Rinat Léonidovitch Akhmetov(Ukrainien Rinat Leonidovich Akhmetov, Tat. Rinat Leonid ulı Äxmätov, né le 21 septembre 1966 à Donetsk, RSS d'Ukraine, URSS) - Entrepreneur, industriel, milliardaire ukrainien, l'homme le plus riche d'Ukraine, président du club de football Shakhtar de Donetsk, fondateur de la société System Capital Management, député de la Verkhovna Rada d'Ukraine du Parti des régions (5e convocation, 2006-2007 et 6e convocation, 2007-2012), fondateur de la Fondation pour une gouvernance efficace et de la Fondation caritative de développement d'Ukraine". La fortune d’Akhmetov est estimée à 9,3 milliards de dollars (2015, 137e place mondiale, version Bloomberg).
Né dans la famille du mineur Leonid Akhmetov, originaire du village de Surgod, district de Torbeevsky de la République de Mordovie ; Par la suite, les parents ont déménagé dans la région de Kuibyshev (RSFSR), puis à Donetsk. La mère de Rinat Akhmetov, Nyakia Nasredinovna, travaillait comme vendeuse. Le frère aîné Igor, comme son père, a travaillé dans une mine, puis a été victime d'une grave maladie professionnelle et a été contraint de quitter son emploi.
Akhmetov est devenu célèbre au milieu des années 1990 après avoir remplacé Akhat Bragin, décédé dans une explosion au stade du Shakhtar à Donetsk le 15 octobre 1995, en tant que président du club de football du Shakhtar.
En 2001, il est diplômé en marketing de la Faculté d’économie de l’Université nationale de Donetsk.
Malgré sa grande influence dans la région de Donetsk, il a longtemps évité la politique. La situation a changé à la veille de la Révolution orange. Lors des élections présidentielles de 2004, Akhmetov a soutenu Viktor Ianoukovitch.
Au printemps 2015, certains médias ont diffusé des informations selon lesquelles, selon Yegor Firsov, une procédure pénale avait été ouverte contre Akhmetov pour financement du terrorisme et du séparatisme. Le service de presse d’Akhmetov a à son tour démenti cette information. En janvier 2015, le procureur général Vitaly Yarema a déclaré que Rinat Akhmetov avait été interrogé comme témoin au bureau du procureur général dans l'affaire du financement de groupes terroristes dans le Donbass. Les médias ont rapporté qu'Akhmetov était resté six heures au bureau du procureur. Akhmetov a ensuite confirmé cette information dans ses commentaires aux médias, notant qu'à son avis, il n'y avait plus de questions à lui poser.
Politique
En 2006, Akhmetov a été inscrit sur la liste électorale du Parti des régions pour les élections législatives. Selon le chef de faction Alexandre Efremov, Rinat Akhmetov a apporté à la faction un « soutien très sérieux », assurant le travail des groupes d'analyse et d'experts au Parlement. Akhmetov n'a pas participé aux élections législatives de 2012, mais il a souligné qu'il n'allait pas arrêter ses activités caritatives.
Activité entrepreneuriale
En 1995, à l'initiative de Rinat Akhmetov, est créée la Dongorbank (détenue par SKM Finance ; depuis le 16 juillet 2011, elle a fusionné avec la FUIB).
En 2000, il fonde la société System Capital Management et depuis le 7 avril 2009, il est l'unique actionnaire de la société.
À la suite d'un programme actif de restructuration de ses activités, SCM détient des participations majoritaires dans plus de 100 entreprises opérant dans les secteurs des mines, de l'énergie, des télécommunications, de la banque, des assurances, des médias, de la vente au détail, de l'immobilier et d'autres domaines d'activité économique.
Les entreprises du Groupe emploient environ 300 000 personnes et les salaires versés sont presque 2 fois supérieurs au salaire moyen en Ukraine. L'entreprise est l'un des plus gros contribuables d'Ukraine ; Selon les rapports publics de la SCM, les impôts (y compris les impôts sur le revenu et les charges sociales) payés à l'État s'élevaient à :
- 2007 – 912 millions de dollars ;
- 2008 : 1 244 millions de dollars ;
- 2009 – 654 millions de dollars ;
- 2010 – 1 807 millions de dollars ;
- 2011 - environ 19 milliards de hryvnia.
- En 2012, environ 29 milliards de hryvnia et environ 18 milliards de hryvnia ont été investis dans la modernisation des entreprises.
- 2013 - plus de 28 milliards de hryvnia et plus de 18 milliards de hryvnia ont été investis dans la modernisation des entreprises.
Rinat Akhmetov est devenu en 2011 le plus gros contribuable parmi les particuliers, payant 67,8 millions d'UAH d'impôt sur le revenu des personnes physiques. En 2013, Akhmetov a payé 394 millions d'UAH. impôt au budget local en tant que particulier.
- JSC SCM (Ukraine)
- Conseillers SCM (Royaume-Uni)
- Metinvest Holding (GMK)
- DTEK (énergie)
- Les banques "Renaissance Credit" et la première banque internationale ukrainienne - à partir du 16 juillet 2011, ont fusionné leurs bilans avec Dongorbank
- Compagnies "ASKA" et "ASKA-vie" (assurance)
- Groupe de médias "Ukraine", "Segodnya-Multimedia", United Online Ventures (société créée après que Rinat Akhmetov et Boris Lozhkin, fondateur du groupe UMH, ont réuni leurs actifs Internet en 2011)
- Société Astelit, opérateur mobile life :) et groupe de télécommunications Vega (communications mobiles et fixes)
- Ukrtelecom (télécommunications)
- Vega (télécommunications)
- ESTA Holding (immobilier)
- NPK "Mining Machines" (génie mécanique) (en 2013, la société a été rebaptisée et a reçu le nom de "Corum Group")
- UMG Limited (production d'argile)
- Parallèle (activité de station-service)
- Vente au détail ukrainienne (commerce de détail)
- Portinvest, Lemtrans, Transinvest (activité de transport)
- HarvEast Holding (agriculture)
Selon la déclaration, les revenus de Rinat Akhmetov pour 2011 s'élevaient à 400 825 586 UAH, dont : les revenus provenant de l'aliénation de titres et de droits sociaux - 397 517 560 UAH, les cadeaux - 2 222 844 UAH ; intérêts bancaires - 897 897 UAH, salaire d'adjoint - 187 285 UAH.
Charité
Akhmetov est l'un des plus grands philanthropes d'Ukraine.
En 2005, il a créé la Fondation caritative « Développement de l'Ukraine », dont la mission était de « Travailler pour le peuple, en éliminant les causes des problèmes publics actuels ; présenter la meilleure expérience accumulée en Ukraine et à l'étranger, en créant des solutions système uniques ; obtenir un maximum de résultats avec chaque projet et action.
Les principales activités du fonds :
- Projets dans le sens « Santé de la Nation » :
- Arrêtons la tuberculose en Ukraine
- Le cancer est guérissable (diagnostic et traitement du cancer en temps opportun)
- E-santé (télémédecine)
- Projets dans le sens « Chaleur de la Famille » :
- Portail d'adoption panukrainien « Non à l'orphelinat ! » Durant les 4 années de fonctionnement du portail (lancé en 2009), plus de 6 000 enfants ont trouvé parents
- Projet « Famille pour un enfant » (région de Dnipropetrovsk, en collaboration avec l'administration régionale de l'État de Dnipropetrovsk)
- Projet « Sauvons la famille d'un enfant » (région de Donetsk)
- Projets dans le sens « Éducation moderne » :
- Le journalisme du futur numérique
- Programme de doctorat en communications de masse
- Médias numériques pour les universités
- Projets dans le sens « Culture Dynamique » :
- Reconstruction de la Maison Métropolitaine de la Réserve Nationale Sophie de Kiev (projet terminé)
- Reconstruction du musée de Pirogovo (projet terminé)
- Programme de subventions [i3] (Idée-Impulsion-Innovation)
- Projet de soutien au musée « Musée dynamique »
- Projets spécialement ciblés :
- Assistance ciblée - assistance aux personnes dans des situations de vie critiques, par exemple, paiement de soins médicaux d'urgence
- Assistance dans les situations d'urgence - assistance aux personnes touchées par des catastrophes naturelles et des catastrophes d'origine humaine. En octobre 2007, le fonds a alloué 10 millions de hryvnia aux victimes d'une explosion de gaz dans un immeuble résidentiel à Dnepropetrovsk ; en 2008, le fonds a alloué 3,4 millions de hryvnia aux familles des mineurs décédés de la mine de Krasnolimanskaya et à eux-mêmes. K. Marx. Une aide importante a été fournie aux victimes des inondations dans l'ouest de l'Ukraine en 2010. Au total, plus de 8 000 personnes ont reçu une aide dans le cadre de ce programme.
- Chien de rue. Le programme « SALT » (piégeage, stérilisation, vaccination) fonctionne à Donetsk. Toujours à Donetsk, un refuge pour chiens de style européen pour 1 000 personnes a été ouvert
- Small Motherland est un projet local dont le but est de résoudre les problèmes sociaux actuels des habitants de Donetsk.
- Le siège humanitaire « Let's Help » est un projet créé en août 2014 pour fédérer les efforts de la Fondation et de toutes les entreprises du Groupe SCM pour porter assistance aux personnes touchées dans la zone de guerre.
En 2007, la Fondation pour une gouvernance efficace a été fondée. Fondation pour une gouvernance efficace), dont la mission est d’améliorer la qualité de vie des citoyens ukrainiens en aidant « les organismes gouvernementaux à tous les niveaux dans l’élaboration et la mise en œuvre de réformes économiques et de stratégies de développement » et en soutenant « une discussion ouverte sur les questions urgentes liées au développement de l’Ukraine ». Début 2014, la Fondation pour une gouvernance efficace a cessé d'exister.
Rinat Akhmetov occupe les places suivantes dans le classement des philanthropes ukrainiens :
- 2008 - deuxième place dans le classement annuel du journal Delo, le montant total des dépenses caritatives s'élève à 244,6 millions d'UAH
- 2009 - première place dans le classement de l'hebdomadaire économique "Contrats", le montant des fonds alloués à la charité s'élève à 29 millions de dollars
- 2010 - première place dans le même classement ; le budget des fonds alloués aux activités caritatives par l'intermédiaire des fondations d'Akhmetov s'élève à 155,65 millions d'UAH
- 2011 - Selon l'hebdomadaire ukrainien « Correspondant », Akhmetov arrive en tête de la liste des dix principaux philanthropes privés du pays. Selon la publication, les dépenses totales de l'homme d'affaires pour des œuvres caritatives en 2011 se sont élevées à 222,7 millions de hryvnia.
Après 1995, Muslim Akhmetov a financé la construction de la mosquée cathédrale Akhat-Jami.
Depuis 2000, chaque année le jour de la Saint-Nicolas (19 décembre), Akhmetov et son ami compositeur Igor Krutoy visitent des internats, des orphelinats et d'autres institutions pour enfants dans le cadre d'un événement caritatif et offrent des cadeaux aux enfants.
Le salaire du député du peuple ukrainien Rinat Akhmetov est régulièrement transféré à des fins caritatives.
En avril 2011, Rinat Akhmetov a exprimé ses condoléances au peuple japonais suite au tremblement de terre et à ses conséquences. 1 million de dollars américains ont été transférés pour répondre aux besoins des victimes de la catastrophe.
Dans le même temps, Rinat Akhmetov a décidé d'allouer un million de dollars américains pour éliminer les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl et assurer la sécurité nucléaire de l'Ukraine, notamment pour soutenir le projet Shelter - l'achèvement du sarcophage du quatrième bloc de la centrale nucléaire de Tchernobyl. centrale électrique
Depuis l’été 2014, Rinat Akhmetov aide activement les personnes touchées par les combats dans l’est de l’Ukraine. Tout au long du conflit, des informations sont apparues dans certains médias sur le financement des milices par Akhmetov, mais elles n’ont pas été confirmées par les faits. Rinat Akhmetov, à son tour, a déclaré à plusieurs reprises qu'il défendait l'unité de l'Ukraine et la prévention des pertes humaines et qu'il soutiendrait la population civile du Donbass dans les moments difficiles pour l'Ukraine. Le Quartier général humanitaire d'Akhmetov, travaillant dans la zone ATO, évacue les personnes des zones dangereuses et les place dans des centres de loisirs et des sanatoriums (au 31 janvier 2015, le Quartier général humanitaire a évacué 39 462 personnes, dont 14 784 enfants), et les distribue également à les habitants du Donbass et de la région de Lougansk emballent des vivres et fournissent aux établissements médicaux du matériel et des médicaments
En août 2014, le projet du Siège Humanitaire « Vol Humanitaire » a été lancé. L'objectif de ce projet est de livrer de la nourriture et des colis pour enfants aux personnes dans le besoin dans le Donbass. Chaque ensemble contient de la farine, du sucre, des céréales, du poisson en conserve, de l'huile de tournesol, de la viande mijotée, des pâtes, du maïs en conserve et des biscuits. En mai 2015, 2 994 735 colis alimentaires avaient été distribués aux familles nécessiteuses du Donbass.
FC Chakhtar
Le 11 octobre 1996, il devient président du club de football du Shakhtar. Depuis lors, de nouveaux joueurs ont été acquis, des installations d'entraînement ont été construites, l'équipe est devenue neuf fois championne nationale (2002, 2005, 2006, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014), a remporté la Coupe d'Ukraine en 1995. , 1997, 2001, 2002, 2004, 2008, 2011, 2012, 2013 Super Coupe d'Ukraine en 2005, 2008, 2010, 2012, 2013, 2014, et a également remporté la Coupe UEFA pour la première fois dans l'histoire de l'Ukraine.
En 1999, à l'initiative de Rinat Akhmetov, l'Académie du FC Shakhtar est créée et plusieurs de ses succursales sont ouvertes pour former des joueurs du plus haut niveau.
En 2009, le stade de football Donbass Arena a été inauguré à Donetsk, capable d'accueillir 50 000 spectateurs.
Le 8 mai 2011, afin de perpétuer les exploits des joueurs et des entraîneurs de l’équipe, le Walk of Fame du FC Shakhtar a été inauguré ; Lors de l'événement, Akhmetov a prononcé un discours de bienvenue. Le 14 mai 2011, a eu lieu un spectacle dédié au 75e anniversaire du Shakhtar, préparé par environ 2 000 personnes et auquel ont assisté plus de 52 000. Le spectacle était animé par l'actrice hollywoodienne Milla Jovovich, à la fin la chanteuse Rihanna Rinat Akhmetov a remercié les vétérans de l'équipe dans son discours improvisé, les supporters, l'entraîneur de l'équipe Lucescu et le président Ianoukovitch, les supporters qui l'écoutaient ont salué ses paroles par des applaudissements.
Dans le contexte d'une aggravation de la crise politique et de l'éclatement du conflit dans l'est de l'Ukraine, le club a été contraint de quitter Donetsk en mai 2014. Depuis le printemps 2014, l'équipe principale est basée à Kiev et Lviv, organisant des matches de championnat et de Coupe d'Europe à la Lviv Arena, ainsi que la Coupe d'Ukraine au centre d'entraînement Bannikov à Kiev.
La Donbass Arena, quant à elle, est depuis août 2014 un centre de distribution de l'aide humanitaire de la Fondation Rinat Akhmetov. Plus d'une centaine de bénévoles déchargent des produits alimentaires presque 24 heures sur 24, en assemblent des paquets individuels et les distribuent aux habitants dans le besoin du Donbass.
Lors du conflit dans l'est de l'Ukraine, le stade a subi de nombreux dégâts dus aux obus. Cependant, le stade n'a pas arrêté ses travaux de formation et de distribution de l'aide humanitaire.
Le 23 août 2014, la Donbass Arena a subi les pires dégâts, après quoi une déclaration de Rinat Akhmetov a été publiée sur le site officiel du FC Shakhtar disant que pour rétablir la paix dans le Donbass, il était prêt à sacrifier non seulement le stade :
Un bâtiment endommagé, même comme la Donbass Arena, est une petite chose comparé à sa valeur réelle : des vies humaines. Aujourd’hui, le plus important est d’arrêter la guerre, de sauver la vie des enfants, des femmes, des personnes âgées, de tous les habitants du Donbass.
Reconstruction de la descente Andreevski à Kyiv
En avril 2012, l'une des sociétés appartenant à Rinat Akhmetov a détruit trois maisons dans le centre historique de Kiev, ce qui a provoqué un tollé général. La démolition de bâtiments sur le territoire de la réserve naturelle de l'ancienne Kiev a violé l'ordre de l'administration d'État de la ville de Kiev n° 979 du 17 mai 2002. Le 11 avril 2012, un rassemblement a eu lieu près du bureau d'Akhmetov, auquel ont participé des centaines de personnes. . Après les protestations des habitants de Kiev, le 11 avril 2012, un représentant d'ESTA Holding s'est excusé, soulignant que le promoteur reconnaissait ses erreurs. On a dit que la construction était suspendue. Rinat Akhmetov a remercié les habitants de Kiev qui n'étaient pas indifférents au sort de la descendance Andreevski, qui s'est opposée à la destruction des bâtiments, et a promis de ne pas détruire l'aspect architectural de la rue, mais de participer à sa restauration.
Famille
- Père : Leonid Akhmetov était mineur, décédé en 1991 d'une maladie pulmonaire.
- Mère : Nyakia Nasredinovna Akhmetova - Présidente du Conseil de Surveillance de SCM JSC.
- Frère aîné : Igor Akhmetov.
- Épouse : Liliya Nikolaevna Akhmetova (née Smirnova ; née en 1965) - Présidente de la commission d'audit de SCM JSC.
- Fils : Damir Akhmetov (né le 9 septembre 1988), est membre du conseil de surveillance de la holding DTEK (depuis 2011), ainsi que du conseil de surveillance de Metinvest (depuis avril 2012).
- Fils : Almir Akhmetov (né en 1997).
Origine du capital
L'origine de la capitale d'Akhmetov et de ses associés est discutée en détail. Rinat Akhmetov lui-même l'a déclaré lors d'une conférence de presse à l'agence Interfax-Ukraine en 2006 : « Comme je vous l'ai dit, en 1992-95, il y a eu une période d'économie informelle. Nous avons créé la société Ars. Nous faisions du commerce du charbon. C’est durant ces années que j’ai gagné mon premier million.
En 2007, un film documentaire du journaliste de télévision Vladimir Ariev « Donetsk Mafia. Reboot », ce qui suggère l’origine criminelle du capital et de la carrière d’Akhmetov, mais aucune preuve juridique de ses liens avec le monde criminel n’a jamais été fournie.
En 2007, le journal suisse alémanique Neue Zürcher Zeitung a publié un article sur le début de la carrière de Rinat Akhmetov dans les années 1990. La Neue Zürcher Zeitung a entièrement réfuté ces déclarations fausses et calomnieuses : « il n’y a aucun lien entre Akhmetov... et le crime organisé en Ukraine » et « le succès économique d’Akhmetov ne repose en aucun cas sur un capital de démarrage acquis de manière criminelle ».
En 2007, le quotidien ukrainien de langue anglaise Kyiv Post a publié un article concernant les relations commerciales d'Akhmetov. En 2008, le Kyiv Post a publié des excuses : « Après avoir examiné les informations en détail, nous sommes arrivés à la conclusion que ces accusations contre M. Akhmetov étaient fausses et infondées. »
En avril 2007, le cabinet d'avocats américain Akin Gump Strauss Hauer & Feld et le cabinet d'avocats britannique Schillings, représentant les intérêts de Rinat Akhmetov, ont déclaré :
Le 30 mars 2007, ils ont intenté une action en justice devant la Haute Cour de justice de Londres contre un groupe de journalistes de la publication en ligne Observer pour diffamation à l'égard de leur client. La déclaration mentionne quatre documents de Tatyana Chornovol - « Inoffensif ? Vous ne pouvez dire que des choses offensantes à propos d’Akhmetov. Mais je ne le ferai pas», «Akhmetov travaillait de nuit». Je suis parti de la gare : « Ils ont tiré sur Rinat Akhmetov. L'histoire vraie d'un oligarque" et "Rinat Akhmetov a été aidé à voler par un caneton mort".
