Alexandre II - l'un des empereurs russes les plus célèbres, un représentant de la dynastie Romanov, qui a libéré les paysans du servage. Alexandre II a été élevé par des artistes éminents et Joukovski était responsable de son éducation, inculquant au futur monarque les normes de pensée libérales-démocrates.
À l'avenir, Alexandre Nikolaïevitch a réussi à mettre en œuvre toutes ces réformes et projets qui ont échoué à son prédécesseur, le père du monarque Nicolas Ier.
| Caractéristiques de la réforme | résultats | |
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avantages | Les moins | |
Réforme Zemstvo de 1864 Réforme de l'autonomie municipale en 1870. |
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Stabilisation du système financier |
| troubles populaires - "mouvement sobre" 1858-1859. |
Réforme judiciaire de 1864 |
| Mesures visant à limiter la réforme judiciaire :
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Transformations militaires des années 1860-1870 |
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Réforme du système d'éducation publique |
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réforme de la censure 1865 |
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L'empereur Alexandre II est entré dans l'histoire sous le nom de Libérateur, qui est associé non seulement à la libération des paysans du servage, mais également à la mise en œuvre d'un certain nombre de réformes libérales visant à éliminer les problèmes politiques internes du pays.
Les réformes d'Alexandre II ne se sont pas limitées à l'abolition du servage. Pendant 20 ans de son existence au pouvoir, le dirigeant a pu mener une réforme financière et militaire assez compétente, pour changer la position du pouvoir judiciaire. Travaillant sur de nouvelles réformes, Alexandre II a utilisé l'expérience internationale, mais n'a pas oublié les caractéristiques historiques du développement du pays. Comme beaucoup de grands monarques, Alexandre II n'a pas été compris par ses contemporains et a finalement été abattu en 1881. Cependant, les réformes libérales qu'il a menées ont eu un impact significatif sur le visage de la Russie à l'avenir.
Si nous parlons d'idéologie, il est peu probable que la position d'Alexandre Nikolaïevitch soit définie sans équivoque comme libérale ou, disons, conservatrice. Et pas du tout parce qu'il était politiquement omnivore ou, comme disent les politologues, conformiste. Il était sincèrement et en toute confiance prêt à agir selon les circonstances, mais ces actions étaient déterminées moins par ses sympathies politiques que par les souhaits pragmatiques du chef de l'État, le monarque. "En raison de circonstances historiques, Alexandre II et son entourage, comme on l'a déjà noté, ont senti le souffle du temps mieux que quiconque en Russie et, s'ils ne fermaient pas les yeux, n'essayaient pas d'imposer leur point de vue à temps, alors ils avaient une réelle chance de conduire le pays sur la voie de changements graduels mais nécessaires sans pertes ni bouleversements inutiles.
Comme mentionné ci-dessus, Alexandre II n'a jamais - ni dans sa jeunesse ni dans ses années de maturité - adhéré à une théorie ou à un concept particulier dans ses vues sur l'histoire de la Russie et sur les tâches de l'administration de l'État. Ses vues générales étaient caractérisées par l'idée de l'inviolabilité de l'autocratie et de l'État existant de la Russie comme rempart de son unité, de l'origine divine du pouvoir tsariste. Il avoue à son père, s'étant familiarisé avec la Russie lors d'un voyage : « Je me considère heureux que Dieu m'ait désigné pour lui consacrer toute ma vie. Devenu autocrate, il s'est identifié à la Russie, considérant son rôle, sa mission au service de la grandeur souveraine de la Patrie.
Et plus tard, à partir du moment de son activité dans le domaine de l'État, il a pris des décisions basées non pas sur ses propres désirs, mais sur les besoins de la Russie.
La première des décisions importantes d'Alexandre II, délimitant le nouveau règne de celui de Nicolas, - la conclusion de la paix de Paris en mars 1856 - révéla en lui la capacité d'abandonner les vues et les appréciations erronées (jusqu'à la fin de 1855, il défendit la poursuite de la guerre), la capacité de surmonter l'opposition ( dans ce cas - des patriotes inflexibles), de préférer le bon sens aux concepts et traditions obsolètes. Sans renoncer aux revendications et aux intérêts impériaux (des victoires décisives dans la guerre du Caucase ont été remportées dans les premières années de son règne), Alexandre II a réalisé la priorité et la nécessité des transformations internes pour restaurer la grandeur de la Russie, sa place et son rôle en Europe après la défaite à la guerre.
La situation était la même dans la solution de la question paysanne. Dans ses vues, ses concepts, il n'était pas du tout un libéral. Au contraire, en tant que président de deux comités secrets sur les affaires paysannes, en 1846 et 1848, il se déclare un champion plus résolu et plus franc du servage que le monarque-père lui-même. L'argumentation de cette position dans le journal du Comité secret de 1846, signée par lui, est intéressante : « Jusqu'à ce que la Russie, en raison de destins imprévus, perde son unité et sa puissance, jusque-là les autres puissances ne peuvent lui servir d'exemple. Ce colosse exige un fondement différent et des conceptions différentes de la liberté non seulement pour les paysans, mais pour toutes les classes, "la liberté en Russie doit consister en l'obéissance à toutes les lois émanant d'une source supérieure". Mais néanmoins, « pendant cinq ans, jusqu'à l'adoption du « Règlement du 19 février 1861 », il montra une volonté inébranlable dans la décision d'abolir le servage. Sa fermeté, son opposition obstinée à la réaction n'étaient pas alimentées par un engagement ou une sympathie pour le libéralisme, mais par la conviction que les intérêts souverains de la Russie, sa grandeur et sa place dans la famille des peuples d'Europe exigent l'abolition du servage en tant qu'institution dépassée et obsolète . Cette confiance a soutenu et renforcé la volonté du monarque, qui n'était pas du tout puissant par nature. La détermination inflexible d'Alexandre II d'abolir le servage dans les conditions du système autocratique-monarchiste de la Russie a été le principal garant de sa mise en œuvre pendant toute la période de préparation de la réforme paysanne.
Rassuré par le début de la mise en œuvre de la réforme paysanne, l'empereur considéra que le reste des transformations pouvait être effectué de manière purement apicale, excluant les opinions et les souhaits de la partie réformatrice de la société. Alexandre II n'était pas qu'il n'avait pas donné de constitution au pays, mais qu'il confiait la conduite des événements politiques importants à la plus haute bureaucratie. En conséquence, un autre paradoxe a émergé : Zemstvo, judiciaire, universitaire, réforme de la censure, malgré toute leur nécessité, n'a pas servi à réconcilier la société et le pouvoir, mais les a aliénés l'un de l'autre.
Dans ce mépris du bien-être du peuple, l'un des représentants éminents de la bureaucratie libérale, le ministre de l'Instruction publique en 1861-1866, prévoyait un grand danger pour toute la cause des réformes et la dynastie régnante. UN V. Golovnine. Envoyé par le grand-duc Konstantin Nikolayevich à l'été 1860 dans les provinces centrales de la Russie pour se familiariser avec la situation à la campagne, il est parvenu à des conclusions frappantes par leur perspicacité et leur profondeur. « J'avoue que l'avenir me semble extrêmement agité », écrit-il le 24 juillet 1860 au gouverneur du Caucase et ami d'Alexandre II, le prince A.I. Baryatinsky. - J'ai passé cet été au centre de la Russie, parmi la population du peuple véritablement russe qui, constituant une masse colossale comprimée, parle la même langue, professe la même foi, ayant les mêmes intérêts, constituant la vraie force de la Russie et représentant en lui-même tout un pouvoir. En examinant de près l'état du pays et en me souvenant des budgets de l'État, je constate qu'au cours des 40 dernières années, le gouvernement a beaucoup pris au peuple, mais lui a donné très peu. Il a fallu des gens, des impôts directs et indirects, un travail acharné, etc. - a pris la plupart des revenus, puis le peuple, grâce à une mauvaise administration, a payé beaucoup plus que le Trésor n'a reçu. Qu'a fait le gouvernement en même temps pour ces lieux, en échange de toutes les taxes ? Rien ... Les revenus de l'État, dont la moitié repose sur l'immoralité du peuple, ou plutôt sur sa corruption, la viticulture, ont été dépensés pour payer les intérêts de la dette, de l'armée, de la marine et de ce lointain Pétersbourg . .. Ainsi, l'argent reçu des impôts n'a pas été dépensé pour leurs besoins réels, les plus nécessaires. Tout cela était une grande injustice ; et comme toute injustice est toujours punie, je suis sûr que ce châtiment ne se fera pas attendre. Elle viendra quand les enfants paysans, qui ne sont plus que des nourrissons, seront grands et comprendront tout ce dont je viens de parler. Cela peut arriver sous le règne du petit-fils du souverain actuel.
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Alexandre Nikolaïevitch, le fils aîné de l'empereur Nicolas Ier et de son épouse l'impératrice Alexandra Feodorovna, monta sur le trône le 18 février 1855. Alexandre II a été couronné le 26 août 1856 dans la cathédrale de l'Assomption du Kremlin de Moscou.
En science historique, traditionnellement des années 50-60. 19ème siècle considérons une situation révolutionnaire, qui est comprise comme un ensemble de caractéristiques indépendantes de la volonté de groupes, de classes ou de partis individuels, rendant une révolution sociale tout à fait possible. Situation révolutionnaire russe dans les années 50-60. 19ème siècle avait ses propres caractéristiques :
2) l'acuité extraordinaire de la question agraire (paysanne) - la question des relations sur la propriété foncière et la lutte socio-politique qui y est associée (selon les statistiques, au milieu du XIXe siècle en Russie, il y avait 22 millions de serfs pour 110 mille propriétaires terriens);
3) la pire catastrophe nationale - la défaite dans la guerre de Crimée (1853 - 1855) : selon le traité de Paris (1856), la Russie a perdu la Bessarabie méridionale et l'embouchure du Danube ; il lui était interdit non seulement d'avoir une flotte, des forteresses et des arsenaux sur la mer Noire (le soi-disant principe de neutralisation de la mer), mais aussi de participer à la lutte des peuples slaves des Balkans contre la domination turque. De plus, la guerre a révélé le retard technique et militaire de la Russie par rapport aux pays européens avancés - l'Angleterre et la France.
Ainsi, les réformes étaient une nécessité vitale, sinon la situation révolutionnaire menaçait de se transformer en une révolution dont le résultat, compte tenu des particularités et des spécificités de la Russie, était impossible à prévoir. Les échecs de la guerre de Crimée ont provoqué une vague de mécontentement public. Le mouvement social s'intensifie sensiblement après la mort de Nicolas Ier en février 1855. Comme toujours, en Russie, des espoirs particuliers sont placés sur le nouvel empereur. La dite. "l'ère de la glasnost". Les actions du gouvernement ont été accélérées par le mouvement socio-politique pour l'abolition du servage qui s'est développé après la guerre, car ce problème était d'une importance primordiale. En 1855 - 1857. des écrivains, des publicistes, des scientifiques et des représentants du gouvernement ont soumis 63 notes à l'empereur avec des options pour résoudre ce problème. L'approche du problème et le programme d'actions pratiques étaient différents, mais tout le monde était uni par la compréhension de la nécessité de changements fondamentaux. Trois directions principales se dégagent clairement du mouvement social.
1. La direction de la gauche radicale était regroupée autour du magazine Sovremennik et des publications étrangères d'A. I. Herzen. Les partisans de ce mouvement ont critiqué l'ensemble du système socio-politique de la Russie. Sur le flanc extrême se trouvaient N. G. Chernyshevsky et N. A. Dobrolyubov, qui ont rejeté toutes sortes de compromis et de projets pour la libération des paysans d'en haut, par les actions du gouvernement. Ils considéraient le mouvement de masse des paysans le plus souhaitable et l'abolition du servage par le bas, car ils étaient partisans des idées socialistes et rêvaient d'une nouvelle structure sociale de la société basée sur l'égalité, la justice et le travail universel inspiré.
2. La tendance libérale modérée était la plus influente et comprenait la couleur de l'intelligentsia russe d'alors. En termes de composition, il était hétérogène et comprenait des slavophiles (Yu. F. Samarin, A. I. Koshelev), des Occidentaux (B. N. Chicherin, K. D. Kavelin, A. M. Unkovsky), ainsi que de nombreux hauts fonctionnaires de divers ministères et départements du gouvernement tsariste. Le programme du camp libéral a été esquissé par K. D. Kavelin dans la "Note sur la libération des paysans en Russie", destinée au tsar, mais largement diffusée. Le document critiquait vivement les relations féodales, qui étaient une "bombe à retardement", qui dans quelques décennies "va faire exploser tout l'Etat". Par conséquent, le gouvernement doit abolir le servage dans un court laps de temps, allouer des terres aux paysans par accord volontaire avec les propriétaires et contre rançon, et fournir un soutien financier aux paysans. Le programme libéral, après quelques hésitations, devint la base de la politique gouvernementale sur la question paysanne.
3. La direction conservatrice était soutenue par la majorité de la noblesse. Comprenant la nécessité du changement, il estimait que cela devait se faire progressivement, sans briser les fondements de la propriété foncière. Le programme conservateur reçut une concrétisation dans les notes de 1855-1856. Alexandre II, compilé par le propriétaire foncier de Poltava MP Posen : les paysans reçoivent la liberté personnelle contre rançon ; le rachat de terres n'est effectué qu'avec le consentement du propriétaire foncier; le gouvernement doit accorder des prêts aux paysans pour cela.
