L'efficacité de l'activité économique étrangère du complexe chimique russe dépend non seulement du potentiel d'exportation des entreprises, mais également de l'état du marché mondial des produits chimiques et pétrochimiques, qui est déterminé par les tendances émergentes du quatrième ordre industriel, visant le développement durable de l'industrie chimique mondiale et l'introduction de l'écosystème.
Les tendances les plus importantes dans le développement de l'industrie chimique mondiale sont les suivantes :
1. L'industrie chimique se caractérise par des taux de croissance élevés, dépassant le développement de l'économie mondiale. Au cours de la période de prévision allant jusqu'en 2030, le taux de croissance annuel moyen du complexe chimique sera supérieur à 4 %, tandis que le taux de croissance annuel moyen du produit intérieur brut (PIB) mondial devrait se situer au niveau de 3 %.
2. Les domaines d'application des produits chimiques et pétrochimiques dans les activités humaines continuent de s'étendre, ce qui contribue au développement innovant des bassins de consommation.
3. Conformément aux principes de l'écosystème, le processus d'introduction des produits de la chimie verte se développe.
4. Les pays de l'Union européenne, les États-Unis, le Japon se spécialisent dans la production de produits de haute technologie à haute valeur ajoutée, ce qui nécessite des investissements importants dans la recherche scientifique fondamentale et appliquée. La base de la compétitivité des complexes chimiques de ces pays est le développement de nouveaux types de produits aux propriétés souhaitées et la maîtrise des technologies clés.
5. Création, avec la participation directe ou sous licence d'entreprises de pays développés, de grandes capacités de production de produits chimiques et pétrochimiques de gros tonnage en Chine, dans les pays du Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Oman, Koweït) et du Sud-Est L'Asie (République de Corée, Taïwan) augmente le potentiel de l'industrie chimique dans les pays et régions mentionnés (tableau 1) et contribue à remodeler la carte de l'industrie chimique mondiale vers les pays en développement (fig. 1).
Tableau 1. Production de produits chimiques et pétrochimiques dans les pays et régions du monde en 2004-2014, en milliards d'euros
La figure 2 montre les 10 plus grands pays producteurs de produits chimiques et pétrochimiques au monde en 2014, et la Russie ne figure pas dans cette liste des principaux producteurs.
La Chine a pris la tête de l'industrie chimique mondiale, ayant obtenu un tel succès grâce à l'application d'une planification industrielle « descendante » basée sur trois principes fondamentaux :
— assurer le développement de l'industrie pour soutenir la croissance de l'économie nationale;
- améliorer la fabricabilité et l'efficacité de la production ;
Optimiser la structure territoriale de l'industrie.
Depuis les années 1990, la Chine utilise plusieurs mécanismes pour stimuler le développement de l'industrie chimique :
— le soutien aux investissements étrangers ;
— accorder des préférences économiques pour l'expansion des capacités et l'augmentation de la production (subventions pour la location de terrains, etc.);
— le développement de parcs technologiques chimiques (en particulier, l'attribution de sites industriels dans trois zones industrielles : les deltas du Yangtze et de la rivière des Perles, la baie de Bohai) ;
— modernisation de la production par la mise en œuvre des résultats de la R&D et soutien (y compris financier) aux entreprises chinoises dans le processus d'acquisition de technologies modernes à l'étranger.
La politique équilibrée du gouvernement chinois a conduit au fait que dans la période 2004-2014. le taux de croissance annuel moyen de la production de produits chimiques et pétrochimiques s'est élevé à 13,2%, ce qui a largement dépassé le même indicateur dans d'autres pays du monde (Fig. 3). En termes de production, l'industrie chimique se classe au troisième rang après l'industrie textile et la construction mécanique, et la part de l'industrie dans le PIB du pays est de 9 % (contre 1,2 % en Russie)
Est cefic. L'actualité chimique européenne. faits et chiffres. 2016
En 2016-2018 le rythme de développement de l'industrie chimique mondiale est attendu au niveau de 3,5%, y compris dans les pays en développement, ce chiffre sera de 5,5%, dans l'UE - 2%.
Conformément aux prévisions des experts du CEFIC, d'ici 2030, la production mondiale de produits chimiques et pétrochimiques doublera presque par rapport au niveau de 2014 et s'élèvera à 6,25 billions. euros (tableau 2). Dans le même temps, la part des produits chinois passera à 44 % (Fig. 4).
Tableau 2. Prévision de la production mondiale de produits chimiques et pétrochimiques par principaux pays et régions du monde
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Chemdata International.
Fig.4. Structure de la production de produits chimiques et pétrochimiques par pays et régions du monde, %
6. L'expansion du potentiel de production de l'industrie chimique en Chine, dans les pays du Moyen-Orient et d'Asie du Sud-Ouest modifie considérablement les positions de ces pays sur le marché mondial des produits chimiques et pétrochimiques et intensifie la concurrence pour un acheteur.
