"Sarmat" (fusée) : caractéristiques et photos. L'histoire de la création de la fusée "Sarmat"

Conscient que de nombreux modèles d'équipements militaires de l'armée russe sont obsolètes, le gouvernement russe a approuvé un ambitieux programme de réarmement, lancé en 2011. Le projet d'État prévoit déjà l'achat de nouveaux et la modernisation des armes. L'un de ses points clés a été la mise en service au sein des Forces de missiles stratégiques (RVSN) des types les plus récents et prometteurs de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Il est prévu d'accepter plusieurs types d'équipements. Il s'agit notamment du dernier missile Sarmat, dont les caractéristiques sont encore secrètes.

Adoption et capacités du missile balistique Sarmat

L'attention portée à l'état des forces de missiles stratégiques a toujours été proche. Cela est dû au fait que l'état des forces de missiles est la Fédération de Russie. Et, en conséquence, les meilleurs modèles d'équipement devraient être en service.

Bien sûr, le processus de mise à jour des forces de missiles stratégiques russes a toujours été mené, mais c'est après l'approbation du programme de réarmement qu'il devient plus ambitieux. Tout d'abord, grâce à la création et à la mise en service d'ICBM nouveaux et modernes capables de vaincre tout système de défense antimissile (ABM) d'un ennemi potentiel. L'un de ces missiles balistiques est le Sarmat, destiné à remplacer les ICBM à silos lourds Voevoda, Satan et Stiletto.

La conception de l'ICBM "Sarmat" a commencé à la fin de la dernière décennie. Les travaux de création de cet outil technique sont menés au sein du Makeev SRC. Comme ses prédécesseurs, il a les caractéristiques d'une fusée à carburant liquide. Étant donné que les matériaux sont gardés dans le plus strict secret, les caractéristiques de l'arme restent inconnues. Il est prévu que les essais en vol du missile balistique intercontinental "Sarmat" débuteront au premier semestre 2017. Après sa mise en service, il ira aux Forces de missiles stratégiques.

Malgré le fait que les caractéristiques exactes de la mine lourde ICBM "Sarmat" soient classifiées, des informations approximatives à son sujet sont toujours disponibles. Ainsi, la masse de lancement d'un ICBM devrait être d'environ 100 tonnes, tandis que le poids qu'il lance est d'environ 5 tonnes. Le nouveau missile, selon les experts, aura une portée de plus de 11 000 km, ce qui lui permettra de détruire n'importe quel objet aux États-Unis avec une garantie.

Ces chiffres sont approximatifs, mais il est peu probable qu'ils diffèrent beaucoup des chiffres réels. Cette opinion est partagée non seulement par des experts russes, mais aussi par des experts étrangers. Comme prévu, en termes de capacités de combat, le système de missiles Sarmat non seulement ne sera pas inférieur, mais dépassera largement le fameux Satan, qui depuis plusieurs décennies terrifie les pays de l'OTAN. Cette efficacité est en grande partie due au dernier système de guidage des ogives et à la capacité de surmonter tous les systèmes de défense antimissile, y compris les systèmes avancés.

Le nouveau missile balistique "Sarmat" aura deux étages dont les moteurs sont encastrés dans les réservoirs de carburant. Chacune des ogives du missile pourra être guidée individuellement vers la cible. Ils sont susceptibles d'être lancés depuis le côté opposé de la cible.

Les ogives installées sur les ICBM Sarmat seront probablement identiques à celles équipées des missiles balistiques Bulava, Yars, Topol et sont capables de pénétrer efficacement non seulement les systèmes de défense antimissile actuellement en service, mais aussi ceux qui pourraient arriver dans un proche avenir. futurs, y compris spatiaux, malgré le fait qu'ils soient interdits par de nombreux traités internationaux.

Moteurs et sécurité du système de missiles Sarmat

On ne sait pas exactement de quels moteurs le système de missile Sarmat sera équipé. Les experts ont deux opinions à ce sujet. Selon la première, les mêmes moteurs à carburant liquide seront installés sur cet ICBM que sur le Sineva SLBM, et la phase de reproduction sera tirée du missile balistique Bark, qui n'est jamais entré en service dans les Forces de missiles stratégiques. Mais de nombreux experts sont convaincus que la nouvelle fusée peut être équipée des mêmes moteurs que la Voevoda. Certains experts estiment que cela est peu probable. Après tout, ces moteurs sont fabriqués en Ukraine, avec laquelle, pour le moment, la Russie entretient des relations très difficiles.

