Ce dont j'ai parlé plus tôt est confirmé.
En 1968, l'éthologue John Calhoun, de l'Institut national américain de la santé mentale, a mené une expérience impressionnante. Calhoun a fait une analogie entre la société des souris et la société humaine et, en utilisant cette similitude, a tenté de prédire l'avenir de toute l'humanité. À cette fin, le scientifique a créé ce qu’on appelle le « paradis » des souris blanches.
Dans des conditions de laboratoire, un enclos carré de 2x2 m et d'une hauteur de 1,5 m a été construit, d'où les sujets expérimentaux ne pourraient pas s'échapper. La structure maintenait une température favorable, fournissait de la nourriture et de l'eau en abondance et était constamment réapprovisionnée en matériaux pour la construction des nids. Les rongeurs étaient sous la surveillance constante de vétérinaires qui surveillaient leur santé.
Toutes les mesures de sécurité nécessaires ont été prises : la présence de prédateurs et la propagation d'infections massives ont été exclues. L’enclos était nettoyé une fois par semaine et maintenu propre à tout moment. Autrement dit, un espace idéal de survie a été créé pour les souris. Le scientifique a décrit sa conception comme une « utopie de la souris » et a appelé son expérience "Univers-25". L'enclos a été conçu pour 3 840 souris ; sautons en avant et notons que la taille maximale de la population au cours de l'expérience a atteint le niveau de 2 200 individus et n'a diminué qu'après cela.
Une fois tout préparé pour l’expérience, 4 couples de rongeurs ont été relâchés dans le paradis des souris. A partir de ce moment, commence l'étape A - la période de développement. Après 55 jours, les familles de souris ont commencé à produire une progéniture. Dès l’apparition des premiers oursons, la phase B commençait. Tous les 55 jours suivants, le nombre de rongeurs doublait. Après seulement 315 jours, le taux de reproduction a diminué, maintenant la population a doublé tous les 145 jours - phase C. À ce stade, il y avait beaucoup moins d'espace dans l'enclos et le nombre de souris dépassait 600 pièces. Ils ont réussi à former leur propre hiérarchie et une certaine vie sociale.
1) Une caste de « parias » est apparue, composée principalement de jeunes ; ils ont été refoulés au centre du char et ont été constamment victimes d'agressions. Cela était dû au fait que, dans des conditions d’enclos idéales, les souris vivaient longtemps et que les générations vieillissantes ne laissaient pas de place aux jeunes individus dans la niche sociale. C'est pourquoi l'agression visait principalement les jeunes rongeurs. On les reconnaissait à leur queue mordue et à leur fourrure déchirée. Après l’expulsion, les mâles se sont effondrés psychologiquement et n’ont plus voulu protéger leurs femelles enceintes.
2) Les femelles sont devenues plus agressives parce qu’elles devaient elles-mêmes protéger leur progéniture. Plus tard, leur agressivité s'est étendue aux petits, qu'ils ont tués et déplacés vers les nids supérieurs, devenant des ermites et refusant de se reproduire.
En conséquence, le taux de natalité a chuté et le taux de mortalité des jeunes animaux a atteint des niveaux élevés. L'étape D est entrée dans la phase - la mort du paradis des souris. A ce stade, une nouvelle catégorie de souris est apparue : les « belles ».
3) « Belles » - ils appelaient les souris qui présentaient un comportement inhabituel pour leur espèce. Ils ne se sont pas battus pour la femelle et le territoire et n'ont montré aucun désir de se reproduire. Ils ne faisaient que manger, boire, dormir et lisser leur fourrure.
Expérience - "Univers-25".
L'éthologue John Calhoun.
Par la suite, les femelles « belles » et recluses devinrent majoritaires. La durée de vie moyenne des souris était de 776 jours, ce qui dépassait de 200 jours la limite d’âge reproductif. Le nombre de grossesses dans la dernière phase du « paradis des souris » était nul. Un comportement déviant a été provoqué par l'homosexualité chez la souris. Dans la société des souris également, malgré l'abondance de nourriture, le cannibalisme a prospéré. La population était en train de disparaître et le 1780ème jour de l'expérience, le dernier habitant du « paradis des souris » mourut. La société des souris s’est autodétruite. Le paradis s'est transformé en enfer.
Dans le cadre d'une expérience sociale, des conditions paradisiaques ont été créées pour la population de souris : un approvisionnement illimité en nourriture et en boisson, l'absence de prédateurs et de maladies et un espace suffisant pour la reproduction. Cependant, la colonie entière de souris s’est éteinte. Pourquoi est-ce arrivé? Et quelles leçons l’humanité devrait-elle en tirer ?
L'éthologue américain John Calhoun a mené un certain nombre d'expériences étonnantes dans les années 60 et 70 du XXe siècle. D. Calhoun choisissait invariablement les rongeurs comme sujets d'expérimentation, même si le but ultime de la recherche était toujours de prédire l'avenir de la société humaine. À la suite de nombreuses expériences sur des colonies de rongeurs, Calhoun a formulé un nouveau terme, « puits comportemental », désignant la transition vers un comportement destructeur et déviant dans des conditions de surpopulation et de surpeuplement. Les recherches de John Calhoun ont acquis une certaine notoriété dans les années 60, alors que de nombreuses personnes dans les pays occidentaux confrontés au baby-boom d'après-guerre commençaient à réfléchir à la manière dont la surpopulation affecterait les institutions sociales et chaque individu en particulier.
Il a mené son expérience la plus célèbre, qui a fait réfléchir toute une génération sur l’avenir, en 1972 en collaboration avec l’Institut national de la santé mentale (NIMH). Le but de l'expérience Universe-25 était d'analyser l'effet de la densité de population sur les comportements des rongeurs. Calhoun a construit un véritable paradis pour les souris en laboratoire. Un réservoir mesurant deux mètres sur deux et une hauteur d'un mètre et demi a été créé, d'où les sujets expérimentaux ne pouvaient pas s'échapper. À l’intérieur du réservoir, une température constante et confortable pour les souris était maintenue (+20 °C), la nourriture et l’eau étaient abondantes et de nombreux nids étaient créés pour les femelles. Chaque semaine, le réservoir était nettoyé et maintenu constamment propre, toutes les mesures de sécurité nécessaires étaient prises : l'apparition de prédateurs dans le réservoir ou l'apparition d'infections massives était exclue. Les souris expérimentales étaient sous la surveillance constante de vétérinaires et leur état de santé était constamment surveillé. Le système d'approvisionnement en nourriture et en eau était si bien pensé que 9 500 souris pouvaient se nourrir simultanément sans ressentir aucune gêne, et 6 144 souris pouvaient consommer de l'eau sans rencontrer de problèmes. Il y avait suffisamment d'espace pour les souris ; les premiers problèmes de manque d'abri n'ont pu survenir que lorsque la population a atteint une taille de plus de 3 840 individus. Cependant, il n’y a jamais eu autant de souris dans l’aquarium ; la taille maximale de la population a été enregistrée à 2 200 souris.