Une lettre d'Akin Gump Strauss Hauer & Feld aux rédacteurs de l'Observer dit : « Ces articles (articles de Tatiana Chornovol.-Kommersant) disent que M. Akhmetov, après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, a mené une vie peu paisible, a d'abord gagné son capital en tant que un membre d'une bande criminelle, par des moyens violents et criminels, notamment par la corruption, a été impliqué dans des représailles brutales et des tourments contre une personne qui a refusé de payer une grosse somme d'argent, avec son frère, contrôlait son propre village par l'intimidation, l'utilisation d'armes et les attaques contre des personnes dans leurs propres appartements, qui ont ensuite été cambriolées, et ont également extorqué de l'argent aux chefs du Parti communiste lors de jeux de hasard.
En 2008, un jugement a été obtenu de la Cour suprême de Londres contre la publication en ligne ukrainienne Obozrevatel, qui avait refusé de retirer des déclarations fausses et diffamatoires alléguant que Rinat Akhmetov était impliqué dans des activités criminelles et des violences. Suite à la décision de justice, l'Observer a publié des excuses officielles : "La rédaction reconnaît que l'article contient des informations non vérifiées et fausses sur M. Akhmetov... Nous nous excusons auprès de M. Akhmetov pour les ennuis que cette publication lui a causés."
En 2010, www.GoLocalProv.com, un site Internet basé à Providence, Rhode Island, a publié des allégations similaires à celles rétractées par l'Observer.
Le 18 janvier 2010, le journal Le Figaro publiait un article d'Arielle Tedrel intitulé « Donetsk, bastion russe en Ukraine ». Le 28 janvier de la même année, le journal publie une réfutation : « Le Figaro reconnaît ne disposer d'aucune preuve de ces allégations, regrette que de telles allégations aient été formulées et présente ses excuses à M. Akhmetov pour le préjudice qui lui a été causé. »
- 2006 - 11,8 milliards de dollars
- 2007 - 15,6 milliards de dollars
- 2008 - 31,1 milliards de dollars
- 2009 - 9,6 milliards de dollars
- 2010 - 17,8 milliards de dollars
- 2011 - 25,6 milliards de dollars
- 2012 - 17,8 milliards de dollars
- 2013 - 18,3 milliards de dollars
- 2014 - 10,1 milliards de dollars
- en 2006 – 1,7 milliard de dollars (n° 451 sur la liste mondiale des milliardaires) ;
- en 2007 - 4 milliards de dollars (n° 217) ;
- en 2008 – 7,3 milliards de dollars (n° 127) ;
- en 2009 - 1,8 milliard de dollars (n° 397) ;
- en 2010 - 5,2 milliards de dollars (n° 148) ;
- en 2011 - 16 milliards de dollars (n° 39).
- en mars 2012 - 16 milliards de dollars (n° 39)
- en mars 2013 - 15,4 milliards de dollars
- en 2014 - 11,2 milliards de dollars
Cette évaluation ne concerne pas le capital personnel de Rinat Akhmetov, mais la valeur des actifs du groupe SCM, dont les bénéfices des activités ne sont traditionnellement pas distribués, mais sont utilisés chaque année pour le développement ultérieur des affaires.
Selon les médias, la fortune de Rinat Akhmetov a diminué de plus de 4 milliards de dollars au cours de l'année écoulée et s'élève aujourd'hui à 11,2 milliards de dollars. Selon Forbes, la fortune d'Akhmetov a diminué de 5,8 milliards de dollars en 2014.
Titres et récompenses
- Ordre du Prince Yaroslav le Sage V Art. (2010)
- Chevalier à part entière de l'Ordre du Mérite - 1ère classe. (2006), II art. (2004), III art. (2002)
- Travailleur émérite de la culture physique et des sports d'Ukraine (1999)
- Récompensé par la médaille "Miner's Glory" I-III degrés, la médaille d'or du Championnat ukrainien de football (2002, 2005, 2006, 2008, 2010, 2011, 2012)
- Décerné par le président du Pakistan pour services rendus au Pakistan avec « l'Étoile du Pakistan » (2007)
- Lauréat du prix « Reconnaissance » - « pour une contribution significative à la philanthropie »
- En 2006, Rinat Akhmetov a reçu le titre de « Citoyen d'honneur de Donetsk ».
Faits intéressants
- Le propriétaire de la brasserie de Donetsk, Yuri Pavlenko, est décédé peu de temps après que Rinat Leonidovich se soit intéressé à l'achat de l'usine, qui a ensuite été rachetée par les structures d'Akhmetov et rebaptisée Sarmat.
- Rinat Akhmetov est connu dans le monde du sport comme fan de football et président du FC Shakhtar. Cependant, étant enfant, il était sérieusement impliqué dans la boxe et jouait aussi souvent au rugby ; ses camarades de classe et ses professeurs étaient sûrs qu'il serait un boxeur célèbre. Depuis, il a conservé de nombreuses récompenses et diplômes.
- Le stade Donbass Arena est l'une des principales attractions de Donetsk ; a été construit grâce à son « frère » français le Stade de France (situé à Saint-Denis, France. A été l'arène principale de la Coupe du Monde en 1998). Akhmetov a assisté au match entre la France et l'Ukraine en 1999 et a été tellement impressionné qu'il a voulu construire quelque chose de similaire à Donetsk.
Rinat Akhmetov - photo
Date de naissance : 21/09/66.
Patrie : République de Mordovie, district de Tobeevsky, village de Surgod.
Après un certain temps, les parents ont décidé de déménager dans la région de Kuibyshev, puis à Donetsk.
Famille:
Akhmetov est né dans la famille d'une vendeuse et d'un mineur. Le nom de la mère est Nyakia Nasredinovna, après quoi elle est devenue présidente du conseil de surveillance de la société par actions SCM. Akhmetov a un frère aîné, il s'appelle Igor. Le frère a suivi les traces de son père et a travaillé quelque temps dans une mine, où il a contracté une maladie typique des mineurs et a dû quitter son travail.
L'épouse travaille également chez SCM, en tant que présidente du comité d'audit. Elle est née en 1965 et s'appelle Lilia, son nom de jeune fille est Smirnova. Rinat Akhmetov a deux fils, l'aîné est Damir (09.09.88) et le plus jeune est Almir, né en 1977. D'ailleurs, le fils aîné fait partie du conseil de surveillance de DTEK et Metinvest, il est marié et père d'une fille.
Rinat s'est fait connaître dans les années 90 lorsqu'il a pris la présidence du FC Shakhtar. Akhat Bragin, qui occupait auparavant ce poste, est décédé dans une explosion au stade du club de football en octobre 1995.
Rinat Leonidovich a reçu une bonne influence dans la région de Donetsk, mais a essayé de ne pas toucher à la politique. Cependant, pendant la « Révolution orange », il a soutenu Viktor Ianoukovitch aux élections présidentielles.
En 2015, les médias ont diffusé des informations (faisant référence aux propos d'E. Firsov) selon lesquelles une procédure pénale avait été ouverte contre Akhmetov pour financement du séparatisme et du terrorisme. Son service de presse a toutefois démenti cette information. Auparavant, la même année, V. Yarema (procureur général) avait déclaré qu'Akhmetov était un témoin et avait été interrogé par le bureau du procureur général concernant le financement des groupes terroristes du Donbass. Comme l'ont dit les médias, Rinat a passé 6 heures au parquet. Plus tard, Rinat Leonidovich lui-même confirme cette information et affirme qu'il n'y a plus de questions à lui poser.
Éducation
Rinat s'est spécialisé en marketing et a étudié à l'Université nationale de Donetsk, où il a obtenu son diplôme de la Faculté d'économie en 2001.
Carrière
En fait, l'oligarque n'est pas une personne très publique : il fait rarement des déclarations et des discours publics et essaie également de ne pas apparaître lors d'événements sociaux.
Selon de nombreux médias, Akhmetov vit désormais confortablement grâce à Akhat Bragin, qui serait non seulement l'ancien président du Shakhtar, mais qui aurait également eu une grande influence dans le crime organisé dans le Donbass. Ils vivaient tous les deux dans le village d'Otyabrskoye et se sont probablement rencontrés en jouant aux cartes. À en juger par les souvenirs des résidents locaux mentionnés dans les médias, Akhmetov avait un talent pour les jeux de cartes et après ses voyages communs avec Bragin à Sotchi et à Moscou, ils sont revenus avec des gains décents.
Cependant, au milieu de l'automne 1995, juste pendant le match, Bragin a explosé au stade de Donetsk, après quoi sa place et l'empire sont passés à Akhmetov, qui était heureusement en retard de 15 minutes pour ce match.
Comme le dit Akhmetov lui-même, même s'il évoque rarement le début de sa carrière, il a gagné son capital de départ entièrement par hasard. Oui, au tout début des années 90, il avait une entreprise, ils n’allaient même pas faire de bénéfices excessifs, ils l’avaient simplement achetée et ne savaient pas quoi faire ensuite. Mais ensuite une forte inflation a commencé et l’entreprise a été vendue à un prix beaucoup plus élevé.
En 1995, Rinat Akhmetov a initié la création de la Dongorbank. Au début, elle appartenait à la société SKM Finance, et le 16 juillet 2011, elle a fusionné avec la FUIB.
En 2000, Rinat fonde sa société SCM (System Capital Management), dont il devient l'unique actionnaire en avril 2009. SCM détient des participations majoritaires dans plus d'une centaine d'entreprises, qui opèrent principalement dans le secteur de l'énergie, de la métallurgie minière, des télécommunications et également dans les secteurs des médias, des assurances, de la banque et du commerce de détail. Le salaire des employés, qui sont d'ailleurs au nombre d'environ 300 000, était en 2011 2 fois supérieur au salaire moyen en Ukraine. De plus, l’entreprise est « blanche » : cette entreprise est l’un des plus gros contribuables du pays.
En tant que particulier, Akhmetov a également reçu le « titre » du plus gros contribuable pour 2011, il n'a payé qu'un impôt sur le revenu de 67,8 millions de hryvnia, en 2013 - 394, en 2015 - 379 796 (au total pendant trois ans).
Politique
Comme cela a déjà été dit, je n’étais pas particulièrement désireux de me lancer en politique jusqu’à ce que je soutienne Ianoukovitch. En 2006, Rinat Leonidovich a été inscrite sur les listes « PR » aux élections législatives et en est devenue le principal sponsor. Comme le dit Alexandre Efremov, Akhmetov leur a alors apporté un « soutien très sérieux ». Grâce à elle, nous avons pu assurer le travail des groupes d'experts et d'analyse au Parlement.
En 2012, il refuse de participer aux élections législatives. Durant son mandat à la Verkhovna Rada, il a manqué de nombreuses réunions parlementaires (529 sur 530). Cependant, grâce à sa carte de député, ils ont quand même voté pour presque tous les projets du Parti des régions de son collègue.
Après des interrogatoires dans l'affaire du financement du terrorisme, déjà en novembre 2015, avec l'autorisation du tribunal, une inspection de DTEK Dneproenergo, notamment de ses activités financières et économiques, a été autorisée. Comme indiqué dans l'enquête, fin 2014 et tout début 2015, le terrorisme a été financé par des responsables de cette entreprise. Cela s'est fait selon un schéma compliqué : ils ont d'abord acheté du charbon à la Donetsk Eastern Coal and Energy Company, puis ils l'ont livré aux centrales thermiques de Pridneprovskaya et Krivorozhskaya. Cependant, la société charbonnière elle-même a transféré de l’argent à Donanthracite, qui a été utilisé pour soutenir le terrorisme.
Il convient de dire qu’Akhmetov lui-même estime que la prospérité de l’État et le bonheur de la population ne sont possibles qu’avec une Ukraine unie et stable. Il prend également ses distances tant bien que mal avec les séparatistes.
Photo
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Charité
Akhmetov est considéré comme le plus grand philanthrope du pays. En 2005, il devient le fondateur de sa fondation, la Development of Ukraine Charitable Foundation. Et en 2007 - « Gestion efficace », qui a existé jusqu'en 2014.
Akhmetov a occupé à plusieurs reprises des positions de premier plan dans diverses évaluations de philanthropes de 2008 à 2011 :
. 2008 - « Cas » - 244,6 millions de hryvnia ;
. 2009 – « Contrats » – 29 millions de dollars ;
. 2010 - « Contrats » - 155,65 millions de hryvnia ;
. 2011 - "Correspondant" - 222,7 millions de hryvnia.
On ne sait toujours pas avec certitude si Akhmetov est musulman ou orthodoxe, mais il a financé la construction d'une mosquée appelée « Akhat-Jami ». C'était juste après 1995.
Depuis 2000, avec son ami compositeur Igor Krutoy, il visite des orphelinats et des internats de Saint-Nicolas et offre des cadeaux. Il a fait don de tout son salaire de député du peuple à des œuvres caritatives. Et en 2001, il a exprimé ses condoléances aux Japonais, victimes d'un fort tremblement de terre aux conséquences graves, et Akhmetov a donné 1 million de dollars pour les victimes.
Il a également aidé avec un million en Ukraine - pour éliminer les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, il a financé le projet Shelter.
À l’été 2014, il a commencé à aider activement les personnes touchées par les combats dans l’est du pays. On lui a attribué à plusieurs reprises le financement des milices, mais personne n'a confirmé cette information et Akhmetov lui-même a déclaré à plusieurs reprises qu'il continuerait à apporter son soutien à la population civile du Donbass.
Il y a le quartier général humanitaire d'Akhmetov, qui travaille au sein de l'ATO. Ses activités comprennent l'évacuation des personnes des endroits dangereux et leur placement dans des sanatoriums et des centres de loisirs, ainsi que la fourniture d'installations médicales et la distribution de colis alimentaires aux résidents. En outre, les membres du quartier général fournissent un soutien médical aux blessés et aux malades graves.
En août 2014, le Siège humanitaire a lancé son projet « Vol humanitaire », qui consiste à livrer de la nourriture et des colis pour enfants aux personnes dans le besoin dans le Donbass. En 4 ans, plus de 12 millions de jeux de ce type ont été émis. Ils contiennent toujours du sucre, des conserves, du beurre, des pâtes, des biscuits, des céréales, de la farine, du maïs et de la viande en conserve.
État
Rinat Akhmetov est un homme très riche, il a figuré plus d'une fois sur les listes des personnes les plus riches. Cependant, selon les dernières informations de 2018, par décision de justice aux Pays-Bas, les actifs de ses sociétés DTEK, Metinvest et SCM ont été gelés.
Avec elles, les actions d'un certain nombre d'autres sociétés ont été gelées, par exemple Metinvest B.V. et DTEK Management B.V. D'ailleurs, auparavant, par décision du tribunal de district de Nicosie, 820 millions de dollars d'Ukrtelecom avaient été gelés.
Mais même ces événements n'ont pas empêché Rinat Leonidovich d'entrer dans le TOP 500 des milliardaires selon Bloomberg en 2018. Le conflit militaire de ces dernières années n’a pas eu le meilleur effet sur de nombreux hommes d’affaires ukrainiens, mais Akhmetov a pu augmenter sa fortune de 268 millions de dollars supplémentaires. À propos, dans ce classement, Akhmetov a pris une place encore plus élevée qu'auparavant : il était au 439e rang, mais il est devenu 393e, avec une fortune de 4,98 milliards.
Le nom de Rinat Akhmetov est couvert de mythes et de légendes. Personne ne peut dire avec certitude où, dans les nombreuses histoires sur Akhmetov, commence la vérité et où se termine la fiction des journalistes et des spécialistes des relations publiques. Ce n'est pas une personne très publique. Les soirées à la mode de Kiev lui sont étrangères. Il déclare son apolitique. Mais en même temps, tout le monde comprend à merveille le degré d’influence de cette personne sur les processus politiques en Ukraine. Il ne fait que des affaires et du football. La politique est un domaine d’activité secondaire, une superstructure du monde des affaires et un outil de lobbying pour les intérêts des entreprises.
Entreprise privée
Ils parlent de Rinat Akhmetov avec respect, et certains même à voix basse. Certains ont tendance à le diaboliser. Selon certaines sources, Rinat Akhmetov est considéré comme l'homme le plus riche d'Ukraine et l'un des plus riches d'Europe. Je n’ose pas dire si cela est vrai : dans les affaires et la politique ukrainiennes, de nombreux axiomes sont fondés sur le bluff. Mais le fait qu’Akhmetov dispose de larges capacités, de relations étendues et d’une grande influence sur le processus décisionnel est un fait. Le magazine Korrespondent a écrit à propos d'Akhmetov : « La liste des demi-vérités sur Akhmetov est longue et étendue : maître du Donbass, homme de règles, ambitieux mais capable de coexister, ancien chef du crime, fanatique de football, partisan d'une saine concurrence. , et ainsi de suite." L'un des auteurs, décrivant Rinat Akhmetov, a écrit : « Heureusement, il n'en a pas marre de la politique. Il ressemble plutôt au chevalier avare de Pouchkine, qui croyait pouvoir gouverner le monde grâce à son trésor, et comprendre ce fait lui suffisait. Cela explique pourquoi Akhmetov ne cherche pas à s'installer à Kiev et se contente de rester à Donetsk. Akhmetov, comme Lucius Licinius Lucullus, essaie de rester en dehors de la politique, tout en influençant la politique et en profitant de sa richesse.
Né le 21 août 1966 à Donetsk dans la famille d'un mineur du Tatarstan. En 2001, il est diplômé de l'Université nationale de Donetsk avec un diplôme en marketing, qualification d'économiste.
| Je suis né et j'ai grandi à Donetsk. Mon enfance s'est déroulée dans le district de Kuibyshevsky, dans une colonie minière où se trouvent les mines Oktyabrskaya et Panfilovskaya. Mon père et mon frère étaient mineurs. Mon père a consacré plus de dix ans aux durs travaux miniers. Même avant l'armée, il a travaillé pendant quatre ans à la mine Panfilovskaya, puis, après son retour, à la mine Oktyabrskaya. Ici, à Oktyabrskaya, mon frère a également acquis dix ans d'expérience clandestine. Il a travaillé comme conducteur de locomotive électrique et a quitté la mine pour des raisons de santé. Par conséquent, je connais de première main le travail acharné des mineurs, leurs ennuis et leurs problèmes. |
- Il est considéré comme l'homme le plus riche d'Ukraine. Il tire ses revenus de plus de 90 entreprises contrôlées directement ou indirectement par la plus grande société de gestion d'Ukraine, System Capital Management (SCM). Parmi eux figurent l'usine sidérurgique d'Azovstal, l'usine de canalisations de Khartsyzsk, la première banque internationale ukrainienne (FUIB), la Dongorbank, la société d'assurance ASKA, une société d'édition dont la gestion des actifs a été transférée à Segodnya Multimedia CJSC, la télévision ukrainienne. et Radio Company, LLC "Astelit" (vie de l'opérateur mobile :)), FC "Shakhtar" (Donetsk), réseau de stations-service "Gefest". Le nombre d'employés des entreprises en orbite autour de SCM s'élève à plus de 160 000 personnes.
- Depuis plusieurs années consécutives, le propriétaire de 90 % des actions de SCM n'a pas perdu sa position de leader dans les classements étrangers et nationaux des personnes les plus riches. Les données sur la taille de la fortune de R. Akhmetov varient, mais le leadership parmi ses compatriotes est extrêmement stable. Parmi les réalisations relativement récentes de R. Akhmetov en matière de « classement » se trouvait la 11ème place parmi les Européens centraux et orientaux selon le magazine polonais « Wprost » (avec une fortune de 7,2 milliards de dollars) et la première place dans la liste des Ukrainiens les plus riches établie par le magazine. « Correspondant ». En 2006, les experts ukrainiens estimaient sa fortune à 11,8 milliards de dollars, un an plus tard, à environ 15 milliards de dollars, soit plus de trois fois plus que le deuxième chiffre de Viktor Pinchuk, propriétaire du groupe d'entreprises Interpipe et gendre. de l'ex-président Leonid Koutchma.