Les missiles Sarmat seront installés dans les mines qui ont servi à lancer les ICBM Satan et Voevoda. Tous seront mis à jour en premier. En particulier, la protection des mines contre la destruction par les armes nucléaires et conventionnelles sera améliorée. Des composants modernes de défense antimissile passive seront installés, grâce auxquels

Grâce à la sécurité accrue des silos Sarmat ICBM, le lancement de missiles sera possible même avec une explosion nucléaire proche, et ils pourront atteindre les cibles souhaitées à des milliers de kilomètres.

De plus, le missile lourd Sarmat, si les caractéristiques alléguées sont correctes, sera universel. Il peut être utilisé non seulement pour détruire des cibles, mais également pour lancer des satellites en orbite spatiale. Une telle polyvalence permettra d'utiliser les appareils à des fins pacifiques après leur mise hors service.

Après la mise en service du missile balistique Sarmat, dont les caractéristiques sont uniques, les capacités de frappe des forces de missiles stratégiques russes à distance augmenteront considérablement.

MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti, Andrey Kots. Cette fusée lourde est le summum de la conception russe et l'avenir du bouclier nucléaire de l'État. Poids au lancement - 110 tonnes, portée de vol - plus de 11 000 kilomètres, charge de combat - de 10 à 15 ogives pouvant être ciblées individuellement d'une capacité allant jusqu'à 750 kilotonnes chacune. Les experts occidentaux et les médias l'ont déjà appelé "Satan-2". Le vice-ministre russe de la Défense, Yuri Borisov, a déclaré que les tests de lancer. Le complexe de frappe stratégique basé sur des silos passera son premier examen "d'aptitude professionnelle". Mais pas le dernier. Il est prévu que "Sarmat" soit mis en service d'ici 2020. Pour le temps restant, la fusée doit passer toutes les étapes de test. Lesquels - dans le matériel RIA Novosti.

Commencer la vérification

Les essais sur le terrain de tout missile balistique sont précédés d'une longue phase de développement. La R&D pour le projet Sarmat, par exemple, a commencé en 2011. A ce stade, des milliers de spécialistes de différents bureaux d'études mènent une véritable séance de brainstorming. Pour que la fusée vole comme il se doit, il faut absolument tout calculer : concevoir, fabriquer, évoquer et tester chacun des nombreux composants et assemblages. Ceux-ci incluent des moteurs, un système de carburant, un dispositif de séparation d'étage, un système de contrôle, une ogive, le corps du produit lui-même, un système de lancement et bien plus encore. Pour les missiles modernes et prometteurs, des complexes permettant de percer les systèmes de défense antimissile, les équipements de guerre électronique, les cibles leurres et autres rembourrages de haute technologie sont en cours de développement séparément.

Selon un certain nombre de médias, les tests de tir des moteurs à liquide du premier étage du Sarmat ont été achevés avec succès en 2016. A ce stade, leur fonctionnement est simulé dans des conditions réelles de « combat » : le fonctionnement régulier des chambres de combustion, des groupes turbopompes, des générateurs de gaz et autres composants est vérifié. En gros, le moteur est fixé sur un support spécial équipé d'un plateau pour éliminer les flammes et les gaz, le carburant et le comburant y sont amenés, puis ils sont démarrés. Si tous les nœuds fonctionnent correctement, les tests sont considérés comme réussis. La prochaine étape est le lancer.

"Les tests de lancement sont une expérience au cours de laquelle un lancement de fusée, sa sortie sans accident de la mine et la phase initiale de fonctionnement du moteur sont pratiqués", a déclaré le général de division à la retraite Vladimir Dvorkin, ancien chef du 4e Institut central de recherche du ministère de Défense, une structure qui résout un large éventail de problèmes d'appui scientifique à la construction des Forces de missiles stratégiques et au développement d'armes de missiles stratégiques - Une maquette avec un vrai moteur de premier étage et un cargo "substitut" au reste de la fusée est jetée hors du silo lanceur. La maquette est équivalente au produit fini en termes de dimensions et de poids. L'approvisionnement en carburant y est faible - suffisant pour quelques secondes de vol.