Ainsi, les adeptes de tous les courants sociaux ont convergé sur la nécessité du changement. La crainte d'une explosion du mécontentement paysan, d'un « nouveau pougatchevisme », réunit libéraux et conservateurs. Les différences résidaient dans la profondeur, les modalités et le rythme des inévitables réformes. La liquidation du système serf a historiquement mûri non seulement au cours du développement objectif du pays, mais aussi dans l'esprit des gens. Avec le système politique qui existait en Russie, des réformes pouvaient être menées au gré de l'empereur. L'opinion qui prévaut dans la littérature historique sur la possibilité de libérer les paysans « par le bas », par une révolte générale, est irréaliste et ne conduirait qu'au chaos et à la destruction. Et il n'y avait pas de conditions préalables à un soulèvement paysan général à cette époque.
Réformes des années 60 - 70. 19ème siècle associé au nom de l'empereur Alexandre II (1855 - 1881). Dans les conditions du système autocratique russe, le souverain jouait un rôle décisif. Il existe différentes opinions sur le caractère et les qualités personnelles d'Alexandre II. Ce n'était pas une personnalité exceptionnelle comme Pierre Ier. Élève du célèbre poète VA Joukovski, le tsar n'avait pas une vision large et n'était pas un réformateur convaincu, mais il percevait vraiment les événements qui se déroulaient et avait une détermination suffisante pour mener à bien des actions fondamentales. modifications pour renforcer et préserver le bâtiment autocratique existant. L'héritier du trône de Russie, élevé dans l'esprit de l'humanisme européen de la première moitié du XIXe siècle, a su sélectionner des assistants talentueux capables de mettre ses idées en pratique, ainsi qu'écouter l'opinion publique et changer de position si nécessaire.
L'abolition du servage a radicalement changé la structure des rapports sociaux. Le système modifié a nécessité l'adoption de nouvelles lois, l'introduction de nouvelles institutions de gestion. Cette tâche a été remplie dans une certaine mesure par les réformes des années 1960 et 1970. 19ème siècle
Réforme judiciaire
La préparation de la réforme débute en 1861. Selon les nouvelles Chartes judiciaires (20 novembre 1864), le procès est organisé sous la forme d'un concours entre un avocat (défense) et un procureur (accusation). Les réunions étaient publiques. Lors de l'examen des affaires pénales, il y avait des jurés (12 personnes) représentant la société (ils étaient élus parmi les résidents locaux de toutes les classes). Les listes régulières comprenaient des hommes âgés de 25 à 70 ans, des Russes possédant une propriété d'au moins 200 roubles, des paysans ayant une expérience de l'autonomie locale. Les juges sont nommés à vie et sont donc indépendants de l'administration.
Réforme Zemstvo(1864). La réforme de l'autonomie locale a été élaborée par une commission relevant du ministère de l'Intérieur à partir de 1859 sous la présidence de N. A. Milyutin et à partir de 1861 par P. A. Valuev. Les organes administratifs des zemstvos étaient des assemblées de comté et de province, dont les membres étaient appelés voyelles. Des organes exécutifs de zemstvo ont été élus au sein de l'assemblée des voyelles - conseils composés d'un président et de plusieurs membres), ainsi que des commissions chargées de développer les questions d'économie locale: collecte des impôts et taxes de l'État, prise en charge des soins de santé et de l'éducation publique, etc.
Les élections de Zemstvo ont eu lieu une fois tous les trois ans. Les électeurs étaient répartis en trois curies (assemblées électorales) : foncière, urbaine et paysanne. Pour participer aux élections des deux premières curies, il fallait avoir une certaine qualification foncière (à partir de 500 roubles et plus). Les petits propriétaires qui n'avaient pas toutes les qualifications pouvaient participer aux élections par l'intermédiaire de représentants qu'ils élisaient à leurs congrès.
Le nombre de représentants était égal au nombre de qualifications complètes, ce qui donnait l'addition de la valeur de la propriété des petits propriétaires. Les élections à la curie paysanne se sont déroulées en plusieurs étapes: d'abord, des candidats ont été élus, qui ont ensuite choisi le nombre requis de voyelles parmi eux.
Les voyelles de l'assemblée provinciale des zemstvo étaient élues par les assemblées de district parmi leurs membres. Il était impossible de remplir toutes les tâches assignées aux zemstvos par les seules forces des voyelles, de sorte que les zemstvos ont reçu le droit d'inviter des spécialistes de certains secteurs de l'économie - médecins, enseignants, agronomes, etc. - appelés employés de zemstvo . Contrairement aux attentes du gouvernement, les zemstvos ne se sont pas concentrés sur la résolution des affaires économiques locales, mais ont été activement impliqués dans la lutte politique, devenant la base du mouvement libéral en Russie.
réforme urbaine(1870). Sa préparation a été menée simultanément avec la réforme Zemstvo. N. A. Milyutin, Yu. F. Samarin et d'autres réformateurs russes bien connus étaient à ses origines. La base du gouvernement de la ville était la "Lettre des lettres aux villes" de 1785. Le nouveau "Règlement de la ville" a été adopté en 1870. L'autonomie des villes a été construite sur les mêmes principes que le zemstvo.
Les organes représentatifs de l'autonomie municipale étaient des doumas municipaux, élus pour quatre ans parmi les propriétaires de la ville - payeurs des taxes municipales. Les électeurs ont été classés par ordre décroissant de montant d'impôt qu'ils paient. Ensuite, la liste a été divisée en trois parties égales, dont chacune a élu un tiers des députés (voyelles) à la Douma de la ville. Les personnes qui ne possédaient pas de biens et ne payaient pas de taxes municipales n'ont pas participé aux élections. La douma municipale a élu les membres du conseil municipal et le maire (organes exécutifs de l'autonomie municipale).
Réformes militaires(1862 - 1874). Ils ont eu lieu sous la direction de D. A. Milyutin, F. A. Geyden, N. A. Isakov, N. N. Obruchev, E. I. Gotleben ont participé à l'élaboration de projets de réformes militaires. Après la défaite de la guerre de Crimée et la signature de la honteuse paix de Paris, le gouvernement a été contraint de prendre un certain nombre de mesures pour améliorer l'armée et accroître son efficacité au combat :
1) un changement dans le système de direction des forces armées (1862 - 1864 - formation de districts militaires et centralisation accrue de la gestion des forces terrestres ; 1865 - création de l'état-major comme maillon central de la gestion des l'armée ; 1868 - la réorganisation du ministère militaire );
2) réarmement de l'armée ;
6) réduction de la durée de vie (le service dans les forces terrestres et la marine était composé d'actifs (jusqu'à 6 à 7 ans) et de réserve (3 à 9 ans). Statut familial (fils unique) et public (ecclésiastiques, scientifiques), ainsi que l'éducation a donné des avantages pour l'exemption du service militaire ou la réduction de sa durée);
(1863 - 1864). Sous le règne d'Alexandre II, le nombre d'établissements d'enseignement a considérablement augmenté, incl. pour les enfants de familles à faible revenu, généralement paysannes. Dans la Russie post-réforme, l'éducation des femmes était largement développée. Des gymnases pour femmes ont été ouverts, sous lesquels des cours pédagogiques ont été créés. Des écoles diocésaines sont créées pour les filles du clergé, préparant des institutrices pour les écoles élémentaires. En 1878, des militants sociaux dirigés par le professeur de l'Université de Saint-Pétersbourg K. N. Bestuzhev-Ryumin ont réalisé l'ouverture dans la capitale des cours supérieurs pour femmes, assimilés à l'université. Les mêmes cours ont été ouverts à Moscou sous la direction du professeur V. I. Guerrier. Le début de l'éducation médicale des femmes a été posé. La réforme dans le domaine de l'éducation a donné naissance à un nouveau type d'intellectuel russe : un penseur instruit et critique, luttant pour un travail social et pratique actif.
réforme de la censure(1865). Le premier projet de loi sur la censure a été élaboré par une commission présidée par Prince. D. A. Obolensky au ministère de l'Éducation publique (A. V. Golovnina), et le deuxième projet a été rédigé par une nouvelle commission de D. A. Obolensky au ministère de l'Intérieur (P. A. Valuev). La loi est entrée en vigueur le 1er septembre 1865. Dans deux villes de l'empire - Saint-Pétersbourg et Moscou - la procédure et les conditions de publication des livres et de la presse ont été partiellement modifiées. Les livres scientifiques sérieux et les périodiques coûteux pouvaient être imprimés sans censure préalable avec l'autorisation du ministre de l'Intérieur. Si une direction "préjudiciable" y était constatée, les auteurs (auteur, éditeur, traducteur ou éditeur) étaient poursuivis par le tribunal. Un système de sanctions administratives a été introduit - avertissements du ministre de l'Intérieur avec le droit de suspendre un périodique jusqu'à 6 mois ou son interdiction définitive par la décision la plus élevée.
Réformes d'Alexandre 2
En politique, comme dans toute vie sociale, ne pas avancer, c'est reculer.
Lénine Vladimir Ilitch
Alexandre 2 est entré dans l'histoire en tant que réformateur.
Pendant son règne, des changements importants ont eu lieu en Russie, dont le principal concerne la solution de la question paysanne. En 1861, Alexandre II abolit le servage. Une telle étape cardinale était attendue depuis longtemps, mais sa mise en œuvre était associée à un grand nombre de difficultés.
2. Réformes libérales d'Alexandre II (années 60-70 du XIXe siècle): causes, signification historique
L'abolition du servage a obligé l'empereur à mener à bien d'autres réformes censées ramener la Russie à une position de leader sur la scène mondiale. Un grand nombre de problèmes se sont accumulés dans le pays qui n'ont pas été résolus depuis l'ère d'Alexandre 1 et de Nicolas 1. Le nouvel empereur a dû accorder une grande importance à la résolution de ces problèmes, en menant des réformes largement libérales, depuis la voie précédente du conservatisme. n'a pas eu de conséquences positives.
Les principales raisons de réformer la Russie
Alexandre 2 est arrivé au pouvoir en 1855 et il a immédiatement été confronté à un problème aigu pour mener à bien des réformes dans presque toutes les sphères de la vie de l'État.
Les principales raisons des réformes de l'ère d'Alexandre 2 sont les suivantes :
- Défaite dans la guerre de Crimée.
- Le mécontentement croissant du public.
- Perdre la concurrence économique aux pays occidentaux.
- Entourage progressiste de l'empereur.
La plupart des transformations ont été réalisées dans la période 1860 - 1870. Elles sont entrées dans l'histoire sous le nom de "réformes libérales d'Alexandre 2". Aujourd'hui, le mot «libéral» fait souvent peur aux gens, mais en fait c'est à cette époque que les principes de base du fonctionnement de l'État ont été posés, qui ont duré jusqu'à la fin de l'existence de l'Empire russe.
Ici, il est également important de comprendre que même si l'ère précédente était appelée "l'apogée de l'autocratie", c'était de la flatterie. Nicolas 1 était ivre de la victoire dans la guerre patriotique et de la domination apparente sur les pays européens. Il avait peur de faire des changements significatifs en Russie. Par conséquent, le pays se trouve en fait dans une impasse et son fils Alexandre 2 est contraint de résoudre les problèmes gigantesques de l'Empire.
Quelles réformes ont été menées
Nous avons déjà dit que la principale réforme d'Alexandre 2 est l'abolition du servage.
C'est cette transformation qui a mis le pays devant la nécessité de moderniser tous les autres domaines. En bref, les principaux changements ont été les suivants.
Réforme financière de 1860-1864. Une banque d'État, des zemstvo et des banques commerciales sont en cours de création. L'activité des banques visait principalement à soutenir l'industrie. Au cours de la dernière année des réformes, des organes de contrôle sont créés, indépendants des gouvernements locaux, qui effectuent des inspections des activités financières des gouvernements.
Réforme Zemstvo de 1864.
Avec son aide, le problème d'attirer les larges masses de la population pour résoudre les problèmes quotidiens a été résolu. Des organes électifs de zemstvo et d'autonomie locale ont été créés.
Réforme judiciaire de 1864. Après la réforme, le tribunal est devenu plus "légal". Sous Alexandre 2, un procès devant jury a été introduit pour la première fois, la publicité, la possibilité de traduire en justice toute personne, quelle que soit sa position, l'indépendance du tribunal vis-à-vis des administrations locales, les châtiments corporels ont été abolis, et bien plus encore.
La réforme scolaire de 1864.
Cette réforme a complètement changé le système que Nicolas 1 a tenté de construire, qui cherchait à délimiter la population du savoir. Alexandre 2 promeut le principe de l'instruction publique, accessible à toutes les classes. Pour cela, de nouvelles écoles primaires et gymnases ont été ouverts.
C'est notamment à l'époque d'Alexandre que débute l'ouverture d'un gymnase féminin et que les femmes sont admises dans la fonction publique.
La réforme de la censure de 1865. Ces changements ont absolument soutenu le cours précédent. Comme auparavant, un contrôle s'exerçait sur tout ce qui était publié, car les activités à caractère révolutionnaire en Russie étaient extrêmement actives.
Réforme municipale de 1870.
Il était principalement dirigé vers l'amélioration des villes, le développement des marchés, les soins de santé, l'éducation, l'établissement de normes sanitaires, etc. Des réformes ont été introduites dans 509 villes sur 1130 qui se trouvaient en Russie. La réforme n'a pas été appliquée aux villes situées en Pologne, en Finlande et en Asie centrale.
Réforme militaire de 1874. Il était principalement orienté vers la modernisation des armes, le développement de la flotte et la formation du personnel. En conséquence, l'armée russe est redevenue l'une des principales au monde.
Conséquences des réformes
Les réformes d'Alexandre 2 ont eu les conséquences suivantes pour la Russie :
- Des perspectives de construction d'un modèle capitaliste de l'économie ont été créées.
Le niveau de réglementation étatique de l'économie a été réduit dans le pays et un marché du travail libre a été créé. Cependant, l'industrie n'était pas prête à 100% à accepter le modèle capitaliste. Cela a demandé plus de temps.
- Les bases de la formation de la société civile ont été posées. La population a reçu plus de droits civils et de libertés. Cela s'applique à tous les domaines d'activité, de l'éducation à une véritable liberté de mouvement et de travail.
