de fantasmes qui en résulte révèle l'inconscient et fournit un matériau riche en images et associations archétypales. Cette méthode n'est pas sûre car elle peut conduire le patient trop loin de la réalité.

Enfin, une source très intéressante de matériel archétypal sont les illusions du paranoïaque, les fantasmes observés dans les états de transe, et les rêves de la petite enfance (de trois à cinq ans). Un tel matériel est disponible en abondance, mais il n'a aucune valeur tant que des parallèles mythologiques convaincants ne peuvent pas être établis. Pour établir un parallèle significatif, il est nécessaire de connaître la signification fonctionnelle d'un symbole individuel, puis de savoir si ce symbole - clairement parallèle au symbole mythologique - n'est pas dans un contexte similaire, et n'a donc pas la même fonction sens. L'établissement de tels faits exige non seulement une étude longue et laborieuse, mais encore un sujet ingrat de preuves.

Tant que la névrose s'enracine exclusivement dans des causes personnelles, les archétypes ne jouent aucun rôle. Mais si nous parlons d'incompatibilité générale, en présence de névroses chez un nombre relativement important de personnes, alors il vaut la peine de supposer la présence d'archétypes. Puisque les névroses sont dans la plupart des cas un phénomène social, il faut supposer que des archétypes sont également impliqués dans ces cas. Il existe autant d'archétypes que de situations de vie typiques. Par conséquent, le psychothérapeute dans son analyse doit s'appuyer non seulement sur l'aspect personnel, mais aussi sur le rôle de l'inconscient collectif dans la névrose du patient.

Jung insiste sur le fait que les instincts sont des facteurs héréditaires impersonnels et universels. Ils sont souvent si éloignés de la conscience que la psychothérapie moderne est confrontée à la tâche d'aider le patient à en prendre conscience. De plus, les instincts ne sont pas intrinsèquement indéterminés. Jung pense qu'elles se rapportent à une analogie très étroite avec les archétypes, si étroite qu'il y a de bonnes raisons de supposer que les archétypes sont des images inconscientes des pulsions elles-mêmes. En d'autres termes, ce sont des modèles de comportement instinctif.

Jung pense que le psychanalyste n'essaie pas d'imposer au patient ce qu'il ne peut pas reconnaître librement, donc la psychanalyse est l'outil le plus parfait pour les gens.

A. Adler, contrairement à Freud, a rejeté l'idée de diviser la personnalité en trois instances ("Ça", "Je", "Super-Je") et s'est concentré sur le principe de l'unité de l'individu et de la primauté des facteurs sociaux dans le comportement humain. Adler considérait les motifs sociaux, les sentiments sociaux comme la base de l'existence humaine et l'individu comme un être initialement social. Il a souligné que l'individu ne peut être considéré indépendamment de la société, puisque certaines de ses qualités se manifestent dans le processus d'interaction avec l'environnement social. Adler en conclut que la personnalité est sociale dans sa formation et qu'elle n'existe que dans le cadre des relations sociales.

En tant que caractéristiques spirituelles de l'homme, Adler considérait, d'une part, son infériorité biologique, d'autre part, sa corrélation en tant qu'être social avec toute l'humanité. La psychosociologie individuelle s'attache à décrypter le lien entre le principe inconscient chez une personne et sa solidarité attributive avec les autres. Le critère principal pour un indicateur efficace des «phénomènes de la vie mentale» est le «sentiment social», exprimant le lien entre les personnes de la communauté humaine dans son ensemble. C'est la socialité, la collectivité qui est le sens de la vie. L'intérêt social, selon Adler, est inné exactement de la même manière que le désir de vaincre l'infériorité. Les catégories les plus importantes de la psychosociologie individuelle d'Adler sont le "complexe d'infériorité" et le "principe de compensation et de surcompensation". Adler croyait qu'en raison de divers types de conditions défavorables au développement de la personnalité, de nombreux individus développent ou développent un "complexe d'infériorité" même dans l'enfance, ce qui a un impact exceptionnel sur leur vie future.

Le sentiment d'infériorité provoque chez l'individu un désir inconscient de le dépasser. Ce désir est généré par le "sentiment social", lui-même dû à l'incapacité d'une personne à vivre en dehors de la société. Le sentiment de supériorité, l'unité de l'individu et sa santé mentale dépendent du « sentiment social ». Dans tous les échecs humains, dans la désobéissance des enfants, dans le crime, le suicide, l'alcoolisme, dans les perversions sexuelles - en fait, dans toutes les manifestations nerveuses, Adler a trouvé l'insuffisance du niveau nécessaire de sentiment social.

Le principal domaine de recherche d'A. Adler est la socialité et les sentiments sociaux de l'individu.

Selon les enseignements d'Adler, un individu, en raison de défauts corporels (imperfections de la nature humaine), éprouve un sentiment d'infériorité ou de faible valeur. Dans un effort pour dépasser ce sentiment et s'affirmer parmi les autres, il actualise son potentiel créatif. Adler, utilisant l'appareil conceptuel de la psychanalyse, appelle cette actualisation compensation ou surcompensation.

La spécificité de l'enseignement psychanalytique d'Adler réside dans le fait que seule la signification psychologique du monde extérieur est prise en compte. Toutes les autres composantes ne font pas l'objet de compréhension, ne sont pas incluses dans le noyau de la doctrine psychanalytique. Son autre caractéristique est que le principal objet d'étude d'Adler est une forme spécifique de réalité. Ce n'est pas seulement le monde intérieur d'une personne qui est étudié, mais cette sphère du mental, dans laquelle se produisent des processus et des changements significatifs et significatifs pour l'activité de la vie humaine, affectant l'organisation de toute l'existence humaine.

L'inconvénient du freudisme est l'exagération du rôle de la sphère sexuelle dans la vie et la psyché d'une personne, une personne est comprise principalement comme un être sexuel biologique, qui est dans un état de lutte secrète continue avec la société, forçant la suppression de désirs sexuels. Par conséquent, même ses partisans, les néo-freudiens, partant des postulats de base de Freud sur l'inconscience, sont allés dans le sens de limiter le rôle des pulsions sexuelles dans l'explication de la psyché humaine.

L'inconscient n'était rempli que de nouveau contenu :

la place des désirs sexuels irréalisables a été prise par le désir de pouvoir dû aux sentiments d'infériorité (Adler),

l'inconscient collectif ("archétypes"), exprimé dans la mythologie, les symboles religieux, l'art et hérité (K. Jung),

l'incapacité d'atteindre l'harmonie avec la structure sociale de la société et le sentiment de solitude qui en résulte (E. Fromm)

et d'autres mécanismes psychanalytiques de rejet de l'individu de la société.

Ainsi, une personne de la position de la psychanalyse est un être contradictoire, tourmenté, souffrant, dont le comportement est principalement déterminé par des facteurs inconscients, malgré l'opposition et le contrôle de la conscience, et donc une personne est souvent une créature névrosée et conflictuelle. Le mérite de Freud réside dans le fait qu'il a attiré l'attention des scientifiques sur une étude sérieuse de l'inconscient dans la psyché, pour la première fois il a distingué et a commencé à étudier les conflits internes de la personnalité d'une personne.

La théorie psychanalytique de Freud est un exemple d'approche psychodynamique de l'étude du comportement humain : dans cette approche, les conflits psychologiques inconscients sont considérés comme contrôlant le comportement humain.

La psychanalyse, au fur et à mesure de son développement, s'est enrichie de nouvelles idées et approches, les concepts psychanalytiques suivants sont apparus :

1. Psychologie individuelle de A. Adler

2. Psychologie analytique de C. Jung

3. Psychologie du moi E. Erickson

4. Théorie socioculturelle de K. Horney

5. Théorie de E. Fromm

Les observations cliniques d'Horney sur des patients qu'elle a traités en Europe et aux États-Unis ont montré des différences frappantes dans la dynamique de leur personnalité, confirmant l'influence des facteurs culturels. Ces observations l'ont amenée à conclure que des styles uniques de relations interpersonnelles sous-tendent les dysfonctionnements de la personnalité.

Horney a fait valoir que le facteur décisif dans le développement de l'enfant est la relation sociale entre l'enfant et les parents. L'enfance est caractérisée par deux besoins : le besoin de satisfaction et le besoin de sécurité. La satisfaction couvre tous les besoins biologiques de base : nourriture, sommeil, etc. L'essentiel dans le développement de l'enfant est le besoin de sécurité - le désir d'être aimé, désiré et protégé du danger ou d'un monde hostile. Pour répondre à ce besoin, l'enfant est complètement dépendant de ses parents. Si les parents font preuve d'un véritable amour et de chaleur envers l'enfant, le besoin de sécurité de l'enfant est satisfait et une personnalité saine est plus susceptible de se former. Si de nombreux aspects du comportement du parent traumatisent le besoin de sécurité de l'enfant (comportement instable, extravagant, ridicule, non-respect des promesses, surprotection, préférence marquée pour les frères et sœurs de l'enfant), alors le développement pathologique de la personnalité est très probable. Le principal résultat d'une telle maltraitance de l'enfant par les parents est le développement d'une hostilité fondamentale en lui. Dans ce cas, l'enfant dépend des parents et éprouve un sentiment de ressentiment et d'indignation à leur égard. Ce conflit met en branle un mécanisme aussi protecteur que la répression. De ce fait, le comportement d'un enfant qui ne se sent pas en sécurité dans la famille parentale est guidé par des sentiments d'impuissance, de peur, d'amour et de culpabilité, qui jouent le rôle de protection psychologique dont le but est de réprimer les sentiments d'hostilité envers les parents. afin de survivre. Ces sentiments d'hostilité refoulés se manifestent involontairement dans toutes les relations de l'enfant avec les autres, maintenant et à l'avenir. Ainsi, l'enfant manifeste une anxiété basale, un sentiment de solitude et d'impuissance face à un monde potentiellement dangereux. La cause du comportement névrotique sera une relation brisée entre l'enfant et les parents. Du point de vue de Horney, une anxiété basale prononcée chez un enfant conduit à la formation d'une névrose chez un adulte.

Par la suite, Horney a combiné les besoins névrotiques en trois stratégies principales de comportement interpersonnel : l'orientation "depuis les gens", "contre les gens", "vers les gens". Dans une personnalité névrosée, l'un d'eux prédomine généralement. En conséquence, les types de personnalité sont distingués : 1) le « type conforme » se concentre sur les gens, montre la dépendance, l'indécision, l'impuissance, réfléchit ; « Si je cède, ils ne me toucheront pas » ; 2) un type isolé - se concentre sur les gens, pense: "Si je prends du recul, tout ira bien pour moi", dit: "Je m'en fiche", ne se laisse emporter par rien ni personne; 3) type hostile - orienté contre les gens, il se caractérise par la domination, l'hostilité, l'exploitation, il pense: "J'ai du pouvoir, personne ne me touchera", vous devez vous battre contre tout le monde et évaluer toute situation à partir de la position: "Qu'est-ce qui va J'ai avec ça ?" Le type hostile est capable d'agir avec tact et amicalement, mais son comportement vise toujours à prendre le contrôle et le pouvoir sur les autres, à satisfaire ses désirs et ambitions personnels.

Toutes ces stratégies sont en conflit les unes avec les autres à la fois dans une personnalité saine et névrosée, mais chez les personnes en bonne santé, ce conflit ne porte pas une charge émotionnelle aussi forte que chez les patients atteints de névrose. Une personne en bonne santé se caractérise par une grande flexibilité, elle est capable de changer de stratégie selon les circonstances. Et le névrosé n'utilise qu'une seule des trois stratégies, qu'elle convienne ou non à ce cas.

Dans les travaux d'Erich Fromm (1900-1980), la volonté d'analyser l'influence des facteurs sociaux et culturels sur la personnalité est la plus prononcée. Fromm a mis en avant cinq besoins existentiels de base (du latin - « existence ») :

le besoin d'établir des liens (s'occuper de quelqu'un, participer et être responsable de quelqu'un);

le besoin de surmonter (sa nature passive animale);

le besoin d'enracinement - les fondations, un sentiment de stabilité et de force (pour se sentir partie intégrante du monde);

le besoin d'identité, d'identité avec soi-même, grâce auquel une personne ressent sa dissemblance avec les autres et réalise qui et ce qu'elle est vraiment;

le besoin d'un système de vues et de dévotion, c'est-à-dire des croyances qui vous permettent de naviguer dans le monde, de percevoir et de comprendre la réalité, et aussi de vous consacrer à quelque chose ou à quelqu'un qui serait le sens de la vie.

Fromm identifie les types de relations interpersonnelles suivants : union symbiotique, détachement - destructivité, amour.

Dans une union symbiotique, une personne est liée aux autres, mais perd son indépendance ; il échappe à la solitude, devient une partie d'une autre personne, "absorbe" cette personne ou "l'absorbe" lui-même. La tendance à être "absorbé" par les autres est la tentative d'une personne de se débarrasser de l'individualité, d'échapper à la liberté et de trouver la sécurité en s'attachant à une autre personne (par le devoir, l'amour, le sacrifice). Le désir d'absorber les autres, forme active d'une union symbiotique, est une sorte de manifestation de sadisme, dirigé, et l'acquisition d'une domination complète sur une autre personne. Même la domination bienveillante sur une autre personne sous couvert d'amour et d'attention est aussi une manifestation de sadisme.

Fromm note que le sentiment d'impuissance individuelle peut être surmonté par le détachement des autres personnes perçues comme une menace. L'équivalent émotionnel du détachement est un sentiment d'indifférence envers les autres, souvent combiné à une grande estime de soi. Le détachement et l'indifférence ne se manifestent pas toujours ouvertement, consciemment dans les conditions de la culture européenne, ils sont souvent cachés derrière un intérêt et une sociabilité superficiels. Destructivité - une forme active de détachement, lorsque l'énergie est dirigée vers la destruction de la vie, l'impulsion de détruire les autres découle de la peur d'être détruit par eux.

L'amour est une forme féconde de relation aux autres et à soi-même. Cela implique de l'attention, de la responsabilité, du respect et des connaissances, ainsi qu'un désir pour l'autre de grandir et de se développer.

Il n'y a personne dont l'orientation est complètement fructueuse, et il n'y a personne qui soit complètement dépourvu de fécondité.

