Tout d'abord, quelques caractéristiques objectives. La Tchétchénie est un petit territoire situé sur les pentes nord-est de la chaîne principale du Caucase. La langue tchétchène appartient à la branche linguistique du Caucase oriental (Nakh-Daghestan). Les Tchétchènes eux-mêmes s'appellent Nokhchi, tandis que les Russes les appelaient Tchétchènes, vraisemblablement au 17ème siècle. Les Ingouches ont vécu et vivent à côté des Tchétchènes - un peuple très proche d'eux tant par la langue (l'ingouche et le tchétchène sont plus proches que le russe et l'ukrainien) que par la culture. Ensemble, ces deux peuples s'appellent les Vainakhs. La traduction signifie "notre peuple". Les Tchétchènes sont le groupe ethnique le plus nombreux du Caucase du Nord.
L'histoire ancienne de la Tchétchénie est plutôt mal connue - dans le sens où il reste peu de preuves objectives. Au Moyen Âge, les tribus Vainakh, comme toute cette région, existaient sur les routes de déplacement d'immenses tribus nomades turcophones et iraniennes. Gengis Khan et Batu ont tous deux tenté de conquérir la Tchétchénie. Mais, contrairement à beaucoup d'autres peuples du Caucase du Nord, les Tchétchènes ont gardé des hommes libres jusqu'à la chute de la Horde d'Or et n'ont obéi à aucun conquérant.
La première ambassade de Vainakh à Moscou a eu lieu en 1588. Au même moment, dans la seconde moitié du XVIe siècle, les premières petites villes cosaques apparaissent sur le territoire de la Tchétchénie, et au XVIIIe siècle, le gouvernement russe, se lançant dans la conquête du Caucase, y organise une armée cosaque spéciale. , qui devint le pilier de la politique coloniale de l'empire. À partir de ce moment, les guerres russo-tchétchènes ont commencé, qui se poursuivent jusqu'à ce jour.
Leur première étape remonte à la fin du XVIIIe siècle. Puis, pendant sept ans (1785-1791), l'armée unie de nombreux peuples voisins du Caucase du Nord sous la direction du cheikh tchétchène Mansur a mené une guerre de libération contre l'empire russe - sur le territoire de la mer Caspienne à la mer Noire. La cause de cette guerre était, d'une part, la terre et, d'autre part, l'économie - une tentative du gouvernement russe de se fermer sur les routes commerciales séculaires de la Tchétchénie qui traversaient son territoire. Cela était dû au fait qu'en 1785, le gouvernement tsariste acheva la construction d'un système de fortifications frontalières dans le Caucase - la soi-disant ligne caucasienne de la Caspienne à la mer Noire, et le processus commença, tout d'abord, du retrait progressif des terres fertiles des montagnards, et d'autre part, la perception de droits de douane sur les marchandises transportées à travers la Tchétchénie en faveur de l'empire.
Malgré l'âge de cette histoire, c'est à notre époque qu'il est impossible de passer à côté de la figure de Cheikh Mansur. Il est une page spéciale de l'histoire tchétchène, l'un des deux héros tchétchènes, dont le nom, la mémoire et l'héritage idéologique ont été utilisés par le général Dzhokhar Dudayev pour accomplir la soi-disant "révolution tchétchène de 1991", arrivant au pouvoir, déclarant l'indépendance de la Tchétchénie de Moscou ; qui a conduit, entre autres, au début d'une décennie de guerres russo-tchétchènes sanglantes et médiévales-brutales modernes, auxquelles nous assistons, et dont la description était la seule raison de la parution de ce livre.
Cheikh Mansur, selon le témoignage des personnes qui l'ont vu, était fanatiquement dévoué à la cause principale de sa vie - la lutte contre les infidèles et l'unification des peuples du Caucase du Nord contre l'Empire russe, pour laquelle il s'est battu jusqu'à sa capture en 1791 avec l'exil ultérieur au monastère de Solovetsky, où il mourut ... Au début des années 90 du 20e siècle, dans la société tchétchène agitée, de bouche à oreille et lors de nombreux rassemblements, les gens se sont transmis les mots suivants de Cheikh Mansur : « Pour la gloire du Tout-Puissant, j'apparaîtrai dans le monde chaque fois que le malheur devient dangereux. Celui qui me suivra sera sauvé, et celui qui ne me suivra pas.
contre lui je retournerai l'arme que le prophète enverra." Au début des années 90, le "prophète a envoyé" des armes au général Dudaev.
Un autre héros tchétchène, également arboré sur les bannières en 1991, était l'imam Shamil (1797-1871), le chef de la prochaine étape des guerres du Caucase - déjà au XIXe siècle. L'imam Shamil considérait Sheikh Mansur comme son professeur. Et le général Dudaev à la fin du 20e siècle, à son tour, les considérait déjà tous les deux comme ses professeurs. Il est important de savoir que le choix de Dudaev était juste : Cheikh Mansur et Imam Shamil sont des autorités nationales indiscutables précisément parce qu'ils se sont battus pour la liberté et l'indépendance du Caucase vis-à-vis de la Russie. Ceci est fondamental pour comprendre la psychologie nationale des Tchétchènes, qui, génération après génération, considèrent la Russie comme une source inépuisable de la plupart de leurs ennuis. Dans le même temps, Cheikh Mansur et Imam Shamil ne sont pas du tout décoratifs et tirés de caractères naphtalènes d'un passé lointain. Jusqu'à présent, tous deux sont tellement vénérés comme héros de la nation, même parmi les jeunes, que des chansons sont composées à leur sujet. Par exemple, le plus récent, tout juste enregistré sur cassettes par l'auteur, un jeune chanteur de pop amateur, que j'ai entendu en Tchétchénie et en Ingouchie en avril 2002. La chanson a retenti de toutes les voitures et étals de commerce...
Qui était l'Imam Shamil dans le contexte de l'histoire ? Et pourquoi a-t-il réussi à laisser une marque si grave dans le cœur des Tchétchènes ?
Ainsi, en 1813, la Russie a été entièrement consolidée dans la Transcaucase. Le Caucase du Nord devient l'arrière de l'Empire russe. En 1816. Le tsar nomme le général Alexeï Yermolov gouverneur du Caucase, qui, tout au long de son mandat, a mené une politique coloniale cruelle avec l'imposition simultanée des Cosaques (en 1829 seulement, plus de 16 000 paysans des provinces de Tchernigov et de Poltava ont été réinstallés dans les terres tchétchènes). Les guerriers d'Ermolov ont brûlé sans pitié des aouls tchétchènes avec les gens, détruit les forêts et les récoltes, les Tchétchènes survivants ont été chassés dans les montagnes. Tout mécontentement des montagnards a provoqué des actions punitives. La preuve la plus frappante de cela est restée dans les œuvres de Mikhaïl Lermontov et Léon Tolstoï, puisque tous deux ont combattu dans le Caucase du Nord. En 1818. pour intimider la Tchétchénie, la forteresse de Groznaya a été construite (aujourd'hui la ville de Grozny).
Les Tchétchènes ont répondu aux répressions de Yermolov par des soulèvements. En 1818, afin de les supprimer, commença la guerre du Caucase, qui dura plus de quarante ans avec des interruptions. En 1834, Naib Shamil (Hadji Murad) fut proclamé imam. Sous sa direction, une guerre partisane a commencé, dans laquelle les Tchétchènes ont combattu désespérément. Voici le témoignage de l'historien de la fin du XIXe siècle R. Fadeev : « L'armée de montagne, qui a grandement enrichi les affaires militaires russes, était un phénomène d'une force extraordinaire. C'était l'armée populaire la plus puissante à laquelle le tsarisme était confronté. Ni les montagnards de Suisse, ni les Algériens, ni les Sikhs de l'Inde n'ont jamais atteint dans l'art de la guerre des sommets aussi élevés que les Tchétchènes et les Daghestanais. »
En 1840, un soulèvement général armé tchétchène eut lieu. Après lui, ayant réussi, les Tchétchènes ont pour la première fois essayé de créer leur propre État - le soi-disant imamat de Shamil. Mais le soulèvement est réprimé avec une brutalité toujours croissante. « Nos actions dans le Caucase rappellent toutes les calamités de la conquête initiale de l'Amérique par les Espagnols », écrivait le général Nikolai Raevsky Sr. en 1841. "Dieu veuille que la conquête du Caucase ne laisse pas une trace sanglante de l'histoire espagnole dans l'histoire russe." En 1859, l'Imam Shamil fut vaincu et fait prisonnier. La Tchétchénie est pillée et détruite, mais pendant environ deux ans, elle résiste désespérément à rejoindre la Russie.
En 1861, le gouvernement tsariste a finalement annoncé la fin de la guerre du Caucase, à l'occasion de laquelle il a aboli la ligne fortifiée du Caucase, créée pour conquérir le Caucase. Les Tchétchènes pensent aujourd'hui que lors de la guerre du Caucase du XIXe siècle, ils ont perdu les trois quarts de leur peuple ; plusieurs centaines de milliers de personnes sont mortes des deux côtés. À la fin de la guerre, l'Empire a commencé à réinstaller les Tchétchènes survivants des terres fertiles du Caucase du Nord, qui étaient désormais destinés aux Cosaques, soldats et paysans des provinces russes les plus profondes. Le gouvernement a formé une commission spéciale de réinstallation, qui a octroyé des prestations en espèces et des moyens de transport aux personnes réinstallées. 1861 à
En 1865, environ 50 000 personnes ont été transportées en Turquie (c'est le nombre d'historiens tchétchènes, le chiffre officiel est supérieur à 23 000). Dans le même temps, 113 villages furent fondés sur les terres tchétchènes annexées seulement de 1861 à 1863, et 13 850 familles cosaques s'y installèrent.