- Renforcement du mouvement d'opposition.
La majeure partie des réformes d'Alexandre 2 était libérale, de sorte que les mouvements libéraux, classés par Nicolas Ier, ont recommencé à se renforcer. C'est à cette époque que les aspects clés qui ont conduit aux événements de 1917 ont été posés.
La défaite dans la guerre de Crimée comme justification des réformes
La Russie a perdu la guerre de Crimée pour plusieurs raisons :
- Manque de communication.
La Russie est un pays immense et il est très difficile d'y déplacer une armée. Nicolas 1 a commencé la construction d'un chemin de fer pour résoudre ce problème, mais ce projet n'a pas été mis en œuvre en raison d'une corruption banale. L'argent destiné à la construction du chemin de fer reliant Moscou à la région de la mer Noire a été tout simplement coupé.
- Discorde dans l'armée. Les soldats et les officiers ne se comprenaient pas. Entre eux, il y avait tout un abîme, à la fois de classe et d'éducation. La situation a été aggravée par le fait que Nicolas 1 a exigé des sanctions sévères pour les soldats pour toute infraction.
C'est de là que vient le surnom de l'empereur parmi les soldats - "Nikolai Palkin".
- Retard militaro-technique derrière les pays occidentaux.
Aujourd'hui, de nombreux historiens disent que l'ampleur de la défaite dans la guerre de Crimée était tout simplement gigantesque, et c'est le principal facteur indiquant que la Russie avait besoin de réformes.
Cette idée est soutenue et soutenue, y compris dans les pays occidentaux. Après la prise de Sébastopol, toutes les publications européennes ont écrit que l'autocratie avait survécu à elle-même en Russie et que le pays avait besoin de changements.
Mais le principal problème était ailleurs. En 1812, la Russie remporta une grande victoire. Cette victoire a créé une illusion absolue parmi les empereurs que l'armée russe était invincible. Et si la guerre de Crimée a dissipé cette illusion, les armées occidentales démontrent leur supériorité sur le plan technique.
Tout cela a conduit au fait que les fonctionnaires, qui accordent une grande attention à l'opinion de l'étranger, ont accepté un complexe d'infériorité nationale et ont commencé à essayer de le transmettre à l'ensemble de la population.
Mais la vérité est que l'ampleur de la défaite dans la guerre est grossièrement surestimée. Bien sûr, la guerre a été perdue, mais cela ne signifie pas qu'Alexandre 2 dirigeait un Empire faible.
Il faut se rappeler que pendant la guerre de Crimée, la Russie s'est opposée aux pays les meilleurs et les plus développés d'Europe à cette époque. Et malgré cela, l'Angleterre et ses autres alliés se souviennent encore avec horreur de cette guerre et de la vaillance des soldats russes.
Réformes libérales d'Alexandre II - raisons, signification historique
Alexandre Nikolaïevitch, le fils aîné de l'empereur Nicolas Ier et de son épouse l'impératrice Alexandra Feodorovna, monta sur le trône le 18 février 1855.
Alexandre II
En science historique, traditionnellement des années 50-60. 19ème siècle considérons une situation révolutionnaire, qui est comprise comme un ensemble de caractéristiques indépendantes de la volonté de groupes, de classes ou de partis individuels, rendant une révolution sociale tout à fait possible.
Situation révolutionnaire russe dans les années 50-60. 19ème siècle avait ses propres caractéristiques :
1) la crise du système féodal-serf - l'étape de la désintégration du féodalisme, lorsque les relations de production féodales sont entrées dans une impasse et sont devenues des entraves au développement du capitalisme ;
2) l'acuité extraordinaire de la question agraire (paysanne) - la question des relations sur la propriété foncière et la lutte socio-politique associée (selon les statistiques, au milieu du XIXe siècle.
en Russie, il y avait 22 millions de serfs pour 110 000 propriétaires terriens) ;
3) la pire catastrophe nationale - la défaite dans la guerre de Crimée (1853 - 1855) : selon le traité de Paris (1856), la Russie a perdu la Bessarabie méridionale et l'embouchure du Danube ; il lui était interdit non seulement d'avoir une flotte, des forteresses et des arsenaux sur la mer Noire (le soi-disant principe de neutralisation de la mer), mais aussi de participer à la lutte des peuples slaves des Balkans contre la domination turque.
De plus, la guerre a révélé le retard technique et militaire de la Russie par rapport aux pays européens avancés - l'Angleterre et la France.
Ainsi, les réformes étaient une nécessité vitale, sinon la situation révolutionnaire menaçait de se transformer en une révolution dont le résultat, compte tenu des particularités et des spécificités de la Russie, était impossible à prévoir.
Les échecs de la guerre de Crimée ont provoqué une vague de mécontentement public. Le mouvement social s'intensifie sensiblement après la mort de Nicolas Ier en février 1855. Comme toujours, en Russie, des espoirs particuliers sont placés sur le nouvel empereur. La dite. "l'ère de la glasnost". Les actions du gouvernement ont été accélérées par le mouvement socio-politique pour l'abolition du servage qui s'est développé après la guerre, car ce problème était d'une importance primordiale.
En 1855 - 1857. des écrivains, des publicistes, des scientifiques et des représentants du gouvernement ont soumis 63 notes à l'empereur avec des options pour résoudre ce problème.
L'approche du problème et le programme d'actions pratiques étaient différents, mais tout le monde était uni par la compréhension de la nécessité de changements fondamentaux. Trois directions principales se dégagent clairement du mouvement social.
La direction de gauche radicale était regroupée autour du magazine Sovremennik et des publications étrangères d'A. I. Herzen. Les partisans de ce mouvement ont critiqué l'ensemble du système socio-politique de la Russie.
Sur le flanc extrême se trouvaient N. G. Chernyshevsky et N. A. Dobrolyubov, qui ont rejeté toutes sortes de compromis et de projets pour la libération des paysans d'en haut, par les actions du gouvernement. Ils considéraient le mouvement de masse des paysans le plus souhaitable et l'abolition du servage par le bas, car ils étaient partisans des idées socialistes et rêvaient d'une nouvelle structure sociale de la société basée sur l'égalité, la justice et le travail universel inspiré.
2. La tendance libérale modérée était la plus influente et comprenait la couleur de l'intelligentsia russe d'alors.
En termes de composition, il était hétérogène et comprenait des slavophiles (Yu. F. Samarin, A. I. Koshelev), des Occidentaux (B. N. Chicherin, K. D. Kavelin, A. M. Unkovsky), ainsi que de nombreux hauts fonctionnaires de divers ministères et départements du gouvernement tsariste. Le programme du camp libéral a été esquissé par K. D. Kavelin dans la "Note sur la libération des paysans en Russie", destinée au tsar, mais largement diffusée. Le document critiquait vivement les relations féodales, qui étaient une "bombe à retardement", qui dans quelques décennies "va faire exploser tout l'Etat".
Par conséquent, le gouvernement doit abolir le servage dans un court laps de temps, allouer des terres aux paysans par accord volontaire avec les propriétaires et contre rançon, et fournir un soutien financier aux paysans. Le programme libéral, après quelques hésitations, devint la base de la politique gouvernementale sur la question paysanne.
La direction conservatrice était soutenue par la majorité de la noblesse. Comprenant la nécessité du changement, il estimait que cela devait se faire progressivement, sans briser les fondements de la propriété foncière.
Le programme conservateur reçut une concrétisation dans les notes de 1855-1856. Alexandre II, compilé par le propriétaire foncier de Poltava MP Posen : les paysans reçoivent la liberté personnelle contre rançon ; le rachat de terres n'est effectué qu'avec le consentement du propriétaire foncier; le gouvernement doit accorder des prêts aux paysans pour cela.
Ainsi, les adeptes de tous les courants sociaux ont convergé sur la nécessité du changement. La crainte d'une explosion du mécontentement paysan, d'un « nouveau pougatchevisme », réunit libéraux et conservateurs.
Les différences résidaient dans la profondeur, les modalités et le rythme des inévitables réformes. La liquidation du système serf a historiquement mûri non seulement au cours du développement objectif du pays, mais aussi dans l'esprit des gens. Avec le système politique qui existait en Russie, des réformes pouvaient être menées au gré de l'empereur. L'opinion qui prévaut dans la littérature historique sur la possibilité de libérer les paysans « par le bas », par une révolte générale, est irréaliste et ne conduirait qu'au chaos et à la destruction.
Et il n'y avait pas de conditions préalables à un soulèvement paysan général à cette époque.
Réformes des années 60 - 70. 19ème siècle
associé au nom de l'empereur Alexandre II (1855 - 1881). Dans les conditions du système autocratique russe, le souverain jouait un rôle décisif. Il existe différentes opinions sur le caractère et les qualités personnelles d'Alexandre II. Il n'était pas une personnalité exceptionnelle comme Peter I. Un élève du célèbre poète V.A.
Réformes d'Alexandre 2
Joukovski, le tsar n'avait pas une vision large et n'était pas un réformateur convaincu, mais il percevait vraiment les événements en cours et avait une détermination suffisante pour effectuer des changements fondamentaux afin de renforcer et de préserver le système autocratique existant.
L'héritier du trône de Russie, élevé dans l'esprit de l'humanisme européen de la première moitié du XIXe siècle, a su sélectionner des assistants talentueux capables de mettre ses idées en pratique, ainsi qu'écouter l'opinion publique et changer de position si nécessaire.
L'abolition du servage a radicalement changé la structure des rapports sociaux.
Le système modifié a nécessité l'adoption de nouvelles lois, l'introduction de nouvelles institutions de gestion. Cette tâche a été remplie dans une certaine mesure par les réformes des années 1960 et 1970. 19ème siècle
Réforme judiciaire(1864). La réforme a été préparée par des avocats professionnels - N. A. Budkovsky, S. I. Zarudny, K. P. Pobedonostsev, D. A. Rovinsky, N. I. Stoyanovskiy.
La préparation de la réforme débute en 1861. Selon les nouvelles Chartes judiciaires (20 novembre 1864), le procès est organisé sous la forme d'un concours entre un avocat (défense) et un procureur (accusation).
Les réunions étaient publiques. Lors de l'examen des affaires pénales, il y avait des jurés (12 personnes) représentant la société (ils étaient élus parmi les résidents locaux de toutes les classes). Les listes régulières comprenaient des hommes âgés de 25 à 70 ans, des Russes possédant une propriété d'au moins 200 roubles, des paysans ayant une expérience de l'autonomie locale.
Les juges sont nommés à vie et sont donc indépendants de l'administration.
Le principe d'absence de classe du tribunal a été introduit (ses décisions ne dépendaient pas de la classe de l'accusé). Les tribunaux principaux étaient le tribunal d'instance (jugé sur les affaires pénales et civiles mineures) : les magistrats étaient élus par tous les domaines lors d'assemblées de comté pour une période de trois ans et approuvés par le gouvernement), ainsi que le tribunal de la couronne : juges de district, magistrats chambres, le Sénat au pouvoir comme cour suprême de cassation.
Réforme Zemstvo (1864).
La réforme de l'autonomie locale a été élaborée par une commission relevant du ministère de l'Intérieur à partir de 1859 sous la présidence de N. A. Milyutin et à partir de 1861 par P. A. Valuev. Les organes administratifs des zemstvos étaient des assemblées de comté et de province, dont les membres étaient appelés voyelles. Des organes exécutifs de zemstvo ont été élus au sein de l'assemblée des voyelles - conseils composés d'un président et de plusieurs membres), ainsi que des commissions chargées de développer les questions d'économie locale: collecte des impôts et taxes de l'État, prise en charge des soins de santé et de l'éducation publique, etc.
Les élections de Zemstvo ont eu lieu une fois tous les trois ans.
Les électeurs étaient répartis en trois curies (assemblées électorales) : foncière, urbaine et paysanne. Pour participer aux élections des deux premières curies, il fallait avoir une certaine qualification foncière (à partir de 500 roubles et plus). Les petits propriétaires qui n'avaient pas toutes les qualifications pouvaient participer aux élections par l'intermédiaire de représentants qu'ils élisaient à leurs congrès.
Le nombre de représentants était égal au nombre de qualifications complètes, ce qui donnait l'addition de la valeur de la propriété des petits propriétaires.
Les élections à la curie paysanne se sont déroulées en plusieurs étapes: d'abord, des candidats ont été élus, qui ont ensuite choisi le nombre requis de voyelles parmi eux.
Les voyelles de l'assemblée provinciale des zemstvo étaient élues par les assemblées de district parmi leurs membres.
Il était impossible de remplir toutes les tâches assignées aux zemstvos par les seules forces des voyelles, de sorte que les zemstvos ont reçu le droit d'inviter des spécialistes de certains secteurs de l'économie - médecins, enseignants, agronomes, etc. - appelés employés de zemstvo . Contrairement aux attentes du gouvernement, les zemstvos ne se sont pas concentrés sur la résolution des affaires économiques locales, mais ont été activement impliqués dans la lutte politique, devenant la base du mouvement libéral en Russie.
réforme urbaine(1870).
Sa préparation a été menée simultanément avec la réforme Zemstvo. N. A. Milyutin, Yu. F. Samarin et d'autres réformateurs russes bien connus étaient à ses origines. La base du gouvernement de la ville était la "Lettre des lettres aux villes" de 1785. Le nouveau "Règlement de la ville" a été adopté en 1870. L'autonomie des villes a été construite sur les mêmes principes que le zemstvo.
Les organes représentatifs de l'autonomie municipale étaient des doumas municipaux, élus pour quatre ans parmi les propriétaires de la ville - payeurs des taxes municipales.