Les missiles balistiques modernes sont lancés selon le schéma du mortier: ils sont jetés hors de la mine par un accumulateur à pression de poudre - une sorte de charge d'expulsion. Cette technologie a longtemps été bien testée en URSS et en Russie. Par exemple, le "prédécesseur idéologique" du "Sarmat" - le lourd ICBM à deux étages R-36M "Voevoda", surnommé "Satan" en Occident, commence de la même manière.

Examen de fin d'études

La prochaine étape que traverse chaque missile balistique intercontinental avant d'être mis en service est l'essai de conception de vol. À ce stade, les composants individuels du produit sont prêts ou presque prêts. Et cela signifie qu'il est temps de tester l'assemblage de la fusée. Tout d'abord, pour enfin s'assurer que toutes les pièces de l'arme sont parfaitement ajustées les unes aux autres et qu'aucune modification ne doit être apportée au projet. Deuxièmement, s'assurer que la portée réelle des ogives et la précision du tir correspondent à celles prescrites dans les termes de référence. Au lieu de l'ogive, bien sûr, un flan du même poids a été installé. Au moment où les essais de conception en vol sont effectués à l'usine de fabrication, un lot expérimental d'ICBM équipés devrait déjà être prêt.

"A ce stade, un missile entièrement équipé est lancé le long d'une trajectoire à une distance donnée", a déclaré Vladimir Dvorkin à RIA Novosti. "En règle générale, ils "tirent" sur le terrain d'entraînement de Kura au Kamtchatka. Le travail de conception de vol peut être combiné avec travail d'état, au cours duquel une décision est prise sur la mise en service du produit.Comme le montre la pratique, pour cela, vous devez lancer avec succès environ 15 à 20 missiles.Mais vous devez comprendre que des situations d'urgence peuvent survenir pendant les tests.Dans ce cas, des lancements supplémentaires sont nécessaires pour s'assurer que tous les dysfonctionnements et commentaires sont éliminés".

L'ICBM à propergol solide R-30 Bulava, conçu pour armer les sous-marins stratégiques à propulsion nucléaire du projet 955 Borey, n'a pas pu passer l'étape des essais de conception de vol pendant assez longtemps. Au total, 27 lancements de missiles ont été effectués. Parmi ceux-ci, deux ont été considérés comme partiellement réussis, sept ont échoué. Selon certains rapports, des défaillances des systèmes de contrôle du moteur étaient à l'origine de lancements infructueux. En 2009, le vice-Premier ministre Sergueï Ivanov a déclaré que ces problèmes étaient dus à un développement insuffisant du missile "sur le terrain". À son tour, le concepteur en chef des sous-marins du projet 941 Shark, Sergei Korolev, a expliqué les lacunes par le manque de supports au sol nécessaires pour cela.

Il convient de noter ici que l'ICBM à propergol solide R-39, qui était armé par les Sharks, a échoué plus de la moitié des 17 premiers lancements. Au fil du temps, il a été évoqué, cependant, comme le "Mace". La technologie des fusées est trop compliquée et capricieuse pour tout réussir du premier coup. En fin de compte, chaque arme souffre de "maladies infantiles" au début. Mais "Sarmat" a toutes les chances de "grandir" rapidement - l'industrie de la défense a accumulé une riche expérience dans la production et l'exploitation de missiles lourds basés sur des silos. Néanmoins, au cours des deux ou trois prochaines années, les créateurs d'un ICBM prometteur devront travailler dur et travailler sans erreur - un seul échec lamentable dans cette affaire peut déplacer la date du "prom" vers la droite de plusieurs années. Ce qui pour la Russie, compte tenu de la situation géopolitique mondiale actuelle, serait hautement indésirable.