L'expérience a commencé à partir du moment où quatre paires de souris en bonne santé ont été placées à l'intérieur du réservoir. Il leur a fallu très peu de temps pour s'y habituer, réaliser dans quel genre de conte de fées de souris elles s'étaient retrouvées et commencer à se multiplier à un rythme accéléré. . Calhoun a appelé la période de développement phase A, mais à partir du moment où les premiers oursons sont nés, la deuxième étape B a commencé. Il s'agit de l'étape de croissance exponentielle de la population dans le réservoir dans des conditions idéales, le nombre de souris double tous les 55 jours. À partir du 315ème jour de l'expérience, le taux de croissance de la population a considérablement ralenti, maintenant la population a doublé tous les 145 jours, ce qui a marqué l'entrée dans la troisième phase C. À ce stade, environ 600 souris vivaient dans le réservoir, une certaine hiérarchie et une certaine vie sociale s'était formée. Il y a physiquement moins d’espace qu’avant.
Une catégorie de « parias » est apparue, qui ont été expulsés au centre du char et ont souvent été victimes d'agressions. Le groupe des « parias » se distinguait par leurs queues mordues, leur fourrure déchirée et des traces de sang sur leur corps. Les exclus étaient principalement des jeunes qui n’avaient pas trouvé de rôle social dans la hiérarchie des souris. Le problème du manque de rôles sociaux appropriés était dû au fait que, dans des conditions idéales en aquarium, les souris vivaient longtemps ; les souris vieillissantes ne laissaient pas de place aux jeunes rongeurs ; Par conséquent, l’agression était souvent dirigée contre les nouvelles générations d’individus nés dans le tank. Après l’expulsion, les mâles se sont effondrés psychologiquement, ont montré moins d’agressivité et ne voulaient plus protéger leurs femelles enceintes ni jouer aucun rôle social. Bien que de temps en temps, ils attaquaient soit d'autres individus de la société « exclus », soit toute autre souris.
Les femelles qui se préparaient à accoucher devenaient de plus en plus nerveuses car, en raison de la passivité croissante des mâles, elles devenaient moins protégées contre les attaques aléatoires. En conséquence, les femelles ont commencé à faire preuve d’agressivité, se battant souvent pour protéger leur progéniture. Cependant, paradoxalement, l’agressivité n’était pas dirigée uniquement contre les autres ; elle se manifestait également envers leurs enfants. Souvent, les femelles tuaient leurs petits et se déplaçaient vers les nids supérieurs, devenant des ermites agressifs et refusant de se reproduire. En conséquence, le taux de natalité a considérablement diminué et le taux de mortalité des jeunes animaux a atteint des niveaux importants.
Bientôt, la dernière étape de l'existence du paradis des souris commença - la phase D ou la phase de la mort, comme l'appelait John Calhoun. Cette étape a été symbolisée par l'apparition d'une nouvelle catégorie de souris, dites « belles ». Il s'agissait notamment de mâles démontrant un comportement inhabituel pour l'espèce, refusant de se battre et de rivaliser pour les femelles et le territoire, ne montrant aucun désir de s'accoupler et enclins à un mode de vie passif. Les « belles » ne faisaient que manger, boire, dormir et nettoyer leur peau, évitant les conflits et remplissant toutes fonctions sociales. Ils ont reçu ce nom parce que, contrairement à la plupart des autres habitants du char, leurs corps ne présentaient aucun signe de batailles cruelles, de cicatrices ou de fourrure déchirée ; leur narcissisme et leur narcissisme sont devenus légendaires. Le chercheur a également été frappé par le manque d'envie chez les « belles » de s'accoupler et de se reproduire ; parmi la dernière vague de naissances dans le bac, des femelles « belles » et célibataires, refusant de se reproduire et s'enfuyant vers les nids supérieurs du bac. , est devenu majoritaire.
L'âge moyen d'une souris dans la dernière étape du paradis des souris était de 776 jours, soit 200 jours de plus que la limite supérieure de l'âge de reproduction. Le taux de mortalité des jeunes animaux était de 100 %, le nombre de grossesses était insignifiant et s'élevait bientôt à 0. Les souris en voie de disparition pratiquaient l'homosexualité, un comportement déviant et inexplicablement agressif dans des conditions d'excès de ressources vitales. Le cannibalisme prospérait avec une abondance simultanée de nourriture ; les femelles refusaient d'élever leurs petits et les tuaient. Les souris disparaissaient rapidement ; le 1780ème jour après le début de l'expérience, le dernier habitant du « paradis des souris » mourut.
Anticipant une telle catastrophe, D. Calhoun, avec l'aide de son collègue le Dr H. Marden, a mené une série d'expériences au troisième stade de la phase de mort. Plusieurs petits groupes de souris ont été retirés du réservoir et déplacés dans des conditions tout aussi idéales, mais également dans des conditions de population minimale et d'espace libre illimité. Pas d’entassement ni d’agression intraspécifique. Essentiellement, les « belles » femelles célibataires étaient des conditions recréées dans lesquelles les 4 premières paires de souris dans l’aquarium se multipliaient de façon exponentielle et créaient une structure sociale. Mais à la surprise des scientifiques, les « belles » femelles célibataires n’ont pas changé leur comportement ; elles ont refusé de s’accoupler, de se reproduire et d’accomplir des fonctions sociales liées à la reproduction. En conséquence, il n’y a pas eu de nouvelles grossesses et les souris sont mortes de vieillesse. Des résultats similaires ont été observés dans tous les groupes réinstallés. En conséquence, toutes les souris expérimentales sont mortes dans des conditions idéales.