En 1893, une grande production pétrolière a commencé à Grozny. Les banques et les investissements étrangers viennent ici, de grandes entreprises se créent. Le développement rapide de l'industrie et du commerce commence, apportant une atténuation et un traitement mutuels des griefs et des blessures russo-tchétchènes. À la fin du 19e - début du 20e siècle, les Tchétchènes participent activement aux guerres déjà aux côtés de la Russie, qui les a conquis. Il n'y a aucune trahison de leur part. Au contraire, il existe de nombreux témoignages de leur immense courage et de leur dévouement au combat, de leur mépris pour la mort et de leur capacité à endurer la douleur et les épreuves. Au cours de la Première Guerre mondiale, la soi-disant "division sauvage" - les régiments tchétchène et ingouche, est devenue célèbre pour cela. "Ils partent au combat, comme en vacances, et ils meurent aussi de façon festive ..." - a écrit un contemporain. Pendant la guerre civile, la majorité des Tchétchènes a néanmoins soutenu non pas la Garde blanche, mais les bolcheviks, estimant qu'il s'agissait d'une lutte avec l'Empire. Pour la majorité des Tchétchènes modernes, la participation à la guerre civile aux côtés des « rouges » est encore aujourd'hui fondamentale. Un exemple typique : après une décennie de nouvelles guerres russo-tchétchènes, alors que même ceux qui avaient de l'amour pour la Russie ont perdu leur amour pour la Russie, aujourd'hui en Tchétchénie, vous pouvez trouver des images telles que j'ai vues dans le village de Tsotsan-Yourt en mars 2002 De nombreuses maisons n'ont pas été restaurées, des traces de destruction et de deuil sont omniprésentes, mais le monument à plusieurs centaines de soldats Tsotsan-Yourt morts en 1919 dans les combats avec l'armée du général "blanc" Denikine a été restauré (a été tiré à plusieurs reprises sur ) et est maintenu en excellent état.
En janvier 1921, la République soviétique des montagnes fut proclamée, qui comprenait la Tchétchénie. A condition : que les terres choisies par le gouvernement tsariste soient restituées aux Tchétchènes et que la charia et les adats, les anciennes règles de vie du peuple tchétchène, soient reconnues. Mais un an plus tard, l'existence de la République montagnarde commença à s'effondrer (elle fut complètement liquidée en 1924). Et la région tchétchène en a été retirée en une entité administrative distincte en novembre 1922. Cependant, dans les années 1920, la Tchétchénie a commencé à se développer. En 1925 parut le premier journal tchétchène. En 1928, une station de radio tchétchène a commencé à fonctionner. L'analphabétisme est progressivement éliminé. Deux écoles pédagogiques et deux écoles techniques pétrolières ont été ouvertes à Grozny, et en 1931 le premier théâtre national a été ouvert.
Cependant, en même temps, ce sont des années d'une nouvelle étape de la terreur d'État. Sa première vague a emporté 35 000 des Tchétchènes les plus autoritaires à cette époque (les mollahs et les paysans prospères). Le second - trois mille représentants de la nouvelle intelligentsia tchétchène émergente. En 1934, la Tchétchénie et l'Ingouchie ont été unies dans la région autonome tchétchène-ingouche et en 1936 - dans la République autonome tchétchène-ingouche avec la capitale à Grozny. Cela n'a pas épargné : dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1937, 14 000 autres Tchétchènes ont été arrêtés, qui se distinguaient au moins en quelque sorte (éducation, activité sociale...). Certains ont été fusillés presque immédiatement, les autres ont disparu dans les camps. Les arrestations se sont poursuivies jusqu'en novembre 1938. En conséquence, la quasi-totalité de l'élite partisane et économique de la Tchétchénie-Ingouchie a été liquidée. Les Tchétchènes pensent qu'en 10 ans de répression politique (1928-1938), plus de 205 000 personnes de la partie la plus avancée des Vainakhs sont mortes.
Parallèlement, en 1938, un institut pédagogique est ouvert à Grozny - établissement d'enseignement légendaire, forge de l'intelligentsia tchétchène et ingouche pendant de nombreuses décennies, n'interrompant ses travaux que pendant la période des déportations et des guerres, miraculeusement conservé dans la première (1994-1996) et la seconde (depuis 1999 jusqu'à maintenant) la guerre a son propre personnel enseignant unique.
Avant la Grande Guerre patriotique, seul un quart de la population tchétchène restait analphabète. Il y avait trois instituts et 15 écoles techniques. La Grande Guerre patriotique a réuni 29 000 Tchétchènes, dont beaucoup sont allés au front en tant que volontaires. 130 d'entre eux ont été nominés pour le titre de Héros de l'Union soviétique (seulement huit ont été décernés en raison de leur "mauvaise" nationalité), et plus de quatre cents sont morts en défendant la forteresse de Brest.
Le 23 février 1944 eut lieu la déportation stalinienne des peuples. Plus de 300 000 Tchétchènes et 93 000 Ingouches ont été déportés en Asie centrale en une journée. La déportation a coûté la vie à 180 000 personnes. La langue tchétchène a été interdite pendant 13 ans. Ce n'est qu'en 1957, après la démystification du culte de la personnalité de Staline, que les survivants ont été autorisés à revenir et à restaurer la République socialiste soviétique autonome tchétchène-ingouche. La déportation de 1944 est un grave traumatisme pour le peuple (on pense qu'un tiers des Tchétchènes vivants est passé par l'exil), et le peuple est toujours terrifié par sa répétition ; c'est devenu une tradition de chercher partout la « main du KGB » et les signes d'une nouvelle réinstallation imminente.
Aujourd'hui, de nombreux Tchétchènes disent que le meilleur moment pour eux, même s'ils sont restés une nation « peu fiable », a été les années 1960 et 1970, malgré la politique de russification violente menée à leur encontre. La Tchétchénie a été reconstruite, est redevenue un centre industriel, plusieurs milliers de personnes ont reçu une bonne éducation. Grozny est devenue la plus belle ville du Caucase du Nord ; plusieurs troupes de théâtre, une société philharmonique, une université et un institut pétrolier célèbre dans tout le pays y ont travaillé. Dans le même temps, la ville s'est développée comme une ville cosmopolite. Des gens de diverses nationalités vivaient tranquillement et s'y faisaient des amis. Cette tradition était si forte qu'elle a résisté à l'épreuve de la première guerre de Tchétchénie et a survécu jusqu'à ce jour. Les premiers sauveurs des Russes à Grozny étaient leurs voisins tchétchènes. Mais leurs premiers ennemis étaient les « nouveaux Tchétchènes », les envahisseurs agressifs de Grozny depuis l'arrivée au pouvoir de Doudaïev, les marginalisés venus des villages pour se venger des humiliations passées. Cependant, la majorité des habitants de Grozny ont perçu avec regret et douleur la fuite de la population russophone, qui a commencé avec la « révolution tchétchène de 1991 ».
Avec le début de la perestroïka, et plus encore avec l'effondrement de l'URSS, la Tchétchénie redevient une arène de querelles politiques et de provocations. En novembre 1990, le Congrès du peuple tchétchène se réunit et proclame l'indépendance de la Tchétchénie, en adoptant la Déclaration de souveraineté de l'État. L'idée que la Tchétchénie, qui extrait 4 millions de tonnes de pétrole par an, puisse facilement survivre sans la Russie, est activement discutée.
Un leader national radical apparaît sur la scène - le général de division de l'armée soviétique Dzhokhar Dudayev, qui, au sommet de la souveraineté post-soviétique généralisée, devient le chef d'une nouvelle vague du mouvement de libération nationale et de la soi-disant « révolution tchétchène " (août-septembre 1991, après le putsch du Comité d'État d'urgence à Moscou - dispersion du Soviet suprême de la république, transfert du pouvoir à des organes inconstitutionnels, nomination d'élections, refus d'entrer dans la Fédération de Russie, " tchéchénisation " active de tous les aspects de la vie, migration de la population russophone). Le 27 octobre 1991, Dudayev a été élu premier président de la Tchétchénie. Après les élections, il a conduit l'affaire vers la séparation complète de la Tchétchénie, vers leur propre État pour les Tchétchènes comme seule garantie que les mœurs coloniales de l'Empire russe vis-à-vis de la Tchétchénie ne se reproduiront plus.
Dans le même temps, la « révolution » de 1991, dès les premiers rôles à Grozny, a pratiquement balayé une petite couche de l'intelligentsia tchétchène, laissant place principalement aux marginalisés, plus audacieux, durs, irréconciliables et décisifs. La gestion de l'économie tombe entre les mains de ceux qui ne savent pas la gérer. La république est en fièvre - les rassemblements et les manifestations ne s'arrêtent pas. Et sous couvert de pétrole tchétchène s'envole vers on ne sait où... En novembre-décembre 1994, à la suite de tous ces événements, la première guerre de Tchétchénie commence. Son nom officiel est « protection de l'ordre constitutionnel ». Des combats sanglants commencent, les formations tchétchènes se battent désespérément. Le premier assaut sur Grozny dure quatre mois. L'aviation et l'artillerie démolissent bloc après bloc avec la population civile... La guerre s'étend à toute la Tchétchénie...
En 1996, il est devenu évident que le nombre de victimes des deux côtés dépassait les 200 000. Et le Kremlin a tragiquement sous-estimé les Tchétchènes : en essayant de jouer sur les intérêts inter-claniques et inter-tepe, il n'a provoqué qu'une consolidation de la société tchétchène et une élévation sans précédent de l'esprit du peuple, ce qui signifie qu'il a transformé la guerre en un un peu prometteur pour lui-même. À la fin de l'été 1996, grâce aux efforts du secrétaire du Conseil de sécurité russe de l'époque, le général Alexandre Lebed (mort dans un accident d'avion en 2002), insensé
l'effusion de sang a été arrêtée. En août, le traité de paix de Khasavyurt a été signé (une "Déclaration" a été signée - une déclaration politique et des "Principes pour définir les fondements des relations entre la Fédération de Russie et la République tchétchène" - sur la non-guerre pendant cinq ans). Les documents portent les signatures de Lebed et Maskhadov, chef d'état-major des forces de résistance tchétchènes. A cette époque, le président Dudayev est déjà mort - il a été détruit par un missile à tête chercheuse lors d'une conversation téléphonique sur un appareil satellite.
Le traité de Khasavyurt a mis fin à la première guerre, mais a également posé les conditions préalables à la seconde. L'armée russe s'estimait humiliée et offensée par "Khasavyurt" - car les politiciens "ne lui ont pas permis de finir le travail" - qui a prédéterminé la vengeance brutale sans précédent au cours de la deuxième guerre de Tchétchénie, les méthodes médiévales de représailles contre la population civile et les militants.
