Structure de l'État et système juridique de la Horde d'Or. Structure de l'État dans la Horde d'Or

Structure de l'État de la Horde d'Or

Avant d'examiner la structure étatique de la Horde d'Or, vous devez connaître le point essentiel suivant : quel était le nom de cet état pendant son existence. Cette question se pose car dans aucune chronique moderne de la Horde d'Or il n'y a un tel nom pour cela. La monographie bien connue de B. D. Grekov et A. Yu. Yakubovsky n'y donne pas non plus de réponse. Trois aspects du problème peuvent être distingués: comment les Mongols eux-mêmes ont appelé leur État, comment les voisins environnants l'ont appelé et quel nom lui a été attribué après l'effondrement.

Dans tous les États mongols qui ont surgi au XIIIe siècle, des dynasties dirigeantes issues de Gengis Khan se sont établies. Le chef de chacun d'eux considérait le territoire qui lui était attribué ou conquis non comme un État, mais comme un bien familial. Les steppes de Kipchak ont été données au fils aîné de Gengis Khan Jochi, qui est devenu le fondateur de la nombreuse famille Jochid qui a régné ici. En pleine conformité avec cela, chacun des khans qui sont montés sur le trône de Sarai a appelé leur état simplement "ulus", c'est-à-dire le peuple donné à l'héritage, à la possession. L'étiquette de Khan Tokhtamysh a été conservée, dans laquelle il appelle son état le Grand Ulus. Une épithète aussi magnifique, soulignant le pouvoir de l'État, était également utilisée par d'autres khans, en particulier dans la correspondance diplomatique.

Quant au nom de l'État de Jochid par les représentants des puissances européennes et asiatiques, la discorde était totale. Dans les chroniques arabes, on l'appelait le plus souvent le nom du khan qui régnait à un certain moment, avec le raffinement ethnique approprié : « Berké, le grand roi des Tatars », « Tokta, le roi des Tatars ». Dans d'autres cas, une spécification géographique a été ajoutée au nom du khan: "Ouzbek, souverain des pays du nord", "roi de Tokta, propriétaire des terres de Saray et Kipchak", "roi de Desht-i-Kypchak Tokta". Parfois les chroniqueurs arabes et persans appelaient la Horde d'or l'ulus de Jochi, l'ulus de Batu, l'ulus de Berké, l'ulus d'Ouzbek. Souvent, ces noms ont été utilisés non seulement directement sous le règne de l'un ou l'autre khan, mais même après leur mort («roi ouzbek, souverain des pays de Berke»).

Les voyageurs européens P. Carpini et G. Rubruk, qui ont parcouru toute la Horde d'Or, utilisent les anciens termes "pays des Komans" (c'est-à-dire Polovtsy), "Komania" pour le désigner, ou ils lui donnent un nom trop général - "le pouvoir des Tatars ». Dans une lettre du pape Benoît XII, l'état des Jochides est appelé Tataria du Nord.

Dans les chroniques russes, le nouveau voisin du sud a d'abord été désigné à l'aide d'un terme ethnique. Les princes vont "Tatars à Batyev" et reviennent "est Tatars". Et seulement dans la dernière décennie du XIIIe siècle. le nouveau et unique nom "Horde" apparaît et est fermement établi, qui a duré jusqu'à l'effondrement complet de l'état Jochid. Quant au nom désormais familier "Golden Horde", il a commencé à être utilisé à une époque où il ne restait plus aucune trace de l'État fondé par Khan Batu. Pour la première fois, cette phrase est apparue dans le "chroniqueur de Kazan", écrit dans la seconde moitié du XVIe siècle, sous la forme "Golden Horde" et "Great Golden Horde". Son origine est associée au quartier général du khan, ou plutôt à la yourte d'apparat du khan, richement décorée d'or et de matériaux coûteux. Voici comment un voyageur du XIVe siècle le décrit : « Ouzbek est assis dans une tente, appelée tente dorée, décorée et bizarre. Il est composé de tiges de bois recouvertes de feuilles d'or. Au milieu de celui-ci se trouve un trône en bois, recouvert de feuilles d'argent doré, ses pieds sont en argent et le sommet est parsemé de pierres précieuses. Un tel taux est également mentionné dans une chanson folklorique russe du 14ème siècle. à propos de Cliquez sur :

Et ça a marché dans la Horde,

Changé en un grand.

Sur une chaise d'or

Sur velours creusé,

Sur un rocher de vers

Le roi Azvyak est assis ici,

Azvyak Tavrulovich ...

Il ne fait aucun doute que le terme "Golden Horde" existait en Russie dans le discours familier dès le 14ème siècle, mais il n'apparaît jamais dans les annales de cette période. Les chroniqueurs russes sont partis de la charge émotionnelle du mot «doré», qui était alors utilisé comme synonyme de tout ce qui est bon, brillant et joyeux, ce qui ne pouvait être dit d'un État oppresseur, et même habité par des «méchants». C'est pourquoi le nom "Golden Horde" n'apparaît qu'après que toutes les horreurs de la domination mongole ont été effacées par le temps.

Dès la première année de son existence, la Horde d'Or n'était pas un État souverain et le khan qui la dirigeait n'était pas non plus considéré comme un dirigeant indépendant. Cela était dû au fait que les possessions des Jochids, comme celles des autres princes mongols, constituaient légalement un seul empire avec un gouvernement central à Karakorum. Le kaan qui se trouvait ici, selon l'un des articles du yasa (loi) de Gengis Khan, avait droit à une certaine partie des revenus de tous les territoires conquis par les Mongols. De plus, il possédait dans ces régions des biens qui lui appartenaient personnellement. La création d'un tel système d'imbrication et d'interpénétration étroites était associée à une tentative d'empêcher la désintégration inévitable d'un immense empire en parties indépendantes séparées. Seul le gouvernement central du Karakorum était autorisé à décider des questions économiques et politiques les plus importantes. La force du gouvernement central, qui, du fait de l'éloignement de son séjour, ne reposait, peut-être, que sur l'autorité de Gengis Khan, était encore si grande que les khans de Batu et de Berké continuaient à suivre par rapport à Karakorum « la voie de sincérité, d'humilité, d'amitié et d'unanimité ».

Mais dans les années 60 du XIIIe siècle. autour du trône de Karakorum, une lutte intestine éclata entre Khubilai et Arig-Buga. Le Khubilai victorieux transféra la capitale de Karakorum sur le territoire de la Chine conquise à Khanbalik (aujourd'hui Pékin). Mengu-Timur, qui régnait à l'époque dans la Horde d'Or, a soutenu Arig-Buga dans la lutte pour le pouvoir suprême, s'est empressé de profiter de l'opportunité qui s'est présentée et n'a pas reconnu le droit de Khubilai d'être le souverain suprême de tout l'empire. , puisqu'il quitta la capitale de son fondateur et abandonna la yourte indigène à la merci du destin tous Gengisides - Mongolie. À partir de ce moment, la Horde d'Or a acquis une indépendance complète dans la résolution de tous les problèmes de nature étrangère et intérieure, et l'unité si soigneusement gardée de l'empire fondé par Gengis Khan a soudainement explosé et s'est effondrée.

Cependant, au moment de l'acquisition de la pleine souveraineté politique dans la Horde d'Or, bien sûr, il existait déjà sa propre structure intra-étatique, de plus, elle était suffisamment établie et développée. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il ait essentiellement copié le système introduit en Mongolie par Gengis Khan. La base de ce système était le calcul décimal de l'armée de l'ensemble de la population du pays. Conformément à la division de l'armée, tout l'État était divisé en ailes droite et gauche. Dans les ulus de Jochi, l'aile droite constituait les possessions de Khan Batu, s'étendant du Danube à l'Irtych. L'aile gauche était sous le règne de son frère aîné, Khan de la Horde. Il occupait des terres dans le sud du Kazakhstan moderne le long du Syr Darya et à l'est de celui-ci. Selon l'ancienne tradition mongole, l'aile droite s'appelait Ak-Orda (Horde Blanche) et la gauche - Kok-Orda (Bleu). Il découle de ce qui précède que les concepts de "Horde d'or" et "ulus de Jochi" dans les relations territoriales et étatiques ne sont pas synonymes. L'ulus de Jochi après 1242 a été divisé en deux ailes, qui constituaient les possessions indépendantes de deux khans - Batu et la Horde. Cependant, les khans de Kok-Orda tout au long de son histoire ont maintenu une certaine dépendance politique (en grande partie purement formelle) par rapport aux khans de la Horde d'Or (Ak-Orda).

À son tour, le territoire sous le règne de Batu était également divisé en ailes droite et gauche. Dans la période initiale de l'existence de la Horde d'Or, les ailes correspondaient aux plus grandes unités administratives de l'État. Mais à la fin du XIIIe siècle ils sont passés de concepts administratifs à des concepts purement militaires et n'ont été conservés qu'en relation avec des formations militaires. Dans la structure administrative de l'État, les ailes ont été remplacées par une division plus pratique en quatre unités territoriales principales, dirigées par des ulusbeks. Ces quatre ulus étaient les plus grandes divisions administratives. Ils s'appelaient Sarai, Desht-i-Kypchak, Crimea, Khorezm.

Sous sa forme la plus générale, le système administratif de la Horde d'Or a été décrit dès le XIIIe siècle. G. Rubruk, qui a parcouru tout l'État d'ouest en est. Selon son observation, les Mongols « se sont partagé la Scythie, qui s'étend du Danube jusqu'au lever du soleil ; et chaque souverain sait, selon qu'il a plus ou moins de monde sous son autorité, les limites de ses pâturages, et aussi où il doit faire paître ses troupeaux en hiver, en été, au printemps et en automne. C'est en hiver qu'ils descendent vers le sud vers des pays plus chauds, en été ils montent vers le nord vers des pays plus froids.

Cette esquisse du voyageur contient la base de la division administrative-territoriale de la Horde d'Or, définie par le concept de "système ulus". Son essence était le droit des seigneurs féodaux nomades de recevoir du khan lui-même ou d'un autre grand aristocrate des steppes un certain héritage - un ulus. Pour cela, le propriétaire de l'ulus était obligé de mettre en place, si nécessaire, un certain nombre de soldats armés (selon la taille de l'ulus), ainsi que d'accomplir diverses tâches fiscales et économiques. Ce système était une copie exacte de la structure de l'armée mongole: tout l'État - le Grand Ulus - était divisé selon le rang du propriétaire (temnik, gestionnaire de mille, centurion, contremaître) en destins d'une certaine taille, et de chacun parmi eux, en cas de guerre, dix, cent, mille ou dix mille guerriers armés. En même temps, les ulus n'étaient pas des biens héréditaires qui pouvaient être transmis de père en fils. De plus, le khan pouvait supprimer complètement l'ulus ou le remplacer par un autre.

Dans la période initiale de l'existence de la Horde d'Or, il n'y avait apparemment pas plus de 15 grands ulus, et les rivières servaient le plus souvent de frontières entre eux. Cela montre une certaine primitivité de la division administrative de l'État, enracinée dans les anciennes traditions nomades. Le développement ultérieur de l'État, l'émergence des villes, l'introduction de l'islam, une connaissance plus approfondie des traditions de gouvernement arabes et perses ont entraîné diverses complications dans les possessions des Jochids avec la mort simultanée des coutumes d'Asie centrale datant de l'époque de Gengis Khan. Au lieu de diviser le territoire en deux ailes, comme déjà mentionné, quatre ulus sont apparus, dirigés par des ulusbeks. L'un des ulus était le domaine personnel du khan. Il occupa les steppes de la rive gauche de la Volga depuis son embouchure jusqu'à la Kama, c'est-à-dire y compris l'ancien territoire de la Volga Bulgarie. Chacun de ces quatre ulus était divisé en un certain nombre de "régions", qui étaient les ulus des seigneurs féodaux de rang supérieur. Au total, dans la Horde d'Or, le nombre de ces "régions" au XIVe siècle. était d'environ 70 en nombre de temniks.