À l'avenir, ce sont les Sarmates, avec les Yars et les Topols, qui devraient devenir la base de la puissance de frappe des Forces de missiles stratégiques. Le nouveau missile devrait remplacer complètement le "Voevoda" fort, mais déjà obsolète, dans les troupes. Comme une source de l'industrie de la défense a déclaré à RIA Novosti, il est prévu d'équiper sept régiments de missiles de Sarmats.

Que le ministère de la Défense, en collaboration avec des entreprises de l'industrie des fusées et de l'espace, a entamé une phase active de test d'un nouveau système de missile avec un missile balistique intercontinental lourd (ICBM) "Sarmat".

Le RS-28 « Sarmat » est un système de missile au sol russe avancé basé sur un silo avec un ICBM à propergol liquide lourd capable de transporter des ogives nucléaires. Il a été développé depuis les années 2000 par les spécialistes du JSC "State Missile Center nommé d'après VP Makeev" (Miass, région de Tcheliabinsk) en remplacement du complexe R-36M2 "Voevoda", qui a été en service avec les forces de missiles stratégiques (RVSN) depuis 1988 de l'année.

Nommé d'après les tribus nomades des Sarmates, qui dans les siècles VI-IV. avant JC e. habitaient les territoires de la Russie moderne, de l'Ukraine et du Kazakhstan.

Historique du projet

Après l'effondrement de l'URSS, le développeur et fabricant d'ICBM liquides lourds de la famille R-36 - situé à Dnepropetrovsk (aujourd'hui Dnepr) Design Bureau Yuzhnoye (OKB-586) et l'usine de Yuzhmash - s'est retrouvé en Ukraine, qui est devenue un état indépendant.

Le seul développeur de missiles balistiques intercontinentaux des forces de missiles stratégiques restant en Russie - l'Institut de génie thermique de Moscou - s'est spécialisé dans les ICBM à propergol solide. Par conséquent, la création d'une nouvelle fusée à propergol liquide lourd a été confiée au "GRTs Makeev" basé à Miass (anciennement Design Bureau of Mechanical Engineering, SKB-385), qui était auparavant engagé dans des missiles balistiques sous-marins.

Le contrat d'État pour la mise en œuvre des travaux de développement "Sarmat" a été signé par le ministère de la Défense et "GRTs Makeev" le 21 juillet 2011. Le jour du 54e anniversaire des Forces de missiles stratégiques, le 17 décembre 2013, le commandant des Forces de missiles stratégiques, le colonel général Sergey Karakaev, a officiellement annoncé pour la première fois la création du complexe aux journalistes. Le concepteur général du projet est Vladimir Degtyar, le concepteur en chef est Yuri Kaverin. Le 19 octobre 2012, l'agence de presse Interfax a rapporté, citant une source anonyme du complexe militaro-industriel (OPK), que le ministère de la Défense avait généralement approuvé la conception préliminaire du missile.

Le 31 mai 2014, le vice-ministre de la Défense Yuri Borisov a déclaré aux journalistes qu'un missile lourd est une "arme unique" qui n'est pas disponible aux États-Unis. Il a précisé qu'"en termes de capacité d'emport, il est capable d'emporter de tels moyens de dépassement de la défense antimissile et d'avoir une telle réserve en termes d'énergie qu'il peut survoler les pôles Nord et Sud". Selon le vice-ministre, la fusée sera équipée "d'ogives de manœuvre". Plus tard, le 21 février 2015, il a déclaré que la fusée serait créée dans plusieurs configurations et que le poids de l'ogive lancée serait de 10 tonnes.

Le 24 mars 2016, Petr Levochkin, concepteur en chef adjoint de JSC NPO Energomash du nom de l'académicien V.P. Glushko (Khimki, région de Moscou), a déclaré aux journalistes que sa société était le développeur du moteur Sarmat ICBM. produit au PJSC "Proton-PM" à Perm.

Le prototype ICBM "Sarmat" était prêt à l'automne 2015; Le 27 décembre 2017, le journal Moskovsky Komsomolets a rendu compte du premier test de lancement réussi d'un prototype de fusée.

L'entreprise principale pour la production de prototypes d'ICBM "Sarmat" - JSC "Krasnoyarsk Machine-Building Plant" (partie de la holding "GRTs Makeev").