John Calhoun a créé la théorie des deux décès sur la base des résultats de l'expérience. La « première mort » est la mort de l’esprit. Lorsque les nouveau-nés n'avaient plus de place dans la hiérarchie sociale du « paradis des souris », il y avait un manque de rôles sociaux dans des conditions idéales avec des ressources illimitées, une confrontation ouverte entre adultes et jeunes rongeurs est apparue et le niveau d'agressivité non motivée a augmenté. Selon Calhoun, la taille croissante de la population, l'augmentation de la surpopulation, l'augmentation des niveaux de contact physique ont conduit à l'émergence d'individus capables uniquement du comportement le plus simple. Dans un monde idéal, en sécurité, avec une abondance de nourriture et d’eau et l’absence de prédateurs, la plupart des individus se contentaient de manger, de boire, de dormir et de prendre soin d’eux-mêmes. Une souris est un animal simple, pour lequel les modèles comportementaux les plus complexes consistent à courtiser une femelle, à se reproduire et à prendre soin de sa progéniture, à protéger son territoire et ses petits et à participer à des groupes sociaux hiérarchiques. Les souris psychologiquement brisées ont refusé tout ce qui précède. Calhoun appelle cet abandon de modèles comportementaux complexes la « première mort » ou la « mort de l’esprit ». Après le premier décès, la mort physique (la « deuxième mort » selon la terminologie de Calhoun) est inévitable et ne dure que peu de temps. En raison de la « première mort » d’une partie importante de la population, la colonie entière est vouée à l’extinction, même dans les conditions du « paradis ».
Calhoun a été interrogé un jour sur les raisons de l'apparition d'un groupe de « beaux » rongeurs. Calhoun a établi une analogie directe avec l'homme, expliquant que la caractéristique clé de l'homme, sa destinée naturelle, est de vivre sous pression, tension et stress. Les souris, qui ont abandonné le combat et ont choisi l’insoutenable légèreté de l’existence, se sont transformées en « beautés » autistes, capables uniquement des fonctions les plus primitives, manger et dormir. Les « belles » ont abandonné tout ce qui était complexe et exigeant et sont devenues, en principe, incapables d'un comportement aussi fort et complexe. Calhoun établit des parallèles avec de nombreux hommes modernes, capables uniquement des activités quotidiennes les plus routinières pour maintenir la vie physiologique, mais avec un esprit déjà mort. Ce qui se traduit par une perte de créativité, de capacité à se dépasser et, surtout, à être sous pression. Refus d'accepter de nombreux défis, évasion des tensions, d'une vie pleine de luttes et de dépassements - c'est la « première mort » selon la terminologie de John Calhoun ou la mort de l'esprit, suivie inévitablement d'une seconde mort, cette fois de l'esprit. corps.
Peut-être avez-vous encore une question : pourquoi l’expérience de D. Calhoun a-t-elle été appelée « Univers-25 » ? C'était la vingt-cinquième tentative du scientifique pour créer un paradis pour les souris, et toutes les précédentes se sont soldées par la mort de tous les rongeurs expérimentaux...
L'éthologue américain John Calhoun a mené un certain nombre d'expériences étonnantes dans les années 60 et 70 du XXe siècle. D. Calhoun choisissait invariablement les rongeurs comme sujets d'expérimentation, même si le but ultime de la recherche était toujours de prédire l'avenir de la société humaine. À la suite de nombreuses expériences sur des colonies de rongeurs, Calhoun a formulé un nouveau terme, « puits comportemental », désignant la transition vers un comportement destructeur et déviant dans des conditions de surpopulation et de surpeuplement. Les recherches de John Calhoun ont acquis une certaine notoriété dans les années 60, alors que de nombreuses personnes dans les pays occidentaux confrontés au baby-boom d'après-guerre commençaient à réfléchir à la manière dont la surpopulation affecterait les institutions sociales et chaque individu en particulier.
Il a mené son expérience la plus célèbre, qui a fait réfléchir toute une génération sur l’avenir, en 1972 en collaboration avec l’Institut national de la santé mentale (NIMH). Le but de l'expérience Universe-25 était d'analyser l'effet de la densité de population sur les comportements des rongeurs. Calhoun a construit un véritable paradis pour les souris en laboratoire. Un réservoir mesurant deux mètres sur deux et une hauteur d'un mètre et demi a été créé, d'où les sujets expérimentaux ne pouvaient pas s'échapper. À l’intérieur du réservoir, une température constante et confortable pour les souris était maintenue (+20 °C), la nourriture et l’eau étaient abondantes et de nombreux nids étaient créés pour les femelles. Chaque semaine, le réservoir était nettoyé et maintenu constamment propre, toutes les mesures de sécurité nécessaires étaient prises : l'apparition de prédateurs dans le réservoir ou l'apparition d'infections massives était exclue. Les souris expérimentales étaient sous la surveillance constante de vétérinaires et leur état de santé était constamment surveillé. Le système d'approvisionnement en nourriture et en eau était si bien pensé que 9 500 souris pouvaient se nourrir simultanément sans ressentir aucune gêne, et 6 144 souris pouvaient consommer de l'eau sans rencontrer de problèmes. Il y avait suffisamment d'espace pour les souris ; les premiers problèmes de manque d'abri n'ont pu survenir que lorsque la population a atteint une taille de plus de 3 840 individus. Cependant, il n’y a jamais eu autant de souris dans l’aquarium ; la taille maximale de la population a été enregistrée à 2 200 souris.
L'expérience a commencé à partir du moment où quatre paires de souris en bonne santé ont été placées à l'intérieur du réservoir. Il leur a fallu très peu de temps pour s'y habituer, réaliser dans quel genre de conte de fées de souris elles s'étaient retrouvées et commencer à se multiplier à un rythme accéléré. . Calhoun a appelé la période de développement phase A, mais à partir du moment où les premiers oursons sont nés, la deuxième étape B a commencé. Il s'agit de l'étape de croissance exponentielle de la population dans le réservoir dans des conditions idéales, le nombre de souris double tous les 55 jours. À partir du 315ème jour de l'expérience, le taux de croissance de la population a considérablement ralenti, maintenant la population a doublé tous les 145 jours, ce qui a marqué l'entrée dans la troisième phase C. À ce stade, environ 600 souris vivaient dans le réservoir, une certaine hiérarchie et une certaine vie sociale s'était formée. Il y a physiquement moins d’espace qu’avant.
