Causes de la fragmentation féodale en Europe occidentale. L'Europe occidentale et la Russie de Kiev à l'époque de la fragmentation féodale

La fragmentation féodale en Europe est tombée sur la période du haut Moyen Âge. Le pouvoir du roi devint formel, il ne le conserva que dans les limites de ses possessions.

Guerres intestines des seigneurs féodaux
Qu'avons-nous appris ?
Évaluation du rapport

Prime

Questionnaire sur le sujet

Les relations entre le roi et les seigneurs féodaux pendant la période de fragmentation

Les devoirs des seigneurs féodaux comprenaient le service militaire au profit du roi et de l'État, le paiement de contributions monétaires dans certains cas, ainsi que la soumission aux décisions du roi. Cependant, à partir du IXe siècle, l'accomplissement de ces devoirs dépend du seul bon vouloir des vassaux, qui souvent ne le montrent pas.

Causes de la fragmentation féodale

Les conditions préalables à ce processus étaient la mort de Charlemagne et le partage des biens sous sa main entre ses fils, qui ne pouvaient pas conserver le pouvoir.

Quant aux raisons de la fragmentation féodale des pays d'Europe, elles consistaient en de faibles relations commerciales entre les terres - elles ne pouvaient se développer dans les conditions d'une économie de subsistance. Chaque domaine, propriété du seigneur féodal, s'est entièrement doté de tout le nécessaire - il n'était tout simplement pas nécessaire d'aller chez les voisins pour quoi que ce soit. Peu à peu, les domaines s'isolent de plus en plus, de sorte que chaque fief devient presque un État.

Riz. 1. Domaine féodal.

Peu à peu, les grands seigneurs féodaux, ducs et comtes, cessèrent de compter avec le roi, qui avait souvent moins de terres et de biens. Une expression apparaît, indiquant que le roi n'est que le premier parmi ses pairs.

Guerres intestines des seigneurs féodaux

La formation des relations féodales s'est déroulée dans des conditions de guerres constantes entre les nobles, car celui qui possédait des terres avait plus de pouvoir. Dans un effort pour s'arracher terres et paysans afin de devenir plus forts et plus riches, les seigneurs féodaux étaient en état de guerre permanente. Son essence était de saisir autant de territoire que possible et en même temps d'empêcher un autre seigneur féodal de s'emparer du sien.

Riz. 2. Prendre un château médiéval.

Peu à peu, cela a conduit au fait qu'il y avait de plus en plus de petits domaines féodaux - même une expression comique est apparue à propos des nobles pauvres en terres. On disait qu'un tel seigneur féodal, lorsqu'il se couche, touche de la tête et des pieds les limites de ses possessions. Et s'il se renverse, il peut atteindre un voisin.

Les résultats de la fragmentation féodale

Ce fut une période difficile dans l'histoire de l'Europe occidentale. D'une part, en raison de l'affaiblissement du pouvoir du centre, toutes les terres ont commencé à se développer, d'autre part, il y a eu de nombreuses conséquences négatives.

Ainsi, voulant affaiblir un voisin, chaque seigneur féodal qui a déclenché une guerre fratricide, a d'abord brûlé des récoltes et tué des paysans, ce qui n'a pas contribué à la croissance économique - les domaines sont progressivement tombés en décomposition. Des résultats encore plus tristes de la fragmentation féodale en Europe ont été observés du point de vue de l'État: la fragmentation sans fin des terres et les conflits civils ont affaibli le pays dans son ensemble et en ont fait une proie facile.

Riz. 3. Carte de l'Europe à l'époque de la fragmentation féodale.

Il est impossible de nommer exactement l'année de la fin de cette période de l'histoire européenne, mais environ aux XIIe-XIIIe siècles, le processus de centralisation des États a recommencé.

Qu'avons-nous appris ?

Quelles ont été les causes de la fragmentation féodale et à quels résultats a-t-elle abouti ? Quelle était l'essence de ce phénomène, quelles relations reliaient le roi et les seigneurs féodaux pendant cette période, et aussi pour quelles raisons des guerres intestines étaient constamment menées. Les principaux résultats de cette période sont le déclin économique des domaines féodaux et l'affaiblissement des pays européens dans leur ensemble.

Questionnaire sur le sujet

Évaluation du rapport

Note moyenne: 4.7. Total des notes reçues : 165.

A propos du partage de Verdun en 843, lorsque l'empire de Charlemagne fut divisé entre ses petits-fils, cependant, le titre d'empereur fut conservé.

Comparez la première et la deuxième information : quelle question avez-vous ? Comparer avec la version des auteurs (p. 273).

Question : Pourquoi la période à partir du IXe siècle est-elle appelée période de fragmentation, si l'empire a été restauré au Xe siècle ?

Réponse : Formellement, l'empire a été restauré, mais les seigneurs féodaux ont gagné de plus en plus de pouvoir et ont cessé d'obéir à leurs seigneurs. Au début, cela s'est produit avec de grands seigneurs féodaux, puis même avec de nombreux intermédiaires. Les rois et les empereurs ne contrôlaient en fait que de petits territoires, le reste des terres était divisé entre de plus petits seigneurs qui se battaient constamment les uns contre les autres.

Prouver qu'une période de fragmentation étatique a commencé en Europe occidentale. Y a-t-il eu des changements dans d'autres domaines de la société?

En 843, à Verdun, l'empire est partagé entre les petits-fils de Charlemagne en trois parties. Mais les nouveaux dirigeants ont essayé de laisser le système de gestion et d'autres aspects de la vie inchangés. Toutes ces caractéristiques de l'État ont subi des changements lentement, étant séparées par des frontières d'État au cours des siècles d'histoire.

À partir des petits-enfants de Charlemagne, son empire commence à se désagréger. Mais c'était quand même une division en parties assez larges, car ce n'est pas tout à fait une fragmentation. De plus, les propriétaires des bénéficiaires ne s'étaient pas encore transformés en seigneurs féodaux - les rois ou l'empereur pouvaient toujours leur retirer leurs terres pour un service inapproprié.

En quelles parties l'empire de Charlemagne s'est-il scindé ?

L'empire s'est divisé en possessions de Lothair I, Louis (Ludwig) II d'Allemagne et Charles II le Chauve.

Comparer avec la carte p. 37, quels états se sont formés sur le site de l'empire ?

Considérant que les possessions de Lothaire furent bientôt partagées entre deux autres royaumes, le royaume des Francs de l'Ouest (la future France) et le royaume des Francs de l'Est (le futur Saint Empire romain germanique) naquirent sur le site de l'empire de Charlemagne.

Prouver qu'une période de fragmentation féodale a commencé en Europe occidentale.

Les seigneurs féodaux recevaient le plein pouvoir dans leurs possessions : juger les sujets, transmettre la terre par héritage, la transférer à leurs propres vassaux. Le droit des rois et des empereurs de prendre des terres n'était généralement qu'une imposture. Plus important encore, les seigneurs féodaux n'ont pas obéi ouvertement aux monarques et sont même allés en guerre contre eux et les uns contre les autres. Dans ces guerres, la fragmentation féodale est la plus manifeste.

Nommez ses raisons.

Guerres entre prétendants au trône. Par exemple, dans le royaume franc occidental, il y a eu une longue lutte entre deux dynasties qui ont revendiqué le titre royal - les Carolingiens et les Capétiens. Dans le même temps, les requérants achetèrent l'aide des seigneurs féodaux avec de plus en plus de privilèges.

Raids vikings et hongrois. L'armée royale n'a souvent pas eu le temps de venir repousser le raid (et parfois ce n'était tout simplement pas à la hauteur des prétendants au trône). Des troupes étaient nécessaires sur le terrain, qui pourraient se rassembler rapidement et repousser l'attaque. Peu à peu, de plus en plus de droits sont tombés entre les mains de ceux qui pouvaient organiser une telle défense.

Faire une conclusion sur le problème de la leçon.

La combinaison des guerres pour le trône et des raids barbares a tellement renforcé les seigneurs féodaux qu'ils ont pu aller à l'encontre du pouvoir des monarques.

Essayez de trouver un pays européen où vous pourriez vivre à l'abri des raids des tribus barbares.

Seul le califat de Cordoue était en sécurité. Les Vikings attaquaient parfois ses côtes, mais recevaient une rebuffade digne, ils attaquaient donc rarement et ne pénétraient pas profondément dans le continent. Les terres d'où provenaient les raids n'ont pas été attaquées - la Scandinavie et la Hongrie. La carte montre que personne n'a attaqué la Pologne, la Croatie et la Serbie, mais les informations sur ces pays au Xe siècle sont si rares que, peut-être, les informations sur de tels raids n'ont pas été conservées. Sinon, il n'y a aucune raison pour que les Vikings et les Hongrois puissent les éviter. Tous les autres pays ont subi des raids, voire des conquêtes, soit par les Vikings, soit par leurs descendants (je me souviens tout d'abord de la campagne de Svyatoslav Igorevich contre la Bulgarie), soit par les Hongrois.

Quelles parties de l'empire de Charlemagne sont redevenues un empire en 962 ?

L'empire a uni les terres de nombreuses tribus germaniques, ainsi que les royaumes de Bourgogne et de Lombard.

La formation du Saint Empire romain germanique peut-elle être considérée comme la recréation d'un seul État impérial d'Occident ?

Tu ne peux pas compter comme ça. Premièrement, il n'unissait pas tous les territoires qui faisaient partie de l'empire de Charlemagne. Deuxièmement, il s'est en fait assez rapidement éclaté en possessions de grands seigneurs féodaux, le pouvoir de l'empereur était faible et encore plus affaibli par la rivalité avec les papes.

Faire une conclusion sur le problème de la leçon.

La proclamation de la restauration de l'empire n'a pas arrêté la fragmentation féodale jusque dans l'empire lui-même.