Certaines qualités d'orientations infructueuses ont aussi lieu dans un personnage où domine une orientation fructueuse. Les orientations infructueuses sont combinées dans diverses combinaisons, en fonction du poids spécifique de chacune d'elles; chacun d'eux change qualitativement selon le niveau de fécondité présent, différentes orientations peuvent agir avec une force différente dans les sphères matérielles, émotionnelles ou intellectuelles de l'activité.

19. Egopsychologie E. Erickson

L'un des étudiants les plus cohérents de 3. Freud était Erik Erikson (1902-1994). Erickson a divisé la vie humaine en huit étapes. Chaque étape psychosociale s'accompagne d'une crise, d'un tournant dans la vie de l'individu. Si Freud se concentre sur l'inconscient, Erickson, au contraire, voit sa tâche dans le fait d'attirer l'attention sur la capacité d'une personne à surmonter les difficultés de la vie de nature psychosociale. Sa théorie met au premier plan la qualité du "je", c'est-à-dire ses vertus, qui se révèlent à différentes périodes de développement.

En interprétant la structure de la personnalité, tout comme Z. Freud, E. Erickson s'est significativement éloigné des positions de la psychanalyse classique dans la compréhension de la nature de la personnalité et des déterminants de son développement. Il a accepté l'idée de motivation inconsciente, mais a consacré ses recherches principalement aux processus de socialisation, estimant que les fondements du moi humain s'enracinent dans l'organisation sociale de la société. Il a créé un concept psychanalytique sur la relation entre soi et la société.

Le concept clé de la théorie d'E. Erickson est le concept d'"identité", définie comme "un sentiment subjectif... d'identité et d'intégrité". L'identité est l'identité d'une personne à elle-même, qui comprend une image apprise et subjectivement acceptée d'elle-même, un sentiment d'adéquation et de possession stable du Soi d'une personne, la capacité d'une personne à résoudre de manière constructive les problèmes qui se posent devant elle à chaque étape de son développement. L'identité est un sentiment subjectif d'auto-identité continue, c'est une condition dans laquelle une personne se sent inchangée (dans ses manifestations essentielles), agissant dans diverses circonstances de la vie. Dans l'identité de soi, l'individu éprouve le sentiment qu'il reste le même, qu'il a une continuité d'objectifs, d'intentions et d'idées.

La périodisation du développement en ontogénie, développée par E. Erickson, est appelée épigénétique. Il croyait que le schéma de périodisation ne devait pas être comme une chaîne de segments de temps formels se succédant les uns après les autres; la périodisation est un ensemble épigénétique dans lequel tous les âges coexistent simultanément. Pas un seul âge vécu par une personne ne se termine dans le sens où pas une seule crise de contradiction de l'âge ne peut être définitivement résolue au cours de sa vie.

Une étape de développement ne remplace pas une autre, mais s'y adapte. Le début d'une ère est un concept très arbitraire : cette capacité générale, qui sera essentielle à une nouvelle ère, s'est déjà révélée sous une forme plus primitive dans les époques précédentes. Pas un seul âge ne se termine, ne s'épuise au début du suivant. De nombreux problèmes, complications, déviations dans le développement sont le résultat des contradictions non résolues de la crise des périodes de développement précédentes.

Lors de l'utilisation de l'analyse transactionnelle, les gens obtiennent à la fois une perspicacité émotionnelle et intellectuelle, mais cette méthode se concentre plutôt sur cette dernière. Selon le Dr Bern, sa théorie est née lorsqu'il a observé des changements de comportement, en se concentrant sur des stimuli tels que : des mots, des gestes, des sons. Ces changements comprenaient l'expression faciale, l'intonation de la voix, la structure de la parole, les mouvements du corps, les expressions faciales, la posture et le comportement. C'était comme s'il y avait plusieurs personnes différentes au sein de la personnalité. Parfois, l'une ou l'autre de ces personnalités intérieures semblait contrôler toute la personnalité du patient. Il a remarqué que ces différents moi intérieurs interagissent différemment avec les autres et que ces interactions (transactions) peuvent être analysées. Le Dr Byrne s'est rendu compte que certaines transactions ont des arrière-pensées et que l'individu les utilise comme un moyen de manipuler les autres dans des jeux psychologiques et de l'extorsion.

Il a également constaté que les gens se comportent de manière prédéterminée, agissant comme s'ils lisaient un scénario de théâtre. Ces observations ont conduit Berne à développer sa théorie appelée analyse transactionnelle.

Une autre hypothèse avancée par E. Burn concerne les jeux psychologiques auxquels les gens jouent.

Tous les jeux ont un début, un ensemble de règles donné et des frais payables. Les jeux psychologiques ont aussi une arrière-pensée et ne sont pas joués pour le plaisir. Même si je dois dire que certains joueurs de poker ne jouent pas non plus pour le plaisir. Berne définit un jeu psychologique comme une séquence fréquemment répétée de transactions avec une arrière-pensée qui a une justification externe, ou plus brièvement, comme une série de transactions avec une astuce. Pour qu'une séquence de transactions forme une paire, trois aspects doivent être présents :

Une succession continue de transactions supplémentaires socialement plausibles ;

Transaction cachée, qui est un message, une source au cœur du jeu ;

Le calcul attendu qui termine le jeu est son véritable objectif.

Les jeux découragent les relations honnêtes, franches et ouvertes entre les joueurs. Malgré cela, les gens jouent à des jeux psychologiques parce qu'ils remplissent leur temps, attirent l'attention, maintiennent leurs anciennes opinions sur eux-mêmes et sur les autres, et se transforment finalement en leur destin.

L'avantage du concept d'E. Berne réside aussi dans le fait qu'il vise à former une personnalité sincère, honnête, bienveillante.

Selon Berne, la structure de la personnalité est également à trois composantes, comme celle de Freud. Le terme "je" désigne une personne. Chaque "je" peut se manifester à tout moment dans l'un des trois états qu'E. Bern appelait : "Enfant", "Adulte", "Parent". « L'enfant » est une source de pulsions spontanées, archaïques, incontrôlables. "Parent" - un pédant qui sait comment se comporter et est enclin à enseigner. "Adulte" est une sorte de machine à calculer, pesant l'équilibre entre "vouloir" et "devrait". En chaque personne, ces "trois" vivent simultanément, bien qu'ils apparaissent à chaque instant un par un.

On peut dire que le concept d'E. Berne est proche dans sa structure de la position de Z. Freud, mais il a aussi ses propres traits distinctifs, ce que Bern, grâce à sa pratique, prouve.

21. La psychologie de la Gestalt, son développement et son virage vers la Gestalt-thérapie

La "psychologie de la Gestalt" est née en Allemagne grâce aux efforts de T. Wertheimer, W. Koehler et K. Levin, qui ont proposé un programme d'étude de la psyché du point de vue des structures intégrales (gestalts). La psychologie de la Gestalt s'opposait à la psychologie associative de W. Wundt et E. Titchener, qui interprétaient les phénomènes mentaux complexes comme construits à partir d'associations simples selon les lois.

Le concept de gestalt (de l'allemand "ferme") trouve son origine dans l'étude des formations sensorielles, lorsque la "primauté" de leur structure par rapport aux composants (sensations) inclus dans ces formations a été découverte. Par exemple, bien qu'une mélodie, lorsqu'elle est interprétée dans des tonalités différentes, évoque des sensations différentes, elle est reconnue comme une seule et même. La Pensée est interprétée de manière similaire : elle consiste en la discrétion, la conscience des exigences structurelles des éléments de la situation problématique et des Actions qui répondent à ces exigences (W. Koehler). La construction d'une image mentale complexe se produit dans la perspicacité - un acte mental spécial de saisie instantanée des relations (structures) dans la volonté perçue. La psychologie de la Gestalt opposait également ses positions au behaviorisme, qui expliquait le comportement d'un organisme en situation problématique par une énumération d'épreuves motrices « aveugles », ne conduisant qu'occasionnellement au succès. Les mérites de la psychologie de la Gestalt résident dans le développement du concept d'image psychologique, dans l'approbation d'une approche systématique des phénomènes mentaux.

Formellement, le mouvement de psychologie de la Gestalt a commencé avec la publication des résultats d'une étude de Max Wertheimer. En 1910, il analyse une expérience avec un stroboscope (appareil qui éclaire un instant les phases successives d'un changement de position d'un objet), tout en observant le mouvement apparent. L'impression de mouvement est également apparue dans l'expérience avec un tachistoscope, qui a mis en évidence alternativement une ligne verticale et une ligne inclinée à un angle de 30°. Avec un intervalle entre les flashs de 60 millisecondes, il semblait que la verticale lumineuse se balançait. "Phi-phénomène" - l'illusion de se déplacer d'un endroit à l'autre de deux sources de lumière allumées en alternance. Dans l'expérience, le tout - le mouvement - était différent de la somme de ses parties.

Les psychologues de la Gestalt ont étudié la constance de la perception en comparant les résultats de la perception d'un objet à différentes positions par rapport à l'observateur (par exemple, nous percevons une ouverture de fenêtre comme un rectangle, quel que soit l'angle). L'expérience perceptive est intègre et complète, c'est une "gestalt" - intégrité, et toute tentative de la décomposer en composants conduit à une violation de la perception. Les éléments de la perception se révèlent ainsi être le produit de la réflexion, le résultat de l'abstraction, n'ayant rien à voir avec l'expérience immédiate. Par conséquent, la méthode de la psychologie de la Gestalt est une description phénoménologique, une observation directe et naturelle du contenu de son expérience, l'identification des structures figuratives et l'intégrité de l'esprit.

La "théorie des champs" de Kurt Lewin rejoint le courant de la psychologie de la Gestalt. Il a appliqué la théorie des champs physiques à l'étude des problèmes de motivation, analysant le comportement humain dans le contexte de l'état de son environnement physique et social. L'activité mentale d'une personne se produit sous l'influence d'un champ psychologique (le soi-disant "espace hodologique", du grec "khodos" - le chemin). L'état du terrain reflète tous les événements du passé, du présent et du futur possible qui peuvent affecter la vie d'une personne. L'espace hodologique est individuel, sa complexité dépend de la quantité d'expérience accumulée. Pour décrire l'espace hodologique, Levin a utilisé des cartes topologiques, où il a représenté des vecteurs indiquant la direction du mouvement d'une personne vers un objectif pour lequel des valences « positives » et « négatives » ont été trouvées.

Lewin a suggéré qu'il existe un état d'équilibre entre l'individu et son environnement psychologique. Lorsqu'elle est rompue, il y a tension dans la relation, conduisant à des changements pour rétablir l'équilibre. Le comportement de Lewin est l'alternance de cycles de tension (l'émergence d'un besoin) et d'actions pour le supprimer. La vérification des dispositions de la "théorie des champs" a été effectuée dans les expériences de Bluma Zeigarnik (expérience avec des problèmes non résolus et le soi-disant "effet Zeigarnik").

Dans les années 1930, Levin travailla dans le domaine de la psychologie sociale, introduisit le concept de « dynamique de groupe » : le comportement de groupe à tout instant est fonction de l'état général du champ social. Il a mené des expériences pour étudier le "style de leadership" - autoritaire, démocratique, basé sur la non-intervention ; s'est intéressé aux possibilités de réduire les conflits intergroupes; groupes organisés de formation socio-psychologique.

M. Mead a développé le concept de relations intergénérationnelles, qui reposait sur l'idée de trois types de cultures : post-figurative, dans laquelle les enfants apprennent principalement de leurs ancêtres ; configuratif, dans lequel les enfants et les adultes apprennent, tout d'abord, d'égaux, de pairs; préfiguratif, dans lequel les adultes apprennent aussi de leurs enfants. Selon M. Mead, la culture post-figurative prévaut dans une société traditionnelle et patriarcale, qui se concentre principalement sur l'expérience des générations précédentes, c'est-à-dire sur la tradition et ses porteurs vivants - les personnes âgées. Les relations entre les tranches d'âge sont ici strictement réglementées, chacun connaît sa place et il n'y a pas de contestation à ce sujet.

D. Bruner a entrepris une étude des caractéristiques du développement de l'activité cognitive des enfants dans des conditions de cultures différentes. Le développement de l'activité cognitive, selon D. Bruner, s'effectue par la formation de trois méthodes principales (moyens): actions objectives, images de perceptions et symboles. Ces moyens de connaissance de la réalité apparaissent aux âges appropriés. La « superposition » de chaque nouvelle méthode de cognition sur la précédente constitue l'axe central du développement intellectuel de l'enfant.

La source du développement mental est la possibilité d'une traduction seulement partielle du contenu de n'importe quelle manière de savoir dans la langue des autres. L'écart entre le contenu des différentes méthodes conduit au fait que l'enfant est obligé de passer, par exemple, de l'expression de ses connaissances par des images à leur expression par des symboles. D. Bruner et ses collaborateurs ont étudié les schémas psychologiques des transitions d'un mode de cognition de la réalité chez l'enfant à un autre.

L'essence de la position de D. Bruner est que le développement mental d'un individu se produit dans le processus de maîtrise des moyens de culture. L'assimilation d'un ensemble de ces outils améliore certaines des manières naturelles motrices, sensorielles et mentales de savoir. En particulier, le renforcement de l'intellect est associé à l'assimilation et à l'utilisation de méthodes complexes de symbolisation, dont le niveau de développement est différent selon les époques et selon les peuples. Du point de vue de D. Bruner, l'étude des schémas de développement de l'activité cognitive de l'enfant doit être réalisée sur la base de la révélation de la nature des moyens de culture spécifiques assimilés par lui, en particulier des moyens de symbolisation de l'expérience.

D. Bruner note que les sources du développement humain sont fondamentalement différentes des conditions de développement des animaux. Contrairement à un animal, l'adaptation humaine aux conditions environnementales ne se fait pas sur la base de changements biologiques, mais par l'utilisation de divers moyens «techniques» de cognition à caractère social. La nature et la composition différentes de ces moyens dans différentes cultures entraînent des différences dans le développement de l'activité cognitive des enfants qui grandissent dans les conditions de ces cultures. Le développement mental d'un enfant n'est pas déterminé par des facteurs biologiques, mais surtout par les conditions culturelles de sa vie.