Une catégorie de « parias » est apparue, qui ont été expulsés au centre du char et ont souvent été victimes d'agressions. Le groupe des « parias » se distinguait par leurs queues mordues, leur fourrure déchirée et des traces de sang sur leur corps. Les exclus étaient principalement des jeunes qui n’avaient pas trouvé de rôle social dans la hiérarchie des souris. Le problème du manque de rôles sociaux appropriés était dû au fait que, dans des conditions idéales en aquarium, les souris vivaient longtemps ; les souris vieillissantes ne laissaient pas de place aux jeunes rongeurs ; Par conséquent, l’agression était souvent dirigée contre les nouvelles générations d’individus nés dans le tank. Après l’expulsion, les mâles se sont effondrés psychologiquement, ont montré moins d’agressivité et ne voulaient plus protéger leurs femelles enceintes ni jouer un quelconque rôle social. Bien que de temps en temps, ils attaquaient soit d'autres individus de la société « exclus », soit toute autre souris.
Les femelles qui se préparaient à accoucher devenaient de plus en plus nerveuses car, en raison de la passivité croissante des mâles, elles devenaient moins protégées contre les attaques aléatoires. En conséquence, les femelles ont commencé à faire preuve d’agressivité, se battant souvent pour protéger leur progéniture. Cependant, paradoxalement, l’agressivité n’était pas dirigée uniquement contre les autres ; elle se manifestait également envers leurs enfants. Souvent, les femelles tuaient leurs petits et se déplaçaient vers les nids supérieurs, devenant des ermites agressifs et refusant de se reproduire. En conséquence, le taux de natalité a considérablement diminué et le taux de mortalité des jeunes animaux a atteint des niveaux importants.
Bientôt, la dernière étape de l'existence du paradis des souris commença - la phase D ou la phase de la mort, comme l'appelait John Calhoun. Cette étape a été symbolisée par l'apparition d'une nouvelle catégorie de souris, dites « belles ». Il s'agissait notamment de mâles démontrant un comportement inhabituel pour l'espèce, refusant de se battre et de rivaliser pour les femelles et le territoire, ne montrant aucun désir de s'accoupler et enclins à un mode de vie passif. Les « belles » ne faisaient que manger, boire, dormir et nettoyer leur peau, évitant les conflits et remplissant toutes fonctions sociales. Ils ont reçu ce nom parce que, contrairement à la plupart des autres habitants du char, leurs corps ne présentaient aucun signe de batailles cruelles, de cicatrices ou de fourrure déchirée ; leur narcissisme et leur narcissisme sont devenus légendaires. Le chercheur a également été frappé par le manque d'envie chez les « belles » de s'accoupler et de se reproduire ; parmi la dernière vague de naissances dans le bac, des femelles « belles » et célibataires, refusant de se reproduire et s'enfuyant vers les nids supérieurs du bac. , est devenu majoritaire.
L'âge moyen d'une souris dans la dernière étape du paradis des souris était de 776 jours, soit 200 jours de plus que la limite supérieure de l'âge de reproduction. Le taux de mortalité des jeunes animaux était de 100 %, le nombre de grossesses était insignifiant et s'élevait bientôt à 0. Les souris en voie de disparition pratiquaient l'homosexualité, un comportement déviant et inexplicablement agressif dans des conditions d'excès de ressources vitales. Le cannibalisme prospérait avec une abondance simultanée de nourriture ; les femelles refusaient d'élever leurs petits et les tuaient. Les souris disparaissaient rapidement ; le 1780ème jour après le début de l'expérience, le dernier habitant du « paradis des souris » mourut.
Anticipant une telle catastrophe, D. Calhoun, avec l'aide de son collègue le Dr H. Marden, a mené une série d'expériences au troisième stade de la phase de mort. Plusieurs petits groupes de souris ont été retirés du réservoir et déplacés dans des conditions tout aussi idéales, mais également dans des conditions de population minimale et d'espace libre illimité. Pas d’entassement ni d’agression intraspécifique. Essentiellement, les « belles » femelles célibataires étaient des conditions recréées dans lesquelles les 4 premières paires de souris dans l’aquarium se multipliaient de façon exponentielle et créaient une structure sociale. Mais à la surprise des scientifiques, les « belles » femelles célibataires n’ont pas changé leur comportement ; elles ont refusé de s’accoupler, de se reproduire et d’accomplir des fonctions sociales liées à la reproduction. En conséquence, il n’y a pas eu de nouvelles grossesses et les souris sont mortes de vieillesse. Des résultats similaires ont été observés dans tous les groupes réinstallés. En conséquence, toutes les souris expérimentales sont mortes dans des conditions idéales.
John Calhoun a créé la théorie des deux décès sur la base des résultats de l'expérience. La « première mort » est la mort de l’esprit. Lorsque les nouveau-nés n'avaient plus de place dans la hiérarchie sociale du « paradis des souris », il y avait un manque de rôles sociaux dans des conditions idéales avec des ressources illimitées, une confrontation ouverte entre adultes et jeunes rongeurs est apparue et le niveau d'agressivité non motivée a augmenté. Selon Calhoun, la taille croissante de la population, l'augmentation de la surpopulation, l'augmentation des niveaux de contact physique ont conduit à l'émergence d'individus capables uniquement du comportement le plus simple. Dans un monde idéal, en sécurité, avec une abondance de nourriture et d’eau et l’absence de prédateurs, la plupart des individus se contentaient de manger, de boire, de dormir et de prendre soin d’eux-mêmes. Une souris est un animal simple, pour lequel les modèles comportementaux les plus complexes consistent à courtiser une femelle, à se reproduire et à prendre soin de sa progéniture, à protéger son territoire et ses petits et à participer à des groupes sociaux hiérarchiques. Les souris psychologiquement brisées ont refusé tout ce qui précède. Calhoun appelle cet abandon de modèles comportementaux complexes la « première mort » ou la « mort de l’esprit ». Après le premier décès, la mort physique (la « deuxième mort » selon la terminologie de Calhoun) est inévitable et ne dure que peu de temps. En raison de la « première mort » d’une partie importante de la population, la colonie entière est vouée à l’extinction, même dans les conditions du « paradis ».
Calhoun a été interrogé un jour sur les raisons de l'apparition d'un groupe de « beaux » rongeurs. Calhoun a établi une analogie directe avec l'homme, expliquant que la caractéristique clé de l'homme, sa destinée naturelle, est de vivre sous pression, tension et stress. Les souris, qui ont abandonné le combat et ont choisi l’insoutenable légèreté de l’existence, se sont transformées en « beautés » autistes, capables uniquement des fonctions les plus primitives, manger et dormir. Les « belles » ont abandonné tout ce qui était complexe et exigeant et sont devenues, en principe, incapables d'un comportement aussi fort et complexe. Calhoun établit des parallèles avec de nombreux hommes modernes, capables uniquement des activités quotidiennes les plus routinières pour maintenir la vie physiologique, mais avec un esprit déjà mort. Ce qui se traduit par une perte de créativité, de capacité à se dépasser et, surtout, à être sous pression. Refus d'accepter de nombreux défis, évasion des tensions, d'une vie de lutte et de dépassement - c'est la « première mort » selon la terminologie de John Calhoun ou la mort de l'esprit, suivie inévitablement d'une seconde mort, cette fois de l'esprit. corps.