En 2013, Karakaev a déclaré que le nouveau système de missiles devrait entrer dans les forces de missiles stratégiques en 2018-2020. En mai 2016, une source TASS du complexe militaro-industriel a déclaré que le Sarmat serait mis en service à la fin de 2018, le nouvel ICBM remplacerait le missile Voyevoda dans la 62e division de missiles Uzhur (territoire de Krasnoïarsk, Omsk Missile Association of les Forces de missiles stratégiques) et la zone de position de Dombarovsky (dirigée par la 13e division de missiles, qui fait partie de l'Association des missiles d'Orenbourg).

Avant la mise en service du Sarmat, les entreprises de l'industrie de la défense russe prennent des mesures pour prolonger la durée de vie du missile Voevoda (selon des sources ouvertes, les Forces de missiles stratégiques sont armées de 46 de ces missiles).

Le 1er mars 2018, Poutine, dans un message à l'Assemblée fédérale, a déclaré qu'avec un poids de 200 tonnes, l'ICBM Sarmat a un court segment de vol actif, ce qui rend difficile son interception avec la défense antimissile (ABM) systèmes. Selon Poutine, la portée du nouveau missile, le nombre et la puissance des ogives sont supérieurs à ceux de Voyevoda. Le président a déclaré que le Sarmat sera équipé d'une large gamme d'armes nucléaires à haut rendement (y compris des armes hypersoniques) et des systèmes les plus modernes pour surmonter la défense antimissile.

Le président a également noté que le nouveau système de missiles "est capable d'attaquer des cibles à la fois par le Nord et par le pôle Sud". Les missiles volant le long de la trajectoire dite "partiellement orbitale" étaient déjà en possession des forces de missiles stratégiques de l'URSS. Depuis 1962, OKB-1 de Sergei Korolev a dirigé la conception du "Global Rocket" GR-1, dont la portée était censée être de 40 000 km. Au début des années 1960, OKB-586 (KB Yuzhnoye) de Mikhail Yangel a développé un "système de bombardement orbital partiel" basé sur la fusée lourde R-36. Le complexe, appelé R-36orb (8K69, "Cliff"), a été mis en service en 1968. Le régiment de missiles équipé du R-36orb (18 lanceurs de silos) était en service de combat à Baïkonour. En 1979, le traité soviéto-américain SALT-2 a été signé, qui interdisait les fusées partiellement orbitales en 1983. R-36orb a été retiré du service. Cependant, SALT-2 lui-même n'est jamais entré en vigueur, c'est pourquoi la création de fusées orbitales n'a été en aucune façon limitée.

Le missile intercontinental russe RS-28 "Sarmat" n'a pas d'analogues et n'apparaîtra pas dans un proche avenir. C'est ce qu'a déclaré le commandant des Forces de missiles stratégiques (RVSN), le colonel général Sergei Karakaev. Selon lui, d'ici 2025, plus de 40 Sarmats devraient entrer en service dans les Forces de missiles stratégiques, qui remplaceront l'arsenal R-36M existant. Comme l'a noté Karakaev, le missile pourra toucher des cibles à n'importe quelle distance autour du globe et surmonter toutes les lignes de défense antimissile. À propos du dernier développement russe - dans le matériau RT.

Capture d'écran de la vidéo RUPTLY

Le commandant des forces de missiles stratégiques, le colonel général Sergei Karakaev, a parlé aux journalistes de certaines des capacités du missile balistique intercontinental (ICBM) RS-28 Sarmat.

« Il remplacera le missile Voyevoda existant. Les caractéristiques dimensionnelles de masse du Sarmat lui permettront d'être placé dans des lanceurs de silo existants avec des modifications minimales de l'infrastructure des zones de positionnement », a noté Karakaev.

Selon lui, les tests du missile Sarmat, qui surpassera son prédécesseur à bien des égards, ont débuté en décembre 2017. D'ici 2025, les Forces de missiles stratégiques devraient recevoir plus de 40 RS-28, qui remplaceront les R-36M.

"Le système de missiles Sarmat n'a pas et n'aura pas dans un proche avenir d'analogues dans le monde des fusées de combat", a ajouté le commandant des Forces de missiles stratégiques.

