Signification de bayazid ii dans le dictionnaire de Collier. Bayazet II, Sultan de l'Empire Ottoman - Toutes les monarchies du monde ont refusé Colomb et de Vinci

3. Gulrukh Hatun
4. Bulbul Khatun
5. Hysnyushah Hatun
6. Gulbahar Khatun
7. Ferakhshad Khatun
8. Ayse Khatun Enfants: Fils : Shehzade Ahmet (1465-1513),
Shehzade Korkut (1469-1512),
Sehzade Sélim,
Shehzade Mahmut (?-1505),
Sehzade Mehmet,
Shehzade Alemshah,
Shehzade Abdallah
Shehzade Shehenshah
Filles : Gevher Muluk Sultan,

Selçuk Sultan,
Hatice Sultan,
Ayşe Sultan,
Hundi Sultan,
Aïn-i Shah Sultan,
Fatma Sultane,
Huma Sultan,
Kamer Sultan,
Ilaldi Khatun,
Shehzade Shah Khatun,
Sultanzadeh Khatun

Son règne comprenait une série de guerres avec la Hongrie, la Pologne, Venise, l'Égypte et la Perse. Ils ont été menés avec plus ou moins de succès et n'ont pas représenté des moments particulièrement marquants, mais ont néanmoins contribué au renforcement de la puissance ottomane.

Bayezid II a mené plusieurs campagnes pour conquérir les possessions vénitiennes de Morée, identifiant la région comme la clé de la future domination navale ottomane en Méditerranée orientale. À la suite d'une guerre de quatre ans (1499-1503), il vainquit les forces terrestres et navales vénitiennes et s'empara de toute la Morée (sud de la Grèce). La conquête par Bayezid des dernières possessions vénitiennes en Dalmatie a fourni à ses successeurs une position solide pour avancer en Hongrie.

À l'est, Bayezid établit le contrôle ottoman sur l'ensemble de la mer Noire, capturant sa côte orientale en 1501. Il a hérité des conflits frontaliers avec l’empire mamelouk en Syrie et en Égypte, ainsi qu’avec la dynastie safavide arrivée au pouvoir en Iran. En Anatolie, le sultan dut combattre les rebelles ; dans l'une des batailles, le grand vizir de Bayezid II, Ali Pacha, fut même tué. Dans le même temps, Bayezid n'a jamais provoqué d'affrontements aux frontières orientales pour ouvrir des guerres, ce qui lui a permis de renforcer l'empire créé par ses prédécesseurs. Cela a permis au plus jeune fils et successeur de Bayezid, Selim Ier, de concentrer ses efforts sur la conquête des terres arabes, et les positions stratégiques qu'il a conquises dans les Balkans ont servi de base aux conquêtes ultérieures en Europe menées par le successeur de Selim, Soliman Ier le Magnifique.

Immigration juive et musulmane

Continuité

Dans la culture populaire

L'enfance de Bayezid II est représentée dans le film turc Conquête 1453 (2012).
La lutte de Bayazid II avec son fils Selim se reflète dans le jeu vidéo Assassin's Creed : Revelations.
Le sort de Cem, le frère et rival de Bayezid, et sa relation avec le pape Innocent VIII et le pape Alexandre VI se reflètent dans la série télévisée Les Borgias.
Bayezid II apparaît comme un personnage de la série télévisée Les Démons de Da Vinci. Dans l'histoire, il cherche une audience avec le pape Sixte IV, croyant que la paix entre Rome et Constantinople est possible, mais il a été ridiculisé et humilié par Sixte, ce qui serait plus tard devenu la raison de l'invasion turque d'Otrante.

Famille

épouses

Shirin Khatun
Gulrukh Hatun
Bulbul Khatun
Hysnyushah Hatun
Ferakhshad Khatun

Enfants

Shehzade Ahmet (1465-1513) - fils de Bulbul Khatun, gouverneur de Sharihan et Amasya en 1483-1513
Shehzade Korkut (1469-1512) - fils de Nigar Khatun, gouverneur de Sharihan et d'Anatolie en 1502-1509 et 1510-1511
Şehzade Selim - fils de Gülbahar Hatun, futur sultan Selim I de Yavuz
Shehzade Mahmut(?-1505) - fils de Bulbul Khatun, gouverneur de Sharikhan en 1502
Şehzade Mehmet - fils de Ferahshad Khatun, gouverneur de Kefe
Shehzade Alemshah- fils de Gulrukh Khatun, gouverneur de Kastamonu et Sharihan en 1504-1507
Shehzade Abdullah - fils de Shirin Khatun, gouverneur de Sharihan et Karaman en 1481-1483
Shehzade Shehenshah- fils de Hüsnyushah Khatun, gouverneur de Sharihan et Karaman en 1483-1511
Gevher Muluk Sultan - fille de Bulbul Hatun, épouse de Mehmet Pacha Dukakis
Selcuk Sultan - épouse de Kara Mustafa Pacha
Hatice Sultan - fille de Bulbul Khatun, épouse de Fayk Pacha
Ayşe Sultan - fille de Nigar Hatun, épouse de Güveyi Sinan Pacha
Khundi Sultan - fille de Bulbul Khatun, épouse de Hersekli Ahmed Pacha
Aïn-i Shah Sultan- fille de Shirin Khatun
Fatma Sultan - fille de Nigar Hatun, épouse de Güzelçe Hasan Bey
Huma Sultan - épouse d'Antalya Bala Pacha
Kamer Sultan - fille de Gulrukh Hatun, épouse de Mustafa Bey
Ilaldi Khatun - épouse de Hayn Ahmed Pacha
Shehzade Shah Khatun - fille de Bulbul Khatun, épouse de Nasuh Bey
Sultanzade Hatun - fille de Hysnyushah Hatun

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Remarques

// Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Efron
Egger Vernon O. Une histoire du monde musulman depuis 1260 : la formation d'une communauté mondiale. - Prentice Hall, 2008. - P. 82. - ISBN 0-13-226969-4.
L'Encyclopédie juive : un compte rendu descriptif de l'histoire, de la religion, de la littérature et des coutumes du peuple juif depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Vol.2 Isidore Singer, Cyrus Adler, Funk et Wagnalls, 1912 p.460
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Littérature

Sidney Nettleton Fisher.(PDF). Université d'Utrecht.
M. Çağatay Uluçay. Padişahların kadınları ve kızları. -Türk Tarih Kurumu, 1985.
// Encyclopédie militaire : [en 18 volumes] / éd. V. F. Novitsky [et autres]. - Saint-Pétersbourg. ; [M.] : Tapez. t-va I.V. Sytin, 1911-1915.
// Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Efron : en 86 volumes (82 volumes et 4 supplémentaires). - Saint-Pétersbourg. , 1890-1907.