Peut-être avez-vous encore une question : pourquoi l’expérience de D. Calhoun a-t-elle été appelée « Univers-25 » ? C'était la vingt-cinquième tentative du scientifique pour créer un paradis pour les souris, et toutes les précédentes se sont soldées par la mort de tous les rongeurs expérimentaux...
L'éthologue américain John Calhoun a mené un certain nombre d'expériences étonnantes dans les années 60 et 70 du XXe siècle. D. Calhoun choisissait invariablement les rongeurs comme sujets d'expérimentation, même si le but ultime de la recherche était toujours de prédire l'avenir de la société humaine. À la suite de nombreuses expériences sur des colonies de rongeurs, Calhoun a formulé un nouveau terme, « puits comportemental », désignant la transition vers un comportement destructeur et déviant dans des conditions de surpopulation et de surpeuplement. Les recherches de John Calhoun ont acquis une certaine notoriété dans les années 60, alors que de nombreuses personnes dans les pays occidentaux confrontés au baby-boom d'après-guerre commençaient à réfléchir à la manière dont la surpopulation affecterait les institutions sociales et chaque individu en particulier.
Il a mené son expérience la plus célèbre, qui a fait réfléchir toute une génération sur l’avenir, en 1972 en collaboration avec l’Institut national de la santé mentale (NIMH). Le but de l'expérience Universe-25 était d'analyser l'effet de la densité de population sur les comportements des rongeurs. Calhoun a construit un véritable paradis pour les souris en laboratoire. Un réservoir mesurant deux mètres sur deux et une hauteur d'un mètre et demi a été créé, d'où les sujets expérimentaux ne pouvaient pas s'échapper. À l’intérieur du réservoir, une température constante et confortable pour les souris était maintenue (+20 °C), la nourriture et l’eau étaient abondantes et de nombreux nids étaient créés pour les femelles. Chaque semaine, le réservoir était nettoyé et maintenu constamment propre, toutes les mesures de sécurité nécessaires étaient prises : l'apparition de prédateurs dans le réservoir ou l'apparition d'infections massives était exclue. les souris étaient sous la surveillance constante de vétérinaires, leur état de santé était constamment surveillé. Le système d'approvisionnement en nourriture et en eau était si bien pensé que 9 500 souris pouvaient se nourrir simultanément sans ressentir aucune gêne, et 6 144 souris pouvaient consommer de l'eau sans rencontrer de problèmes. Il y avait suffisamment d'espace pour les souris ; les premiers problèmes de manque d'abri n'ont pu survenir que lorsque la population a atteint une taille de plus de 3 840 individus. Cependant, il n’y a jamais eu autant de souris dans l’aquarium ; la taille maximale de la population a été enregistrée à 2 200 souris.
L'expérience a commencé à partir du moment où quatre paires de souris en bonne santé ont été placées à l'intérieur du réservoir. Il leur a fallu très peu de temps pour s'y habituer, réaliser dans quel genre de conte de fées de souris elles s'étaient retrouvées et commencer à se multiplier à un rythme accéléré. . Calhoun a appelé la période de développement phase A, mais à partir du moment où les premiers oursons sont nés, la deuxième étape B a commencé. Il s'agit de l'étape de croissance exponentielle de la population dans le réservoir dans des conditions idéales, le nombre de souris double tous les 55 jours. À partir du 315ème jour de l'expérience, le taux de croissance de la population a considérablement ralenti, maintenant la population a doublé tous les 145 jours, ce qui a marqué l'entrée dans la troisième phase C. À ce stade, environ 600 souris vivaient dans le réservoir, une certaine hiérarchie et une certaine vie sociale s'était formée. Il y a physiquement moins d’espace qu’avant.
Une catégorie de « parias » est apparue, qui ont été expulsés au centre du char et ont souvent été victimes d'agressions. Le groupe des « parias » se distinguait par leurs queues mordues, leur fourrure déchirée et des traces de sang sur leur corps. Les exclus étaient principalement des jeunes qui n’avaient pas trouvé de rôle social dans la hiérarchie des souris. Le problème du manque de rôles sociaux appropriés était dû au fait que, dans des conditions idéales en aquarium, les souris vivaient longtemps ; les souris vieillissantes ne laissaient pas de place aux jeunes rongeurs ; Par conséquent, l’agression était souvent dirigée contre les nouvelles générations d’individus nés dans le tank. Après l’expulsion, les mâles se sont effondrés psychologiquement, ont montré moins d’agressivité et ne voulaient plus protéger leurs femelles enceintes ni jouer un quelconque rôle social. Bien que de temps en temps, ils attaquaient soit d'autres individus de la société « exclus », soit toute autre souris.
Les femelles qui se préparaient à accoucher devenaient de plus en plus nerveuses car, en raison de la passivité croissante des mâles, elles devenaient moins protégées contre les attaques aléatoires. En conséquence, les femelles ont commencé à faire preuve d’agressivité, se battant souvent pour protéger leur progéniture. Cependant, paradoxalement, l’agressivité n’était pas dirigée uniquement contre les autres ; elle se manifestait également envers leurs enfants. Souvent, les femelles tuaient leurs petits et se déplaçaient vers les nids supérieurs, devenant des ermites agressifs et refusant de se reproduire. En conséquence, le taux de natalité a considérablement diminué et le taux de mortalité des jeunes animaux a atteint des niveaux importants.