Les électeurs ont été classés par ordre décroissant de montant d'impôt qu'ils paient. Ensuite, la liste a été divisée en trois parties égales, dont chacune a élu un tiers des députés (voyelles) à la Douma de la ville. Les personnes qui ne possédaient pas de biens et ne payaient pas de taxes municipales n'ont pas participé aux élections. La douma municipale a élu les membres du conseil municipal et le maire (organes exécutifs de l'autonomie municipale).
Réformes militaires (1862 – 1874).
Ils ont eu lieu sous la direction de D. A. Milyutin, F. A. Geyden, N. A. Isakov, N. N. Obruchev, E. I. Gotleben ont participé à l'élaboration de projets de réformes militaires. Après la défaite de la guerre de Crimée et la signature de la honteuse paix de Paris, le gouvernement a été contraint de prendre un certain nombre de mesures pour améliorer l'armée et accroître son efficacité au combat :
1) changement dans le système de direction des forces armées (1862 - 1864)
- la formation de districts militaires et le renforcement de la centralisation dans la gestion des forces terrestres ; 1865 - la création de l'état-major comme maillon central de la gestion de l'armée ; 1868 - réorganisation du ministère militaire);
2) réarmement de l'armée ;
3) reconstitution du corps des officiers avec du personnel qualifié (élargissement du réseau des établissements d'enseignement militaire, création d'écoles de cadets en 1863-1866) ;
4) changement de tactique (adoption de nouvelles réglementations militaires) ;
5) l'abolition du système de recrutement des effectifs de l'armée (1874) et l'introduction du service militaire universel ;
6) réduction de la durée de vie (le service dans les forces terrestres et la marine était composé d'actifs (jusqu'à 6 à 7 ans) et de réserve (3 à 9 ans).
Statut familial (fils unique) et public (ecclésiastiques, scientifiques), ainsi que l'éducation ont fourni des avantages pour l'exemption du service militaire ou la réduction de sa durée);
7) réorganisation de l'armée (1871) avec affectation de troupes de campagne (actives) et locales (auxiliaires, de réserve).
Réformes dans le domaine de l'instruction publique (1863 – 1864).
Sous le règne d'Alexandre II, le nombre d'établissements d'enseignement a considérablement augmenté, incl. pour les enfants de familles à faible revenu, généralement paysannes. Dans la Russie post-réforme, l'éducation des femmes était largement développée. Des gymnases pour femmes ont été ouverts, sous lesquels des cours pédagogiques ont été créés. Des écoles diocésaines sont créées pour les filles du clergé, préparant des institutrices pour les écoles élémentaires.
En 1878, des militants sociaux dirigés par le professeur de l'Université de Saint-Pétersbourg K. N. Bestuzhev-Ryumin ont réalisé l'ouverture dans la capitale des cours supérieurs pour femmes, assimilés à l'université. Les mêmes cours ont été ouverts à Moscou sous la direction du professeur V. I. Guerrier. Le début de l'éducation médicale des femmes a été posé.
La réforme dans le domaine de l'éducation a donné naissance à un nouveau type d'intellectuel russe : un penseur instruit et critique, luttant pour un travail social et pratique actif.
réforme de la censure(1865). Le premier projet de loi sur la censure a été élaboré par une commission présidée par Prince. D. A. Obolensky au ministère de l'instruction publique (A.
V. Golovnin), et le deuxième projet a été rédigé par une nouvelle commission de D. A. Obolensky au ministère de l'Intérieur (P. A. Valuev). La loi est entrée en vigueur le 1er septembre 1865. Dans deux villes de l'empire - Saint-Pétersbourg et Moscou - la procédure et les conditions de publication des livres et de la presse ont été partiellement modifiées.
Les livres scientifiques sérieux et les périodiques coûteux pouvaient être imprimés sans censure préalable avec l'autorisation du ministre de l'Intérieur. Si une direction "préjudiciable" y était constatée, les auteurs (auteur, éditeur, traducteur ou éditeur) étaient poursuivis par le tribunal. Un système de sanctions administratives a été introduit - avertissements du ministre de l'Intérieur avec le droit de suspendre un périodique jusqu'à 6 mois ou son interdiction définitive par la décision la plus élevée.
Conférence : Les réformes libérales d'Alexandre II et leur signification historique.
(Réforme paysanne). Le servage en Russie prenait des formes telles qu'il différait peu de l'esclavage, il était condamné par toutes les couches de la société russe.
Mais le gouvernement ne put l'abolir qu'en 1861. Dans le domaine économique, une aggravation de la crise de l'économie foncière a été constatée basée sur le travail forcé et inefficace des serfs. L'agitation des paysans augmenta. La défaite de la guerre de Crimée a montré que le servage est la principale cause du retard militaire et technique. Le gouvernement s'est engagé sur la voie du social, éq.
et la réforme politique. La réforme paysanne a donné la liberté aux paysans(pas de rançon) et l'attribution des terres(pour rançon). Le paysan devait payer un quart du montant de la terre au propriétaire. Le propriétaire foncier a reçu le montant restant de l'État et le paysan l'a remboursé pendant 49 ans, la relation entre paysans et propriétaires fonciers était régie par la Charte, les paysans pouvaient se lancer dans l'entrepreneuriat, passer à d'autres classes. La réforme a empêché les manifestations massives de paysans.
Réformes d'Alexandre II
Réforme agraire. Réforme de l'administration municipale. L'abolition du servage a provoqué le besoin d'autres bourgeois. Le 1er janvier 1864, le «Règlement sur les institutions zemstvo provinciales et de district» a été publié, introduisantélu sans classe gouvernements locaux - zemstvos composé d'organes administratifs et exécutifs. Les Zemstvos étaient responsables de l'éducation publique, de la santé publique, de l'approvisionnement alimentaire, de la qualité des routes. Cela nécessitait des fonds, les Zemstvos ont été autorisés à introduire de nouvelles taxes.
Le 16 juin 1870 publié "Règlement de la ville", selon lequel l'autonomie élue a été introduite dans les villes - doumas municipaux. La douma municipale a élu le conseil municipal (maire). Le droit d'élire et d'être élu à la Douma municipale n'avait que des résidents possédant une qualification foncière (propriétaires de maisons, d'établissements commerciaux et industriels). Les Doumas de la ville étaient sous la juridiction du Sénat. Réforme de la ville devenu un pas en avant dans l'organisation de l'administration municipale, il contribué au développement de l'économie urbaine, de l'industrie et du commerce.
Réforme judiciaire. Parallèlement au Zemstvo, un judiciaire a également été préparé. Les jurés ne déterminent plus que la culpabilité ou l'innocence le défendeur la peine a été déterminée par les juges. Pour l'analyse des délits mineurs et des affaires civiles dans les comtés et les villes, la Cour mondiale a été introduite.
métamorphose militaire. L'armée a joué un rôle important dans la vie sociale et politique de la Russie. La nécessité et l'urgence d'une réforme militaire ont été déterminées par la défaite de la guerre de Crimée- sa technologie. et le retard tactique de l'armée. Les puissances européennes se sont accrues votre armée potentiel, qui constituait une menace pour la sécurité de la Russie. Ordre de dotation et de gestion troupes, relations dans l'armée ne correspondait pas aux transformations qui se passait dans la société.
En 1874, une charte sur le service militaire universel est publiée.. En vertu de la nouvelle loi tous les jeunes qui ont atteint l'âge de 14 à 21 ans ont été appelés, mais le gouvernement déterminait chaque année le nombre requis de recrues, et seul ce nombre était tiré au sort parmi les recrues. Autres réformes. La charte universitaire de 1863 élargit l'autonomie des universités: pourvu d'une indépendance économique et administrative, enseignants et élèves participent à la résolution des problèmes de la vie interne.
Réforme financière 1862-1866 - le ministre des Finances a reçu le droit de disposer des ressources financières du pays, dont les activités ont été soumises à la comptabilité par Gos.kontrolya. En 1860, la Banque d'État a été créée, prêtant aux entreprises commerciales et industrielles. La construction d'un réseau ferroviaire était considérée comme un moyen d'augmenter la puissance économique. L'importation de marchandises en Russie a augmenté, le nombre d'entreprises commerciales et industrielles, d'usines et d'usines a augmenté.
Contexte et raisons des réformes d'Alexandre 2
La Russie plus longtemps que tout autre État est restée un pays avec un système féodal et le servage. Au milieu du XIXe siècle, ce type d'État est finalement devenu obsolète et le conflit qui couvait depuis le XVIIIe siècle atteint son paroxysme. Il était nécessaire de changer de toute urgence à la fois la structure de l'État et, principalement, le système économique.
Avec le développement de la technologie et l'avènement de la technologie industrielle, le besoin de travail manuel a été de plus en plus éliminé, mais les propriétaires terriens utilisaient toujours activement le travail des paysans, les taxant d'énormes impôts.
En conséquence, la paysannerie a été ruinée partout, des grèves généralisées et des grèves de la faim ont commencé, ce qui a entraîné une baisse significative de l'économie de servage et des revenus des propriétaires terriens. L'État, à son tour, a également reçu moins de profit des propriétaires ruinés, et le Trésor a souffert. Cette situation ne convenait à aucune des parties.
L'industrie en développement a également souffert, car en raison de l'esclavage généralisé des paysans, il n'y avait pas assez de main-d'œuvre libre pour entretenir les machines dans les usines.
En 1859-1861, les révoltes paysannes et les sentiments révolutionnaires atteignirent leur apogée.
La situation a également été aggravée par la guerre de Crimée perdue, qui a finalement sapé la confiance des citoyens dans le tsar et le gouvernement, qui a montré son échec complet, tant économique que militaire. Dans un tel environnement, des discussions ont commencé sur la nécessité d'abolir le servage et de nouvelles réformes qui aideraient le pays à sortir de la crise.
L'empereur Alexandre 2, qui monta sur le trône en 1855, dans l'un de ses discours à la noblesse, déclara la nécessité d'éliminer rapidement le servage d'en haut (par décret du souverain), sinon cela se passerait d'en bas (révolution).
L'ère des grandes réformes a commencé.
Les principales réformes d'Alexandre 2
Parmi les principales réformes politiques d'Alexandre 2 figurent :
- Réforme paysanne (1861);
- Réforme financière (1863);
- réforme de l'éducation (1863);
- réforme Zemstvo (1864);
- réforme judiciaire (1864);
- Réforme de l'autonomie de l'État (1870);
- Réforme militaire (1874);
L'essence de toutes les réformes d'Alexandre 2 était la restructuration de la société et du système de gestion et la formation d'un nouveau type d'État.
Réformes libérales d'Alexandre 2.
L'une des réformes les plus importantes peut être appelée l'abolition du servage en 1861. La réforme se prépare depuis plusieurs années et, malgré la résistance de la noblesse et de la bourgeoisie, est néanmoins réalisée. À la suite de la réforme paysanne, tous les paysans ont été libérés du servage - en plus de la liberté personnelle, ils ont également reçu une petite parcelle de terre entièrement gratuite, sur laquelle ils pouvaient vivre et travailler. De plus, un paysan pouvait s'acheter une parcelle arable pour une petite somme - cela apportait beaucoup d'argent au Trésor public.
En outre, les paysans ont reçu un certain nombre de droits civils : ils pouvaient effectuer des transactions d'achat et de vente, ouvrir des entreprises commerciales et industrielles et demander une transition vers un autre domaine. Ils ont également été libérés de la dépendance administrative et juridique vis-à-vis de leurs anciens propriétaires terriens.
Une autre réforme d'Alexandre 2 est la réforme de la presse. Dans l'Empire, un concept tel que la publicité et la liberté de la presse (relative) est apparu, les journaux pouvaient discuter des activités menées par le gouvernement et même critiquer des ministres individuels, cependant, sans affecter l'empereur.
Le rideau de fer a également été levé et les gens ont été libres de quitter le pays.
Le système judiciaire a également changé. L'ancien type de tribunal a été remplacé par un nouveau, qui a proclamé le principe d'unité pour tous les domaines et le principe de publicité et d'ouverture. Un procès devant jury est apparu, ce qui a permis au pouvoir judiciaire de se séparer du pouvoir exécutif et de prendre des décisions plus indépendantes.
Zemstvo et les réformes municipales ont formé des organes ouverts d'autonomie locale, des tribunaux et des conseils locaux sont apparus dans les villes - cela a grandement simplifié le processus d'autonomie municipale.
La réforme militaire impliquait de remplacer le système de recrues de Peter par le service militaire universel.
Cela a permis la création d'une armée plus importante qui pourrait être mobilisée à court terme en cas de besoin. Le niveau d'éducation militaire a également augmenté en raison de la croissance des écoles et académies militaires.
Parallèlement au développement des académies militaires, d'autres établissements d'enseignement ont commencé à apparaître. Grâce à la réforme de l'éducation, le niveau général d'éducation dans la société a commencé à augmenter rapidement.
Thème : Transformations d'Alexandre II : mesures libérales et pouvoir fort
Type : Cours | Taille : 1,73 m | Téléchargements : 33 | Ajouté le 07.11.16 à 22:31 | Note : 0 | Plus de cours
Université: Oryol Banking College
Année et ville : Aigle 2016
Présentation 3
1 Préparation des réformes d'Alexandre II 5
1.1 Conditions préalables aux réformes 5
1.2 Attentes des différents secteurs de la société 7
2 Réformes libérales d'Alexandre II 10
2.1 Réforme paysanne 10
2.2 Réforme judiciaire 12
2.3 Réforme militaire 14
2.4 Réformes de l'éducation, de la presse et de la censure 16
3 Résultats du règne d'Alexandre II 19
3.1 Importance des grandes réformes 19
3.2 Opinions des historiens modernes sur l'ère d'Alexandre II 20
conclusion 22
Références 24
Annexe A Tableau : Conditions préalables aux réformes 25
Annexe B Photocopie du tableau « Lire le Manifeste » 26
Annexe E Diagramme : Réforme judiciaire de 1864 29
Annexe E Schéma : Réforme militaire 1861-1874 30
Annexe G Schéma : Réformes dans le domaine de l'instruction publique en 1863 - 1864 31
Annexe I Une photocopie du portrait "Alexandre II" 32
Annexe K Photocopie du tableau "Assemblée de Zemstvo dans la province" 33
Annexe L Schéma : Grandes réformes des années 60 - 70 34
introduction
Vers le milieu du XIXème siècle. le retard de la Russie dans les sphères économiques et socio-politiques, par rapport aux pays capitalistes avancés, s'est clairement exprimé. Un certain nombre d'événements internationaux ont révélé un affaiblissement significatif de l'État russe dans le domaine de la politique étrangère. Cela a été pleinement exposé par la guerre de Crimée (1853-1856), qui a révélé les problèmes internes de la société russe. Et en conséquence, la nécessité de procéder à une transformation complète de nombreuses sphères de la vie publique est apparue.