Liens

Extrait caractérisant Bayezid II

La ligne initiale des troupes russes le long de Kolocha a été rompue et une partie de cette ligne, à savoir le flanc gauche russe, a été repoussée à la suite de la prise de la redoute Chevardinsky le 24. Cette partie de la ligne n'était pas fortifiée, n'était plus protégée par le fleuve, et en face il n'y avait qu'une place plus ouverte et plus plate. Il était évident pour tout militaire et non militaire que les Français étaient censés attaquer cette partie de la ligne. Il semblait que cela ne nécessitait pas beaucoup de considérations, il n'y avait pas besoin de tels soins et de tels soucis de la part de l'empereur et de ses maréchaux, et il n'y avait pas du tout besoin de cette capacité particulière la plus élevée appelée génie, qu'ils aiment tant attribuer à Napoléon ; mais les historiens qui ont ensuite décrit cet événement, les gens qui entouraient alors Napoléon et lui-même pensaient différemment.
Napoléon traversa le terrain en voiture, examina pensivement la zone, secoua la tête en signe d'approbation ou d'incrédulité et, sans informer les généraux autour de lui du mouvement réfléchi qui guidait ses décisions, ne leur communiqua que les conclusions finales sous forme d'ordres. . Après avoir écouté la proposition de Davout, appelé duc d'Ecmul, de contourner le flanc gauche russe, Napoléon déclara que cela n'était pas nécessaire, sans expliquer pourquoi ce n'était pas nécessaire. A la proposition du général Compan (qui était censé attaquer les bouffées d'eau) de diriger sa division à travers la forêt, Napoléon exprima son accord, malgré le fait que le soi-disant duc d'Elchingen, c'est-à-dire Ney, se permit de constater que les déplacements à travers la forêt étaient dangereux et pouvaient bouleverser la division.
Après avoir examiné la zone en face de la redoute Chevardinski, Napoléon réfléchit un moment en silence et montra les endroits où d'ici demain deux batteries devaient être installées pour opérer contre les fortifications russes, ainsi que les endroits où l'artillerie de campagne devait ensuite être alignée. pour eux.
Après avoir donné ces ordres et d'autres, il retourna à son quartier général, et la disposition de la bataille fut écrite sous sa dictée.
Cette disposition, dont parlent les historiens français avec délices et les autres historiens avec un profond respect, était la suivante :
« A l'aube, deux nouvelles batteries, construites dans la nuit, sur la plaine occupée par le prince d'Eckmuhl, ouvriront le feu sur les deux batteries ennemies adverses.
Au même moment, le chef d'artillerie du 1er corps, le général Pernetti, avec 30 canons de la division Compan et tous les obusiers des divisions Dessay et Friant, s'avancera, ouvrira le feu et bombardera à coups de grenades la batterie ennemie, contre qu'ils agiront !
24 canons d'artillerie de gardes,
30 canons de la division Compan
et 8 canons des divisions Friant et Dessay,
Total - 62 canons.
Le chef d'artillerie du 3e corps, le général Fouché, placera tous les obusiers des 3e et 8e corps, 16 au total, sur les flancs de la batterie chargée de bombarder la fortification de gauche, qui totalisera 40 canons contre il.
Le général Sorbier doit être prêt, au premier ordre, à marcher avec tous les obusiers de l'artillerie de la Garde contre l'une ou l'autre fortification.
Poursuivant la canonnade, le prince Poniatowski se dirigera vers le village, s'enfoncera dans la forêt et contournera la position ennemie.
La Compagnie Générale se déplacera à travers la forêt pour prendre possession de la première fortification.
En entrant ainsi dans la bataille, les ordres seront donnés en fonction des actions de l'ennemi.
La canonnade sur le flanc gauche commencera dès que se fera entendre la canonnade de l'aile droite. Les tirailleurs de la division Moran et de la division Vice-roi ouvraient un feu nourri lorsqu'ils voyaient le début de l'attaque de l'aile droite.
Le vice-roi prendra possession du village [de Borodine] et franchira ses trois ponts, suivit à la même hauteur des divisions Morand et Gérard, qui, sous sa direction, se dirigeront vers la redoute et entreront en ligne avec le reste de l'armée.
Tout cela doit être fait dans l'ordre (le tout se fera avec ordre et méthode), en gardant les troupes en réserve autant que possible.
Dans le camp impérial, près de Mojaïsk, le 6 septembre 1812. »
Cette disposition, écrite d’une manière très floue et confuse, si l’on se permet de considérer ses ordres sans horreur religieuse du génie de Napoléon, contenait quatre points – quatre ordres. Aucun de ces ordres n’a pu être ou n’a été exécuté.
La disposition dit d'abord : que les batteries établies à l'endroit choisi par Napoléon avec les canons Pernetti et Fouché alignés avec elles, au total cent deux canons, ouvrent le feu et bombardent d'obus les éclairs et les redoutes russes. Cela ne pouvait se faire, car les obus provenant des endroits désignés par Napoléon n'atteignaient pas les ouvrages russes, et ces cent deux canons tiraient à vide jusqu'à ce que le commandant le plus proche, contrairement aux ordres de Napoléon, les pousse en avant.
Le deuxième ordre était que Poniatowski, se dirigeant vers le village dans la forêt, contourne l'aile gauche des Russes. Cela ne pouvait pas être fait et cela n'a pas été fait, car Poniatovsky, se dirigeant vers le village dans la forêt, y rencontra Tuchkov qui lui bloquait le chemin et ne put et ne contourna pas la position russe.
Troisième ordre : le général Kompan s'installera dans la forêt pour prendre possession de la première fortification. La division Compan ne s'empare pas de la première fortification, mais est repoussée car, sortant de la forêt, elle doit se former sous le feu de la mitraille, ce que Napoléon ne sait pas.
Quatrièmement : Le vice-roi prendra possession du village (Borodino) et franchira ses trois ponts, en suivant à la même hauteur les divisions de Maran et Friant (dont il n'est pas dit où et quand elles se déplaceront), qui, sous son la direction, se rendra à la redoute et entrera dans la ligne avec d'autres troupes.
Pour autant que l'on puisse comprendre - sinon à partir de la période confuse de cette période, du moins à partir des tentatives faites par le vice-roi pour exécuter les ordres qui lui avaient été donnés - il était censé traverser Borodino sur la gauche jusqu'à la redoute, tandis que les divisions Moran et Friant étaient censées se déplacer simultanément du front.
Tout cela, ainsi que d’autres dispositions, n’a pas été et ne pouvait pas être réalisé. Après avoir dépassé Borodino, le vice-roi fut repoussé à Kolocha et ne put aller plus loin ; Les divisions Moran et Friant ne prirent pas la redoute, mais furent repoussées, et la redoute fut capturée par la cavalerie à la fin de la bataille (chose probablement inattendue et inouïe pour Napoléon). Ainsi, aucun des ordres de disposition n’a été et n’a pu être exécuté. Mais la disposition dit qu'en entrant ainsi dans la bataille, des ordres seront donnés correspondant aux actions de l'ennemi, et il semblerait donc que pendant la bataille Napoléon donnerait tous les ordres nécessaires ; mais cela n'était pas et ne pouvait pas être parce que pendant toute la bataille, Napoléon était si loin de lui que (comme il s'est avéré plus tard) le déroulement de la bataille ne pouvait lui être connu et aucun de ses ordres pendant la bataille ne pouvait être effectué.