Essayez de décrire un différend entre un roi approximatif et un comte - un grand propriétaire terrien, dans lequel l'un prouvera la nécessité d'un seul État et l'autre s'opposera à lui.

Un tel différend pourrait être déclenché par un partisan du roi avec des accusations contre le comte, qui a violé le serment féodal. A cela, le partisan du comte commencerait à dire que le roi était le premier à violer les devoirs d'un souverain et perdait donc le droit à l'allégeance de son vassal.

Après cela, une dispute d'un partisan du roi sur les raids des Vikings et des Hongrois pourrait suivre. À son avis, tant que le royaume était uni, il n'y avait pas de tels raids. Un partisan du comte pourrait en citer de nombreux exemples, lorsque les troupes royales allaient trop lentement et que ce sont les comtes locaux qui devaient repousser les raids.

Un argument faible pour un partisan du roi pourrait être les avantages pour le commerce, difficile à mener lorsqu'il fallait franchir de nouvelles frontières tous les quelques kilomètres. Mais lui-même devait comprendre qu'une personne vraiment noble, en tant que participant à ce différend, ne se souciait pas du commerce, il se souciait des faits d'armes et de la gloire.

A cette époque, seule la première paire d'arguments valait vraiment la peine. Parce que la loi féodale était pertinente alors. Il a peint quand un vassal a le droit de se considérer libre du serment, et quand pour sa violation il est digne de perdre son fief.

Essayez d'expliquer la différence entre les concepts d'État et de fragmentation féodale. Vérifiez-vous dans un dictionnaire.

Avec la fragmentation des États, un seul État est divisé en plusieurs, le dirigeant de chacun d'eux devient un monarque. Avec la fragmentation féodale, l'État reste formellement uni, les seigneurs féodaux reconnaissent le pouvoir du monarque sur eux-mêmes, encore une fois, formellement, mais en réalité ils ne lui obéissent pas et même se battent contre lui.

Ayant reçu un monopole foncier, les seigneurs féodaux ont également acquis un pouvoir politique important : transfert d'une partie de leurs terres aux vassaux, droit de plaider et de battre monnaie, maintien de leur propre force militaire, etc. Conformément aux nouvelles réalités , une hiérarchie différente de la société féodale se dessine désormais, qui a une consolidation juridique : "Le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal." Ainsi, la cohésion interne de la noblesse féodale était réalisée, ses privilèges étaient protégés des empiètements du gouvernement central, qui s'affaiblissait à cette époque. Par exemple, en France avant le début du XIIe siècle. le pouvoir réel du roi ne s'étendait pas au-delà du domaine, qui était inférieur en taille aux possessions de nombreux grands seigneurs féodaux. Le roi, vis-à-vis de ses vassaux immédiats, n'avait qu'une suzeraineté formelle, et les grands seigneurs se comportaient en toute indépendance. Ainsi commencent à se dessiner les fondements de la fragmentation féodale.

On sait que sur le territoire qui s'est effondré au milieu du IXe siècle. Dans l'empire de Charlemagne, trois nouveaux États sont apparus: français, allemand et italien (Italie du Nord), chacun devenant la base de la communauté territoriale-ethnique émergente - la nationalité. Puis le processus de désintégration politique a embrassé chacune de ces nouvelles formations. Ainsi, sur le territoire du royaume de France à la fin du IXe siècle. il y avait 29 possessions, et à la fin du Xe siècle. - environ 50. Mais maintenant, il s'agissait pour la plupart de formations seigneuriales non ethniques, mais patrimoniales.

La situation a changé après la conquête de l'Angleterre en 1066 par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant. En conséquence, le pays, évoluant vers la fragmentation féodale, s'est transformé en un État cohésif doté d'un fort pouvoir monarchique. C'est le seul exemple sur le continent européen à cette époque.

Le fait est que les conquérants ont privé de nombreux représentants de l'ancienne noblesse de leurs biens, procédant à la confiscation massive de la propriété foncière. Le roi devint le véritable propriétaire de la terre, qui en transféra une partie en fief à ses guerriers et une partie aux seigneurs féodaux locaux qui se montrèrent prêts à le servir. Mais ces possessions se trouvaient maintenant dans différentes parties de l'Angleterre. Les seules exceptions étaient quelques comtés, situés à la périphérie du pays et destinés à la défense des zones frontalières. La dispersion des domaines féodaux (130 grands vassaux possédaient des terres dans 2 à 5 comtés, 29 - dans 6 à 10 comtés, 12 - dans 10 à 21 comtés), leur retour privé au roi a fait obstacle à la transformation des barons en propriétaires fonciers indépendants, comme c'était le cas, par exemple, en France.

En outre, en Allemagne, malgré le développement rapide déjà au Xe siècle. les villes (résultat de la séparation de l'artisanat et de l'agriculture), ne développent pas, comme ce fut le cas en Angleterre, en France et dans d'autres pays, une alliance entre le pouvoir royal et les villes. Par conséquent, les villes allemandes n'ont pas pu jouer un rôle actif dans la centralisation politique du pays. Et, enfin, l'Allemagne n'a pas formé, comme l'Angleterre ou la France, un centre économique unique qui pourrait devenir le noyau de l'unification politique. Chaque principauté vivait séparément. Au fur et à mesure que le pouvoir princier se renforçait, la fragmentation politique et économique de l'Allemagne s'intensifiait.

Le développement de l'artisanat et du commerce s'amorce au début du XIIe siècle. à la croissance assez rapide des villes byzantines. Mais contrairement à l'Europe occidentale, ils n'appartenaient pas à des seigneurs féodaux individuels, mais étaient sous la domination de l'État, qui ne recherchait pas d'alliance avec les citadins. Les villes byzantines n'ont pas atteint l'autonomie, comme les villes d'Europe occidentale. Les citadins, soumis à une exploitation fiscale cruelle, sont ainsi contraints de lutter non pas avec les seigneurs féodaux, mais avec l'État. Le renforcement des positions des seigneurs féodaux dans les villes, l'établissement de leur contrôle sur le commerce et la commercialisation de leurs produits, minaient le bien-être des commerçants et des artisans. Avec l'affaiblissement du pouvoir impérial, les seigneurs féodaux sont devenus les maîtres souverains des villes.

L'oppression fiscale croissante a conduit à de fréquents soulèvements qui ont affaibli l'État. A la fin du XIIème siècle. l'empire a commencé à s'effondrer. Ce processus s'est accéléré après la prise de Constantinople en 1204 par les croisés. L'empire est tombé, et l'Empire latin et plusieurs autres États se sont formés sur ses ruines. Et bien qu'en 1261, l'État byzantin ait été restauré à nouveau (c'est arrivé après la chute de l'Empire latin), mais l'ancien pouvoir n'était plus là. Cela continua jusqu'à la chute de Byzance sous les coups des Turcs ottomans en 1453.

L'effondrement de la première organisation territoriale féodale du pouvoir d'État et le triomphe de la fragmentation féodale ont représenté l'achèvement de la formation des relations féodales et l'épanouissement du féodalisme en Europe occidentale. Dans son contenu, c'était un processus naturel et progressif, dû à la montée de la colonisation interne, à l'expansion de la superficie des terres cultivées. Grâce à l'amélioration des outils de travail, à l'utilisation de la traction animale et au passage à la culture à trois champs, la culture des terres s'est améliorée, des cultures industrielles ont commencé à être cultivées - lin, chanvre; de nouvelles branches de l'agriculture sont apparues - viticulture, etc. En conséquence, les paysans ont commencé à avoir des produits excédentaires qu'ils pouvaient échanger contre de l'artisanat, et non les fabriquer eux-mêmes.

La productivité du travail des artisans a augmenté et la technique et la technologie de la production artisanale se sont améliorées. L'artisan s'est transformé en un petit producteur de marchandises travaillant pour le commerce. En fin de compte, ces circonstances ont conduit à la séparation de l'artisanat de l'agriculture, au développement des relations marchandise-monnaie, au commerce et à l'émergence d'une cité médiévale. Ils devinrent des centres d'artisanat et de commerce.

En règle générale, les villes d'Europe occidentale sont nées sur les terres du seigneur féodal et se sont donc inévitablement soumises à lui. Les citadins, pour la plupart d'anciens paysans, sont restés dans la dépendance foncière ou personnelle du seigneur féodal. La volonté des citadins de se libérer d'une telle dépendance a conduit à une lutte entre les villes et les seigneurs pour leurs droits et leur indépendance. Ce mouvement s'est largement développé en Europe occidentale aux X-XIII siècles. est entré dans l'histoire sous le nom de "mouvement communal". Tous les droits et privilèges gagnés ou acquis contre une rançon étaient consignés dans la charte. Vers la fin du XIIIe siècle. de nombreuses villes ont obtenu l'autonomie, sont devenues des villes communales. Ainsi, environ 50% des villes anglaises avaient leur propre gouvernement autonome, conseil municipal, maire et tribunal. Les habitants de ces villes d'Angleterre, d'Italie, de France, etc. se sont libérés de la dépendance féodale. Un paysan fugitif qui a vécu dans les villes de ces pays pendant un an et un jour est devenu libre. Ainsi, au XIIIe siècle. un nouveau domaine apparaît - les citadins - en tant que force politique indépendante avec un statut, des privilèges et des libertés propres : liberté personnelle, juridiction du tribunal de la ville, participation à la milice de la ville. L'émergence de domaines qui ont obtenu des droits politiques et juridiques importants a été une étape importante vers la formation de monarchies représentatives des domaines dans les pays d'Europe occidentale. Cela est devenu possible grâce au renforcement du gouvernement central, d'abord en Angleterre, puis en France.