- Mais en juin 2008, les experts de Korrespondent estimaient les actifs de l'homme d'affaires de Donetsk à 31,1 milliards de dollars et le considéraient comme le plus riche d'Europe et de la CEI. Le montant s'est avéré être deux fois plus élevé qu'il y a un an et 1,5 milliard de dollars de plus que la valeur des actifs du Russe le plus riche, Oleg Deripaska. À propos, en avril 2008, les experts de la publication faisant autorité Forbes, après avoir compté les 28,6 milliards de dollars d'O. Deripaska, ont estimé la richesse de l'Ukrainien le plus riche à seulement 7,3 milliards de dollars, le plaçant à la 127e place du classement mondial des sacs d'argent.
- En novembre 2006, la société d'audit PricewaterhouseCoopers a réalisé un audit des états financiers consolidés de SCM CJSC pour 2005. Selon le rapport, les actifs des entreprises du groupe s'élevaient à 7,235 milliards de dollars à la fin de 2005. Le bénéfice net de SCM (sans compter les résultats financiers des entreprises du groupe) pour 2006 s'élevait à 1,232 milliard d'UAH.
- Fin 2007, le bénéfice net de SCM CJSC s'élevait à plus de 19 milliards d'UAH. Cette augmentation des indicateurs financiers, comme indiqué dans le communiqué de presse, est le résultat d'une augmentation significative de la valeur marchande des actions des entreprises du Groupe SCM après leur entrée dans le groupe.
- Parmi les tâches commerciales de R. Akhmetov dans un avenir proche, comme indiqué à différents moments dans différentes sources, figure la reconstitution des actifs d'Ukrtelecom, le plus grand opérateur national de téléphonie fixe, et de plusieurs entreprises métallurgiques en Europe centrale, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. . En outre, R. Akhmetov prétend être l'un des philanthropes ukrainiens les plus éminents. En 2005, SCM a créé la fondation caritative Développement de l'Ukraine, et le chef de SCM en est lui-même devenu le président. La direction de l'entreprise a annoncé son intention d'investir jusqu'à 10 millions de dollars par an dans des projets sociaux caritatifs.
- Au cours de la campagne électorale présidentielle de 2004, Akhmetov a activement soutenu le candidat pro-gouvernemental, le Premier ministre ukrainien Viktor Ianoukovitch, avec qui il entretenait depuis longtemps des relations commerciales et amicales. Après la victoire de Viktor Iouchtchenko, l’empire commercial de R. Akhmetov, comme beaucoup le pensaient alors, était sur le point de s’effondrer. Un choc sérieux pour l'entrepreneur à l'automne 2005 a été la reprivatisation de l'usine sidérurgique de Krivorozhstal, qu'il possédait avec V. Pinchuk. Cependant, après la « Révolution orange », la perte de Krivorozhstal s'est avérée très importante, mais la seule.
- L’arrivée au pouvoir de « l’équipe orange » a également eu un coût moral pour R. Akhmetov. À l'été 2005, les forces de l'ordre ont soupçonné qu'il pourrait être lié à des litiges criminels survenus il y a 18 ans et à plusieurs délits économiques. Les invitations « à une conversation pour témoigner » affluèrent aux adresses de l’homme d’affaires, suivies de perquisitions dans ses bureaux et sa résidence. R. Akhmetov a décidé d'attendre la fin du « mauvais temps » dans l'un des endroits préférés des riches européens - la calme et tranquille Principauté de Monaco. Et après quelques mois de « repos et travail » à l'étranger, il est rentré sereinement en Ukraine et a continué à s'impliquer activement non seulement dans les affaires, mais aussi dans la politique.
- R. Akhmetov était et reste toujours l'un des principaux sponsors du Parti des régions. Avec elle, au printemps 2006, en septième position sur la liste électorale, il entre au parlement ukrainien. Dans le domaine politique, selon les experts, le titre de député ordinaire et de membre ordinaire de la commission parlementaire de politique économique ne constitue en aucun cas la limite des rêves et des capacités d'un jeune homme d'affaires riche et ambitieux. Même si au cours de son mandat de député du peuple, il ne s’est pas distingué par des discours ou des initiatives législatives remarquables. Il ne s'est pas non plus distingué en assistant régulièrement aux réunions de la Verkhovna Rada.
- Lors des élections anticipées de 2007, il entre au Parlement sur la liste des « régionaux » sous le même 7e numéro.
Famille et relations
| Famille et relations | |
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| Famille | *Lilia Akhmetova (Smirnova) - épouse, présidente de la commission d'audit de SCM CJSC. Son ancien lieu de travail s'appelait l'usine de produits en caoutchouc de Donetsk, son poste était celui d'opérateur automobile de 2e catégorie.
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| Des connexions étroites | * Bragin Akhat, « roi » de Donetsk. Décédé le 15 octobre 1995 à Donetsk au stade du Shakhtar.
Rinat Akhmetov sait sélectionner une équipe de professionnels. Dans System Capital Management, les rôles principaux sont joués - à l'exception de Rinat Akhmetov lui-même :
En outre, le cercle des proches d'Akhmetov comprend Igor Gumenyuk, ainsi que le fils du gouverneur de la région de Soumy, Vladimir Shcherban, Artyom. Ravil Safioullin, ancien vice-président du Shakhtar et aujourd'hui député du peuple, est considéré comme un proche d'Akhmetov. L'associé le plus proche d'Akhmetov est Mark Yurievich Levitsky, un ancien commentateur de football qui a longtemps dirigé le service de presse informel, le département d'analyse et le service de relations publiques d'Akhmetov - le tout réuni en un seul. Un petit détail : Levitsky a commenté un match de football au stade du Shakhtar en octobre 1995, au cours duquel Akhat Bragin a été tué. |
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Avec femme et mère |
Le nouveau projet politique d’Akhmetov
Rinat Akhmetov travaille à la création de son propre parti politique, qui sera formé à la suite de l'effondrement imminent du bloc d'opposition.
Des sources proches d’Akhmetov affirment que l’oligarque négocie le transfert du parti Ukraine Forte de Tigipko, mais sans la participation personnelle de ce dernier. Cette information est confirmée par le fait que l'équipe de communication de la direction du SCM a commandé une étude sociologique sur les préférences électorales dans l'est de l'Ukraine, qui n'a pas été publiée dans le domaine public.
Les proches d'Akhmetov affirment que potentiellement son propre projet politique pourrait s'appeler « Ukraine industrielle » et que le principal pilier de la campagne pourrait être les régions de Zaporojie et de Dnepropetrovsk, c'est-à-dire les lieux de concentration des entreprises qui font partie du groupe Metinvest. La région de Donetsk n'intéresse Akhmetov que dans le contexte du contrôle des entreprises Metinvest (par exemple, Marioupol), indique le document du politologue Vitaly Kulik pour Khvili.
Les experts sont unanimes pour dire que dans son nouveau projet politique, l'oligarque ne s'appuiera pas sur les élites locales des régions de Donetsk et de Louhansk, dont les noms apparaissent trop souvent dans les scandales tant au niveau local que national.
Domaines
Rinat Akhmetov, dont la fortune est estimée à 16 milliards de dollars, s'est retrouvé bouleversé sur l'ancien territoire du Jardin botanique de Donetsk.
Comme à Versailles, un système de fontaines est équipé devant le palais Akhmetov. Des sculptures sont situées sous le toit vert du palais de l'oligarque.
Un lac a été creusé sur le territoire du domaine d’Akhmetov et plusieurs chalets, une maison de pêcheur, une piscine et d’autres structures ont été construits sur ses rives.
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Voici à quoi ressemble le domaine de Rinat Akhmetov à Donetsk sur Google Earth |
Un système de fontaines a été installé devant la propriété d’Akhmetov |
Nouvelle propriété de Rinat Akhmetov pour 155 millions d'euros. Mise au point photo UA
Rinat Akhmetov, l'homme le plus riche d'Ukraine, a acheté en 2011 l'appartement le plus cher du nouvel immeuble One Hyde Park, près du célèbre Knightsbridge Bridge à Londres.
L'oligarque a payé 136,6 millions de livres pour l'achat du penthouse. Bien que les données des clients du One Hyde Park soient l'un des secrets les mieux gardés de Londres, étroitement gardées par un accord de confidentialité avec les développeurs, elles ont été divulguées aux médias.
Pour les rénovations, Riinat Akhmetov dépensera jusqu'à 60 millions de dollars en travaux intérieurs dans le penthouse de trois étages.
L'appartement de luxe a une superficie de 2 300 mètres carrés, des fenêtres pare-balles, une construction étanche au gaz et un service 24 heures sur 24, comme dans les meilleurs hôtels du monde.
Dossier d'entreprise
Oligarque n°1
Pour la sixième année consécutive, le classement des Ukrainiens les plus riches selon le magazine Korrespondent est dirigé par le député du peuple et homme d'affaires Rinat Akhmetov.
La société Dragon Capital a estimé ses actifs à 25,6 milliards de dollars. Comme on le sait, les activités de R. Akhmetov en tant qu'homme d'affaires sont liées à la métallurgie, à la construction mécanique, à l'énergie, à la finance, à l'immobilier, aux médias et autres.
Premier million
Lorsque la Perestroïka a commencé, la diaspora tatare du village s'est étroitement impliquée dans le petit commerce. Akhmetov a ensuite travaillé dans la même épicerie "Yubileiny" (Kuibyshev ORS) en tant que boucher professionnel Bragin et marchand d'aliments Boris Kolesnikov (un cas unique de lien entre musulmans et juifs). En 1988, le Grec, écrit Tatiana Chornovil, contrôlait déjà tout le bazar local, qui rapporte désormais de l'argent à ses neveux grâce à son frère Grégoire. L'ami d'enfance d'Igor Akhmetov, Viatcheslav Vygliadovsky, a déclaré : « Inoffensif ?! Ha! Vous ne pouvez dire que des choses offensantes à propos d’Akhmetov. Mais je ne le ferai pas… » Dans le village, notre héros était au pouvoir.
Andrey Lavrik écrit à propos de la fin des années 80 : « Rinat Akhmetov était officiellement répertorié comme transitaire dans le magasin n° 41 de Donetsk. Le directeur du magasin était Akhat Bragin. Ce point de vente faisait partie de la structure de la base de commerce de gros et de détail de Donetsk "Ukrtekstiltorg", dirigée par un certain Shamil Ivankov. Les anciens de Donetsk rappellent que la base d’Ivankov était un trésor de pénuries inaccessibles aux citoyens soviétiques ordinaires. C'est sur cette base que Bragin and Co. organisa sa première entreprise presque légale. Les rares marchandises de la base auraient été envoyées au magasin n° 41 mentionné sur la base de factures. Mais seule une infime partie est parvenue sur ses vitrines. Le reste a été « jeté » sur les marchés de Donetsk et de la région par l’intermédiaire de « l’homme de l’ombre » local Beletsky à des prix deux fois plus élevés. Cependant, cette activité a attiré l’attention de la police, le chauffeur-livreur impliqué dans le stratagème fantôme a été pris en flagrant délit et il a « dénoncé » tous les cerveaux de l’arnaque, y compris Akhat Bragin.
Les premiers pas d’Akhmetov dans les affaires ne peuvent pas être qualifiés de réussis. «C'était au début des années 1990. Il y avait une sorte d'affaire là-bas. Je l'ai fait par accident. Sans prévoir de réaliser de super bénéfices, nous avons acheté l’entreprise, mais nous ne savions pas quoi en faire. Nous ne pouvions pas la vendre, mais l’inflation s’est produite dans le pays et nous avons donc vendu cette entreprise pour un prix complètement différent », admet Akhmetov. Mais ensuite, les affaires ont repris.
«Le premier argent sérieux est apparu après l'ouverture de la Banque municipale de Donetsk en 1995. J'ai été à l'origine de sa création et actuellement, en plus d'être actionnaire de Dongorbank, je dirige son conseil de surveillance », a déclaré Rinat Akhmetov dans une interview au Miroir de la semaine.
Dans un premier temps, la banque par actions de Donetsk « Acceptbank » a été créée. Son apparition remonte à avril 1992. Mais en juillet 1995, elle a été réenregistrée sous le nom de Donetsk City Bank (« Dongorbank »). La principale direction de travail de cette banque est le service aux flux financiers des entreprises de la région. Bientôt, la banque devint l'actionnaire nominal de la plupart des entreprises industrielles de la région. L'un des propriétaires de la banque était Rinat Akhmetov. Le banquier de 29 ans était à cette époque un des membres du milieu, une composante importante. Cependant, son influence était inférieure à celle de Vladimir et Eugène Shcherban, Akhaty Bragin et Mikhail Pozhivanov. Le temps a tout remis à sa place.
Mais le processus d’accumulation primaire du capital s’est poursuivi. La redistribution du marché s'est poursuivie. Ces processus sont toujours accompagnés de victimes et de sang.
Début 1995, les ouvriers du gaz Shvydchenko et Momot sont morts sous des tirs de mitrailleuses à Donetsk. Leur assassinat était lié à la redistribution du marché du gaz et à la tentative de « monstres » comme Itera et les Systèmes énergétiques unifiés d’Ukraine d’entrer sur ce marché. À l'automne 1995, le meurtre du président du club de football du Shakhtar et fondateur de la société Lux, Akhat Bragin ("Alik le Grek"). Le président du club de football du Shakhtar a explosé juste au stade lors d'un match de football. Le maire de Marioupol Pozhivanov a quitté la « fête » en claquant bruyamment la porte. En 1996, le député du peuple Eugène Chtcherban est mort par balle.
Bragin, décédé en 1995, selon les informations disponibles, était un proche parent de Rinat Akhmetov. Une version répandue, mais non confirmée, est que la société ARS, qui faisait partie de l’orbite d’influence d’Akhmetov, signifiait « Alik, Rinat, Samson ». Nous nous sommes déjà souvenus d'Alik le Grec. "Samson" - l'homme d'affaires Yakov Bogdanov - a été tué en 1995. Rinat Akhmetov a dû comprendre très tôt que les affaires et l'influence sont inextricablement liées aux questions de sécurité personnelle. C’est pourquoi il accorde tant d’attention à sa propre sécurité : des personnes bien informées disent que même le président ne dispose pas du système de sécurité développé par Akhmetov. L’un des biographes d’Akhmetov a écrit : « Il n’essaie pas de sauter par-dessus l’abîme, comme Akhat Bragin a essayé de le faire. Il n’espère pas franchir le mur en courant, comme le député du peuple et chef de la superentreprise Aton, Eugène Chtcherban, a tenté de le faire. Bien entendu, l'expérience des affrontements sanglants du milieu des années 90 a rendu à Akhmetov un service inestimable: il a appris les limites du possible.»
Le magazine Korrespondent écrivait à propos d'Akhmetov en décembre 2002 : « Les gens de Donetsk se souviennent encore qu'il y a 7 ou 8 ans, il commandait l'armée criminelle d'Alik le Grec et qu'il se rendait personnellement aux affrontements. » Après la mort d'Alik le Grec, j'ai dû réfléchir à une nouvelle réputation et à une nouvelle image. L’ère des « brigades » touchait à sa fin. L'économie s'est progressivement stabilisée. J'ai dû réfléchir à la façon de vivre. Les méthodes d’Alik et Samson sont désespérément dépassées. Akhmetov a décidé de démarrer une entreprise honnête
Au début des années 90, pour l'équipement du secteur du charbon, sous l'aile du gouverneur Shcherban et du toujours vieux Donetsk Efim Zvyagilsky, l'Union industrielle du Donbass (Evgeniy Shcherban, puis Sergei Taruta et Vitaly Gaiduk) et l'ARS (Alik, Rinat et Samson ) ont été créés
Actionnaire majeur numéro sept
Dans une interview accordée au Mirror Weekly 2000, Akhmetov a déclaré qu'il soutenait au mieux de ses capacités le premier projet politique du groupe criminel organisé "Lux", le Parti musulman d'Ukraine (alors dirigé par Rashid Bragin), mais qu'il était pas impliqué dans des activités politiques actives.
Entre 2001 et 2003, une coopération entre l’opposition et la population de Donetsk a émergé, mais elle a été interrompue par le scandale entourant le congrès « Notre Ukraine » à Donetsk en 2003. Mais cela n’a pas empêché la coopération entre Iouchtchenko et la RLA. Et bien qu'en 2005 il ait dû quitter le pays pendant un certain temps, il a ensuite trouvé un langage commun avec le président Iouchtchenko et participe à toutes ses œuvres caritatives.
Plus tard, cependant, il devint député du peuple de deux législatures. En 2006 et 2007, Akhmetov est entré au Parlement au 7e rang sur la liste électorale du Parti des régions. Porte également désormais le surnom officieux d’« actionnaire ».
GESTION DU CAPITAL SYSTÈME (SCM)
Depuis 2009, Akhmetov a reçu ses revenus de plus de 90 entreprises nationales et étrangères contrôlées directement ou indirectement par la plus grande société de gestion d'Ukraine, System Capital Management CJSC (SCM). Parmi eux figurent les domestiques :
Notes et statut
- Janvier 2012. La société DTEK Holdings Ltd, qui appartient au milliardaire Rinat Akhmetov, a remporté le concours pour la vente de 40,061% des actions de Donetskoblenergo PJSC, en offrant 467 millions 600 mille hryvnia pour la participation. Les concurrents du concours de privatisation, diffusé en ligne sur le site Internet du Fonds immobilier de l'État d'Ukraine, étaient Lugansk Energy Association LLC (LEO), contrôlée par l'homme d'affaires Konstantin Grigorishin.
Lors de l'enchère, LEO a fixé un prix de 463 millions 100 000 hryvnia. Lors de la vente aux enchères, le prix a été augmenté à 467 millions 600 mille hryvnia. DTEK a accepté le prix proposé. Ainsi, un bloc d'actions de PJSC Donetskoblenergo d'un montant de 26 246 875 pièces, soit 40,061 % du capital autorisé de la société, a été vendu à DTEK.
Le prix de départ de 40,061% des actions de PJSC Donetskoblenergo était de 449,5 millions de hryvnia.
- Avril 2012. La société DTEK Holdings Ltd de Rinat Akhmetov a remporté le concours pour la privatisation de 50 % des actions de la plus grande société de fourniture d'énergie du pays, Dneproblenergo, pour 660,1 millions d'UAH. Cette décision a été prise lors d'une réunion de la commission de la concurrence du Fonds immobilier de l'État d'Ukraine (SPFU).
Outre DTEK, la Lugansk Energy Association LLC (LEO) (contrôlée par Konstantin Grigorishin) a participé au concours pour la privatisation de Dneproblenergo.
Le prix de départ du bloc d'actions de l'État était de 600 millions d'UAH. L'offre initiale de LEO était de 600,05 millions d'UAH, celle de DTEK de 600,1 millions d'UAH.