Cependant, le 27 janvier 1997, Aslan Maskhadov est devenu le deuxième président de la Tchétchénie (les élections se sont déroulées en présence d'observateurs internationaux et ont été reconnus par eux), un ancien colonel de l'armée soviétique, qui a mené la résistance aux côtés de Dudayev au début de la première guerre de Tchétchénie. Le 12 mai 1997, les présidents de la Russie et de la République tchétchène autoproclamée d'Itchkérie (Boris Eltsine et Aslan Maskhadov) ont signé le "Traité sur la paix et les principes des relations pacifiques" (complètement oublié aujourd'hui). Pour gouverner la Tchétchénie "avec un statut politique reporté" (selon le traité Khasavyurt) sont venus les commandants sur le terrain qui ont accédé à des postes de direction pendant la première guerre de Tchétchénie, dont la plupart étaient des gens, bien que courageux, mais sans éducation et sans culture. Comme le temps l'a montré, l'élite militaire de Tchétchénie ne pouvait pas devenir une élite politique et économique. Une querelle sans précédent a commencé « sur le trône », en conséquence, à l'été 1998, la Tchétchénie se retrouve au bord d'une guerre civile en raison des contradictions entre Maskhadov et ses opposants. Le 23 juin 1998, une tentative a été faite sur la vie de Maskhadov. En septembre 1998, les commandants sur le terrain dirigés par Chamil Basayev (à l'époque - premier ministre
ministre d'Ichkérie), exiger la démission de Maskhadov. En janvier 1999, Maskhadov a introduit la charia, les exécutions publiques ont commencé sur les places, mais cela ne l'a pas sauvé du schisme et de la désobéissance. Dans le même temps, la Tchétchénie s'appauvrit rapidement, les gens ne reçoivent pas de salaires et de pensions, les écoles fonctionnent mal ou ne fonctionnent pas du tout, les « hommes barbus » (islamistes radicaux) dans de nombreuses régions dictent effrontément leurs propres règles de vie, les affaires d'otages se développe, la république devient un éboueur pour les criminels russes, et le président Maskhadov ne peut rien y faire...
En juillet 1999, des détachements des commandants sur le terrain Chamil Bassaïev (le "héros" du raid des combattants tchétchènes sur Boudennovsk, avec la prise de l'hôpital et de la maternité, ce qui a entraîné le début des négociations de paix) et Khattab (un Arabe de L'Arabie saoudite décédée dans son camp dans les montagnes de Tchétchénie en mars 2002) a entrepris un voyage dans les villages montagnards du Daghestan de Botlikh, Rakhata, Ansalta et Zondak, ainsi que dans les plaines de Chabanmakhi et Karamakhi. La Russie doit-elle répondre par quelque chose ?... Mais il n'y a pas d'unité au Kremlin. Et le résultat du raid tchétchène sur le Daghestan est un changement dans la direction des structures de pouvoir russes, la nomination du directeur du FSB Vladimir Poutine comme successeur du président décrépit Eltsine et du Premier ministre de la Fédération de Russie - au motif qu'en En septembre 1999, après les explosions en août d'immeubles résidentiels à Moscou, Buinaksk et Volgodonsk faisant de nombreuses victimes humaines, il accepte de déclencher une deuxième guerre de Tchétchénie, donnant l'ordre de lancer une "opération antiterroriste dans le Caucase du Nord".
Beaucoup a changé depuis. Le 26 mars 2000, Poutine est devenu président de la Russie, utilisant pleinement la guerre comme moyen de créer l'image d'une « Russie forte » et d'une « main de fer » dans la lutte contre ses ennemis. Mais, devenu président, il n'a jamais arrêté la guerre, bien qu'après son élection il ait eu plusieurs chances réelles pour cela. En conséquence, la campagne caucasienne de la Russie au 21e siècle est redevenue chronique et bénéfique pour trop de gens. D'abord l'élite militaire, faisant de brillantes carrières dans le Caucase, recevant des ordres, des titres, des grades et ne voulant pas se séparer de la mangeoire. Deuxièmement, les échelons militaires moyens et inférieurs, qui ont un revenu stable pendant la guerre en raison du pillage généralisé des villages et des villes autorisé d'en haut, ainsi que des extorsions massives de la population. Troisièmement, le premier et le second, pris ensemble - en rapport avec la participation au commerce illégal du pétrole en Tchétchénie, qui progressivement, au fur et à mesure que la guerre progressait, est passé sous contrôle conjoint tchétchène-fédéral, ombré par l'État, en fait, le banditisme (« fédéraux du toit). Quatrièmement, le soi-disant « nouveau gouvernement tchétchène » (aux protégés de la Russie), profitant effrontément des fonds alloués par le budget de l'État pour la restauration et le développement de l'économie tchétchène. Cinquièmement, le Kremlin. Après avoir commencé comme une campagne 100% RP pour l'élection d'un nouveau président de la Russie, la guerre est ensuite devenue un moyen commode de vernir la réalité en dehors du territoire de la guerre - ou de retirer l'opinion publique de la situation défavorable au sein de l'élite dirigeante, en l'économie et les processus politiques. Sur les standards russes se trouve aujourd'hui l'idée salutaire de la nécessité de protéger la Russie du « terrorisme international » représenté par les terroristes tchétchènes, dont l'échauffement constant permet au Kremlin de manipuler l'opinion publique à sa guise. Ce qui est intéressant : des "sortes de séparatistes tchétchènes" apparaissent maintenant dans le Caucase du Nord à chaque fois "au point" - quand un autre scandale politique ou de corruption commence à Moscou.
Vous pouvez donc vous battre dans le Caucase pendant des décennies d'affilée, comme au 19ème siècle...
Il reste à ajouter qu'aujourd'hui, trois ans après le début de la deuxième guerre de Tchétchénie, qui a de nouveau fait plusieurs milliers de morts des deux côtés, personne ne sait avec certitude combien de personnes vivent en Tchétchénie et combien de Tchétchènes sont sur la planète. Diverses sources fonctionnent avec des chiffres qui diffèrent en centaines de milliers de personnes. La partie fédérale sous-estime les pertes et l'ampleur du sort des réfugiés, tandis que la partie tchétchène exagère. Par conséquent, la seule source objective est les résultats du dernier recensement de la population en URSS (1989). Les Tchétchènes comptaient alors environ un million. Et avec les diasporas tchétchènes de Turquie, de Jordanie, de Syrie et de certains pays européens (principalement des descendants de colons pendant la guerre du Caucase du XIXe siècle et la guerre civile de 1917-20), il y avait un peu plus d'un million de Tchétchènes. Lors de la première guerre (1994-1996), environ 120 000 Tchétchènes sont morts. Le nombre de morts dans la guerre en cours est inconnu. Si l'on considère la migration après la première guerre et pendant la guerre actuelle (de 1999 à nos jours), il est clair qu'il y a eu une augmentation généralisée du nombre de diasporas tchétchènes à l'étranger. Mais dans quelle mesure, en raison de la dispersion, est également inconnue. Selon mes données personnelles et biaisées, basées sur une communication constante, tout au long de la seconde guerre, avec les chefs des administrations régionales et villageoises, il y a aujourd'hui en Tchétchénie de 500 à 600 mille personnes.
De nombreuses colonies survivent en tant qu'autonomes, ayant cessé d'attendre de l'aide à la fois de Grozny, du « nouveau gouvernement tchétchène », et des montagnes, des Maskhadovites. Au contraire, la structure sociale traditionnelle des Tchétchènes - teip - est préservée et renforcée. Les teips sont des structures tribales ou des « familles très nombreuses », mais pas toujours par le sang, mais par le type de communautés voisines, c'est-à-dire par le principe d'origine d'un seul établissement ou territoire. Il était une fois, le but de la création de teips était la protection conjointe de la terre. Maintenant, le point est la survie physique. Les Tchétchènes disent qu'il y a maintenant plus de 150 teips. De très gros teips - Benoy teips (environ 100 000 personnes, le célèbre homme d'affaires tchétchène Malik Saidulaev lui appartient, ainsi que le héros national de la guerre du Caucase du 19ème siècle Baysan-gur), Belgatoy et Heydargena (de nombreux chefs de parti de La Tchétchénie soviétique lui appartenait) - aux petits - Turkhoy, Mulkoy, Sada (principalement des pointes de montagne). Certains teips jouent également un rôle politique aujourd'hui. Beaucoup d'entre eux ont démontré leur stabilité sociale à la fois dans les guerres de la dernière décennie, et dans le court intervalle entre elles, lorsque l'Ichkérie existait et que la charia était en vigueur, qui rejetait un type de formations comme les teips. Mais ce que l'avenir nous réserve n'est pas encore clair.
Depuis l'Antiquité, les Tchétchènes vivent dans le Caucase central et nord-est. Le territoire de la République tchétchène est de 17 200 km². La population de la Tchétchénie est de plus d'un million de personnes. Selon les chercheurs, environ un million et demi de Tchétchènes vit partout dans le monde. La plupart d'entre eux vivent en Fédération de Russie. Les historiens appellent la nation tchétchène "la partie racine de la race caucasienne". C'est la plus nombreuse d'entre elles.
Nakhchoy - peuple tchétchène
Les ancêtres des Tchétchènes modernes sont apparus au XVIIIe siècle à la suite de l'exfoliation de plusieurs clans anciens. Les sources contiennent le nom des personnes - nakhchoy(c'est-à-dire les personnes qui parlent la langue nokhchi). Les ancêtres des Tchétchènes ont traversé les gorges de l'Argun et se sont installés sur le territoire de l'actuelle république. De base langue - tchétchène, il existe des groupes dialectaux (Itumkala, Akka, Melkhino, Galanchozh et autres). La langue russe est également assez répandue sur le territoire de la république. Les Tchétchènes professent la foi musulmane.
La mythologie de l'art populaire a été influencée par d'autres civilisations anciennes. Dans le Caucase, les chemins de nombreuses tribus et peuples nomades d'Asie, de la Méditerranée et d'Europe se sont croisés. Les pages tragiques de l'histoire tchétchène ont causé d'énormes dommages à la culture spirituelle. À l'époque de l'interdiction des danses et de la musique folkloriques, de la tenue de rituels nationaux, les élans créatifs des Tchétchènes étaient entravés par la peur de tomber dans la disgrâce politique. Cependant, aucune restriction ni interdiction ne pouvait briser et étouffer l'identité tchétchène.