7. La chute des prix du pétrole a entraîné une baisse des prix mondiaux des principaux types de produits chimiques (Fig. 5) et une baisse de la compétitivité des produits chimiques fabriqués à partir d'autres types de matières premières hydrocarbonées qui étaient auparavant moins chères que le naphta. En Chine, par exemple, environ 75 % de méthanol et d'ammoniac, 85 % de PVC et 25 % de benzène, et ce sont les prix bas du charbon qui ont déterminé le haut niveau de compétitivité de ces produits. La chute des prix du pétrole a entraîné une baisse de la rentabilité des usines chimiques au charbon et, dans certains cas, leur fermeture.
Aux États-Unis, le gaz de schiste bon marché a amené la chimie du gaz à une nouvelle étape de développement : les entreprises chimiques ont annoncé 50 unités de craquage d'une valeur de plus de 40 milliards de dollars. pour la production d'éthylène à partir de méthane. Les bas prix du pétrole ont mis un terme à ce « boom ».
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8. Au XXIe siècle, l'industrie chimique chinoise est devenue le principal centre d'investissement en capital industriel, ce qui est facilité par un climat d'investissement favorable et une législation environnementale moins stricte. Pour la période 2004-2019 En Chine, le volume des investissements dans la production de produits chimiques et pétrochimiques a été multiplié par plus de 7, atteignant une valeur record - 76,5 milliards de dollars. (Tableau 7).
Un afflux important de capitaux dans l'industrie chimique s'est également produit aux États-Unis: en 2014 - 20,3 milliards de dollars. contre 8,8 milliards de dollars. en 2004, qui a été déterminé par les progrès techniques dans l'obtention de gaz de schiste bon marché et son inclusion dans la structure des matières premières de la production chimique.
Tableau 7 Le volume des investissements dans l'industrie chimique et pétrochimique dans certains pays du monde au cours de la période 2004-2014.
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Chemdata International.
9. Avec le niveau technologique actuel de production de produits à gros tonnage (ammoniac, polyéthylène, polypropylène, etc.), les possibilités d'augmenter l'efficacité en augmentant les capacités unitaires sont pratiquement épuisées (le niveau optimal est pratiquement atteint).
La tâche principale est de réduire l'intensité énergétique de la production chimique. Dans l'UE, par exemple, en réduisant le volume des ressources énergétiques primaires et en développant l'utilisation de la chaleur résiduelle (tableau 8) pour la période 1990-2013. les coûts énergétiques dans l'industrie chimique (y compris pharmaceutique) ont diminué de 24 %, ce qui a eu un effet positif sur le coût de production.
Tableau 8 Réduction des coûts énergétiques dans l'industrie chimique de l'UE au cours de la période 1990-2013
10. L'optimisation des capacités individuelles de production de produits chimiques et pétrochimiques, ainsi que l'introduction de technologies économes en énergie et en ressources, contribuent à une augmentation de la productivité du travail.
Dans l'industrie chimique de l'UE, la productivité du travail était de :
- en 2004 - 330 mille euros / personne ;
- en 2014 - 470 mille euros / personne, soit une augmentation de 30%.
En Russie en 2014, la productivité du complexe chimique était au niveau de 5,8 millions de roubles / personne. ou 103 mille euros / personne, soit 4,5 fois moins que la moyenne de l'UE.
L'évaluation des perspectives de développement du marché mondial des produits chimiques et pétrochimiques est généralement défavorable au complexe chimique russe. Dans la «Stratégie pour le développement du complexe chimique et pétrochimique jusqu'en 2030» élaborée par le ministère russe de l'Industrie et du Commerce, l'industrie chimique et pétrochimique de la Russie d'ici 2030 sera caractérisée par des taux de croissance importants: 2,05 contre 1,18 en 2014. La croissance sera assurée principalement par le développement accéléré de la production de produits de transformation profonde, ainsi que par un certain nombre d'autres changements structurels.
La part élevée de produits chimiques à haute valeur ajoutée dans la production sera soutenue par une croissance active de la consommation de produits plastiques - jusqu'à 79,4 kg/personne. d'ici 2030, qui sera toutefois nettement inférieur au niveau de consommation prévu pour la même année de produits en plastique dans le monde - 140 kg / personne.
La consommation d'engrais minéraux en Russie augmentera d'ici 2030. à 55,7 kg/ha en 2030, ce qui sera également inférieur à la prévision de consommation d'engrais minéraux dans les pays développés, qui est d'environ 90 kg/ha.
Ainsi, à la recherche de taux de croissance mondiaux, les indicateurs de capacité spécifiques du marché intérieur des produits chimiques et pétrochimiques en 2030 seront encore en retard de 20 à 30 % sur la consommation mondiale.
Lis 6566 une fois que
Aux États-Unis, premier producteur mondial de produits chimiques, la composante des exportations est d'environ 20%, en Allemagne ce chiffre atteint 60% et en Chine, les recettes d'exportation ne dépassent pas 17% de la valeur totale des produits chimiques et pétrochimiques manufacturés.