Parallèlement à la création de la division administrative-territoriale, la formation de l'appareil d'administration de l'État a eu lieu. La période du règne des khans Batu et Berke peut à juste titre être qualifiée d'organisationnelle dans l'histoire de la Horde d'Or. Batu a jeté les bases de l'État, qui ont été préservées sous tous les khans suivants. Les domaines féodaux de l'aristocratie furent formalisés, un appareil de fonctionnaires apparut, une capitale fut fondée, une liaison yam s'organisa entre tous les ulus, impôts et taxes furent approuvés et répartis. Le règne de Batu et de Berké est caractérisé par le pouvoir absolu des khans, dont l'autorité était associée dans l'esprit de leurs sujets à la quantité de richesses qu'ils volaient. Les sources notent à l'unanimité que les khans avaient à cette époque "un pouvoir incroyable sur tout le monde".

Khan, qui se tenait au sommet de la pyramide du pouvoir, passait la majeure partie de l'année à errer dans les steppes, entouré de ses épouses et d'un grand nombre de courtisans. Il ne passe qu'un court hiver dans la capitale. Le quartier général de la horde du khan mobile, pour ainsi dire, soulignait que le pouvoir principal de l'État continuait d'être basé sur un début nomade. Naturellement, il était assez difficile pour le Khan, qui était constamment en mouvement, de gérer lui-même les affaires de l'État. Ceci est également souligné par des sources qui rapportent directement que le souverain suprême "ne prête attention qu'à l'essence des affaires, sans entrer dans les détails des circonstances, et se contente de ce qui lui est rapporté, mais ne recherche pas de détails concernant la collecte". et les dépenses ».

Les détails devaient être traités par de nombreux fonctionnaires. Habituellement, dans les États nomades, il n'y en a pas beaucoup, ce qui ne peut être dit à propos de la Horde d'Or. Les étiquettes du khan énumèrent de nombreux fonctionnaires impliqués dans tous les aspects de la vie nomade et sédentaire de l'État. Pour leur leadership direct dans la Horde d'Or, deux postes d'État les plus élevés ont été créés: beklyaribek (bek sur le beks, ou en russe le grand-duc) et le vizir. Les deux dignitaires étaient presque au même niveau de la hiérarchie féodale, cependant, le beklyaribek jouait le rôle principal dans l'appareil d'État. Un pouvoir énorme était concentré entre ses mains, il était le commandant en chef de toute l'armée, était en charge des relations diplomatiques avec les autres États, avait la prérogative de la plus haute cour et avait une influence sérieuse sur les affaires religieuses. Une telle concentration entre les mains des beklyaribeks de tant de fonctions importantes de l'État a souvent conduit au fait qu'ils sont devenus les véritables dirigeants de la Horde d'Or, dictant leur volonté aux Jochids assis sur le trône. Les exemples les plus frappants à cet égard étaient Nogai et Mamai.

Le pouvoir exécutif suprême était concentré entre les mains du vizir, dont l'organe central s'appelait le divan. Il se composait de plusieurs chambres dirigées par des secrétaires, en charge de certains domaines de la vie politique financière, fiscale, commerciale et intérieure de l'État. Le vizir était généralement intitulé «souverain» et «conseiller des rois et des sultans», ce qui reflète bien l'éventail de ses fonctions. Son influence sur les relations interétatiques et la politique étrangère de la Horde d'Or n'était pas aussi importante que le beklyaribek, de sorte que le vizir était classé plus bas dans la correspondance diplomatique. Cependant, dans la vie interne du pays, son rôle était énorme, puisque le côté principal de son activité était la collecte des impôts et des tributs des peuples conquis. C'est pourquoi l'un des manuscrits arabes indique que le vizir est « un véritable sultan, qui a seul le contrôle de la partie monétaire, de la gestion et du déplacement ».

En conclusion, il convient d'ajouter que dans la Horde d'Or, les kuriltai, si caractéristiques de la Mongolie, n'étaient pas du tout pratiqués, au cours desquels tous les représentants de la famille Gengisides ont résolu les problèmes d'État les plus importants. Les changements intervenus dans la structure administrative et étatique ont réduit à néant le rôle de cette institution nomade traditionnelle. Ayant un gouvernement dans la capitale stationnaire, composé de représentants de la famille régnante et des plus grands seigneurs féodaux, le khan n'avait plus besoin de kuriltai. Il pouvait discuter des questions les plus importantes de l'État, rassemblant, au besoin, les plus hauts responsables militaires et civils de l'État. Quant à une prérogative aussi importante que l'approbation de l'héritier, elle est désormais de la compétence exclusive du khan. Cependant, les complots de palais et les travailleurs temporaires tout-puissants ont joué un rôle beaucoup plus important dans les changements sur le trône.

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La Horde d'Or (Ulus Jochi) est l'état des Mongols-Tatars qui ont existé en Eurasie du XIIIe au XVIe siècle. À son aube, la Horde d'Or, faisant théoriquement partie de l'Empire mongol, a dominé les princes russes et leur a imposé un tribut (joug mongol-tatare) pendant plusieurs siècles.

Dans les chroniques russes, la Horde d'Or avait des noms différents, mais le plus souvent Ulus Jochi ("Possession de Khan Jochi"), et ce n'est qu'à partir de 1556 que l'État a commencé à s'appeler la Horde d'Or.

Début de l'ère de la Horde d'Or

En 1224, le Mongol Khan Gengis Khan divisa l'Empire mongol entre ses fils, une des parties fut reçue par son fils Jochi, puis la formation d'un État indépendant commença. Après lui, son fils Batu Khan est devenu le chef des Juchi ulus. Jusqu'en 1266, la Horde d'Or faisait partie de l'Empire mongol, en tant que l'un des khanats, puis devint un État indépendant, n'ayant qu'une dépendance nominale vis-à-vis de l'empire.

Pendant son règne, Batu Khan a mené plusieurs campagnes militaires, à la suite desquelles de nouveaux territoires ont été conquis et la région de la basse Volga est devenue le centre de la Horde. La capitale était la ville de Sarai-Batu, située non loin de l'Astrakhan moderne.

À la suite des campagnes de Batu et de ses troupes, la Horde d'Or a conquis de nouveaux territoires et, à son apogée, a occupé les terres suivantes :

La majeure partie de la Russie moderne, à l'exception de l'Extrême-Orient, de la Sibérie et du Nord ;
Ukraine;
Kazakhstan;
Ouzbékistan et Turkménistan.

Malgré l'existence du joug mongol-tatare et le pouvoir des Mongols sur la Russie, les khans de la Horde d'Or ne gèrent pas directement la Russie, ne prenant que le tribut des princes russes et faisant des campagnes punitives périodiques pour renforcer leur autorité.

À la suite de plusieurs siècles de règne de la Horde d'Or, la Russie a perdu son indépendance, l'économie était en déclin, les terres ont été dévastées et la culture a perdu pour toujours certains types d'artisanat et était également en phase de dégradation. C'est grâce au pouvoir à long terme de la Horde dans le futur que la Russie a toujours pris du retard dans le développement des pays d'Europe occidentale.

Structure de l'État et système de contrôle de la Horde d'Or

La Horde était un État mongol assez typique, composé de plusieurs khanats. Au XIIIe siècle, les territoires de la Horde changeaient constamment de frontières et le nombre d'ulus (parties) changeait constamment, cependant, au début du XIVe siècle, une réforme territoriale fut menée et la Horde d'or reçut un nombre constant d'ulus.

Chaque ulus était dirigé par son propre khan, qui appartenait à la dynastie régnante et était un descendant de Gengis Khan, tandis qu'à la tête de l'État se trouvait un seul khan, auquel tous les autres étaient subordonnés. Chaque ulus avait son propre directeur, ulusbek, auquel les petits fonctionnaires étaient subordonnés.

La Horde d'Or était un État semi-militaire, donc tous les postes administratifs et militaires étaient les mêmes.

Économie et culture de la Horde d'Or

Puisque la Horde d'Or était un État multinational, la culture a beaucoup absorbé de différents peuples. En général, la base de la culture était la vie et les traditions des Mongols nomades. De plus, depuis 1312, la Horde est devenue un État islamique, ce qui se reflète également dans les traditions. Les scientifiques pensent que la culture de la Horde d'Or n'était pas indépendante et pendant toute la période d'existence de l'État était dans un état de stagnation, n'utilisant que des formes toutes faites introduites par d'autres cultures, mais n'inventant pas la leur.

La Horde était un État militaire et commerçant. C'est le commerce, avec la perception des tributs et la saisie des territoires, qui est à la base de l'économie. Les Khans de la Horde d'Or faisaient le commerce des fourrures, des bijoux, du cuir, du bois, des céréales, du poisson et même de l'huile d'olive. Les routes commerciales vers l'Europe, l'Inde et la Chine traversaient le territoire de l'État.

Fin de l'ère de la Horde d'Or

En 1357, Khan Dzhanibek meurt et des troubles commencent, provoqués par une lutte pour le pouvoir entre les khans et les seigneurs féodaux de haut rang. En peu de temps, 25 khans ont été remplacés dans l'État, jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Khan Mamai.

Dans la même période, la Horde a commencé à perdre son influence politique. En 1360, le Khorezm se sépare, puis, en 1362, Astrakhan et les terres du Dniepr se séparent, et en 1380 les Mongols-Tatars sont vaincus par les Russes et perdent leur influence en Russie.

En 1380 - 1395, la tourmente s'est calmée et la Horde d'Or a commencé à rendre les restes de son pouvoir, mais pas pour longtemps. À la fin du XIVe siècle, l'État a mené un certain nombre de campagnes militaires infructueuses, le pouvoir du khan s'est affaibli et la Horde s'est scindée en plusieurs khanats indépendants, dirigés par la Grande Horde.

En 1480, la Horde a perdu la Russie. Dans le même temps, les petits khanats qui faisaient partie de la Horde se sont finalement séparés. La Grande Horde a duré jusqu'au XVIe siècle, puis s'est également désintégrée.

Kichi Muhammad était le dernier khan de la Horde d'Or.

Gengis Khan est mort en 1224. La division de son état en un certain nombre d'ulus indépendants entre ses fils. Sur le territoire de la Russie moderne - les ulus de Jochi. À la suite des campagnes de son fils Batu, au milieu du XIIIe siècle, cet ulus s'est développé en rejoignant les régions de la moyenne et de la basse Volga, le Caucase du Nord et la région nord de la mer Noire.

Formation de la Horde d'Or.

Le terme "Golden Horde" a été appliqué à l'origine à la Horde de Gengis Khan lui-même, et ce n'est que plus tard qu'il a été repensé après sa mort comme l'un des noms des Ulus de Jochi, en fait fondés par le fils de Jochi, Batu. C'est le terme des sources russes.

Les frontières.

Au nord-est - Bulgare, au nord - les principautés russes, au sud - la Crimée et le Caucase jusqu'à Derbend + le nord du Khorezm avec la ville d'Urgench, à l'ouest - les steppes du Dniestr et plus loin, à l'est - jusqu'à la Sibérie occidentale et jusqu'au cours inférieur du Syr Darya.

Après avoir fait de la région de la Volga le centre des ulus, Batu et ses successeurs ont déployé beaucoup d'efforts pour relancer la vie urbaine et le commerce qui lui était associé, dont ils tiraient d'importants revenus pour leur trésorerie. Les marchands, qui avaient des documents du khan, erraient librement et personne n'osait y toucher. La capitale de l'État a été posée - Sarai Batu.

ethniquement. Ce n'était pas la réinstallation des Mongols dans la région de la Volga. La majeure partie de la population de la Horde d'Or est composée de Kipchaks = Cumans (Turcs, pas Mongols). Les conquérants constituaient une petite partie de la population privilégiée et peu à peu assimilés.

Déjà au 14ème siècle, une langue littéraire s'est formée dans la Horde d'Or - pas le mongol, mais le turc, les suivants vivaient dans la horde:

Oguzes (Turcs - ancêtres des Turkmènes et des Karakalpaks)

Bulgares et Ugrofins ;

Population mixte de Crimée;

Tadjiks (agriculteurs).

Ainsi, une association artificielle et instable de peuples sédentaires et nomades qui vivaient à différentes étapes du système social (du tribal au féodal).

Structure de l'État.

Monarchie, despotisme oriental.