Apparaît dans les années 60. 20ième siècle aux États-Unis en tant que pratique psychothérapeutique, la psychologie humaniste est largement reconnue dans divers domaines de la vie sociale - médecine, éducation, politique, etc. Il existe une opinion selon laquelle la psychologie humaniste n'est pas une direction ou une tendance distincte en psychologie, mais un nouveau paradigme de la psychologie, nouvelle étape de son développement. Sur les idées de la psychologie humaniste, une pratique pédagogique particulière a pris forme.

Principes de base de la psychologie humaniste :

le rôle de l'expérience consciente est souligné ;

le caractère intégral de la nature humaine est affirmé ;

l'accent sur le libre arbitre, le pouvoir créateur de l'individu;

tous les facteurs et toutes les circonstances de la vie d'un individu sont pris en compte.

La psychologie humaniste a rejeté l'idée d'une personne en tant qu'être dont le comportement est complètement déterminé par les stimuli de l'environnement extérieur (behaviorisme), et a critiqué les éléments de déterminisme rigide dans la psychanalyse de Freud (exagération du rôle de l'inconscient, ignorance de la intérêt prédominant conscient pour les névrosés). La psychologie humaniste visait l'étude de la santé mentale, des traits de personnalité positifs.

Abraham Maslow s'intéressait aux problèmes des plus hautes réalisations de l'homme. Il croyait que chaque personne a un désir inné de réalisation de soi - la divulgation la plus complète des capacités, la réalisation du potentiel d'une personne.

Pour que ce besoin se manifeste, une personne doit d'abord satisfaire tous les besoins d'un niveau "inférieur". Maslow construit une hiérarchie des besoins en dessinant leur "pyramide".

Un représentant éminent de la psychologie humaniste est K. Rogers. Dans ses travaux, un nouveau concept de l'homme a été formulé, radicalement différent des idées psychanalytiques et comportementales. La prémisse fondamentale des développements théoriques de K. Rogers est l'hypothèse selon laquelle, dans leur autodétermination, les gens s'appuient sur leur propre expérience. Chaque personne a un champ d'expérience unique, ou "champ phénoménal", qui comprend des événements, des perceptions, des influences, etc. Le monde intérieur d'une personne peut ou non correspondre à la réalité objective, peut ou non être réalisé par elle. Le champ d'expérience est limité psychologiquement et biologiquement. Nous avons tendance à diriger notre attention vers le danger immédiat ou vers l'expérience sûre et agréable au lieu de capter tous les stimuli du monde qui nous entoure.

Un concept important dans les constructions théoriques de K. Rogers est la congruence. La congruence est définie comme le degré de correspondance entre ce qu'une personne dit et ce qu'elle vit. Il caractérise les différences entre l'expérience et la conscience. Un degré élevé de congruence signifie que le message, l'expérience et la prise de conscience sont les mêmes. L'incongruité se produit lorsqu'il existe des différences entre la prise de conscience, l'expérience et le rapport d'expérience.

Il y a un aspect fondamental de la nature humaine qui pousse l'homme à aller vers une plus grande congruence et un fonctionnement plus réaliste. K. Rogers croyait que chaque personne avait le désir de devenir compétente, holistique, complète - une tendance à la réalisation de soi. Le fondement de ses idées psychologiques est l'affirmation que le développement est possible et que la tendance à la réalisation de soi est fondamentale pour une personne.

Viktor Frankl est un psychiatre et psychologue autrichien. L'auteur du concept de logothérapie, selon lequel le moteur du comportement humain est le désir de trouver et de réaliser le sens de la vie existant dans le monde extérieur. Une personne ne pose pas cette question, mais y répond par ses actions réelles. Le rôle du sens est joué par les valeurs - des universaux sémantiques qui généralisent l'expérience de l'humanité. Frankl décrit trois classes de valeurs qui donnent un sens à la vie d'une personne :

des valeurs de créativité (principalement de travail),

des valeurs d'expérience (notamment l'amour),

valeurs d'attitude (police consciemment développée dans des circonstances de vie critiques qui ne peuvent pas être changées).

En réalisant le sens, une personne s'accomplit ainsi : la réalisation de soi n'est qu'un sous-produit de la réalisation du sens. La conscience est un organe qui aide une personne à déterminer laquelle des significations potentielles inhérentes à une situation est vraie pour elle. Frankl a distingué trois dimensions ontologiques (niveaux d'existence) d'une personne :

biologique,

psychologique,

poétique ou spirituel.

C'est dans cette dernière que se localisent les significations et les valeurs, qui jouent un rôle décisif par rapport aux niveaux sous-jacents dans la détermination des comportements. L'incarnation de l'autodétermination humaine est la capacité : à l'autotranscendance. orientation vers l'extérieur; à l'auto-détachement; prendre position par rapport aux situations extérieures et à soi-même. Le libre arbitre dans la compréhension de Frankl est inextricablement lié à la responsabilité des choix effectués, sans quoi il dégénère en arbitraire. La logothérapie est basée sur la conscience du patient de la responsabilité de trouver et de réaliser le sens de sa vie dans toutes les circonstances de la vie, même critiques.

Il n'y a pas de sens universel à la vie, seulement les sens uniques des situations individuelles. Cependant, nous ne devons pas oublier que parmi eux, il y a ceux qui ont quelque chose en commun, et, par conséquent, il y a des significations inhérentes aux personnes d'une société particulière, et plus encore, des significations partagées par de nombreuses personnes à travers l'histoire. . Ces significations se réfèrent à la condition humaine en général plutôt qu'à des situations uniques. Ces significations sont ce que l'on entend par valeurs. Ainsi, les valeurs peuvent être définies comme des universaux de sens qui se cristallisent dans des situations typiques auxquelles est confrontée une société voire l'humanité toute entière.

La possession de valeurs permet à une personne de trouver plus facilement un sens, car, du moins dans des situations typiques, elle est épargnée de prendre des décisions. Mais, malheureusement, il doit payer le prix de ce soulagement, car, contrairement aux significations uniques qui imprègnent des situations uniques, il peut s'avérer que deux valeurs entrent en conflit l'une avec l'autre. Et les contradictions des valeurs se reflètent dans l'âme humaine sous la forme de conflits de valeurs, jouant un rôle important dans la formation des névroses noogènes.

Les théories cognitives de la personnalité procèdent de la compréhension d'une personne comme «comprenant, analysant», puisqu'une personne est dans le monde de l'information qui doit être comprise, évaluée, utilisée. Un acte humain comprend trois composantes : 1) l'action elle-même, 2) les pensées, 3) les sentiments ressentis lors de l'exécution d'une certaine action. Des actions extérieurement similaires peuvent être différentes, puisque les pensées et les sentiments étaient différents.

Une fois en situation réelle, une personne n'a pas la possibilité d'une analyse complète des circonstances (peu de temps, manque de connaissances), elle a besoin de décider, une personne fait un choix et accomplit un acte (les béhavioristes terminent l'analyse du comportement ici), mais la partie cognitive et émotionnelle de l'acte n'est pas encore achevée, puisque l'acte lui-même est une source d'information qui permet de formuler ou de modifier une opinion sur soi ou sur les autres. Ainsi, après la réaction, une personne effectue dans une certaine mesure une analyse subjective de son comportement, du degré de son succès, sur la base de laquelle il apporte la correction nécessaire ou tire des conclusions pour l'avenir.

La direction cognitive met l'accent sur l'influence des processus intellectuels ou de pensée sur le comportement humain. George Kelly, l'un des fondateurs de cette tendance, croyait que toute personne est une sorte de chercheur qui cherche à puer, interpréter, anticiper et contrôler le monde de ses expériences personnelles, tirer des conclusions sur la base de son expérience passée et faire des hypothèses sur l'avenir. . Et bien que la réalité objective existe, différentes personnes la perçoivent différemment, puisque tout événement peut être vu sous différents angles, et les gens ont un large éventail d'opportunités pour interpréter le monde intérieur des expériences ou le monde extérieur des événements pratiques.

Kelly croyait que les gens percevaient leur monde à l'aide de systèmes de chapelet ou de modèles appelés constructions. Une construction de personnalité est une idée ou une pensée qu'une personne utilise pour comprendre ou interpréter, expliquer ou prédire une expérience d'échange, c'est une manière cohérente dont une personne comprend certains aspects de la réalité en termes de similitude et de contraste. C'est le processus cognitif d'observation des similitudes et des différences entre les objets et les événements qui conduit à la formation de constructions personnelles. Pour former un construit, trois éléments (phénomènes ou objets) sont nécessaires : deux d'entre eux doivent être similaires entre eux, et le troisième élément doit être différent de ces deux-là. Par conséquent, toutes les constructions de personnalité sont bipolaires et dichotomiques, la pensée d'une personne est consciente de l'expérience de vie en termes de noir et blanc, et non de nuances de gris. Toutes les constructions ont deux pôles opposés : le pôle de similarité reflète à quel point deux objets sont similaires, et le pôle de contraste montre comment ces objets sont opposés au troisième élément. Des exemples de constructions personnelles peuvent être "intelligent - stupide", "bon - mauvais", "masculin - féminin", "amical - hostile", etc. La construction ressemble à une théorie en ce qu'elle affecte une certaine gamme de phénomènes, a ses propres gamme d'applicabilité, qui comprend tous les événements pour lesquels la construction est pertinente et applicable.

Kelly considérait que la tâche de la psychothérapie consistait à aider les gens à changer leur système de construction, à améliorer ses performances prédictives, à aider le patient à développer et à tester de nouvelles hypothèses, de nouvelles constructions, à rendre disponibles des faits par rapport auxquels le patient peut tester ses hypothèses, à former ou à réorganiser le système de construction, plus efficace sur le plan prédictif. En conséquence, il réalise et interprète les deux situations et lui-même différemment, devenant une nouvelle personne plus efficace.

La psychologie transpersonnelle considère plus globalement une personne comme un être cosmique connecté au niveau de la psyché inconsciente avec toute l'humanité et l'Univers entier, ayant la capacité d'accéder à l'information cosmique globale, l'information de l'humanité (l'inconscient collectif).

Bien que la psychologie transpersonnelle n'ait pris forme en tant que discipline distincte qu'à la fin des années 1960, les tendances transpersonnelles en psychologie existent depuis plusieurs décennies. Les fondateurs originaux des tendances transpersonnelles étaient K. Jung, R. Assagioli, A. Maslow, depuis leurs idées sur l'inconscient collectif, sur le «moi supérieur», sur l'influence mutuelle inconsciente des gens les uns sur les autres, sur le rôle de « expériences de pointe » dans le développement de la personnalité ont servi de base au développement de la psychologie transpersonnelle.

Un autre système transpersonnel intéressant et important - la psychosynthèse - a été développé par le psychiatre italien R. Assagioli. Son système conceptuel est basé sur l'hypothèse qu'une personne est dans un processus constant de croissance, actualisant son potentiel non manifesté.

La véritable marque de fabrique de la psychologie transpersonnelle est le modèle de l'âme humaine, qui reconnaît l'importance des dimensions spirituelles et cosmiques et les possibilités d'évolution de la conscience.

Dans presque toutes les visions du monde transpersonnelles, on distingue les principaux niveaux suivants :

le niveau physique de la matière inanimée, l'énergie ;

le niveau biologique de la matière/énergie vivante et sensible ;

le niveau psychologique de l'esprit, EGO, logique;

un niveau subtil de phénomènes parapsychologiques et archétypaux ;

le niveau causal, caractérisé par une transcendance parfaite ;

conscience absolue.

L'Univers est un réseau intégral et unifié de ces mondes interconnectés et interpénétrés, il est donc possible que, dans certaines circonstances, une personne puisse restaurer son identité avec le réseau cosmique et expérimenter consciemment n'importe quel aspect de son existence (télépathie, psychodiagnostic, vision à distance , prévoir l'avenir, etc.). d.).

La psychologie transpersonnelle considère une personne comme un être cosmique spirituel, inextricablement lié à l'univers entier, au cosmos, à l'humanité, ayant la capacité d'accéder à la part cosmique informationnelle globale. À travers la psyché inconsciente, une personne est connectée à la psyché inconsciente des autres, à "l'inconscient collectif de l'humanité", aux informations cosmiques, à "l'esprit du monde".

28. Développement de la psychologie domestique (caractéristiques générales). Idéologie et psychologie

Le développement de la psychologie en Russie depuis le début du XXe siècle. solidement établi sur une base scientifique; son statut de branche indépendante de la psychologie, qui a une signification théorique et pratique importante, a été établi. Les études sur les problèmes de développement ont pris une place prépondérante dans la science psychologique et pédagogique russe. Cela a assuré l'autorité de la psychologie du développement non seulement dans le domaine scientifique, mais aussi dans la résolution de problèmes pratiques de formation et d'éducation. Tant dans la science que dans l'opinion de la communauté pédagogique, le point de vue a été établi, selon lequel la connaissance des lois du développement de l'enfant est la base de la construction correcte du système éducatif, de l'éducation des futurs citoyens de le pays.

Des scientifiques de disciplines connexes, des théoriciens exceptionnels et des organisateurs de sciences domestiques - V.M. Bekhterev, P.F. Lesgaft, I.P. Pavlov et d'autres - se sont associés au développement de problèmes de psychologie du développement. Une communauté de psychologues russes a été formée qui a développé les problèmes d'étude du développement de l'enfant et de construction des fondements scientifiques de l'éducation et de la formation: P.P. Blonsky, P.F. Kapterev, A.F. Lazursky, N.N. Lange, A.P. Nechaev, M. M. Rubinstein, NE Rumyantsev, IA Sikorsky, GI Chelpanov et d'autres. Grâce aux efforts de ces scientifiques, une intense activité théorique et scientifique-organisationnelle a été lancée, visant à approfondir et à élargir le domaine problématique de la recherche, à promouvoir les connaissances psychologiques et pédagogiques.

Début du 20ème siècle dans le développement de la psychologie russe se caractérise par un intérêt accru pour les idées humanistes et démocratiques des années 60. du siècle dernier, aux travaux de N.I. Pirogov et K.D. Ushinsky, par la volonté de mettre une personne hautement morale au centre des discussions théoriques. Une analyse détaillée dans les études psychologiques a été faite de l'essence de la personnalité, des facteurs de sa formation, des possibilités et des limites de l'éducation, de son développement complet et harmonieux.