Traditions tchétchènes
Hospitalité
Hospitalité chez les Tchétchènes, elle a été élevée au rang du devoir sacré de tout citoyen. Cette tradition a des racines historiques. Le passage en terrain montagneux n'est pas facile, à tout moment un voyageur épuisé peut espérer de l'aide de l'extérieur. Dans une maison tchétchène, ils nourriront, chaufferont et passeront toujours la nuit gratuitement. Le propriétaire de la maison pourrait donner à l'invité quelque chose de l'intérieur de la maison en signe de respect. En remerciement, les voyageurs ont offert des cadeaux aux enfants de l'hôte. Une telle attitude cordiale envers l'invité a été préservée à notre époque.
Dans le Caucase, ils traitent la mère avec un respect particulier : ils la respectent, essaient de l'aider en tout et écoutent ses conseils. Les hommes se lèvent généralement lorsqu'une femme entre dans la pièce.
Avec une appréhension particulière un homme prendre soin de leur chapeau... Il exprimait un symbole d'honneur et de dignité masculine. Il est considéré comme extrêmement humiliant si un étranger touche le chapeau. Ce comportement d'un inconnu peut provoquer un scandale.
Éducation à la montagne
Les membres plus jeunes de la famille se comportent avec modestie, n'interfèrent pas dans les conversations et les affaires de leurs aînés. Pour entrer dans une conversation, vous devez demander la permission. Jusqu'à présent, dans la discussion de n'importe quel problème, vous pouvez entendre un Tchétchène prononcer la phrase: "Vous pouvez me dire ...", comme s'il demandait la permission d'entrer dans une conversation. Un tel comportement automatique est un indicateur d'une éducation persistante et dure depuis des temps immémoriaux. L'affection excessive, les soins aux jeunes enfants et l'anxiété associée aux caprices d'un enfant en public n'étaient pas approuvés. Si, pour une raison quelconque, l'enfant fondait en larmes, il était alors emmené dans une autre pièce, où il s'était calmé. Les pleurs, les farces des enfants ne doivent pas distraire les adultes des questions et des conversations importantes.
Autrefois, il n'était pas d'usage de laisser les objets des autres trouvés dans sa maison. En présence de témoins, la chose a été remise au mollah rural afin qu'il puisse en retrouver le propriétaire. Dans la société tchétchène moderne, il est également considéré comme une mauvaise forme d'emporter, bien que trouvé, mais l'objet de quelqu'un d'autre.
Dans une maison tchétchène
Cuisine
L'une des friandises vénérées est zhizhig galnysh, un plat simple mais savoureux. Les boulettes de blé ou de maïs sont bouillies dans un bouillon de viande. Les tâches culinaires sont l'affaire des femmes, à l'exception des plats commémoratifs qui sont préparés pour les funérailles.
Traditions de mariage
Lorsqu'une femme se mariait, elle recevait la famille de son mari avec un respect particulier et les traitait avec respect. La jeune épouse est modeste, calme, pas curieuse. Sans besoin particulier, une femme n'aurait pas dû entamer une conversation avec des parents plus âgés. Lors d'un mariage tchétchène, il y a même un drôle de rituel consistant à "déchaîner la langue de la mariée". Le futur beau-père essaie de faire parler la jeune belle-fille avec des blagues et des astuces, mais elle adhère strictement aux règles populaires et se tait. Ce n'est qu'après avoir présenté des invités à la fille qu'il a été possible de parler.
Avant le mariage, les jeunes femmes tchétchènes ne peuvent communiquer avec les mariés que dans les lieux publics bondés. Lors d'un rendez-vous, le gars vient toujours en premier, et seulement ensuite la fille. L'honneur de la jeune fille est la fierté du marié et l'objet de la protection d'un jeune Tchétchène, dans lequel bouillonne le sang chaud du Caucase.
L'auto-désignation des Tchétchènes de l'Antiquité à nos jours est Nokhchi-Nakhchi, la traduction littérale signifie "Le peuple de Noé» .
Les Nokhchi-Tchétchènes considèrent Noé comme leur père et prophète.
Nakhchmatiens en traduction signifie "Pays du peuple de Noé» , aussi bien que « Les gens qui parlent de Noé »... Les Arabes appellent encore les Tchétchènes du fond de l'histoire " shiishan"ce qui signifie" exemplaire"D'ici est venu le nom russe du peuple de Noé - les Tchétchènes. Les Géorgiens, depuis des temps immémoriaux, ont appelé les Tchétchènes" dzurzukami"ce qui en géorgien signifie" vertueux".
Les Tchétchènes ont adopté l'islam du vivant du prophète Mahomet. Une importante délégation tchétchène visitant la Mecque du Prophète a été personnellement initié par le prophète à l'essence de l'Islam, après quoi les envoyés du peuple tchétchène ont accepté l'islam à La Mecque. Sur le chemin du retour, la délégation tchétchène, estimant qu'il était inapproprié de porter un cadeau du prophète sur leurs pieds, en l'honneur du prophète Mahomet de karakul offert par le prophète pour la fabrication de chaussures sur la route, de chapeaux cousus, qui sont toujours bien conservés et sont la principale coiffe nationale (chapeaux tchétchènes) ... Au retour de la délégation en Tchétchénie, sans aucune contrainte, les Tchétchènes ont accepté l'islam, réalisant que l'islam n'est pas seulement le « mahométanisme », qui provient du prophète Mahomet, mais cette foi originelle du monothéisme, qui a fait une révolution spirituelle dans les esprits des gens et a établi une ligne claire entre la sauvagerie païenne et la vraie foi instruite.
Ce n'est pas une petite raison pour laquelle les Tchétchènes ont facilement accepté volontairement l'Islam était le fait que les traditions et les coutumes des Tchétchènes, contrairement à d'autres peuples du monde, à cette époque comme aujourd'hui sont presque complètement similaires à l'Islam. Les Tchétchènes ont hérité ces traditions et cette langue de Noé lui-même, qu'ils considèrent comme leur père, et plus tard d'Abraham, les ont transportées à travers les siècles et ont réussi à les conserver sous leur forme originelle.
Ainsi, les lois de Nokhchi proviennent de la même source que l'Islam. Cette source est l'archange Gabriel (Dzhabrail), qui, à la demande du Tout-Puissant, a envoyé ses lois divines aux prophètes. La Bible dit directement que l'ancienne population des Sumériens, venue du Caucase et ces immigrants étaient les descendants de Noé. D'eux, les peuples se sont répandus sur la terre après le déluge. Il y avait une langue et un dialecte sur toute la terre.
Historien linguiste de renom Joseph Karst déclare que les Tchétchènes sont nettement séparés des autres peuples montagnards du Caucase par leur origine et leur langue, sont les restes de quelques grands peuples anciens, dont les traces sont capturées dans de nombreuses régions du Moyen-Orient, dans la chair jusqu'aux frontières de l'Égypte. I. Karst dans son autre ouvrage a appelé la langue tchétchène la progéniture du nord de la proto-langue, considérant la langue des Tchétchènes, ainsi que les Tchétchènes eux-mêmes, comme un vestige du peuple primaire le plus ancien.
Georg Friedrich Hegel "Philosophie de l'esprit":
Le type le plus parfait, comme déjà mentionné, est aryen ou caucasien, lui seul a sa propre histoire et lui seul mérite notre attention lorsque nous étudions l'histoire spirituelle de l'humanité. Il s'ensuit qu'il ne pourra jamais être un barbare, plongé dans l'ignorance, et dès le début, il avait probablement des connaissances encore plus élevées que celles dont il est si fier maintenant.
L'un des plus grands scientifiques allemands Johann Friedrich Blubenbach race caucasienne blanche (aryenne, européenne). De nombreux savants célèbres notent que la langue hourrite et son descendant, le tchétchène moderne, ont la même antiquité que le type anthropologique caucasien, reflétant l'apparition des tout premiers cramanyons européens. Dans le monde occidental civilisé et dans d'autres parties de la terre, la race blanche est appelée " Caucasoïdes". Dans la science historique et dans les anciennes chroniques géorgiennes, de tous les peuples du Caucase, seuls les Tchétchènes sont appelés" Kafkasions ".
Souvenons-nous de la citation A. Hitler sur les Tchétchènes. Percevoir des travaux scientifiques G. Gorbiger, K. Gausgoffer et d'autres scientifiques d'Asie, A. Hitler a écrit : " Là, à l'Est, une trace de l'ancienne germanisation du Caucase du Nord a été conservée ; Les Tchétchènes sont une tribu aryenne "La science définit les descendants de l'humanité moderne de Noé par le terme Cro-Magnons. Les anthropologues témoignent que les Cro-Magnons (ou, selon la Bible, les descendants de Noé) ont conservé leur apparence physique d'origine précisément chez les Hourrites et chez leurs descendants tchétchènes .
En particulier, le célèbre Charles William Reckerton dans l'un de ses ouvrages scientifiques, il écrit :
Après l'écrasement de la France en 1812-1814. battant l'Empire ottoman également puissant en 1829, la Russie se mit au travail sur les Caucasiens. Parmi eux, les Tchétchènes ont offert la résistance la plus acharnée. Ils étaient prêts à mourir, mais pas à se séparer de la liberté. Ce sentiment sacré est à la base du caractère ethnique tchétchène à ce jour. Nous savons maintenant que leurs ancêtres ont été impliqués dans la formation de la civilisation humaine dans son objectif principal au Moyen-Orient. Les Hurrians, Mittani et Urartu sont parmi les sources de la culture tchétchène.Les anciens peuples des steppes eurasiennes incluaient apparemment également leurs ancêtres, car il existe des traces de la parenté de ces langues. Par exemple, avec les Étrusques, ainsi qu'avec les Slaves. La vision du monde traditionnelle des Tchétchènes révèle le monothéisme primordial, l'idée d'un Dieu unique. Le système des conseils autonomes unis a développé il y a des siècles un Conseil d'organe unique du pays. Il remplissait les fonctions d'un commandement militaire unifié, formait des relations sociales, exerçait des fonctions d'État. La seule chose qui lui manquait pour le rang d'État était un système panicentrique, y compris des prisons.