Le développement des relations marchandises-monnaie et l'implication des campagnes dans ce processus ont sapé l'économie de subsistance et créé les conditions du développement du marché intérieur. Les seigneurs féodaux, cherchant à augmenter leurs revenus, ont commencé à transférer des terres aux paysans pour la possession héréditaire, ont réduit le labour du seigneur, encouragé la colonisation intérieure, accepté volontiers les paysans fugitifs, en ont peuplé les terres incultes et leur ont accordé la liberté personnelle. Les domaines des seigneurs féodaux ont également été entraînés dans des relations de marché. Ces circonstances ont entraîné une modification des formes de la rente féodale, l'affaiblissement puis l'élimination complète de la dépendance féodale personnelle. Assez rapidement ce processus s'est déroulé en Angleterre, en France, en Italie.

Le développement des relations sociales à Kievan Rus suit probablement le même scénario. Le début d'une période de fragmentation féodale s'inscrit dans le cadre du processus paneuropéen. Comme en Europe occidentale, les tendances à la fragmentation politique en Russie sont apparues très tôt. Déjà au Xe siècle après la mort du prince Vladimir en 1015, une lutte pour le pouvoir éclate entre ses enfants. Cependant, un seul ancien État russe existait jusqu'à la mort du prince Mstislav (1132). Depuis lors, la science historique dénombre la fragmentation féodale en Russie.

Quelles sont les raisons de ce phénomène ? Qu'est-ce qui a contribué au fait que l'État unifié de Rurikovich s'est rapidement désintégré en de nombreuses grandes et petites principautés? Il existe de nombreuses raisons de ce genre.

Soulignons les plus importants d'entre eux.

La raison principale est le changement de nature des relations entre le Grand-Duc et ses guerriers à la suite de l'installation des guerriers sur le terrain. Au premier siècle et demi de l'existence de Kievan Rus, l'équipe était entièrement soutenue par le prince. Le prince, ainsi que son appareil d'État, percevaient tribut et autres réquisitions. Au fur et à mesure que les combattants recevaient des terres et recevaient du prince le droit de percevoir eux-mêmes les impôts et les taxes, ils en sont venus à la conclusion que les revenus du butin du vol militaire sont moins fiables que les redevances des paysans et des citadins. Au XIe siècle. le processus de "installation" de l'équipe sur le terrain s'est intensifié. Et de la première moitié du XIIe siècle. à Kievan Rus, la votchina devient la forme prédominante de propriété, dont le propriétaire peut en disposer à sa guise. Et bien que la possession d'un fief impose au seigneur féodal l'obligation d'accomplir le service militaire, sa dépendance économique vis-à-vis du Grand-Duc s'en trouve considérablement affaiblie. Les revenus des anciens combattants féodaux ne dépendaient plus de la miséricorde du prince. Ils ont construit leur propre existence. Avec l'affaiblissement de la dépendance économique vis-à-vis du Grand-Duc, la dépendance politique s'affaiblit également.

Un rôle important dans le processus de fragmentation féodale en Russie a été joué par l'institution en développement de l'immunité féodale, qui prévoit un certain niveau de souveraineté du seigneur féodal dans les limites de son patrimoine. Dans ce territoire, le seigneur féodal avait les droits du chef de l'Etat. Le Grand-Duc et ses autorités n'avaient pas le droit d'agir sur ce territoire. Le seigneur féodal percevait lui-même les impôts, les droits et administrait la cour. En conséquence, un appareil d'État, une escouade, des tribunaux, des prisons, etc., sont formés dans des principautés-patrimoines indépendants, et des princes spécifiques commencent à disposer des terres communales, les transfèrent pour leur propre compte aux boyards et aux monastères. Ainsi, des dynasties princières locales se forment et des seigneurs féodaux locaux constituent la cour et l'escouade de cette dynastie. L'introduction de l'institution de l'hérédité sur la terre et les personnes qui l'habitent a été d'une grande importance dans ce processus. Sous l'influence de tous ces processus, la nature des relations entre les principautés locales et Kiev a changé. La dépendance de service est remplacée par des relations de partenaires politiques, tantôt sous la forme d'alliés égaux, tantôt suzerain et vassal.

Tous ces processus économiques et politiques en termes politiques signifiaient la fragmentation du pouvoir, l'effondrement de l'ancien État centralisé de Kievan Rus. Cette désintégration, comme en Europe occidentale, s'est accompagnée de guerres intestines. Trois États les plus influents ont été formés sur le territoire de Kievan Rus: la principauté de Vladimir-Souzdal (Russie du Nord-Est), la principauté de Galice-Volyn (Russie du Sud-Ouest) et la terre de Novgorod (Russie du Nord-Ouest). Tant au sein de ces principautés qu'entre elles, des affrontements féroces ont eu lieu pendant longtemps, des guerres destructrices qui ont affaibli la puissance de la Russie, ont conduit à la destruction de villes et de villages.

Les conquérants étrangers ne manquèrent pas de profiter de cette circonstance. Les actions non coordonnées des princes russes, le désir de remporter la victoire sur l'ennemi aux dépens des autres, tout en maintenant leur propre armée, l'absence de commandement unifié ont conduit à la première défaite de l'armée russe dans la bataille contre les Tatars. Mongols sur la rivière Kalka le 31 mai 1223. De graves désaccords entre les princes, qui ne leur permettaient pas d'agir en front uni face à l'agression tatare-mongole, conduisirent à la capture et à la destruction de Ryazan (1237). En février 1238, la milice russe sur la rivière Sit est vaincue, Vladimir et Suzdal sont capturés. En octobre 1239, Tchernigov est assiégée et prise ; à l'automne 1240, Kiev est prise. Ainsi, dès le début des années 40. 13ème siècle commence la période de l'histoire russe, généralement appelée le joug tatar-mongol, qui a duré jusqu'à la seconde moitié du XVe siècle.

Il convient de noter que les Tatars-Mongols pendant cette période n'ont pas procédé à l'occupation des terres russes, car ce territoire était de peu d'utilité pour l'activité économique des peuples nomades. Mais ce joug était bien réel. La Russie s'est retrouvée dans une dépendance vassale vis-à-vis des khans tatars-mongols. Chaque prince, y compris le grand-duc, devait recevoir l'autorisation du khan pour gouverner la "table", l'étiquette du khan. La population des terres russes était soumise à un lourd tribut en faveur des Mongols, il y avait des raids constants des conquérants, ce qui a conduit à la dévastation des terres et à la destruction de la population.

Dans le même temps, un nouvel ennemi dangereux est apparu aux frontières nord-ouest de la Russie - en 1240 les Suédois, puis en 1240-1242. croisés allemands. Il s'est avéré que le pays de Novgorod devait défendre son indépendance et son type de développement sous la pression tant de l'Est que de l'Ouest. La lutte pour l'indépendance de la terre de Novgorod a été menée par le jeune prince Alexander Yaroslavich. Sa tactique était basée sur la lutte contre l'Occident catholique et la concession à l'Orient (Horde d'Or). En conséquence, les troupes suédoises qui débarquèrent en juillet 1240 à l'embouchure de la Neva furent vaincues par la suite du prince de Novgorod, qui reçut le surnom honorifique "Nevsky" pour cette victoire.

Après les Suédois, les chevaliers allemands ont attaqué la terre de Novgorod, qui au début du XIIIe siècle. installés dans la Baltique. En 1240, ils s'emparèrent d'Izborsk, puis de Pskov. Alexandre Nevsky, qui a mené la lutte contre les croisés, a réussi à libérer Pskov à l'hiver 1242, puis sur la glace du lac Peipsi lors de la célèbre bataille sur la glace (5 avril 1242) a infligé une défaite décisive aux chevaliers allemands . Après cela, ils n'ont plus tenté sérieusement de s'emparer des terres russes.

Grâce aux efforts d'Alexandre Nevsky et de ses descendants dans le pays de Novgorod, malgré la dépendance à l'égard de la Horde d'Or, les traditions d'orientation occidentale ont été préservées et les traits d'allégeance ont commencé à se former.

Cependant, en général, à la fin du XIIIe siècle. Le nord-est et le sud de la Russie sont tombés sous l'influence de la Horde d'Or, ont perdu leurs liens avec l'Occident et les caractéristiques précédemment établies du développement progressif. Il est difficile de surestimer les conséquences négatives que le joug tatar-mongol a eu pour la Russie. La plupart des historiens s'accordent à dire que le joug tatar-mongol a considérablement retardé le développement socio-économique, politique et spirituel de l'État russe, a changé la nature de l'État, lui donnant la forme de relations caractéristique des peuples nomades d'Asie.

On sait que dans la lutte contre les Tatars-Mongols, les escouades princières ont porté le premier coup. La grande majorité d'entre eux sont morts. Avec l'ancienne noblesse, les traditions des relations vassales-druzhina sont parties. Maintenant, avec la formation de la nouvelle noblesse, la relation d'allégeance s'est établie.

Les relations entre les princes et les villes ont changé. Veche (à l'exception de la terre de Novgorod) a perdu son importance. Le prince dans de telles conditions agissait comme le seul protecteur et maître.

Ainsi, l'État russe commence à acquérir les caractéristiques du despotisme oriental avec sa cruauté, son arbitraire, son mépris total du peuple et de l'individu. En conséquence, un type particulier de féodalisme s'est formé en Russie, dans lequel «l'élément asiatique» est assez fortement représenté. La formation de ce type particulier de féodalisme a été facilitée par le fait que, à la suite du joug tatar-mongol, la Russie s'est développée pendant 240 ans en s'isolant de l'Europe.

Ministère des Sports de la Fédération de Russie FGBOU VPO "Povolzhskaya GAFKSIT"

ESSAI

dans l'histoire

SUJET:Fragmentation féodale en Occident

L'Europe 

Complété:

Abdullin Nourzat Almazovitch, étudiant 4213z

Accepté:

Shabalina Ioulia Vladimirovna

Kazan

1) La fragmentation féodale est un processus naturel.