Après 1917, la Russie est entrée dans une nouvelle étape soviétique de son développement historique. Cette période de développement de la pensée sociale et humanitaire se caractérise par une forte dépendance de la recherche scientifique aux réalités politiques de la vie et aux orientations idéologiques partisanes. Le marxisme était reconnu comme la seule vision du monde correcte ; l'édifice de la science soviétique a été construit sur ses fondations.

Le processus de création de la psychologie marxiste s'est déroulé dans une lutte acharnée entre ses idéologues fondateurs et les représentants de la psychologie traditionnelle. L'éminent psychologue russe G.I. Chelpanov a défendu l'idée de l'indépendance de la psychologie de toute idéologie et philosophie. Selon ses vues, la psychologie marxiste n'est possible qu'en tant que psychologie sociale qui étudie la genèse des formes sociales de conscience et de comportement des personnes. G.I. Chelpanov croyait que la psychologie scientifique ne peut pas être marxiste, tout comme la physique, la chimie, etc. ne peuvent pas être marxistes.

Son élève K.N. Kornilov a rejoint le combat contre G.I. Chelpanov. Il est parti de croyances opposées et a activement introduit le marxisme dans la psychologie. L'une des premières versions de la psychologie marxiste était la doctrine réactologique développée par K.N. Kornilov. Le concept clé de cet enseignement - la réaction - dénotait un comportement similaire dans son mécanisme à un réflexe. La réalité psychologique d'une personne était réduite à un tas de réactions; L'essentiel en réactologie était l'étude de la vitesse et de la force des réactions humaines. Dans les catégories de comportement, le sujet de la psychologie marxiste a été défini par P.P. Blonsky et M.Ya. Basov. L.S. Vygotsky n'a pas échappé à la passion pour la psychologie comportementale au stade initial de son activité scientifique.

Déjà au milieu des années 20. deux principes méthodologiques principaux de la psychologie marxiste sont distingués: le matérialisme (la psyché est un produit de l'activité des structures et processus matériels) et le déterminisme (causalité externe des phénomènes mentaux). La méthode dialectique a été désignée comme la méthode principale, qui se concentre sur l'étude des transformations qualitatives de la psyché au cours de l'évolution, de l'histoire et de l'ontogenèse.

29. Direction comportementale en psychologie domestique. Contribution de Sechenov et Pavlov

La formation de la psychologie scientifique dans notre pays a lieu dans la seconde moitié du XIXe - début du XXe siècle. L'un des fondateurs de la psychologie scientifique en Russie est Ivan Mikhailovich Sechenov (1829-1905). Dans son ouvrage "Réflexes du cerveau" (1863), il a jeté les bases de la doctrine de la nature réflexe de la psyché. Sechenov n'a pas identifié l'acte mental avec le réflexe, mais a seulement souligné la similitude de leur structure. Il a su corréler le réflexe avec le psychisme, du fait qu'il a radicalement transformé le concept même de « réflexe ». Dans la physiologie classique de l'activité nerveuse supérieure, un stimulus physique est considéré comme une impulsion qui déclenche un réflexe. Selon Sechenov, le lien initial du réflexe n'est pas le stimulus mécanique le plus élevé, mais le stimulus - le signal. La base physiologique de l'activité mentale, selon Sechenov, est l'autorégulation du comportement du corps par des signaux. IM Sechenov a montré qu'avec l'excitation, une inhibition se produit dans le cerveau. La découverte du mécanisme de l'inhibition centrale, qui permet de retarder les réflexes, a permis de montrer comment des actions externes peuvent se transformer en actions internes, et ainsi de jeter les bases de l'étude du mécanisme d'intériorisation.

Les idées de Sechenov ont eu un impact sur la science mondiale, mais elles ont été plus développées en Russie dans les enseignements d'Ivan Petrovich Pavlov (1859-1963) et de Vladimir Mikhailovich Bekhterev (1857-1927). Les travaux de I. P. Pavlov et V. M. Bekhterev en Russie ont formé une école psychologique originale - la réflexologie. Le réflexe a agi comme le concept initial de la science psychologique. La réflexologie, s'efforçant d'être une science objective, a largement utilisé les principes physiologiques pour expliquer les phénomènes mentaux.

IP Pavlov a développé la doctrine du réflexe. Alors qu'auparavant un réflexe signifiait une réaction stéréotypée rigidement fixée, Pavlov a introduit le "principe de convention" dans ce concept. Il a introduit le concept de "réflexe conditionné". Cela signifiait que le corps acquiert et modifie le programme de ses actions en fonction des conditions - externes et internes. Les stimuli externes deviennent un signal pour lui, s'orientant dans l'environnement, et la réaction n'est fixée que si elle est sanctionnée par un facteur interne - le besoin de l'organisme. Pavlov a complété la doctrine de Sechenov de la fonction de signal du stimulus avec la doctrine des deux systèmes de signal. Le deuxième système de signalisation, selon Pavlov, est la parole.

Des idées similaires à pavloviennes sont développées dans le livre "Psychologie objective" (1907) de V. M. Bekhterev, qui a créé le premier laboratoire psychologique expérimental en Russie (1885) et l'Institut psychoneurologique (1908), dans lequel des études psychophysiologiques complexes ont été menées.

Lev Semenovich Vygotsky (1896-1934) a créé une théorie historico-culturelle de la psyché humaine, à l'aide de laquelle il a cherché à déterminer les spécificités qualitatives du monde mental humain, à résoudre le problème de la genèse de la conscience humaine et des mécanismes de sa formation.

La philosophie marxiste part de l'idée que la production matérielle joue un rôle décisif dans toute vie sociale. Si l'animal s'adapte au milieu, alors l'homme, à l'aide d'outils, modifie la nature, « impose le sceau de sa volonté à la nature ». De cette position fondamentale de la philosophie marxiste, du point de vue de L. S. Vygotsky, découlent des conséquences importantes pour la psychologie. L'un d'eux - la capacité de maîtriser sa nature - n'est pas passé inaperçu pour une personne à un égard très important: il a également appris à maîtriser sa propre psyché, des formes d'activité arbitraires sont apparues comme des fonctions mentales supérieures.

Vygotsky distingue deux niveaux de la psyché humaine : les fonctions mentales naturelles inférieures et les fonctions mentales sociales supérieures. Les fonctions naturelles sont données à l'homme en tant qu'être naturel. Ils sont de nature psychophysiologique - ce sont des fonctions sensorielles, motrices, pulmonaires (mémorisation involontaire). Les fonctions mentales supérieures sont de nature sociale. C'est l'attention volontaire, la mémorisation logique, la pensée, l'imagination créatrice, etc. La caractéristique la plus importante de ces fonctions, avec l'arbitraire, est leur médiation, c'est-à-dire la présence d'un moyen par lequel elles sont organisées.

La théorie de Vygotsky partait de l'idée que la structure de base de la vie sociale devait également déterminer la structure de la psyché humaine. Étant donné que la vie de la société est basée sur le travail et que le travail humain se caractérise par l'utilisation d'outils de travail, la différence caractéristique entre la psyché humaine et la psyché animale réside également dans l'utilisation d'"outils" particuliers d'activité mentale. Selon Vygotsky, le signe est un tel outil à travers lequel la conscience humaine se construit. Le scientifique explique cette situation sur l'exemple de la mémoire arbitraire. Une personne, selon Vygotsky, se souvient différemment d'un animal. L'animal mémorise directement et involontairement, tandis que chez l'homme, la mémorisation s'avère être une action spécialement organisée, par exemple faire un nœud pour la mémoire, des encoches sur un arbre de formes diverses, etc. De tels moyens - signes - par le fait de leur l'apparition donnent lieu à une nouvelle structure de mémorisation en tant que processus mental. Les "encoches pour la mémoire" agissent comme des outils psychologiques à l'aide desquels une personne maîtrise les processus de sa mémoire.

Vygotsky a appelé la transformation d'une relation interpsychologique en une relation intrapsychologique le processus d'intériorisation (du latin - «de l'extérieur vers l'intérieur»). La doctrine de l'intériorisation est l'une des principales de la théorie historico-culturelle de Vygotsky. A l'aide de cette doctrine, il a montré comment se déroulent la phylogénie et l'ontogenèse du psychisme humain. Le moment central de ce processus est l'émergence de l'activité symbolique, la maîtrise d'un mot, d'un signe. Au cours du processus d'intériorisation, le moyen externe («encoche», parole) se transforme en psychisme intérieur d'une personne, la conscience (image, élément du discours intérieur).

Sur la base des idées de L. S. Vygotsky, la plus grande et la plus influente école de psychologie soviétique a été formée, dont les représentants étaient A. N. Leontiev, P. Ya. Galperin, A. R. Luria.

31. Développement de l'approche par l'activité en psychologie domestique

S.L. Rubinstein est un éminent théoricien de la psychologie russe. Les problèmes de la nature du mental, de l'être et de la conscience, de l'activité, de la subjectivité d'une personne et de son rapport au monde ont été décisifs et principaux pour lui tout au long de sa vie ; il apporta une contribution décisive à l'étude de ces problèmes. S.L. Rubinshtein est crédité de l'analyse, de la systématisation et de la généralisation de ses réalisations contemporaines en sciences psychologiques, dont les résultats ont été présentés dans l'ouvrage fondamental «Fundamentals of General Psychology» (1940).

Dans ses travaux, S.L. Rubinshtein a abordé les problèmes du développement mental humain. Le principe de l'unité de la conscience et de l'activité formulé par lui a constitué la base de l'approche de l'activité en psychologie. Il a affirmé l'unité de l'éducation et du développement mental et, sur cette base, a formulé le principe méthodologique d'étudier le développement mental des enfants dans le processus d'éducation et d'éducation. La loi fondamentale du développement mental est que l'enfant se développe, étant élevé et formé, maîtrisant le contenu de la culture humaine sous la direction d'adultes. Les processus de maturation héréditairement déterminés ouvrent de larges possibilités de développement mental, réalisées dans l'activité de l'enfant. Dans l'éducation et l'éducation, l'enfant agit non seulement comme un objet, mais aussi comme un sujet d'activité.

Un représentant éminent de l'école de L.S. Vygotsky, qui a eu un impact significatif sur le développement de la psychologie du développement, est A.N. Leontiev. Il est parti de la position fondamentale selon laquelle les réalisations mentales de la race humaine ne sont pas fixées dans des changements corporels héréditaires, mais sont incarnées dans les produits de la culture matérielle et spirituelle. Les réalisations de la race humaine ne sont pas données à l'individu dans sa nature, mais sont données dans la vie sociale qui l'entoure ; l'enfant doit se les « approprier », les maîtriser. Les maîtrisant, il reproduit les capacités humaines historiquement développées, devenant ainsi un homme. L'appropriation des capacités génériques n'est possible que dans l'activité propre de l'enfant, qui est adéquate à la nature de la capacité à maîtriser. Cette activité est réalisée sous la direction d'adultes, en communication entre l'enfant et l'adulte.

A.N. Leontiev a développé une théorie psychologique générale de l'activité, a introduit la catégorie d'activité principale dans la psychologie, sur la base de laquelle à cette époque chaque période d'âge était caractérisée de manière significative, sa place et son rôle dans le cours général du développement mental humain ont été déterminés. A.N.Leontiev a mené une étude sur le jeu en tant qu'activité principale à l'âge préscolaire. Il possède des recherches en psychologie de l'éducation.

L'approche systémique est une direction particulière dans la méthodologie de la connaissance scientifique, qui est basée sur l'idée d'un objet en tant que système. Les objets de la nature (inorganiques ou organiques), l'homme, la société, les phénomènes matériels et idéaux sont considérés comme des objets système. Le méthodologiste E.G. Yudin a noté que les spécificités de la recherche systémique sont déterminées par la promotion de nouveaux principes d'approche de l'objet d'étude, la nouvelle orientation de l'ensemble de l'étude. Dans sa forme la plus générale, cette orientation se traduit par la volonté de construire une image complète de l'objet. L'approche systémique se caractérise par les caractéristiques suivantes :

La description des éléments d'un système intégral n'a pas de sens indépendant ; chaque élément est décrit non pas en tant que tel, mais en fonction de sa place dans la structure de l'ensemble.

Un même objet apparaît dans une étude de système comme ayant simultanément des caractéristiques, des paramètres, des fonctions, voire des principes de structure différents.

L'étude d'un objet système est inséparable de l'étude des conditions de son existence.

Spécifique à l'approche système est le problème de générer les propriétés du tout à partir des propriétés des éléments et, inversement, de générer les propriétés des éléments à partir des caractéristiques du tout.

Dans une étude systématique, seules les explications causales du fonctionnement d'un objet sont insuffisantes ; Pour une grande classe de systèmes, l'opportunisme est caractéristique en tant que caractéristique intégrale de leur comportement.

La source des transformations d'un système ou de ses fonctions réside généralement dans le système lui-même ; c'est un système auto-organisé.

Les possibilités de mettre en œuvre une approche systématique en psychologie ont été discutées par B.F. Lomov. Il a formulé les exigences générales pour une analyse systématique des phénomènes mentaux :

Les phénomènes psychiques sont multidimensionnels et doivent être considérés dans différents systèmes de mesure.

Le système des phénomènes psychiques doit être étudié comme un système à plusieurs niveaux, construit de manière hiérarchique.

Lors de la description des propriétés mentales d'une personne, il est nécessaire de garder à l'esprit la multiplicité des relations dans lesquelles elle existe, c'est-à-dire représentent la diversité de ses propriétés.

La nature multidimensionnelle et multiniveau des phénomènes mentaux présuppose nécessairement un système de leurs déterminants.

Les phénomènes psychiques doivent être étudiés dans le développement ; au cours du développement, il y a un changement dans ses déterminants, un changement dans les fondements systémiques.

33. Psychologie de l'installation

Une personne perçoit soit un impact direct des processus de la réalité elle-même, soit l'impact de symboles verbaux représentant ces processus sous une forme spécifique. Si le comportement d'un animal n'est déterminé que par l'influence de la réalité actuelle, alors l'homme n'est pas toujours directement subordonné à cette réalité ; pour la plupart, il ne réagit à ses phénomènes qu'après les avoir réfractés dans son esprit, seulement après cela. Comment leur a-t-il donné un sens ? Il va sans dire que c'est une caractéristique très essentielle de l'homme, sur laquelle repose peut-être tout son avantage sur les autres êtres vivants.