Khan en tête

Soutien - l'armée (jusqu'à 800 000)

Tous les postes importants sont occupés par des membres de la dynastie.

Pour l'élection d'un nouveau khan ou pour discuter de certaines questions militaires, un kurultai s'est réuni. Il a été suivi par les épouses de la plus haute noblesse.

L'armée a été organisée par ordre de Gengis Khan.

Ordres d'État et palais

Le vizir contrôle à la fois le trésor public et supervise les écuries et la cuisine du khan.

Il y avait des canapés dans le système de contrôle. Tout le monde a reçu des fonds d'un certain territoire (quelque chose comme des commandes).

Développement socio-économique des XIII-XIV siècles.

Les Kipchaks étaient à un niveau de culture légèrement supérieur à celui des Mongols, de sorte que les pratiques pastorales nomades étaient les mêmes.

Toute la population était considérée comme appartenant à la maison de Jochi, dirigée par le khan.

Le territoire était partagé entre les princes de la maison du khan et les noyons (propriétaires de bons pâturages et d'un grand nombre de bétail). Ils appartenaient à la fois aux rangs civils et militaires (temniki, milleniers, centurions).

Le propriétaire du pâturage attribuait à la famille nomade un ail - un site pour le nomadisme. Pour cela, il a effectué divers services pour le maître + impôts et taxes d'état, y compris militaires.

Les principales activités de l'économie sont l'élevage bovin et la transformation des produits de l'élevage (cuir, lait, laine), la chasse et la pêche.

Mais en bulgare, ils étaient engagés dans l'agriculture, et il y avait beaucoup de pain, et ils étaient pourvus de villes, en particulier Sarai Batu et Sarai-Berke

Des terres de Moscou aussi, du pain, des produits forestiers - du miel, de la cire, de la fourrure.

Ainsi, la société de la Horde d'Or n'est pas seulement nomade, mais aussi sédentaire

Il y avait aussi des seigneurs féodaux typiquement installés en Bulgare, en Crimée, sur la Basse Volga, à Khorezm.

Les agriculteurs dépendants payaient diverses taxes. Mais il n'a pas été établi s'ils étaient attachés à des terres privées.

Sabanchi est un membre ordinaire de la communauté paysanne.

Urtakchi est métayer.

Les esclaves, principalement des captifs, occupaient une place considérable dans la maison des seigneurs féodaux nomades, semi-nomades et sédentaires. Ces esclaves ont rarement survécu à plusieurs générations d'affilée. Habituellement, les enfants d'un esclave étaient transformés en métayers.

Les esclaves-artisans se sont installés dans les villes. Peu à peu, ils pourraient devenir libres.

Les esclaves ne constituaient pas la base de la production dans la Horde d'Or. Mais ils étaient une bonne affaire. Ils ont été vendus aux pays arabes.

Parfois, la population de la Horde d'Or vendait elle-même ses enfants en esclavage (généralement des filles).

Les villes ont été construites et entretenues grâce aux impôts de la population rurale et aux tributs des territoires dépendants. Il y avait 110 villes.

Villes orientales typiques. Quartiers aux rues étroites. Chaque quartier est occupé par une certaine production artisanale. Les jours de marché, les quartiers artisanaux se transformaient en bazar, où l'on échangeait les objets produits ici.

Artisanat.

La céramique, les tuiles, les produits métalliques, y compris les lames, les tissus, le feutre, le cuir, ainsi que les vêtements et les chaussures, étaient produits localement. Mais la composition ethnique des artisans est hétéroclite, parmi eux il y a beaucoup de prisonniers, mais pas tous. Les Russes avaient un "monopole" sur le travail du bois (de la vaisselle et des meubles à la construction navale). Il y avait des bijoutiers et des armuriers.

Échange.

Certains marchands étaient, pour ainsi dire, les agents commerciaux du khan, les revenus de ce commerce étaient reversés au khan.

commerce caravanier. Une partie importante du commerce des marchandises passe par, mais pas pour la Horde, c'est-à-dire transit;

Exportation - chevaux (caravane jusqu'à 6 000 têtes);

Importation - tissus, verre (d'Egypte), produits de luxe.

Les villes de Crimée avaient une grande importance commerciale.

Histoire politique.

1237-1256 - Batou.

Un païen, mais il y a beaucoup de marchands musulmans dans les conseillers, une habile organisation s'est mise en place pour percevoir les impôts de toutes sortes.

1257 - 1266 - Berké.

La Horde d'Or s'est déjà pleinement développée en tant que grand État. À partir de 1260, elle devint un État complètement indépendant.

Bâtiment de la ville.

Guerre en Iran

Relations diplomatiques avec l'Egypte.

Le désir d'annexer l'Azerbaïdjan.

Berke s'est converti à l'islam.

Dans les années 50. la population de la Russie a été calculée. Par unité de compte - une maison ou une famille. Les Baskaks sont la police militaire occupante. A Vladimir, le Grand Baskak de Vladimir, qui subjugua le reste des détachements. L'hommage a été recueilli auprès des payeurs d'hommage locaux. Les responsables mongols se sont ingérés dans la politique russe.

Dans les années 70, la Horde a commencé à nourrir les princes de Rostov - à les marier aux leurs, à inclure les escouades de Rostov dans les troupes, dont les campagnes étaient prometteuses.

1266 - 1280 - Mengu - Timur. Campagne tatare contre Kostantinople.

1280 - 1290 - troubles, l'autorité du pouvoir du khan est menacée. Les dirigeants de Tver et de Moscou ont soutenu le rebelle Nogai, espérant affaiblir la Horde. Les princes de Rostov et de Yaroslavl ont pris le parti du khan. Poursuivant leurs objectifs politiques, en 1293, les Rostovites ont amené l'armée de Dudenev en Russie. Cette invasion a été plus dévastatrice que Batyev.

1290 - 1312 ans - Tokta.

Stabilité restaurée. Mais les Russes se sont débarrassés des collecteurs d'hommages tatars et des Baskaks.

1312 - 1342 ans - Ouzbek

Immense chantier.

La nouvelle capitale est Saray Berke. Il a également construit en Crimée, Urgench.

Au XIVe siècle, la Horde d'Or était divisée en deux États.

Ak-Ordu - terres dans la région du Syr Darya et de la mer d'Aral. "Bleu" selon les sources russes déjà au XVe siècle, les sources persanes l'appellent l'ulus ouzbek.

Kok-Ordu - la région de la Volga, la Crimée, la Sibérie. "Blanc" selon des sources russes, et cela se traduit par Bleu.

Après la mort de Khan Uzbek, des conflits dynastiques ont commencé.

La dernière année de pouvoir ferme et de paix dans la Horde d'Or est considérée comme 1356, lorsque Janibek Khan a capturé l'Azerbaïdjan.

De 1360 à 1380 - 25 khans "grand silence"

Le territoire s'effondre.

Sous Temnik Mamai, la rive droite de la Volga lui était également soumise, et la rive gauche avec les deux capitales, Khorezm, Bulgar, Mordva, était gouvernée par d'autres dirigeants. En même temps, formellement, le khan était seul.

Tokhtamych (1380 - 1406).

Il a réuni les terres de la Horde d'Or, mais sans Khorezm. Réalisé la reprise des paiements d'hommage à la Russie. Dans la guerre avec Tamerlan, il a été vaincu en 1395. La grange de Berke a été détruite, tout comme Astrakhan. En 1399, la défaite du Khan de la Volga Horde.

Temir-Kutluya.

Après ces coups, la Horde d'or a été réduite à la position d'un État secondaire. Une forte baisse des marchés et de l'artisanat, la production dans tout le pays a commencé.

L'effondrement de la Horde d'Or.

L'aristocratie nomade était inimitié les uns avec les autres et ne pouvait pas contrôler les territoires avec une culture supérieure.

L'émir Yedigey, n'étant pas Gengisid, n'a pas osé devenir un khan, le changement de khans a recommencé, bien que Yedigey ait réellement régné (jusqu'en 1411).

Un autre zamyatna au début du XVe siècle.

La tourmente est devenue de plus en plus chaotique, lorsqu'il est même difficile d'établir lequel des khans rivaux doit être reconnu comme une véritable figure de proue.

La Horde d'Or dans l'ancien sens n'existait plus - les zones agricoles ont été perdues, les villes ont été détruites. Khan n'obéit qu'aux ulus nomades des steppes.

Mais, ayant cessé d'être un État puissant, la Horde d'Or restait une force qui pouvait déranger ses voisins culturels - la Russie, la Lituanie, la Pologne.

Les forces centrifuges provenaient des ulus nomades, dont les petits chefs luttaient pour le pouvoir. Le système de perception des impôts et des tributs a été brisé et l'entourage du khan a perdu ses anciens revenus. La steppe a donné beaucoup moins de revenus que les villes et villages d'agriculteurs inféodés.

Le commerce a cessé d'être de transit et est fermé aux marchés locaux.

Ainsi, la population a vu une porte de sortie dans la formation d'une propriété indépendante sur son territoire.

S'il n'y a pas d'autres revenus, il faut intensifier les raids chez les voisins

Fin 1437 ou 1445, le khanat de Kazan est formé. La population bulgare était numériquement prédominante. Mais l'armée et la noblesse sont tatares.

À la fin des années 1440 - Crimée. Certains pasteurs qui s'y trouvaient à cette époque avaient déjà commencé à passer au travail sédentaire des agriculteurs.

La fondation de ces khanats signifiait que la Horde d'Or (ce qui restait) se transformait presque entièrement en un État nomade - la Grande Horde.

La seule base agricole et urbaine restante était la région de la Volga près d'Astrakhan, qui a souffert de l'invasion de Tamerlan.

L'effondrement de la Horde d'Or s'est exprimé non seulement dans la séparation des zones les plus culturelles, mais aussi dans l'émergence de principautés vassales tatares sur le territoire de la Russie et de la Lituanie (Kasimovskaya).

La Grande Horde se considérait comme le successeur légal de la Horde d'Or → c'est elle qui a résolu les problèmes avec la Russie.

En 1502, il a été vaincu par le Khanat de Crimée. Sur ses terres de la Volga, le Khanat d'Astrakhan est né.

Le Khanat de Sibérie est né à la fin du XVe siècle, il n'y avait pas de population agricole.

La Horde Nogai s'est démarquée au début du XVe siècle. Terres de la Caspienne et de l'Oural. Aussi sans la population agricole.

Le gouvernement central est très faible.

Il a continué à être divisé au 16ème siècle.

L'effondrement de la Horde d'Or était inévitable en tant qu'association historique artificielle.

Les unités nomades restantes se sont retrouvées militairement au XVIe siècle. Plus faibles que les voisins récemment conquis, puisqu'ils avaient déjà d'autres équipements militaires, une nouvelle organisation militaire + d'énormes moyens de mobilisation (personnes, chevaux, nourriture, fourrage, armes, munitions).

Les forteresses et l'expérience de la guerre avec les steppes.

Les détachements relativement petits des khans restants étaient dangereux lors d'un raid, mais ils n'ont pas été en mesure de conquérir l'État → ils ont eux-mêmes été maîtrisés.

La Horde d'Or n'avait pas de frontières clairement définies. Son pouvoir s'étendait non pas tant au territoire qu'aux peuples et tribus qui se trouvaient à différents stades de développement socio-économique et culturel, professant différentes religions. Les Mongols eux-mêmes parmi les peuples conquis ont reçu un double nom - les Mongols-Tatars (du nom de l'une des tribus mongoles les plus nombreuses - les Tatars).

Système politique:

Le pouvoir suprême et despotique appartenait au Khan intronisé kurultaï. Ils sont devenus le fils aîné du khan précédent ou un autre parent le plus proche des Gengisids. Khan était le propriétaire et gestionnaire suprême de toutes les terres de l'État, qu'il distribuait aux parents et aux fonctionnaires. Il était le chef des forces armées, nommait et révoquait tous les hauts fonctionnaires. Le khan lui-même ou en son nom menait des actions de politique étrangère, y compris la déclaration de guerre et la conclusion de la paix.Il était le juge suprême, sa volonté était considérée comme loi.