De nombreux historiens disent que la bataille de Borodino n'a pas été gagnée par les Français parce que Napoléon avait le nez qui coule, que s'il n'avait pas eu le nez qui coule, ses ordres avant et pendant la bataille auraient été encore plus ingénieux et la Russie aurait péri. , et la face du monde a été changée. [et la face du monde changerait.] Pour les historiens qui reconnaissent que la Russie a été formée par la volonté d'un seul homme - Pierre le Grand, et que la France d'une république est devenue un empire, et que les troupes françaises sont allées en Russie par la volonté de un homme - Napoléon, le raisonnement est que la Russie est restée puissante parce que Napoléon a eu un gros rhume le 26, un tel raisonnement est inévitablement cohérent pour de tels historiens.
Si cela dépendait de la volonté de Napoléon de donner ou non la bataille de Borodino et si cela dépendait de sa volonté de rendre tel ou tel ordre, alors il est évident qu'un nez qui coule, qui a eu un impact sur la manifestation de sa volonté , pourrait être la raison du salut de la Russie et que donc le valet qui a oublié de donner à Napoléon Le 24, les bottes imperméables furent le sauveur de la Russie. Dans ce chemin de pensée, cette conclusion est incontestable - aussi incontestable que la conclusion que Voltaire a tirée en plaisantant (sans savoir quoi) lorsqu'il a dit que la Nuit de la Saint-Barthélemy était due aux maux d'estomac de Charles IX. Mais pour ceux qui n'admettent pas que la Russie a été formée par la volonté d'une seule personne - Pierre Ier, et que l'Empire français a été formé et que la guerre avec la Russie a commencé par la volonté d'une seule personne - Napoléon, ce raisonnement ne semble pas seulement incorrect, déraisonnable, mais aussi contraire à toute l’essence humaine. A la question de savoir ce qui constitue la cause des événements historiques, une autre réponse semble être que le cours des événements mondiaux est prédéterminé d'en haut, dépend de la coïncidence de tout l'arbitraire des personnes participant à ces événements, et que l'influence de Napoléon Le déroulement de ces événements n'est qu'extérieur et fictif.
Aussi étrange que cela puisse paraître à première vue, l'hypothèse selon laquelle la Nuit de la Saint-Barthélemy, dont l'ordre a été donné par Charles IX, ne s'est pas produite à sa guise, mais qu'il lui a seulement semblé qu'il l'avait ordonné , et que le massacre de quatre-vingt mille personnes à Borodino n'a pas eu lieu selon la volonté de Napoléon (malgré le fait qu'il ait donné des ordres sur le début et le déroulement de la bataille), et qu'il lui semblait seulement qu'il l'avait ordonné - peu importe comme cette hypothèse semble étrange, mais la dignité humaine me dit que chacun de nous, sinon plus, du moins une personne que le grand Napoléon, ordonne que cette solution au problème soit autorisée, et la recherche historique confirme abondamment cette hypothèse.
Lors de la bataille de Borodino, Napoléon n'a tiré sur personne et n'a tué personne. Les soldats ont fait tout cela. Ce n’est donc pas lui qui a tué les gens.
Les soldats de l’armée française sont allés tuer des soldats russes lors de la bataille de Borodino, non pas sur ordre de Napoléon, mais de leur plein gré. L'armée entière : les Français, les Italiens, les Allemands, les Polonais - affamés, en haillons et épuisés par la campagne - face à l'armée qui leur bloquait Moscou, ils sentaient que le vin est tire et qu'il faut le boire. est débouché et il faut le boire.] Si Napoléon leur avait maintenant interdit de combattre les Russes, ils l'auraient tué et seraient allés combattre les Russes, parce qu'ils en avaient besoin.
Lorsqu'ils écoutaient l'ordre de Napoléon, qui leur présentait les paroles de la postérité pour leurs blessures et leur mort, comme une consolation du fait qu'eux aussi avaient participé à la bataille de Moscou, ils criaient « Vive l'Empereur ! » au moment où ils criaient « Vive l'Empereur ! à la vue de l'image d'un garçon perçant le globe avec un bâton de bilboke ; tout comme ils criaient « Vive l'Empereur ! » à toute bêtise qu'on leur dirait. Ils n'avaient d'autre choix que de crier « Vive l'Empereur ! » et allez vous battre pour trouver de la nourriture et du repos pour les vainqueurs à Moscou. Ce n’est donc pas sur ordre de Napoléon qu’ils ont tué leurs propres semblables.

En raison de ses penchants ascétiques et de ses vues mystiques, Bayazet a reçu le surnom de « Veli » (« Saint »).

Le début de son règne fut éclipsé par une guerre intestine avec son frère. Ce dernier fut vaincu en 1481 dans une plaine proche de Jenishegra et s'enfuit vers l'Europe. Depuis lors, rien n’a empêché Bayazet de s’imposer au pouvoir. Selon les contemporains, le nouveau sultan était très compétent en astrologie, en théologie et en législation musulmane. En tant qu'homme religieux, il a construit de nombreuses mosquées, hospices, écoles et préférait les vêtements les plus simples. Au cours des dernières années de sa vie, il s'est strictement abstenu de consommer du vin et a même tenté d'en interdire la consommation en fermant toutes les tavernes. (Cependant, les janissaires indignés les ont rouverts de force.)

Bayazet se distinguait par son courage personnel, sa dextérité dans les exercices militaires (selon Gritti, personne ne savait mieux que lui tirer à l'arc), mais il ne réalisa pas de grands exploits militaires. Comparé à ses prédécesseurs et descendants, il était un sultan plutôt épris de paix. Il n'y eut pas de grandes conquêtes sous lui. Ce n’est qu’en 1483 que les Turcs conquirent l’Herzégovine.

Bayazet fut alors contraint d'entrer en guerre avec Venise, qui tentait de reconquérir les terres de Dalmatie, ainsi que les possessions égéennes. Je constate que les Vénitiens n'étaient pas des défenseurs des Grecs, mais des esclavagistes. La population grecque payait des impôts exorbitants et l’Église orthodoxe était soumise à de graves persécutions. À la suite d'une guerre de quatre ans (1499-1503), Padishchah vainquit les forces terrestres et navales vénitiennes et captura toute la Morée (sud de la Grèce). La conquête par Bayazet des dernières possessions vénitiennes en Dalmatie a fourni à ses successeurs une position solide pour avancer en Hongrie.

À l'est, Bayazet établit le contrôle ottoman sur toute la mer Noire, capturant sa côte orientale en 1501. Il a hérité des conflits frontaliers avec l’empire mamelouk en Syrie et en Égypte, ainsi qu’avec la dynastie safavide arrivée au pouvoir en Iran. Cependant, Bayazet n'a jamais conduit les affrontements aux frontières orientales à des guerres ouvertes, ce qui lui a permis de renforcer l'empire créé par ses prédécesseurs. Cela a permis au plus jeune fils et successeur de Bayazet de concentrer ses efforts sur la conquête des terres arabes, et les positions stratégiques qu'il a conquises dans les Balkans ont servi de base aux conquêtes ultérieures en Europe menées par le successeur de Selim.