À l'heure actuelle, 25 % des actions appartiennent à NJSC EKU, 15,89 % supplémentaires appartiennent à Larva Investments Limited (contrôlée par les hommes d'affaires Igor Kolomoisky et Konstantin Grigorishin).
| Référence: PJSC "Dneprooblenergo" est engagée dans le transport et la vente d'électricité. L'entreprise dessert une région d'une superficie de près de 32 000 mètres carrés. km, la longueur totale des lignes électriques est de 55,4 mille km, dont 49,7 mille km de lignes aériennes et 5,6 mille km de lignes électriques par câble. L'entreprise comprend les réseaux électriques à haute tension, les réseaux urbains de Dnepropetrovsk, les réseaux électriques urbains de Krivoï Rog et 21 zones de distribution. Dneprooblenergo fournit de l'électricité à plus de 40 000 abonnés légaux et à 1,5 million d'abonnés domestiques. Les plus gros consommateurs sont les entreprises du complexe minier et métallurgique de la région, les industries mécaniques et chimiques. |
Des preuves compromettantes
Raid sur la maison de Lyssenko
En 1988, Akhmetov a été impliqué dans l'affaire d'un raid contre la maison de Lysenko, chef de la base d'approvisionnement en duvet et cuir, commis le 24 décembre 1986 dans la ville de Gorlovka, région de Donetsk. Cinq bandits, dont deux portaient des uniformes de police, ont exigé 50 000 roubles de Lyssenko, l'ont torturé et torturé à mort. Selon les documents d'enquête qui se sont retrouvés entre les mains des journalistes, le gang était composé de Leonid Yurchenko, Vasily Novikov, Aistov, des frères Igor et Rinat Akhmetov. L'affaire était close...
À la fin des années 80, Akhmetov était répertorié comme transitaire dans le magasin n° 41 de Donetsk. Son directeur était Akhat Bragin, plus tard connu sous le nom d'Alik le Grec et Alexander Sergeevich Bragin - un entrepreneur de Donetsk, fondateur de la société Lux et président du Shakhtar. club de football, qui, selon les forces de l'ordre, était un chef du crime influent. Le magasin de Bragin faisait partie de la structure de la base de commerce de gros et de détail de Donetsk « Ukrtekstiltorg ». Les rares marchandises de la base seraient allées au magasin n°41 via des factures, mais seule une partie insignifiante s'est retrouvée dans ses vitrines - le reste a été vendu à des prix gonflés sur les marchés de Donetsk et de la région. Par la suite, des versions ont même été exprimées selon lesquelles Bragin était peut-être un proche parent de Rinat Akhmetov - selon la version répandue, la société qu'il possédait "ARS" signifiait "Alik, Rinat, Samson" (Samson - l'entrepreneur Yakov Bogdanov, décédé en avril 1995)
Assassinats et conflits
Pendant plusieurs années (1992-95), le Donbass a été secoué par des affrontements sanglants. Parmi eux figurent deux attentats contre Akhmetov. Une fois, il a été bloqué par les tueurs... par un tramway (et par Sergei Kiy, arrivé à temps en voiture). La deuxième fois, il a eu la chance de monter dans une autre voiture. Celui qui lui était initialement destiné a été projeté sur un arbre par la force de l’onde de choc. On dit que pour la première fois, Rinat a été blessé par des combattants du groupe criminel organisé Kushnir de Lougansk. Mais les Kushnirs ont perdu dans cette guerre : à la fin de celle-ci, le groupe criminel organisé de Bragin avait son propre chef du ministère de l'Intérieur, le procureur régional et le gouverneur Vladimir Shcherban. L'une des victimes était le chef de la branche commerciale du groupe criminel organisé Kushnirov, le juif Janos Kranz (10 novembre 1992).
Après l'assassinat du directeur de la brasserie de Donetsk, Yu. Pavlenko, l'entreprise passa aux mains d'Akhmetov et reçut le nom de « Sarmat ».
Plus tard, à la fin des années 90, sur le terrain de football, Akhmetov s'est affronté avec des représentants du groupe de banquiers de Kiev, les Surkises.
En 2008, le futur ministre de l'Économie Sergueï Terekhin a accusé Akhmetov d'évasion fiscale par le biais de sociétés offshore.
Selon la presse, outre les Américains, les structures d’Akhmetov sont également derrière Vanco Intl. En avril 2011, le gouvernement ukrainien a fait la paix avec cette STN.
Des tentatives ont été faites pour accuser le gang Lux du meurtre d'Evgueni Shcherban et d'Akhat Bragin, ainsi que du journaliste Igor Alexandrov. « Akhmetov crée finalement la société SCM, une sorte d'alternative à l'ISD, en bloquant tous les actifs dans pratiquement une seule Dongorbank. On pense que l'ISD a été créée fin 1995 par les structures d'Akhat Bragin et Yevgeny Shcherban pour fournir du gaz naturel aux entreprises de la région.
Rinat Leonidovich ne s'est pas particulièrement soucié des témoignages dans les cas de Shcherban et Bragin. Pour faire simple, il n’a pas témoigné. Ni sur la question de savoir qui a obtenu les affaires et les actions de Chtcherban, ni sur les circonstances de qui aurait pu vouloir la mort de Bragin.
Guerre avec Lazorenko
Il existe un mythe selon lequel Rinat Akhmetov aurait déclaré la guerre à Pavel Lazarenko et à ses structures dans la région de Donetsk. Oui, Akhmetov ne pouvait pas observer sereinement comment les structures de Lazarenko - les "étrangers" - tentaient de s'introduire dans le Donbass et d'y établir leur propre ordre. Mais il n’était pas encore l’homme capable de résister au tout-puissant Premier ministre. C'est plus tard, bien plus tard, qu'est né un mythe selon lequel Pavel Ivanovitch aurait déclaré : « Il n'y a qu'une seule personne avec qui je peux m'asseoir à table sur un pied d'égalité - Rinat Akhmetov ». Mais le mythe s’est avéré tenace.
À propos, il y a quelques années, des rumeurs circulaient selon lesquelles la tentative d'assassinat contre Lazarenko, organisée à l'été 1996 - à la veille de sa visite à Donetsk - avait été « ordonnée » par Akhmetov. Et ce n'est que plus tard qu'une version plus fiable a émergé - sur l'implication dans la tentative d'assassinat de représentants d'un groupe criminel international basé sur le territoire de l'un des États d'Europe occidentale.
Le 14 mai 1997, le protégé de Pavel Lazarenko, le gouverneur de Donetsk Polyakov, est démis de ses fonctions après avoir dirigé la région pendant dix mois. Sa place a été prise par Viktor Ianoukovitch, l'ancien premier adjoint de Polyakov. Ianoukovitch a décidé d’établir un ordre fondamental parmi les élites régionales de Donetsk. Son mérite est d’avoir mis fin aux guerres commerciales et d’avoir introduit la règle : chacun possède ce qu’il possède. Tous les différends ont commencé à être résolus « à l'amiable » - le gouverneur régional s'est transformé en arbitre dans tous les différends et conflits. Les « résidents de Molododon » sont devenus la base sur laquelle le gouverneur pouvait s'appuyer. Le gouverneur avait besoin de stabilité dans la région ; les « jeunes » étaient fatigués des affrontements incessants et « de vivre au jour le jour ». Leurs intérêts coïncidaient.
Le fils de Koutchma
Le milliardaire de Donetsk Rinat Akhmetov doit sa carrière vertigineuse - d'un joueur de cartes à l'oligarque le plus influent d'Europe de l'Est - à l'ex-président ukrainien Leonid Koutchma. C’est à cette conclusion que sont parvenus les lecteurs de l’Ukrayinska Pravda, qui ont prêté attention à une publication récente de la Komsomolskaya Pravda en Ukraine, qui raconte les années scolaires de Rinat Leonidovich.
Il n’y avait rien d’extraordinaire dans l’article du journal sur les années scolaires d’Akhmetov, à l’exception d’une photo de la classe 7-A de l’école secondaire n°63, où étudiait le futur homme d’affaires et homme politique. Mais la photographie elle-même a donné à l'auteur et à ses interlocuteurs une raison de prêter attention au fait que Rinat en 1980 ressemblait beaucoup au héros du film populaire "The Hoax", interprété par Dmitry Kharatyan.
Mais les visiteurs réguliers du forum Internet Ukrayinska Pravda, contrairement aux « carcasses de pêches », ont été frappés par une similitude différente. Après avoir comparé la photo pionnière de Rinat Leonidovitch avec les photographies d'autres compatriotes VIP, ils ont déclaré, à leur grande surprise, qu'Akhmetov ressemblait le plus à... Koutchma ! De plus, non seulement Leonid Danilovich, mais aussi la fille de l'ancien chef de l'Etat Elena Franchuk (elle a hérité de ce nom de son premier mari).
Naturellement, l'hypothèse immédiatement née selon laquelle Rinat Akhmetov est le fils illégitime de Koutchma reposait non seulement sur la coïncidence du nom du « père » et du patronyme de son « descendant », mais sur le fait que Leonid Danilovich n'avait pratiquement « pas touché » à l'entreprise. de la banlieue natale de Donetsk, lui a permis de devenir presque sans entrave le maître sans couronne du Donbass, et au cours de la dernière année de son mandat, il a donné la « perle » de la métallurgie ukrainienne presque pour rien à l'usine de Krivorozhstal à son gendre. -law et son « fils » - partenaire.
Harcèlement des journalistes
En 2005, Akhmetov a été convoqué sans réponse pour un interrogatoire dans le cas de la tentative d'assassinat d'Oleg « Maître d'équipage » Chernyshev à la fin des années 80. En 2007, devant le tribunal d'arbitrage de Londres, Tatiana|Akhmetov a poursuivi l'Observer de Mikhaïl Brodsky pour des documents sur la jeunesse de l'oligarque, obligeant par la suite la ressource à faire un don de 100 000 $. pour la charité, malgré les protestations des journalistes.
Loisirs
Boxe, football, wushu, politique, affaires médiatiques.
Football
Président - Rinat Akhmetov
Pendant ce temps, le Shakhtar est devenu vainqueur de la Coupe UEFA 2009, champion d'Ukraine en 2002, 2005, 2006, 2008, 2010, vainqueur de la Coupe d'Ukraine en 1997, 2001, 2002, 2004, 2008 et a participé à la Tournoi de groupes de l'UEFA Champions League lors des saisons 2000/01, 2004. /05, 2006/07, 2007/08, 2008/09.
A l'initiative de Rinat Akhmetov, une école de football du FC Shakhtar a été créée en 1999 avec un réseau d'agences existant. La même année, la base sportive et d'entraînement moderne « Kirsha » a été mise en service, l'une des meilleures d'Europe. En 2009, le plus grand stade Elite d’Europe de l’Est, la Donbass Arena, a ouvert ses portes.
Politique
La vice-présidente du parti Ukraine Forte, Alexandra Kujel, a déclaré que le député et milliardaire Rinat Akhmetov avait acheté le projet « Front du changement » d'Arseni Iatseniouk. Elle l'a annoncé le 19 juillet 2011 lors d'une conférence de presse à l'agence de presse MOST-DNEPR.
Entreprise de médias
SCM publie le quotidien "Segodnya" (diffusion déclarée - 140 000 exemplaires), les publications régionales "Donetsk News", "Evening Donetsk", "Salon de Don et Bass", RIO, "Priazovsky Rabochiy", "Mariupolskaya Pravda", " Conseil Dom", "Salut les gars", "Courrier". Possède les chaînes de télévision "Ukraine", chaîne 34 (Dnepropetrovsk).
Le holding d'édition restructuré CJSC Segodnya Multimedia possède le journal Segodnya et deux portails d'information www.segodnya.ua, www.dnews.donetsk.ua, détient 88,69 % des actions du journal CJSC Priazovsky Rabochiy, 53,64 % CJSC "Journal "Evening Donetsk" " et 75% de CJSC "Media Press" (journal "Salon of Don and Bass").
| Référence: SCM a commencé à développer activement son activité média à la mi-2006. En août, lors de l'assemblée générale des actionnaires, il a été décidé de renommer Segodnya CJSC en Segodnya Multimedia et d'augmenter le capital autorisé de la société de 34,85 millions d'UAH à 89,78 millions d'UAH. Dans le même temps, Guillermo Schmitt, qui dirigeait auparavant le journal La Nacion en Argentine, a été invité au poste de directeur général de l'entreprise. En outre, en février de l'année dernière, SCM a invité Waldemar Dzikia, qui avait auparavant travaillé comme directeur général de l'une des plus grandes chaînes de télévision polonaises Polsat, au poste de directeur général de la chaîne de télévision ukrainienne. Fin novembre, la société de radiodiffusion et de télévision « Ukraine » a annoncé la création de la chaîne de télévision sportive « Football ». Les experts notent que parmi les projets imprimés du SCM, seuls le journal national Segodnya et le Salon régional de Don and Bass réussissent. |
La société chypriote TRK Media Holding Limited, qui fait partie de la société holding "System Capital Management" de Rinat Akhmetov, est devenue propriétaire de 59% des actions de PJSC "Service de télévision de Dnepropetrovsk" (chaîne 34), écrit "ZN" en référence à "Télékritika". Le propriétaire de 9 % était Jassen Enterprises Corp. des îles Vierges britanniques, par l'intermédiaire desquelles SCM possède le grand magasin central de Kiev. Cela a été révélé lors du renouvellement de la licence de la chaîne au Conseil national de la radiodiffusion télévisuelle et radiophonique le 31 août 2011.
| Référence: 32 % des actions de la société restaient la propriété du Département des biens municipaux de la municipalité de Dnepropetrovsk. Auparavant, les propriétaires du PJSC « Service de télévision de Dnepropetrovsk » étaient le Département des biens communaux du conseil municipal de Dnepropetrovsk (3 %), Alexander Datsenko (13 %), Anatoly Nosarem (2 %), LLC Agro-Vesna, Dnepropetrovsk (16 %). %), Natalya Kulish ( 9 %), High Tech Group Ltd, Chypre (4 %), Arrowdeal Investments Limited, Chypre (24 %). Les propriétaires finaux étaient considérés comme les députés du peuple Mikhaïl Sokolov (BYuT) et Oleg Tsarev (PR) |
Franc-maçonnerie
Commande « MÉCENAT »
Rinat Akhmetov est devenu titulaire de l'ordre « MECENAT » créé par la Fondation caritative internationale « Patrons de la Patrie ». Des informations à ce sujet sont contenues sur le site officiel de la Fondation.
La journaliste observatrice Tatiana Chornovol a rassemblé une couche unique de souvenirs des habitants du village d'Oktyabrsky, où le citoyen le plus riche d'Ukraine a passé son enfance et sa jeunesse.
Oktyabrsky est un village à côté de la gare de Donetsk. Au propre comme au figuré, c'est la petite patrie de Rinat Akhmetov. Samedi matin d'hiver. Le village a l'air assez morne et sombre. Malgré le temps sec, malgré le fait qu'il n'y ait pas eu de pluie depuis un certain temps, les routes ici ne sèchent probablement jamais. La saleté colle effrontément aux talons.
Probablement, depuis l'enfance lointaine de Rinat Leonidovich, peu de choses ont changé ici. Quoi qu'il en soit, l'asphalte du village n'a été posé que dans les rues centrales et pendant très longtemps. Ces dernières années, le finisseur n’a parcouru que deux rues du village : celle où vit la mère du milliardaire et celle où son frère aîné a construit une maison. En même temps, la route pavée a l’air très drôle : elle se termine immédiatement derrière la cour de la mère de Rinat Leonidovich. Dans la rue de mon frère, l’asphalte s’étendait plus profondément dans la zone sur quelques centaines de mètres supplémentaires. Une barrière a été érigée au bout de la route.
Cependant, laissons la vie quotidienne du village pour plus tard et revenons à l'histoire... Les habitants se souviennent encore que la pitoyable cabane des parents de Rinat se trouvait autrefois dans le bloc surplombant l'immense tas de déchets de la mine d'Oktyabrskaya. Cet endroit s'appelait auparavant le village de Severny. Les Akhmetov se sont blottis dans la maison fragile : la mère Nadejda et le père Leonid, leurs deux fils Rinat et Igor et la grand-mère Zina (le grand-père, dit-on, est mort au front). Nous vivions mal, il y avait des moments où nous n’avions même pas de meubles. Ils faisaient le lit à même le sol ; même un lit de camp était considéré comme un luxe.
Aujourd'hui, un solide complexe s'est développé sur le site de l'ancienne cabane. Les traditions tatares se font sentir dans l'architecture - chaque recoin du site est construit de sorte qu'il n'y a même plus de place pour un jardin. Juste devant la façade se trouvent plusieurs petits parterres de fleurs - c'est toute la verdure. Il s’avère que depuis la fenêtre de la chambre de la mère de Rinat Akhmetov, on a une vue « charmante » sur les toits des pitoyables épaves voisines.
Les anciens racontent que lorsque la construction du site a commencé, la mère d’Akhmetov a voulu conserver la vieille maison comme souvenir. Mais Rinat était implacable : il insistait pour se débarrasser des vieux trucs, qui lui rappelaient évidemment les moins meilleures années de sa vie.
Autour du palais de la mère de Rinat, il n’y a que de vieilles cabanes. Ils ont vu Akhmetov toujours en pantalon court. Cependant, dans certaines parties du village, les maisons n'ont pas survécu ; des ruines carbonisées donnent un aspect sombre à la rue. Cependant, parmi les débris se trouvent des maisons fortes et même de véritables palais derrière de hautes clôtures. Ils sont particulièrement nombreux dans la rue où habite le frère d’Akhmetov. Cependant, même cette impression positive est gâchée par les tas d'ordures que l'on peut voir à chaque pas. Sur la cabine du transformateur il y a l'inscription « Allah Akbar ! Partout c’est désert. Ce n’est qu’à proximité de la maison de la mère de Rinat que des gardes circulent.
Communiquer avec les voisins s’est avéré être une tâche presque impossible. Parmi les riverains, il n'y en a pas un qui soit pressé d'ouvrir les portes et de laisser entrer les invités non invités sur le seuil. Apparemment, ils préfèrent les regarder derrière les rideaux. Les chiens de berger, préférés des compatriotes d'Akhmetov, réveillent même les morts avec leurs aboiements. En général, l'impression de se promener dans une rue aussi déserte reste très sombre.
Après avoir passé beaucoup de temps aux portes de toutes les maisons voisines et ayant abandonné l'espoir de pénétrer dans au moins une cour, je déambule vers le centre. Là, parmi un parc abandonné et des décharges spontanées, se trouve une école fraîchement repeinte. Le député du peuple Rinat Akhmetov y a étudié. A proximité se trouve le Palais de la Culture - un immense bâtiment avec des colonnes antiques.
En face se trouvent d'anciens bâtiments de quatre étages. Dans la cour de l’un d’entre eux, deux hommes convenablement habillés, d’environ l’âge de Rinatov, boivent une bouteille de vodka le matin sans prendre de collation. Et comme les hommes viennent tout juste de commencer à boire la bouteille, la conversation peut être bien chargée. En général, je risque d'approcher.
Il s’avère que les « hommes » ont seulement l’air d’avoir 40 ans. En fait, ils sont beaucoup plus jeunes. C'est pour cette raison que Rinat Akhmetov n'est pas personnellement connu. L'un d'eux se souvient : on dit qu'un ami Lyuda s'est vanté auprès de moi que pendant ses années d'école, Rinat était amoureux d'elle...
Après avoir saisi ce fil, j'essaie d'extraire quelques détails supplémentaires de mes interlocuteurs. Cependant, les copains ivres continuent le dialogue entre eux sur le thème de « l’Akhmetov moderne ». Ils ne cachent pas leur joie, me convainquant à quel point il est une personne merveilleuse, Rinat Leonidovich. Il a notamment rénové l'école, la piscine et organisé le ramassage des ordures. Et maintenant, il promet de remettre de l'ordre dans le parc en face de la Maison de la Culture. " Rinat a dit : il y aura des roses et une fontaine ici », l'un des gars montre la main vers les tas de déchets. " Rinat a dit : " Rinat le fera ! "
Après cette introduction, les copains de beuverie commencent à gronder Klyuev, qui s'est présenté pour leur district, mais n'a en aucune façon aidé le district. Et surtout Vladimir Shcherban comprend. « C'est vraiment un salaud ! Pourquoi Rinat l'aide-t-il ?! «Il a commandé notre Alik le Grec», s'indignent les hommes.
Réalisant que la conversation s'éloigne de plus en plus du sujet, je dis au revoir aux « hommes » et pars à la recherche de la femme qu'Akhmetov lui-même courtisait ! Heureusement, ma recherche a abouti.