Ce besoin de réforme devient chaque jour plus tangible et urgent. Mais le servage s'opposait à toute amélioration comme une barrière infranchissable. Par conséquent, l'objectif principal de la politique interne du gouvernement dans la seconde moitié du XIXe siècle. mettait le système économique et sociopolitique de la Russie en conformité avec les besoins de l'époque. Dans le même temps, une tâche tout aussi importante était de préserver l'autocratie et la position dominante de la noblesse.
Les réformes d'Alexandre II, ainsi que leurs conséquences, sont d'une importance non négligeable pour le développement de la science d'État et historique. Après tout, si nous étudions en détail les réformes de nos prédécesseurs, les comprenons et les analysons correctement de toutes les positions, évaluons leurs résultats, nous pourrons alors éviter de nombreuses erreurs dans le présent et l'avenir. Afin de naviguer correctement dans les événements d'aujourd'hui, il est nécessaire de comprendre les événements historiques du passé de notre Patrie.
C'est ce qui détermine la pertinence du sujet choisi.
Le but de ce travail est d'évaluer le rôle historique et l'importance des Grandes Réformes d'Alexandre II pour le développement futur de la Russie.
Pour atteindre cet objectif, il a fallu résoudre les tâches suivantes :
- caractériser les conditions préalables aux réformes libérales des années 60-70 du XIXe siècle
- analyser l'état d'esprit des différentes couches de la société à l'égard des réformes
- caractériser et évaluer l'efficacité des réformes libérales
- résumer le règne d'Alexandre II
- souligner l'importance des Grandes Réformes
- comparer les opinions des historiens modernes sur l'ère d'Alexandre II
L'objet du cours est la transformation libérale d'Alexandre II.
Le sujet du cours est les grandes réformes menées par Alexandre II dans la période de 1861 à 1874.
L'importance pratique des travaux de cours réside dans le fait que les données obtenues peuvent être utilisées pour préparer des cours pratiques et des séminaires dans la discipline "Histoire".
Méthodes de recherche : présentation chronologique des événements, analyse, comparaison, classification, généralisation.
La base théorique et informationnelle était les travaux:
PENNSYLVANIE. Zayonchkovsky, S.M. Troitsky.
PENNSYLVANIE. Zaionchkovsky dans son livre "L'abolition du servage en Russie" décrit brièvement les conditions préalables aux réformes libérales dans la période de 1861 à 1874.
CM. Troitsky dans le livre "La Russie au XIXe siècle", l'auteur décrit en détail les principales dispositions de toutes les réformes d'Alexandre II et affecte la vie de la société après leur mise en œuvre.
La structure du travail de cours comprend : introduction, 3 sections, conclusion et liste de références et applications.
L'introduction définit la pertinence du sujet de recherche, les objectifs, ainsi que les tâches qui doivent être résolues pour atteindre l'objectif, l'objet et le sujet de la recherche.
La première section examine les conditions préalables aux réformes libérales et leurs attentes par diverses couches de la société.
La deuxième section donne les principales dispositions des réformes paysannes, judiciaires, militaires, zemstvo et urbaines, ainsi que les réformes dans le domaine de l'éducation, de la césure et de la presse.
La troisième section donne le sens des Grandes Réformes et les vues des historiens modernes à leur sujet.
En conclusion, les résultats de l'étude sont résumés, une évaluation des réformes d'Alexandre II est donnée.
Le volume total de travail est de 24 pages de texte et 10 annexes.
1 Préparation des réformes d'Alexandre II
1.1 Conditions préalables aux réformes
Au début du XIXe siècle, les conditions socio-politiques préalables au démarrage des réformes libérales en Russie se précisent. Le servage a entravé le développement du marché et de l'entrepreneuriat paysan. Les propriétaires fonciers sont tombés dans la circulation du marché, c'est-à-dire que ceux qui n'ont pas pu s'adapter aux nouvelles conditions économiques ont perdu leurs terres, qui sont tombées dans une hypothèque. La défaite dans la guerre de Crimée a stimulé le développement rapide de l'industrie et a montré l'inefficacité des systèmes sociaux et économiques de la Russie.
Au tournant des XVIII-XIX siècles. le système féodal d'organisation de l'agriculture traversait une période de désintégration et de crise. La transition vers diverses améliorations a été observée principalement parmi les paysans de l'État et des propriétaires terriens qui étaient des droits. Cela s'est traduit par certaines améliorations des outils agricoles, la culture de bétail de race, l'ensemencement de cultures industrielles, etc.
Au début du 19ème siècle il y a une énorme croissance des relations marchandise-argent qui, dans les conditions de l'introduction de la nouvelle technologie capitaliste et de la faible utilisation de la main-d'œuvre civile, ont caractérisé la crise du système féodal-servage. Les formes d'utilisation des serfs étaient déterminées par les conditions économiques, ce qui donnait au propriétaire terrien la possibilité de percevoir le plus grand revenu sous forme de corvée ou de redevance. Le système des cotisations offrait de grandes opportunités pour la stratification de la paysannerie. La plupart des propriétaires fonciers dirigeaient leurs ménages à l'ancienne, augmentant leurs revenus non pas en améliorant l'agriculture, mais en augmentant l'exploitation des serfs. Le désir d'une petite partie des propriétaires terriens de passer à des méthodes rationnelles de gestion de l'économie dans des conditions de travail serf n'a pas été très efficace, car. la présence de main-d'œuvre servile gratuite n'a pas stimulé l'introduction de machines, d'usines, où les paysans pouvaient travailler de leur plein gré.
Les nouvelles forces productives de l'agriculture n'ont pas pu connaître un grand développement dans la première moitié du XIXe siècle en raison de la prédominance des relations féodales-serfs. L'approbation définitive des nouveaux rapports de production était impossible dans les conditions du maintien des formes féodales d'économie, qui constituaient un obstacle insurmontable à tout progrès. Les paysans de Russie étaient divisés en trois groupes principaux : les propriétaires terriens, l'État et l'apanage. Les paysans propriétaires terriens étaient divisés en deux groupes : les paysans, qui pratiquaient l'agriculture sur les terres du propriétaire terrien, et les paysans, qui n'avaient pas de moyens de production et répondaient aux besoins personnels du propriétaire terrien. Selon les formes d'exploitation, les paysans seigneurs étaient divisés en corvée et quitrent. Dans une situation plus difficile se trouvaient les paysans en corvée. Le travail de corvée est la communication quotidienne de la paysannerie avec les représentants du pouvoir des propriétaires terriens, ce qui impliquait violence et arbitraire sur l'individu. La vie était particulièrement dure pour les paysans qui faisaient la corvée dans les manufactures patrimoniales. Souvent, les propriétaires terriens transféraient ces paysans pendant un mois, les forçant à travailler continuellement à la manufacture. Les propriétaires avaient le droit de vendre et d'acheter des paysans, avec ou sans terre, et très souvent les familles étaient séparées à jamais. La vente de serfs équivalait à la véritable traite des esclaves.
Le deuxième groupe de la paysannerie était composé de paysans de l'État. Les paysans d'État en tant que nouveau domaine légalement formalisé sont apparus au début du XVIIIe siècle. à la suite des réformes militaires et financières de Pierre Ier. Les paysans de l'État comprenaient la population rurale, qui dépendait de l'État. En plus de quirent, les paysans accomplissaient un certain nombre d'autres tâches: sous-marine, construction, route et payaient d'autres taxes monétaires: la capitation. Plus difficile était la situation des paysans de l'État qui étaient en corvée. Cependant, le statut juridique des paysans de l'État était légèrement meilleur que celui des propriétaires terriens. Ils avaient le droit de choisir eux-mêmes le type d'activité, de déménager dans un autre domaine, d'acquérir une propriété à leur nom. Les villages de paysans de l'État, qui représentaient environ 3 000 âmes, étaient réunis en un volost. À la tête du volost se trouvait le gouvernement autonome du volost. Au XVIIIe siècle. les paysans de l'État servaient en quelque sorte de dépositaires, à partir desquels des «subventions» étaient accordées à divers favoris royaux. Au 19ème siècle, lorsque les "subventions" ont été annulées, les paysans de l'État ont été soit transférés aux colons militaires, soit inscrits dans le nombre d'apanages.
Le troisième groupe de la paysannerie était composé de paysans spécifiques. Ils étaient la propriété de la famille impériale et étaient auparavant appelés palais. Tous les paysans spécifiques étaient sur quitrent. Le montant des redevances durant la première moitié du XIXe siècle. augmenté régulièrement. En plus des droits monétaires, il y avait aussi des prestations en nature (routier, vivant, sous-marin). De plus, les paysans devaient effectuer le soi-disant labour public, dont la récolte allait dans les magasins de réserve alimentaire, à partir desquels le grain était distribué aux paysans pendant les années de vaches maigres.
Ainsi, après avoir tracé la position des trois principaux groupes de la paysannerie, nous pouvons tirer les conclusions suivantes au cours de la première moitié du XIXe siècle. il y a augmentation de l'exploitation des serfs, réalisée sous forme d'augmentation de redevances ou de corvée ; le statut juridique des paysans se détériore également, ce qui est inextricablement lié à une exploitation accrue.
Dans le domaine du développement industriel au début du XIXe siècle. caractérisé par le processus de décomposition de l'économie féodale-servage et le développement de nouvelles forces productives.
1.2 Attentes des différents secteurs de la société
En 1856, Alexandre II n'avait pas une compréhension complète de sa tâche dans son intégralité. La décision de l'empereur, qui n'a pas reçu de formalisation définitive, a été reçue de manière ambiguë dans la société. Sous le règne d'Alexandre II, plusieurs groupes d'opposition se sont formés, qui se sont ensuite unis dans un mouvement anti-réforme. Tout d'abord, la noblesse russe, qui a fermement rejeté toutes les innovations, les considérant comme une menace pour leur existence. Deuxièmement, c'étaient des gens qui ne voulaient pas perdre leur monopole sur la fonction publique et donner des privilèges aux paysans, car ils ne considéraient que la noblesse comme la meilleure chose dans la vie russe. Troisièmement, ceux qui ont parlé de la perte des valeurs nationales au cours des réformes, car les réformes doivent être construites par analogie avec les réformes européennes qui, dans les années 1840-1850, ont montré leur instabilité. Il y avait, bien sûr, des voix soutenant l'empereur, mais dans le contexte général de mécontentement et de méfiance, elles se sont calmées.
Le tsar préférait que l'abolition du servage soit initiée par la noblesse elle-même. Déjà à l'été 1858, Alexandre II commença à persuader les propriétaires terriens de franchir cette étape: «Des sentiments hostiles entre paysans et propriétaires existent malheureusement, et cela a déjà conduit à plusieurs cas de désobéissance aux propriétaires terriens. Je suis convaincu. Que tôt ou tard nous devrons en venir à cela. Je pense que vous êtes du même avis que moi : donc, il vaut bien mieux que cela se passe d'en haut que d'en bas. Les partisans de la réforme étaient largement minoritaires et en tension constante. En décembre 1858, au plus profond du ministère de l'Intérieur, le programme gouvernemental de réforme paysanne est préparé. Alexandre II a finalement poussé un soupir de soulagement.
Premièrement, la question a été avancée et, deuxièmement, l'empereur a pu prendre une position avantageuse en tant qu'arbitre, dont la tâche principale était de trouver un compromis entre les positions des principaux camps sociaux en Russie. Ces positions elles-mêmes étaient clairement identifiées dans les travaux des comités nobles et, en bref, parlaient de ce qui suit : a) sans servage, nous périrons ; b) la situation actuelle est intolérable, il faut que nous soyons libérés des paysans. Les députés parmi les nobles pouvaient être divisés en trois groupes. Le premier a déclaré que la libération des paysans signifie la ruine complète des propriétaires d'âmes. Les seconds déclarent qu'ils sont d'accord pour accorder la liberté aux paysans, mais en même temps ils proposent la création d'un département économique et administratif. D'autres encore ont exigé de convoquer des représentants des nobles qui, sous la direction de l'empereur, créeraient un nouveau projet de réforme. Certains députés virent dans les projets de Commissions éditoriales une volonté ouverte des autorités de soustraire la noblesse à toute influence sur la paysannerie.
Ainsi, avant la réforme de 1861, dans tous les principaux cercles sociaux de la société russe, il y avait des disputes constantes sur la position future des serfs russes. Personne n'est parvenu à un accord complet. Les désaccords étaient avec le paysan, et avec la noblesse, et avec le côté marchand et le clergé.
La réforme était en demi-teinte. C'était un compromis difficile entre propriétaires terriens et paysans. Naturellement, personne n'allait donner tout de suite une liberté totale aux paysans, sinon la monarchie aurait perdu le soutien de la noblesse. Par conséquent, la réforme a préservé la propriété foncière et a condamné les paysans à la pénurie de terres, à la pauvreté et à la dépendance économique vis-à-vis des propriétaires terriens. La réforme n'a pas pu résoudre le problème agraire en Russie, qui à l'époque était central, mais l'essentiel était déjà inchangé - le servage en Russie touchait à sa fin.