Mais l’État ottoman a été secoué par des troubles internes. Le fils de Bayazet élaborait constamment des plans pour prendre le pouvoir. En 1511, les choses en vinrent à un affrontement militaire direct, dans lequel Selim échoua. Le malade Bayazet voulait transférer le trône à un autre fils, Ahmed, mais les janissaires s'y opposèrent, déclenchant une émeute dans la capitale. En 1512, après s'être caché quelque temps en Crimée, il s'approcha d'Istanbul avec une petite armée, où il fut soutenu par des unités de janissaires. Le 25 avril 1512, Bayazet II est contraint d'abdiquer le trône.

L’ancien sultan ne pouvait s’empêcher de savoir que ses jours étaient comptés. Et ainsi, essayant de prolonger ces jours, et peut-être même d'acheter sa vie, Bayazet est allé jusqu'à la dernière humiliation. Le monarque déchu, soutenu par les armes, sortit sur le balcon du palais et, de là, avec un visage satisfait, s'écria à la foule de soldats bruissant en contrebas :

- Je cède le royaume à mon fils Selim ! Que Dieu bénisse son règne !

Mais Bayazet n’a acheté ni la vie ni la liberté avec cela. Même destitué, il reste un rival. C'est pourquoi Bayazet a dû mourir. Le 26 mai 1512, dans le village de Chekmese, près du village ancestral de Didimotika, non loin d'Andrinople, Bayazet II fut empoisonné. Il a été enterré à Istanbul dans la mosquée Bayazet.

Bayazet était un ami des derviches et avait une grande passion pour la splendeur et le luxe. Il construisit et décora de nombreuses mosquées à Constantinople et à Andrinople.

BAYAZID II

(1449-1512), fils et successeur de Mehmed II, huitième sultan de l'Empire ottoman, régnant de 1481 à 1512.

En raison de ses penchants ascétiques et de ses vues mystiques, Bayazid a reçu le surnom de « Veli » (« Saint »). Il fit face aux prétentions au trône de la part de son frère Jem, dont il parvint néanmoins à vaincre l'armée (1482). Cem s'est enfui en Europe, où il a tenté d'obtenir du soutien dans la lutte contre Istanbul. Cem mourut en 1495. Bayezid fut alors contraint de faire la guerre à Venise, qui tentait de restituer les terres de Dalmatie, ainsi que les possessions égéennes. À la suite d'une guerre de quatre ans (1499-1503), il vainquit les forces terrestres et navales vénitiennes et s'empara de toute la Morée (sud de la Grèce). La conquête par Bayezid des dernières possessions vénitiennes en Dalmatie a fourni à ses successeurs une position solide pour avancer en Hongrie.

À l'est, Bayezid établit le contrôle ottoman sur l'ensemble de la mer Noire, capturant sa côte orientale en 1501. Il a hérité des conflits frontaliers avec l’empire mamelouk en Syrie et en Égypte, ainsi qu’avec la dynastie safavide arrivée au pouvoir en Iran. Cependant, Bayezid n'a jamais conduit les affrontements aux frontières orientales à ouvrir la guerre, ce qui lui a permis de renforcer l'empire créé par ses prédécesseurs. Cela a permis au plus jeune fils et successeur de Bayazid, Selim Ier, de concentrer ses efforts sur la conquête des terres arabes, et les positions stratégiques qu'il a acquises dans les Balkans ont servi de base aux conquêtes ultérieures en Europe menées par le successeur de Selim, Soliman Ier le Magnifique. .

Charbonnier. Dictionnaire de Collier. 2012

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TCHÉCOSLOVAQUIE
ZIKKER yan dans la Grande Encyclopédie soviétique, TSB :
(Cikker) Jan (né le 29 juillet 1911 à Banska Bystrica), compositeur slovaque, artiste du peuple de la République socialiste tchécoslovaque (1966). A étudié la composition avec J. Kršička au Conservatoire de Prague (1930-35) ...
Turquie dans la Grande Encyclopédie soviétique, TSB.
ROSHANI dans la Grande Encyclopédie soviétique, TSB :
le nom adopté dans la littérature pour le mouvement populaire des Pachtounes (Afghans) contre l'empire moghol et la noblesse féodale afghane, dirigé par la secte musulmane Roshani...
PAPAUTÉ dans la Grande Encyclopédie soviétique, TSB :
le centre monarchique religieux de l'Église catholique, dirigé par le Pape (qui est considéré dans le catholicisme comme le successeur de l'apôtre Pierre). Le Pape est élu à vie...
OTTOMANLS (DYNASTIE DES SULTANS TURCS) dans la Grande Encyclopédie soviétique, TSB :
(Osman ogullari), dynastie des sultans turcs ; fondée par Osman I Ghazi (a gouverné 1299/1300-1324, selon d'autres sources - 1326). Les plus célèbres sont aussi...
LA REPRODUCTION dans la Grande Encyclopédie soviétique, TSB :
le processus de production considéré en mouvement et en renouvellement continu. Comprend V. les biens matériels, V. la force de travail et V. les relations industrielles. DANS. …
AFGHANISTAN dans la Grande Encyclopédie soviétique, TSB :
I. Informations générales A. est un État situé dans la partie sud-ouest du Centre. Asie. Elle borde au nord l'URSS (la longueur de la frontière soviéto-afghane est d'environ...
SOUFISME dans le Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Euphron :
(Le soufisme, en arabe « tasawwof ») est un concept qui, dans le monde islamique occidental, signifie mysticisme, et dans le monde islamique oriental (persan et persan-indien) - théosophie panthéiste, ...
GUERRE DE SEPT ANS 1756 - 63. dans le Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Euphron :
c'est le nom de la troisième guerre de Silésie entre la Prusse et l'Angleterre, d'une part, l'Autriche, la Saxe, la Russie, la France, la Suède, de l'autre. ...
CILATES CILIÉS dans le Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Euphron.
PRÉVENTION ET RÉPRESSION DES CRIMES dans le Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Euphron :
I. Concept général. Protection de la sécurité de l'État, du public et des personnes contre les délits, les attaques arbitraires et les actions dangereuses, qu'elles proviennent ou non...
VILLE DE BAYAZET dans le Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Euphron :
(ou Bayezid) est une ville d'Arménie turque, dans le vilayet d'Erzerum, proche des frontières russe et perse, non loin de la grande route de transit...
TCHÈQUE dans l'Encyclopédie Brockhaus et Efron :
ou Bohême (tchèque. Cechy, Cechie, Ceske kralestvi, Ceska zeme ; Dolsk. Czechy, Czeska ziemia ; allemand. Bohmen ; français. Bohême ; latin. Bohême) ? ...