Selon les habitants, la « muse » du jeune Akhmetov s'est avérée être Lyudmila Chernonog. Dans sa jeunesse, elle connaissait bien la famille Akhmetov. Lyudmila a déclaré que le frère aîné de Rinat était malade, que sa mère traversait une période très difficile et qu'elle pleurait souvent. « Nadezhda se déplaçait du mieux qu'elle pouvait, travaillait dans une mine et dans une épicerie et partait travailler aux champs. Le père de Rinat, l'oncle de Lenya, était un homme bon. Mais il a bu. Et Rinat voulait faire partie du peuple. Il a toujours eu un grand objectif. C’est pourquoi je ne mettais pas de vodka dans ma bouche, même si mes camarades en buvaient des seaux », se souvient Lyudmila.
Partie 2. "Inoffensif ? Vous ne pouvez dire que des choses offensantes à propos d'Akhmetov. Mais je ne le ferai pas."
Tatar Roméo, bateau à vapeur blanc et têtes coupées
Tatiana Tchornovol
Comme l’Observer a réussi à le découvrir, les légendes sur le premier amour de Rinat Akhmetov ne sont que des légendes. Ces histoires ont peu de points communs avec la réalité. Les « hommes » qui ont dit que le premier amour d’Akhmetov s’appelait Lyuda se sont clairement trompés…
Lyudmila Chernonog a assuré au correspondant de l'Observer qu'Akhmetov n'avait pas dragué les filles dans sa prime jeunesse et que son premier amour était son épouse actuelle, Lilia Smirnova.
«Je n'avais rien avec Rinat. Il a seulement essayé de me courtiser à la discothèque. Il m'a invité à danser. Je l'ai embrassé plusieurs fois », raconte la femme. Lyudochka était une épouse importante à cette époque. Après avoir obtenu son diplôme d'une école d'alimentation, elle est devenue serveuse sur un bateau de croisière et, avant l'effondrement de l'Union, elle a fait le tour du monde en bateau. Lyudmila montre fièrement des photos où elle se trouve à bord d'un navire blanc ou sur le quai de La Havane, réorganisant des cartes postales de pays exotiques. Ce furent des moments merveilleux ; entre deux sorties en mer, elle visita son village natal en tant que reine.
Il s’est avéré qu’Akhmetov n’avait aucune chance de gagner son cœur. «Quand on est jeune, on n'apprécie pas ceux qui nous aiment. En plus, il y a une différence d'âge. J'étais déjà une jeune femme et Rinat n'était qu'une enfant - maigre et rousse. Je n'ai jamais aimé les rousses. En plus, il était très calme et les filles ont besoin de tyrans », explique Luda.
Maintenant, elle soupire, se souvenant de ces moments. Avec l’effondrement de l’Union et l’effondrement rapide de l’ancien système, l’étoile de Rinat a grimpé tout aussi rapidement. Et la vie de Lyudmila a été brisée - le bateau à vapeur blanc n'a plus pris la mer, tous les navires nationaux ont coulé au fond et la femme, qui n'était pas habituée à la vie quotidienne grise, a commencé à boire...
Lyudmila a volontiers accepté de chercher dans l'album photo une photo du petit ou du jeune Rinat. Elle a longuement parcouru de vieilles photos, mais n'a trouvé que Bragin et sa tante. « Vous savez, sur ces photographies, il est même difficile de savoir si Akhmetov est là. Il a beaucoup changé depuis. Voici par exemple les garçons de notre rue. Je ne me souviens plus où se trouvent les gens. Peut-être que le garçon souriant en arrière-plan est notre Rinat », Luda lui tendit la photo.
Cependant, Lyudmila n'a pas perdu espoir - elle a promis de regarder dans les albums de sa sœur. « Elle communiquait davantage avec les garçons Akhmetov. Après tout, le frère de Rinat, Igor, nous l'appelions Thin, aimait follement ma sœur. C’est en partie pour cela que Rinat a essayé de s’occuper de moi », a déclaré Lyudmila. Le père des sœurs était catégoriquement contre ce lien, estimant qu'il était humiliant pour sa fille russe de lier son sort à celui d'un Tatar. « Il répétait à Svetlana dix fois par jour : « Ne me déshonore pas ! Si je me souviens bien, par une soirée maigre, j'ai escaladé la clôture et frappé à la fenêtre. Puis le père enragé est sorti et l’a jeté dehors », raconte la femme.
Plus tard, l'Observer a réussi à rencontrer Svetlana. On remarque encore dans les traits de la femme que la Juliette d’Igor Akhmetov était une beauté – une blonde mince aux lèvres charnues.
Oui, il y avait de l'amour. Comment je l'ai eu de mon père pour lui ! Je me souviens que je sautais du trolleybus jusqu’à l’arrêt pour ne pas me laisser entraîner à l’accompagner. Sinon, le père verra - des ennuis. Mais ils se sont quand même rencontrés secrètement. Je me souviens qu'Igor a été escorté jusqu'à l'armée, j'ai même perdu connaissance. Il revint et courut immédiatement vers son père pour le courtiser, mais son père l'expulsa de nouveau...
Akhmetov a-t-il servi dans l'armée ?
Non, je n'ai pas servi. N'a certainement pas servi.
Pourquoi?
J'ai payé.
Mais était-il possible de payer à cette époque ? Après tout, les gars ont été emmenés en Afghanistan.
Pour beaucoup d'argent, c'est possible.
Alors, Akhmetov avait-il beaucoup d'argent à l'âge de 18-20 ans ?
Svetlana se tut. La femme ne voulait obstinément pas développer ce sujet. Mais elle a raconté le dénouement de l'histoire de Roméo et Juliette du village d'Oktyabrsky. Après une autre conversation avec son père, Svetlana a refusé de rencontrer Igor. Pourtant, au fil des années de service militaire, ses sentiments se sont calmés. Igor a choisi une autre fille - Irina, la sœur de sa camarade de classe Lyudmila Chernonog. Bientôt, il l'épousa.
Svetlana a épousé un homme que son père approuvait. Elle est désormais veuve. « Des enfants du coin ont extorqué de l’argent et ont coupé la tête de mon mari », raconte Svetlana. Cela s'est produit il y a 10 mois. Comme on peut le constater, le village d'Oktyabrsky, situé à quelques minutes seulement de la gare centrale, bien qu'il soit la petite patrie des Ukrainiens les plus riches, reste un vivier de jeunes « cadres » criminels.
Des souvenirs terribles redonnent du courage aux sœurs et elles commencent à parler de choses sur lesquelles l'Observateur a été interrogé en vain il y a quelques minutes. « C'était encore pire quand nous étions jeunes ! De nombreuses personnes ont été tuées dans le village. Nous avions de tels stands de tir ici ! Meurtres à forfait. Ils conduisent une moto avec un fusil à canon tronqué et tirent à travers la clôture. Voici mon ami - Caneton - que nous avons rencontré quand nous étions jeunes, puis il a travaillé avec Alik le Grec. Alors ils lui ont tiré dessus. Misha Dvornoy a également été tuée. J'étais dans la même entreprise qu'Alik. Les jeunes de notre village étaient à la mode et cool à l’époque. Exactement mon âge. Les garçons étaient tous « cool » ! La moitié est déjà morte. Ceux qui sont restés en vie se demandent désormais : comment Rinat a-t-il pu s'en sortir et ne pas mourir ? Pourquoi cela n’a-t-il pas fonctionné pour les autres ? Il y avait donc une main qui le traînait. Je vais vous le dire, il avait même des relations au sein du comité exécutif de la ville », explique Lyudmila.
«Vous en savez beaucoup», interrompt ironiquement Svetlana sa sœur. - C'était ma compagnie, mes amis. Alors que vous étiez en voyage à l’étranger, cela s’est produit sous mes yeux. Rinat était notre plus jeune. Son frère Igor l'a amené. Utenok, Farid, Roman "ont travaillé" avec Bragin - tous les trois ont été tués. Vadim Lesnov faisait de la boxe avec Rinat - il a également été tué.»
« Y a-t-il encore quelqu'un de cette entreprise en vie ? » Je demande aux femmes.
"Très peu. Plusieurs personnes. Eh bien, le comte Bakalov vit désormais dans le village. A cette époque, il se vantait que des voleurs l'avaient couronné à Lvov. Ravil Aistov est vivant. À propos, c'est lui qui conduisait la voiture dans laquelle Bragin s'est rendu pour la dernière fois au stade du Shakhtar. Il a eu de la chance : Ravil et Alik ne sont pas parvenus jusqu'à la loge du stade où étaient placés les explosifs. Je suis quand même resté. Je les connaissais tous bien. Alik m'a dit un jour : "Ma fille, si tu parles, tu comprendras..." Oui, il fut un temps ! Que puis-je dire, je portais alors trois diamants... », Svetlana se tait.
Ce n’est pas pour rien que les sœurs Matveiko ont conseillé à l’Observer de rechercher les amis de jeunesse d’Akhmetov dans le cimetière. Il n'y a presque pas d'hommes âgés de 40 à 50 ans dans le village. "Ils se sont séparés, se sont saoulés, se sont impliqués, se sont assis, ont été tués", ont déclaré les habitants. "Cherchez-les au cimetière, 10 personnes de ma classe sont encore en vie, et pour la plupart des femmes", a déclaré un homme à peine plus âgé qu'Akhmetov. Il a catégoriquement refusé de divulguer son nom.
Comme nous le voyons, la personne clé de la politique et des affaires ukrainiennes a dû passer par une sélection naturelle impitoyable avant d’atteindre les sommets des affaires mondiales. D'accord, un tel rival sera trop coriace pour tous les habitants du Khoruzhevoki ukrainien relativement prospère, pour qui, en se souvenant de leur adolescence, des vaches flegmatiques apparaissent devant leurs yeux, l'odeur de l'herbe fraîchement coupée et les abeilles bourdonnent paisiblement.
Sur la façon dont Akhmetov a réussi à percer, ce qu'il a fait dans sa vie après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 1983, où il est resté jusqu'en 1995, lorsqu'il est devenu un jeune banquier prometteur, que sait-on de l'époque où ses pairs et ses compatriotes Renata est décédée en masse. Ils parlent à contrecœur.
Ceux qui ont connu Akhmetov à cette époque préfèrent se taire. Il est particulièrement surprenant que personne ne se souvienne d'une quelconque activité pacifique d'Akhmetov dans sa jeunesse. On ne se souvient pas de lui comme d'un mineur, d'un constructeur ou d'un facteur.
A la question : « Où as-tu travaillé après l'école ? Les compatriotes de Rinat Leonidovitch répètent unanimement : « Nous ne savons pas !
Peut-être qu'il a étudié à l'institut ?
Il semble que oui.
Peut-être qu'il était dans l'armée ?
Apparemment non.
Pourquoi?
Nous ne le savons pas.
Et encore une fois en cercle... Il s'est avéré presque impossible d'obtenir au moins quelques informations sur l'entrepreneur ukrainien le plus riche. Par exemple, il a été conseillé à l'Observateur de contacter un habitant du village, ami d'enfance d'Igor Akhmetov, Vyacheslav Vyglyadovsky. A la question : « Parlez-moi de la jeunesse de Renat, même la plus anodine », notre interlocuteur a répondu : « Inoffensif ?! Ha! Vous ne pouvez dire que des choses offensantes à propos d’Akhmetov. Mais je ne le ferai pas..."
Partie 3. Akhmetov travaillait de nuit. Départ de la gare
Tatiana Tchornovol
Rinat Akhmetov affirme qu'étant enfant, il était un voyou : « Après tout, les filles adorent les hooligans », a-t-il admis un jour dans une interview à Gazeta en ukrainien. Mais les habitants de son village natal se souviennent de ce garçon roux et mince comme étant modeste et calme, toujours souriant. On ne l'a vu excité que sur le terrain de football.
"Rinat préférait être attaquant", se souvient Sergueï Bakalov, un habitant du village d'Oktyabrsky, qui connaît Akhmetov depuis son enfance. Et l'on pouvait également voir l'actuel propriétaire de SCM, extrêmement concentré dans les buissons au bord de la route, où il jouait aux cartes avec les garçons du village. Rinat pourrait passer des journées entières à faire cette activité. "J'aime vraiment jouer au fou, ce jeu entraîne votre cerveau", Akhmetov a partagé ses souvenirs avec Mirror Weekle, tout en gardant rapidement le silence sur ses capacités.
«Ils ont dit que Rinat jouait bien aux cartes. Très bien. On disait qu'il gagnait toujours », raconte Inna Ivanovna, une voisine de la famille Akhmetov. À propos, grand-mère Inna était contente de ce quartier - les garçons ne lui volaient pas de pommes, ils ne taquinaient pas le chien, ils ne cassaient pas les fenêtres et, à mesure que Rinat grandissait - "J'ai prévenu tout le monde qu'un le match ne disparaîtrait pas dans cette allée. Personne n'est venu vers nous ! C'était toujours calme dans notre rue», se souvient le voisin.
Inna Ivanovna a parlé avec la grand-mère de Rinat Leonidovich, Zinaida, et sait avec certitude qu'Akhmetov Jr. n'a jamais été casanier. Il rentre de l'école, dispose ses manuels, mange vite et va jouer au football dehors, et ainsi de suite jusqu'au soir, raconte grand-mère Inna.
Comme le rappellent les enseignants de l’école n°63, aujourd’hui rénovée grâce à l’argent d’Akhmetov, Rinat n’était pas un très bon élève. Une femme qui travaillait comme infirmière scolaire à la fin des années 70 se souvient que l'actuel député séchait les cours. Apparemment, il n'était tout simplement pas intéressé par les études - il n'y a donc pas eu de succès particulier dans ce domaine. Et ce malgré le fait que les talents d’Akhmetov sont tout simplement incroyables. Le même Bokalov se souvient : « Sa mémoire était unique. J’ai vu le document et pris une photo.
Mais Akhmetov n’avait pas le temps d’étudier. Il a une autre passion : les cartes, le football et la boxe. Il arrive en classe avec le nez cassé, invite ses camarades de classe à s'inscrire dans la section et consacre tout son temps libre à s'entraîner. « J'ai rencontré Rinat à l'entraînement de boxe. "Il est venu s'entraîner avec mon entraîneur", raconte Sergueï Bakalov, ami de longue date d'Akhmetov. "J'ai immédiatement attiré l'attention sur le garçon de 13 ans : mordant, pointu, comme une flèche. Je dis au coach : « Écoute, quel garçon cool. Laissez-moi me tenir à ses côtés. Peut-être que je vais t'apprendre quelque chose. Je suis beaucoup plus âgé que Rinat, je pesais alors 90 kg et il était deux fois plus léger. Mais je n’ai jamais réussi à l’avoir et il m’a cassé la lèvre.
Il faut dire que Bakalov lui-même n’était pas en reste à cette époque. Il a fréquenté une colonie pour mineurs et une école spéciale et, après avoir obtenu son diplôme, il a été accepté sans examen pour les acrobaties à l'école de cirque de Moscou. Aujourd'hui, Bakalov dirige la société pour la réhabilitation des prisonniers ; beaucoup de gens connaissent sa tournée avec Yan Tabachnik dans les colonies d'Ukraine.
La connaissance de l'Observateur avec Bakalov s'est produite par hasard, par la volonté de Sa Majesté. En cherchant la maison d’Akhmetov dans le village, il était impossible de passer devant le bâtiment, entouré d’une haute clôture avec un portail forgé massif. La clôture était beaucoup plus grande que celle du « Lux » d’Akhmetov dans le jardin botanique – juste une sorte de muraille chinoise. « Non, ce n’est pas Akhmetov qui vit. C'est son ennemi, Bakalov », a intrigué un passant qui coupait des buissons pour faire du bois de chauffage à proximité. Après un tel résumé, la personne de Bokalov ne pouvait que l’intéresser. En interrogeant les résidents locaux sur un voisin aussi méfiant, nous avons réussi à découvrir ce qui suit : « Ils travaillaient dans le secteur des jeux de hasard avec Akhmetov. Ensuite, ils n’ont rien partagé. » Lyudmila Chernonog a partagé ces données avec nous. Et puis elle a clôturé le sujet : « Je ne veux plus parler. »
Afin de communiquer avec Bakalov, j'ai dû « prendre d'assaut » sans succès les portes de sa résidence plusieurs fois par jour, mais personne n'a répondu aux coups persistants. Après tout, il faisait noir dehors et les chances de parler à qui que ce soit étaient pratiquement nulles. Ayant déjà quitté Oktyabrsky, j'ai décidé de m'approcher pour la dernière fois du domaine précieux. Dès que je me suis approché de la maison, les phares d’une Mercedes noire ont traversé l’obscurité. À ma grande surprise, la voiture s’est arrêtée devant un portail impénétrable. La chance était de mon côté.
Il faut l’admettre : la conversation ne portait que sur l’enfance et la jeunesse d’Akhmetov. Pas un mot sur l'actualité. Bakalov a raconté des histoires dont il a été témoin sur le ring ou en discothèque. Par exemple, ceci : « Dans une discothèque, un gars assez adulte a offensé une fille. Rinat s'est approché de lui et lui a parlé, il a immédiatement baissé les yeux et est parti. Akhmetov était respecté dans le village car il n'avait jamais peur de personne, il regardait toujours droit dans les yeux. Je n’étais pas un combattant, mais je pouvais me défendre et défendre mes amis.
Bokalov a également noté que dans sa jeunesse, Akhmetov communiquait principalement avec des hommes plus âgés. D'ailleurs, cela a été confirmé par Svetlana Matveiko, qui a rencontré le frère d'Akhmetov : « En compagnie de Bragin, il était le plus jeune ».
Bakalov parle peu de la période post-scolaire d’Akhmetov. Il prétend qu'il n'était pas ami avec lui et ne sait pas ce qu'il a fait. « Parfois seulement, je le rencontrais dans la rue. "Bonjour", "au revoir" - c'est tout. Je dirai une chose : il souriait toujours, je n'ai jamais vu Rinat avoir un visage en colère », se souvient l'interlocuteur. Bokalov assure que le jeune Akhmetov n'avait aucune relation commune avec lui et qu'ils ne pouvaient donc tout simplement pas avoir de conflits. "Je ne peux pas expliquer pourquoi ils vous ont dit que j'étais l'ennemi d'Akhmetov", a déclaré Bakalov. Bien que, au cours de la conversation, Bakalov ait montré un tatouage sur sa main droite : « Ne faites confiance à personne »...
Comme nous le voyons, Bakalov n’a pas clarifié la situation concernant l’activité professionnelle de l’actuel milliardaire après l’obtention de son diplôme. Une chose est sûre : Renat avait déjà de l’argent à cette époque. Ceci est confirmé par les souvenirs de Bakalov : « Quand j'ai vu Akhmetov, il était toujours magnifiquement et élégamment habillé. » Pour s’habiller ainsi dans la jeunesse d’Akhmetov, il fallait non seulement de l’argent, mais aussi des relations. Après tout, il était fastidieux de se procurer des « vêtements » étrangers - les vêtements nationaux n'étaient pas considérés comme élégants. À propos, selon les récits de Svetlana Matveiko, Akhmetov avait une veste cramoisie dans sa garde-robe.
Où Akhmetov a-t-il gagné de l'argent ? Où as-tu travaillé après l'école ? Personne ne pouvait donner une réponse définitive à cette question. Mais l’un des voisins de Rinat Leonidovitch, un homme d’âge moyen, se souvient du détail suivant : « Je ne sais pas, quelque part, probablement pendant l’équipe de nuit. Ensuite, je suis allé à la mine le matin - je l'ai souvent croisé sur la route et je suis rentré chez moi. Il m’a toujours accueilli chaleureusement », a déclaré un homme du même âge que le père de Rinat. Comme il s'est avéré plus tard, notre interlocuteur est le cousin d'une personne plutôt emblématique d'Oktyabrsky - Zhigan Taktachov (le défunt vice-président du club de football de Shakhtar. Un homme qui était autrefois assez proche d'Akhat Bragin). Mais rien d’autre n’a pu être extrait de l’homme à propos de Rinat.