D'après tout ce que nous savons déjà sur l'homme, la réflexion vient naturellement à l'esprit sur le rôle que son attitude peut jouer dans ce cas.

S'il est vrai que la base de notre comportement, qui se développe dans des conditions d'influence directe de l'environnement qui nous entoure, est une attitude, alors une question peut se poser. Que lui arrive-t-il dans un autre plan - le plan de la réalité verbale, représentée par des mots ? Notre attitude joue-t-elle un rôle ici, ou ce domaine de notre activité est-il construit sur des bases complètement différentes ?

Lorsqu'un problème ou un problème similaire se présente à nouveau, il n'y a plus besoin d'objectivation et il est résolu sur la base d'une attitude appropriée. Une fois trouvée, l'attitude peut être directement éveillée à la vie, en plus de l'objectivation qui l'a médiatisée pour la première fois. C'est ainsi que la portée des états d'attitude d'une personne grandit et se développe : elle inclut non seulement les attitudes qui surgissent directement, mais aussi celles qui étaient autrefois médiatisées par des actes d'objectivation.

Le cercle des attitudes humaines ne se limite pas à de telles attitudes - attitudes médiatisées par des cas d'objectivation et résultant sur sa base de leurs propres actes de pensée et de volonté. Cela devrait également inclure les attitudes qui ont d'abord été construites sur la base de l'objectivation des autres, par exemple, des sujets établis de manière créative, mais qui sont ensuite passées en possession des gens sous la forme de formules toutes faites qui ne nécessitent plus la participation directe des processus d'objectivation. L'expérience et l'éducation, par exemple, sont d'autres sources de formules du même genre. Une période spéciale dans la vie d'une personne lui est dédiée - la période scolaire, qui capture une période de temps de plus en plus importante dans nos vies. Mais l'enrichissement du même type d'installations complexes se poursuit à l'avenir - l'expérience et les connaissances d'une personne ne cessent de croître et de se développer.

La théorie de la formation progressive des actions mentales - P.Ya. Galperin, D.B. Elkonin, N.F. Talyzina et autres Il est fondé sur les dispositions suivantes. Les connaissances, les compétences et les capacités ne peuvent être acquises sans l'activité humaine.

Au cours d'une activité pratique, une base indicative est formée chez une personne en tant que système d'idées sur l'objectif, le plan, les moyens d'actions en cours ou à venir. De plus, pour mener à bien ces actions, il doit concentrer son attention sur la chose la plus importante de son activité, afin que le désir ne devienne pas incontrôlable. Par conséquent, la formation doit être construite conformément à la base indicative pour la réalisation de l'action, qui doit être apprise par le stagiaire. Le cycle d'assimilation devrait comprendre les étapes suivantes :

Lors de la première étape, l'attitude des stagiaires vis-à-vis des objectifs et de la tâche de l'action à venir, du contenu) du matériel est formée, ainsi que des systèmes de points de référence et d'instructions sont distingués, dont le compte rendu est nécessaire pour effectuer les actions.

Lors de la deuxième étape, les stagiaires exécutent les actions requises sur la base de modèles d'actions présentés à l'extérieur, en particulier sur le schéma de la base d'orientation de l'action.

À l'étape suivante, à la suite du renforcement répété de la composition de l'action par une solution systématiquement correcte de divers problèmes, il n'est pas nécessaire d'utiliser un schéma indicatif. Son contenu généralisé et abrégé s'exprime par la parole (prononciation à voix haute des actions en cours).

Au cinquième stade, le côté sonore de la parole disparaît progressivement - les actions se forment dans la parole externe «à soi-même».

Cette théorie permet de réduire le temps de formation des compétences et des capacités en montrant une performance exemplaire des actions ; atteindre une automatisation élevée des actions effectuées ; assurer le contrôle de la qualité de l'ensemble de l'action et de ses opérations individuelles. Cependant, la création de modèles d'actions spécifiques (schémas détaillés de fondements indicatifs pour leur mise en œuvre) n'est pas toujours simple, et la formation d'actions mentales et motrices stéréotypées chez les stagiaires se produit parfois au détriment de leur développement créatif.

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Thème "Histoire de la psychologie en tant que science"

Systèmes de méthode

Explorer l'histoire de la psychologie

Conditions modernes

La relation de la psychologie avec les autres sciences

Structure de la psychologie moderne

Question 2. Les principaux facteurs et principes qui déterminent le développement de la psychologie

Conclusion

Bibliographie

Introduction : un aperçu de l'histoire de la psychologie

Pour acquérir la capacité de connaissance psychologique, il est loin de suffire de s'y intéresser, ce qui est aussi très important. Il est nécessaire, après avoir plongé dans l'océan inépuisable de la pensée psychologique, de ressentir son originalité, ses caractéristiques, sa direction, sa conditionnalité et son caractère de développement. Ce "monde de la psychologie" s'est formé sur des milliers d'années, et donc le processus de sa formation est loin d'être aléatoire, mais naturel, basé sur des facteurs dans toutes les sphères de la vie humaine : de l'amélioration des relations socio-économiques au développement de la connaissance psychologique proprement dite. Ce monde a un langage assez difficile à percevoir initialement, son propre système de lois, de principes, de catégories et de concepts, comprend un vaste ensemble d'idées avancées par des penseurs de différentes époques et peuples.

Tout le monde n'est pas capable de naviguer dans ce vaste monde. Un outil est nécessaire - une "boussole" qui aiderait à se familiariser avec les théories psychologiques, les concepts, les idées du passé et du présent, pour mettre en évidence en eux les plus précieux pour les activités théoriques et pratiques. Un tel outil théorique et méthodologique est l'histoire de la psychologie - la science des lois du développement des connaissances psychologiques à différents stades de l'évolution de l'humanité.

L'histoire de la psychologie est l'une des rares disciplines complexes qui synthétisent les connaissances dans certains domaines et problèmes de la psychologie. D'une part, son contenu est basé sur les connaissances acquises dans d'autres cours - général, âge,

psychologie sociale, etc. D'autre part, l'histoire de la psychologie permet de faire entrer ces connaissances dans un système, de comprendre la logique de formation de la psychologie, les raisons de changer de sujet, les problèmes de fond.

Aujourd'hui, la psychologie est un vaste monde de connaissances, comprenant plus d'une centaine de branches. C'est "à la fois une science très ancienne et très jeune ... a un passé millénaire derrière elle, et pourtant tout est encore dans le futur" (S.L. Rubinshtein).

Comme l'histoire de la philosophie, l'histoire de la psychologie enseigne non seulement les faits, mais aussi la pensée, la capacité de comprendre et d'évaluer correctement les phénomènes et concepts psychologiques individuels. Une analyse de diverses approches de la psyché aidera à développer une vision non idéalisée et non dogmatique des différentes théories, vous apprendra à penser de manière objective et impartiale, à trouver les avantages et les inconvénients réels des théories absolutisées et des nouvelles à la mode à l'heure actuelle. temps.

L'histoire de la psychologie joue un rôle particulier dans ce système de connaissances psychologiques : elle répond à la question, comment ce système s'est-il développé ? Cette circonstance permet de déterminer la place de l'histoire de la psychologie. Il s'agit d'abord d'une introduction à la psychologie - la propédeutique psychologique ; deuxièmement, c'est la base théorique et méthodologique de l'activité d'un psychologue de tout niveau. Car, sans avoir arrêté les attitudes vis-à-vis du monde et le système de moyens cognitifs et régulateurs qui le caractérisent, il est impossible de construire des savoirs et des pratiques psychologiques dans un cadre scientifique.

Le but de l'histoire de la psychologie est l'accumulation et l'étude du contenu des idées psychologiques à toutes les étapes connues de l'évolution de l'humanité. Partant du but désigné, l'histoire de la psychologie n'est pas seulement une science cognitive - elle a une signification pratique : elle ne se contente pas de "collecter des connaissances", mais les fait "travailler" dans diverses sphères de la vie humaine. Ce côté de l'histoire de la psychologie se reflète dans ses tâches.

Ceux-ci devraient inclure :

collecte, traitement, systématisation, généralisation des idées psychologiques du passé et du présent, établissement de leurs sources;

identification des régularités et des dépendances du développement des connaissances psychologiques, prévision sur leur base des voies possibles de son évolution. La réponse à la question : pourquoi les concepts psychologiques se sont-ils développés dans une certaine direction ? ;

mener des recherches scientifiques, constituer une base d'informations pour le soutien théorique et méthodologique de la solution moderne et du développement des problèmes de psychologie, en fermant ses "points blancs";

créant une image du développement progressif de la pensée psychologique, et pas seulement "le champ de bataille des idées psychologiques". Identification des critères de signification théorique et pratique des concepts psychologiques, offrant la possibilité d'orientation et de prise en compte des enseignements dans l'évolution des connaissances psychologiques.

À cet égard, la position du remarquable psychologue russe B.M. Teplova: "L'une des tâches les plus urgentes de la science moderne dans l'histoire de la psychologie est qu'en psychologie il devrait y avoir aussi peu de problèmes que possible dans lesquels il est plus facile de découvrir l'Amérique que de découvrir qu'elle a déjà été découverte."

PRINCIPES DE BASE DU DÉTERMINISME PSYCHOLOGIQUE

la psyché est déterminée par le mode de vie et change avec les changements des conditions extérieures;

UNITÉ DE CONSCIENCE ET D'ACTIVITÉ

la conscience et l'activité sont inextricablement liées. La conscience forme le plan intérieur de l'activité humaine ;

DÉVELOPPEMENT

le psychisme peut être correctement compris s'il est considéré en développement continu comme un processus et un résultat d'activité ;

APPROCHE PERSONNELLE se concentre sur l'identification de toutes les caractéristiques psychologiques individuelles d'une personne et vous permet d'évaluer le contenu de son monde mental.

Question 1. Objet et méthodes de l'histoire de la psychologie

L'histoire de la psychologie a tous les signes de la science acceptés aujourd'hui (bien que, comme vous le savez, il existe de nombreuses options pour construire des systèmes scientifiques). Ainsi, l'objet de l'histoire de la psychologie est la connaissance psychologique. Le sujet de l'histoire de la psychologie est les régularités et les tendances du processus d'évolution des connaissances psychologiques. L'histoire de la psychologie a son propre langage, différent des autres sciences, exprimé dans un système de catégories et de concepts, par exemple : la genèse des idées psychologiques ; formation, développement, évolution et enregistrement des connaissances psychologiques ; périodisation de la psychologie; critères de valeur et de nature scientifique des idées psychologiques; concept psychologique heuristique; écoles psychologiques, courants et tendances; etc. À bien des égards, les appareils catégoriels-conceptuels de la psychologie et l'histoire qui lui appartient se « chevauchent », « s'entrecroisent » et sont impossibles l'un sans l'autre, ce qui indique leur lien étroit, car l'étude de la science de la psyché et de la conscience (ainsi que tout autre domaine de connaissance) est impossible sans ce contexte rétrospectif.

Modèles de développement de l'histoire de la psychologie

En tant que signes scientifiques de la science dans l'histoire de la psychologie, on peut distinguer des modèles généraux, spéciaux et particuliers. Les schémas généraux inhérents à l'ensemble du processus de développement des connaissances psychologiques comprennent : la différenciation des connaissances psychologiques et son développement progressif ; opposition aux courants matérialistes et idéalistes dans le cadre des enseignements psychologiques ; la dépendance de l'évolution des connaissances psychologiques aux facteurs économiques, aux conditions sociopolitiques, au niveau et au mode de vie des peuples et des nations, à l'état de leur culture, aux découvertes scientifiques naturelles, au développement de moyens rationnels et empiriques de compréhension des phénomènes mentaux et conscience, le facteur personnel, etc. Les lois particulières de l'histoire de la psychologie devraient inclure celles inhérentes aux époques et aux régions individuelles (par exemple, l'ère du Moyen Âge ou l'évolution de la pensée psychologique sur le continent européen). Des modèles particuliers caractérisent le développement de la science psychologique dans des pays et des périodes spécifiques (par exemple, la formation de la psychologie en Russie, le développement de la psychologie allemande ou française au XIXe siècle).

L'évolution des connaissances psychologiques

Elle, comme toutes les sciences connues, changeait de paradigme - des modèles généralement acceptés de pratique scientifique, la totalité des seules idées possibles dans une période historique particulière (T. Kuhn). Dans l'histoire de la psychologie, on connaît des paradigmes apparus sous diverses formes de déterminisme (spontané, atomiste, mécaniste, biologique, etc.), d'empirisme, d'associationnisme, d'évolutionnisme, de fonctionnalisme, d'humanisme, etc. Ces paradigmes et d'autres sont nés de la solution, par des scientifiques, des penseurs, des chercheurs, de véritables dyades éternelles - oppositions : "conscience - matière", "corps - âme", "cerveau - âme", "externe - interne", "biologique - social", "conscient - subconscient", "conscient - inconscient", "activité - conscience", "action - parole", "sens - sens", etc. Les tentatives de résolution de ces dyades ont donné naissance aux principaux problèmes de l'histoire de la psychologie - de véritables «problèmes éternels» résolus par toutes les générations de penseurs et de scientifiques: psychophysiques, psychobiologiques, psychophysiologiques, psychosociaux, psychosomatiques, psychogénétiques, psychochimiques, etc.

En raison de la variété des formes de représentation de la psychologie dans le système des connaissances scientifiques à différentes époques (des peintures rupestres aux œuvres en plusieurs volumes et aux développements sur ordinateur), l'ensemble des méthodes de recherche historique et psychologique se caractérise par un caractère interdisciplinaire . Les méthodes de l'histoire de la psychologie sont exprimées par sujet, analyse comparative et critique, reconstruction théorique, comparaison, complication et croissance des connaissances psychologiques, élaboration de schémas et de modèles structuraux-logiques et dynamiques, reliant le processus d'évolution des connaissances psychologiques à la chronologie , personnalités et événements particuliers, reproduction rétrospective de concepts scientifiques et d'idées d'époques et de peuples différents.