Conjoint: 1. Nigar Khatun
2. Shirin Khatun
3. Gulrukh Hatun
4. Bulbul Khatun
5. Hysnyushah Hatun
6. Gulbahar Khatun
7. Ferakhshad Khatun
8. Ayse Khatun Enfants: Fils : Shehzade Ahmet (1465-1513),
Shehzade Korkut (1469-1512),
Sehzade Sélim,
Shehzade Mahmut (?-1505),
Sehzade Mehmet,
Shehzade Alemshah,
Shehzade Abdallah
Shehzade Shehenshah
Filles : Gevher Muluk Sultan,

Selçuk Sultan,
Hatice Sultan,
Ayşe Sultan,
Hundi Sultan,
Aïn-i Shah Sultan,
Fatma Sultane,
Huma Sultan,
Kamer Sultan,
Ilaldi Khatun,
Shehzade Shah Khatun,
Sultanzadeh Khatun

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Immigration juive et musulmane

Continuité

Dans la culture populaire

L'enfance de Bayezid II est représentée dans le film turc Conquête 1453 (2012).
La lutte de Bayazid II avec son fils Selim se reflète dans le jeu vidéo Assassin's Creed : Revelations.
Le sort de Cem, le frère et rival de Bayezid, et sa relation avec le pape Innocent VIII et le pape Alexandre VI se reflètent dans la série télévisée Les Borgias.
Bayezid II apparaît comme un personnage de la série télévisée Les Démons de Da Vinci. Dans l'histoire, il cherche une audience avec le pape Sixte IV, croyant que la paix entre Rome et Constantinople est possible, mais il a été ridiculisé et humilié par Sixte, ce qui serait plus tard devenu la raison de l'invasion turque d'Otrante.

Famille

épouses

Shirin Khatun
Gulrukh Hatun
Bulbul Khatun
Hysnyushah Hatun
Ferakhshad Khatun

Enfants

Shehzade Ahmet (1465-1513) - fils de Bulbul Khatun, gouverneur de Sharihan et Amasya en 1483-1513
Shehzade Korkut (1469-1512) - fils de Nigar Khatun, gouverneur de Sharihan et d'Anatolie en 1502-1509 et 1510-1511
Şehzade Selim - fils de Gülbahar Hatun, futur sultan Selim I de Yavuz
Shehzade Mahmut(?-1505) - fils de Bulbul Khatun, gouverneur de Sharikhan en 1502
Şehzade Mehmet - fils de Ferahshad Khatun, gouverneur de Kefe
Shehzade Alemshah- fils de Gulrukh Khatun, gouverneur de Kastamonu et Sharihan en 1504-1507
Shehzade Abdullah - fils de Shirin Khatun, gouverneur de Sharihan et Karaman en 1481-1483
Shehzade Shehenshah- fils de Hüsnyushah Khatun, gouverneur de Sharihan et Karaman en 1483-1511
Gevher Muluk Sultan - fille de Bulbul Hatun, épouse de Mehmet Pacha Dukakis
Selcuk Sultan - épouse de Kara Mustafa Pacha
Hatice Sultan - fille de Bulbul Khatun, épouse de Fayk Pacha
Ayşe Sultan - fille de Nigar Hatun, épouse de Güveyi Sinan Pacha
Khundi Sultan - fille de Bulbul Khatun, épouse de Hersekli Ahmed Pacha
Aïn-i Shah Sultan- fille de Shirin Khatun
Fatma Sultan - fille de Nigar Hatun, épouse de Güzelçe Hasan Bey
Huma Sultan - épouse d'Antalya Bala Pacha
Kamer Sultan - fille de Gulrukh Hatun, épouse de Mustafa Bey
Ilaldi Khatun - épouse de Hayn Ahmed Pacha
Shehzade Shah Khatun - fille de Bulbul Khatun, épouse de Nasuh Bey
Sultanzade Hatun - fille de Hysnyushah Hatun

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Remarques

Bayazet II // Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Efron
Egger Vernon O. Une histoire du monde musulman depuis 1260 : la formation d'une communauté mondiale. - Prentice Hall, 2008. - P. 82. - ISBN 0-13-226969-4.
L'Encyclopédie juive : un compte rendu descriptif de l'histoire, de la religion, de la littérature et des coutumes du peuple juif depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Vol.2 Isidore Singer, Cyrus Adler, Funk et Wagnalls, 1912 p.460
, p. 44.
, p. 46.
, p. 45.
, p. 49.
, p. 51.
, p. 50.
, p. 48.
, p. 52.

Littérature

Sidney Nettleton Fisher.(PDF). Université d'Utrecht.
M. Çağatay Uluçay. Padişahların kadınları ve kızları. -Türk Tarih Kurumu, 1985.
Bayazet II // Encyclopédie militaire : [en 18 volumes] / éd. V. F. Novitsky [et autres]. - Saint-Pétersbourg. ; [M.] : Tapez. t-va I.V. Sytin, 1911-1915.
Bayazet II // Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Efron : en 86 volumes (82 volumes et 4 supplémentaires). - Saint-Pétersbourg. , 1890-1907.