Lancement de l'ICBM RS-28 "Sarmat"
Capture d'écran de la vidéo Youtube

Portée et puissance

Sarmat est un missile lourd de cinquième génération visant à vaincre tout système de défense antimissile. Selon les experts, extérieurement, le RS-28 ressemblera à son prédécesseur. Indirectement, cela se traduit par la même masse (plus de 200 tonnes) et un moteur liquide.

Cependant, il est nettement supérieur à Voevoda. Comme l'a annoncé le président russe Vladimir Poutine le 1er mars 2018, la portée du dernier missile, ainsi que le nombre et la puissance des ogives, est supérieure à celle du R-36M.

"Voevoda a une autonomie de 11 000 km, le nouveau système n'a pratiquement aucune restriction d'autonomie. Comme on peut le voir sur la séquence vidéo, il est capable d'attaquer des cibles à travers les pôles Nord et Sud. "Sarmat" est une arme très redoutable, en raison de ses caractéristiques, non, même des systèmes de défense antimissile prometteurs peuvent l'interférer », a déclaré Poutine.

D'après la vidéo que le président a montrée lors de son discours à l'Assemblée fédérale, il s'ensuit que le RS-28 peut parcourir au moins 20 000 km.

La centrale électrique permet au Sarmat de décoller une fois et demie plus vite que le Voevoda. La durée de l'étage supérieur RS-28 est comparable à celle des ICBM légers à propergol solide RS-12M2 Topol-M et PC-24 Yars. Une courte section d'accélération permet un désengagement plus précoce des ogives, ce qui rend difficile la détection des missiles par les systèmes de défense antimissile.

La charge utile du Sarmat est de tonnes 3. Les moyens les plus modernes de contrer les stations radar sont installés sur la fusée. Selon les militaires, même les moyens techniques avancés d'un ennemi potentiel ne pourront pas distinguer les fausses ogives des vraies.

Comment la fusée Sarmat est créée: séquences vidéo de l'usine de construction de machines de Krasnoïarsk

Large gamme de munitions

Dans son discours, Poutine a souligné que le Sarmat serait "équipé d'une large gamme d'armes nucléaires", y compris des armes hypersoniques, et des systèmes les plus modernes pour surmonter la défense antimissile.

Vasily Laga, directeur de recherche de l'Académie militaire des forces de missiles stratégiques, a expliqué aux journalistes que le chef du RS-28 peut être équipé d'environ 20 types d'ogives de différentes classes de puissance (petites, moyennes, hautes, grandes).

De plus, la conception du Sarmat prévoit le placement de trois unités ailées glissantes - la marque du système de missiles Avangard. Ces munitions volent dans des couches denses de l'atmosphère situées à plusieurs dizaines de kilomètres de la surface de la Terre.

« Le bloc vole à une vitesse hypersonique (environ Mach 20. — RT) à la gamme intercontinentale. Manœuvrant en cap et en altitude, il est capable de contourner les zones de détection et de destruction de tous les systèmes de défense antimissile modernes et prometteurs », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué faisant suite au message du président.

Divers types de manœuvres de bloc ailé réduisent à pratiquement zéro la probabilité que l'ennemi détermine la trajectoire de son vol.

L'apparence indique également une percée dans la science des matériaux domestiques. Le corps du bloc est composé de matériaux composites pouvant supporter un échauffement aérodynamique de plusieurs milliers de degrés. Selon Poutine, au moment du vol, la température à la surface du Sarmat atteint 1600-2000°C.

Le ministère de la Défense est convaincu que la transition des forces de missiles stratégiques vers le RS-28 n'entraînera pas de coûts financiers importants. Premièrement, aucune nouvelle infrastructure ne sera créée pour Sarmat. Deuxièmement, la période de fonctionnement des ICBM est deux fois et demie plus longue que la période de garantie de Voyevoda.

Lancement du lanceur de conversion "Dnepr" basé sur l'ICBM R-36M "Voevoda"
globallookpress.com
Vadim Savitsky/Global Look Press

Le RS-28 renforcera considérablement le pouvoir des forces de missiles stratégiques, estime Vasily Laga. À son avis, Sarmat incarne ces caractéristiques uniques que la pensée scientifique russe a toujours recherchées.