Les principales directions de la psychologie étrangère

Du point de vue de la méthodologie de la science l'histoire de la psychologie peut être décrite comme une séquence d'étapes dans la formation d'idées sur son sujet, sa méthode et ses principes dans le cadre de paradigmes scientifiques(Tableau 1).

1ère étape. Pendant de nombreux siècles, la psychologie est restée un domaine de connaissances descriptives avant de devenir une science qui étudie les processus de réflexion active par une personne de réalité objective sous forme de sensations, perceptions, pensées, sentiments et autres processus et phénomènes de la psyché.

Dans l'Antiquité, on considérait que l'âme est présente dans la nature partout où il y a mouvement et chaleur. La première doctrine philosophique, basée sur la croyance en la spiritualité universelle du monde, s'appelait " animisme"(du lat. anima - âme, esprit). Il était basé sur la croyance que tout ce qui existe dans le monde a des éléments de l'âme. À l'avenir, l'idée animale de l'âme a cédé la place à hylozoïsme(du gr. hyle - substance, matière et zoe - vie). Les philosophes de la nature ioniens - Thalès , Anaximène et Héraclite- l'âme est interprétée comme la forme vivifiante de l'élément qui forme le commencement du monde (eau, air, feu) aux personnes et aux animaux. Les frontières entre le vivant, l'inanimé et le psychique n'étaient pas tracées. Tout cela était considéré comme le produit d'une seule matière première (pra-matière).

Plus tard, deux points de vue opposés sur le psychisme se sont développés : matérialiste Démocrite(460 - 370 avant JC) et idéaliste Platon(427 - 347 avant JC). Selon Démocrite, l'âme est une substance matérielle constituée d'atomes de feu, sphériques, légers et mobiles. Démocrite a essayé d'expliquer tous les phénomènes mentaux par des causes physiques et même mécaniques.

Tableau 1

Étapes du développement de la psychologie en tant que science

Étape	Définition du sujet de la psychologie	Caractéristique d'étape
1er	La psychologie comme science de l'âme	Cette définition de la psychologie a été donnée il y a plus de deux mille ans. La présence de l'âme a tenté d'expliquer tous les phénomènes incompréhensibles de la vie humaine
2e	La psychologie comme science de la conscience	Apparaît au 17e siècle. en rapport avec le développement des sciences naturelles. La capacité de penser, de ressentir, de désirer s'appelle la conscience. La principale méthode d'étude était l'observation d'une personne pour elle-même et la description des faits.
3e	La psychologie comme science du comportement	Apparaît au XXe siècle. La tâche de la psychologie est d'observer ce qui peut être vu directement (comportement, actions, réactions humaines). Les motifs à l'origine des actions n'ont pas été pris en compte
4ème	La psychologie en tant que science qui étudie les faits, les schémas et les mécanismes de la psyché	La psychologie en tant que science s'est formée sur la base d'une vision matérialiste du monde. La base de la psychologie russe moderne est une compréhension naturelle de la théorie de la réflexion

Selon le penseur, les sensations humaines surviennent parce que les atomes de l'âme sont mis en mouvement par des atomes d'air ou des atomes qui « coulent » directement des objets. Avec la mort du corps, comme le croyait le philosophe, l'âme meurt aussi. Il résulte de ce qui précède que le matérialisme de Démocrite était d'un caractère mécaniste naïf.

Dans les oeuvres de Platon la vision de l'âme en tant que substance indépendante est énoncée. L'âme, selon lui, n'a rien à voir avec la matière et, contrairement à cette dernière, est idéale. L'âme est un principe invisible, sublime, divin, éternel. Le corps est le commencement du visible, du transitoire, du périssable. L'âme et le corps sont dans une relation complexe. Selon son origine divine, l'âme est appelée à contrôler le corps. La doctrine de Platon sur le sort de l'âme après la mort du corps est habillée par le philosophe sous la forme d'un mythe et poursuit des objectifs éthiques et pédagogiques d'État. Quittant le corps après la mort d'une personne, l'âme, selon le type de vie que la personne menait, se précipite soit vers un monde idéal, soit est vouée à des errances éternelles près de la terre.

Les gens doivent croire qu'après la mort l'âme est responsable de toutes les actions du corps. Cette foi fera craindre à chacun des représailles dans l'au-delà, pour ne pas tomber dans le déni de toute morale et de tout devoir. L'idée de l'immortalité de l'âme cache un autre sens : l'expérience spirituelle ne meurt pas avec la mort d'une personne, elle est éternelle. Platon est le fondateur du dualisme en psychologie, qui interprète le matériel et le spirituel, le corps et le psychisme comme deux principes indépendants et antagonistes. Platon parlait de sensation, de mémoire et de pensée. De plus, il fut le premier scientifique à définir la mémoire comme un processus mental indépendant. Il a découvert le rôle du discours intérieur et l'activité de la pensée dans le processus de cognition.

L'idée de Socrate (vers 470 - 399 av. J.-C.), l'un des penseurs les plus remarquables de la Grèce antique, était d'aider l'interlocuteur à trouver la vraie réponse à l'aide d'une certaine manière de questions choisies et de le conduire ainsi d'idées indéfinies à une connaissance logiquement claire des sujets en discussion. Le philosophe a considéré un large éventail de "concepts de tous les jours": sur la justice et l'injustice, la bonté et la beauté, le courage, etc. La devise de Socrate "Connais-toi toi-même" impliquait une analyse des actions, des évaluations morales et des normes de comportement humain dans diverses situations quotidiennes. Tout cela a conduit à une nouvelle compréhension de l'essence de l'âme, à une nouvelle attitude de l'homme envers lui-même en tant que porteur de qualités intellectuelles et morales.

La première tentative de systématisation des connaissances sur la psyché a été faite par un philosophe encyclopédique Aristote(384 - 322 avant JC), qui est à juste titre considéré comme le fondateur non seulement de la psychologie, mais aussi d'un certain nombre d'autres sciences. Le mérite d'Aristote est d'avoir été le premier à postuler la relation fonctionnelle de l'âme (psyché) et du corps (organisme). L'essence de l'âme, selon Aristote, est la réalisation de l'existence biologique de l'organisme. Les enseignements d'Aristote ont jeté les bases d'une nouvelle vision du monde psychologique - l'âme a cessé d'être interprétée comme une contrepartie mythologique du corps et a d'abord été comprise comme un mécanisme d'organisation de la vie des organismes vivants. Aristote est crédité d'avoir développé des problèmes de psychologie tels que les sensations, les idées, l'activité de la psyché, l'image mentale, les associations de base (connexions) par similitude, contiguïté et contraste. Aristote a été l'un des premiers depuis de nombreux siècles à définir le côté contenu de la connaissance psychologique : rationnel, sensuel, volontaire.

Une contribution significative au développement des idées sur la base scientifique naturelle de la psychologie a été apportée par les anciens médecins grecs, romains et orientaux.

Ancien médecin grec Hippocrate(460 - 370 avant JC) - le fondateur de la médecine scientifique, qui a enrichi la psychologie médicale de l'éthique médicale et la psychologie de la doctrine des tempéraments. Dans le SH AVANT JC. Les docteurs alexandrins Herophilus et Erasistrate séparent les nerfs des tendons et des ligaments et établissent leur relation avec le cerveau. Le médecin romain Galen (IIe siècle avant JC) a élargi l'idée de la base physiologique de la psyché, s'est approché du concept de conscience, a divisé les mouvements en volontaires et involontaires.

Les anciens savants ont posé des problèmes qui ont guidé le développement des sciences humaines pendant des siècles. Ce sont eux qui ont d'abord essayé de répondre aux questions de savoir comment le corporel et le spirituel, le rationnel et l'irrationnel, et bien d'autres sont corrélés chez une personne. autres

Le pont reliant la philosophie antique et la philosophie du Moyen Âge était l'enseignement néoplatonicien de Plotin (IIIe siècle), développé par la suite Augustin le Bienheureux(IV - V siècles). Dans l'enseignement de ce dernier, le concept d'âme acquiert un contenu religieux et est compris par lui comme une essence divine, éternelle et indépendante de la matière.

Au Moyen Âge, la science de langue arabe a connu un succès significatif, assimilant la culture des Hellènes, des peuples d'Asie centrale, de l'Inde et de la Chine. Les principaux représentants sont Avicenne(Ibn-Sina, 980 - 1037) et Averroès (Ibn-Rushd, 1126 - 1098). Dans les travaux de ces scientifiques, l'idée est portée de la conditionnalité des qualités mentales par des causes naturelles, de la dépendance de la psyché aux conditions de vie et d'éducation. Désormais, l'âme devient l'objet de la recherche médicale.

Avec le renforcement du rôle de la religion (christianisme catholique) dans la vie sociale du continent européen, la compréhension de la conscience, la psyché humaine commence à acquérir une coloration religieuse et théologique de plus en plus idéaliste. À l'ère du Moyen Âge, le concept ecclésiastique théologique de l'âme devient décisif, y compris sous l'influence de l'Inquisition.

V Renaissance le passage de la culture féodale à la culture bourgeoise a résolu dans une large mesure le problème de la libération de la science et de l'art des dogmes et des restrictions de l'Église. Les sciences naturelles, biologiques et médicales ont commencé à se développer activement, divers types d'arts ont été relancés et transformés. La Renaissance a apporté une nouvelle vision du monde, dans laquelle une approche de recherche des phénomènes de la réalité a été cultivée. Une société de naturalistes a été créée, l'intérêt pour la psychologie de la créativité, la personnalité humaine, s'est accru. L'expérimentation a gagné la priorité dans la science.

2ème étape. Au 17ème siècle les conditions méthodologiques préalables à une compréhension scientifique de la psyché et de la conscience ont été posées. L'âme commence à être interprétée comme une conscience dont l'activité est directement liée au travail du cerveau. Les principes de la connaissance scientifique se forment, qui sont transférés à l'étude de l'homme. Désormais, la nature est considérée comme un mécanisme grandiose fonctionnant selon des lois physiques, et l'homme comme un mécanisme spécial dans lequel il n'y a plus de place pour une âme mystique. Penseur moderne exceptionnel Francis Bacon(1561 - 1626) a étayé l'idée du rôle décisif de l'expérience dans la connaissance scientifique, l'accumulation des connaissances expérimentales, leur analyse et leur généralisation.

La formation de vues psychologiques au cours de cette période est associée aux activités d'un certain nombre de scientifiques. Scientifique, mathématicien, philosophe et physiologiste français exceptionnel René Descartes(1596 - 1650) a jeté les bases du concept déterministe de comportement et du concept introspectif de conscience. Selon le scientifique, la raison de l'activité comportementale d'une personne se situe en dehors de lui et est déterminée par des facteurs externes, et la conscience ne participe pas à la régulation du comportement. Dans son enseignement, R. Descartes oppose l'âme et le corps, arguant qu'il existe deux substances indépendantes l'une de l'autre - la matière et l'esprit. Dans l'histoire de la psychologie, cette doctrine s'appelait dualisme (du latin dualis - dual). En introduisant le concept de réflexe (réflexion) dans la science, R. Descartes a expliqué pour la première fois les manifestations mentales comme des processus réflexes réflexifs et régulateurs matériellement conditionnés. Sur la base de ses opinions en psychologie, ses concepts les plus importants sont apparus - un réflexe et des associations. Descartes introduit dans la science et le concept conscience(comme une connaissance directe de l'âme sur elle-même), et a également tracé le chemin de la connaissance de la conscience. La conscience est celle, selon le scientifique, telle qu'elle apparaît dans l'auto-observation.

Une tentative de surmonter le dualisme et les idées mécaniques de R. Descartes sur la psyché a été faite par le philosophe matérialiste néerlandais Benoît Spinoza(1632 - 1716), qui a défendu l'idée de l'unité du monde, estimant que la conscience est la même réalité que le monde matériel. B. Spinoza a soutenu que "l'ordre et la connexion des idées sont les mêmes que l'ordre et la connexion des choses" et que tous les phénomènes spirituels sont générés par l'action de causes et de lois matérielles. Il a étayé de manière convaincante l'un des principes directeurs de la psychologie scientifique - principe de déterminisme.

Grand penseur allemand Gottfried Leibniz(1646 - 1716) a introduit le concept de la psyché inconsciente, estimant que dans l'esprit du sujet, il existe un travail continu de forces mentales qui lui sont cachées sous la forme d'une dynamique particulière des perceptions inconscientes.

Aux XVIIe - XIXe siècles. la soi-disant psychologie empirique s'est généralisée. L'un des fondateurs de l'empirisme est le philosophe anglais John Locke(1632-1704), qui professait l'origine expérimentale de toute la structure de la conscience humaine. Dans l'expérience elle-même, D. Locke a identifié deux sources : l'activité des organes sensoriels externes (expérience externe) et l'activité interne de l'esprit, qui perçoit son propre travail (expérience interne). La conscience, selon Locke, est la perception qu'a une personne de ce qui se passe dans son esprit. Ce postulat de Locke est devenu le point de départ de deux siècles de domination du paradigme de l'introspectionnisme en psychologie.

D. Locke est crédité d'avoir introduit le concept d '«association» dans la science, ce qui signifiait une combinaison, une connexion d'idées. Après D. Locke, le principe explicatif universel de la psyché humaine a été établi en psychologie - principe d'association(connexions) d'idées, d'images. Le concept d'association est devenu le mécanisme explicatif le plus simple et le plus universel de la formation et de l'acquisition d'expérience par une personne.

Au XVIIIe siècle. la théorie associative est apparue, dont l'émergence et le développement sont associés au nom de David Hartley (1705 - 1757). Les lois de formation des associations établies par lui - la contiguïté de l'influence et la fréquence de leur répétition - sont devenues, en substance, les premières lois de la psychologie. D. Gartley a enrichi la psychologie de nombreux fondements et ses idées scientifiques ont eu une influence décisive sur le développement ultérieur de la psychologie.

Scientifique allemand Loup chrétien(1705 - 1757) publie les premiers grands ouvrages scientifiques et psychologiques "Psychologie empirique" (1732) et "Psychologie rationnelle" (1734) et introduit le terme "psychologie" dans la circulation scientifique.