Corps collégial - kurultai, auquel assistaient les fils du khan, ses plus proches parents (princes), les veuves des khans, les émirs, les noyons, les temniks, etc. Au kurultai, la question de la guerre et de la paix était résolue, les différends et querelles les plus importants entre représentants de l'élite féodale, les décisions du khan étaient annoncées. La volonté du khan, sa décision au kurultai étaient indéniables. Les Kurultai étaient convoqués épisodiquement et se tenaient dans une atmosphère solennelle.

Dans la Horde d'Or, un système particulier d'organes du gouvernement central s'est développé, de nombreuses caractéristiques ont été empruntées aux États despotiques de l'Est (Chine, Perse, khanats d'Asie centrale). A la fin du XIIIème siècle. apparu canapés (bureaux) pour faire des affaires dans diverses branches du gouvernement. Les canapés étaient subordonnés aux plus hauts fonctionnaires nommés par le khan, exécutaient leurs instructions, leur donnaient diverses informations sur l'état des affaires dans les branches du gouvernement ou sur le terrain. Il n'y avait pas de délimitation claire de la compétence des canapés par branches de gestion.

Vizir: le plus haut fonctionnaire, à sa charge, était le trésor du khan et la direction générale des affaires de l'État au nom et au nom du khan.

Beklyari-bek - administration militaire de l'État, dirigeait les activités militaires des émirs, des temniks et des milliers. Beklyari-bek dans les sources est souvent appelé l'émir principal sous le khan.

Bukaul, qui était responsable de l'approvisionnement, de l'armement, des allocations pour les unités militaires et des garnisons, de la comptabilité du butin militaire, de sa livraison et de sa distribution selon les instructions du khan et des hauts fonctionnaires.

L'organisation militaire de la ZO était à la base de son statut d'État. De nombreux détenteurs du pouvoir de l'État étaient les commandants des unités militaires respectives. Nombreuses cavaleries, composées de Mongols-Tatars, de Kypchaks et d'autres tribus et peuples nomades.

Temniki, millier - le plus haut état-major de commandement, se composait de représentants de la famille des princes Jochid et des nobles noyons. Tous les commandants étaient liés les uns aux autres par des relations seigneur-vassales particulières. Gengis Khan a organisé un service de renseignement. Par la suite, les services secrets ont été créés pour leur propre appareil d'État, ils couvraient des pans importants de la population, y compris l'élite féodale.

Le judiciaire n'était pas séparé de l'administratif.Khan, d'autres organes de l'État ont eux-mêmes administré la justice dans tous les cas - criminels, civils, etc. Cependant, en relation avec l'islamisation constante de la Horde d'Or à la fin du XIIIe - début du XIVe siècle. Des tribunaux islamiques qadi ont été créés, dirigés par le qadi suprême de l'État. Ces tribunaux traitaient principalement des affaires liées à la violation des exigences du Coran, c'est-à-dire religieux et le mariage et la famille. En outre, des juges spéciaux yarguchi ont été nommés dans les villes pour traiter les affaires civiles. Les peuples nomades de l'AO avaient des tribunaux traditionnels d'anciens tribaux-biys. L'arbitraire judiciaire et administratif, les représailles extrajudiciaires étaient des traits caractéristiques du système judiciaire de l'État militaro-féodal de la Horde d'Or.

Droit.

La source de la loi dans la Horde - Le Grand Yasa de Gengis Khan, compilé en 1206 comme une édification à ses successeurs, composée de 33 fragments et 13 paroles du Khan lui-même. Yasa contenait principalement les règles de l'organisation militaire de l'armée mongole et les normes du droit pénal. Il se distinguait par la cruauté sans précédent des châtiments non seulement pour les crimes, mais aussi pour les délits. Les normes du droit coutumier des peuples nomades sont aussi des sources de droit. Avec l'islamisation de la Horde d'Or, la charia a commencé à y opérer. Il était principalement utilisé dans les villes et les zones à population sédentaire.

Les ordres oraux et écrits et les ordres des khans étaient pour les sujets, y compris la noblesse féodale, la loi la plus élevée, soumise à une exécution immédiate et aveugle. Ils étaient utilisés dans la pratique des organes d'État de la Horde d'Or et des plus hauts fonctionnaires de l'État.

La loi de la ZO se caractérise par une extrême cruauté, l'arbitraire légalisé des seigneurs féodaux et des fonctionnaires de l'État, l'archaïsme et l'incertitude formelle. Même le Yasa de Gengis Khan nous est devenu connu non pas comme un seul acte écrit, mais à partir de références et d'extraits individuels contenus dans diverses sources non juridiques. Seules les normes de la charia étaient écrites et, à cet égard, différaient favorablement des autres sources juridiques.

Relations de propriété La Horde d'Or était régie par le droit coutumier et était très confuse. Cela s'applique particulièrement aux relations foncières - la base de la société féodale. La propriété de la terre, l'ensemble du territoire de l'État appartenait à la famille dirigeante khan des Jochids. Dans les conditions d'une économie nomade, l'héritage des terres était difficile. Par conséquent, il a eu lieu principalement dans les zones agricoles.

Au khanat le pouvoir était un objet spécial d'héritage, de plus, le pouvoir politique se conjuguait avec le droit de propriété sur la terre des ulus. Le plus jeune fils était considéré comme l'héritier.

Les droits de la famille et du mariage étaient réglementés anciennes coutumes et, dans une moindre mesure, la charia. Le chef de la famille patriarcale polygame était le père. Il était propriétaire de tous les biens de la famille, disposait du sort des membres de la famille qui lui étaient soumis. Ainsi, le père d'une famille pauvre avait le droit de donner ses enfants pour dettes en service et même de les vendre en esclavage. Le nombre d'épouses n'était pas limité (les musulmans ne pouvaient pas avoir plus de quatre épouses légales). Les enfants des épouses et des concubines étaient légalement dans une position égale, avec certains avantages des fils d'épouses plus âgées et d'épouses légales parmi les musulmans. Le pouvoir d'un mari sur sa femme était établi par le mariage, dont l'une des formes était l'enlèvement réel ou rituel de la mariée.

Le droit pénal était différent cruauté exceptionnelle. La cruauté, la terreur organisée étaient l'une des conditions pour établir et maintenir durablement la domination sur les peuples conquis. Selon le Grand Yasa, la peine de mort était invoquée pour trahison, désobéissance au khan et à d'autres seigneurs féodaux, transfert non autorisé d'une unité militaire à une autre, défaut de fournir une assistance au combat, compassion pour le captif sous la forme de l'aider. avec de la nourriture et des vêtements, mentir aux anciens devant le tribunal, s'approprier l'esclave de quelqu'un d'autre ou un prisonnier évadé, dans certains cas. pour meurtre, crimes contre les biens, adultère, bestialité, espionnage du comportement d'autrui et surtout de la noblesse et des supérieurs, magie, même ceux qui s'étouffaient avec un os lors d'un festin étaient exécutés. La peine de mort, en règle générale, était exécutée publiquement et de manière caractéristique d'un mode de vie nomade - en s'étranglant avec une corde suspendue au cou d'un chameau ou d'un cheval, traînée par des chevaux.

Pour les meurtres domestiques, une rançon était accordée en faveur des proches de la victime. Le montant de la rançon était déterminé par le statut social de la victime.

15. État et droits du Grand-Duché de Lituanie.

Chef de l'État lituanien il y avait un grand-duc (souverain), dont les relations avec les autres seigneurs féodaux étaient fondées sur la vassalité.

Le pouvoir du souverain pour l'État le plus important. (en particulier, dans le domaine de la législation et de la justice) se limitait au conseil des pans (pany-rada), dans lequel, après l'Union de Krevo (accord de 1385 sur une union dynastique entre la Pologne et le Grand-Duché de Lituanie), en plus des plus grands vassaux du souverain (magnats), étaient inclus les évêques catholiques, les principaux voïvodes et les hauts fonctionnaires du gouvernement central.

Tous les membres de la pan-rada et de la noblesse constituaient le Sejm de la Grande Muraille, qui se réunissait au moins une fois tous les deux ans.

Dans les endroits (dans les voïvodies et les starostvos), le souverain nommait respectivement le voïvode et les anciens, qui exerçaient toutes les fonctions du pouvoir administratif, militaire et judiciaire.

Un certain nombre de villes lituaniennes (en particulier Vilnius et Kaunas) avaient un gouvernement autonome, des organes élus cooptés parmi les citoyens riches étaient à la tête de l'administration municipale.

Parmi les sources du droit du Grand-Duché de Lituanie, une place particulière est occupée par Russkaya Pravda et Pomeranskaya Pravda (un recueil de droit coutumier prussien), ainsi que par l'ancien droit coutumier lituanien local. Plus tard, les dirigeants lituaniens (à commencer par Casimir IV) se mirent également à légiférer, avec la Pan-Rada.

Le Grand-Duché de Lituanie a été formé aux XIIe - XIIIe siècles. à la suite de la synthèse sociale biélorusse-lituanienne. Le principal moteur de l'unification des principautés de Russie occidentale (biélorusse) et de Lituanie en un seul grand État a été le développement des forces productives et des liens économiques entre les principautés individuelles. Ce processus a été accéléré par la nécessité d'unir les forces militaires dans la lutte contre les ordres teutonique et livonien, ainsi que l'invasion des Tatars. Au fil du temps, les principautés ukrainiennes et certaines principautés russes ont été annexées au Grand-Duché de Lituanie. Son territoire au début du XVe siècle. s'étendait sur plus de 900 000 km2 et s'étendait de la mer Noire à la mer Baltique. La première capitale de l'État était la ville de Novogorodok (Novogrudok), et à partir du XIVe siècle. -Vilna.

En 1385, des représentants de la Pologne arrivèrent au château de Krevo (près de Minsk) et proposèrent au grand-duc Jagaila - Yakov, fils du grand-duc Olgerd (demi-russe), d'épouser la reine polonaise Jadwiga, de devenir roi de Pologne et ainsi de consolider l'union des deux États, empêcher complètement la transition de la Pologne entre les mains des Allemands, puisque Jadwiga, enfant, était fiancée à Wilhelm Habsbourg d'Autriche. Jagellon, cherchant à rompre l'alliance de la Pologne avec l'Ordre teutonique, accepta la proposition des ambassadeurs polonais et entreprit de commencer la propagation du catholicisme en Biélorussie, en Lituanie et en Ukraine. Partant pour la Pologne, Jagellon transféra le pouvoir du Grand-Duché de Lituanie à son frère Skirgail (Ivan), puis en 1392 il nomma Vitovt, son cousin, Grand-Duc de Lituanie.

L'union personnelle avec la Pologne fut préservée jusqu'à la mort de Jagellon en 1434. En 1447, l'union fut renouvelée après l'élection du grand-duc de Lituanie Casimir, fils de Jagellon, comme roi de Pologne. L'union du Grand-Duché de Lituanie avec la Pologne a contribué à la défaite de l'Ordre teutonique et à la suspension de la germanisation de la Pologne. Les conséquences négatives de l'union se sont traduites par le renforcement de l'oppression féodale et la propagation du catholicisme en Biélorussie, en Lituanie et en Ukraine.

En 1569, les seigneurs féodaux polonais réussirent, profitant de la guerre de Livonie, à s'emparer de l'Ukraine et de la Podlasie du Grand-Duché de Lituanie et à forcer les représentants du Grand-Duché de Lituanie à accepter la signature de l'acte de l'Union de Lublin . À la suite de cette union, un État a été formé - le Commonwealth. Le Grand-Duché de Lituanie et dans le cadre du Commonwealth a conservé un certain isolement. Elle avait son propre territoire, ses propres autorités et administration, ses finances, son armée et sa législation. A la fin du XVIIIème siècle. une tentative a été faite pour transformer le Commonwealth en un seul État unitaire. Ce processus n'a pas été achevé, puisque la Biélorussie et la Lituanie sont devenues une partie de l'Empire russe.

l'ordre social

La composition sociale de la population se caractérisait par la présence de deux classes principales : les seigneurs féodaux et les paysans féodalement dépendants. En termes juridiques, toute la population était divisée en domaines : la noblesse, le clergé, les bourgeois et les gens ordinaires. Au sein de chaque domaine, il y avait aussi une division en certains groupes. La classe féodale, qui constituait une petite partie de la population, occupait une position dominante dans la vie économique, politique et idéologique de la société. Tous les seigneurs féodaux faisaient partie de la classe privilégiée de la noblesse ou du clergé. Mais tous les nobles n'étaient pas des seigneurs féodaux, car beaucoup d'entre eux n'avaient pas de personnes dépendantes d'eux-mêmes ou même n'avaient pas de propriétés foncières et ont été forcés d'être embauchés au service de grands seigneurs féodaux.