2) Fragmentation féodale en Europe occidentale

a) Fragmentation féodale en Angleterre

b) Le développement de l'Allemagne médiévale

c) Croissance des villes byzantines

d) une campagne prédatrice en Italie

e) Raisons de la fragmentation de l'Europe occidentale

f) Guerre entre seigneurs féodaux

g) Escalier féodal

h) Résumé

introduction

Avec la ramification de la dynastie régnante dans les premiers États féodaux, l'expansion de leur territoire et de l'appareil administratif, dont les représentants exercent le pouvoir du monarque sur la population locale, collectant tribut et troupes, le nombre de prétendants au pouvoir central augmente, les ressources militaires périphériques augmentent et les capacités de contrôle du centre s'affaiblissent. Le pouvoir suprême devient nominal, et le monarque commence à être élu par de grands seigneurs féodaux parmi lui, tandis que les ressources du monarque élu, en règle générale, sont limitées par les ressources de sa principauté d'origine, et il ne peut pas transférer le pouvoir suprême par héritage. Dans cette situation, la règle "le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal" fonctionne.

Les premières exceptions sont l'Angleterre dans le nord-ouest de l'Europe (le serment de Salisbury de 1085, tous les seigneurs féodaux sont des vassaux directs du roi) et Byzance dans son sud-est (à peu près au même moment, l'empereur Alexeï Ier Comnène força les croisés qui se sont emparés des terres du Moyen-Orient, reconnaissent la dépendance vassale de l'empire, incluant ainsi ces terres dans l'empire et préservant son unité). Dans ces cas, toutes les terres de l'État sont divisées entre le domaine du monarque et les terres de ses vassaux, comme dans la prochaine étape historique, lorsque le pouvoir suprême est attribué à l'un des princes, il recommence à être hérité et le processus de centralisation commence (cette étape est souvent appelée une monarchie patrimoniale).

Le plein développement du féodalisme est devenu une condition préalable à la fin de la fragmentation féodale, puisque l'écrasante majorité de la couche féodale, ses représentants ordinaires, était objectivement intéressée à avoir un seul porte-parole de ses intérêts :

La fragmentation féodale est naturelle

traiter

Dans l'histoire des premiers États féodaux d'Europe aux X-XII siècles. sont une période de fragmentation politique. À cette époque, la noblesse féodale était déjà devenue un groupe privilégié, dont l'appartenance était déterminée par la naissance. La propriété monopolistique existante des seigneurs féodaux sur la terre se reflétait dans les règles de droit. "Il n'y a pas de terre sans seigneur." Les paysans se trouvaient pour la plupart dans la dépendance personnelle et foncière des seigneurs féodaux. Ayant reçu un monopole foncier, les seigneurs féodaux ont également acquis un pouvoir politique important : transfert d'une partie de leurs terres aux vassaux, droit de plaider et de battre monnaie, maintien de leur propre force militaire, etc. Conformément aux nouvelles réalités , une hiérarchie différente de la société féodale se dessine désormais, qui a une consolidation juridique : "Le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal." Ainsi, la cohésion interne de la noblesse féodale était réalisée, ses privilèges étaient protégés des empiètements du gouvernement central, qui s'affaiblissait à cette époque. Par exemple, en France avant le début du XIIe siècle. le pouvoir réel du roi ne s'étendait pas au-delà du domaine, qui était inférieur en taille aux possessions de nombreux grands seigneurs féodaux. Le roi, vis-à-vis de ses vassaux immédiats, n'avait qu'une suzeraineté formelle, et les grands seigneurs se comportaient en toute indépendance. Ainsi commencent à se dessiner les fondements de la fragmentation féodale. On sait que sur le territoire qui s'est effondré au milieu du IXe siècle. Dans l'empire de Charlemagne, trois nouveaux États sont apparus: français, allemand et italien (Italie du Nord), chacun devenant la base de la communauté territoriale-ethnique émergente - la nationalité. Puis le processus de désintégration politique a embrassé chacune de ces nouvelles formations. Ainsi, sur le territoire du royaume de France à la fin du IXe siècle. il y avait 29 possessions, et à la fin du Xe siècle. - environ 50. Mais maintenant, il s'agissait pour la plupart de formations seigneuriales non ethniques, mais patrimoniales

L'effondrement de la première organisation territoriale féodale du pouvoir d'État et le triomphe de la fragmentation féodale ont représenté l'achèvement du processus

la formation des relations féodales et l'épanouissement du féodalisme en Europe occidentale. Dans son contenu, c'était un processus naturel et progressif, dû à la montée de la colonisation interne, à l'expansion de la superficie des terres cultivées. Grâce à l'amélioration des outils de travail, à l'utilisation de la traction animale et au passage à la culture à trois champs, la culture des terres s'est améliorée, des cultures industrielles ont commencé à être cultivées - lin, chanvre; de nouvelles branches de l'agriculture sont apparues - viticulture, etc. En conséquence, les paysans ont commencé à avoir des produits excédentaires qu'ils pouvaient échanger contre de l'artisanat, et non les fabriquer eux-mêmes. La productivité du travail des artisans a augmenté et la technique et la technologie de la production artisanale se sont améliorées. L'artisan s'est transformé en un petit producteur de marchandises travaillant pour le commerce. En fin de compte, ces circonstances ont conduit à la séparation de l'artisanat de l'agriculture, au développement des relations marchandise-monnaie, au commerce et à l'émergence d'une cité médiévale. Ils devinrent des centres d'artisanat et de commerce. En règle générale, les villes d'Europe occidentale sont nées sur les terres du seigneur féodal et se sont donc inévitablement soumises à lui. Les citadins, pour la plupart d'anciens paysans, sont restés dans la dépendance foncière ou personnelle du seigneur féodal. La volonté des citadins de se libérer d'une telle dépendance a conduit à une lutte entre les villes et les seigneurs pour leurs droits et leur indépendance. Ce mouvement s'est largement développé en Europe occidentale aux X-XIII siècles. est entré dans l'histoire sous le nom de "mouvement communal". Tous les droits et privilèges gagnés ou acquis contre une rançon étaient consignés dans la charte. Vers la fin du XIIIe siècle. de nombreuses villes ont obtenu l'autonomie, sont devenues des villes communales. Ainsi, environ 50% des villes anglaises avaient leur propre gouvernement autonome, conseil municipal, maire et tribunal. Les habitants de ces villes d'Angleterre, d'Italie, de France, etc. se sont libérés de la dépendance féodale. Un paysan fugitif qui a vécu dans les villes de ces pays pendant un an et un jour est devenu libre. Ainsi, au XIIIe siècle. un nouveau domaine apparaît - les citadins - en tant que force politique indépendante avec un statut, des privilèges et des libertés propres : liberté personnelle, juridiction du tribunal de la ville, participation à la milice de la ville. L'émergence de domaines qui ont obtenu des droits politiques et juridiques importants a été une étape importante vers la formation de monarchies représentatives des domaines dans les pays d'Europe occidentale. Cela est devenu possible grâce au renforcement du gouvernement central, d'abord en Angleterre, puis en France. Le développement des relations marchandises-monnaie et l'implication des campagnes dans ce processus ont sapé l'économie de subsistance et créé les conditions du développement du marché intérieur. Les seigneurs féodaux, cherchant à augmenter leurs revenus, ont commencé à transférer des terres aux paysans pour la possession héréditaire, ont réduit le labour du seigneur, encouragé la colonisation intérieure, accepté volontiers les paysans fugitifs, en ont peuplé les terres incultes et leur ont accordé la liberté personnelle. Les domaines des seigneurs féodaux ont également été entraînés dans des relations de marché. Ces circonstances ont entraîné une modification des formes de la rente féodale, l'affaiblissement puis l'élimination complète de la dépendance féodale personnelle. Assez rapidement ce processus s'est déroulé en Angleterre, en France, en Italie. .

Fragmentation féodale en Europe occidentale

Fragmentation féodale en Angleterre

Le processus de fragmentation féodale aux X-XII siècles. commence à se développer en Angleterre. Cela a été facilité par le transfert par le pouvoir royal à la noblesse du droit de percevoir des droits féodaux sur les paysans et leurs terres. De ce fait, le seigneur féodal (séculier ou ecclésiastique), qui a reçu une telle récompense, devient le plein propriétaire des terres occupées par les paysans et leur maître personnel. La propriété privée des seigneurs féodaux s'est développée, ils sont devenus économiquement plus forts et ont cherché une plus grande indépendance vis-à-vis du roi. La situation a changé après la conquête de l'Angleterre en 1066 par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant. En conséquence, le pays, évoluant vers la fragmentation féodale, s'est transformé en un État cohésif doté d'un fort pouvoir monarchique. C'est le seul exemple sur le continent européen à cette époque.