Liens

Extrait caractérisant Bayezid II

Un domestique entra, s'inclina profondément devant Karaffa et commença à goûter les premiers plats. Comme j'ai regretté à ce moment-là de ne pas avoir avec moi le fameux poison végétal florentin !... Il était indolore et insipide, et ne pouvait pas être déterminé... Ce poison n'a fonctionné qu'au bout d'une semaine. Ils ont tué des princes et des rois avec... Et ça calmerait certainement pour toujours ce fou de Pape !!!
Je n'aurais jamais cru pouvoir penser aussi facilement au meurtre... Mon âme s'est lentement transformée en pierre, ne laissant place qu'à la justice. J'ai vécu pour le détruire. Et peu importait comment le faire. Dans ce cas, tous les moyens étaient bons. L’essentiel était de tuer Karaffa. Pour que des innocents ne souffrent plus, pour que cet homme sanguinaire et méchant ne parcoure pas la terre.
Et donc j'étais maintenant assis à côté de lui, acceptant des friandises avec le sourire et discutant légèrement sur une variété de sujets... en même temps, cherchant intensément au moins une faiblesse qui me donnerait l'opportunité de m'en débarrasser enfin. sa présence de « sainte »...
Le dîner approchait de la moitié, et nous étions encore en train de « discuter » socialement de quelques livres rares, de musique et d'art, comme s'il n'avait pas un objectif très sérieux en tête, c'est pourquoi il m'a invité dans ses appartements à un moment aussi inapproprié. heure. , heure tardive.
Il semblait que Caraffa appréciait sincèrement la conversation, oubliant apparemment complètement sa conversation « particulièrement importante ». Et nous devons lui rendre justice - il était sans aucun doute un causeur des plus intéressants... si vous oubliez qui il était vraiment... Pour étouffer l'anxiété grandissante dans mon âme, j'ai plaisanté autant que possible. Karaffa riait joyeusement de mes blagues et racontait aux autres en réponse. Il était serviable et agréable. Mais, malgré toute sa bravoure sociale, je sentais que lui aussi en avait assez de faire semblant... Et même si la maîtrise de soi de Caraffa était vraiment impeccable, à l'étincelle fiévreuse de ses yeux noirs, je comprenais que tout arrivait enfin à un dénouement. ... Air Les gens autour de nous ont littéralement « crépité » d'impatience croissante. La conversation s'est progressivement réduite, évoluant vers l'échange de simples remarques sociales. Et finalement Caraffa commença...
– J’ai trouvé les livres de ton grand-père, Madonna. Mais les connaissances qui m'intéressaient n'étaient pas là. Dois-je te poser à nouveau la même question, Isidora ? Tu sais ce qui m'intéresse, n'est-ce pas ?
C'est exactement ce à quoi je m'attendais...
"Je ne peux pas vous donner l'immortalité, Votre Sainteté, tout comme je ne peux pas vous l'enseigner." Je n'ai pas ce droit... Je ne suis pas libre de mes envies...
Bien sûr, c’était un mensonge complet. Mais comment aurais-je pu agir différemment ?!.. Caraffa savait parfaitement tout cela. Et bien sûr, il allait me briser à nouveau... Plus que toute autre chose, il avait besoin de l'ancien secret que ma mère m'avait laissé à sa mort. Et il n’allait jamais reculer. Une fois de plus, c'est au tour de quelqu'un de payer brutalement mon silence...
- Réfléchis, Isidora ! Je ne veux pas te faire de mal ! – en passant à « vous », murmura Karaffa d'une voix insinuante. – Pourquoi tu ne veux pas m’aider ?! Je ne vous demande pas de trahir votre mère ou Météore, je vous demande d'enseigner uniquement ce que vous en savez vous-même ! Nous pourrions gouverner le monde ensemble ! Je ferais de toi la reine des reines !.. Réfléchis, Isidora...
J’ai compris que quelque chose de très grave allait arriver à cet instant, mais je n’avais tout simplement plus la force de mentir…
– Je ne vous aiderai pas simplement parce qu’en vivant plus longtemps que ce à quoi vous êtes destiné, vous détruirez la meilleure moitié de l’humanité… Précisément ceux qui sont les plus intelligents et les plus doués. Vous apportez trop de mal, Sainteté... Et vous n'avez pas le droit de vivre longtemps. Pardonnez-moi... – et, après une légère pause, elle ajouta très doucement. – Mais notre vie ne se mesure pas toujours uniquement au nombre d’années vécues, Votre Sainteté, et vous le savez très bien...
- Eh bien, Madonna, tout est ta volonté... Quand tu auras fini, tu seras emmené dans tes appartements.
Et à ma plus grande surprise, sans dire un mot, lui, comme si de rien n'était, se leva calmement et partit, abandonnant son dîner inachevé, vraiment royal.... Encore une fois, la retenue de cet homme était étonnante, m'obligeant à respecter involontairement en même temps, le détestant pour tout ce qu'il avait fait...
La journée se passa dans un silence complet et la nuit approchait. Mes nerfs étaient tendus à l'extrême - je m'attendais à des ennuis. Sentant son approche de tout mon être, j'essayais de toutes mes forces de rester calme, mais mes mains tremblaient à cause d'une surexcitation sauvage, et une panique glaciale engloutissait tout mon être. Que se préparait-on là, derrière la lourde porte de fer ? Quelle nouvelle atrocité Caraffa a-t-il inventé cette fois-ci ?... Malheureusement, je n'ai pas eu à attendre longtemps - ils sont venus me chercher exactement à minuit. Un petit prêtre âgé et sec m'a conduit au sous-sol déjà familier et effrayant...
Et là... suspendu haut sur des chaînes de fer, avec un anneau à pointes autour du cou, était pendu mon père bien-aimé... Caraffa était assis sur son immense et constante chaise en bois et fronçait les sourcils devant ce qui se passait. Se tournant vers moi, il me regarda d'un regard vide et absent et me dit très calmement :
- Eh bien, choisis, Isidora - soit tu me donnes ce que je te demande, soit ton père ira au bûcher demain matin... Cela ne sert à rien de le torturer. Par conséquent, décidez. Tout dépend de toi.
Le sol a disparu sous mes pieds !... J'ai dû utiliser toutes mes forces restantes pour ne pas tomber juste devant Caraffa. Tout s'est avéré extrêmement simple : il a décidé que mon père ne vivrait plus... Et cela n'était pas susceptible d'appel... Il n'y avait personne pour intercéder, personne pour demander protection. Il n'y avait personne pour nous aider... La parole de cet homme était une loi à laquelle personne n'osait résister. Eh bien, ceux qui le pouvaient, ils ne le voulaient tout simplement pas...
Jamais de ma vie je ne me suis senti aussi impuissant et sans valeur !... Je n'ai pas pu sauver mon père. Sinon, j'aurais trahi ce pour quoi nous vivions... Et il ne me le pardonnerait jamais. Le pire qui restait était de simplement regarder, sans rien faire, le monstre « sacré » qu'on appelle le Pape envoyer de sang-froid mon bon père directement au bûcher...
Père était silencieux... Regardant droit dans ses yeux gentils et chaleureux, je lui ai demandé pardon... Pour le fait que je n'avais pas encore pu tenir ma promesse... Pour le fait qu'il souffrait... Pour le fait que je ne pouvais pas sauver... Et le fait qu'elle-même était encore en vie...
- Je vais le détruire, père ! Je vous promets! Sinon, nous mourrons tous en vain. Je le détruirai, quel qu'en soit le prix. J'y crois. Même si personne d'autre n'y croit... – Je lui ai juré mentalement de ma vie que je détruirais le monstre.
Mon père était indescriptiblement triste, mais toujours ferme et fier, et seulement dans ses doux yeux gris il y avait une mélancolie profonde et inexprimée... Attaché par de lourdes chaînes, il n'était même pas capable de me serrer dans ses bras pour me dire au revoir. Mais cela ne servait à rien d’interroger Caraffa à ce sujet – il ne le permettrait probablement pas. Les sentiments de parenté et d'amour ne lui étaient pas familiers... Pas même l'amour le plus pur de l'humanité. Il ne les a tout simplement pas reconnus.
- Va-t'en, ma fille ! Va-t'en, chérie... Tu ne tueras pas ce non-humain. Vous mourrez en vain. Va-t'en, mon cœur... Je t'attendrai là-bas, dans une autre vie. Le Nord prendra soin de vous. Va-t'en, ma fille !..
– Je t'aime tellement, père !.. Je t'aime tellement !..
Les larmes m'étouffaient, mais mon cœur était silencieux. Je devais tenir bon – et j’ai tenu bon. Il semblait que le monde entier était devenu une boule de douleur. Mais pour une raison quelconque, elle ne m'a pas touché, comme si j'étais déjà mort...
- Désolé, père, mais je vais rester. J'essaierai tant que je vivrai. Et je ne le laisserai même pas mort tant que je ne l'emmènerai pas avec moi... Pardonne-moi.
Caraffa se leva. Il n’entendait pas notre conversation, mais il comprenait parfaitement qu’il se passait quelque chose entre mon père et moi. Cette connexion n'était pas soumise à son contrôle, et le Pape était furieux de rester involontairement à l'écart...
– A l'aube, ton père ira au feu, Isidora. C'est vous qui le tuez. Alors – décidez !
Mon cœur battait à tout rompre... Le monde s'effondrait... et je ne pouvais rien y faire, ni rien changer. Mais je devais répondre - et j'ai répondu...
« Je n'ai rien à vous dire, Sainteté, sauf que vous êtes le plus terrible criminel qui ait jamais vécu sur cette Terre.
Papa m'a regardé pendant une minute, sans cacher sa surprise, puis a fait un signe de tête au vieux curé qui attendait là et est parti sans dire un mot. Dès qu'il disparut derrière la porte, je me précipitai vers le vieil homme, et saisissant frénétiquement ses mains sèches et séniles, je priai :
- S'il te plaît, je te le demande, Saint-Père, permets-moi de lui dire au revoir !.. Je ne pourrai plus jamais faire ça... Tu as entendu ce que le Pape a dit - demain à l'aube mon père mourra... Aie pitié , je vous le demande !.. Personne ne le saura jamais, je vous le jure ! Je vous en supplie, aidez-moi ! Le Seigneur ne vous oubliera pas !..
Le vieux curé m'a regardé attentivement dans les yeux et, sans rien dire, a tiré le levier... Les chaînes sont descendues avec un grincement, juste assez pour que nous puissions dire le dernier « au revoir »...
Je me suis approché et, enfouissant mon visage dans la large poitrine de mon père, j'ai laissé échapper les larmes amères qui ont fini par couler... Même maintenant, couvert de sang, les mains et les pieds enchaînés avec du fer rouillé, mon père rayonnait d'une chaleur et d'une paix merveilleuses, et à côté de lui je me sentais toujours aussi à l'aise et protégée !.. Il était mon monde heureux et perdu, qui à l'aube était censé me quitter pour toujours... Les pensées se bousculaient les unes dans les autres, plus tristes, apportant des images lumineuses et chères de notre « passé » la vie, qui à chaque minute elle glissait de plus en plus loin, et je ne pouvais ni la sauver ni l'arrêter...
- Sois forte, ma chérie. Vous devez être fort. Vous devez protéger Anna de lui. Et elle doit se protéger. Je pars pour toi. Peut-être que cela vous donnera le temps... de détruire Caraffa. – murmura doucement le père.
Je m'accrochais frénétiquement à lui avec mes mains, ne voulant pas le lâcher. Et encore une fois, comme autrefois, je me sentais comme une petite fille, cherchant du réconfort sur sa large poitrine...
"Pardonnez-moi, Madonna, mais je dois vous emmener dans vos appartements, sinon je pourrais être exécuté pour désobéissance." "S'il te plaît, pardonne-moi..." dit le vieux prêtre d'une voix rauque.