Chapitre quatre

Structure administrative et politique de la Horde d'Or

La structure administrative et politique de la Horde d'Or se distinguait par une originalité et une originalité notables, qui résultaient non seulement de la combinaison de voies nomades et sédentaires, mais découlaient également des particularités de l'apparence de l'État lui-même. Tout d'abord, il faut souligner que pendant toute la période de son existence, il n'a pas eu de nom officiel, mais était connu dans les pays contemporains sous des noms variés. Dans les premières sources d'origine arabe, le nom de l'État est remplacé par le nom du khan au pouvoir avec la spécification ethnique appropriée. Par exemple, "Berke, le grand roi des Tatars", "Tokta, le roi des Tatars". Parallèlement à cela, des clarifications géographiques sont ajoutées aux noms des khans, précisant à quel État mongol il est fait référence dans ce cas (« Mengutemir, le souverain tatar des pays du nord », « Ouzbek, le souverain des pays du nord ”). Les derniers ajouts ont été faits en relation avec la présence de l'état mongol méridional (Hulaguid Iran) et oriental (possessions du kaan en Mongolie et en Chine). Dans certaines sources, le nom de la capitale a été ajouté au nom du khan au pouvoir ("roi de Tokta, propriétaire de Sarai et des terres de Kipchak", "roi ouzbek, régnant à Sarai et dans les régions du nord").

Dans les sources arabes et persanes, le terme géographique antérieur Desht-i-Kipchak était utilisé ("roi de Desht-i-Kipchak Tokta", "roi de Desht-i-Kipchak et des États adjacents inclus", "Berke - roi de Desht au nord"). Dans d'autres cas, dans le même cercle de sources, la Horde d'Or s'appelle Ulus Juchi, Ulus Batu, Ulus Berke et Ulus Uzbek, et ces noms ont été utilisés non seulement directement sous le règne de l'un ou l'autre khan, mais dans la plupart des cas après leur mort ("Roi Ouzbek, souverain des pays de Berké", "ambassadeurs de Tokhtamychkhan, souverain du pays ouzbek"). Il convient de souligner en particulier qu'un tel système de noms était utilisé dans des documents interétatiques purement officiels. Ceci est attesté par le manuel de correspondance diplomatique entre l'Égypte et la Horde d'Or, où un fonctionnaire serait le dirigeant des "terres d'Ouzbékistan", et son adresse est immédiatement donnée : "Kutlubuga Inak, gouverneur de Khan Dzhanibek".

Les voyageurs européens P. Carpini et G. Rubruk, qui connaissent bien les noms de tous les États et peuples qui entouraient les possessions de Batu, mentionnant son pouvoir, utilisent les anciens termes «pays des Komans», «Komania» ou donnent un nom trop général - «pouvoir des Tatars», «la terre des Tatars. Marco Polo ne donne pas du tout le nom de cet état, mais parle seulement de son khan en tant que "roi de l'Occident". Le même principe a été suivi au 14ème siècle. Hommes d'État d'Europe occidentale en correspondance diplomatique avec les khans de la Horde d'Or. Par exemple, une lettre du pape Benoît XII est adressée comme suit : « Sa Majesté le Khan Ouzbek, empereur des Tatars », « Au très digne souverain Taidol, impératrice du nord de la Tataria ».

Les matériaux des chroniques russes sont particulièrement intéressants lorsque l'on considère le nom de l'État fondé par Batu. Dans la toute première période de l'existence de la Horde d'Or, les chroniqueurs utilisaient le même terme ethnique à son sujet: les princes russes allaient «chez les Tatars à Batyev» et revenaient «c'est les Tatars». Dans les premières chroniques, le nom "Horde" a été noté pour la première fois sous 1257 (dans la Chronique laurentienne). Cependant, très probablement, cela est le résultat d'une correction ultérieure, puisque sous 1258 l'expression «aux Tatars» se retrouve à nouveau dans les annales. Dans la Chronique de la Trinité restaurée par M. D. Priselkov, la "Horde" apparaît pour la première fois sous 1277, et avant cela, les expressions "aux Tatars", "est des Tatars" y sont utilisées. Dans le chroniqueur Rogozhsky (milieu du XVe siècle), le nom "Horde" a été utilisé pour la première fois en 1244. Il s'agit d'un hommage clair au compilateur de la chronique de la terminologie établie du XVe siècle: il a automatiquement remplacé le mot "dans le Tatars" dans la correspondance d'un manuscrit plus ancien avec un manuscrit fermement enraciné au XVe siècle "à la Horde". Il est caractéristique que dans la suite de la présentation, le compilateur du chroniqueur Rogozhsky ait été plus attentif aux sources à sa disposition, en conservant leur terminologie («à Batu», «aux Tatars», «istatars»). Le nom "Horde" dans cette source est fermement établi depuis 1293 pour toute la période ultérieure de l'existence de la Horde d'Or. Les codes annalistiques compilés aux XVe et XVIe siècles se caractérisent par l'utilisation du terme «Horde» dès le début de l'État fondé par Batu (la Chronique de Moscou de la fin du XVe siècle - à partir de 1243, la Chronique de Siméon - à partir de 1243 , la IV Chronique de Novgorod - de 1246, I Chronique de Sofia - de 1245). Dans le même temps, ils contiennent parfois des rechutes de la préservation d'un texte plus ancien utilisé pour compiler ces chroniques, par exemple dans Simeonovskaya sous 1252: «idée ... aux Tatars». Un examen des données des chroniques russes montre qu'initialement en Russie, le nouvel État mongol n'avait pas de nom spécial, il a été remplacé par la définition ethnique des "Tatars". Dans les années 80-90 du XIIIe siècle. il est remplacé par le nom "Horde", qui a été adopté dans tous les documents officiels et annales russes au XIVe siècle. L'utilisation de ce nom sur les pages des chroniques jusque dans les années 80 du XIIIe siècle. est un trait caractéristique des sources des XV-XVII siècles. La scission de la Horde d'or qui a eu lieu dans les années 1360, qui est devenue le résultat de guerres intestines, s'est également reflétée dans les chroniques russes. Selon eux, Muratov Horde et Mamaev Horde surgissent à ce moment. Les compilateurs du Nikon Chronicle, qui disposaient d'un large éventail de sources, connaissaient l'existence de plusieurs hordes à la fin du XIVe et au XVe siècle. , qui peut être jugé par le titre de Tokhtamysh: "Roi de Volozhsky et de toutes les hordes, le plus haut roi". La Horde bleue et la Horde Zayaitskaya sont également appelées ici. À cet égard, les compilateurs du code, afin de distinguer les possessions de Tokhtamysh des autres hordes, introduisent un terme spécial par rapport au premier - "La Grande Horde de la Volga" ou simplement "La Grande Horde". Le nom de famille apparaît pour la première fois dans la Chronique de Moscou de la fin du XVe siècle. sous 1460. Ce n'était pas une invention des chroniqueurs russes - c'est ainsi que Khan Ahmed a appelé ses possessions dans l'étiquette d'Ivan III, essayant ainsi de souligner sa suprématie parmi plusieurs hordes qui ont surgi sur les ruines de l'État fondé par Batu. Les chroniqueurs de Moscou, apparemment familiers avec cette étiquette, ont été les premiers à introduire la combinaison "Tsar Akhmut de la Grande Horde".

Quant au nom désormais familier de la Horde d'or, il a commencé à être utilisé à une époque où il ne restait plus aucune trace de l'État fondé par Batu. Dans les sources écrites russes, cette phrase est enregistrée depuis la seconde moitié du XVIe siècle. Pour la première fois, on le trouve dans le chroniqueur de Kazan sous la forme de "Golden Horde" et "Great Golden Horde". Son origine est associée au siège du khan, ou plutôt à la yourte avant du khan, richement décorée d'or et de tissus coûteux, décrite par les voyageurs des XIIIe-XIVe siècles. La première histoire à son sujet est contenue dans le rapport de P. Carpini, lors de l'établissement de la procédure pour choisir Guyuk comme kaan. Pour l'érection de Guyuk au trône, une grande tente a été érigée dans la steppe, "ils l'appellent la Horde d'Or ... Cette tente a été placée sur des piliers recouverts de feuilles d'or et clouées à l'arbre avec des clous d'or, et c'était recouvert d'un auvent sur le dessus et à l'intérieur des murs, et à l'extérieur se trouvaient d'autres tissus. La deuxième description de la yourte cérémonielle de la Horde d'Or Khan Ouzbek, datant des années 30 du XIVe siècle, a été faite par le voyageur arabe Ibn-Batuta : « Il (Ouzbek) s'assied dans une tente appelée tente dorée, décorée et extravagante. Il (se compose) de tiges de bois recouvertes de feuilles d'or. Au milieu se trouve un trône en bois, recouvert de feuilles d'argent doré, ses pieds sont en argent et le sommet est parsemé de pierres précieuses.

Il est probable que le terme "Golden Horde" était déjà connu en Russie au XIVe siècle. et existait dans le langage familier, mais les chroniqueurs russes de cette époque ne l'ont jamais utilisé en relation avec l'état de Batu et d'Ouzbek. En même temps, comme l'a noté à juste titre GA Bogatova, ils procédaient de la charge émotionnelle du mot «doré», qui était utilisé à l'époque comme synonyme de bon et brillant, ce qui ne pouvait être dit à propos de l'État oppresseur, et même habité par des "gens méchants". C'est pourquoi le nom Golden Horde n'apparaît qu'après que toutes les horreurs de la domination mongole ont été effacées par le temps. Les auteurs du XVIe siècle ont apparemment emprunté ce terme aux récits oraux qui leur sont parvenus au sujet de la luxueuse yourte du khan ou aux descriptions de celui-ci par des témoins oculaires russes qui n'ont pas survécu à ce jour. Le fait que de telles descriptions existaient peut être jugé à partir de la célèbre chanson folklorique russe de la fin du XIVe - début du XVe siècle. à propos de Shchelkan, où une version courte de l'une de ces histoires est donnée:

Et ça a marché dans la Horde,

Changé en un grand.

Sur une chaise d'or

Sur velours creusé,

Sur un rocher de vers

Le roi Azvyak est assis ici,

Azvyak Tavrulovich ...

Il est caractéristique que les auteurs de la chanson, comme les chroniqueurs, définissent la Horde avec le mot officiel en prose "grand", alors que l'envie du folklore russe d'utiliser des épithètes colorées en relation avec les villes et les pays est bien connue. Dans deux versions de la chanson du XVIe siècle. Kostruk est également appelé la "Grande Horde". Tentatives de LN Gumilyov de rechercher les racines du nom "Golden Horde" dans la traduction du terme chinois "Jin", faisant référence à l'empire Jurchen des XIIe-XIIIe siècles, qui était plus tardif (et même au XVIe siècle) prétendument transférés dans l'État fondé par Batu, paraissent extrêmement peu convaincants et tirés par les cheveux.