Bientôt, la dernière étape de l'existence du paradis des souris commença - la phase D ou la phase de la mort, comme l'appelait John Calhoun. Cette étape a été symbolisée par l'apparition d'une nouvelle catégorie de souris, dites « belles ». Il s'agissait notamment de mâles démontrant un comportement inhabituel pour l'espèce, refusant de se battre et de rivaliser pour les femelles et le territoire, ne montrant aucun désir de s'accoupler et enclins à un mode de vie passif. Les « belles » ne faisaient que manger, boire, dormir et nettoyer leur peau, évitant les conflits et remplissant toutes fonctions sociales. Ils ont reçu ce nom parce que, contrairement à la plupart des autres habitants du char, leurs corps ne présentaient aucun signe de batailles cruelles, de cicatrices ou de fourrure déchirée ; leur narcissisme et leur narcissisme sont devenus légendaires. Le chercheur a également été frappé par le manque d'envie chez les « belles » de s'accoupler et de se reproduire ; parmi la dernière vague de naissances dans le bac, des femelles « belles » et célibataires, refusant de se reproduire et s'enfuyant vers les nids supérieurs du bac. , est devenu majoritaire.
L'âge moyen d'une souris dans la dernière étape du paradis des souris était de 776 jours, soit 200 jours de plus que la limite supérieure de l'âge de reproduction. Le taux de mortalité des jeunes animaux était de 100 %, le nombre de grossesses était insignifiant et s'élevait bientôt à 0. Les souris en voie de disparition pratiquaient l'homosexualité, un comportement déviant et inexplicablement agressif dans des conditions d'excès de ressources vitales. Le cannibalisme prospérait avec une abondance simultanée de nourriture ; les femelles refusaient d'élever leurs petits et les tuaient. Les souris disparaissaient rapidement ; le 1780ème jour après le début de l'expérience, le dernier habitant du « paradis des souris » mourut.
Anticipant une telle catastrophe, D. Calhoun, avec l'aide de son collègue le Dr H. Marden, a mené une série d'expériences au troisième stade de la phase de mort. Plusieurs petits groupes de souris ont été retirés du réservoir et déplacés dans des conditions tout aussi idéales, mais également dans des conditions de population minimale et d'espace libre illimité. Pas d’entassement ni d’agression intraspécifique. Essentiellement, les « belles » femelles célibataires étaient des conditions recréées dans lesquelles les 4 premières paires de souris dans l’aquarium se multipliaient de façon exponentielle et créaient une structure sociale. Mais à la surprise des scientifiques, les « belles » femelles célibataires n’ont pas changé leur comportement ; elles ont refusé de s’accoupler, de se reproduire et d’accomplir des fonctions sociales liées à la reproduction. En conséquence, il n’y a pas eu de nouvelles grossesses et les souris sont mortes de vieillesse. Des résultats similaires ont été observés dans tous les groupes réinstallés. En conséquence, toutes les souris expérimentales sont mortes dans des conditions idéales.
John Calhoun a créé la théorie des deux décès sur la base des résultats de l'expérience. La « première mort » est la mort de l’esprit. Lorsque les nouveau-nés n'avaient plus de place dans la hiérarchie sociale du « paradis des souris », il y avait un manque de rôles sociaux dans des conditions idéales avec des ressources illimitées, une confrontation ouverte entre adultes et jeunes rongeurs est apparue et le niveau d'agressivité non motivée a augmenté. Selon Calhoun, la taille croissante de la population, l'augmentation de la surpopulation, l'augmentation des niveaux de contact physique ont conduit à l'émergence d'individus capables uniquement du comportement le plus simple. Dans un monde idéal, en sécurité, avec une abondance de nourriture et d’eau et l’absence de prédateurs, la plupart des individus se contentaient de manger, de boire, de dormir et de prendre soin d’eux-mêmes. Une souris est un animal simple, pour lequel les modèles comportementaux les plus complexes consistent à courtiser une femelle, à se reproduire et à prendre soin de sa progéniture, à protéger son territoire et ses petits et à participer à des groupes sociaux hiérarchiques. Les souris psychologiquement brisées ont refusé tout ce qui précède. Calhoun appelle cet abandon de modèles comportementaux complexes la « première mort » ou la « mort de l’esprit ». Après le premier décès, la mort physique (la « deuxième mort » selon la terminologie de Calhoun) est inévitable et ne dure que peu de temps. En raison de la « première mort » d’une partie importante de la population, la colonie entière est vouée à l’extinction, même dans les conditions du « paradis ».
Récemment, certains experts en sociologie ont exprimé l'opinion que le prétendu bien-être et l'abondance de tout pour l'humanité sont non seulement inutiles, mais même nuisibles, et que si l'humanité reçoit tout ce qu'elle peut désirer, elle dégénérera certainement et s'éteindra, parce que, disent-ils, il n'y aura aucune incitation au développement, et par la suite à la vie, lorsque tout sera prêt, les gens deviendront paresseux et ne feront rien, et l'extinction et la dégradation seront censées être inévitables.
Et pour preuve, les résultats de l’expérience sensationnelle « Univers-25 » sont souvent cités.
Dans le cadre d'une expérience sociale, on pense que des conditions paradisiaques ont été créées pour la population de souris : un approvisionnement illimité en nourriture et en boisson, l'absence de prédateurs et de maladies et un espace suffisant pour la reproduction. Cependant, la colonie entière de souris s’est éteinte.
L'éthologue américain John Calhoun a mené un certain nombre d'expériences étonnantes dans les années 60 et 70 du XXe siècle. D. Calhoun choisissait invariablement les rongeurs comme sujets d'expérimentation, même si le but ultime de la recherche était toujours de prédire l'avenir de la société humaine. À la suite de nombreuses expériences sur des colonies de rongeurs, Calhoun a formulé un nouveau terme, « puits comportemental », désignant la transition vers un comportement destructeur et déviant dans des conditions de surpopulation et de surpeuplement.
Il a mené son expérience la plus célèbre, qui a fait réfléchir toute une génération sur l’avenir, en 1972 en collaboration avec l’Institut national de la santé mentale (NIMH). Considérons sa description et son interprétation des résultats de l'auteur lui-même, puis présentons les nôtres. Le but de l'expérience Universe-25 était d'analyser l'effet de la densité de population sur les comportements des rongeurs. Calhoun semblait avoir construit un véritable paradis pour les souris dans un environnement de laboratoire. Un réservoir mesurant deux mètres sur deux et une hauteur d'un mètre et demi a été créé, d'où les sujets expérimentaux ne pouvaient pas sortir (rappelons-le pour l'avenir). À l’intérieur du réservoir, une température constante et confortable pour les souris était maintenue (+20 °C), la nourriture et l’eau étaient abondantes et de nombreux nids étaient créés pour les femelles. Chaque semaine, le réservoir était nettoyé et maintenu constamment propre, toutes les mesures de sécurité nécessaires étaient prises : l'apparition de prédateurs dans le réservoir ou l'apparition d'infections massives était exclue. Les souris expérimentales étaient sous la surveillance constante de vétérinaires et leur état de santé était constamment surveillé. Le système d'approvisionnement en nourriture et en eau était si bien pensé que 9 500 souris pouvaient se nourrir simultanément sans ressentir aucune gêne, et 6 144 souris pouvaient consommer de l'eau sans rencontrer de problèmes. Il y avait suffisamment d'espace pour les souris ; les premiers problèmes de manque d'abri n'ont pu survenir que lorsque la population a atteint une taille de plus de 3 840 individus. Cependant, il n’y a jamais eu autant de souris dans l’aquarium ; la taille maximale de la population a été enregistrée à 2 200 souris.