Avancées majeures de la psychologie au XVIIIe siècle. sont inextricablement liés aux réalisations en sciences naturelles, aux changements cardinaux dans la vision du monde, à la compréhension philosophique de l'être. Le concept d'historicisme apparaît : la vie des gens est corrélée avec le développement de la société en tant que processus historique naturel. Les premiers germes de compréhension du conditionnement culturel et historique de la psyché individuelle apparaissent.

Désormais, la psyché humaine commence à être considérée en relation non seulement avec le corps et le cerveau humains, non seulement avec l'environnement, mais aussi avec le développement culturel et historique de la société.

Fin XVIIIe - début XIXe siècle caractérisé par des changements majeurs dans l'étude du système nerveux, la physiologie du cerveau, les organes sensoriels.

Les études du physiologiste tchèque Jiří Prochazka (1749-1820) revêtent une importance capitale dans ce domaine. Il a été le premier à donner une définition classique d'un réflexe et a montré qu'un réflexe ne se produit que pour les stimuli qui ont une signification adaptative pour l'organisme. J. Prochazki a établi que toutes les parties du système nerveux (inférieur et supérieur) fonctionnent selon le principe réflexe et que toutes les formes d'activité mentale visent à adapter le corps aux conditions environnementales, obéissant à la loi générale de «préservation du vivant». corps". La psyché est comprise par lui comme la capacité de différencier les influences extérieures, de les évaluer en fonction des besoins du corps et, sur cette base, de mener des actions sélectives et adaptatives. Sur la base des recherches et des généralisations conceptuelles faites par J. Prochazka, les neurophysiologistes se sont tournés vers l'étude de "l'arc réflexe".

Gagner une immense popularité phrénologie(du grec "fren" - âme, esprit), dont l'auteur est l'anatomiste autrichien Frans Gall (1758-1829). Il a proposé une carte du cerveau, selon laquelle diverses capacités sont situées dans certaines zones. La phrénologie a incité les scientifiques à étudier expérimentalement le placement, la localisation des fonctions mentales dans le cerveau. F. Gall croyait que les circonvolutions dans le cortex cérébral du cerveau sont le lieu de localisation des "forces mentales".

La théorie de l'évolution de Charles Darwin (1809 - 1882), apparue au milieu du 19ème siècle, a rapproché anatomiquement les humains et les animaux et a expliqué la similitude de leur structure corporelle. Dans ses ouvrages (« L'origine de l'homme », 1870 ; « L'expression des émotions chez les animaux et l'homme », 1872), Charles Darwin analyse le psychisme humain, le compare au psychisme des animaux et fournit des arguments convaincants pour prouver que non seulement ont des émotions homme, mais aussi chez les animaux.

Dans le cadre du darwinisme, l'une des principales catégories de la psychologie est apparue - la catégorie comportement. Dans l'ouvrage "L'origine des espèces" (1859), le scientifique a montré le rôle des mécanismes adaptatifs et de la lutte intraspécifique dans le développement biologique. Sous l'influence du darwinisme, de nouvelles branches de la psychologie voient le jour : zoopsychologie, génétique, comparative.

naturalistes de la première moitié du XIXe siècle. a assuré la découverte d'un certain nombre de régularités psychophysiologiques et a contribué à l'étude des phénomènes mentaux par des méthodes scientifiques naturelles, a contribué à la formation de la psychologie en tant que branche scientifique et expérimentale de la connaissance.

Le fondateur de la psychologie expérimentale était un philosophe, psychologue et physiologiste allemand Guillaume Wundt(1832 -1920), qui créa à Leipzig le premier laboratoire psychologique expérimental d'Europe, qui devint bientôt le Centre international de recherches psychologiques. Grâce aux recherches de W. Wundt, à la fin du XIXe siècle, la psychologie expérimentale s'est développée dans de nombreux pays du monde. Par la suite, plusieurs autres laboratoires ont été ouverts en Allemagne
(à Göttingen, Bonn, Berlin, Breslau et Munich).

Il convient de noter que toutes les réalisations majeures dans le développement de la psychologie étaient inextricablement liées aux réalisations en sciences naturelles, aux changements cardinaux dans la vision du monde et à une nouvelle compréhension philosophique de l'être.

3ème étape. Un rôle important dans le développement de la psychologie en tant que branche indépendante de la connaissance a été joué par le développement de la méthode des réflexes conditionnés en physiologie et la pratique du traitement des maladies mentales, ainsi que par la conduite d'études expérimentales sur la psyché.

Au début du XXe siècle. fondateur behaviorisme D. Watson a proposé un programme pour construire une nouvelle psychologie. Le behaviorisme reconnaissait le comportement, les réactions comportementales comme le seul objet d'étude psychologique. La conscience, en tant que phénomène inobservable, était exclue du domaine de la psychologie comportementale.

4ème étape. Il se caractérise par une variété d'approches de l'essence de la psyché, la transformation de la psychologie en un domaine de connaissances appliquées diversifié qui sert les intérêts de l'activité pratique humaine. Les caractéristiques du développement de la psychologie en tant que science sont reflétées dans la fig.

Les courants scientifiques en psychologie diffèrent par leur objet, les problèmes étudiés, le champ conceptuel et les schémas explicatifs. La réalité psychologique d'une personne y apparaît sous un certain angle de vue, certains aspects de sa vie mentale sont mis en évidence, sont étudiés de manière approfondie et détaillée, d'autres ne sont pas du tout étudiés ou reçoivent une interprétation trop étroite.

QUESTIONS POUR SE PRÉPARER À L'EXAMEN

Objet, sujet et tâches de la psychologie.

Le sujet de la psychologie - ce psyché comme la forme la plus élevée de la relation des êtres vivants avec le monde objectif, exprimée dans leur capacité à réaliser leurs impulsions et à agir sur la base d'informations à ce sujet.

Le sujet de la psychologie est une personne en tant que sujet d'activité, qualités systémiques de son autorégulation; régularités de la formation et du fonctionnement du psychisme humain : sa capacité à refléter le monde, à le connaître et à réguler son interaction avec lui.

Le sujet de la psychologie est compris différemment au cours de l'histoire et du point de vue des différents domaines de la psychologie.

Âme (tous chercheurs jusqu'au début du XVIIIe siècle)

Phénomènes de conscience

L'expérience directe du sujet

Adaptabilité

L'origine des activités mentales

Comportement

· Inconscient

Les processus de traitement de l'information et les résultats de ces processus

·Expérience personnelle

L'objet de la psychologie - ce lois de la psyché comme une forme particulière de vie humaine et de comportement animal. Cette forme d'activité de la vie, en raison de sa polyvalence, peut être étudiée sous une grande variété d'aspects, qui sont étudiés par diverses branches de la science psychologique.

Ils ont pour objet: normes et pathologies de la psyché humaine; types d'activités spécifiques, le développement de la psyché humaine et animale; rapport de l'homme à la nature et à la société, etc.

La tâche principale de la psychologie en tant que science est de révéler les lois de l'émergence, du développement et du cours de l'activité mentale humaine, de la formation de ses propriétés mentales, de l'identification de la signification vitale de la psyché et d'aider ainsi à sa maîtrise, sa finalité formation en fonction des besoins de la société.

Tâches spécifiques de la psychologie:

Élucidation de la nature et de l'essence de l'activité mentale et de sa connexion avec le cerveau, dont la fonction est cette activité, sa relation avec le monde objectif.

L'étude de l'émergence et du développement de l'activité mentale dans le processus d'évolution biologique des animaux et le développement socio-historique de la vie humaine. Élucidation du commun et du différent dans la psyché des personnes et des animaux, caractéristiques de la conscience humaine dans diverses conditions sociales de la vie.

L'étude de l'émergence et du développement du psychisme de l'enfant, ainsi que l'identification de la transformation progressive de l'enfant en une personnalité consciente ; révélant comment ses caractéristiques psychologiques se forment au cours du processus d'éducation et d'éducation.

Étude de la structure de l'activité mentale humaine, des principales formes de sa manifestation et de leur relation.

L'étude de l'émergence des sensations, de la perception, de l'attention et d'autres reflets de la réalité objective et de la manière dont ils régulent cette réalité.

Divulgation des fondements psychologiques de la formation et de l'éducation, étude des qualités et des propriétés de la personnalité de l'enseignant.

Identification et étude des caractéristiques psychologiques de divers types d'activités humaines industrielles, techniques, créatives et autres.

L'étude des caractéristiques de l'activité mentale des adultes et des enfants présentant des anomalies du cerveau et des organes sensoriels.

Le concept de psyché.

Le psychisme est une propriété de la matière vivante hautement organisée, qui consiste dans la réflexion active du monde objectif par le sujet, dans la construction par le sujet d'une image de ce monde inaliénable de lui et dans la régulation du comportement et de l'activité sur ce monde. base.

De cette définition découle un certain nombre de jugements fondamentaux sur la nature et les mécanismes de manifestation de la psyché. Premièrement, la psyché est une propriété de la seule matière vivante. Et pas seulement de la matière vivante, mais de la matière vivante hautement organisée. Par conséquent, toute matière vivante n'a pas cette propriété, mais seulement celle qui a des organes spécifiques qui déterminent la possibilité de l'existence de la psyché.

Deuxièmement, la principale caractéristique de la psyché est la capacité de refléter le monde objectif. Qu'est-ce que ça veut dire? Littéralement, cela signifie ce qui suit : la matière vivante hautement organisée, qui a une psyché, a la capacité d'obtenir des informations sur le monde qui l'entoure. Dans le même temps, la réception d'informations est associée à la création de cette matière hautement organisée d'une certaine image mentale, c'est-à-dire de nature subjective et idéaliste (non matérielle) par essence, qui, avec une certaine précision, est une copie des objets matériels du monde réel.

Troisièmement, les informations sur le monde environnant reçues par un être vivant servent de base pour réguler l'environnement interne d'un organisme vivant et façonner son comportement, ce qui détermine généralement la possibilité d'une existence relativement longue de cet organisme dans des conditions environnementales en constante évolution. Par conséquent, la matière vivante, qui a une psyché, est capable de répondre aux changements de l'environnement extérieur ou aux effets des objets environnementaux.

L'émergence de la psychologie en tant que science. L'histoire du développement des connaissances psychologiques.

Depuis l'Antiquité, les besoins de la vie sociale ont obligé une personne à distinguer et à prendre en compte les particularités de la constitution mentale des personnes. Dans les enseignements philosophiques de l'Antiquité, certains aspects psychologiques étaient déjà abordés, qui ont été résolus soit en termes d'idéalisme, soit en termes de matérialisme. Ainsi, les philosophes matérialistes de l'antiquité Démocrite, Lucrèce, Épicure comprenaient l'âme humaine comme une sorte de matière, comme une formation corporelle formée d'atomes sphériques, petits et très mobiles. Mais le philosophe idéaliste Platon comprenait l'âme humaine comme quelque chose de divin, différent du corps. L'âme, avant d'entrer dans le corps humain, existe séparément dans le monde supérieur, où elle connaît les idées - essences éternelles et immuables. Une fois dans le corps, l'âme commence à se souvenir de ce qu'elle a vu avant la naissance. La théorie idéaliste de Platon, qui traite le corps et l'esprit comme deux principes indépendants et antagonistes, a jeté les bases de toutes les théories idéalistes ultérieures. Le grand philosophe Aristote dans son traité "Sur l'âme" a distingué la psychologie comme une sorte de domaine de la connaissance et a avancé pour la première fois l'idée de l'inséparabilité de l'âme et du corps vivant. L'âme, la psyché se manifestent dans diverses capacités d'activité : nourrissante, émouvante, émouvante, rationnelle ; les capacités supérieures découlent des capacités inférieures et sur leur base. La première faculté cognitive de l'homme est la sensation, elle prend la forme d'objets sensuellement perçus sans leur matière, tout comme « la cire prend l'empreinte d'un sceau sans fer ni or ». Les sensations laissent une trace sous forme de représentations - des images de ces objets qui agissaient auparavant sur les sens. Aristote a montré que ces images sont connectées dans trois directions: par similitude, par contiguïté et contraste, indiquant ainsi les principaux types de connexions - associations de phénomènes mentaux. Ainsi, le stade I est la psychologie en tant que science de l'âme. Cette définition de la psychologie a été donnée il y a plus de deux mille ans. La présence de l'âme tentait d'expliquer tous les phénomènes incompréhensibles de la vie humaine. Stade II - la psychologie comme science de la conscience. Elle naît au XVIIe siècle en lien avec le développement des sciences naturelles. La capacité de penser, de ressentir, de désirer s'appelle la conscience. La principale méthode d'étude était l'observation d'une personne pour elle-même et la description des faits. Stade III - la psychologie en tant que science du comportement. Se pose au 20ème siècle : La tâche de la psychologie est d'expérimenter et d'observer ce qui peut être vu directement, à savoir : le comportement, les actions, les réactions d'une personne (les motifs qui provoquent les actions n'ont pas été pris en compte). Stade IV - la psychologie en tant que science qui étudie les schémas objectifs, les manifestations et les mécanismes de la psyché. L'histoire de la psychologie en tant que science expérimentale commence en 1879 dans le premier laboratoire de psychologie expérimentale au monde fondé par le psychologue allemand Wilhelm Wundt à Leipzig. Bientôt, en 1885, V. M. Bekhterev organisa un laboratoire similaire en Russie.

L'histoire de la psychologie est l'une des rares disciplines complexes qui synthétisent les connaissances dans des domaines et des problèmes particuliers de la psychologie. L'histoire de la psychologie permet de comprendre la logique de formation de la psychologie, les raisons du changement de sujet, les problèmes de fond. L'histoire de la psychologie enseigne non seulement les facteurs, mais aussi la pensée, la capacité de comprendre et d'évaluer correctement les phénomènes et concepts psychologiques individuels. La logique de la connaissance scientifique, l'analyse de la formation de nouvelles méthodes et approches de l'étude de la psyché prouvent que l'émergence de la psychologie expérimentale et l'appareil méthodologique de la psychologie ont été déterminés et reflétés par des scientifiques.

L'histoire de la psychologie étudie les schémas de formation et de développement des points de vue sur la psyché en se basant sur l'analyse de diverses approches pour comprendre sa nature, ses fonctions et sa genèse. La psychologie est associée à divers domaines de la science et de la culture. Dès ses débuts, il s'est concentré sur la philosophie et pendant plusieurs siècles, en fait, a été l'une des sections de cette science. Le lien avec la philosophie ne s'est pas interrompu pendant toute la période d'existence de la psychologie en tant que science, puis il s'est affaibli (comme au début du XIXe siècle), puis il s'est renforcé à nouveau (comme au milieu du XXe siècle).