Ainsi, le peuple tchétchène a vécu pendant des siècles avec son propre État. Au moment où la Russie est apparue dans le Caucase, les Tchétchènes avaient achevé leur mouvement anti-féodal. Mais ils ont quitté les fonctions de l'État comme moyen de société humaine et d'autodéfense. C'est cette nation qui a réussi dans le passé à réaliser une expérience mondiale unique pour parvenir à une société démocratique.
ethnologue Yan Chesnov, Remarques:
La nation tchétchène est la racine ethnique de la race caucasienne, l'une des sources les plus anciennes de la civilisation humaine, le principe fondamental de la spiritualité, a traversé les cultures Hurrian, Mittan, Urartian et a souffert à travers son histoire et le droit à un vie digne, est devenu un modèle de vie, de résilience et de démocratie.
Les anciens Arméniens ont été les premiers à relier l'ethnonyme "Nokhchi", le nom propre moderne des Tchétchènes, avec le nom du prophète Noé, comme indiqué ci-dessus, dont le sens littéral signifie Noé-peuple.
En 1913, un livre a été publié à Tiflis dans le bureau du gouverneur de Sa Majesté Impériale dans le Caucase, Konstantin Mikhaïlovitch Toumanov avec le titre " À propos de la langue préhistorique de la Transcaucasie"L'auteur, citant comme preuve un grand nombre de toponymes (noms de montagnes, de rivières, de crêtes, de gorges, d'établissements et d'autres objets géographiques), ainsi que des données provenant d'œuvres historiques d'auteurs anciens, de chroniques, de légendes, de matériaux archéologiques et autres , arrive à une conclusion sans ambiguïté sur le fait que les ancêtres des Tchétchènes étaient la toute première population sur le territoire de toute la Transcaucase et plus au sud jusqu'au continent africain.
Les tribus hourrites sont originaires de Transcaucasie, d'endroits que l'on appelle actuellement les hauts plateaux arméniens. Mais les ancêtres des Arméniens (Hayev) sont apparus ici de la péninsule balkanique bien plus tard que les Hourrites et vivaient dans la vallée de Hayas. Après l'effondrement d'Urartu, au nord de son ancien territoire, les ancêtres des Tchétchènes ont créé un état Nakhcheria, qui comprenait le territoire actuel du Caucase du Sud, ainsi que la ville d'Eribun (Erevan moderne) et la ville de Nakhitchevan. Nakhitchevan, dont le nom est d'anciennes chroniques arméniennes, est également associé au nom de Noé.
Les historiens orientaux du Moyen Âge ont laissé des informations selon lesquelles la ville de Nakhitchevan a été fondée en 1539 av. est l'une des plus anciennes villes du monde... On sait que bien avant la nouvelle ère dans cette ville, son propre manet a été frappé avec l'inscription "Nakhch".
Nakhitchevan traduit en russe sonne littéralement - la ville des Tchétchènes, l'inscription sur la crinière "Nakhch", respectivement, comme - Tchétchène. Nakhcheria en traduction de la langue tchétchène signifie - Tchétchénie. Eribun est l'ancien nom d'Erevan, il est traduit exclusivement en langue tchétchène - dans la vallée se trouve une hutte, une maison, une hutte.
Explorateur de renom V.P. Alekseev dans ses recherches confirme que les Hurrito-Urarts représentent non seulement les ancêtres physiques mais aussi linguistiques des Tchétchènes.
La dernière édition des documents sur l'histoire de l'URSS note également que (l'urartien, comme le hourrite) appartient à une famille linguistique spéciale, la plus proche d'eux étant la langue tchétchène moderne.
M.L. Khachikyan, Mar. N. Ya. dans leurs travaux scientifiques, ils notent que l'Asie occidentale antique, à partir du milieu du 3ème millénaire avant JC, jusqu'à la fin du 1er millénaire avant JC, les Hourrites étaient le peuple dont l'influence culturelle sur les autres peuples de la région dans la chair avant l'Égypte et le nord de la Méditerranée était dominant.
L'influence culturelle des ancêtres des Tchétchènes (Urarto-Hurriens) sur les peuples européens n'était pas limitée par les données linguistiques. Des œuvres mondiales de la littérature et du folklore comme " mythe de la création", "Le mythe de Pygmalion", "Le mythe de Prométhée"et d'autres, de l'avis de la plupart des scientifiques, sont nés pour la première fois parmi les anciens peuples de la Mésopotamie, maintenant représentés dans le Caucase en Tchétchénie. C'était ici en Mésopotamie, et en particulier en Hurritia, dans l'état d'Urartu, où une école et une université sont nées, où l'on enseignait diverses sciences, écriture, comptage, géométrie, des tablettes cunéiformes ont été retrouvées témoignant des connaissances des anciens Hourrites dans ces domaines scientifiques. 17 siècles avant Euclide... Des tables mathématiques ont également été trouvées, à l'aide desquelles les Hourrites multipliaient, extrayaient des racines carrées, élevaient diverses puissances, effectuaient des divisions et calculaient des pourcentages (Sadaev D.Ch. history of other Assyria, p. 177).
Ainsi, la Mésopotamie avec ses peuples Hurriens, Sumériens et autres était essentiellement l'ancien berceau de la civilisation humaine, presque tous les attributs de la civilisation européenne sont originaires d'ici - écriture, science, littérature, art et bien plus encore. Publications des années 30 du scientifique allemand I. Karst Les scientifiques et linguistes bien connus disent que le fait de parenté ethnique des Tchétchènes avec les anciens Hurrito-Urarts a été complètement prouvé.
Les experts témoignent que la civilisation hourrite est l'héritière directe de la toute première civilisation sumérienne-akkadienne sur notre planète, et que les sumériens sont des ancêtres plus anciens des Tchétchènes que les hourrites, dont la relation physique, linguistique, génétique et ethnique avec les Tchétchènes modernes est également pleinement prouvé.
Les Hourrites tchétchènes, plus de mille ans avant l'Égypte et la Chine, ont créé les civilisations les plus anciennes et les plus développées, qui ont à leur tour joué un rôle fondamental dans l'émergence et le développement des civilisations de l'Égypte et de la Chine. Dans son développement, les civilisations tchétchène-hourrienne ont embrassé de vastes territoires du Caucase du Nord et du Sud, de l'Asie occidentale, du Moyen-Orient, de la Mésopotamie, en fruit jusqu'aux confins de l'Égypte. En particulier, sur le territoire de l'ancien État de Nakhchmatyan - (berceau des premiers descendants du prophète et père des Tchétchènes Noé) - la Tchétchénie moderne, ainsi que l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Géorgie, l'Iran, l'Irak, la Turquie, Syrie, Jordanie, Palestine (Canaan), Liban, Israël et Chypre.
Il est à noter que les anciens noms de la Chypre moderne "Alash", "Alash", sont traduits exclusivement en langue tchétchène: alash-guarded, guarded, Alash-store, guard.
Il est bien connu qu'après l'effondrement de Troie, les Étrusques se sont installés sur les îles de Sardaigne et de Chypre. Sur ces îles, les Pro-Tchétchènes - Etrusques ont laissé de nombreuses traces, des noms de villes, de villages et des noms de lieux. L'ancien nom de l'île est Chypre<<Алаше - алашье>> aurait pu se produire depuis la colonisation de Chypre par les Tchétchènes étrusques. Comme vous le savez, après la victoire, après la victoire, par leur naïveté, ils ont perdu Troie, en s'installant à Chypre, ils ont pu donner le nom<<Алаше - Алашие>> qui sonne comme un appel - une consigne pour conserver, protéger, un nouveau lieu de leur habitation.
Le prénom de l'île italienne de Sardaigne, que les Étrusques appelaient Sardegna, se lit également en langue tchétchène. Si vous regardez attentivement la carte politique de l'île de Sardaigne - Sardaigne, alors sur l'île il y a encore des villes fondées par les Étrusques, dont le nom est traduit exclusivement en langue tchétchène, c'est la ville moderne de Cugliere (littéralement traduction du tchétchène est le lieu d'une poignée de main. , moissonner. Ere, are - place, espace, plaine, vallée). La ville moderne de Cagliare sur la côte sud de l'île.
La position géographique de l'emplacement de la ville, en fait, est une zone courbe, qui est traduite de la langue tchétchène: kagli - courbé, cassé. Are - espace, plaine, vallée. Il convient de noter que la langue étrusque est principalement lue dans le dialecte akki de la langue tchétchène moderne. La langue tchétchène se compose de dix dialectes. Les Tchétchènes - Hurriens, à partir du 3ème millénaire avant JC en fruits jusqu'au début de la nouvelle ère, ont créé des dizaines d'États florissants.
- Les plus importants étaient :
- Sumer,
- Shushara,
- Mittania - (Naharina)
- Alzi - (Aratsani),
- Karakhar,
- Arrapha,
- Urartu - (Nairi),
- Troie - (Taruisha) - (Lyon sacré),
- Nakhcheria, etc.
Ce sont les tribus tchétchènes hourrites-étrusques qui ont apporté à la Rome et à la Grèce antiques, la culture écrite, artistique, artisanale, les affaires militaires, les armes (casques à écussons, appelés plus tard "Grenier", pagnes renforcés de rayures de bronze, etc.) et la forme temples à colonnes - le plus ancien temple de ce type a été construit pour la première fois dans le Hurrito - centre religieux urartien - la ville d'Ardini (cf. Chech. aarda, erda - "temple", "sacré", "divin").
Soit dit en passant, l'un des noms de la Troie "sacrée" est Ardey. Plus de détails sur tout cela peuvent être trouvés dans les livres de l'académicien B.B. Piotrovski "Royaume de Van (Urartu)" et " Art d'Urartu (VIII-VI siècles avant JC)".