2 Réformes libérales d'Alexandre II
2.1 Réforme paysanne
Le contenu de la réforme paysanne est exposé dans un document intitulé : « Règlement du 19 février 1861 sur les paysans sortis du servage ». Son essence était la suivante. Les paysans propriétaires ont reçu la liberté personnelle, ainsi qu'un domaine et une attribution de terrain à usage permanent, dont ils pouvaient renoncer au plus tôt après 9 ans. Pendant cette période de 9 ans, les paysans devaient continuer à servir pour la corvée ou à payer des cotisations. La taille de l'attribution et le montant des droits des paysans ont été consignés dans les lettres de charte, qui ont pris deux ans pour être rédigées. Les propriétaires étaient censés rédiger les chartes et ils étaient censés les vérifier - des médiateurs de paix, qui étaient nommés parmi les propriétaires fonciers locaux. Il s'est avéré que les mêmes propriétaires terriens se sont avérés être des intermédiaires entre les paysans et les propriétaires terriens. Les chartes statutaires n'étaient pas conclues avec des paysans individuels, mais avec tous les paysans de l'un ou l'autre propriétaire terrien.
Afin d'établir et de fixer la taille de l'attribution dans la charte, les propriétaires fonciers et les paysans doivent tenir compte des normes des parcelles d'attribution - supérieures et inférieures. Les paysans ne pouvaient pas exiger une attribution au-dessus du maximum établi, et les propriétaires ne pouvaient pas réduire l'attribution en dessous du minimum établi. D'une part, si un paysan avant la réforme avait moins de terre à exploiter que le minimum établi après la réforme, le propriétaire ne réduisait pas toujours sa terre au minimum, mais à condition que le propriétaire ait au moins un tiers de terrain commode. D'autre part, si l'attribution que le paysan utilisait avant la réforme dépassait le maximum d'avant la réforme, le propriétaire en retranchait le "surplus". Plus important encore, les normes mêmes des attributions paysannes étaient calculées de telle manière qu'il y avait autant de réductions que possible et, par conséquent, moins de réductions.
En conséquence, les paysans propriétaires ont reçu en moyenne 3,3 acres par habitant, c'est-à-dire pour un homme (les femmes n'ont pas reçu de terre). Cela s'est avéré être inférieur à la terre qu'ils utilisaient avant la réforme et ne leur a pas fourni un salaire décent. Toutes les terres que les paysans ont reçues pour un «usage permanent» sont légalement restées la propriété des propriétaires jusqu'à la conclusion de l'accord de rachat. Jusqu'à la conclusion de cet accord, les paysans étaient considérés comme « temporairement responsables », c'est-à-dire toujours pour l'usage de la terre, ils portent des droits.
Le 28 décembre 1881, une loi sur le rachat forcé a suivi - une loi selon laquelle tous les paysans temporairement responsables ont été transférés pour rachat, mais pas immédiatement, mais à partir du 1er janvier 1883. Ainsi, la liquidation judiciaire du servage a traîné pendant 22 ans et ceci dans les provinces centrales. À la périphérie, cependant, des relations temporairement obligées se sont poursuivies jusqu'à un demi-siècle.
Pour l'utilisation de la terre, les paysans devaient accomplir deux types de devoirs - quitrent et corvée. Le montant des cotisations variait selon les régions de 8 à 12 roubles. dans l'année. Comme avant la réforme, le quintrent était le revenu du propriétaire non seulement de la terre, mais aussi des actions du paysan, car dans les provinces à l'industrie développée, les paysans versaient aux propriétaires l'argent qu'ils recevaient de divers types d'artisanat, plutôt que de leur attribution. Quant à la corvée, comme avant la réforme, tous les paysans devaient la servir - hommes de 18 à 55 ans et femmes de 17 à 50 ans. Ce n'est qu'après la mise en œuvre de la réforme que le régime de la corvée a été quelque peu rationalisé et que l'arbitraire des propriétaires fonciers a été partiellement freiné. Les devoirs des paysans temporairement responsables ne différaient de ceux des serfs qu'en ce qu'ils étaient plus précisément réglés par la loi. Par conséquent, les paysans n'ont pas voulu signer les lettres de charte. Ils pensaient que leur signature les asservirait à nouveau et espéraient une "véritable et réelle liberté", répandant entre eux la rumeur que la liberté elle-même viendrait dans deux ans.
La réforme a donné aux paysans le droit de racheter le domaine et l'attribution des champs. Le montant de la rançon a été déterminé par capitalisation à partir des 6 % de cotisation fixés pour l'attribution, c'est-à-dire que, voulant recevoir le montant de la rançon requis, ils ont calculé combien d'argent devait être mis en banque pour qu'à 6 % de croissance annuelle, le propriétaire foncier ait un revenu égal à la cotisation. Le rôle d'intermédiaire entre les paysans et les propriétaires terriens pour le rachat était assumé par l'État, qui bénéficiait de l'opération de rachat.
De manière un peu spéciale, les domestiques de chantier ont été libérés, ils étaient alors 1,5 million, c'est-à-dire 6,5% de paysans propriétaires. Ils ont été libérés sans rançon, mais pas immédiatement, mais deux ans plus tard, et, surtout, ils n'ont reçu ni domaine, ni attribution de terrain, ni aucune sorte de rémunération pour leur travail pour le propriétaire terrien. Les malades et les personnes âgées, les handicapés étaient littéralement jetés à la rue, car ils n'avaient que la liberté... de faire le tour du monde. Telles étaient les conditions de la libération des paysans propriétaires.
Plus tard encore, le 24 juin 1866, le «Règlement du 19 février» fut étendu aux paysans de l'État, considérés comme personnellement libres, mais payant une rente féodale au Trésor. Tous conservaient les terres dont ils disposaient et pouvaient, à leur guise, soit, comme auparavant, payer la quittance à l'État, soit conclure un marché de rachat avec le fisc, sous réserve d'une contribution forfaitaire d'un tel montant. capital dont les intérêts seraient égaux à la somme de l'impôt foncier.
Le résultat le plus important de la réforme paysanne a été la réception par les paysans de la liberté personnelle, le droit de contrôler indépendamment, sans l'intervention du maître, leur propre destin, l'acquisition de droits de propriété, la possibilité de changer le statut de classe, de recevoir une éducation. Cependant, en vérité, le manifeste n'a pas fait une impression particulièrement forte sur le peuple, en partie à cause de son style de livre officiel lourd, en partie à cause de son très grand volume et de l'abondance de petits détails. Les paysans n'ont reçu aucun avantage matériel de la réforme. Les propriétaires et l'État ont gagné ici. Néanmoins, la tâche principale fixée avant la réforme - détruire le servage - était achevée. L'esclavage est tombé, la campagne est entrée dans la voie du capitalisme sans guerre civile.
2.2 Réforme judiciaire
La préparation de la réforme judiciaire a été menée par une commission des meilleurs avocats, dirigée par le secrétaire d'État du Conseil d'État S.I. Zarudny. La réforme a été élaborée à partir de l'automne 1861, au plus haut point de l'essor démocratique du pays, et s'est achevée à l'automne 1862. Mais ce n'est que le 20 novembre 1864 qu'Alexandre II a approuvé les nouvelles chartes judiciaires. Au lieu des tribunaux de classe féodaux, ils ont introduit des institutions judiciaires civilisées, communes aux personnes de toutes les classes avec une seule et même procédure judiciaire.
Désormais, pour la première fois en Russie, quatre principes du droit moderne sont affirmés : l'indépendance du tribunal vis-à-vis de l'administration, l'inamovibilité des juges, la transparence et la compétitivité des procédures judiciaires. Le système judiciaire s'est considérablement démocratisé. Dans les tribunaux pénaux, l'institution de jurés issus de la population, élus sur la base d'une qualification foncière modérée (au moins 100 acres de terre ou toute autre propriété valant 2 000 roubles dans les capitales et 1 000 roubles dans les villes de province), a été introduite. Pour chaque affaire, 12 jurés ont été nommés pour décider si l'accusé était coupable ou non, après quoi le tribunal a libéré l'innocent et déterminé la peine pour le coupable. Pour l'assistance judiciaire et pour la protection des accusés, l'institution des avocats a été créée, et l'enquête préliminaire en matière pénale, auparavant entre les mains de la police, est désormais confiée aux juges d'instruction. Les enquêteurs judiciaires devaient avoir une formation juridique supérieure, et la première, en plus, cinq autres années d'expérience dans la pratique judiciaire.
Trois types de tribunaux ont été créés : le tribunal d'instance, le tribunal de grande instance et la chambre judiciaire. Les juges de paix ont été élus par les assemblées de district de zemstvo ou les doumas de la ville sur la base d'une qualification de propriété élevée (au moins 400 acres de terrain ou d'autres biens immobiliers d'un montant d'au moins 15 000 roubles), et les membres des tribunaux de district et des chambres judiciaires sont nommés par le tsar.
La Magistrate's Court composée d'une seule personne traitait des jugements sommaires pour les délits mineurs et les actions civiles. La décision du magistrat peut faire l'objet d'un recours devant le congrès départemental des magistrats.
Le tribunal de district, composé d'un président et de deux membres, a agi dans chaque district judiciaire, égal à une province. L'appareil du tribunal de district comprenait le procureur et ses camarades, les enquêteurs judiciaires, les avocats étaient impliqués. Le tribunal de district était compétent pour toutes les affaires civiles et presque toutes les affaires pénales. Les décisions rendues par le tribunal de district avec la participation de jurés étaient considérées comme définitives et non susceptibles d'appel sur le fond, elles ne pouvaient être portées en appel qu'en cassation (c'est-à-dire en cas de violation de la loi dans la procédure). Les décisions du tribunal de district, prises sans la participation de jurés, ont fait l'objet d'un recours devant la chambre judiciaire. Sans jury, de tels cas ont été examinés dans lesquels l'accusé n'a pas été menacé de privation ou de restriction des droits civils.
La Chambre judiciaire a été établie pour plusieurs provinces. Son appareil était similaire à celui du tribunal de district, mais plus grand. La Chambre judiciaire a examiné des affaires pénales et presque politiques particulièrement importantes. Ses décisions étaient considérées comme définitives et ne pouvaient être portées en appel qu'en cassation.
Les affaires politiques les plus importantes devaient être examinées par la Cour pénale suprême, qui ne fonctionnait pas en permanence, mais était nommée dans des cas exceptionnels par le plus haut commandement. L'unique instance de cassation pour toutes les cours de l'empire était le Sénat - avec deux départements : pénal et civil. Il pouvait annuler la décision de n'importe quel tribunal autre que la Cour pénale suprême, après quoi l'affaire serait renvoyée pour un second procès devant le même tribunal ou un autre.
La réforme judiciaire de 1864 a été la plus grande étape de l'histoire de la Russie vers l'État de droit. Tous ses principes et institutions, malgré les restrictions et même l'oppression de la part du tsarisme, ont contribué au développement de normes civilisées de droit et de justice dans le pays. Les jurés, contrairement aux espoirs et à la pression directe des autorités, ont parfois rendu des verdicts d'une indépendance provocante.
2.3 Réforme militaire
Les transformations de l'armée s'éternisèrent pendant 12 ans, de 1862 à 1874. Une triple raison força le tsarisme à réformer l'armée. Tout d'abord, la défaite de la Russie dans la guerre de Crimée a eu un effet, le soulèvement révolutionnaire dans le pays a incité l'autocratie à renforcer l'armée comme principal soutien, et enfin, il a fallu rationaliser les coûts de l'armée, qui en 1861 avait été réduit à 1,5 million de personnes.
L'initiateur et le chef de la réforme militaire était Dmitry Alekseevich Milyutin, général de service et libéral de conviction. Pendant 20 ans (1861-1881), il a été ministre de la guerre et a été le plus important des ministres militaires de toute l'histoire de la Russie.
Surmontant la résistance de l'opposition féodale dirigée par le vainqueur de Shamil, le maréchal A.I. Baryatinsky, D. A. Milyutin a réalisé un cycle de transformations militaires de 12 ans.
Les conditions du service militaire ont été facilitées, les châtiments corporels allant du fouet et des gantelets aux verges ont été abolis. Milyutin a tenté de changer l'image même du soldat russe de travaux presque forcés à honoraire: "défenseur de la patrie".
Amélioration de l'entraînement au combat des troupes. Contrairement à l'époque de Nikolaev, les soldats ont commencé à se préparer davantage pour la guerre que pour les défilés. Depuis 1862, le réarmement de l'armée a commencé avec des armes rayées au lieu d'armes à canon lisse. Ingénieur des mines colonel P.M. Obukhov a inventé à Zlatoust une méthode de production d'acier moulé par décarburation de la fonte avec de l'oxyde de fer, qui a permis d'établir la production de pièces d'artillerie en acier.
La formation des officiers s'est modernisée. Une partie de l'ancien corps de cadets nobles a été réorganisée en gymnases militaires, dont la quantité de connaissances, par rapport aux programmes de cadets, a plus que doublé. Certains des gymnases militaires ont été autorisés à accepter des personnes de toutes les classes. Désormais, les officiers subalternes sont formés par les écoles de cadets. Dans ceux-ci, le pourcentage de personnes d'origine non noble a augmenté plus que dans les gymnases militaires, mais le niveau d'instruction général de ceux qui y sont entrés était nettement inférieur.
La dernière grande réforme du gouvernement d'Alexandre II est l'instauration du service militaire obligatoire le 1er janvier 1874, qui permet de former une armée sur des principes alors plus progressistes.