Le voisin des Akhmetov a répondu très vaguement à la même question : « Je ne sais pas. Il n’était même pas visible.
Il est fort possible qu'Akhmetov, après avoir obtenu son diplôme, ait étudié à l'institut pendant un an ou deux. C'est du moins ce qu'il affirme dans sa biographie. Et j'ai obtenu mon diplôme universitaire presque 10 ans plus tard...
Les habitants les plus courageux d'Oktyabrsky ont raconté à Oboz que pendant cette période, Renat gagnait sa vie en jouant aux cartes. « Les gars patinaient. Ils jouaient aux cartes, au sens plein du terme, pour gagner leur vie », raconte Luda Chernonog.
Dans le domaine des jeux de cartes, Akhmetov a évidemment rencontré des personnes « faisant autorité ». Selon les récits des sœurs Matveiko, il se retrouve bientôt en compagnie de Bragin et Bakalov, qui se nourrissent depuis longtemps de l'argent facile du jeu. Vivant dans le même village, les gars sympas ne pouvaient s'empêcher de prêter attention au garçon, qui était doué à la fois en boxe et en cartes. De plus, Igor, le frère aîné d’Akhmetov, les côtoyait depuis plusieurs années.
À propos, les compatriotes de Rinat disent que dans le village il n’avait pas d’égal dans le jeu de cartes. Akhmetov connaissait très bien la psychologie de l’ennemi.
Svetlana Matveiko, le premier amour du frère d'Akhmetov, se souvient que Renat est parti de la gare, située à dix minutes à pied de chez lui. Ensuite, il y a eu un casino illégal dans le Palais de la Culture Gorki, près de la gare routière de Putilov, puis dans le centre-ville, puis... « Akhmetov et sa compagnie sont allés jouer à Moscou, à Sotchi, et sont revenus avec beaucoup d'argent », raconte Lyudmila Tchernonog. Sœur Svetlana confirme ces propos. Mais c'était un peu plus tard, alors qu'Akhmetov avait déjà vingt ans. La situation de la criminalité dans le village était très difficile à cette époque.
Parlant des meurtres, des « tireurs » et des fusillades de cette époque, Lyudmila Chernonog, une amie d’école d’Akhmetov, s’est souvenue d’un nom de famille intéressant. « Lenya habite dans la rue voisine, Artemovskaya, Aistov. Sa maison a été bombardée. "Je ne veux plus parler de ça", s'arrêta Lyudmila. Svetlana a ajouté qu'elle connaissait Aistov, seulement elle ne l'appelait pas Léonid, mais en tatar - Ravil. Il a par exemple traîné dans la même entreprise que Bragin, Igor et Rinat Akhmetov. Et c'est lui qui conduisait la voiture qui a emmené Akhat Bragin au stade du Shakhtar, où il est décédé. De puissants explosifs étaient murés sous la loge VIP. Cependant, Aistov a eu de la chance : il n'a pas suivi Bragin dans la surface.
Coïncidence intéressante : le nom de famille « Aistov » apparaît dans le livre « Donetsk Mafia » de Sergei Kuzin et Boris Penchuk. La publication cite la publication du journal « Grani Plus ». Les journalistes de "Grani" écrivent qu'ils ont reçu des éléments de l'enquête sur l'affaire pénale du meurtre du chef de la base de préparation du duvet et du cuir V. Lysenko dans la ville de Gorlovka.
L'un des bandits arrêtés, Yurchenko (aujourd'hui décédé), a déclaré qu'un certain Novikov, Aistov, Igor et Renat Akhmetov opéraient avec lui dans le gang. C'était en 1986. «Comme l'a dit la femme de l'employé du magasin à la police, les assaillants ont exigé la restitution de 50 000 roubles volés à l'État. Lyssenko a déclaré qu'il n'y avait pas d'argent. Il a été brutalement torturé et torturé à mort. L'épouse de l'homme assassiné a collecté et donné la quantité requise d'objets de valeur», écrit «Grani». Bientôt, elle est devenue folle.
Cette histoire de « Donetsk Mafia » n’est confirmée par aucun document, on ne sait donc pas à quel point elle est vraie. Mais "Oboz" a été intrigué par la coïncidence d'un nom de famille aussi rare qu'Aistov dans l'histoire de Lyudmila et Svetlana et des journalistes de "Grani". De plus, un détail tel que « la fusillade dans la maison » indiquait que la personne qui y vivait n'était « pas une personne ordinaire ».
Une seule famille nommée Aistov vit dans la rue Artemovskaya. Leur maison est petite, blanchie à la chaux et peinte. Derrière une haute clôture en bois se trouve une cour proprement balayée. Le journaliste rencontre plusieurs femmes tatares. Ils sont très inquiets que les journalistes veuillent parler d'Akhmetov. Ils regardent les papiers avec incrédulité et répètent la même chose : « Akhmetov est une personne merveilleuse ». Au milieu de l'agitation, un homme sort de la maison et se présente comme étant Aistov. C'est un grand-père à l'apparence intelligente, propre et habillé avec goût. Son apparence ne correspond en aucun cas à l’image d’un bandit que l’on imagine après avoir lu le livre « Donetsk Mafia ». Malheureusement, les femmes tatares vocales ne donnent pas la possibilité de parler avec un homme. Ils interrompent le propriétaire et répondent à toutes les questions : « Akhmetov est une très bonne personne. Grand-père, d'ailleurs, essaie également de répondre de manière inappropriée, mais nous n'avons jamais pu savoir auprès des habitants de la maison s'il y avait d'autres hommes dans la famille, si Aistov Jr., du même âge que Renat, existait. Tous ceux qui se disputaient disaient d'abord «oui», puis «non», puis répondaient à nouveau par l'affirmative.
Dans le même temps, les propriétaires ont poliment mais obstinément demandé à partir. « Et si vous avez besoin de parler d'Akhmetov, parlez à sa mère », suggèrent les femmes tatares. "Mais elle n'est pas à la maison." « Oui, elle est à l'étranger », confirme l'une des femmes. J'en conclus que dans ce cas, je ne pourrai pas percer le mystère principal : où Rinat Akhmetov a gagné son PREMIER million.
Partie 4. Rinat Akhmetov a été abattu. L'histoire vraie d'un oligarque
Tatiana Tchornovol
À l’occasion du vingtième anniversaire de Rinat Akhmetov, des processus très intéressants ont commencé dans le grand pays soviétique et dans une région distincte de Donetsk. À la fin des années 80, Gorbatchev a autorisé les coopératives. De grandes sommes d’argent sont tombées dans des mains privées. Le jeu a commencé à connaître un succès fulgurant et il a été possible de se développer dans le commerce de biens et de devises rares. Et puis la mode est au contrôle des bases et des points de vente. Un joli centime coulait dans les poches des « entrepreneurs » même des banals kiosques où ils vendaient du chewing-gum et de l'eau sucrée. En fin de compte, les vols et les vols de mineurs ont rapporté beaucoup d'argent.
Tous ces « délices » ont également été ressentis par ceux qui vivaient dans le village d'Oktyabrsky. « Avant, nos mineurs recevaient beaucoup. Puis la perestroïka a commencé, puis ils ont commencé à bombarder les ouvriers des usines, puis à installer des stands commerciaux. Les dépôts des gens avaient disparu - et quelqu'un a commencé à y accéder. Cela nous est arrivé ici ! La moitié des gens de mon âge sont morts. La moitié a été abattue. Et il y a eu un attentat contre Rinat. Mais il a été emporté », se souvient l'un des habitants du village d'Oktyabrsky.
Comme il ressort des histoires de cette femme, les Tatars étaient les meilleurs pour s’adapter aux nouvelles tendances. « Nous avons beaucoup de Tatars dans notre village. Ils étaient toujours très modestes, propres et pauvres. Mais quand la perestroïka a commencé, ils ont installé des kiosques et fait taire tout le monde. Les compatriotes d’Akhmetov l’ont donc aidé à devenir membre du peuple. Alik Grek a aidé. Il travaillait comme boucher - il a amené Akhmetov à ses côtés. Nous avons tous commencé comme bouchers, puis sommes devenus fabricants de dés, puis la plupart sont morts. Seuls quelques-uns ont eu la chance de survivre », raconte la femme. Elle travaillait comme infirmière à l'école n°63 lorsque Rinat Leonidovich y étudiait.
Il vaut la peine d'en dire plus sur la figure d'Akhat Bragin. À Donetsk et au-delà, cet homme est connu sous le nom d’Alik le Grec. C'est peut-être lui qui a eu la plus grande influence sur le sort de Rinat Leonidovich. C'est lui qui a sorti le garçon tatare d'une misérable hutte, l'a habillé d'une veste cramoisie et lui a appris à être intelligent. Après sa mort dans l'explosion du stade Shakhtar, l'empire semi-criminel des nouveaux riches les plus cool du Donbass a été hérité par Rinat Akhmetov.
Et les restes de Bragin dans un cercueil fermé ont été transportés pour la dernière fois avec de grands honneurs dans les rues du village d'Oktyabrsky et enterrés dans un cimetière musulman près de Mayak.
Les habitants du village d'Oktyabrskoye ont vu beaucoup de choses - à la fois des meurtres brutaux et des guerres de gangs, mais ils se souviennent surtout de 1995 - les funérailles de Bragin. Des milliers de personnes, des brassées de roses, l'éclat de l'or lourd sur des cous massifs, des hélicoptères tournant dans les airs et des doutes : était-ce vraiment vrai - ils ont tué ?
La foule dit à voix basse que ce n'était pas Alik le Grec dans le cercueil. Il est, dit-on, vivant, quelque part en train de s'amuser à l'étranger. Plus de 10 ans se sont écoulés depuis et le village est désormais convaincu que Bragin est réellement mort. Les résidents locaux ont des versions différentes, mais elles sont connues depuis longtemps. Il convient toutefois de noter que la plupart des résidents locaux ne croient pas que Rinat Leonidovich puisse commander Bragin. Ils étaient trop proches, amicaux et avaient besoin l'un de l'autre. Par conséquent, la mort d’Alik le Grec est la conséquence des machinations de ses ennemis. Cependant, comme il s'est avéré plus tard, Rinat Leonidovich était tout à fait capable de se passer de son ami et mentor...
Il est intéressant de noter que neuf habitants du village sur dix avec lesquels nous avons pu communiquer sont fiers de leur fraternité avec Rinat. Parfois, ces éloges étaient simplement comiques. Par exemple, un jeune homme a dit fièrement à l'auteur de ces lignes ce qui suit : « Écoutez, ne collectez pas ici de preuves incriminantes contre Rinat Leonidovich ! Parce qu'il est pour moi une grande autorité. J’ai même servi trois ans. En entendant que Rinat ne semblait pas assis, le garçon s'est mis en colère et a suggéré de quitter rapidement le village.
Le plus souvent, les habitants, en réponse à une demande de description de leur célèbre compatriote, donnent la même description : « un homme bon, notre fierté ». Certes, l’Observer a rencontré plusieurs personnes qui se sont permis de parler de manière irrespectueuse. Par exemple, "c'était un gamin dans la brigade de Bragin". Et un interlocuteur a même déclaré que « les frères Akhmetov tenaient la moitié du village sous la menace d’un couteau ». Mais les interlocuteurs n’ont pas voulu développer le sujet et donner des exemples concrets de bonnes ou de mauvaises actions du député du peuple d’Ukraine.
Mais il s’est avéré que la popularité même d’« Akhmetov lui-même » pâlit devant la gloire de feu Alik le Grec. Ce dernier a obtenu une note bien plus élevée : l'Observateur n'a pas rencontré une seule personne qui ait parlé en mal de lui.
Par exemple, les habitants sont hantés par la question de savoir pourquoi l'homme le plus riche d'Ukraine ne peut pas paver son village natal. « Alik Grek a fait plus pour le village. Regardez : voici l'épicerie où il travaillait comme boucher. Seule la moitié droite de la route est ici pavée. Bragin n'a pas eu le temps de tourner à gauche - il a été tué. Depuis 1995, tout est resté ainsi. Alik le Grec était une personne merveilleuse. Comment il a gagné de l’argent est une autre affaire. Mais il a fait beaucoup pour le village. Je voulais en faire une petite Suisse. En général, c’est une bonne personne », a assuré le riverain. Qui a malheureusement également demandé à ne pas utiliser son nom.
Svetlana Matveiko, ancienne petite amie du frère de Rinat Akhmetov, a donné à Bragin la même description positive. Elle a fait l’éloge de ses compatriotes, mais à un moment donné, lorsque la conversation a tourné sur la façon dont l’équipe de Bragin gagnait de l’argent, elle a éclaté : « Comment !? Ils ont sonné à la porte, les propriétaires l’ont ouverte avec un « bang » au visage et ont tout sorti de la maison.
Et Rinat était parmi eux ?
Je ne parlerai pas.
C'est peut-être une blague, ou avez-vous tout inventé ?
Cela s'est produit sous mes yeux. Je dis cela parce que je m'en fiche, la vie est finie.
La femme peut être comprise. Pas même un an ne s’était écoulé depuis que des jeunes délinquants avaient coupé la tête de son mari. Ils ont extorqué de l'argent lorsqu'ils ont découvert que le couple avait vendu un appartement à Soumy. Maintenant, Svetlana est fauchée. Aujourd’hui, elle se souvient seulement que la femme la plus riche d’Ukraine, l’épouse du propriétaire de SCM, Liliya Akhmetova, portait les vêtements importés de Svetlana il y a de nombreuses années. Sa sœur, qui travaillait sur un bateau de croisière, obtenait ses affaires à l'étranger.
Mais revenons à Bragin. Malgré les aveux choquants, lorsque Svetlana parle de Bragin, le respect se fait sentir dans son intonation. « Sery (Roman) – il était le plus cool de notre entreprise – ne pouvait pas me supporter. Et Bragin m'a très bien traité. Je n'étais pas arrogant. Alors qu'il était déjà un grand homme, il s'est un jour arrêté chez moi et m'a dit : « Svetochka, je suis venu te prévenir : jette l'argent. Bientôt, les roubles seront comme du papier toilette.» Mon mari et moi souhaitons tous construire une maison. Nous avons acheté du marbre et des miroirs. Et bien sûr, Bragin avait raison », explique Svetlana.
À cette époque, des millions de personnes en Ukraine contribuaient à des livrets d’épargne, et un cercle restreint du village opprimé d’Oktyabrsky savait qu’il leur fallait acheter de l’or.
Le village d'Oktyabrsky est multinational : des Ukrainiens, des Tatars, des Russes, des Grecs et des Arméniens y vivent. La génération d’Akhmetov a grandi dans une atmosphère d’internationalisme et d’athéisme, c’est pourquoi Rinat Leonidovich, bien que musulmane, comme le disent les habitants du village, n’a pas fréquenté la mosquée. À propos, les habitants disent que la mosquée du village a été reconstruite grâce à son argent. De beaux minarets jaunes se dressent devant le grand bâtiment de la piscine. Il y a aussi un vieux café. Sur la façade poussiéreuse se trouve une inscription fanée, stylisée en écriture arabe : « Delyara ».
Les résidents locaux savent ce que signifie ce nom. C'est le nom de la fille de feu Alik le Grec. Autrefois, ce lieu abandonné était le centre de la vie nocturne du village ; les premiers bandits tireurs s’y cachaient. Oboz en a été informé par un homme qui - et cela n'a cessé de surprendre - a refusé de se présenter. Il est encore aisé de retrouver des traces de la fusillade à proximité. Par exemple, les panneaux de signalisation routière étaient souvent visés.
À propos, à propos de la religiosité. Contrairement à Rinat Akhmetov, Akhat Bragin était un croyant musulman. Les habitants du village ont déclaré que lors des grandes fêtes, il effectuait des œuvres caritatives. « J'ai distribué des colis alimentaires aux pauvres. Non seulement les Tatars, mais aussi les gens d'autres nationalités», rappellent leurs compatriotes.
Le toit de l'immense maison de feu Bragin est toujours couronné d'un croissant de lune, symbole de l'Islam. La maison était probablement autrefois considérée comme un véritable palais. Mais aujourd’hui, son architecture est dépassée et sa taille n’est pas du tout impressionnante. Mais il se démarque toujours dans la rue grâce à une véritable tour dotée d'une antenne parabolique et d'un grand jardin d'hiver. Aujourd'hui, des proches de feu Bragin vivent dans la maison.
Les voisins du Tatar Alik Grek sont de vrais Grecs. Lorsque « Oboz » a demandé à l’un des voisins de se souvenir de quelque chose de la vie de Bragin, il a répondu qu’Akhat avait un cheval. Apparemment, Alik le Grec aimait les animaux. À propos : il a reçu son seul casier judiciaire lorsqu'il était adolescent pour... vol de pigeons.
Mais l'amour pour nos petits frères n'a pas empêché Bragin de travailler comme boucher. Il a d'abord travaillé dans un magasin près de chez lui, puis dans le centre d'Oktyabrsky, au rayon viande d'une épicerie. Maintenant, ils y vendent des meubles rembourrés. Le vendeur sait très bien quel genre de personnes étaient ici avant lui. «C'est un lieu de gloire militaire», nous dit fièrement le jeune homme.
Travailler avec la « viande » a rapidement fait de Bragin l'une des personnes les plus riches et les plus influentes de la région. Même le bœuf et le porc banals rapportaient de l'argent lorsque, contournant le comptoir de l'épicerie, ils se retrouvaient au bazar voisin, où ils étaient vendus aux prix du marché.
Il était difficile de contrôler seul ce projet rentable, c'est pourquoi il y avait des assistants. Les habitants du village disent qu'à cette époque, le jeune Akhmetov et d'autres personnalités tout aussi célèbres traînaient activement à côté de Bragin. Par exemple, l'homme qui a fait visiter à Oboz les magasins où travaillait Bragin a affirmé que Boris Kolesnikov avait également commencé sa carrière dans l'épicerie du village. Mais il ne s'est pas sali les mains : il a vendu de la nourriture, a assuré le « guide touristique ».
Le village rappelle qu'en 1988, Bragin contrôlait déjà entièrement le marché local. Aujourd’hui, disent-ils, il apporte un revenu aux enfants de son frère Gregory.
Partie 5. Rinat Akhmetov a été aidé à voler par un canard mort
Tatiana Tchornovol
Nous sommes donc sur le point de résoudre le terrible secret du citoyen le plus riche d’Ukraine, Rinat Akhmetov. Un jour, Rinat Leonidovich, répondant à une question du Mirror Weekly sur ce qu'il a fait après avoir obtenu son diplôme, a répondu: "J'ai travaillé pendant un certain temps, ou plutôt j'ai appris à travailler, en apprenant de l'expérience des autres."
Pour qui as-tu travaillé ? Avec qui as-tu étudié ? De quelle expérience avez-vous tiré des leçons ? Quelle expérience ? Il n’y a aucune allusion à ce sujet dans l’interview. Cependant, cela n’est pas surprenant. En effet, dans le village d'Oktyabrsky, où Rinat a passé son enfance et sa jeunesse, il existe une opinion unanime sur ses mentors - le seul « mentor » d'Akhmetov était Akhat Bragin, alias Alik le Grec.
Qu'est-ce que Bragin pourrait enseigner à Akhmetov ? La question est bien sûr rhétorique
Bien entendu, Bragin n’a pas travaillé seul dans ce domaine. Son partenaire dans cette affaire difficile, qui exigeait des capacités extraordinaires, était un citoyen surnommé Caneton. Ce nom a été rappelé pour la première fois par Lyudmila Chernonog, résidente d'Oktyabrsky. Elle se souvient de la façon dont Duckling a été « emmené » : le tueur est monté sur une moto et lui a tiré dessus alors qu'il marchait.