Le fait est que les conquérants ont privé de nombreux représentants de l'ancienne noblesse de leurs biens, procédant à la confiscation massive de la propriété foncière. Le roi devint le véritable propriétaire de la terre, qui en transféra une partie en fief à ses guerriers et une partie aux seigneurs féodaux locaux qui se montrèrent prêts à le servir. Mais ces possessions se trouvaient maintenant dans différentes parties de l'Angleterre. Les seules exceptions étaient quelques comtés, situés à la périphérie du pays et destinés à la défense des zones frontalières. La dispersion des domaines féodaux (130 grands vassaux possédaient des terres dans 2 à 5 comtés, 29 - dans 6 à 10 comtés, 12 - dans 10 à 21 comtés), leur retour privé au roi a fait obstacle à la transformation des barons en indépendants propriétaires terriens, comme c'était le cas, par exemple en France

Développement de l'Allemagne médiévale

Le développement de l'Allemagne médiévale se caractérise par une certaine originalité. Jusqu'au XIIIe siècle c'était l'un des États les plus puissants d'Europe. Et puis le processus de fragmentation politique interne commence à se développer rapidement ici, le pays se fragmente en un certain nombre d'associations indépendantes, tandis que d'autres pays d'Europe occidentale se sont engagés sur la voie de la consolidation de l'État. Le fait est que les empereurs allemands, pour maintenir leur pouvoir sur les pays dépendants, avaient besoin de l'assistance militaire des princes et étaient contraints de leur faire des concessions. Ainsi, si dans d'autres pays d'Europe le pouvoir royal a privé la noblesse féodale de ses privilèges politiques, alors en Allemagne s'est développé le processus de consolidation législative des droits d'État les plus élevés pour les princes. De ce fait, le pouvoir impérial perd progressivement ses positions et devient dépendant de grands seigneurs féodaux laïcs et ecclésiastiques. . En outre, en Allemagne, malgré le développement rapide déjà au Xe siècle. les villes (résultat de la séparation de l'artisanat et de l'agriculture), ne développent pas, comme ce fut le cas en Angleterre, en France et dans d'autres pays, une alliance entre le pouvoir royal et les villes. Par conséquent, les villes allemandes n'ont pas pu jouer un rôle actif dans la centralisation politique du pays. Et, enfin, l'Allemagne n'a pas formé, comme l'Angleterre ou la France, un centre économique unique qui pourrait devenir le noyau de l'unification politique. Chaque principauté vivait séparément. Au fur et à mesure que le pouvoir princier se renforçait, la fragmentation politique et économique de l'Allemagne s'intensifiait.

Croissance des villes byzantines

A Byzance au début du XIIe siècle. la formation des principales institutions de la société féodale était achevée, un domaine féodal était formé et la majeure partie des paysans était déjà en dépendance foncière ou personnelle. Le pouvoir impérial, accordant de larges privilèges aux seigneurs féodaux séculiers et ecclésiastiques, contribua à leur transformation en patrimoniaux tout-puissants, dotés d'un appareil de pouvoir judiciaire et administratif et de brigades armées. C'était le paiement des empereurs aux seigneurs féodaux pour leur soutien et leur service. Le développement de l'artisanat et du commerce s'amorce au début du XIIe siècle. à la croissance assez rapide des villes byzantines. Mais contrairement à l'Europe occidentale, ils n'appartenaient pas à des seigneurs féodaux individuels, mais étaient sous la domination de l'État, qui ne recherchait pas d'alliance avec les citadins. Les villes byzantines n'ont pas atteint l'autonomie, comme les villes d'Europe occidentale. Les citadins, soumis à une exploitation fiscale cruelle, sont ainsi contraints de lutter non pas avec les seigneurs féodaux, mais avec l'État. Le renforcement des positions des seigneurs féodaux dans les villes, l'établissement de leur contrôle sur le commerce et la commercialisation de leurs produits, minaient le bien-être des commerçants et des artisans. Avec l'affaiblissement du pouvoir impérial, les seigneurs féodaux sont devenus les maîtres souverains des villes. . L'oppression fiscale croissante a conduit à de fréquents soulèvements qui ont affaibli l'État. A la fin du XIIème siècle. l'empire a commencé à s'effondrer. Ce processus s'est accéléré après la prise de Constantinople en 1204 par les croisés. L'empire est tombé, et l'Empire latin et plusieurs autres États se sont formés sur ses ruines. Et bien qu'en 1261, l'État byzantin ait été restauré à nouveau (c'est arrivé après la chute de l'Empire latin), mais l'ancien pouvoir n'était plus là. Cela continua jusqu'à la chute de Byzance sous les coups des Turcs ottomans en 1453.

Campagne de pillage en Italie

Au Xe siècle, les seigneurs féodaux allemands, dirigés par leur roi, ont commencé à faire des campagnes prédatrices en Italie. Après avoir capturé une partie de l'Italie avec la ville de Rome, le roi allemand s'est déclaré empereur romain. Le nouvel État fut plus tard appelé le « Saint Empire romain germanique ». Mais c'était un État très faible. Les grands seigneurs féodaux d'Allemagne ne se soumettaient pas à l'empereur. La population de l'Italie n'a pas cessé de combattre les envahisseurs. Chaque nouveau roi allemand devait faire une campagne pour les Alpes afin de reconquérir le pays. Pendant plusieurs siècles d'affilée, les seigneurs féodaux allemands ont pillé et ravagé l'Italie.

Les États d'Europe occidentale n'étaient pas unis. Chacun d'eux s'est divisé en grands fiefs, qui ont été divisés en plusieurs petits. En Allemagne, par exemple, il y avait environ 200 petits États. Certains d'entre eux étaient si petits qu'ils disaient en plaisantant: "Le chef du souverain, quand il se couche, se couche sur sa terre, et ses jambes doivent être tirées dans les possessions d'un voisin." C'était une époque féodale. fragmentation en Europe occidentale

Raisons de la fragmentation de l'Europe occidentale

Pourquoi les États d'Europe occidentale ont-ils été fragmentés ? Avec l'agriculture de subsistance, il n'y avait pas et ne pouvait pas y avoir de liens commerciaux forts entre les différentes parties du pays, il n'y avait même pas de liens entre les domaines individuels. Dans chaque domaine, la population vivait sa propre vie isolée et avait peu de contacts avec les gens d'ailleurs. Les gens passaient la majeure partie de leur vie dans leur village. Oui, ils n'avaient aucune raison d'aller nulle part : après tout, tout le nécessaire était produit sur place.

Chaque fief était presque un État indépendant. Le seigneur féodal disposait d'un détachement de guerriers, percevait des impôts sur la population, exerçait sur eux des jugements et des représailles. Lui-même pouvait déclarer la guerre à d'autres seigneurs féodaux et faire la paix avec eux. Celui qui possédait la terre avait le pouvoir.

Les grands seigneurs féodaux - ducs et comtes - avaient peu d'estime pour le roi. Ils affirmaient que le roi n'était que "le premier parmi ses pairs", c'est-à-dire qu'ils ne se considéraient pas moins nobles que le roi. De nombreux grands seigneurs féodaux eux-mêmes n'étaient pas opposés à s'emparer du trône royal.

La domination de l'économie naturelle a conduit à la fragmentation des États d'Europe occidentale. Pouvoir royal aux IX - X siècles. était très faible.

Guerre entre seigneurs féodaux

En période de fragmentation, les seigneurs féodaux se battaient continuellement entre eux. Ces guerres étaient appelées guerres intestines
.

Pourquoi des guerres intestines ont-elles éclaté ? Les seigneurs féodaux ont cherché à s'approprier les terres avec les paysans qui y vivaient. Plus le seigneur féodal avait de serfs, plus il était fort et riche, puisque les serfs étaient responsables de l'utilisation de la terre.

Voulant saper la force de son ennemi, le seigneur féodal a ruiné ses paysans : il a brûlé des villages, conduit du bétail, piétiné des récoltes.

Les paysans ont le plus souffert des guerres intestines ; les seigneurs féodaux pouvaient s'asseoir derrière les murs solides de leurs châteaux.

escalier féodal

Afin d'avoir son propre détachement militaire, chaque seigneur féodal a distribué une partie des terres avec des serfs à de plus petits seigneurs féodaux. Par rapport à ces seigneurs féodaux, le propriétaire de la terre était un seigneur («senior») et ceux qui recevaient de lui des terres étaient ses vassaux, c'est-à-dire des serviteurs militaires. Prenant possession du fief, le vassal s'agenouille devant le seigneur et lui prête serment d'allégeance. En signe de transfert, le seigneur féodal remit au vassal une poignée de terre et une branche d'arbre.

Le roi était considéré comme le chef de tous les seigneurs féodaux du pays. Il était le seigneur de ducs et comtes.

Dans leurs possessions il y avait généralement des centaines de villages, ils disposaient d'importants détachements de guerriers.

Une marche en dessous se tenait barons - vassaux des ducs et des comtes. Habituellement, ils possédaient deux ou trois douzaines de villages et pouvaient constituer un détachement de guerriers.

Les barons étaient les seigneurs des petits seigneurs féodaux - les chevaliers.

Ainsi, le même seigneur féodal était le seigneur d'un petit seigneur féodal et le vassal d'un plus grand. Les vassaux ne devaient obéir qu'à leurs seigneurs. S'ils n'étaient pas des vassaux du roi, ils n'étaient pas obligés de suivre ses ordres. Cet ordre était fixé par la règle : Le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal».

Les relations entre les seigneurs féodaux ressemblent à une échelle, sur les marches supérieures desquelles se tiennent les plus grands seigneurs féodaux, sur les marches inférieures - les petites. Ces relations sont appelées escalier féodal

Les paysans ne sont pas entrés dans l'échelle féodale. Et les seigneurs, les vassaux étaient des seigneurs féodaux. Tous - du petit chevalier du roi - vivaient du travail des serfs.

Le vassal fut obligé, par ordre de son seigneur, de partir en campagne avec lui et de conduire un détachement de soldats. De plus, il devait aider le seigneur avec des conseils et le racheter de la captivité.

Le seigneur a défendu ses vassaux des attaques des autres seigneurs féodaux et des paysans rebelles. Si les paysans se révoltaient dans le village du chevalier, il envoyait un messager au seigneur, et lui, avec son détachement, se précipitait à son secours.

Lorsqu'une guerre a éclaté avec un autre État, toute l'échelle féodale, pour ainsi dire, a commencé à bouger. Le roi appela à la campagne des ducs et comtes, ils se tournèrent vers les barons, qui dirigeaient les détachements de chevaliers. C'est ainsi que fut créée l'armée féodale. Mais les vassaux ne suivaient souvent pas les ordres de leurs seigneurs. Dans de tels cas, seule la force pouvait les contraindre à obéir.