Il est impossible de passer sous silence la question de savoir comment les Mongols eux-mêmes appelaient leur État. Dans la période initiale de l'existence de l'empire mongol, toutes les terres conquises étaient considérées comme un tout unique, qui était entièrement la propriété de la seule famille Chingizids. Les personnes qui n'étaient pas liées à eux n'avaient aucun droit légal de revendiquer un pouvoir souverain sur ces territoires. Partant de ce principe, Guyuk, dans une lettre datée de 1246, appelle son empire le "Grand Mongol Ulus", et lui-même le "Grand Khan" (kaan). De nombreux facteurs économiques et politiques ont rapidement conduit l'empire unifié à se désintégrer en plusieurs parties, dont l'une était la Horde d'Or. Dans chacun d'eux, une dynastie dirigeante a été établie, descendant de l'un des fils de Gengis Khan. Les représentants de ces dynasties considéraient l'ensemble du vaste territoire sur lequel ils s'établissaient non comme une unité étatique, mais comme une possession tribale, en l'occurrence appartenant à la maison Jochid. En pleine conformité avec cela, chacun des khans au pouvoir de la Horde d'Or appelait simplement leur état «ulus», c'est-à-dire le peuple donné à l'héritage, à la possession (il était entendu que la distribution des ulus était autrefois effectuée par Gengis Khan). Dans un label bien connu, Yagailu, Tokhtamysh appelle son état le Grand Ulus. En ajoutant une magnifique épithète, le khan a non seulement souligné la puissance de son État, mais, bien sûr, lui a attribué les prérogatives de la métropole déjà disparue à cette époque et d'autres formations étatiques chingizides.

Pendant longtemps l'existence de l'État en question, le concept même de la Horde avait des significations différentes. Si en Russie à partir de la fin du XIIIe siècle. il désignait non seulement le siège du khan, mais aussi un état spécifique (c'est-à-dire la Horde d'Or), puis les Mongols lui ont investi un sens plus étroit. Aux XIIIe-XIVe siècles. ils ne l'utilisaient pas pour désigner l'ensemble de l'État, qui était toujours officiellement appelé "Ulus" avec l'ajout du nom du khan régnant ou de l'ancêtre de la dynastie Jochi. Cette combinaison du terme avec le nom du khan soulignait que dans ce cas c'était l'état qui était visé, puisque le même concept ("ulus") désignait également des possessions plus petites de seigneurs féodaux nomades (Bek-Bulatov ulus, Ak-Bugin ulus) . Le changement de contenu du concept de "Horde" a été analysé en détail par G. A. Fedorov-Davydov, qui a montré sur des sources spécifiques ses différentes significations au cours des XIIIe-XVe siècles. Au XVe siècle, après la désintégration de la Horde d'Or en plusieurs possessions indépendantes, le terme « Horde » devient finalement synonyme de la notion d'« État ». Le fragment le plus significatif de la Horde d'Or s'appelait la Grande Horde.

La population de la Horde d'Or d'un point de vue ethnique était un conglomérat plutôt hétéroclite des peuples les plus divers. Parmi eux se trouvaient des représentants des Bulgares de la Volga, des Russes, des Burtas, des Bachkirs, des Yas, des Circassiens, etc., réduits en esclavage par les conquérants. les conquérants commencent à se dissoudre dans l'environnement kipchak, oubliant progressivement leur langue et leur alphabet. Un contemporain arabe a écrit à ce sujet : « Dans les temps anciens, cet État était le pays des Kipchaks, mais lorsque les Tatars en ont pris possession, les Kipchaks sont devenus leurs sujets. Ensuite, ils (Tatars) se sont mélangés et se sont mariés avec eux (Kipchaks), et la terre a prévalu sur leurs qualités naturelles et raciales (Tatars), et ils sont tous devenus comme des Kipchaks, comme s'ils appartenaient au même clan (avec eux), parce que les Mongols se sont installés sur la terre des Kipchaks, se sont mariés avec eux et sont restés vivre dans leur terre (les Kipchaks). Cette remarque d'un historien médiéval a été confirmée par les fouilles des nécropoles de la Horde d'Or du XIVe siècle. Les études anthropologiques du matériel assez étendu de ces lieux de sépulture confirment pleinement l'idée de l'assimilation progressive des nouveaux arrivants Mongols dans l'environnement de Kipchak. A propos du nombre des Mongols proprement dits, qui sont restés sur le territoire de Desht-i-Kipchak, les sources ont conservé des nouvelles assez maigres. Rashid ad-Din rapporte que Gengis Khan a attribué à son fils aîné Jochi comme ulus la possession d'autant de sujets que 4 000 soldats pouvaient en supporter. Selon le rapport de Vassaf, au moment où la campagne contre l'Europe a été organisée, Batu "est devenu l'héritier du royaume de son père, et quatre milliers de Dzhuchiev personnels ... constituant plus d'un brouillard de troupes vivantes, étaient sous l'autorité de l'aîné frère Ordu." Après son retour d'une campagne européenne, Khan Orda a affecté deux guerriers sur dix à la conquête de l'Iran, à la suite de quoi un dix millième corps a été recruté. Par conséquent, son armée à cette époque était d'environ 50 000 personnes. Hulagu a également envoyé des renforts appropriés à Batu, mais le nombre du détachement envoyé par lui n'a pas été indiqué par Rashid al-Din. On ne peut que supposer qu'il était assez grand, car pour avoir aidé les troupes, Hulagu Batu a reçu des possessions importantes sur le territoire de l'Iran conquis. Les sources d'informations ci-dessus ne se réfèrent pas spécifiquement aux possessions de Batu, mais sont de nature comparative, vous permettant de créer l'idée la plus générale du nombre de Mongols restant dans les steppes polovtsiennes. À cela, nous pouvons ajouter que Rashid ad-Din possède des informations sur des tribus mongoles individuelles, partiellement ou complètement installées dans la Horde d'Or.

Historiquement, il se trouve que partout où les troupes de Gengis Khan et de ses héritiers sont apparues, elles ont été appelées Tatars. Source chinoise du XIIIe siècle. renvoie Gengis Khan lui-même et ses associés aux Tatars noirs, bien qu'eux-mêmes aient appelé leur État mongol, et eux-mêmes Mongols. Les chroniques russes ont également appelé la population des Tatars de la Horde d'Or. Après son effondrement, l'ethnonyme "Tatars" est automatiquement passé à la population des nouvelles formations étatiques avec la spécification appropriée (Kazan, Astrakhan, etc.). De plus, il est caractéristique que la population de l'ancienne Volga Bulgarie, qui faisait partie de la Horde d'Or, des chroniques russes aux XIII-XIV siècles. n'étaient pas appelés Tatars. Après la fondation de Kazan dans les années 70 du XIVe siècle. et son essor, la population de cette région dans les sources russes a commencé à s'appeler Kazanians, et ce n'est que plus tard que l'ethnonyme "Tatars" lui a été transféré. Il est possible que cela ait été largement influencé par la politique hostile des dirigeants de Kazan envers la Russie, où le nouveau khanat était pour cette raison considéré comme l'héritier de la politique traditionnellement anti-russe de la Horde d'Or, avec toutes les conséquences qui en découlent.

L'expression Mongol-Tatars est apparue seulement des siècles après la disparition des États mongols médiévaux et est un nom ethnique artificiel. Il combine mécaniquement deux noms des mêmes personnes. La première partie - les Mongols - est bien connue d'un certain nombre de sources anciennes, d'où il ressort que l'antonyme "Mongols" a été utilisé comme nom propre pour un certain nombre de tribus d'Asie centrale réunies par Gengis Khan en un seul État. La deuxième partie - Tatars - est le nom des mêmes Mongols, établis au XIIIe siècle. en Chine et s'est rapidement propagée au-delà de ses frontières. La pénétration de ce nom particulier en Europe et sa large diffusion ont très probablement été facilitées par des relations commerciales bien établies avec l'Orient au Moyen Âge. Apparemment, les marchands ont été les premiers informateurs de la population européenne de l'apparition sur la scène historique d'un nouveau danger redoutable - les "Tatars". Les sources de chroniques russes relatives à la population de la Horde d'Or n'ont toujours utilisé qu'une seule désignation - "Tatars". Dans les sources d'Europe occidentale, ce nom apparaît généralement également, bien que Rubruk ait spécifiquement expliqué que les fondateurs des Jochi ulus eux-mêmes préféraient être appelés Mongols. Cela a également été souligné par Carpini, dont le livre était spécialement intitulé "l'histoire des Mongols, appelés par nous les Tatars". Yu. Klaproth a consacré un article spécial à cette question en 1823, dans lequel, après avoir analysé les sources, il est arrivé à la conclusion que les noms "Mongols" et "Tatars" appartiennent à "la même tribu folklorique". L'apparition de la forme "Mongol-Tatars" remonte à l'époque du début de l'étude scientifique et de la compréhension de l'histoire des formations étatiques associées aux Gengisides. Les tentatives d'éliminer l'écart apparent entre les noms bien connus "Mongols", "Mongolie" et constamment trouvés dans les sources médiévales "Tatars", "Tataria" et ont conduit à l'émergence d'étranges dans leur contenu, mais réconciliant extérieurement l'historique et géographique traditions du Moyen Âge et de la formation des mots des temps modernes " Mongols-Tatars. Dans les œuvres de V. N. Tatishchev et N. M. Karamzin, les «Mongols-Tatars» n'apparaissent pas - ils utilisent partout les noms «Mongols» et «Tatars» comme équivalents. Les deux historiens pensaient que le nom de "Tatars" était appliqué aux conquérants parce que la majeure partie de l'armée mongole était composée de Tatars. Karamzin était au courant que les Chinois au XIIIe siècle. appelaient tous leurs voisins du nord "Tatars", et notaient spécifiquement qu '"aucun des peuples tatars actuels ne s'appelle Tatars, mais chacun est appelé par le nom spécial de sa terre". L'explication erronée proposée par Tatishchev et Karamzin de la raison de l'existence de deux noms de conquérants qui ont envahi l'Europe a été fermement établie dans la science au XIXe siècle. Sur la base de cette hypothèse, le professeur de l'Université de Saint-Pétersbourg P. Naumov a utilisé pour la première fois en 1823 l'expression "Mongol-Tatars". De plus, il écrivit que « tous les historiens s'accordent entre eux pour dire que ces féroces conquérants n'étaient pas des Tatars, mais des Mongols », et il vit la raison pour laquelle on les appelait Tatars dans le fait que les Mongols « alors qu'ils s'approchaient des frontières de notre patrie et de nos pays L'Asie occidentale, ont été renforcées par les Tatars locaux, c'est-à-dire les peuples de la tribu turque. Cependant, des sources témoignent qu'il n'y avait en fait pas de Tatars dans les troupes de Gengis Khan, car il les a brutalement réprimés pour le meurtre de son père.

Sur les pages de «l'Histoire secrète des Mongols», à travers les lèvres de Gengis Khan lui-même, ce qui suit est dit à propos de cet événement: «Nous avons écrasé les ennemis détestés - les Tatars, ces meurtriers de nos grands-pères et pères, quand nous, en juste châtiment pour leurs atrocités, ont complètement exterminé le peuple tatar, essayant leurs enfants à l'essieu de la charrette ... ".

Toute la population de la Horde d'Or était divisée en deux parties inégales. La plupart d'entre eux étaient des nomades qui se déplaçaient dans la steppe avec leur bétail le long de certaines routes, qui changeaient selon la saison. Une plus petite partie menait un mode de vie sédentaire dans les villes et les villages, parmi lesquels se trouvaient de grandes colonies d'échelle médiévale. Ainsi, par exemple, dans la capitale de l'État, Sarai, il y avait plus de 75 000 personnes.