Le surnom de « Canard » ne produit bien entendu aucun effet intimidant. Et au début, je n’ai même pas prêté beaucoup d’attention à cette personnalité. Mais plus tard, il s'est avéré que cette personne était presque légendaire dans les cercles de la mafia de Donetsk. Imaginez ma surprise lorsque je suis tombé sur la même histoire dans le livre « Donetsk Mafia ».
Il s'avère que Duckling n'était pas la dernière personne à Oktyabrsky. D’après le livre de Penchuk, il s’appelait Alexeï Prokhorov. Et Duckling a été abattu en 1983 avec un fusil de chasse. Le livre contient des extraits de l'enquête sur une affaire pénale menée par le bureau du procureur du district de Kuibyshev. Plus tard, une habitante du village, Svetlana Matveiko, qui, en raison des circonstances de la vie, ne pouvait tout simplement pas lire « La mafia de Donetsk », a raconté en tête-à-tête à l'Observer l'histoire de Caneton.
L'histoire est la suivante : un certain citoyen Prosvetov a acheté un chien de berger. Le vendeur m'a invité à laver l'achat chez lui. Ils ont été rejoints autour d'une bouteille de vodka par les amis de l'amoureux des chiens - Duckling et Alik le Grec. La joyeuse compagnie a saoulé l’« heureux » propriétaire du chien de berger, puis l’a volé à sec lors d’un jeu de cartes. Prosvetov a tout perdu : la maison, la clôture, la grange - seulement 30 000 roubles. Pour se consoler, le joueur s'est retrouvé avec seulement le chien acheté « avec succès ».
Conscient de la gravité de sa situation, le propriétaire du chien a décidé de se venger de ses agresseurs. Il est monté sur une moto qu'il a perdue dans les cartes, a pris un pistolet et... En général, Alik le Grec a perdu une personne très nécessaire. Cela s’est produit, rappelons-le, en 1983.
Rinat Akhmetov vient de terminer ses études. Selon Svetlana Matveiko, c’était l’heure la plus belle de Rinat. Bragin cherchait un remplaçant pour Duckling, et grâce à son talent aux cartes, le jeune Akhmetov a réussi le « casting » de qualification... « Rinat Akhmetov a pris la place de Bragin dans le rôle de Duckling. Et tout s'est mieux passé pour lui. Bientôt, ils se sont même envolés pour Sotchi pour « jouer », nettoyant les chefs du parti en vacances », raconte Svetlana.
Il faut dire que dans « l’artel » de Bragin, Akhmetov était l’un des plus jeunes. Ce n’était pas facile pour lui de se faire remarquer parmi les gars qui avaient un avantage à la fois physique et psychologique. Mais il a appris à survivre et à gagner dans l’ombre. Après tout, si sa poitrine ressemble à une roue, cela signifie qu’elle est sans défense contre les balles.
À la fin des années 80, dans la mémoire des habitants du village, les noms de famille « Bragin » et « Akhmetov » étaient inextricablement liés. « Akhmetov avait d'excellentes relations au sein de l'ORS. Ils y ont échangé des déficits. Avant, c’était comme : ceci n’est pas arrivé – cela n’est pas arrivé. Mais les Tatars avaient tout. Ils ont ouvert leurs propres magasins. Alik le Grec le voulait - il collecta des marchandises et ouvrit un magasin. Après tout, il y avait beaucoup d’argent. Même s’il travaillait comme boucher, bien sûr, on ne peut pas gagner autant d’argent avec la viande. Ce sont toutes des cartes de roulette... Et Akhmetov était toujours avec lui. C’était en 1986 », raconte Lyudmila, compatriote de Rinat Léonidovitch.
La classe supérieure en matière de jeux de hasard n'est pas réservée aux personnes lentes d'esprit. Les affaires nécessitent également des compétences et de l'intelligence, c'est donc évidemment à Akhmetov qu'il incomba de participer aux premières transactions commerciales sous Bragin.
"Akhmetov s'est élevé grâce à Bragin, et Bragin - grâce à Shamil Ivankov", explique un interlocuteur averti qui se souvient de ces temps mouvementés. Nous nous trouvons près de l'épicerie où Akhmetov vendait de la viande. Il s'avère que les relations avec Ivankov, aujourd'hui décédé, à la fin des années 80, ont ouvert de grandes perspectives. Il dirigeait la base de commerce de gros et de détail de Donetsk « Ukrtekstiltorg ». A cette époque, Akhat Bragin a troqué son emploi officiel de boucher dans une épicerie contre un emploi plus prestigieux - celui de directeur du magasin n°41. Mais ses revenus sont restés les mêmes. Les rares marchandises de la base d'Ivankov auraient été envoyées sur factures au magasin n° 41 mentionné, mais en fait elles ont été jetées sur les marchés de Donetsk et de la région de Donetsk.
À propos, à cette époque, Rinat était officiellement répertorié comme transitaire dans le magasin... correctement - n° 41. Ainsi, grâce à Bragin, Akhmetov a non seulement appris les jeux de cartes, mais a également adopté sa première expérience commerciale.
Le commerce est le moteur de la politique ukrainienne
Et puis... Au début des années 90, les activités de Bragin et d'Akhmetov dépassaient largement les frontières du village d'Oktyabrsky. Nous n'entrerons pas dans les détails pour l'instant. Cependant, même une étude de la première période de la vie de Rinat, associée à Oktyabrsky, donne une idée de la façon dont notre compatriote le plus riche a commencé sa carrière.
Après des conversations avec les compatriotes de Rinat Leonidovitch, nous pouvons conclure que le jeu était le domaine de responsabilité d'Akhmetov dans l'empire d'Alik le Grec. Il est possible que Rinat, « par devoir », ait déjà dû tenir des valises avec de l'argent à la main. Au fil des années, il s’est imposé comme une personne fiable. Dans de telles sociétés, une telle personne est souvent désignée comme « détenteur de fonds communs ».
Cependant, Akhat Bragin mourut bientôt. Après sa mort, Rinat Leonidovitch a dû prouver l'affirmation éprouvée depuis des milliers d'années : « à qui possède l'argent appartient le monde ». À propos, cette théorie est confirmée par la première position d'Akhmetov dans sa biographie officielle - fondateur de la Banque municipale de Donetsk.
Les qualités humaines d’Akhmetov peuvent témoigner du fait suivant : après la mort de Bragin, Rinat Leonidovich a pris entièrement en charge toutes les préoccupations concernant sa famille. "Akhmetov rend visite à la veuve de l'homme assassiné", confirment les voisins de la maison au croissant de lune où habite la veuve de Bragin.
À propos, le dévouement des résidents locaux envers leur petite patrie est tout simplement incroyable. Même si ces lieux sont associés à des temps cruels, même si les rues ne sont pas éclairées, même si la criminalité y est encore trop élevée, les habitants hésitent à quitter leurs maisons. Il serait probablement facile pour le frère de Rinat, Igor Akhmetov, d'acheter une maison dans le centre de Donetsk, mais pour une raison quelconque, elle a été construite dans la rue Mirgorodskaya, où il habite. Les voisins ont déclaré qu’il se cachait à l’étranger depuis un certain temps (à ce moment-là, les aigles de Loutsenko étaient venus fouiller sa maison). Maintenant, il est de retour et a marié sa fille.
La mère d’Akhmetov ne va pas non plus quitter son pays natal. Sa voisine, une grand-mère ordinaire dans une petite hutte, Inna Ivanovna, affirme que Nadejda ne communique pas avec de vieux amis et voisins, mais qu'on peut parfois lui parler sans intermédiaires.
« Elle sort parfois, s'assoit sur un banc et parle à ses voisins. Ils sont d’un côté, elle de l’autre, et entre eux il y a la sécurité », dit la vieille femme.
Rinat Akhmetov, selon elle, vient également ici - il rend visite à sa mère. Mais il ne se promène jamais dans le village, uniquement en Mercedes et avec sécurité. Bien qu'il existe des cas intéressants. « Une fois, je sortais du marché. J'avais aussi des poules, il s'est arrêté au bout de la rue : "Asseyez-vous, asseyez-vous." "Je t'ai emmené."
Selon un voisin, les petits-enfants viennent rarement voir la mère d’Akhmetov. Surtout ces derniers temps. "Ma belle-sœur est venue et m'a dit que les enfants d'Akhmetov étudiaient désormais à l'étranger", a déclaré la grand-mère.
2007 est une année fatidique pour Rinat
Enfin, en décrivant les débuts de la carrière de Rinat Akhmetov, on ne peut s'empêcher de rappeler une autre personnalité célèbre : l'homme d'affaires Sergueï Roman. Le nom de l’entrepreneur aujourd’hui décédé reste dans les mémoires lorsqu’il s’agit du bras droit d’Akhmetov, Boris Kolesnikov. Les ennemis de ce dernier laissent entendre que, d’une manière étrange, après le meurtre de Roman, Kolesnikov est devenu le nouveau propriétaire de ses entreprises. On dit qu'il y a trop de coïncidences lorsque les anciens propriétaires décèdent et que leur entreprise est transférée à deux amis - Akhmetov et Kolesnikov. Kolesnikov lui-même a nié ces soupçons dans une interview avec Obozrevatel.
Mais nous ne parlerons pas de cela, mais d'une autre coïncidence étonnante : il s'avère que le directeur aujourd'hui décédé de la société Yug et fondateur de la douce entreprise Kyiv-Konti de Kolesnikov vient également d'Oktyabrsky. Mais comme Oboz l’a découvert, c’est de l’autre côté du village.
Comme le rappellent les résidents locaux, Roman était dans la même compagnie que Bragin et Akhmetov. On dit qu'il a étudié dans la même classe que le Canard mentionné précédemment. Et après sa mort, il épousa Tatiana, la fille d’Utenka.
Et voici une autre coïncidence intéressante : Bragin a explosé à l’âge de 40 ans et Roman a été abattu au même âge. À propos, Rinat Leonidovich a récemment refusé de célébrer son 40e anniversaire, survenu en 2006. Ceci est un exemple des petites faiblesses d’un homme fort. Dans l’une de ses interviews, Rinat Leonidovitch a répondu très sincèrement en ukrainien à Gazeta lorsqu’on lui a demandé quelle était sa principale crainte : « Je ne veux pas mourir ». Cela peut être dit par une personne qui sait personnellement ce qu’est la mort. D’ailleurs, son nom, dérivé de « Renat », est traduit de l’arabe par né de nouveau.
La rue "Cottage" est fermée aux autres habitants du village
Le sort de Roman est aussi mystérieux que la vie d'Akhmetov. Par exemple, dans le village, on dit qu'il était le plus proche d'Alik le Grec. Mais après l'élimination de Bragin, Roman - au lieu de prendre sa place au sommet de l'empire - partit brusquement pour la Suisse. De quoi avait-il peur : être accusé d'assassinat ou répéter le sort de son ami ?
Cependant, vous ne pouvez pas échapper au destin. Son entreprise à Donetsk nécessitait au moins une rare présence du « propriétaire » en Ukraine. Lors d'une de ses visites dans son pays natal, les tueurs ont « récompensé » l'entrepreneur avec du plomb. Cependant, on ne sait toujours pas de qui Roman avait peur et qui lui « a ordonné ».
À propos, la maison du défunt Romain est située non loin de la mosquée et du café Delyara, où les premiers « tireurs » de gangsters se sont installés dans la région. Les maisons de sa rue sont solides et grandes, bien que de construction ancienne. Apparemment, cette partie d'Oktyabrsky ne connaissait pas la pauvreté que connaissait Rinat Leonidovich.
Dans la rue Signalnaya, il y a une maison en brique dans le style des années quatre-vingt. Son architecture correspond à la définition d’une « immense grange ». Dans la rue, ils ont dit que les parents de Roman vivaient ici. « Oboz » voulait parler, mais voici le problème : la maison était abandonnée. Les voisins disent que les propriétaires ont soudainement tout abandonné et sont partis, sans même emmener les chiens. Un voisin vient les nourrir tous les matins.
Peu de gens ici se souviennent de Roman dans sa jeunesse. La plupart disent avoir acheté une maison il n’y a pas si longtemps. Ceux qui connaissent Roman ne sont pas pressés de dire quoi que ce soit. Certains se souviennent que c'était un très beau garçon : grand, aux larges épaules, avec des cheveux en forme d'aile de corbeau. D'autres disent seulement que Roman a vécu en Suisse dans les dernières années de sa vie.
Ceux qui sont plus audacieux se souviennent en outre qu’il était arrogant et cruel, qu’il ne supportait pas qu’on lui dise « non ». "Séry a sélectionné pour sa brigade des gens aussi "fous" et obstinés, dont on dit : huit balles dans la tête, mais personne n'a été blessé", a déclaré un interlocuteur.
La famille d’Akhmetov peut s’offrir une maison en plein centre de Donetsk. Mais il ne veut pas
Aujourd'hui, la preuve des événements turbulents de cette époque reste un panneau routier suspendu au-dessus de la rue de la fin des Romains. « La limite de vitesse est de 5 km/h maximum. En se rapprochant du panneau, on se rend compte que dans cette rue il servait de cible à un stand de tir. Il est possible qu'il s'agisse d'un souvenir des temps turbulents du village, lorsque les frères, ayant beaucoup bu à Delyar, chevauchaient avec frénésie sous ce signe, démontrant leur « respect » des lois.
De nombreuses personnes qui ont grandi dans cette rue ont disparu depuis longtemps. Et le panneau routier « shot » rappelle encore aux habitants que les belles maisons et les cottages à la mode ont été construits à un prix très élevé. Beaucoup de ceux qui ont commencé leur carrière dans les camps de travailleurs de la région de Donetsk ne sont plus en vie. Au début des années 90, le Donbass était célèbre pour ses gangs qui s'entre-détruisaient.
Au fil du temps, ceux qui étaient plus forts et plus intelligents ont survécu. Ils ont essayé de légaliser le « business ». Mais cela ne garantissait pas la sécurité. Beaucoup attendaient une balle. Dans le Donbass, comme dans le film « Highlander », le slogan était pertinent : « Un seul survivra ». Désormais, son nom retentit dans tout le Donbass.
Après ce qui précède, une question demeure : comment les politiciens du paisible Khoruzhevki peuvent-ils rivaliser avec le produit d’une sélection naturelle aussi intransigeante ?
Millionnaires et milliardaires aiment dire qu’ils ont tout réalisé grâce au travail, comme pour laisser entendre entre les lignes que c’était aussi grâce à leur génie et à leurs talents en tout genre. , l'Ukrainien de nationalité tatare le plus riche du monde, a toujours essayé de garder modestement le silence sur les talents et le type de travail qu'il était devenu « le plus » au milieu des années 90. Le « chemin de travail » de ce sujet de l'atelier oligarchique était, bien sûr, très difficile et épineux, et le président du club de football du Shakhtar a toujours essayé de garder modestement le silence sur les obstacles qui se dressaient sur son chemin épineux vers un milliard de dollars. fortune. Rinat Leonidovich est également resté silencieux sur les personnes qui l'ont aidé à surmonter toutes les épines, pour ainsi dire. Et les gens qui entouraient Akhmetov étaient très spécifiques à certains endroits. Comme c'est spécifique qu'avec tout le respect, pour ainsi dire, pour Rinat Leonidovitch, derrière son dos on peut tracer les oreilles d'un célèbre, voire de quelques bureaux spécifiques connus dans un cercle étroit...
N'a pas servi, n'était pas membre, n'a pas été impliqué
L'auteur n'a en aucun cas l'intention de soupçonner (à Dieu ne plaise) le respecté président du FC Shakhtar d'implication dans des organisations spécifiques appelées services spéciaux dans le monde. Il est difficile d’imaginer Rinat Akhmetov dans l’uniforme du FSB ou du SBU, qu’il essaie secrètement devant le miroir et soupire sur son sort difficile d’employé infiltré. Rinat Akhmetov n'est pas Stirlitz. Cependant, le chemin de vie de ReLe, comme on appelle Akhmetov dans les cercles étroits de Donetsk, soulève de nombreuses questions sur son attitude envers les personnes en uniforme. Comme le montre la biographie de Rinat Leonidovich, couverte en de nombreux endroits de taches blanches et sombres, des gens en uniforme l'entouraient toujours, presque depuis l'adolescence et la jeunesse d'un « garçon d'une famille tatare pauvre » du village minier de Donetsk. Oktiabrski. Et l’intérêt des deux parties, à en juger encore par la biographie d’Akhmetov, était réciproque…
L'auteur de ces lignes a déjà parlé de certains «anges gardiens» dotés de bretelles de service spécial, qui ont sauvé Akhmetov du sort d'autres «types spécifiques» du Donbass dans les années turbulentes des années 90. Les choses se passaient alors dans le Donbass de manière très spécifique ; la question qui se posait était : qui survivrait et qui serait « aux commandes » dans une région aussi appétissante et prometteuse ? Cette question a en quelque sorte trouvé une réponse d'elle-même en la personne de Rinat, initialement taciturne et non public, qui a repris la fierté du Donbass et le jouet préféré du club de football du Shakhtar, décédé dans l'explosion du stade Akhat Bragin. Puis, à la fin des années 90, Akhmetov a essayé de parler uniquement de football, qu'à cette époque, à en juger par les histoires de personnes qui connaissaient Rinat Leonidovich, il comprenait au niveau d'un amateur pas particulièrement compétent. On parlait alors de « Rinat » lui-même à Donetsk presque à voix basse, créant de nombreuses légendes autour de son image. La guerre dans la région a pris fin après la mort d’Evgueni Chtcherban et l’accession de Ianoukovitch au poste de gouverneur. Akhmetov, qui avait alors à peine la trentaine, est devenu le leader fantôme de la région...
Kamil Iskhakov, alors maire de Kazan, et Vener Salimov, ancien chef du KGB du Tatarstan, ont joué un rôle important dans le sort d'Akhmetov à cette époque. Tout comme l’ancien chef du SBU, Vladimir Radchenko, qui connaît bien les « affaires de Donetsk » au milieu des années 1990. A cette époque, la candidature de Rinat Leonidovich au poste de « numéro un » dans la région était décidée et faisait l'objet d'un lobbying à un niveau très élevé et très spécifique. La question est : qui est Rinat Akhmetov, un garçon ordinaire, pour ainsi dire, issu d'une famille tatare pauvre vivant dans le village minier d'Oktyabrsky ? Et comment se fait-il qu'autour de la personne qui a reçu la première inscription dans son cahier de travail à l'âge de vingt-six ans, il y avait déjà à ce moment-là beaucoup de personnes en uniforme qui avaient servi de nombreuses années dans les forces de l'ordre. ?
Je me demande si « Rinat » lui-même se souvient de sa première rencontre avec un colonel du KGB, exhalant des ronds de fumée du « Kent » d'outre-mer qui était à la mode au milieu des années quatre-vingt à travers la fenêtre de son bureau ? L’auteur, bien sûr, exagère à la fois sur « Kent » et sur le colonel. Peut-être s'agissait-il, par exemple, de l'odeur dominante du Chypre et du Cosmos fumant. Et la réunion n'a pas du tout eu lieu au bureau, mais, par exemple, dans le parc en jouant aux échecs. Cela aurait pu se passer dans un sens ou dans l’autre, mais cela n’a pas d’importance. Il est important que la rencontre des deux parties, qui a fourni une couverture complète au futur oligarque dans de nombreux épisodes, ait très probablement eu lieu et soit devenue en quelque sorte fatidique pour le garçon d'une famille minière. Cela peut être jugé à partir de certains épisodes de la biographie de l'Ukrainien le plus riche.
Akhmetov, comme le montrent certaines sources biographiques, était impliqué dans la boxe dans sa jeunesse. Et il l'a fait avec succès. À l'école, le futur milliardaire a étudié légèrement en dessous de la moyenne, disparaissant dans la rue, boxant, jouant au football et aux cartes. D'ailleurs, selon certaines sources, c'est dans les cartes qu'Akhmetov était une autorité incontestable dans certains milieux dès son adolescence et sa jeunesse.