Pendant la période de fragmentation, l'échelle féodale était l'organisation de la classe féodale. Avec son aide, les seigneurs féodaux ont mené des guerres et se sont entraidés pour maintenir les paysans dans la sujétion.

Conclusion

La fragmentation féodale est un phénomène progressif dans le développement des relations féodales. L'effondrement des premiers empires féodaux en principautés-royaumes indépendants était une étape inévitable dans le développement de la société féodale, qu'il s'agisse de la Russie en Europe de l'Est, de la France en Europe de l'Ouest ou de la Horde d'Or à l'Est. La fragmentation féodale était progressive parce qu'elle était le résultat du développement des rapports féodaux, de l'approfondissement de la division sociale du travail, qui s'est traduit par l'essor de l'agriculture, l'épanouissement de l'artisanat et la croissance des villes. Pour le développement du féodalisme, une échelle et une structure d'État différentes étaient nécessaires, adaptées aux besoins et aux aspirations des seigneurs féodaux.

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Aux IX-XI siècles. des États se forment dans d'autres parties de l'Europe, où le processus de fusion de nouveaux groupes ethniques et nationalités est en cours. Dans les régions montagneuses du nord de la péninsule ibérique, à partir du VIIIe siècle, après la conquête de l'Espagne wisigothique par les Arabes (Maures), les Asturies conservent leur indépendance, qui devient un royaume en 718. Au IXe siècle le royaume de Navarre se forme, séparé de la marque espagnole fondée par Charlemagne. Le comté de Barcelone, devenu temporairement une partie de la France, s'en démarquait également. Les Asturies étaient le précurseur du futur État espagnol unifié, dont le territoire n'avait pas encore été conquis au cours des siècles aux Arabes. Dans la majeure partie du reste de l'Espagne, l'État arabe a continué d'exister - l'émirat de Cordoue, né au milieu du VIIIe siècle. et transformé en califat de Cordoue en 929, qui dans la première moitié du XIe siècle. divisé en un certain nombre de petits émirats indépendants.

Formation de l'État chez les Anglo-Saxons

Les royaumes anglo-saxons de Grande-Bretagne se sont unis en 829 en un seul royaume, l'Angleterre. Au nord de la Grande-Bretagne, il y avait un royaume indépendant d'Écosse et à l'ouest - les principautés celtiques du Pays de Galles. Les tribus celtiques indépendantes qui habitaient l'Irlande étaient en train d'unir les clans et de former le pouvoir royal suprême.

Dans le nord de l'Europe aux IX-XI siècles. les pays scandinaves - Danemark, Norvège, Suède - sont entrés dans la voie du développement de la formation des États. Au 8ème siècle le royaume danois a été formé, à la fin du 9ème siècle. le royaume norvégien uni a commencé à prendre forme, et à partir du 11ème siècle. le Royaume de Suède.

Au IXe siècle, les prêtres de toute l'Europe offraient des prières : « Seigneur, protège-nous de la fureur des Normands ! ». Les Normands sont les anciens Scandinaves, les ancêtres des Danois, Suédois, Norvégiens et Islandais modernes. Normands - "peuple du nord" - ils étaient appelés par les habitants de l'Europe occidentale, en Russie ils étaient connus sous le nom de Vikings. La Scandinavie, où ils vivent, a un climat plutôt rude. Il y a peu de terres propices à la culture, la mer a donc joué un rôle énorme dans la vie des Scandinaves. La mer fournissait de la nourriture, la mer était une route qui permettait de se rendre rapidement dans d'autres pays.

Aux VIIIe-Xe siècles en Scandinavie, l'influence des chefs s'est accrue, de fortes escouades se sont formées, luttant pour la gloire et la proie. Et en conséquence - attaques, conquêtes et réinstallation sur de nouvelles terres. Les casse-cou qui osaient risquer leur vie lors de longs voyages et de vols étaient appelés Vikings en Scandinavie. Dès la fin du VIIIe siècle et pendant près de trois siècles, les attaques des Normands se succèdent. Ils ont dévasté la côte, pénétré profondément dans n'importe quel pays le long des fleuves, ravagé Londres, Paris, Aix-la-Chapelle. Leurs attaques ont été si soudaines qu'au moment où l'armée du dirigeant local s'est opposée à eux, ils ont réussi à repartir avec un riche butin, laissant derrière eux des ruines fumantes. Là où les Normands ne comptaient pas sur une victoire facile, ils firent preuve de prudence : mettant leurs épées de côté, ils se firent passer pour des marchands et commencèrent à commercer avec profit.

Au fil du temps, les Normands ont commencé à s'emparer des régions côtières d'autres pays et à y établir leurs propres États. C'était donc en Ecosse, en Irlande, en Angleterre. Au Xe siècle, le roi de France est contraint de céder de vastes terres du nord du pays aux Normands. Ainsi est né le duché de Normandie. Les Scandinaves qui s'y sont installés ont adopté le christianisme, adopté la langue et les coutumes locales.

Découvertes normandes

Les Normands étaient les meilleurs marins de leur temps. Leurs navires rapides se déplaçaient facilement le long des rivières étroites, mais ils résistaient également aux tempêtes océaniques. A la fin du IXe siècle, les Normands découvrent l'île, qu'ils appellent Islande - "terre de glace", et a commencé à la peupler. Au Xe siècle, un Islandais Erich le Rouge découvrit une vaste terre au nord-ouest de l'Islande, qu'il nomma Groenland - "pays vert". Vers l'an 1000, le fils d'Eirik le Rouge Leif, surnommé le Heureux, atteint les côtes de l'Amérique du Nord. Leif et ses compagnons nommèrent ce pays Vinland - "pays du raisin". Ils ont été les premiers Européens à visiter le Nouveau Monde 500 ans avant Christophe Colomb. Déjà à notre époque, des archéologues ont mis au jour un établissement normand sur l'île de Terre-Neuve. Certes, les Normands n'ont pas réussi à s'implanter en Amérique pendant longtemps. Les histoires sur le pays du Vinland ont été transmises de génération en génération, mais personne en dehors de la Scandinavie n'en a jamais entendu parler.

Pour ceux dont les terres ont été ravagées par les Normands, ce sont des barbares païens qui ont détruit la culture chrétienne. Cependant, les Scandinaves ont créé leur propre culture originale. Ils ont utilisé un script spécial - des runes, transmis de génération en génération des contes épiques sur les dieux et les héros. Leurs récits historiques - sagas - racontaient des voyages audacieux et des batailles féroces. C'est à partir des sagas que les historiens ont appris les voyages au Groenland et au Vinland. Lorsque les navires vikings sont apparus au large des côtes de l'Angleterre à la fin du 8ème siècle, il y avait plusieurs royaumes là-bas, fondés aux 5ème-6ème siècles par les tribus germaniques des Angles et des Saxons. Au IXe siècle, les attaques des Vikings deviennent de plus en plus dangereuses. Bientôt, la majeure partie du pays était sous leur domination. Il semblait impossible de les arrêter.

Roi Alfred le Grand (871-900) parvient à organiser la résistance aux Normands. Il a fortifié la frontière avec de nouvelles forteresses et a réformé l'armée. Auparavant, la base de l'armée était la milice populaire. La nouvelle armée était beaucoup plus petite que la précédente, car seul un anglo-saxon sur six apte au service y restait. Mais les cinq autres l'ont nourri et armé, afin qu'il puisse s'engager avec diligence dans les affaires militaires et se battre avec les Scandinaves sur un pied d'égalité. S'appuyant sur une nouvelle armée, Alfred réalise un tournant dans la lutte contre les Normands et ses successeurs chassent complètement les ennemis du pays.

Après la mort du roi anglais Edouard le Confesseur, ainsi appelé pour sa piété, l'un des prétendants au trône fut le duc de Normandie Guillaume. La noblesse anglaise a présenté son candidat - Harold. Armée Guillaume traverse la Manche et remporte en 1066 la bataille d'Hastings. Harold est mort au combat. Le duc de Normandie devient roi d'Angleterre et est surnommé le Conquérant. À la fin du XIe siècle, des États se sont formés en Scandinavie, dont la population s'est convertie au christianisme. Les Vikings, qui se sont installés dans d'autres pays, ont également créé leurs propres royaumes. L'ère des invasions et des voyages au long cours est révolue.

Fragmentation féodale

L'une des raisons du succès des Vikings était la faiblesse militaire de leurs adversaires, en particulier la France. Il y avait des raisons à cela. Les premiers Carolingiens conservaient un certain pouvoir sur les terres que leurs ancêtres avaient jadis concédées en ayant droit. Mais les propriétaires de ces derniers, au fil du temps, ont commencé à les transmettre librement par héritage. Ce ne sont plus des bénéfices, mais des fiefs. Les propriétaires de fiefs - les seigneurs féodaux - ont essayé par tous les moyens de réduire le service en faveur du roi. Cela a été facilité par les monarques eux-mêmes, qui, dans un effort pour attirer la noblesse à leurs côtés, lui ont accordé de plus en plus de privilèges : juger la population locale, punir les criminels et percevoir les impôts. Parfois, les représentants du roi ne pouvaient même pas entrer dans les possessions du seigneur féodal sans sa permission.

Les attaques continues des ennemis ont également contribué à renforcer davantage les seigneurs féodaux. Le pouvoir royal affaibli n'a pas eu le temps d'établir une résistance, et la population locale ne pouvait compter que sur les seigneurs féodaux, dont le pouvoir augmentait en conséquence. L'affaiblissement du pouvoir royal étant étroitement lié à la transformation des ayants droit en fiefs, le morcellement qui triomphe alors en Europe occidentale est communément appelé féodal. Aux IXe-Xe siècles, la fragmentation la plus rapide du pouvoir s'est produite dans le royaume des Francs occidentaux, qui à cette époque commençait à s'appeler la France.