La période initiale d'existence de la Horde d'Or (sous Khans Batu et Berke) se caractérise par une limitation assez importante des possibilités d'exercice des diverses prérogatives souveraines de l'État. Cela était dû au fait que les possessions des Jochids, comme celles des autres princes mongols, constituaient légalement un seul empire avec un gouvernement central à Karakorum. Le kaan qui se trouvait ici, selon l'un des articles du Yasa de Gengis Khan, avait droit à une certaine partie des revenus de tous les territoires conquis par les Mongols. De plus, il possédait dans ces régions des biens qui lui appartenaient personnellement. Rubruk rapporte l'un d'eux : "Avant d'arriver aux Portes de Fer, nous avons trouvé un château des Alains, appartenant à Mangu Khan lui-même, car il a conquis cette terre." D'autres princes qui ont participé aux conquêtes ont également été récompensés par certaines enclaves en dehors de leurs possessions avec une population sédentaire soumise à des droits appropriés. Un exemple est Jagatai, qui a reçu un quart dans la ville d'Urgench (Khorezm). Exactement les mêmes enclaves avaient les Jochids dans les états mongols voisins. Batu à Boukhara possédait 5 000 personnes, pour aider à la conquête de l'Iran, Hulagu a attribué Tabriz et Meraga au Jochid. Gengis Khan est considéré comme le créateur d'un tel système d'imbrication étroite et d'interpénétration de tous les États mongols. L'une des raisons de son apparition est liée à une tentative d'empêcher l'effondrement inévitable d'un immense empire en parties indépendantes. Les aspects économiques et politiques de l'existence de ce système, ainsi que ses résultats, sont traités en détail dans l'étude de G. A. Fedorov-Davydov. Limitation du pouvoir des khans de la Horde d'Or au XIIIe siècle. sur les zones habitées conquises consistait non pas tant dans le prélèvement d'une certaine partie des revenus au profit du kaan, mais dans la dotation exclusive du gouvernement impérial lui-même (en contournant les Jochids) d'un certain nombre de prérogatives économiques et politiques. C'est de la métropole que sont envoyés des « chiffres » pour établir le montant du tribut perçu, sorte de mesure de contrôle économique. C'est à Karakorum que les princes russes devaient se rendre pour recevoir et approuver l'investiture. Pendant cette période, les khans de la Horde d'Or ont également été privés du droit de mener des négociations avec d'autres États et de recevoir leurs représentants diplomatiques. Les missions Carpini et Rubruk peuvent être considérées comme l'exemple le plus caractéristique à cet égard. Après avoir examiné le but de leur visite et leurs lettres de créance, Batu n'a pris aucune décision, mais a envoyé les deux ambassadeurs au kaan en Mongolie. Les Jochids qui siégeaient sur le trône du khan étaient privés de l'une des prérogatives politiquement importantes d'un souverain souverain : le droit de frapper leur nom sur les pièces émises. Les pièces qui étaient en circulation dans la Horde d'Or à cette époque étaient frappées des noms des kaans Munke et Arig-Buga. Enfin, le kaan avait le droit d'approuver de nouveaux khans dans les ulus sur les trônes. Une telle dépendance vis-à-vis du gouvernement impérial pour résoudre un certain nombre de problèmes de nature économique et politique a dans une large mesure entravé le développement de la Horde d'Or en tant qu'État. Cependant, la force du gouvernement central, qui, du fait de l'éloignement de son séjour, ne reposait, peut-être, que sur l'autorité de Gengis Khan, était encore si grande que Berké continuait à se tenir par rapport à la métropole sur « la voie du sincérité, humilité, amitié et unanimité."

La position subordonnée de la Horde d'Or au gouvernement du Karakoram a été maintenue sous Batu et Berk. Cependant, avec l'arrivée au pouvoir de Khan Mengu-Timur en 1266, la situation a changé assez rapidement et les Jochids se sont débarrassés de la tutelle de la métropole, bien que le respect formel à son égard ait été préservé. L'étape la plus notable dans la manifestation du pouvoir souverain des Jochids sur le territoire de la Horde d'Or a été l'émission de nouvelles pièces avec le nom du khan au pouvoir, et non le kaan. La raison externe de la rupture avec la mère patrie était la lutte acharnée pour le trône entre Khubilai et Arig Buga, ainsi que le transfert de la capitale de l'empire de Karakorum au territoire de la Chine conquise par le victorieux Khubilai. C'est à partir de ce moment que la Horde d'Or a acquis une indépendance complète dans la résolution de divers problèmes de nature étrangère et nationale. Cependant, au moment où l'indépendance politique est acquise, sa structure intra-étatique semble déjà suffisamment établie et développée.

Le principe général de la structure administrative et étatique de la Horde d'Or dans toutes ses principales caractéristiques a copié le système introduit en Mongolie sous Gengis Khan, qui était basé sur la division décimale adoptée dans l'armée mongole. Lorsque l'on considère la structure administrative de la Horde d'Or au XIIIe - début du XIVe siècle. on ne peut que prêter attention à une coutume aussi traditionnelle pour les Mongols que la division de tout le territoire de l'État en deux ailes - droite et gauche. Une analyse des sources écrites nous permet de conclure que la division de l'ensemble de l'État et de la population en ailes existait chez les nomades bien avant la formation de l'empire de Gengis Khan. Dans l'État qu'il a créé, ce principe a également été appliqué. Au premier stade de l'existence de la Horde d'Or, une telle structure interne répondait aux besoins de l'organisation administrative-territoriale. C'est en accord avec cela dans la première moitié des années 40 du XIIIe siècle. l'ensemble des Ulus de Jochi était divisé en deux ailes, qui correspondaient en fait à deux formations étatiques. L'aile droite se composait des possessions de Batu et Sheiban, s'étendant du Danube à l'Irtysh et Chulym. L'aile gauche était sous le règne du fils aîné de Jochi - Orda et occupait des territoires dans le sud du Kazakhstan moderne le long du Syr Darya et à l'est de celui-ci. La distribution des noms des ailes (droite et gauche) est associée aux rapports mongols traditionnels d'orientation dans les points cardinaux et les directions. Conformément à ce principe, le sud était considéré comme le côté principal (avant). C'est pourquoi les yourtes mongoles étaient toujours installées avec la porte au sud. L'opposé était le nord, défini comme la face arrière. Conformément à cela, l'ouest était considéré comme le côté droit et l'est - la gauche. Étant donné que les possessions de Batu par rapport à l'emplacement du Khan de la Horde étaient situées à l'ouest, elles ont reçu, conformément à la tradition, le nom de l'aile droite des Jochi Ulus, et les terres qui avaient été cédées à la Horde - l'aile gauche. Selon les mêmes idées traditionnelles des Mongols, chacun des points cardinaux avait son propre symbole de couleur spécifique. Le sud était indiqué en rouge, le nord en noir, l'ouest en blanc et l'est en bleu (bleu clair). Le symbolisme des couleurs en relation avec les différentes ailes de l'Ulus Jochi se reflétait dans certaines sources qui appelaient les possessions de Batu et de ses héritiers l'Ak-Orda, c'est-à-dire la Horde Blanche, et les possessions des successeurs du Khan Orda - le Kok -Orda, c'est-à-dire la Horde Bleue. Une grande confusion dans la question de la corrélation de ces noms par rapport à l'aile droite et gauche de l'Ulus Jochi a été introduite par les travaux de Muin-ad-din Natanzi, mieux connu sous le nom de "Iskander's Anonymous". Dans celui-ci, en relation avec les possessions de Batu, le nom Kok-Orda est appliqué par erreur, et l'ulus de la Horde s'appelle Ak-Orda. G. A. Fedorov-Davydov, spécialement engagé dans l'analyse de cette question, a prouvé, après une analyse scrupuleuse d'un large éventail de sources, l'incompétence d'une telle identification. L'erreur de Muin-ad-din Natanzi est largement liée à la division secondaire des possessions de Batu dans l'aile droite et gauche, c'est-à-dire, par rapport aux possessions de la Horde, l'ulus de Batu était l'aile droite, mais, à son tour, il avait également une division interne sur les ailes droite et gauche. Des informations sur l'existence d'une telle division sont contenues dans des sources arabes, qui mentionnent le chef de l'aile gauche, Mavu, et le chef de l'aile droite, Taira, qui ont occupé ces postes sous Mengu-Timur. Il n'y a aucune indication directe dans les sources de l'endroit où passe la frontière entre les ailes droite et gauche de la Horde d'Or. G. A. Fedorov-Davydov a noté le non-fondé de l'opinion selon laquelle la Volga était une telle frontière. Très probablement, la frontière entre les deux ailes de l'État de la Horde d'Or passait dans la zone de la rivière. Yaïka (Oural).

De ce qui précède, il s'ensuit que les concepts d'"Ulus Jochi" et de "Golden Horde" dans les termes territoriaux et juridiques de l'État ne sont pas synonymes. Ulus Jochi après 1242 a été divisé en deux ailes, qui constituaient les possessions indépendantes de deux khans - Batu et Horde. Par conséquent, le territoire de l'État de Batu (selon des sources russes - la Horde d'or) faisait partie intégrante des Ulus de Jochi. La deuxième partie était l'ulus de la Horde (selon des sources orientales et russes - la Horde bleue). Les deux possessions, en fait, étaient des États indépendants avec une gamme différente de politiques étrangères et d'intérêts économiques. Cependant, les khans de la Horde bleue tout au long de son histoire ont conservé une certaine dépendance politique (peut-être plus purement formelle) vis-à-vis des khans de la Horde d'Or. À cet égard, Rashid ad-Din a noté: «Depuis le tout début, il n'est jamais arrivé que de la Horde d'Uruk ceux qui ont pris sa place viennent aux khans de l'Uruk Batu, car ils sont éloignés les uns des autres et chacun était un indépendant. souverain de son propre ulus. Mais ils (les descendants de la Horde) ont une telle coutume qu'ils reconnaissent les successeurs de Batu comme des rois et des dirigeants et écrivent leurs noms sur leurs étiquettes d'en haut. L'existence d'une certaine vassalité des héritiers du Khan de la Horde des successeurs de Batu est également rapportée par "Anonymous Iskander". Concernant l'un des khans de la Horde bleue - Sasa-Buki - on dit qu '"il observait toujours les règles de subordination et d'obéissance ... n'a pas du tout quitté la grande route du service ... Ouzbek Khan et n'a pas timide loin d'un seul défi et kuriltai." L'héritier de Sasa-Buka - Erzen - est monté sur le trône de Kok-Orda "par décret d'Ouzbek Khan", après quoi "en peu de temps, le degré de sa position est devenu proche de la grandeur d'Ouzbek Khan, mais il a fait preuve d'obéissance et soumission de la même manière."

Lors de la «grande commémoration» de la Horde d'Or (années 60-70 du XIVe siècle), les khans de la Horde bleue ont montré un intérêt assez vif pour le trône de Sarai, à la suite de quoi les deux parties du Jochi Ulus sont devenues assez étroite interaction politique. Et à la toute fin des années 70 du XIVe siècle. Tokhtamysh a réussi à maîtriser son pouvoir, d'abord la Horde bleue, puis les régions de plus en plus occidentales des Ulus de Jochi (le territoire des héritiers de Batu), en fait, les unissant en un seul État. Ce dernier, en particulier, témoigne d'un certain déclin de Kok-Orda dans les années 70-80 du XIVe siècle.

Revenant à la question de la division de la Horde d'Or en ailes droite et gauche, on peut ajouter qu'au XIIIe siècle. ces deux parties correspondaient territorialement aux plus grandes unités administratives de l'État. Le concept d'armée des ailes droite et gauche leur était étroitement lié lors du recrutement des troupes. En même temps, les sources témoignent du nombre impair de la population (et éventuellement du territoire) qui composait chaque aile. A cette occasion, Rashid ad-Din rapporte que Gengis Khan comptait 38 000 personnes dans l'aile droite et 62 000 personnes dans la gauche. Très probablement, dans ce cas, nous parlons de la population totale des ailes, et non du nombre de guerriers exposés. À l'avenir, avec le développement de l'État, il y a une perte progressive des fonctions administratives et territoriales attribuées aux ailes. Cela était principalement dû à la complication du système administratif et au développement rapide de la bureaucratie. L'ancien principe nomade plutôt primitif ne correspondait plus à la vie d'État de plus en plus compliquée et n'a fait qu'entraver son développement. Dans des sources sur l'histoire de la Horde d'Or du XIVe siècle. l'aile droite et gauche sont mentionnées, en règle générale, toujours en combinaison avec le titre "oglan", qui désignait le prince qui appartenait à la famille régnante. Par exemple, l'étiquette de Timur-Kutlug commence par la phrase : "L'aile droite de l'aile gauche est des oglans." Dans le cas où il n'y aurait que deux oglans, on pourrait supposer qu'ils commandent les ailes de l'armée et dirigent les unités administratives correspondantes. Cependant, les chroniques citent le fait que Tokhtamysh a envoyé une armée de 9 brouillards à Tabriz "avec 12 oglans du clan Jochi", c'est-à-dire que les oglans n'occupaient pas toujours des postes de haut commandement dans les formations de l'armée. Ceci est également confirmé par l'étiquette de Saadat-Giray, qui dit : "Le grand ulus de l'aile droite de l'aile gauche est l'obscurité, mille, cent, dix oglans commandants." Il en ressort clairement que les princes oglans occupaient une grande variété de postes dans l'armée et possédaient des possessions correspondant à ces postes, tout en jouissant de tous les privilèges des membres de la maison royale. Ainsi, au XIVe siècle. la division traditionnelle en ailes droite et gauche dans la Horde d'Or n'est conservée qu'en ce qui concerne les formations militaires. Dans la structure administrative de l'État, il a été remplacé par une division plus pratique en quatre unités territoriales principales, dirigées par des ulusbeks.