Il n'y a guère de personne instruite qui n'a pas lu sur cette ville antique, dont le nom dans l'Iliade et l'Odyssée a été immortalisé par Homère. "Fort mur", "construction luxueuse", "rue large" - ce ne sont là que quelques-unes des épithètes dont Homère a doté cette ville. On sait que des hordes d'au moins dix États grecs ont assiégé Troie pendant 10 ans sans succès et ont déjà décidé de retourner dans leur patrie, le roi d'Ithaque, "Ulysse rusé", a inventé un tour avec un cheval de bois, à l'intérieur duquel Des soldats grecs étaient cachés. Troyens en raison de leur naïveté inhérente aux Tchétchènes à tout moment, a traîné ce "cadeau" malheureux à travers les murs de la ville. Les défenseurs de la ville, qui croyaient à la fin de la guerre, étaient profondément endormis, et à ce moment-là, la nuit, les soldats cachés à l'intérieur du cheval sont sortis, ont tué les gardes endormis, ouvert les portes et "sacré Ilion " est tombé, pris par surprise par des ennemis féroces.
Les Tchétchènes étrusques ont migré d'Asie Mineure vers l'Italie pas immédiatement après la chute de Troie. Avant cela, ils ont causé beaucoup de problèmes à l'Egypte, qui a dû mener des guerres féroces avec les "peuples de la mer", parmi lesquels les anciens Egyptiens ont été les premiers à mentionner le peuple de "Tarsis". Après ces guerres, à partir d'environ 1200 av. Les étrusques se trouvent sur l'île de Sardaigne (les rois étrusques s'appelaient Sardes ; tout comme les noms de trône des rois urartiens sont Sarduri).
Entre 800 et 700 avant JC e. La tribu étrusque tchétchène-hourrie s'est installée en Italie, a jeté les bases de la grande gloire des Romains et de l'Italie et y a construit ses 12 premières villes, dont la capitale Rome. Un certain nombre de grands monuments architecturaux ont été construits à Rome (Circus Maximus, Temple de Vesta, etc.).
A partir de ce moment, ils sont devenus une grande nation de guerriers, de marchands et de marins. Pendant un certain temps, la marine pro-tchétchène-étrusque contrôla toute la mer Méditerranée et leurs colonies atteignirent l'océan Atlantique (la ville la plus occidentale fondée par les Étrusques en Espagne s'appelait Tarsis, ou Tarsis. Les Romains n'ont jamais caché qu'avec leur culture " ); maire (lat. mar, etr. mari, khurr. -ur. mari, tchétchène. maritime -" noble, homme libre "," homme "- voir aussi tchétchène. marsho -" liberté "," indépendance " ); Saturne (etr.satre - "divinité défavorable", Hurr - Ur. Sidarni - "malédiction, malédiction", tchétchène. Sardam - "malédiction"), etc. Dans le travail scientifique V.V. Ivanova il existe de nombreux autres exemples de tels emprunts.
Les Hourrites ont inventé le char de guerre, l'observatoire astronomique. Selon le témoignage de scientifiques, ce sont les Hourrites du nord de la Syrie qui ont été les premiers au monde à confectionner des plats en verre coloré.
Les Hurrians d'Urartu ont construit les premières routes pavées du monde, formé le premier service de comptabilité et bien plus encore. A noter que l'éblouissante reine d'Egypte Neffertiti considérée jusqu'à récemment comme une femme grecque, selon les historiens, est une fille de l'ethnie hourrite du roi hourrite Turshratty(fin du XVe siècle av. J.-C.). Le vrai nom de la belle était Taduhepa.
Les principales raisons de l'effondrement des États tchétchène-hourrie étaient :
- Guerres séculaires avec l'Assyrie, l'Egypte et les tribus nomades.
- La colonisation des villes florissantes des Hourrites par des tribus sémitiques, bédouines et autres nomades, à cause de cela, les Hourrites étaient des dizaines de fois plus petits en nombre.
Après l'effondrement des États hourrites, une partie des tribus tchétchènes-hourriennes formèrent bientôt un État sur le territoire du Caucase du Sud - Albanie du Caucase(Aghvania, Alvania). L'état nouvellement créé a existé du 4ème siècle avant JC au 7ème siècle après JC. Mais l'Albanie a été entraînée dans des guerres séculaires avec Rome et d'autres grands empires, après l'effondrement desquels sur ses terres les tribus tchétchènes-hourriennes ont formé de petits États, incl. Tsanarskoe, Ganakh et Dzurdzuketiya... Ils ont également déménagé sur le territoire de leur patrie ethnique, la Tchétchénie moderne. Certains d'entre eux sont allés en Europe et dans le nord. Au nord, ils s'installèrent sur les terres de la Ciscaucasie, de la Crimée et formèrent les royaumes prospères des Scythes et des Sarmates.
États tchétchènes dans le Caucase VII-XII siècles après JC :
- Royaume de Dzurdzuk (partie sud-est de la Géorgie moderne).
- Royaume de Tsanar (partie sud de la Géorgie moderne).
- Royaume de Ganakh (partie occidentale de la Géorgie moderne).
Les états tchétchènes du Caucase du Nord et les dates de leur formation et de leur occupation :
1. Alania et Sim-Sim avec la capitale Magas sur la rivière Sunzha à proximité du village tchétchène moderne de Kulary. La capitale d'Alania, Magas, était autrefois le centre industriel et culturel le plus florissant d'Europe et d'Asie.
Alania et Sim-Sim, comme nous l'avons écrit plus haut, sont tombées sous les coups de l'armée de Tamerlan le Grand.
2. La formation dans la nouvelle histoire de l'Etat tchétchène remonte à 1685-1791. Cet État a été liquidé à la suite de l'agression russe et de l'annexion de tout son territoire.
3. La restauration de l'État tchétchène a commencé sous la direction de Cheikh Mansur (Ushurma).
4. Dans les années 1834-1859. l'imamat a été formé sous le règne de Chamil, à la suite de la prochaine occupation du territoire de la Tchétchénie et du Daghestan par la Russie, l'État a perdu son indépendance.
5. Le 11 mars 1918, la République des montagnes est formée, dirigée par Tapa Chermoev. La République des Montagnes a été reconnue par les puissances européennes par l'Angleterre et l'Allemagne, y compris la Turquie.
6. En 1919, une autre guerre sanglante s'ensuit avec les troupes de la Russie tsariste, et leur défaite face aux Tchétchènes.
7. En 1920, la prochaine occupation de la République de montagne reconnue, non reconnue à l'époque par aucun État par la Russie bolchevique, a eu lieu. En 1920, il y a eu un soulèvement des Tchétchènes dirigé par Saïd-Bekom contre le pouvoir des bolcheviks.
8. Fin janvier 1921, la Russie procède à l'incorporation de la Tchétchénie à la République autonome des montagnes, instituée par la directive des bolcheviks.
9. En 1990, la Tchétchénie déclare son indépendance et proclame son statut d'État.
10. En 1994-96 l'Etat tchétchène est occupé par la Russie.
11. En 1997, le 12 mai, après la fin de la guerre, au Kremlin par le Président de la Fédération de Russie Boris Eltsine et le Président du CRI Aslan Maskhadov le Traité sur la paix et les principes des relations entre la Fédération de Russie et la République tchétchène d'Itchkérie a été signé.
12. En 1999, début de la seconde guerre de Tchétchénie (« opération antiterroriste » (CTO)). En 2003, la liquidation de la République tchétchène d'Itchkérie et l'adoption d'une nouvelle Constitution de la république, selon laquelle la Tchétchénie est un sujet de la Fédération de Russie. Fin officielle du CTO en 2009
La question de l'origine du peuple tchétchène fait encore débat. Selon l'une des versions, les Tchétchènes sont le peuple autochtone du Caucase, une version plus exotique relie l'émergence de l'ethnie tchétchène aux Khazars.
Difficultés d'étymologie
L'émergence de l'ethnonyme « Tchétchènes » a de nombreuses explications. Certains érudits suggèrent que ce mot est une translittération du nom du peuple tchétchène parmi les Kabardes - "shashan", qui peut provenir du nom du village de Big Chechen. Vraisemblablement, c'est là-bas au 17ème siècle que les Russes ont rencontré pour la première fois les Tchétchènes. Selon une autre hypothèse, le mot « tchétchène » a des racines nogaï et se traduit par « un voleur, fringant, voleur ».
Les Tchétchènes eux-mêmes s'appellent "Nokhchi". Ce mot a une nature étymologique tout aussi complexe. L'érudit caucasien de la fin du 19e - début du 20e siècle Bashir Dalgat a écrit que le nom "Nokhchi" peut être utilisé comme nom tribal commun chez les Ingouches et les Tchétchènes. Cependant, dans les études caucasiennes modernes, il est d'usage d'utiliser le terme « Vainakhs » (« notre peuple ») dans la désignation des Ingouches et des Tchétchènes.
Récemment, les scientifiques ont prêté attention à une autre version de l'ethnonyme "Nokhchi" - "Nakhchmatyane". Le terme apparaît pour la première fois dans la « Géographie arménienne » du VIIe siècle. Selon l'orientaliste arménien Kerope Patkanov, l'ethnonyme « Nakhchmatyane » est comparé aux ancêtres médiévaux des Tchétchènes.
Diversité ethnique
Dans les traditions orales des Vainakhs, il est dit que leurs ancêtres venaient d'au-delà des montagnes. De nombreux scientifiques s'accordent à dire que les ancêtres des peuples du Caucase se sont formés en Asie occidentale vers 5 000 ans avant JC et qu'au cours des milliers d'années qui ont suivi, ils ont activement migré vers l'isthme du Caucase, s'installant sur les rives des mers Noire et Caspienne. Certains des colons ont pénétré au-delà de la crête du Caucase le long des gorges d'Argoun et se sont installés dans la partie montagneuse de la Tchétchénie moderne.
Selon la majorité des érudits caucasiens modernes, un processus complexe de consolidation ethnique de l'ethnie Vainakh a eu lieu tout le temps qui a suivi, dans lequel les peuples voisins sont intervenus périodiquement. Le docteur en philologie Katy Chokaev note que les arguments sur la « pureté » ethnique des Tchétchènes et des Ingouches sont erronés. Selon le scientifique, les deux peuples ont parcouru un long chemin dans leur développement, à la suite de quoi ils ont tous deux absorbé les caractéristiques d'autres groupes ethniques et perdu certaines de leurs caractéristiques.