Les derniers Carolingiens n'avaient pas beaucoup de pouvoir en France et, en 987, les seigneurs féodaux ont remis la couronne au puissant comte parisien Hugues Capet, devenu célèbre pour sa lutte victorieuse contre les Normands. Ses descendants - Capétiens - a gouverné la France jusqu'au XIVe siècle, et les branches latérales de la dynastie (Valois et Bourbons), respectivement, jusqu'à la fin du XVIe et jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

Le roi dirigeait officiellement l'armée française dans de grandes guerres avec ses voisins, servait d'intermédiaire dans les différends entre les seigneurs féodaux, mais n'avait par ailleurs aucun pouvoir sur le pays et ne pouvait compter que sur les ressources de son domaine. C'était le territoire qui lui appartenait non pas en tant que roi, mais en tant qu'héritier des comtes de Paris, une étroite bande de terre de la Seine à la Loire avec les villes de Paris et d'Orléans. Mais même là le roi n'était pas un maître complet : les seigneurs féodaux, s'étant fortifiés dans les forteresses royales, sentaient l'impuissance du pouvoir et ne lui obéissaient pas.

Le royaume de France était alors divisé en de nombreux grands et petits domaines féodaux. Certains seigneurs féodaux - les ducs de Normandie, les comtes de Champagne et autres - avaient plus de terres et de richesses que le roi lui-même, et se sentaient indépendants du monarque dans leurs possessions, ne le considérant que comme le premier parmi ses égaux. Ils percevaient des impôts, frappaient des pièces de monnaie, menaient des guerres. Mais, ayant pris le pouvoir au roi, ils l'ont également perdu au profit de petits et moyens seigneurs féodaux.

L'essor de l'Allemagne au Xe siècle

Les ducs, devenus de grands propriétaires terriens, ont utilisé leur position de chefs tribaux pour renforcer leur propre pouvoir. Cela a conduit à la préservation de la désunion tribale, qui a entravé le développement de l'Allemagne. En 911, après la fin de la dynastie carolingienne en Allemagne, l'un des ducs tribaux, Conrad Ier de Franconie, est élu roi, au cours duquel un conflit ouvert éclate entre le pouvoir royal et les ducs tribaux, se terminant par la défaite du roi. Après la mort de Conrad I, une lutte pour le pouvoir s'est développée entre les ducs tribaux; en conséquence, en 919, deux rois furent élus à la fois - Henri de Saxe et Arnulf de Bavière.

Cependant, diverses forces sociales s'intéressent à un pouvoir royal fort : moyens et grands propriétaires terriens, monastères et évêchés. De plus, l'unification politique de l'Allemagne à cette époque était nécessaire face au danger extérieur; de la fin du IXe siècle L'Allemagne devient le théâtre de raids normands, et ce dès le début du Xe siècle. un nouveau danger est apparu - les raids des Hongrois qui se sont installés en Pannonie. Leurs détachements de cavalerie envahirent inopinément l'Allemagne, dévastant tout sur leur passage, et disparurent tout aussi soudainement. Les tentatives d'organiser une rebuffade efficace contre les Hongrois par la milice à pied des duchés individuels se sont avérées inefficaces.

Henri de Saxe, par une politique habile, fit reconnaître son pouvoir par tous les ducs tribaux, y compris Arnulf de Bavière , ayant reçu le titre Henri Ier (919-936) et devenir le fondateur Dynastie saxonne (919 - 1024). Ses activités, qui consistaient en la construction de châteaux (bourgs) et la création d'une cavalerie chevaleresque lourdement armée, furent couronnées de succès dans la lutte contre les nomades hongrois. En 955, lors d'une bataille décisive sur la rivière Lech, près d'Augsbourg, ils subirent une défaite écrasante. Les raids contre l'Allemagne ont cessé et les Hongrois eux-mêmes sont passés à une vie sédentaire.

Cependant, les ducs tribaux n'étaient pas enclins à perdre leur indépendance. Ils n'ont reconnu le titre royal d'Henri Ier qu'après qu'il ait refusé de s'immiscer dans les affaires intérieures des duchés. Mais lorsque le fils et successeur d'Henri Ier, Otton Ier (936-973), a tenté de changer la situation et de supprimer l'indépendance des ducs, cela a provoqué un soulèvement.

Dans la lutte pour renforcer son pouvoir, le roi a commencé à mener une politique active de soutien à l'église, la transformant en un allié capable de poursuivre la politique dont il avait besoin sur le terrain. Pour ce faire, il la dota généreusement de propriétés foncières. Ces propriétés foncières, ainsi que la population vivante, n'étaient entièrement contrôlées que par les autorités ecclésiastiques. D'autre part, toute nomination aux plus hauts postes de l'Église ne pouvait avoir lieu qu'avec l'approbation du roi. Le clergé ne proposait que des candidats pour ces postes, mais ils étaient approuvés et nommés par le roi. Lorsque la fonction d'évêque ou d'abbé impérial (royal) restait vacante, tous les revenus de leurs terres allaient au roi, qui n'était donc pas pressé de les remplacer.

Les plus hauts dignitaires ecclésiastiques étaient attirés par le roi pour effectuer des services administratifs, diplomatiques, militaires et publics. Les vassaux des évêques et les abbés impériaux constituaient l'essentiel de l'armée; souvent à la tête de ses divisions se trouvait un évêque ou un abbé militant. Un tel système de l'église impériale est né même sous les Carolingiens. L'église est devenue le principal moyen de gouverner l'Allemagne, que les dirigeants ont utilisé à leur avantage. L'objectif le plus important de la politique royale était désormais d'obtenir l'obéissance du pape, en tant que chef de toute l'Église catholique.

Ces plans sont étroitement liés aux tentatives de réunification de l'Europe, de ressusciter un semblant d'empire de Charlemagne. Les intentions du pouvoir royal d'étendre l'État en incluant de nouveaux territoires ont trouvé le soutien total des propriétaires terriens. Même sous Henri Ier, la Lorraine a été annexée, la conquête des terres slaves orientales a commencé (l'assaut à l'est - la politique de Drang nach Osten). Otton Ier, ayant de l'influence dans l'Empire franc occidental, dirigea ses revendications vers l'Italie, au-delà des Alpes. Son désir d'être couronné à Rome est tout à fait compréhensible.

En Italie, où il n'y avait pas de centre unique et où diverses forces se battaient entre elles, il n'était pas possible d'organiser une rebuffade aux troupes allemandes. En 951, à la suite de la première campagne, l'Italie du Nord (Lombardie) est capturée. Otto I a pris le titre de roi des Lombards. Il a épousé l'héritière du royaume italien, la libérant de l'emprisonnement.

Montée du Saint Empire romain germanique

Au bout de 10 ans, profitant d'une nouvelle aggravation de la lutte entre le pape et les propriétaires terriens italiens, le roi obtient gain de cause. Au début de 962, le pape a couronné Otton Ier à Rome avec la couronne impériale. Avant cela, Otto I, en vertu d'un accord spécial, reconnaissait les revendications du pape sur les possessions séculières en Italie, mais l'empereur allemand était proclamé seigneur suprême de ces possessions. Le serment obligatoire du pape à l'empereur a été introduit, expression de la subordination de la papauté à l'empire.

Alors en 962, le Saint Empire romain germanique est né dirigé par l'empereur allemand, qui comprenait dans sa composition, outre l'Allemagne, le nord et une partie importante de l'Italie centrale, certaines terres slaves, ainsi qu'une partie du sud dans le sud-est de la France. Dans la première moitié du XIe siècle. le royaume de Bourgogne (Arelat) est annexé à l'empire.

Une page intéressante de l'histoire du début de l'empire est liée au petit-fils d'Otton Ier le Grand Othon III . Sa mère était la princesse byzantine Théophano, bien qu'elle n'ait pas droit au trône. Mais son fils, moitié saxon, moitié grec, se considérait comme l'héritier à la fois de Charlemagne et des souverains de Constantinople. Otto III a reçu une bonne éducation et considérait comme sa mission historique de faire revivre l'ancien Empire romain dans toute sa splendeur. Il devint roi d'Italie et, pour la première fois sous lui, un Allemand du nom de Grégoire V fut élevé au trône papal, qui couronna immédiatement le bienfaiteur de la couronne impériale. Dans ses rêves, Otto se voyait comme le dirigeant d'une seule puissance chrétienne mondiale avec des capitales à Rome, Aix-la-Chapelle et peut-être Constantinople. Otto III a ordonné de se construire un palais sur le site où vivaient les empereurs romains. Il a déclaré un faux document, selon lequel les papes revendiquaient les droits au pouvoir séculier, le soi-disant "cadeau de Konstantin".

Cependant, les plans de l'empereur ne trouvèrent de soutien ni en Allemagne, qui dans ce cas était destinée au sort d'une partie distincte de l'ensemble général, ni en Italie, tant parmi le clergé que parmi les grands propriétaires terriens-nobiles. Une révolte a éclaté à Rome, Otto III a fui la ville et mourut bientôt à l'âge de 22 ans, ne laissant aucun héritier. Le pouvoir dans l'empire est passé à Henri II (1002-1024), qui devint le dernier représentant de la dynastie saxonne.

Le Saint Empire romain germanique de la nation germanique (cette appellation sera établie plus tard) existera en Europe jusqu'aux conquêtes de Napoléon Ier au début du XIXe siècle, lorsque la Confédération du Rhin se constituera à sa place.

Cette formation politique artificielle, qui n'avait ni base économique commune ni unité ethnique, a causé d'innombrables désastres à l'Italie tout au long de plusieurs siècles de son histoire. Les rois et empereurs allemands, se considérant comme les maîtres des terres italiennes, organisaient constamment des campagnes pour piller l'Italie et la soumettre à leur pouvoir.