En 1984, alors qu’Akhmetov avait dix-huit ans, des milliers de jeunes garçons furent envoyés en Afghanistan depuis l’Union. Le Donbass, selon les statistiques, était l'un des principaux fournisseurs d'« internationalistes » du pays. Akhmetov, issu d'une « pauvre famille minière tatare » et passionné de boxe, pourrait être l'un des premiers candidats pour l'Afghanistan. Ou du moins dans les Forces aéroportées. De toute façon, il aurait dû être simplement enrôlé dans l’armée en 1984. À cette époque, pour un jeune homme, ne pas s’engager dans l’armée signifiait en fait admettre une certaine forme d’infériorité. Pour ne pas entrer dans les forces armées de l’URSS, il fallait avoir une raison très impérieuse. Soit pour des raisons de santé, soit dans une école militaire (qui, encore une fois, est une armée par essence), soit... En tout cas, ce serait « hors de propos ». Surtout à Donetsk. Surtout dans le village minier d'Oktyabrsky. Surtout parmi les garçons avec qui vous pratiquez la boxe et jouez aux cartes. Cependant, Akhmetov n'a pas rejoint l'armée...
Rien ne prouve que Rinat Leonidovich, en 1984, ait enfilé un pardessus et enveloppé des bandages pour les pieds. Il n’existe également aucune preuve des antécédents militaires du futur oligarque au cours des autres années. Rinat Leonidovich, diplômé de l'école avec un certificat moyen (c'est un euphémisme), a soudainement disparu quelque part de la vue de l'armée soviétique et des forces de l'ordre. Parce qu'à cette époque, dans le Code pénal soviétique, il y avait un article criminel désormais largement perçu, « Parasitisme ». Autrement dit, une personne devait travailler quelque part, être inscrite quelque part. Trois mois de parasitisme pourraient conduire une personne à une peine de prison de quelques ou trois ans. Le non-respect du devoir militaire était puni encore plus sévèrement : un bataillon disciplinaire plus une durée totale de service. Cependant, Rinat Akhmetov n'a pas fini dans le débat, ni dans l'armée, ni dans des endroits pas si éloignés. Il est allé. Il a disparu dans l'espace, ne laissant aucune trace de sa présence entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90...
"Nerds" de "Lux"
Autrement dit, Akhmetov n'a pas travaillé et n'a pas étudié pendant dix ans. Ce qu'il a fait, ce qu'il a fait et comment il a gagné sa vie est entouré de mystère. Certaines sources affirment que le futur oligarque, sous le toit de certains représentants des services spéciaux soviétiques, « patronnant » les hôtels et toutes sortes d'établissements de divertissement, a gagné beaucoup d'argent en perfectionnant ses compétences de jeu à Moscou, en Crimée et à Sotchi. Les chefs de parti et les chefs du crime qui ont perdu beaucoup d'argent sont tombés sous le capot des « hommes en uniforme », réglant leurs dettes en échange de certains services. Ainsi, le futur oligarque s'est déjà révélé être une personne extrêmement utile et avantageuse dans certaines situations, de plus, intelligent et capable de calculer plusieurs avancées. Ces personnes ont toujours été valorisées dans certaines structures. Peut-être que cette version pourrait expliquer le passé mystérieux de l'Ukrainien le plus riche. Parce que seuls les gens de certaines structures ont pu protéger un garçon d'un village minier d'Afghanistan, de l'armée, du débat et de la prison.
Et apparemment, la rencontre avec des personnes « en civil » au futur « numéro un du Donbass » a eu lieu exactement en 1984, quand Akhmetov avait besoin de résoudre le problème avec l'armée. Il n’a pas rejoint l’armée et il n’y avait aucune trace de lui à Pobeda (comme on appelle l’hôpital psychiatrique local de Donetsk). Du moins les officiels. C'est-à-dire que la main puissante de quelqu'un a sorti le futur oligarque de dix-sept ans de l'incertitude de l'avenir et l'a mis sur un chemin ferme dans la vie...
Des sources des forces de l'ordre affirment qu'en 1986 à Gorlovka, un certain Lyssenko a été brutalement assassiné avec sa femme à son domicile. Un « ouvrier de guilde » bien connu dans la ville et un informateur précieux pour les forces de l'ordre dans l'environnement du « business » alors clandestin. Un soir, plusieurs personnes sont venues le voir et, sous la torture, lui ont demandé de lui donner de l'argent et de l'or. Les criminels savaient clairement à qui ils s'adressaient et savaient que Lyssenko possédait de l'or et une importante réserve de liquidités. Puis, sans tarder, les forces de l'ordre ont réussi à arrêter deux participants au crime. Ensuite, le nom des Akhmetov a été mentionné dans les rapports : selon les détenus, il s'agissait de deux frères. Le plus jeune n'a pas participé au crime et se trouvait dans la rue, mais son frère aîné aurait participé directement au meurtre de Lyssenko.
J'écris « soi-disant » pour une raison simple. Très vite, les traces de l'affaire Lyssenko, ainsi que de l'affaire du meurtre de l'atelier Gorlovka, se sont heureusement évaporées. D'une manière ou d'une autre, inaperçus dans l'affaire, ni les témoignages des personnes arrêtées ni les noms des deux frères de nationalité tatare n'apparaissent. L’affaire n’a jamais été portée devant les tribunaux et a été commodément vouée à l’oubli…
Rinat Leonidovitch Akhmetov « a émergé » au milieu des années 90 et a décidé de devenir « comme tout le monde ». C'est-à-dire « trouver un travail, obtenir un cahier de travail et vivre, comme on dit, comme les gens »... La première place de l'actuel propriétaire du FC Shakhtar était la Donetsk City Bank, ou Dongorbank en abrégé. La banque a été fondée au milieu des années 90 et Akhmetov en est immédiatement venu à la diriger. Comme l’a déclaré Rinat Leonidovich lui-même, la banque a été créée pour un système plus efficace de règlements mutuels entre les structures d’Akhmetov et ses partenaires. Avant cela, Akhmetov, selon ses propres mots, possédait déjà son « premier million », gagné grâce au commerce du coke, du charbon, etc.
Comment Rinat Akhmetov a réussi à gagner son premier million sans même travailler nulle part pendant dix ans après avoir obtenu son diplôme reste dans les coulisses. Cependant, à l’époque, ces bagatelles ne les intéressaient pas. A cette époque, une telle pratique était même à la mode. Par exemple, Boris Kolesnikov, en tant que découpeur de viande enregistré au marché central de Donetsk, a résolu les problèmes avec les Moscovites concernant l'approvisionnement du pays en grandes quantités de fruits et d'agrumes, et le boucher officiel de l'une des épiceries de Donetsk, Akhat. Bragin (alias Alik le Grec) a résolu les problèmes à l'échelle de « toute l'Union » en s'installant dans l'hôtel d'élite Lux, qui, à l'époque soviétique, n'accueillait que des invités du plus haut calibre. L'hôtel était situé dans le jardin botanique de Donetsk. À propos, après que Bragin s'y soit installé, son groupe a commencé à être appelé "nerds" - après la mort de Bragin, ce surnom est passé à Akhmetov, qui a emménagé dans le "Lux" après l'explosion du stade Shakhtar.
À l'époque soviétique, l'hôtel Lux était pour ainsi dire un établissement gouvernemental et était sous le contrôle du KGB. Les hauts responsables du pays venus à Donetsk y ont séjourné - en particulier Mikhaïl Gorbatchev a séjourné à Lux lors de ses visites dans le Donbass lorsqu'il était au pouvoir. Après l'effondrement de l'Union, l'hôtel est passé discrètement à Janos Kranz, puis, après son assassinat, à Akhat Bragin (Alik Greku), qui a transformé l'établissement gouvernemental en résidence. En outre, le club de football de Shakhtar est passé discrètement entre les mains de Bragin avec la participation directe de l'actuel député du peuple Yuri Kolotsey, un officier de police au début des années 90, qui a beaucoup fait pour que le club passe sous le contrôle d'Akhat Bragin. Ce qui ne profitait pourtant qu’au Shakhtar à l’époque…
Décapage
Rinat Akhmetov était à ce moment-là l'une des personnes les plus proches de Bragin. Lorsqu'au milieu des années 1990, Bragin et Evgeniy Shcherban ont contracté des obligations envers les Kuntsevsky sur le fonds commun d'un montant de plus de 80 millions de dollars pour lancer la privatisation des entreprises de Donetsk, puis ont décidé de ne pas autoriser les Moscovites à entrer dans le Donbass, une situation de conflit est apparue. dans la région. Joseph Kobzon, arrivé à Donetsk alors qu'il se trouvait au « Lux », « présente » à Bragin le meurtre de « Chirik » (Braginsky), qui était « beau-frère » et a tenté de convaincre Bragin de laisser entrer les Moscovites dans le Donbass. Il y a plusieurs attentats contre la vie du Grec. Akhmetov a compris qu'il était lui-même à la limite en tant que proche d'Akhaty Bragin, pour qui une véritable chasse avait commencé...
Ils tentent de tuer Akhmetov avec un lance-grenades. Il n'est sauvé que par des informations sur la tentative d'assassinat reçues au dernier moment d'une « source fiable ». Il passe à une autre voiture de manière purement intuitive. Selon l'auteur de ces lignes, des négociations ont eu lieu entre Akhmetov et Kobzon mentionné ci-dessus peu après la tentative d'assassinat. Akhmetov intéressait les « Moscovites » (les personnes influentes derrière Kuntsevskaya et d’autres groupes du crime organisé avec les bretelles des services spéciaux russes) en tant que partenaire et représentant intelligent et prometteur dans une région aussi « savoureuse » que le Donbass. Dans cette situation, Akhmetov a reçu l'aide et le soutien de Kamil Iskhakov, alors maire de Kazan, et du chef de longue date du KGB du Tatarstan, Vener Salimov. Les liens familiaux ont également joué ici un rôle important...
Il n’y a plus d’attentats contre Akhmetov. Pendant que des bombardiers tueurs martelaient depuis plusieurs jours le mur de béton situé sous la tribune VIP du stade du Shakhtar, plaçant des explosifs sous Akhat Bragin. Les criminels s’informent mutuellement des déplacements de Bragin dans la ville par radio et par téléphone portable, ils effectuent une surveillance externe des « Grecs », mais personne ne les gêne. À propos, les « ubopovtsy » de Donetsk envoyèrent à ce moment-là leurs « piétineurs » après les Grecs et détectèrent les mouvements des personnes enregistrant les mouvements de Bragin. Autrement dit, on pourrait penser qu’une autre tentative d’assassinat se prépare. Dans le même temps, le Grec était "dirigé" par les "kontorsky" - peu de temps avant sa mort, Bragin s'est retrouvé dans le centre de détention provisoire du SBU de Kiev, mais peu de temps après, il a quitté le centre de détention pour tomber sous les explosifs. .. Les « kontorsky », comme les « ubopovtsy », « dirigeaient » Bragin, cependant, n'ont pris aucune mesure contre les personnes effectuant la « surveillance indépendante » des Grecs...
Bragin explose au stade lors du match Shakhtar - Tavriya. Pour une raison quelconque, Rinat Akhmetov est en retard de quinze minutes pour le match. Le responsable de toutes les questions de sécurité d'Akhat Bragin, Sergueï Chirin, reste dans la voiture à l'extérieur du stade. Il est aujourd'hui chef adjoint de l'organisation régionale de Donetsk « Front du changement » et est proche de Rinat Akhmetov sur de nombreuses questions « d'actualité »...
Dans le même temps, un « nettoyage » de plusieurs « autorités » a eu lieu dans la région, qui s'est en fait achevé avec la mort de Bragin. En 1996, Eugène Chtcherban, qui revenait de Moscou pour les noces d'argent de Joseph Kobzon, a été abattu à l'aéroport de Donetsk. Immédiatement après le meurtre de Shcherban, avant l'arrivée des forces de l'ordre, des personnes masquées ont visité les bureaux de la société Aton, emportant avec eux de nombreux documents et papiers sur les affaires de la société. Le chef de la sécurité de Shcherban, un ancien officier du KGB de l'URSS, disparaît quelque part, tout comme son témoignage sur l'affaire. Un an après la mort d'Evgeny Shcherban, une tentative d'assassinat est commise contre son fils aîné, Evgeny Evgenievich. Littéralement au cours de la même période, l'Union industrielle du Donbass (IUD) a été réenregistrée, dont Yevgeniy Shcherban, exécuté, était un actionnaire minoritaire. Après la tentative d'assassinat contre son fils aîné, le nom Shcherban a disparu de la liste des actionnaires d'ISD...
Les chekistes sont partout
Dans le même temps, de curieux mouvements se produisent autour d’Akhmetov. Un certain Yuriy Voropaev devient chef du service juridique de la Première banque internationale ukrainienne (FUIB), contrôlée par Akhmetov.
Officier de sécurité professionnel qui a travaillé pendant de nombreuses années comme enquêteur au KGB. La question est : comment se fait-il qu'un enquêteur expérimenté du Bureau ait pu intéresser plus d'une fois le millionnaire Rinat Akhmetov à l'époque au point de lui confier sa banque ? Était-il vraiment intéressant pour Akhmetov que le Bureau (et les anciens « tchékistes », comme nous le savons, ne soient pas libérés) ait la possibilité de recevoir librement des informations complètes sur ce qui se passait dans la maison d'Akhmetov ? Et comment ont-ils pu rencontrer l'enquêteur Voropaev, qui a onze ans de plus qu'Akhmetov, et le millionnaire Rinat Leonidovich, se déplaçant dans la ville à bord d'une Mercedes blindée ?
Si l’on suppose que Voropaev a été embauché dans la rue comme directeur du service juridique de la banque d’Akhmetov, alors la sage intuition d’Akhmetov aurait probablement calculé ce que la présence de « l’employé de bureau » d’hier impliquerait dans son travail de bureau. Et il aurait chassé Voropaev de la porte, comme on dit, avec un balai sale. Il s'agit ici soit de certaines obligations mutuelles de longue date des deux parties - l'enquêteur du KGB et le millionnaire oisif et en herbe Akhmetov, soit des obligations d'Akhmetov envers ceux qui ont envoyé Voropaev dans sa banque pour gérer le service juridique. Autrement dit, Voropaev s'est avéré être une offre pour Akhmetov qu'il ne pouvait pas refuser. N’est-ce pas là que se cachent les secrets de la jeunesse d’Akhmetov et sa mystérieuse évasion de tous les devoirs et responsabilités d’un homme soviétique pendant la perestroïka ? Ou Voropaev a-t-il été envoyé par certaines personnes comme « superviseur » ?
En outre. Le frère de l'un des dirigeants du Shakhtar, Yuriy Kolotsey, mentionné ci-dessus, Eugène, travaillait au même moment au SBU. L'auteur de ces lignes l'a croisé à un moment donné - ce même Evgeniy Alexandrovich Kolotsey est un gars difficile.
Avec des relations sérieuses au plus haut niveau du Bureau - du moins en cette période difficile, c'est sûr. Dans ce cas, Akhmetov se trouvait également dans une situation dans laquelle le Bureau recevait librement des informations sur tout ce qui se passait dans le club. Akhmetov l’a sûrement compris. Dans cette situation, la présence de deux sources d’information pour le Bureau aurait pu constituer une sorte d’assurance, de protection et une opportunité pour Akhmetov de résoudre les problèmes. Cependant, c’est peu probable. À cette époque, Rinat Leonidovich était déjà à un niveau tel qu'il pouvait, s'il le souhaitait, résoudre tous les problèmes de la ville et de la région. La question est : pourquoi alors avait-il besoin d’« employés de bureau » dans sa maison ?
Dans le même 1996, le vice-président du SBU, Yuriy Samoilenko, a été nommé dans la région de Donetsk en tant que chef du département régional du Bureau, tout en restant chef adjoint du SBU.
Samoilenko est une personne très curieuse à tous égards - avant l'effondrement de l'Union soviétique, il a amélioré ses qualifications à deux reprises (en 1988 et 1991) lors de cours à l'École supérieure de la bannière rouge du KGB de l'URSS. Et ces cours étaient très difficiles. En fait, les cours constituaient une sorte de répartition de leurs étudiants, qui se dispersèrent ensuite dans les villes et villages de l'ancien « Sovk ». Le pays était en train de s'effondrer et le "Deep Drilling Office" a tenté de s'orienter dans un avenir proche sur le terrain et de donner de nouvelles introductions à de nouvelles conditions. Yuri Samoilenko avait de très bonnes relations à Moscou, grâce auxquelles il a pu rapidement s'identifier dans l'Ukraine indépendante et a réussi en quelques années à atteindre le rang de chef adjoint du SBU.
Samoilenko a été envoyé dans le Donbass pour être « renforcé » par Vladimir Radchenko, alors chef du SBU, car la situation dans la région était clairement difficile. Et puis il est devenu très proche d'un jeune entrepreneur prometteur, Rinat Akhmetov. Akhmetov, homme d'affaires de trente ans, et Samoilenko, agent de sécurité de cinquante-deux ans, se sont rencontrés très souvent et sont finalement devenus proches à tel point que Rinat Leonidovich, dix ans plus tard, a même personnellement prononcé un mot en faveur de Samoilenko au sein du Parti de Liste des régions. La question est : qu'est-ce qui pourrait relier le vieux « loup de Kebesh » Samoilenko et Rinat Akhmetov, originaire du village minier de Donetsk, dont le passé est entièrement couvert, pour ainsi dire, de « taches blanches » ? Peut-être y a-t-il juste un secret commun à propos de ces taches très blanches ? Ou une sorte de surveillance de la part de Samoilenko sur un jeune homme d'affaires prometteur, un représentant de certaines forces ou personnes du Donbass ?
Quoi qu'il en soit, Rinat Leonidovich n'a pas particulièrement pris la peine de témoigner dans les cas Shcherban et Bragin. Pour faire simple, il n’a pas témoigné. Ni sur la question de savoir qui a obtenu les affaires et les actions de Chtcherban, ni sur les circonstances de qui aurait pu vouloir la mort de Bragin. Quelqu’un a fait de son mieux pour qu’Akhmetov ne se soucie pas de ces questions. Rinat Akhmetov essaie de ne pas parler de ces sujets, étant une personne très prudente. Cependant, c'est ainsi qu'il se caractérise : prudent, intuitif, pensant plusieurs étapes en avant, comme un véritable professionnel des jeux de cartes et autres jeux. Dans le même temps, il continue de confier la gestion de son entreprise aux anciens « employés de bureau » de sa famille. Ainsi, peu après la FUIB, Yuriy Voropaev est devenu responsable de toutes les questions juridiques de la société SCM d’Akhmetov et est devenu député du peuple selon le quota d’Akhmetov (comme Yuriy Kolotsey mentionné ci-dessus). Il s'occupe désormais des questions de citoyenneté anglaise de l'épouse de Rinat Akhmetov, après avoir « exposé » des documents sur ces affaires aux journalistes lors d'une réunion de la Verkhovna Rada. À propos, le frère de Yuri Voropaev dirigeait jusqu'à récemment le département d'enquête du SBU dans la région de Donetsk...
Akhmetov ne s'est-il jamais demandé pourquoi les « chekistes » d'hier sont nécessaires dans son entourage, connaissant tous les secrets de ses sociétés, banques et autres entreprises ? Peut-être est-ce juste que personne ne lui permet de se poser cette question ? Et la présence de personnes d'une certaine profession dans son environnement - conditions nécessaires du jeu, règles qu'Akhmetov a promis de suivre ? Mais si oui, dans quelle mesure Akhmetov est-il indépendant ? Et que cache-t-il dans son passé qui l’oblige à s’entourer de « gens de bureau » et à les laisser entrer dans ses affaires ? Et qui est-il exactement, Rinat Akhmetov ?