Si auparavant, à partir de 1705, seuls les domaines contribuables (paysans, ouvriers, artisans) accomplissaient le service militaire dans l'ordre des ensembles de recrutement, désormais toute la population masculine de l'empire devait l'accomplir dès l'âge de 20 ans, sans distinction de domaines. Comme il y avait beaucoup plus d'hommes ayant atteint l'âge de 20 ans qu'il n'en fallait pour la conscription, seuls 25 à 30% d'entre eux étaient enrôlés dans le service actif. Les autres conscrits ont été exemptés de service - pour des raisons de santé, d'état civil et par tirage au sort. Jusqu'à la moitié d'entre eux restaient au foyer avec des allocations familiales (fils unique avec leurs parents, seul soutien de famille avec de jeunes frères et sœurs, etc.).
La loi de 1874 a considérablement réduit les durées du service militaire: au lieu d'une période de recrutement de 25 ans, pour les soldats - 6 ans de service actif, après quoi ils ont été transférés dans la réserve pendant 9 ans, puis dans la milice; pour les marins - 7 ans de service actif et 3 ans de réserve. Les personnes instruites ont encore moins servi: celles qui ont obtenu leur diplôme universitaire - 6 mois, les gymnases - 1,5 an, les écoles élémentaires - 4 ans. En fait, seuls les analphabètes ont servi pendant 6-7 ans, mais ils représentaient alors 80% des recrues.
La nouvelle loi permettait à l'État de conserver en temps de paix une armée régulière réduite avec un stock de réservistes entraînés, et en cas de guerre, en faisant appel au stock et à la milice, de se doter d'une armée de masse. En général, les transformations militaires de D.A. Milyutin a reconstruit l'armée russe de manière moderne. La réforme de Milyutin était avantageuse pour la Russie, même sur le plan purement économique, car elle contribuait à la croissance accélérée des chemins de fer en tant que condition nécessaire aux actions de mobilisation et de démobilisation dans un pays aussi vaste que l'Empire russe. Mais sous l'autocratie, même la réforme militaire ne pouvait pas être complètement cohérente. Elle aussi était accompagnée de vestiges de l'ancien système de servitude.
2.4 Réformes de l'éducation, de la presse et de la censure
La réforme de la censure revêt une importance particulière dans la chaîne des réformes du XIXe siècle. Même à la veille des réformes, A.I. Herzen a déclaré que, selon lui, la Russie avait particulièrement besoin de : la libération des paysans des propriétaires terriens, la libération des domaines imposables des coups et la libération de la presse de la censure. La signification du mot imprimé était bien comprise par le gouvernement. C'est pourquoi, consciente de la nécessité de libérer la presse des restrictions de la censure, elle n'a pas osé pendant longtemps mettre en œuvre cette réforme, peut-être la seule qui n'exigeait aucun coût matériel.
Le comte D.A. décide de procéder à la réforme de l'école secondaire (1864). Tolstoï. Déjà au tout début du règne de l'empereur, l'accès au gymnase était ouvert aux enfants de toutes les classes. Les gymnases étaient divisés en 2 types: classique, avec l'étude des matières du cycle humanitaire, qui préparait à l'admission à l'institut et réel, enseignant les matières du cycle naturel et mathématique et préparant à l'admission dans les établissements d'enseignement supérieur. En 1871, le comte Tolstoï rédige une nouvelle charte du gymnase, approuvée par le souverain. Les gymnases classiques sont devenus le seul type d'enseignement général et d'écoles toutes classes. Les diplômés de ces écoles étaient éligibles pour entrer à l'université. Les vrais gymnases ont été remplacés par de "vraies écoles", leur but était de donner un enseignement à des gens de toutes classes, mais adapté à l'acquisition de connaissances pratiques.
Quant aux universités, le 18 juin 1863, une nouvelle charte universitaire est adoptée. Il rendit l'autonomie aux universités, d'abord accordée sous Alexandre Ier en 1804 et abolie en 1835 sous Nicolas Ier.
Depuis 1863, toutes les questions de la vie d'une université, y compris l'attribution de diplômes et de titres universitaires, les voyages d'affaires à l'étranger de scientifiques, l'ouverture de certains et la fermeture d'autres départements, étaient décidées par son conseil, et les postes de recteur, vice-recteurs, doyens, professeurs devinrent électifs. Le 19 novembre 1864, Alexandre II approuve la nouvelle charte des gymnases. Marchands, philistins, paysans ont de nouveau reçu le droit d'étudier dans les gymnases, qui leur a été accordé en 1803 par Alexandre Ier et retiré en 1828 par Nicolas Ier. Ainsi, il y a eu des progrès, mais même en ce sens, les progrès sont relatifs, puisque le La charte de 1864 a introduit des frais de scolarité si élevés qu'elle a fermé l'accès au gymnase à la majorité des gens ordinaires.
Au début des années 1970, l'enseignement supérieur pour les femmes est enfin devenu possible en Russie.
Toutes les couches de la société, des révolutionnaires aux conservateurs, ont exigé, sinon aboli, alors freiné la censure. En 1855, la réforme a commencé
la censure et a commencé à élaborer de nouvelles règles sur la presse. À partir de la fin de 1857, la presse est autorisée à discuter des documents sur la réforme paysanne. En 1861, la liberté de la presse avait atteint son maximum et des programmes et des idées révolutionnaires ont commencé à apparaître dans la presse.
Une réforme de la charte de la censure est en préparation. Après les événements de 1862 (incendies imputés aux radicaux et aux nihilistes), de nouvelles règles ont été élaborées qui restreignent la liberté de la presse, en particulier des périodiques radicaux. Une commission a été créée au sein de la structure du ministère de l'Intérieur, qui a élaboré en 1865 un projet de règles provisoires, qui ont existé pendant 40 ans. Selon les règles, la censure préalable des publications de livres était supprimée, car son abolition ou introduction périodique dépendait du ministre de l'Intérieur. Il a également tranché la question de l'ouverture de nouveaux organes de presse.
Ainsi, l'éducation est devenue accessible à toutes les classes, il a été permis d'ouvrir des établissements d'enseignement pour les zemstvos, les organisations publiques et les particuliers. Les femmes ont été autorisées à recevoir une éducation supérieure, plus tard, elles ont été autorisées à fréquenter les universités, mais uniquement en tant que volontaires. En 1861, lorsque l'assouplissement de la censure conduit à l'impression de programmes révolutionnaires, une réforme de la charte de censure est menée, qui commence à contrôler plus strictement les publications imprimées.
Résumant les résultats des réformes libérales d'Alexandre II, il convient de noter qu'elles ont ouvert la voie au développement du capitalisme en Russie, un pas important a été franchi vers l'égalité de toutes les classes, la formation d'un État de droit et civil société.
3 Résultats du règne d'Alexandre II
3.1 Importance des grandes réformes
Il y a 155 ans, un grand événement a eu lieu en Russie, sans exagération. Le 19 février 1861, Alexandre II signe le Manifeste sur l'abolition du servage, selon lequel plus de 23 millions de serfs (près de 40 % de la population de l'empire) deviennent des personnes libres.
La réforme paysanne de 1861 était libérale dans son contenu, puisqu'elle créait les conditions nécessaires à la victoire du mode de production capitaliste. La principale de ces conditions était l'émancipation personnelle de 23 millions de paysans propriétaires, qui formaient le marché du travail salarié. Depuis que les seigneurs féodaux et les seigneurs féodaux ont réalisé la réforme bourgeoise, elle a également acquis des traits féodaux. Les paysans ont été trompés et volés, ils ont laissé l'esclavage des propriétaires terriens dans la servitude des mêmes propriétaires terriens. La tiédeur de la réforme s'est exprimée dans le fait que la base économique est devenue nouvelle, capitaliste, et en son sein les vestiges de l'ancien système féodal-servage ont été préservés - principalement la propriété foncière et le système de travail, c'est-à-dire. traitement des propriétés foncières par les paysans pour la location des terres, les prêts d'argent, etc. Les restes du servage ont entravé le développement du pays, qui avait déjà fermement pris la voie du capitalisme. La lutte des classes ne s'est donc pas apaisée après 1861, mais au contraire, comme nous le verrons, elle s'est enflammée encore plus fortement.
La réforme judiciaire de 1864 a été la plus grande étape de l'histoire de la Russie vers l'État de droit. Tous ses principes et institutions, malgré les restrictions et même l'oppression de la part du tsarisme, ont contribué au développement de normes civilisées de droit et de justice dans le pays. Les jurés, contrairement aux espoirs et à la pression directe des autorités, ont parfois rendu des verdicts d'une indépendance provocante. Quant à la profession d'avocat russe, elle a réussi à se placer, juridiquement et même politiquement, à une hauteur inhabituelle pour un pays autocratique. Plus important encore, les avocats russes pré-révolutionnaires ont acquis une reconnaissance nationale et mondiale pour leur société autonome, mettant en avant une constellation de talents juridiques et de combattants politiques de premier ordre. Toutes les réformes 1861-1874 ils ont transformé la structure économique, sociale et politique de l'État russe de telle manière que sa transformation d'une monarchie féodale en une monarchie bourgeoise a commencé. La réforme paysanne de 1861 a changé la base économique du pays. La Russie s'est fermement engagée sur la voie du développement capitaliste. Réformes 1862-1874 a aligné l'ancienne superstructure politique sur la nouvelle base. Désormais, la Russie, plus vite que jamais, s'est avancée vers les sommets de la civilisation mondiale. Malgré les abus parfois flagrants impliquant des hauts fonctionnaires, le développement des transports maritimes et ferroviaires se poursuit. Grâce à une augmentation significative des exportations russes, le déficit budgétaire a été éliminé au milieu des années 1970 et la position du rouble russe est devenue stable.
Cependant, aucune des réformes de 1861-1874. n'est pas devenu totalement cohérent. Chacun d'eux a conservé les vestiges de l'antiquité féodale, qui en ont limité la progressivité, compliqué le cours du développement national de la Russie après 1861 et, par rapport aux opportunités qui s'étaient ouvertes, l'ont ralenti.
3.2 Opinions des historiens modernes sur l'ère d'Alexandre II
Alexandre II est une figure significative de l'histoire récente de la Russie et un sujet important de la politique historique des autorités russes modernes, qui procèdent à la modernisation de la Russie, une sorte de "révolution par le haut", semblable à celle que ce empereur a commencé au tournant des années 1850-1860. En 2011, le président russe DA Medvedev a souligné : « Alexandre II et, bien sûr, son peuple partageant les mêmes idées ont abandonné le mode de vie traditionnel, même si c'était terriblement difficile, et ont montré à la Russie la voie de l'avenir, à la fin, sur une échelle historique, c'était Nicolas qui avait raison moi ou Staline".
Voici ce que certains historiens modernes pensent de la politique d'Alexandre II :
Mironenko Sergey Vladimirovich: «Je veux concentrer mon attention sur la question de savoir pourquoi cela s'est avéré infructueux après tout. Elle s'est avérée infructueuse, à mon avis, de toute évidence, car si 70 ans après ses débuts, des fermes collectives staliniennes sont apparues et que le servage a été relancé, alors on ne peut guère parler du succès de cette réforme ... J'en suis profondément convaincu que la bureaucratie libérale, avec tout le charme qu'elle a, n'est pas capable de réformes fondamentales. Elle est la chair de la chair après tout de l'ancienne société. Oui, elle a réalisé, oui, elle a absorbé des idées, mais elle n'a pas été capable de détruire le système qui, en fait, lui a donné naissance. Et précisément en cela, de mon point de vue, réside la dualité de cette réforme paysanne..."
Zubov Andrei Borisovich : « Imaginons un instant que ces réformes ne seraient pas passées. La Russie sous Nikolaï Pavlovitch s'est dégradée non seulement au sens moral, pas seulement aux yeux de l'Europe, elle s'est dégradée au sens purement économique. Les indicateurs économiques les plus importants - la fonte du fer et l'extraction du charbon - ont baissé. La Russie est clairement en train de s'effondrer. D'autre part, le nombre de soulèvements paysans augmentait chaque année, le nombre d'excès révélés de servage augmentait ... "
Oreshkin Dmitry Borisovich: «La tâche de la réforme de 1961 était, en termes modernes, d'augmenter considérablement le nombre d'entités économiquement, socialement et juridiquement actives qui se font concurrence. Et il me semble que ce problème a été résolu. En tout cas, après cela, nous observons une poussée de la croissance des agglomérations urbaines, le développement rapide du réseau routier, la décentralisation de la gestion et l'émergence de zemstvos, bien que très paresseux, lents et passifs, mais toujours des hôpitaux zemstvo, des écoles zemstvo et zemstvos des mêmes routes ... "
En conséquence, les opinions des historiens sont différentes, mais dans la plupart des cas, elles ont un sens commun - les réformes ont été menées dans l'intérêt de la classe dirigeante, car. il était le principal soutien de l'autocratie. Les propriétés foncières et le manque de terres des paysans sont préservés, ce qui entrave le développement économique du pays et provoque finalement la révolution de 1905-1907.
Conclusion
Ainsi, dans la seconde moitié du XIXe siècle, grâce aux réformes d'Alexandre II, la Russie renaît de la Russie féodale à la Russie bourgeoise.
Un nouveau système socio-économique était né, qui devait encore parcourir un long chemin pour devenir dans la société, mais le pas le plus difficile avait déjà été franchi par Alexandre II. Une étape que de nombreux dirigeants ont conçue, mais ont eu peur de franchir - la libération des paysans de l'esclavage et l'oppression des propriétaires terriens.
De nombreux historiens évaluent à juste titre la révolution comme une "révolution d'en haut", mais pour un certain nombre de raisons, inachevée :
La réforme paysanne a donné la liberté aux paysans, cependant, les contradictions socio-économiques n'ont pas été résolues, puisque la propriété foncière et d'autres vestiges féodaux-serfs ont été préservés.
La réforme judiciaire n'a pas été achevée, car le tribunal du domaine volost avec un recours fréquent aux châtiments corporels est resté longtemps dans le milieu paysan.