L'émergence du Saint Empire romain germanique, la confrontation avec la papauté auront un impact sur la suite de l'histoire du développement de l'Allemagne. Les empereurs allemands gaspilleront leurs forces dans de vaines tentatives de conquête de l'Italie, tandis que leur absence du pays permettra aux grands propriétaires terriens, laïcs et spirituels, de se renforcer, contribuant ainsi au développement de tendances centrifuges.

Après la suppression de la dynastie saxonne, des représentants de Dynastie franconienne (1024-1125). Les premières décennies de leur règne n'ont pas été faciles. En Italie, à cette époque, une alliance s'est finalement formée entre la papauté et le groupe fort de grands propriétaires terriens italiens qui la soutenaient et un certain nombre de villes italiennes, d'une part, et de puissants propriétaires terriens laïques allemands, d'autre part, qui était dirigé contre le renforcement du pouvoir de l'empereur. sous l'empereur Henri IV (1056-1106) le conflit a donné lieu à une confrontation ouverte, appelée par les historiens se battre pour l'investissement . L'investiture est l'acte de prise de possession d'une terre, le transfert d'un fief par un seigneur à son vassal. Appliquée aux évêques et aux abbés, l'investiture comprenait non seulement l'introduction d'un nouvel évêque ou abbé dans la gestion des terres et des personnes dépendantes de l'institution ecclésiale correspondante (évêché ou abbaye), mais aussi la confirmation dans le clergé, en signe de lequel un anneau et un bâton ont été présentés. Le droit d'investiture signifiait, en substance, le droit de nommer et de confirmer les évêques et les abbés choisis par le clergé.

À partir d'Otton Ier, les empereurs ont procédé à l'investiture des évêques et des abbés et y ont vu l'un des piliers les plus importants de leur pouvoir. Les papes, qui avaient auparavant supporté cet ordre, dans la seconde moitié du XIe siècle, ont commencé à contester le droit de l'empereur à l'investiture des clercs supérieurs - évêques et abbés. Cette lutte a englouti toutes les parties de l'empire. Au cours de la confrontation, toute une série de questions importantes ont été résolues. Par exemple, sur la suprématie dans les affaires ecclésiastiques de l'empereur ou du pape, sur le sort de l'empire en Allemagne, sur les fondements du développement politique ultérieur de la société allemande, sur les relations entre l'Allemagne et les régions italiennes de l'empire, sur le développement ultérieur des villes du nord et du centre de l'Italie.

DANS 1059 sur le Cathédrale de l'église du Latran (à Rome) Un nouvel ordre pour la sélection des papes a été établi. Selon la décision du concile, le pape devait être élu sans aucune ingérence extérieure par les cardinaux - les plus hauts dignitaires de l'église, qui recevaient leur titre du pape. Cette décision était dirigée contre le désir de l'empereur de s'immiscer dans l'élection des papes. Le concile du Latran s'est également prononcé contre l'investiture laïque des évêques et des abbés.

Mouvement clunisien

Après avoir renforcé ses possessions en Saxe et réprimé le soulèvement ici (1070-1075), l'empereur était prêt à se battre avec le pape. La papauté a vu une issue dans le ralliement des forces de l'église. Il s'est appuyé sur le soutien du mouvement, né au Xe siècle. au monastère de Cluny (Bourgogne française). Le but de ce mouvement était le renforcement général de l'église, l'élévation de son autorité morale et l'éradication de tous les aspects négatifs qui étaient répandus dans son environnement à cette époque. Cela comprend la vente des positions ecclésiastiques, la « sécularisation » des hommes d'Église, la soumission au pouvoir séculier, etc.

Des principes Mouvement clunisien a trouvé un accueil chaleureux dans les monastères d'Allemagne, ce qui a contribué à la propagation des tendances centrifuges dans le pays. Quatorze ans après le Concile de Latran, en 1073, le moine Hildebrand, partisan zélé des revendications clunisiennes, est élu pape sous le nom de Grégoire VII et commence à mettre en pratique son programme de renforcement de l'Église, supprimant plusieurs Allemands. évêques, nommés, à son avis, à tort.

Henri IV s'oppose résolument à la volonté de Grégoire VII d'assujettir le clergé allemand et d'affaiblir son lien avec le pouvoir royal. En 1076, lors d'une réunion du plus haut clergé allemand, il annonce la déposition de Grégoire VII. En réponse à cela, le pape a utilisé un moyen sans précédent : il a excommunié Henri IV de l'église et l'a privé de sa dignité royale, et a libéré les sujets du roi du serment à leur souverain. Immédiatement, la noblesse séculière, de nombreux évêques et abbés s'opposent au roi.

Henri IV est contraint de capituler devant Grégoire VII. En janvier 1077, avec une petite suite, il se rendit en Italie pour une rencontre avec le pape. Après un passage difficile à travers les Alpes, Henri commença à chercher une rencontre avec Grégoire VII, qui se trouvait au château de Canossa (dans le nord de l'Italie). Selon les chroniqueurs, Henri IV, ayant ôté tous les signes de la dignité royale, pieds nus et affamé, se tint trois jours du matin au soir devant le château. Finalement, il fut admis auprès du pape et à genoux lui demanda pardon.

Cependant, l'obéissance d'Henri n'était qu'une manœuvre. Après avoir quelque peu renforcé sa position en Allemagne après la suppression de son excommunication par le pape, il s'oppose à nouveau à Grégoire VII. La lutte entre l'empire et la papauté, qui s'est poursuivie longtemps après cela, avec un succès variable, s'est terminée par la signature du soi-disant Concordat de Worms (1122) - un accord conclu par le fils et successeur d'Henri IV, Henri V et le pape Calixte II de Rome. Il réglementait la procédure d'élection des évêques, établissant un système différent d'élection des évêques dans différentes régions de l'empire.

En Allemagne, les évêques sont désormais élus par le clergé en présence de l'empereur, qui a le dernier mot en présence de plusieurs candidats. L'empereur a fait une investiture laïque - le transfert d'un sceptre, symbolisant le pouvoir sur les terres de l'évêché. Après l'investiture laïque, s'ensuit l'investiture spirituelle, effectuée par le pape ou son légat - le transfert de l'anneau et du bâton, symbolisant l'autorité spirituelle de l'évêque.

En Italie et en Bourgogne, l'élection des évêques devait avoir lieu sans la participation de l'empereur ou de ses représentants. Seulement six mois après l'élection et la confirmation du nouvel évêque par le pape, l'empereur a fait une investiture avec un sceptre, qui s'est ainsi transformée en un acte purement formel.

Le Concordat de Worms a détruit le système de l'église impériale en Italie et en Bourgogne. En Allemagne, cependant, un ordre de compromis a été établi, ce qui était une violation des principes fondamentaux de la politique de l'église ottonienne. Il a renforcé la position des princes allemands. Et cela a réduit les possibilités du gouvernement central.

Au XIIe siècle. le pouvoir central de l'État en Allemagne s'affaiblit, une longue période de fragmentation politique commence.

Ainsi, au cours de plusieurs siècles, les processus les plus importants se sont déroulés dans l'Europe médiévale. D'énormes masses de tribus allemandes, slaves et nomades se sont déplacées à travers ses espaces, leur placement a encore formé les frontières des futures formations étatiques. Ces formations étaient d'abord fragiles, éphémères dans la période d'existence. Sous les coups des nomades, voisins puissants, ils sont tombés dans l'oubli.

Les premiers à émerger furent les royaumes barbares germaniques, créés sur le territoire de la Rome antique. À la fin du 1er millénaire de notre ère. des États se formèrent chez les Slaves et dans le nord de l'Europe. Ils ont été cimentés par la religion chrétienne. Le plus fort des royaumes barbares avait une perspective historique - le royaume franc. C'est ici que le représentant de la dynastie carolingienne, Charlemagne, a pu unir l'Europe presque à l'intérieur des frontières de l'Empire romain par la force des armes avec le soutien de l'Église catholique en 800.

Cependant, l'empire de Charlemagne était une formation intérieurement faible, unissant des territoires complètement différents dans leur niveau. Si dans l'ancien royaume franc le renforcement des relations féodales basées sur la propriété foncière avec une population dépendante battait son plein, alors à l'est, dans les territoires allemands et slaves, il y eut longtemps une puissante couche de libre Les agriculteurs.

Résultats

L'effondrement de l'empire de Charlemagne n'était qu'une question de temps. Pas même un demi-siècle ne s'est écoulé depuis sa création, car les descendants de l'empereur se l'étaient partagé. La future France, l'Allemagne, l'Italie se forment sur les ruines de l'empire. Mais d'abord, les rois du royaume franc oriental (Allemagne) ont fait une autre tentative d'unir l'Europe.

Le Saint Empire romain germanique, né en 962 grâce aux efforts d'Otton Ier, avait beaucoup de problèmes. Les terres italiennes étaient impatientes d'échapper au pouvoir de l'empereur et, pendant de nombreuses décennies, au détriment du renforcement des territoires allemands, le souverain concentra son attention sur leur assujettissement. Les princes allemands ont essayé par tous les moyens d'être indépendants. La puissante influence de l'empereur sur la papauté et l'Église était en conflit avec leurs intérêts. Le principe de l'église impériale, qui, comme sous les Carolingiens, était utilisé par la dynastie saxonne, interférait avec les prétentions de la papauté à l'exercice du pouvoir séculier.

Utilisant le mouvement clunisien comme support, la papauté obtient son chemin. À la suite des mesures du pape Grégoire VII et du développement ultérieur de sa politique en 1122 conclu entre l'empereur et le pape Concordat de Worms , ce qui signifiait la destruction des principes de l'église impériale. De plus, cela a conduit au renforcement du pouvoir des princes allemands et à l'affaiblissement du pouvoir de l'empereur.

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