L'expérience a commencé à partir du moment où quatre paires de souris en bonne santé ont été placées à l'intérieur du réservoir. Il leur a fallu très peu de temps pour s'y habituer, réaliser dans quel genre de (soi-disant) conte de fées de souris elles s'étaient retrouvées et commencer à se multiplier à un rythme accéléré. Calhoun a appelé la période de développement phase A, mais à partir du moment où les premiers oursons sont nés, la deuxième étape B a commencé. Il s'agit de l'étape de croissance exponentielle de la population dans le réservoir dans des conditions idéales (selon les scientifiques), le nombre de souris. doublé tous les 55 jours. À partir du 315ème jour de l'expérience, le taux de croissance de la population a considérablement ralenti, maintenant la population a doublé tous les 145 jours, ce qui a marqué l'entrée dans la troisième phase C. À ce stade, environ 600 souris vivaient dans le réservoir, une certaine hiérarchie et une certaine vie sociale s'était formée. Il y a physiquement moins d’espace qu’avant.
Une catégorie de « parias » est apparue, qui ont été expulsés au centre du char et ont souvent été victimes d'agressions. Le groupe des « parias » se distinguait par leurs queues mordues, leur fourrure déchirée et des traces de sang sur leur corps. Les exclus étaient principalement des jeunes qui n’avaient pas trouvé de rôle social dans la hiérarchie des souris. Le problème du manque de rôles sociaux appropriés était dû au fait que dans des conditions idéales (selon les scientifiques), les souris vivaient longtemps ; Par conséquent, l’agression était souvent dirigée contre les nouvelles générations d’individus nés dans le tank. Après l’expulsion, les mâles se sont effondrés psychologiquement, ont montré moins d’agressivité et ne voulaient plus protéger leurs femelles enceintes ni jouer un quelconque rôle social. Bien que de temps en temps, ils attaquaient soit d'autres individus de la société « exclus », soit toute autre souris.
Les femelles qui se préparaient à accoucher devenaient de plus en plus nerveuses car, en raison de la passivité croissante des mâles, elles devenaient moins protégées contre les attaques aléatoires. En conséquence, les femelles ont commencé à faire preuve d’agressivité, se battant souvent pour protéger leur progéniture. Cependant, paradoxalement, l’agressivité n’était pas dirigée uniquement contre les autres ; elle se manifestait également envers leurs enfants. Souvent, les femelles tuaient leurs petits et se déplaçaient vers les nids supérieurs, devenant des ermites agressifs et refusant de se reproduire. En conséquence, le taux de natalité a considérablement diminué et le taux de mortalité des jeunes animaux a atteint des niveaux importants.
Bientôt, la dernière étape de l'existence du paradis des souris commença - la phase D ou la phase de la mort, comme l'appelait John Calhoun. Cette étape a été symbolisée par l'apparition d'une nouvelle catégorie de souris, dites « belles ». Il s'agissait notamment de mâles démontrant un comportement inhabituel pour l'espèce, refusant de se battre et de rivaliser pour les femelles et le territoire, ne montrant aucun désir de s'accoupler et enclins à un mode de vie passif. Les « belles » ne faisaient que manger, boire, dormir et nettoyer leur peau, évitant les conflits et remplissant toutes fonctions sociales. Ils ont reçu ce nom parce que, contrairement à la plupart des autres habitants du char, leurs corps ne présentaient aucun signe de batailles cruelles, de cicatrices ou de fourrure déchirée ; leur narcissisme et leur narcissisme sont devenus légendaires. Le chercheur a également été frappé par le manque d'envie chez les « belles » de s'accoupler et de se reproduire ; parmi la dernière vague de naissances dans le bac, des femelles « belles » et célibataires, refusant de se reproduire et s'enfuyant vers les nids supérieurs du bac. , est devenu majoritaire.
L'âge moyen d'une souris dans la dernière étape du paradis des souris était de 776 jours, soit 200 jours de plus que la limite supérieure de l'âge de reproduction. Le taux de mortalité des jeunes animaux était de 100 %, le nombre de grossesses était insignifiant et s'élevait bientôt à 0. Les souris en voie de disparition pratiquaient l'homosexualité, un comportement déviant et inexplicablement agressif dans des conditions d'excès de ressources vitales. Le cannibalisme prospérait avec une abondance simultanée de nourriture ; les femelles refusaient d'élever leurs petits et les tuaient. Les souris se sont rapidement dégradées et sont mortes ; le 1780ème jour après le début de l'expérience, le dernier habitant du « paradis des souris » est mort.
Anticipant une telle catastrophe, D. Calhoun, avec l'aide de son collègue le Dr H. Marden, a mené une série d'expériences au troisième stade de la phase de mort. Plusieurs petits groupes de souris ont été retirés du réservoir et déplacés dans des conditions tout aussi idéales (selon les scientifiques), mais également dans des conditions de population minimale et d'espace libre illimité. Pas d’entassement ni d’agression intraspécifique. Essentiellement, les « belles » femelles célibataires étaient des conditions recréées dans lesquelles les 4 premières paires de souris dans l’aquarium se multipliaient de façon exponentielle et créaient une structure sociale. Mais à la surprise des scientifiques, les « belles » femelles célibataires n’ont pas changé leur comportement ; elles ont refusé de s’accoupler, de se reproduire et d’accomplir des fonctions sociales liées à la reproduction. En conséquence, il n’y a pas eu de nouvelles grossesses et les souris sont mortes de vieillesse. Des résultats similaires ont été observés dans tous les groupes réinstallés. En conséquence, toutes les souris expérimentales sont mortes, dans des conditions idéales (selon les scientifiques).