La vie d'un fervent sauveur des Juifs et mécène des arts et des sciences de l'Empire ottoman

Le chercheur de Kazan Boulat Nogmanov, dont les publications sont lues par Mintimer Shaimiev, continue de faire connaître aux lecteurs de Realnoe Vremya ses observations sur la culture et l'histoire de la Turquie. L'histoire d'aujourd'hui est dédiée au sultan Bayezid II, le pieux sauveur des Juifs et patron des sciences et des arts.

Difficile de « prendre ses fonctions »

Le huitième padishah de l'Empire ottoman, Bayezid II, né dans la petite ville grecque de Didimotika, en Thrace occidentale, après avoir atteint l'âge de sept ans, fut envoyé dans la déjà familière Amasya, où il passa 27 ans à la tête du sanjak. (région), a reçu une éducation religieuse et laïque approfondie et a été élevé comme un futur dirigeant. Son mentor et professeur spirituel était Cheikh Yavsi (cheikh de la tariqa Bayramiyya). Le lien entre l'enseignant et l'élève ne s'est pas rompu même après que Bayezid II soit monté sur le trône ottoman. En raison de sa proximité avec l'empereur, Cheikh Yavsi était également appelé Hunkar Sheikh (Sultan Cheikh). De plus, Bayezid II a suivi des cours de calligraphie auprès de l'un des calligraphes les plus célèbres de l'Empire ottoman, Cheikh Hamdullah.

La nouvelle de la mort de Fatih Mehmed II a été envoyée à Bayezid et à son frère Cem Sultan par le grand vizir Karamanlı Mehmed Pacha. Cependant, le messager envoyé à Cem a été intercepté par les habitants du beylerbey d'Anatolie, Sinan Pacha, ce qui a permis à Cem d'apprendre la mort de son père 4 jours plus tard. Pendant ce temps, les janissaires qui soutenaient Bayezid se rebellèrent à Istanbul, tuèrent le Grand Vizir et pendant un certain temps, avant l'arrivée de Bayezid dans la ville, nommèrent son fils Korkut comme sultan. Arrivé à Istanbul depuis Amasya, accompagné de 4 000 soldats, Bayazid succède à son fils aux fonctions de sultan et organise la cérémonie du « Julus » (intronisation), au cours de laquelle il distribue 3 000 akce aux ministres et augmente l'entretien des janissaires à 4 euros par jour. Par cette action, il renforce sa position sur le trône.

Portrait de Cem Sultan par Pinturicchio. Je vais. wikipédia.org

Bien entendu, en apprenant l’accession de Bayezid au trône ottoman, Cem Sultan n’était pas ravi. Avec ses guerriers, il capture Bursa, se déclare sultan, commence à frapper de l'argent en son propre nom et invite Bayezid à diviser l'empire. L’Empire se trouve à nouveau au seuil d’une nouvelle période d’interrègne. Cependant, le règne de Cem Sultan ne dura que 18 jours. L'armée de Bayezid II le repousse d'abord à Konya puis à Tarse. De plus, à l'invitation du sultan mamelouk, Cem part pour le Caire, parvient à accomplir le Hajj, retourne à Konya avec l'armée, perd la bataille, se retire à Ankara, se rend à Rhodes dans l'Ordre des Hospitaliers, rencontre le pape Innocent VIII. , vit en Europe et meurt en Italie en 1495 La vie de Cem Sultan était pleine d'aventures, de secrets et de mystères. On raconte que lorsqu'il vivait au Caire, Bayezid II lui offrit 1 million d'akce pour renoncer à ses prétentions au trône, mais Cem refusa. Il existe également des informations selon lesquelles le pape Innocent VIII aurait déclaré qu'il le reconnaîtrait comme sultan de l'Empire ottoman s'il acceptait de se convertir au christianisme. Après la mort de Cem Sultan, Bayezid II a déclaré trois jours de deuil dans le pays, la prière jenaze a été lue dans toutes les mosquées de l'empire et 100 000 akche ont été distribués aux pauvres. Le retour du corps d'Italie a duré 4 ans et a fait l'objet de négociations entre les deux pays, mais il a été restitué dans son pays d'origine et enterré à Bursa.