Le développement des sciences naturelles et de la médecine n'a pas eu et n'exerce pas moins d'influence sur la psychologie. De plus, dans les travaux de nombreux scientifiques, il existe un lien avec l'ethnographie, la sociologie, la théorie culturelle, l'histoire de l'art, les mathématiques, la logique et la linguistique.

Dans l'histoire de la psychologie, on utilise la méthode historique-génétique, selon laquelle l'étude du passé est impossible sans tenir compte de la logique générale du développement de la science dans une certaine période historique, et la méthode historique-fonctionnelle, grâce auquel s'analyse la continuité des idées exprimées. La méthode biographique, qui permet d'identifier les causes et les conditions possibles de la formation des opinions scientifiques d'un scientifique, ainsi que la méthode de systématisation des déclarations psychologiques, sont d'une grande importance.

Les sources de l'histoire de la psychologie sont principalement les travaux des scientifiques, des matériaux actifs, des souvenirs de leur vie et de leurs activités, ainsi qu'une analyse de matériaux historiques et sociologiques et même de la fiction, qui aide à recréer l'esprit d'une certaine époque.

Jusqu'au dernier quart du XIXe siècle, les philosophes étudiaient la nature humaine à partir de leur propre expérience très limitée, par la réflexion, l'intuition et la généralisation. Le changement est devenu possible lorsque les philosophes ont commencé à utiliser des outils qui avaient déjà été utilisés avec succès en biologie et dans d'autres sciences naturelles.

Planifier.

1. Le concept de psychologie en tant que science. Le psychisme comme sujet de recherche en psychologie.

2. Les principales étapes du développement de la psychologie en tant que science.

3. La structure de la psychologie moderne.

4. La place de la psychologie dans le système des sciences.

Littérature.

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2. Gourevitch P.S. Psychologie. Cahier de texte. Maison d'édition "Urayt". - M., 2012.

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5. Romanov K.M., Garanina Zh.G. Atelier de psychologie générale. - Voronej - 2008

1. Le concept de psychologie en tant que science. Le psychisme comme sujet de recherche en psychologie.

Psychologie- c'est un domaine de connaissances sur le monde intérieur (mental) d'une personne.

Le sujet de la psychologie sont les faits de la vie mentale, les mécanismes et les lois de la psyché humaine et la formation des caractéristiques psychologiques de sa personnalité en tant que sujet conscient d'activité et figure active dans le développement socio-historique de la société.

Le comportement d'une personne au psychisme normal est toujours conditionné par les influences du monde objectif. Reflétant le monde extérieur, une personne apprend non seulement les lois de développement de la nature et de la société, mais exerce également une certaine influence sur celles-ci afin d'adapter le monde qui l'entoure à la meilleure satisfaction de ses besoins matériels et spirituels.

Dans l'activité humaine réelle, ses manifestations mentales (processus et propriétés) ne surviennent pas spontanément et isolément les unes des autres. Ils sont étroitement interconnectés dans un acte unique d'activité consciente socialement conditionnée de l'individu. Dans le processus de développement et de formation d'une personne en tant que membre de la société, en tant que personnalité, diverses manifestations mentales, interagissant les unes avec les autres, se transforment progressivement en formations mentales relativement stables, des actions consciemment régulées qu'une personne dirige pour résoudre les tâches vitales qui les affronter. Par conséquent, toutes les manifestations mentales d'une personne en tant qu'être social, en tant que personne, sont conditionnées par sa vie et son activité.

La psychologie en tant que science de l'âme est née dans la Grèce antique. Psyché signifie « âme » en grec. Ainsi, les anciens philosophes naturels grecs Thalès (VII-VI siècles avant JC), Anaximène (V siècle avant JC) et Héraclite (VI-V siècles avant JC) considéraient l'âme comme une forme d'un élément qui forme le début du monde (eau, feu, air). Plus tard, les atomistes Démocrite (Ve siècle avant J.-C.), Épicure (IVe-IIIe siècles avant J.-C.) et Lucrèce (Ier siècle avant J.-C.) considéraient l'âme comme un organe matériel, guidé par la raison, l'esprit. L'esprit et l'âme étaient interprétés par eux comme des objets matériels constitués d'atomes. En plus des vues matérialistes sur l'âme, il y avait des vues idéalistes, dont l'un des créateurs était Platon (428-347 avant JC).

Il croyait que l'âme est un objet intangible qui, avant d'entrer dans le corps humain, se trouve dans la sphère du monde idéal supérieur. Une fois dans le corps à la naissance, l'âme se souvient de ce qu'elle a vu. Platon est le fondateur du dualisme en philosophie, considérant le matériel et le spirituel comme deux principes opposés. Le disciple de Platon Aristote (384-322 av. J.-C.) a créé une doctrine matérialiste de l'âme, dans laquelle, pour la première fois dans l'histoire, il a avancé l'idée de l'inséparabilité de l'âme et du corps vivant. Il croyait que le mental est dérivé de l'action du corps physique et que l'âme se manifeste dans l'activité. Aristote a proposé une théorie sur la formation du caractère dans l'activité réelle.

Les enseignements des anciens philosophes grecs sont devenus la base du développement des idées psychologiques de l'ère suivante. Peu à peu, le concept de l'âme a commencé à s'appliquer uniquement au niveau mental de la manifestation de la vie. Le développement ultérieur des sciences biologiques et psychologiques a révolutionné les conceptions du corps et de l'âme. Ainsi, au XVIIe siècle. Le scientifique français Descartes a découvert la nature réflexe du comportement. Le concept de réflexe comprenait la réponse motrice du corps aux influences extérieures. Descartes croyait que les phénomènes mentaux sont similaires aux phénomènes mécaniques et se produisent à la suite de la réflexion d'influences extérieures par les muscles du corps. Mais parallèlement aux vues mécanistes sur la nature réflexe du comportement, Descartes considérait l'âme comme une entité idéale qui existe séparément du corps. Ses opinions étaient dualistes, c'est-à-dire dualistes.

Par la suite, la doctrine des réflexes a été poursuivie par le scientifique russe I. M. Sechenov (1829-1905). Il considérait les phénomènes mentaux non comme des propriétés de l'âme en tant qu'entité incorporelle, mais comme des processus réflexes, c'est-à-dire qu'il les reliait au travail du système nerveux et du cerveau. Il a attribué un grand rôle dans l'origine de la psyché aux mouvements et aux actions pratiques. Les dispositions sur la nature réflexe de la psyché ont été confirmées par IP Pavlov. Il a créé la doctrine de l'activité nerveuse supérieure et a découvert des mécanismes physiologiques très importants de l'activité mentale.

Actuellement, il existe de nombreux domaines de la psychologie dans notre pays et à l'étranger. Chacun d'eux distingue certains aspects distincts de la psyché et les considère comme les plus importants. L'un de ces domaines est le comportementalisme. Dans le cadre de cette approche, tout organisme est considéré comme un système neutre-passif, dont le comportement est entièrement déterminé par l'influence de l'environnement, c'est-à-dire la stimulation de l'extérieur. Il est basé sur l'enseignement de J. Watson selon lequel la psychologie n'étudie pas la conscience, mais le comportement, c'est-à-dire ce qui est disponible pour une observation objective.

Une autre direction, dont le fondateur était 3. Freud, a reçu le nom psychanalyse. Freud a distingué la sphère de l'inconscient dans la personnalité, qui est la source des pulsions et des désirs d'une personne, l'incite à l'action et joue un rôle très important dans sa vie mentale.

En lien avec les derniers développements dans le domaine de la science et de la technologie, en particulier la cybernétique et la programmation, une direction telle que la psychologie cognitive a été développée. Il considère la cognition humaine du monde environnant comme un processus dont les composants nécessaires sont des moyens psychologiques spéciaux - des schémas cognitifs qui se forment à la suite de l'apprentissage. Ils permettent d'une certaine manière de percevoir, de traiter et de stocker des informations. Dans le cadre de cette direction, le psychisme est considéré, par analogie avec un ordinateur, comme un appareil qui reçoit et traite des informations.

Développé par les psychologues russes S. L. Rubinshtein, V. S. Vygotsky et A. N. Leontiev approche de l'activité considère une personne comme un être d'activité active, dont la formation et le développement de la conscience se produisent dans le processus de maîtrise de divers types d'activité. Il se réalise dans l'activité. L'environnement social joue un rôle très important dans le développement de la conscience.

Ces dernières années, largement répandu psychologie humaniste. Il met l'accent sur la valeur particulière de l'expérience subjective d'une personne et sur le caractère unique de chaque personne. Ils font l'objet de recherches. Dans le cadre de cette direction, une analyse critique de la psychologie traditionnelle en tant que discipline des sciences naturelles est donnée.

La psychologie moderne considère psyché comme une propriété de la matière organisée de manière spéciale, comme une image subjective du monde objectif, comme un reflet idéal de la réalité, mais ils ne peuvent pas être identifiés avec la psyché, qui a toujours un certain contenu, c'est-à-dire ce qu'elle reflète dans le monde environnant. Par conséquent, la psyché humaine doit être considérée non seulement du point de vue de ses processus constitutifs, mais aussi du point de vue de leur contenu.

La tâche de la psychologie en tant que science est d'étudier les lois fondamentales de la vie mentale. La connaissance de ces lois est nécessaire pour toute personne moderne. La tâche de toute branche de la science psychologique est de faciliter et d'améliorer le travail d'une personne dans les types d'activité de travail correspondants.

L'étude de la psychologie aide à mieux comprendre les autres, à prendre en compte leurs états mentaux, à voir les aspects positifs, à découvrir comment et pourquoi les gens ont certaines caractéristiques individuelles et à établir des contacts avec les autres.

Les principales étapes du développement de la psychologie en tant que science.

La base de l'émergence de la psychologie en tant que science était l'expérience empirique quotidienne des gens. Les connaissances quotidiennes surgissent spontanément chez une personne. Ils sont développés sur la base d'une expérience individuelle de communication avec d'autres personnes, d'auto-observation, de lecture de fiction, de visionnage de films et peuvent également être appris des autres.

Ils se distinguent par les caractéristiques suivantes : faible niveau de précision, subjectivisme, individualisation excessive, dépendance accrue à l'égard de l'humeur du sujet et de sa relation avec la personne connue, richesse émotionnelle élevée, imagerie, caractère concret et situationnel excessifs, faible niveau de verbalisation (oralité) et prise de conscience, incohérence logique, orientation pratique, mauvaise systématisation, origine précoce, grande stabilité.

Cette connaissance n'est enregistrée nulle part et n'existe chez chaque personne que sous une forme fonctionnelle. Le plus souvent, ils conviennent parfaitement à la résolution de problèmes psychologiques purement ordinaires et simples.

Les connaissances psychologiques scientifiques sont enregistrées dans les livres, manuels et ouvrages de référence pertinents. Ils sont transmis dans le processus d'apprentissage et acquis par des activités d'apprentissage. Une telle connaissance se caractérise par un niveau plus élevé de précision, d'objectivité, de cohérence logique, de systématisation, de prise de conscience, de verbalisation, de généralisation, d'abstraction.

Ils sont plus indépendants de la sphère des besoins émotionnels d'une personne. Cependant, malgré les avantages évidents des savoirs scientifiques sur les savoirs courants, ils présentent encore quelques inconvénients, tels que l'abstraction excessive, l'académisme, la formalisation, l'isolement de l'expérience personnelle individuelle de leurs porteurs. Par conséquent, ils rendent parfois difficile la compréhension des autres et même de soi-même.

Les plus efficaces sont les connaissances psychologiques, qui sont une synthèse des connaissances scientifiques et mondaines. La formation de telles connaissances est l'une des tâches de la formation psychologique des spécialistes.

L'âge de la psychologie est de 2400 ans. La psychologie en tant que science de l'âme est née dans la Grèce antique. Psyché signifie « âme » en grec. Aristote est considéré comme le fondateur de la psychologie (traité "Sur l'âme"). Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que la psychologie est devenue une science indépendante à partir de connaissances disparates. Cela ne signifie pas du tout qu'aux époques précédentes, les idées sur la psyché (âme, conscience, comportement) étaient dépourvues de signes à caractère scientifique. Ils ont éclaté dans les profondeurs des sciences naturelles et de la philosophie, de la pédagogie et de la médecine, dans divers phénomènes de pratique sociale.

1879 est considérée comme l'année de naissance de la psychologie scientifique.Cette année, d'abord un laboratoire a été ouvert, puis un institut à Leipzig, dont le fondateur était W. Wundt (1832-1920). Selon Wundt, le sujet de la psychologie est la conscience, à savoir les états de conscience, les connexions et relations entre eux, les lois auxquelles ils obéissent. Wundt a construit la psychologie comme science expérimentale sur le modèle des disciplines scientifiques naturelles contemporaines - physique, chimie, biologie. Bientôt, en 1885, V. M. Bekhterev organisa un laboratoire similaire en Russie.

Pendant des siècles, des problèmes ont été reconnus, des hypothèses ont été inventées, des concepts ont été construits qui ont préparé le terrain pour la science moderne de l'organisation mentale humaine. Dans cette recherche éternelle, la pensée scientifique et psychologique dessine les limites de son sujet.

Dans l'histoire du développement de la science psychologique, les étapes suivantes sont distinguées:

Stade I - la psychologie comme science de l'âme. Cette définition de la psychologie a été donnée il y a plus de deux mille ans. La présence de l'âme tentait d'expliquer tous les phénomènes incompréhensibles de la vie humaine.

Stade II - la psychologie comme science de la conscience. Elle naît au XVIIe siècle en lien avec le développement des sciences naturelles. La capacité de penser, de ressentir, de désirer s'appelle la conscience. La principale méthode d'étude était l'observation d'une personne pour elle-même et la description des faits.

Stade III - la psychologie en tant que science du comportement. Se pose au 20ème siècle : La tâche de la psychologie est d'expérimenter et d'observer ce qui peut être vu directement, à savoir : le comportement, les actions, les réactions d'une personne (les motifs qui provoquent les actions n'ont pas été pris en compte).