John Calhoun a créé la théorie des deux décès sur la base des résultats de l'expérience. La « première mort » est la mort de l’esprit. Lorsque les nouveau-nés n'avaient plus de place dans la hiérarchie sociale du « paradis des souris », il y avait un manque de rôles sociaux dans des conditions idéales (selon les scientifiques) avec des ressources illimitées, une confrontation ouverte entre adultes et jeunes rongeurs est apparue et le niveau de les agressions non motivées ont augmenté. Selon Calhoun, la taille croissante de la population, l'augmentation de la surpopulation, l'augmentation des niveaux de contact physique ont conduit à l'émergence d'individus capables uniquement du comportement le plus simple. Dans un monde idéal (selon les scientifiques), en sécurité, avec une abondance de nourriture et d’eau et l’absence de prédateurs, la plupart des individus se contentaient de manger, de boire, de dormir et de prendre soin d’eux-mêmes. Une souris est un animal simple, pour lequel les modèles comportementaux les plus complexes consistent à courtiser une femelle, à se reproduire et à prendre soin de sa progéniture, à protéger son territoire et ses petits et à participer à des groupes sociaux hiérarchiques. Les souris psychologiquement brisées ont refusé tout ce qui précède. Calhoun appelle cet abandon de modèles comportementaux complexes la « première mort » ou la « mort de l’esprit ». Après le premier décès, la mort physique (la « deuxième mort » selon la terminologie de Calhoun) est inévitable et ne dure que peu de temps. En raison de la « première mort » d’une partie importante de la population, la colonie entière est vouée à l’extinction, même dans les conditions du « paradis ».
Essayons d'analyser le résultat de l'expérience en faisant appel au bon sens et à une logique sobre. Il est bien connu comment s'est terminée une expérience similaire à grande échelle avec l'élevage de lapins dans des conditions naturelles en Australie - après s'être retrouvés dans des conditions avec une quantité illimitée de ressources et l'absence d'ennemis naturels, ils (lapins hybrides - le résultat de croisant des lapins locaux et ceux amenés d'Europe) se sont multipliés de telle sorte qu'il n'y avait aucune possibilité d'y échapper - le continent tout entier a commencé à littéralement pulluler de lapins, et les fusillades massives et l'utilisation généralisée de pièges et de collets n'ont presque eu aucun effet sur la taille de la population. Seule la propagation de maladies et de virus a permis de stopper la croissance de la population de lapins et de la ramener à un niveau acceptable.
La question principale - pourquoi les lapins se sont-ils répandus en nombre aussi incroyable, mais pas les souris, même si elles semblaient disposer de ressources illimitées - a une réponse évidente. Les lapins australiens se sont élevés dans un écosystème naturel ouvert, sans restrictions, sans champs artificiels nocifs, sans écrans métalliques et les souris de Calhoun - même s'ils disposaient d'une quantité illimitée de nourriture et d'eau et de conditions confortables, mais étaient gardés dans un espace artificiellement clos dans isolement du milieu naturel, en fait en isolement, dans une cuve en fer ! Mais on sait depuis longtemps que ce sont précisément de telles conditions - restrictions artificielles et isolement - qui contribuent de manière significative à la dégradation et à la dégénérescence, qui se manifestent chez les souris d'autant plus, plus à chaque génération suivante, modifient essentiellement leur psychisme et, par conséquent. changé de sorte qu'ils ont tout simplement arrêté de se reproduire - et les ressources n'ont rien à voir avec cela. Mais dès 1785, le botaniste Gardini a identifié l'impact négatif de la protection des champs électriques naturels sur la croissance des êtres vivants. Un environnement artificiel, limité, isolé contribue à un changement de conscience ; on peut aussi dire qu'il provoque des mutations néfastes. Il ne fait aucun doute que si les souris n'étaient pas gardées dans un réservoir de fer isolé, mais sur une île déserte avec une abondance de ressources et l'absence d'ennemis naturels, un effet très similaire serait observé, comme avec les lapins en Australie : ils se multiplieraient. à des chiffres incroyables. Tous les écarts par rapport à la norme - en particulier l'émergence d'individus agressifs et narcissiques - sont le résultat de la dégradation et de la dégénérescence, qui accompagnent toujours la vie dans des conditions artificiellement isolées (et déjà nettement défavorables). Les souris, bien sûr, ne sont pas des humains, mais il ne fait aucun doute que c'est la loi générale pour tous les êtres vivants - cela est également vrai pour les humains, que même si les ressources sont illimitées, mais indépendamment de l'environnement naturel, la dégénérescence et la dégradation va inévitablement augmenter de génération en génération, ce qui est généralement ce que l'on observe aujourd'hui dans les grandes villes.
Il semble qu'il était très rentable pour quelqu'un de mener de telles expériences (même si, connaissant les raisons décrites ci-dessus, le résultat ici aurait pu être prédit dès le début), afin de soutenir et d'étayer scientifiquement le mythe selon lequel en fait, l'abondance universelle et la prospérité ne sont pas seulement inutiles, mais même nuisibles - une autre tentative de manipuler la conscience de masse à l'aide des technologies PNL. Si les gens normaux reçoivent une abondance de ressources, ils s'engageront immédiatement (pendant leur temps libre) dans la créativité, la création et la création, s'améliorant ainsi ainsi que la qualité de leur progéniture, donnant ainsi l'exemple aux autres. Mais - certainement dans des conditions de liberté ! On sait depuis longtemps que de nombreux animaux capturés dans la nature ne vivent pas du tout en captivité : ils refusent simplement la nourriture et l'eau et meurent. Mais Calhoun n'a en réalité pas créé un paradis pour les souris, mais un camp-prison avec de la bonne nourriture. Malheureusement, la civilisation existante suit maintenant exactement cette voie, avec la mise en œuvre exactement de ce concept de vie (surpeuplement artificiel excessif dans une très petite zone derrière des barrières et des clôtures dans des conditions d'abondance de ressources), et on peut constater que c'est exactement le les mêmes vices se développent dans la société humaine, et exactement les mêmes formes de dégradation et de dégénérescence que celles observées chez la souris. Et ici, une conclusion très simple s'ensuit - si les gens n'arrêtent pas de mener un tel style de vie et de mettre en œuvre un tel concept, alors le résultat sera exactement le même qu'avec les souris de Calhoun - une dégradation et une dégénérescence totales, un taux de natalité nul et finalement une extinction complète des anciens. âge. Pour une coentreprise Ravka - chez la souris, selon des études récentes, environ 98 % des gènes connus coïncident avec ceux de l'homme.