La réforme militaire n'a pas pu réduire immédiatement la taille de l'armée en temps de paix, car plus tard, Alexandre II l'a complétée par une loi sur le devoir militaire universel des hommes avec une réduction de la durée de vie.
La réforme de l'éducation et de la presse a introduit une éducation accessible à toutes les classes, aboli la censure des livres et des magazines, mais l'a conservée pour les journaux et la littérature populaire.
Les réformes n'étaient pas complètes, elles ont quand même réussi à jeter les bases de la création d'un État et d'une société civile de droite.
Avec l'abolition du servage, de nouvelles opportunités se sont présentées pour l'entreprise privée, en raison du développement rapide de l'industrie, des centaines de milliers de travailleurs ont afflué dans les villes, la Russie a pu résoudre de nombreux conflits avec les pays voisins et a conclu de nouveaux contrats avec les puissances européennes.
La signification historique des "grandes réformes" était que grâce à elles, la Russie a reçu une puissante impulsion au développement capitaliste du pays sans bouleversements graves ni cataclysmes sociaux, et a pu sortir de la crise économique et politique la plus profonde.
Nous avons passé en revue les principales transformations et réformes réalisées par Alexandre II, et maintenant nous pouvons résumer ses réformes.
Les réformes ont considérablement fait avancer la Russie sur la voie de la modernisation économique et politique. Cependant, la Russie restait une monarchie autocratique.
Les réformes ont suscité de vives critiques, voire un rejet total, tant de la part des radicaux que des conservateurs.
Depuis le milieu des années 60. l'activité du gouvernement commence à s'orienter vers des tendances conservatrices, et le potentiel de réforme est presque épuisé.
En conséquence, les réformes n'ont pas abouti à leur conclusion logique. Ils n'ont pas pris fin avec la réforme constitutionnelle. L'émergence du parlementarisme ne s'est pas concrétisée. Par conséquent, la "révolution d'en haut" n'a pas eu lieu. Les tentatives infructueuses de créer une réforme constitutionnelle et une politique de contre-réformes ont éloigné les couches libérales de la société du gouvernement et, en combinaison avec des problèmes agraires, sociaux et nationaux non résolus, ont finalement conduit la Russie aux révolutions de 1905- 1907 et 1917.
Liste bibliographique :
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- Zaionchkovsky, P.A. L'abolition du servage en Russie. / P. A. Zayonchkovsky [Texte]. -M. : Gospolitizdat, 1954. - 292p.
- Isaev, I.A. Histoire de l'État et du droit de la Russie: un manuel pour les facultés de droit. / I. A. Isaev [Texte]. - M. : Juriste, 1996. - 544 p.
- Klyuchevsky, V.O. Histoire russe. / V.O. Klyuchevsky [Texte]. - M. : AST, 2003. - 479 p.
- Lyashenko, L.M. Alexandre II ou l'histoire des trois solitudes. / L. M. Lyashenko [Texte]. - M. : Maison d'édition Young Guard, 2002. - 357p.
- Troitsky, S.M. La Russie au XIXe siècle. / CM. Trinité [Texte]. - M. : Nauka, 1982. - 254 p.
- Chistyakov, O.I. Réformes d'Alexandre II / O. I. Chistyakov [Texte]. - M. : Littérature juridique, 1998. - 464 p.
- Yakovlev, A. I. Alexander II et son époque / A. I Yakovlev [Texte]. - M. : Terra - Club de lecture, 2003. - 784 p.
- Rostovsky, E. et Sosnitsky, D. Qu'est-ce qu'Alexandre II dans l'art et les manuels. E. Rostovsky et D. Sosnitsky [Texte] // Patrie. -2014.- №4.
- Vitukhnovskaya, M. Alexander II dans la mémoire historique de la Russie et de la Finlande. M. Vitukhnovskaya [Texte] // Vol.- 2011. - N° 3.
- Matériaux du site officiel de Radio Liberty Ressource électronique : - Mode d'accès - http://www.svoboda.org/content/transcript/2332258.html
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Les réformes d'Alexandre II sont une tentative du gouvernement russe d'aligner l'ordre de l'Empire russe sur les réalités du XIXe siècle. Après tout, à une époque où la Russie restait une puissance semi-féodale, la révolution industrielle battait son plein en Europe : les chemins de fer se construisaient, l'électricité et la vapeur étaient introduites partout dans la vie quotidienne et dans l'industrie. Des relations sociales développées dans le sens du libéralisme- Au milieu du XIXe siècle, la Russie est passée à la huitième place dans la fusion des métaux. L'Angleterre l'a surpassée en nombre 12 fois.
- Au milieu du siècle, la Russie avait 1,5 mille km. lignes de chemin de fer, alors qu'en Angleterre il y avait 15 000 km.
- La récolte moyenne en Russie est de 4,63 trimestres par dîme, en France - 7,36 trimestres, en Autriche - 6,6
- En 1861, l'industrie cotonnière en Russie comptait environ 2 millions de broches mécaniques et environ 15 000 métiers mécaniques. En Angleterre, en 1834, plus de 8 millions de broches mécaniques, 110 000 métiers mécaniques et 250 000 métiers manuels travaillaient dans l'industrie du coton.
Brève biographie d'Alexandre II
- 1818, 17 avril - naissance
- 1825, 12 décembre - déclaré héritier du trône.
- 1826 - V. A. Joukovski est nommé mentor de l'héritier, qui développe la même année un plan décennal pour l'éducation d'Alexandre Nikolaïevitch.
- 1834, 17 avril - Alexandre, le jour de sa majorité, prête serment d'allégeance à l'empereur
- 1837, 2 mai-10 décembre - Alexandre Nikolaïevitch a parcouru la Russie, au cours de laquelle il a visité 29 provinces de l'empire
- 1838-1839, 2 mai-23 juin - un voyage à l'étranger, résumant la formation d'Alexandre
- 1841, 16 avril - mariage d'Alexandre Nikolaïevitch et de la princesse de Hesse-Darmstadt Maria Alexandrovna
- 1842, 18 août - naissance de sa fille Alexandra (décédée en 1849)
- 1839-1842 - Alexandre devient membre du Conseil d'Etat et du Comité des Ministres
- 1843, 8 septembre - naissance d'un fils, Nikolai (décédé en 1865)
- 1845, 26 février - naissance du fils d'Alexandre, futur empereur (décédé en 1894)
- 1847, 10 avril - naissance de son fils Vladimir (décédé en 1909)
- 1850, 2 janvier - le fils Alexei est né (décédé en 1908)
- 1852 - nommé commandant en chef du corps des gardes et des grenadiers
- 1853, 17 octobre - sa fille Maria est née, décédée en 1920
- 1855, 18 février - décès
- 1855, 19 février - accession au trône russe de l'empereur Alexandre II
- 1856, 26 août - couronnement d'Alexandre II à Moscou
- 1857, 29 avril - fils Sergei est né, décédé en 1905
- 1860, 21 septembre - fils Pavel est né, décédé en 1919
- 1861, 19 février - Alexandre II signe le Manifeste et le Règlement sur la libération des paysans du servage
- 1865, 12 avril - la mort de l'héritier du trône, le grand-duc Nikolai Alexandrovitch et la proclamation du grand-duc Alexandre Alexandrovitch comme héritier
- 1866, 4 avril - Attentat de D. Karakozov contre la vie d'Alexandre II
- 1867, 25 mai - Attentat d'A. Berezovsky contre la vie d'Alexandre II
- 1879, 2 avril - Attentat d'A. Solovyov contre la vie d'Alexandre II
- 1879, 19 novembre - l'explosion du train royal près de Moscou
- 1880, 12 février - l'explosion de la salle à manger royale du Palais d'Hiver
- 1880, 19 février - célébration du 25e anniversaire de l'accession au trône d'Alexandre II.
- 1880, 22 mai - mort de l'impératrice Maria Alexandrovna.
- 1880, 6 juillet - le mariage d'Alexandre II avec E. M. Dolgoruky-Yuryevskaya.
- 1881 1er mars - la mort d'Alexandre II aux mains de terroristes de l'organisation
L'empereur Nicolas Ier mourut le 18 février 1855. Le trône de Russie fut pris par son fils Alexandre (II). La guerre de Crimée se poursuivait, mais son déroulement infructueux confirmait de plus en plus la société russe dans l'idée que le pays était en retard sur l'Occident dans son développement et que des réformes fondamentales de toute la structure de la vie russe étaient nécessaires. L'initiateur des réformes était l'empereur Alexandre II
Raisons des réformes d'Alexandre II
- L'existence du servage, qui a entravé le développement économique de la Russie
- Défaite en
- Le manque de possibilités pour les domaines de l'Empire d'influencer les activités de l'État
Réformes d'Alexandre II
- réforme paysanne. L'abolition du servage (1861)
- Réformes financières (depuis 1863)
- Réforme de l'éducation (1863)
- Réforme Zemstvo
- Réforme urbaine (1864)
- Réforme judiciaire (1864)
- Réforme militaire (1874)
Réforme paysanne
- Déclarer les serfs personnellement libres sans rançon
- Les propriétaires fonciers ont conservé un tiers du domaine dans la région non-Tchernozem et la moitié du domaine dans la région de Chernozem.
- La terre a été donnée à la communauté paysanne
- Le paysan recevait l'attribution sur les droits d'usage et ne pouvait pas la refuser
- Selon certaines règles préférentielles, le paysan payait au propriétaire foncier une rançon pour un lot complet.
(un paysan pourrait recevoir 2,5 acres de terre sans remboursement.) - Avant le rachat de la terre, le paysan était considéré comme "temporairement responsable" vis-à-vis du propriétaire foncier et était obligé d'accomplir les anciens devoirs - corvée et redevances (supprimées en 1882-1887)
- L'emplacement des parcelles paysannes était déterminé par le propriétaire
- Le paysan a reçu
- liberté individuelle,
- l'indépendance vis-à-vis du propriétaire foncier ;
- le droit de déménager dans d'autres domaines;
- le droit à l'auto-mariage;
- liberté de choix de profession;
- le droit de défendre leur cause devant les tribunaux.
- transiger par vous-même
- acquérir et céder des biens ;
- faire du commerce et de l'artisanat
- participer aux élections municipales
Après avoir aboli le servage, Alexandre est resté dans l'histoire de la Russie sous le nom de Libérateur
réforme financière
Il visait à rationaliser le travail de l'appareil financier de l'État
- Le budget de l'État était établi au ministère des Finances, approuvé par le Conseil d'État, puis par l'empereur
- Le budget a commencé à être publié pour examen public
- Tous les ministères étaient tenus d'établir des estimations annuelles indiquant tous les postes de dépenses
- Des organes de contrôle financier de l'État ont été créés - chambres de contrôle
- La viticulture a été remplacée par des timbres d'accise et des services d'accise locaux ont été créés pour émettre des taxes d'accise.
- La fiscalité était divisée en impôts indirects et impôts directs
Réforme de l'éducation
- Une nouvelle charte universitaire a été adoptée qui a donné aux universités une large autonomie
- Adopté un règlement sur les écoles élémentaires
- La charte des établissements d'enseignement secondaire avec leur division en 2 types : les gymnases classiques, leurs diplômés avaient le droit d'entrer à l'université sans examen ; et de vraies écoles
- Un système d'éducation des femmes a été créé : la loi sur les écoles de femmes
- Une nouvelle loi sur la presse a été adoptée, dans laquelle l'activité de censure a été réduite
Réforme agraire. Brièvement
Son objectif est de remplacer la gestion bureaucratique du territoire du Centre par un organe d'autonomie locale, composé d'habitants de la zone, mieux que quiconque connaissant les réalités de la vie locale.
Des assemblées de zemstvo provinciales et de district élues et des conseils de zemstvo ont été créés. Ils étaient chargés des affaires économiques locales : l'entretien des lignes de communication ; construction et entretien d'écoles et d'hôpitaux; l'embauche de médecins et d'ambulanciers paramédicaux ; organisation de cours pour l'éducation de la population; développement du commerce et de l'industrie locaux; agencement des entrepôts de céréales; préoccupation pour l'élevage bovin et l'aviculture; percevoir des impôts pour les besoins locaux, etc.
réforme urbaine
Il poursuivait les mêmes objectifs que le Zemstvo. Dans les villes de province et de district, des administrations publiques municipales ont été organisées, qui étaient en charge des questions économiques : l'amélioration extérieure de la ville, l'approvisionnement alimentaire, la sécurité incendie, la construction de ports de plaisance, de bourses et d'établissements de crédit, etc. Les institutions de la ville l'autonomie signifiait l'assemblée électorale de la ville, la Douma et le conseil municipal.
Réforme judiciaire. Brièvement
Le système judiciaire sous Nicolas Ier était irrationnel et complexe. Les juges dépendaient des autorités. Il n'y avait pas de compétition. Le droit des parties et des accusés à la défense était limité. Souvent, les juges ne voyaient pas du tout les accusés, mais décidaient de l'affaire sur la base de documents établis par le greffe du tribunal. Les dispositions suivantes sont devenues la base de la réforme de la procédure judiciaire d'Alexandre II
- Indépendance du pouvoir judiciaire
- Un tribunal pour toutes les successions
- Publicité des procédures judiciaires
- Compétitivité des procédures judiciaires
- Le droit des parties et des accusés à la défense devant le tribunal
- Communication de toutes les preuves apportées contre les accusés
- Le droit des parties et des condamnés de former un pourvoi en cassation ;
- Annulation sans plainte des parties et protestation du procureur du réexamen des affaires par une autorité supérieure
- Qualification scolaire et professionnelle pour tous les grades judiciaires
- Inamovibilité des juges
- Séparation du parquet du tribunal
- Procès devant jury pour les personnes accusées de crimes de gravité moyenne et grave