Les ethnographes trouvent une proportion importante de représentants des peuples turc, du Daghestan, ossète, géorgien, mongol et russe dans la composition des Tchétchènes et des Ingouches modernes. Ceci, en particulier, est attesté par les langues tchétchène et ingouche, dans lesquelles il existe un pourcentage notable de mots empruntés et de formes grammaticales. Mais on peut aussi parler en toute sécurité de l'influence de l'ethnie Vainakh sur les peuples voisins. Par exemple, l'orientaliste Nikolai Marr a écrit: "Je ne cacherai pas que dans les montagnards de Géorgie, avec eux dans les Khevsurs, les Pshavs, je vois les tribus tchétchènes géorgiennes."
Les Caucasiens les plus anciens
Docteur en sciences historiques, le professeur Georgy Anchabadze est convaincu que les Tchétchènes sont le plus ancien des peuples autochtones du Caucase. Il adhère à la tradition historiographique géorgienne, selon laquelle les frères Kavkaz et Lek ont jeté les bases de deux peuples : le premier est les Tchétchènes-Ingouches, le second est le Daghestan. Les descendants des frères se sont ensuite installés dans les territoires inhabités du Caucase du Nord des montagnes à l'embouchure de la Volga. Cette opinion est en grande partie conforme à l'affirmation du scientifique allemand Friedrich Blyubenbach, qui a écrit que les Tchétchènes ont un type anthropologique caucasien, reflétant l'apparition des tout premiers Caucasiens de Cro-Magnon. Les données archéologiques indiquent également que d'anciennes tribus vivaient dans les montagnes du Caucase du Nord dès l'âge du bronze.
L'historien britannique Charles Reckerton, dans l'un de ses ouvrages, s'écarte de l'autochtonie des Tchétchènes et déclare audacieusement que les civilisations hourrite et urartienne sont répertoriées dans les origines de la culture tchétchène. Les liens apparentés, quoique lointains, des langues hourrite et vainakh moderne sont indiqués notamment par le linguiste russe Sergueï Starostin.
L'ethnographe Konstantin Tumanov, dans son livre "Sur la langue préhistorique de la Transcaucasie", a suggéré que les célèbres "inscriptions de Van" - textes cunéiformes urartiens - ont été faites par les ancêtres des Vainakhs. Pour prouver l'ancienneté du peuple tchétchène, Tumanov a cité un grand nombre de toponymes. En particulier, l'ethnographe a attiré l'attention sur le fait qu'en langue ourartou, la zone fortifiée protégée ou la forteresse s'appelait "khoi". Dans le même sens, ce mot se retrouve dans la toponymie tchétchène-ingouche : khoy est un village de Cheberloi, qui avait vraiment une signification stratégique, bloquant le chemin vers la dépression de Cheberloev du côté du Daghestan.
Le peuple de Noé
Revenons à l'auto-désignation des Tchétchènes "Nokhchi". Certains chercheurs y voient une référence directe au nom du patriarche de l'Ancien Testament Noé (dans le Coran - Nuh, dans la Bible - Noé). Ils divisent le mot "nohchi" en deux parties : si la première - "noh" - signifie Noé, alors la seconde - "chi" - doit être traduite par "peuple" ou "peuple". Ceci, en particulier, a été souligné par le linguiste allemand Adolf Dyrr, qui a dit que l'élément "chi" dans n'importe quel mot signifie "personne". Vous n'avez pas besoin d'aller loin pour des exemples. Pour désigner les habitants d'une ville en russe, il nous suffit dans de nombreux cas d'ajouter la terminaison "chi" - Moscovites, Omsk.
Les Tchétchènes sont-ils des descendants des Khazars ?
La version que les Tchétchènes sont les descendants du Noé biblique a une continuation. Un certain nombre de chercheurs soutiennent que les Juifs du Khazar Kaganate, que beaucoup appellent la 13e tribu d'Israël, n'ont pas disparu sans laisser de trace. Battus par le prince de Kiev Sviatoslav Igorevich en 964, ils se rendirent dans les montagnes du Caucase et y posèrent les bases de l'ethnie tchétchène. En particulier, une partie des réfugiés après la campagne victorieuse de Sviatoslav a été rencontrée en Géorgie par le voyageur arabe Ibn Haukal.
Une copie d'une instruction intéressante du NKVD de 1936 a été conservée dans les archives soviétiques. Le document explique que jusqu'à 30% des Tchétchènes professent secrètement la religion de leurs ancêtres, le judaïsme, et considèrent le reste des Tchétchènes comme des étrangers de classe inférieure.
Il est à noter que Khazaria a une traduction en langue tchétchène - "Beau Pays". Magomed Muzaev, chef du département des archives sous le président et le gouvernement de la République tchétchène, note à cet égard : « Il est fort possible que la capitale de Khazaria se trouve sur notre territoire. Il faut savoir que la Khazaria, qui a existé sur la carte pendant 600 ans, était l'État le plus puissant de l'est de l'Europe. »
« De nombreuses sources anciennes indiquent que la vallée de Terek était habitée par les Khazars. Aux V-VI siècles. ce pays s'appelait Barsilia et, selon les chroniqueurs byzantins Théophane et Nicéphore, c'était la patrie des Khazars », a écrit le célèbre orientaliste Lev Gumilyov.
Certains Tchétchènes sont encore convaincus qu'ils sont les descendants des Juifs khazars. Ainsi, des témoins oculaires disent que pendant la guerre de Tchétchénie, l'un des chefs des militants, Shamil Basayev, a déclaré : « Cette guerre est une vengeance pour la défaite des Khazars.
Un écrivain russe moderne - de nationalité tchétchène - German Sadulayev pense également que certains teips tchétchènes sont des descendants des Khazars.
Autre fait curieux : sur la plus ancienne image d'un guerrier tchétchène, conservée à ce jour, deux étoiles à six branches du roi israélien David sont clairement visibles.
1.Histoire des Tchétchènes.
1.2 Ancêtres lointains
2. La démocratie teip-tukkhum
4. L'invasion de Timur
5. Légendes folkloriques
5.1 Légende de l'ascension du mont Tebulos-Mta
5.2Nokhchalla
5.3 Entraide, entraide
5.4 Hospitalité
5.5 "Dans le cercle familial"
5.6 "Honneur de la Famille".
5.7 étiquette de mariage
5.8 Chapeau - un symbole d'honneur
5.9 Numéros spéciaux - 7 et 8
5.10 Attitude envers les femmes
5.11 Rite de "l'appel de la pluie"
5.12 Fête du Tonnerre du Village
5.13 Fête de la déesse Tusholi
5.14 Fête du labourage
5.15 Fête du Printemps
5.16 Nouvel An
6. République tchétchène
7. Une autre Tchétchénie
7.1 Anarchistes
7.4 Ce sur quoi tous les historiens se taisent...
7.4 Crise interethnique en Tchétchénie
1.Histoire des Tchétchènes.
1.1 La légende de l'origine des Tchétchènes
Les ancêtres des Tchétchènes ont quitté le pays de Shem il y a plusieurs millénaires. Ensuite, ils ont vécu longtemps dans le pays de Nakhchuvan. De Nakhchuvan, les trois frères ont déménagé à Kazygman, où vivaient les parents de leur père, y compris leur oncle. Ils ont vécu à Kagyzman pendant 10 ans. Leur jeune frère y est mort. Les deux frères survivants sont allés à Erzrum, où ils ont vécu pendant six ans. Le deuxième frère y est mort. Le frère aîné restant a ensuite rendu visite aux Khalibs qui vivaient sur la côte sud-est de la mer Noire. Ici, il a vécu quelque temps avec sa famille, qui se composait d'une femme, de trois fils, de quatre filles et d'un neveu. Le neveu s'est marié et est resté avec les Khalibs, tandis que lui et sa famille ont déménagé à l'endroit où Baksan a coulé. De là, ses descendants se sont installés en direction de l'actuelle Tchétchénie.
Fait intéressant, cette légende mentionne la région de Khalib. Aujourd'hui, ce nom n'existe plus, mais dans les temps anciens, les habitants de Khalib vivaient près de la côte sud-est de la mer Noire ...
1.2 Ancêtres lointains
L'histoire ethnique des Vainakhs (Tchétchènes et Ingouches) remonte à la plus ancienne civilisation d'Asie occidentale. En Mésopotamie (entre le Tigre et l'Euphrate), en Anatolie, dans les hautes terres syriennes et arméniennes, en Transcaucase et sur les rives de la mer Méditerranée, il existe des traces majestueuses et mystérieuses des États, villes, établissements hurriens datant de la 4e - 1er millénaires avant JC. Ce sont les Hourrites, qui constituaient l'essentiel de la société sumérienne - la plus ancienne civilisation de notre planète - que la science historique moderne considère comme les ancêtres les plus anciens des peuples Nakh (Tchétchènes, Ingouches, Tsova-Tushins).
De nombreux États et communautés hourrites à différentes époques historiques se sont dissous dans de nouvelles formations étatiques. Le dernier état le plus puissant des Hourrites est Urartu. Certaines des tribus urartiennes ont fusionné au fil du temps avec les groupes ethniques dominants. Mais l'autre partie s'est conservée, restant des îlots reliques, et a réussi à survivre à ce jour. Ces groupes ethniques reliques sont aujourd'hui les Tchétchènes, les Ingouches, les Tsovatushins, d'autres peuples et nationalités qui ont réussi à survivre dans les gorges de l'ancien Caucase.
Les autres ancêtres des Tchétchènes et des Ingouches modernes sont des aborigènes qui ont vécu depuis l'Antiquité sur les pentes nord de la zone centrale de la chaîne du Grand Caucase. Sur le territoire de la Tchétchénie moderne, dans la région du lac Kezenoy-Am dans la région de Vedeno, des traces de personnes qui vivaient ici il y a 40 000 ans ont été trouvées. Ainsi, on peut affirmer que la patrie actuelle des Tchétchènes est l'habitat du peuple le plus ancien. Ici, un certain nombre de cultures matérielles ont été superposées. Témoins silencieux de l'histoire des Vainakhs - constructions d'énormes rochers, anciens tumulus, tours médiévales...