La base de la division administrative-territoriale de l'État de la Horde d'Or était le système ulus. Son essence était le droit des seigneurs féodaux de recevoir du khan un certain héritage - l'ulus, pour lequel son propriétaire assumait certaines obligations militaires et économiques. Dans le même temps, le khan conservait le droit (au moins au XIIIe siècle) de remplacer un ulus par un autre ou même de priver complètement le propriétaire de tout droit sur celui-ci. Les questions les plus générales sur l'existence du système ulus dans les États mongols sont exposées dans l'ouvrage bien connu de B. Ya. Vladimirtsov. Quant à ses caractéristiques et détails spécifiques à la Horde d'Or, ils sont traités en détail dans une section spéciale de l'étude de G. A. Fedorov-Davydov. Conformément à ce système, tout l'État (Grand Ulus) était divisé en possessions plus petites, également appelées ulus. Ces derniers étaient de taille différente, qui dépendait du rang du propriétaire (temnik, directeur de mille, centurion, contremaître), des unités administratives-territoriales. Pour le XIIIe siècle le schéma d'une telle division sous la forme la plus générale est présenté par Carpini et Rubruk. Le rapport Karpini contient des données sur les plus grandes possessions ulus de l'État: «Nous avons traversé tout le pays des Komans, qui est une plaine continue et a quatre grands fleuves: le premier est le Dniepr, près duquel les Korents erraient depuis la Russie, et de l'autre côté, le long des steppes locales, parcourait Mautsi, qui est plus élevé que Korentsy; le second - Don, avec qui erre un certain prince nommé Kartan, marié à la sœur de Batu; le troisième - la Volga, ce fleuve est très grand, il passe d'un endroit à l'autre Batu, le quatrième s'appelle Yaik, il y a deux mille personnes qui se déplacent d'un endroit à l'autre, l'un d'un côté du fleuve, l'autre de l'autre côté. Tous descendent vers la mer en hiver, et en été ils montent vers les montagnes le long des rives de ces mêmes fleuves. Les observations de Rubruk contiennent des données plus générales, caractérisant le système administratif de l'État dans son ensemble: «Ils se sont partagé la Scythie, qui s'étend du Danube au lever du soleil; et chaque chef sait, selon qu'il a plus ou moins de monde sous son autorité, les limites de ses pâturages, et aussi où il doit faire paître ses troupeaux en hiver, en été, au printemps et en automne. C'est en hiver qu'ils descendent vers le sud vers des pays plus chauds, en été ils montent vers le nord vers des pays plus froids.

Sur la base du message de Carpini et en le complétant avec des données provenant d'autres sources, il est possible de reconstituer la division de l'État de la Horde d'Or au XIIIe siècle. dans les plus grandes unités administratives qui constituaient les possessions des temniks et des membres de la famille régnante Jochid. Les données citées par Carpini ne contiennent pas d'informations sur la région la plus à l'ouest de l'État, qui se situe au-delà du Dniestr. Cependant, d'autres sources, il est bien connu qu'il y avait au XIIIe siècle. ulus du puissant intérimaire Nogai. Le deuxième ulus était situé, selon Karpini, à l'ouest du Dniepr et appartenait aux Korenets. Le troisième ulus, soumis à Mautsi, occupait des terres le long de la rive gauche du Dniepr. Le quatrième ulus - marié à la sœur de Batu, Kartan - s'étendait vers l'ouest depuis la rive droite du Don. Les sources ne contiennent aucune donnée sur la délimitation des possessions de Cartan et de Mautsi, mais il est possible que dans la partie nord, elles aient été séparées par le cours du Seversky Donets. Le cinquième ulus était la péninsule de Crimée ; le nom de son propriétaire à l'époque est inconnu, mais des sources rapportent que sous Burke, il vivait dans la ville de Crimée, qui n'était encore qu'un village. Le sixième ulus, selon l'histoire de Rubruk, appartenait au fils aîné de Batu, Sartak, et était situé dans les steppes entre la Volga et le Don. Le septième ulus lors d'une visite à la Horde d'or Karpini appartenait au frère de Khan Batu Berke. Son territoire était situé dans les steppes du Caucase du Nord et une route de caravanes commerciales le traversait par le passage de Derbent vers le Moyen-Orient. Cependant, à l'automne, Batu a pris cet ulus de Berke et "lui a ordonné de se déplacer de cet endroit au-delà d'Etilia (Volga. - V.E.) à l'est, ne voulant pas que les ambassadeurs des Sarrasins traversent ses possessions, car cela ne semblait pas rentable pour Bath. Le huitième ulus, selon Karpini, était le domaine personnel de Khan Batu, situé le long de la rive gauche de la Volga. La même information est confirmée par Rubruk. Les neuvième et dixième ulus, selon Karpini, étaient situés respectivement le long des rives droite et gauche du fleuve. Yaïka (Oural). Le onzième ulus, bien connu par de nombreuses références dans les sources, était Khorezm. Le douzième ulus était la possession du cinquième fils de Jochi Shiban. Il occupait les territoires du Kazakhstan du Nord moderne et de la Sibérie occidentale jusqu'à l'Irtysh et le Chulym. Les possessions de Shiban et de ses héritiers, bien qu'elles soient séparées de la partie principale de la Horde d'Or, y étaient assez étroitement liées. Ceci, en particulier, est attesté par le fait que l'un des petits-fils de Shiban - Tokdai - commandait une force de garde spéciale gardant le passage de Derbent.

Chacune des plus grandes unités administratives de l'État décrites ci-dessus était subdivisée à son tour en plus petites, dirigées par des seigneurs féodaux nomades des rangs correspondants. En général, le tableau peint de la structure administrative de la Horde d'Or dans la période initiale de son existence est enraciné dans les anciennes traditions nomades apportées d'Asie centrale sous leurs formes figées, consacrées par le nom du créateur du premier État mongol - Gengis Khan. Une certaine primitivité dans l'établissement de la division interne de l'État en grandes unités administratives est principalement liée au caractère nomade de la vie de sa population. C'est pourquoi les lignes de démarcation les plus pratiques sont considérées comme des frontières purement naturelles, qui sont le plus souvent des rivières. L'absence à ce stade de l'histoire de la Horde d'Or de tout réseau développé de villes sur de vastes étendues excluait également toute dissonance par rapport aux traditions nomades habituelles. La poursuite du développement de l'État, l'émergence d'un nombre important de villes et, après l'introduction de l'islam, une connaissance plus étroite du monde arabe et persan ont entraîné diverses complications avec la mort simultanée des anciennes traditions nomades.

Considéré comme de grandes unités administratives au XIIIe siècle. n'étaient pas des biens héréditaires transmis de père en fils. Cette position d'eux pour cette période de l'histoire de la Horde d'Or est largement étayée par G. A. Fedorov-Davydov. Le Khan pouvait, par son pouvoir, priver même les plus grands représentants de l'aristocratie nomade du droit de posséder les ulus. Un exemple frappant à cet égard est le cas mentionné ci-dessus, lorsque Batu Khan a enlevé les terres du Caucase du Nord à son frère Berke et les a annexées à son domaine. La Chronique d'Ipatiev rapporte un incident similaire sous le règne de Berké. Une série d'échecs militaires et politiques, situé sur la rive droite du Dniepr, Korentsy (le nom russe de Kurems) a conduit au fait que Berke lui a retiré les droits de propriété de ce territoire et l'a transféré au Burundai, qui est venu "avec de nombreux régiments tatars en force lourde et une centaine dans les lieux de Kuremsenekh." Enfin, il y a un message que Khan Tokta, pour des mérites particuliers, a présenté à Nogai la Crimée, qui était attachée aux possessions qu'il possédait déjà. Dans tous les cas ci-dessus, seuls les changements de propriétaires d'ulus sont enregistrés, quant à leurs frontières, ils n'ont subi aucun changement.

En conclusion, examen des plus grandes unités administratives de la Horde d'Or au XIIIe siècle. une attention particulière doit être portée aux biens personnels du khan. Comme déjà mentionné, son domaine était les steppes de la rive gauche de la région de la Volga, où se trouvait la capitale de l'État. Une définition claire des limites nord des possessions du khan sur la base des informations contenues dans les sources est assez difficile. Cependant, sur la base du fait que la frappe des premières pièces de monnaie de la Horde d'or a commencé dans la ville de Bulgar, on peut supposer que l'ancien territoire de la Volga Bulgarie faisait partie intégrante du domaine du Khan. Selon Rubruk, en 1254, Batu augmenta ses biens personnels en annexant les steppes du Caucase du Nord prises à Berke. En conséquence, une vaste unité administrative a été formée, territorialement non incluse dans l'aile droite ou l'aile gauche. Sa correspondance militaire était le centre de l'armée qui, selon l'établissement de Gengis Khan, était divisée en ailes droite et gauche, entre lesquelles se trouvaient les régiments centraux (gardes). La confirmation de cela est contenue dans l'histoire de Vassaf, où tous les biens personnels du khan sont appelés "ulug kul", c'est-à-dire "grand centre". Ainsi, au XIIIe siècle. la division administrative de l'État était une copie exacte de la structure de l'armée. Dans le même temps, grands et petits seigneurs féodaux recevaient des terres en fonction des postes qu'ils occupaient dans les formations militaires. Lors de la distribution des terres, le Khan, bien sûr, n'était engagé dans la distribution des fiefs qu'aux plus grands seigneurs féodaux, qui, à leur tour, fournissaient à partir des attributions qu'ils recevaient des terres aux milliers qui étaient sous leur subordination, etc. soldats, ils se contentaient surtout du butin militaire et dans la vie paisible continuaient à dépendre des seigneurs féodaux tout autant qu'à la guerre, à la seule différence qu'on leur assignait désormais des routes de migration, et non des campagnes militaires. En conséquence, la structure interne de l'État a acquis un caractère militaro-féodal prononcé. Le transfert de terres à l'exploitation a en même temps fixé la division de l'ensemble du territoire de la Horde d'Or en unités administratives clairement délimitées, dirigées par des seigneurs féodaux qui avaient le plein pouvoir exécutif et judiciaire. Les sources couvrant l'histoire de la Horde du XIVe siècle contiennent des informations sur les changements et les complications qui se sont produits à cette époque. Les historiens arabes rapportent que dans la Horde d'Or, « selon la coutume acceptée », toute l'administration de l'État est divisée entre quatre hauts fonctionnaires, appelés ulus émirs (ulusbeks). De plus, d'après le contexte, il ressort clairement que l'un d'eux était un beklyaribek, qui, par conséquent, en plus des fonctions nationales, assurait également la gestion directe d'une certaine unité administrative, qui était en même temps son fief. Etant donné que le vizir, qui était également censé avoir son propre lin, correspondant à sa haute position, était le dignitaire suivant, c'est lui qui était le deuxième ulusbek. Les deux autres postes étaient occupés par des seigneurs féodaux particulièrement nobles ou distingués. Ainsi, l'ensemble du territoire de l'État au XIVe siècle. était divisé en quatre grandes unités administratives - ulus, dirigées par les gouverneurs du khan - ulusbeks. Le fait que ces zones étaient précisément les fiefs des ulusbeks, c'est-à-dire les sources de leurs revenus personnels, est confirmé par la déclaration suivante d'El-Omari : « Quant à la totalité (des actions) de tous dans les affaires de propriété de le peuple, les émirs ne le connaissent pour la plupart que dans la mesure où leurs gouverneurs le connaissent. Milov Léonid Vassilievitch

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