Les guerres et le « petit bout du monde »

Le règne de Bayezid II dura un peu plus de 30 ans. Pendant ce temps, cinq grandes campagnes ont été menées qui, en raison de la participation personnelle du sultan, ont été appelées « Sefer-i Humayun », c'est-à-dire des campagnes impériales. Comparé à son père, Bayazid II n'a pas fait beaucoup de conquêtes, il n'a élargi les frontières de l'empire que de 150 000 mètres carrés. km, cependant, il prépara un très bon terrain pour ses descendants pour de futures conquêtes et le renforcement de l'empire. Ses principales réalisations militaires comprenaient l'établissement du contrôle sur la mer Noire et la conquête du sud de la Grèce à la suite de la défaite complète des Vénitiens sur terre et sur mer. L'événement le plus important de la guerre avec la République de Venise, qui dura 4 ans, fut la bataille navale de Sapienza ou, comme on l'appelle aussi, la bataille de Zonco. Ce fut la première bataille navale de l’histoire au cours de laquelle des canons montés sur des navires de guerre furent utilisés.

En outre, il y a eu des guerres frontalières avec le sultanat mamelouk, qui n'ont conduit à aucun changement territorial dans aucun des deux États. Le conflit entre les deux pays islamiques a été résolu grâce à la médiation du sultan de Tunisie. Il y a également eu des affrontements frontaliers avec le dirigeant de l'Iran safavide, Shah Ismail.

En septembre 1509, un puissant tremblement de terre s'est produit à Istanbul et dans les villes environnantes, qui a duré plus de 45 jours, qui a coûté la vie à plus de 5 000 habitants, détruit 109 mosquées et plus d'un millier de maisons. Photo de Maxim Platonov

Outre les guerres, la période du règne de Bayezid II est restée dans les mémoires comme étant ce qu’on appelle le « petit bout du monde ». En septembre 1509, un puissant tremblement de terre s'est produit à Istanbul et dans les villes environnantes, qui a duré plus de 45 jours, qui a coûté la vie à plus de 5 000 habitants, détruit 109 mosquées et plus d'un millier de maisons. Pour les travaux de restauration, qui ont commencé fin mars 1510 et ont duré 65 jours, 37 000 constructeurs d'Anatolie, 29 000 constructeurs de Roumélie, ainsi que 3 000 architectes et charpentiers de différentes régions du pays ont été impliqués. Les travaux ont été supervisés par Mimar Hayreddin. Une fois les travaux de restauration terminés, de la nourriture a été distribuée aux pauvres pendant trois jours et trois nuits à Istanbul.

Pratiquement un saint

Bayazid II lui-même est décrit par ses contemporains comme un homme grand, fort, mais en même temps doux. Pour sa profonde piété, il était surnommé « Veli », ce qui peut être traduit par « saint ». Au tout début de son règne, une histoire intéressante lui arrive. Un jour, le sultan chassait dans les environs de ce qui était alors Istanbul, dans la région de Galata, et aperçut un jardin magnifiquement aménagé et un derviche accomplissant une prière parmi les roses. Le derviche s'est avéré être Gul Baba, un représentant de la confrérie soufie Bektashiya. Il montra le jardin au sultan. Admiré par sa magnificence, Bayazid II voulut récompenser le derviche pour ses efforts et déclara qu'il exaucerait tous ses souhaits. Selon la légende, Gul Baba aurait demandé la construction d'une école et d'un hôpital. Le sultan exauça les vœux du derviche, et en 1481 un mekteb fut érigé sur ce site, qui devint une école de formation des fonctionnaires, puis, à l'époque du sultan Abdulaziz, se transforma en Mekteb-i Sultani, et Daru-sh- shifa (un hôpital de l'établissement d'enseignement) .

On raconte que lorsque la construction de la mosquée Bayezid à Istanbul fut achevée, il dit : « Que celui qui n'a jamais manqué les quatre rak'ahs de la sunna de l'après-midi et des prières du soir dans sa vie soit l'imam pendant les prières du vendredi. .» Parmi les nombreux scientifiques et personnalités religieuses rassemblés pour la prière, seul le sultan lui-même s'est avéré être tel - il est devenu imam.

On raconte que lorsque la construction de la mosquée Bayezid à Istanbul fut achevée, il dit : « Que celui qui n'a jamais manqué les quatre rak'ahs de la sunna de l'après-midi et des prières du soir dans sa vie soit l'imam pendant les prières du vendredi. .» Photo wikipedia.org (mosquée Bayazid sur la photo de 1903)

Durant son règne, Bayazid II n'a pas oublié ses coreligionnaires et les Juifs en difficulté dans d'autres pays. Lorsque Ferdinand II d'Aragon et Isabelle I de Castille expulsèrent les musulmans et les juifs d'Andalousie, Bayezid II envoya une flotte ottomane dirigée par Kemal Reis sur les côtes espagnoles, qui organisa l'évacuation. Les musulmans ont été évacués vers les pays d'Afrique du Nord et plus de 150 000 Juifs ont été réinstallés dans différentes régions de l'Empire ottoman.

Comme son père Mehmed II, Bayezid II avait de nombreux talents, parlait l'arabe, le persan et le chagatai, écrivait des poèmes qu'il signait sous le pseudonyme d'Adli et était calligraphe et compositeur. Les notes de huit de ses œuvres écrites pour saz ont été conservées à ce jour. On sait qu'il a fréquenté des scientifiques, des personnalités religieuses, des poètes et des musiciens.

Refusé Colomb et Da Vinci

Comme vous le savez, l'histoire ne tolère pas le mode subjonctif, mais Bayezid II, de l'avis de l'auteur de ces lignes, a commis deux erreurs historiques. Premièrement, il rejeta la proposition de Christophe Colomb d'équiper une expédition en Inde. Nous nous souvenons tous très bien de la façon dont s’est terminée cette aventure de Colomb, et le monde d’aujourd’hui pourrait être complètement différent si Bayezid avait accédé à la demande de navires de Colomb. La seconde est qu'il a rejeté le projet de construction d'un pont sur le Khalich (Corne d'Or), proposé par Léonard de Vinci. Le projet de Léonard de Vinci a néanmoins été réalisé non pas dans l'Empire ottoman, mais dans la Norvège moderne.

Le huitième sultan de l'Empire ottoman, Bayezid II, qui monta sur le trône avec le soutien du corps des janissaires, abandonna ironiquement le trône au profit de son fils Selim sous la pression du même corps des janissaires. 43 jours plus tard, à l'âge de 62 ans, il décède alors qu'il se rendait à Didymotika, sa ville natale. Le corps a été transporté à Istanbul et enterré dans un mausolée à côté de la mosquée Bayazid. Sa mort a été un choc pour le monde islamique tout entier. Même le sultan mamelouk Al-Ashraf Kansukh al-Ghauri, qui était hostile à Bayezid II, a ordonné que la prière de jenazeh soit lue pour le sultan ottoman dans la mosquée principale du Caire.

Boulat Nogmanov