1.3 Ethnogenèse des Tchétchènes modernes
Comment les lointains ancêtres des Vainakhs - les Hourrites - ont-ils traversé la crête principale du Caucase et se sont-ils installés dans les vallées ? Parmi les sources qui éclairent ce processus, « Kartlis Tskhovreba » est un recueil de chroniques géorgiennes attribuées à Léonty Mroveli. La plupart de ces chroniques sont apparues à la fin du 1er millénaire avant notre ère. Les lointains ancêtres des Vainakhs sont appelés dzurdzuks en eux. Eux, en tant que force politique importante, sont mentionnés à propos de nombreux événements importants de cette époque : affrontements internes, mariages dynastiques, etc. L'épouse du premier roi géorgien, Farnavaz, était une femme des dzurdzuks.
Les Dzurdzuki sont les lointains ancêtres des Tchétchènes modernes qui ont migré d'Urartu vers le nord. Et c'est pourquoi. Les tribus Hurrian-Urartian orientales vivaient sur les rives du lac Urmia. Il y avait la ville de Durdukka. Les tribus qui ont migré vers la Transcaucasie ont été nommées « Durduks » (Dzurdzuk) du nom de la ville. La langue qu'ils parlaient est liée à la langue des Vainakhs. Les mêmes langues ne pouvaient pas provenir simultanément d'Asie Mineure et du Caucase du Nord. Et les langues ne bougent pas toutes seules. Ainsi, des analogies linguistiques expliquaient l'apparition des Hourrites - représentants de la plus ancienne civilisation sumérienne - sur le territoire de la Tchétchénie moderne.
Les tribus Nakh, unions tribales et royaumes situés au centre du Caucase de part et d'autre de la crête au début et la première moitié de la nouvelle ère sont les ères, dzurdzuki, kakhi, ganakhs, khalibs, mechelons, hons, tsanars, tabals , diaukhi, myalkhi, soda.
Dans les régions où la rivière Araks (l'ancien nom - Yeraskhi) coulait à travers l'habitat des époques, à l'époque du royaume arménien, le district de Yeraz était situé dans la gorge de Yeraskhadzor ("dzor" - gorge). Il est curieux qu'il y ait aussi des mentions de la communauté de Nakhchradzor, c'est-à-dire. communauté des gorges de Nakhchra. Le mot "nakhchra" fait directement écho au nom même des Tchétchènes - nakhche.
Depuis l'Antiquité, une partie des ancêtres des Vainakhs habitaient les steppes du Caucase du Nord adjacentes au territoire de la Tchétchénie actuelle. Ces terres au premier millénaire appartenaient au Khazar Kaganate, dont la religion d'État était le judaïsme. Les liens avec les Khazars sont encore tangibles dans l'ethnographie tchétchène. La mémoire ethnologique moderne de l'ethnie tchétchène préserve la connaissance des terres éloignées de la Tchétchénie, adjacentes à la mer Noire, au Don et à la Volga.
Les ancêtres des Tchétchènes ont participé activement à la vie politique du sud de l'Europe de l'Est, à l'histoire du même Khazar Kaganate.
Un aspect notable de l'identification ethnique des Tchétchènes est leur attitude envers les Juifs.
Certains teips s'élèvent simplement à l'un ou l'autre ancêtre juif. Il y a une blague populaire selon laquelle lorsque trois personnes se réunissent, l'une d'entre elles sera un juif (zhukti). Selon Akhmad Suleimanov, le nom de la célèbre société Shotoy vient du mot shot, shubut - la désignation hébraïque de samedi. En Tchétchénie, il existe des toponymes qui traduisent : « Armée des Juifs », « Kourgan, où les Juifs sont morts ». C'est peut-être une preuve du passé khazar.
H 
Les Yechens sont sûrs que leurs racines les plus profondes remontent historiquement au royaume sumérien (30ème siècle avant JC). Ils se considèrent également comme les descendants des anciens Urartiens (9-6 siècles avant JC). En tout cas, l'écriture cunéiforme déchiffrée de ces deux civilisations indique que de nombreux mots authentiques ont survécu dans la langue tchétchène.
Les Hauts Aors de la « Géographie » de Strabon, qui par le territoire d'implantation (et selon les dernières données linguistiques, et par langue) peuvent être identifiés avec les ancêtres des Tchétchènes, sont décrits comme un peuple puissant avec un roi et capable de mettre en place une énorme armée, contrôlant de vastes zones de l'embouchure du Don jusqu'à la côte de la mer Caspienne. L'auteur grec ancien suppose que les Aorses sont des fugitifs des peuples vivant au-dessus, c'est-à-dire. dans les montagnes du Caucase.
L'Albanie du Caucase était aussi une monarchie, dont la partie principale et probablement la plus cultivée de la population était constituée de gargars (cf.
« proches, parents »), l'une des tribus Nakh, placé au 1er siècle. AVANT JC. Strabon dans la partie orientale du Caucase. Selon Strabon, en Albanie du Caucase, "tous les habitants sont subordonnés à une seule personne, et dans les temps anciens, chaque groupe avec une langue spéciale avait un roi spécial".
Le rôle actif des tribus Nakh dans le Caucase est noté dans la « Vie des rois de Kartlian » par Leonty Mroveli, un historien géorgien du XIe siècle. L'ancienne version arménienne de la source dit que les descendants de Torgom « ont traversé les montagnes du Caucase et ont rempli les terres de Khazrat avec les mains du fils de Tiret, Dutsuk », c'est-à-dire Durdzuka (Durdzuk est un ethnonyme des Tchétchènes des montagnes). Dans les informations de "La vie de Vakhtang Gorgasal", l'historien géorgien écrit: "En même temps, le tsar a offert de grands cadeaux à ses alliés - les Perses et les rois kavkasiens ..." ... On peut supposer que les « rois des Caucasiens » signifiaient des dirigeants qui avaient un certain statut social, et quelle que soit la signification de ce concept, il présuppose la présence d'une stratification sociale parmi les tribus Nakh à cette période historique.
Les ancêtres des Tchétchènes n'étaient pas moins puissants même plus tard, lors de la conquête arabe de la Transcaucasie et du Daghestan. A cette époque, « les régions montagneuses apparaissent comme des zones d'agriculture développée, densément peuplées, avec de fortes fortifications, des zones où des formations ethnopolitiques stables se sont pleinement constituées. La plupart d'entre elles étaient dirigées par des dynasties de souverains qui avaient déjà développé des généalogies à l'époque des conquête arabe." D'après le témoignage d'auteurs arabes (Ibn Rusta, al-Masudi), au-delà de Serir, que les historiens identifient à l'Avaria moderne, il y a l'État d'Al-Lan, qui est très densément peuplé, possède de nombreuses forteresses et châteaux, capables d'abriter une armée de 30 mille. Selon Ibn Rust, les Alains sont divisés en quatre tribus, dont la plus puissante est la tribu Dakhsas. JE SUIS AVEC. Vagapov croyait que « dakhsas » dans les sources arabes devait être lu comme « nakh-sas », où le deuxième élément remonte à l'ancien ethnonyme des Tchétchènes « sasan ». À la veille de l'invasion mongole-tatare, un grand État féodal ancien, Alania, existait dans les contreforts et les plaines du Caucase central et nord-est. La société de cet État se composait d'une classe de seigneurs féodaux, d'une couche de communes libres, de paysans dépendants et d'esclaves domestiques.
2. La démocratie teip-tukkhum.
Ainsi, jusqu'à l'invasion de Timur, les Tchétchènes avaient diverses formations étatiques avec une forme de gouvernement monarchique formalisée et esquissaient une stratification sociale de la société. Et en parlant de l'expérience historique de l'édification de l'État chez les Tchétchènes, on ne peut se limiter à la seule démocratie teip-tukkhum, que certains chercheurs considèrent comme la seule forme d'organisation politique de la société tchétchène dans le passé. La démocratie teip-tukkhum est une forme traditionnelle d'organisation politique de la société tchétchène du XIVe au début du XXe siècle. L'organe suprême - Mehk-khel ou le Conseil du pays représentait en une seule personne les pouvoirs législatif et judiciaire. Les membres de Mehk-khela étaient élus selon le système pyramidal parmi les représentants des différents teips.
L'organisation Teip-Tukkhum sous sa forme classique, selon toute vraisemblance, a pris forme dans la période après l'invasion de Timur, lorsque l'État tchétchène avec ses institutions, les dynasties régnantes, les compétences de civilisation développées par les ancêtres des Tchétchènes au cours des des millénaires, lorsque la terre tchétchène a plongé dans les ténèbres d'une époque troublée, ont été détruits , en vertu de laquelle règne une loi - le droit du fort. Pendant cette période, les Tchétchènes ont été contraints de quitter les plaines et les contreforts pour aller dans les montagnes.
Afin de parler du rôle de l'organisation teip-tukkhum dans l'histoire de la Tchétchénie, il est nécessaire de définir ce que l'on entend par les concepts de teip et tukkhum. Ce problème est très complexe et déroutant et n'a pas encore reçu de solution plus ou moins claire. "L'établissement et l'étude des groupes claniques dans le Caucase sont extrêmement compliqués et compliqués par le fait que de nombreux clans caucasiens utilisent parfois un certain nombre de termes pour désigner ces groupes, à la fois locaux et empruntés à d'autres langues", a écrit M.A. Kosven. Divers chercheurs ont compris par ces termes à la fois le nom de famille et les sociétés séparées, ainsi que le clan et la communauté clanique. Mais le teip tchétchène dans sa forme classique n'est ni patronyme ni genre.
Les Tchétchènes avaient le terme "var" - un clan (qui, soit dit en passant, a été conservé chez les Ingouches, mais dans un sens différent). Sa structure et son contenu sont beaucoup plus proches du concept de genre. Le Var est une organisation consanguine, dont tous les membres remontent à un seul ancêtre réellement existant. La confirmation de cela peut être un concept relique qui a été conservé dans la langue tchétchène à ce jour dans des expressions idiomatiques : « Vari da est le père du clan, l'ancêtre », bien que l'étymologie populaire le réinterprète souvent dans « Vorhi da - le père de sept (c'est-à-dire sept générations)", mais il est fort probable que "var" - genre et "voleur / varh" - sept remontent à la même racine. La définition de M. Mamakayev du teip comme « un groupe exogame patriarcal de personnes descendant d'un ancêtre commun » est plus appropriée au concept de « var » ou plus tard de « nekhi ».