Dans les pays du monde, non seulement les indicateurs de part des exportations de produits chimiques et pétrochimiques diffèrent, mais aussi le coût des expéditions de l'industrie (y compris pour l'exportation), et en termes de coût et de production, et les exportations de produits chimiques et pétrochimiques
La Russie est plusieurs fois inférieure aux États-Unis, à la Chine, au Japon, à l'Allemagne et à la France, c'est-à-dire. la participation du complexe chimique au processus d'intégration internationale est très insignifiante (moins de 1 %). Dans le même temps, la Russie occupe l'une des positions de leader sur certains marchés de matières premières. Il s'agit notamment des marchés du chlorure de potassium, de l'ammoniac et de l'urée : en 2007, la part des produits russes était respectivement de 22 %, 14,8 et 13 % des ventes mondiales de ces produits. Des sociétés russes telles que MHK EuroChem, OJSC PhosAgro, OJSC Akron, OJSC Uralkali occupent des positions plutôt fermes sur les marchés des produits de base notés, et cette dernière, afin de renforcer sa position en 2006, a fusionné avec la société biélorusse de potasse "(racheté à 50% des actions).
Comme vous le savez, la nomenclature des exportations est déterminée par la structure de la production, et comme le complexe chimique russe s'est concentré sur la production de produits à gros tonnage d'un traitement peu profond des matières premières depuis l'époque soviétique, la structure par produit des exportations de produits chimiques et les produits pétrochimiques regorgent traditionnellement de tels produits.
En raison de la prédominance des produits à faible valeur ajoutée dans l'exportation du complexe chimique de la Fédération de Russie, les recettes en devises par employé de l'industrie en Russie en 2007 s'élevaient à 21,8 dollars, tandis qu'aux États-Unis - 1 293 dollars, c'est-à-dire six fois plus (!), et cela dans des conditions où la composante des exportations de la Russie est deux fois plus importante que celle des États-Unis (40 et 20 %, respectivement).
On dit depuis de nombreuses années que le complexe chimique russe approvisionne le marché mondial principalement en biens à faible valeur ajoutée. Cependant, ce sont les produits d'un faible degré de transformation des matières premières qui sont compétitifs sur le marché mondial et, par conséquent, de nombreuses entreprises du complexe chimique souhaitent vendre leurs produits à l'étranger.
Parmi les produits d'exportation du complexe chimique, l'exportation de chlorure de potassium se caractérise par la rentabilité la plus élevée (en 2008 - 343%), dont la demande est déterminée par le manque de réserves propres de sels de potassium dans de nombreux pays du monde. L'exportation de produits chimiques à base de gaz - ammoniac et méthanol - est également efficace. Dans le groupe des caoutchoucs synthétiques, l'exportation de caoutchouc isoprène est la plus rentable.
Sur la période de 2003 à 2008, les exportations de produits chimiques et pétrochimiques en valeur ont quadruplé - jusqu'à 27,05 milliards de dollars, la principale hausse ayant eu lieu en 2007-2008. en raison d'une augmentation sans précédent des prix mondiaux (de 2,0 à 2,5 fois en moyenne). L'augmentation des exportations en termes physiques a été plus modérée (pas plus de 30 %) et pour un produit comme le nitrate d'ammonium, il y a eu une réduction du volume des livraisons. Ainsi, le quadruplement susmentionné des recettes en devises du complexe chimique était de nature opportuniste en raison d'une forte hausse du coût des produits d'hydrocarbures.
Il est important de noter que des mesures protectionnistes (principalement sous la forme de droits antidumping) ont été introduites dans certains pays pour certains types de produits chimiques russes, ce qui restreint les marchés de vente et réduit l'efficacité des ventes. La liste des produits chimiques et pétrochimiques russes soumis à des restrictions à l'exportation est en cours de mise à jour avec de nouveaux produits. Actuellement, des mesures restrictives sont en place contre le carbamide, le chlorure de potassium, le nitrate d'ammonium, une solution d'un mélange urée-ammoniaque (UAN), le PVC, le trichloroéthylène, les oxyalcools, le polytétrafluoroéthylène (fluoroplaste), l'épichlorhydrine.
Parmi les pays introduisant des mesures protectionnistes concernant les produits chimiques russes figurent les États-Unis, les États de l'UE, la Chine, l'Inde, etc. pays avec de grands marchés. En 2008, la géographie des mesures restrictives a été étendue pour inclure un pays membre de la CEI, l'Ukraine : à partir du 28 juin 2008, un droit antidumping de cinq ans, différencié selon les producteurs, a commencé à s'appliquer au nitrate d'ammonium russe (Dorogo-Buzh OJSC - 9,79 % ; MHK "EuroChem" - 10,78 ; autres - 11,01 %).
Le protectionnisme est largement utilisé dans le commerce mondial et, conformément aux règles de l'OMC, est utilisé en cas de concurrence déloyale. Cependant, en ce qui concerne les produits russes, la fixation de droits antidumping est parfois discriminatoire. Afin de protéger leurs intérêts, les fabricants de produits contre lesquels le protectionnisme est discriminatoire s'efforcent d'éliminer ou d'atténuer les barrières douanières. MCC EuroChem et OAO Uralkali sont particulièrement actifs et, à la suite de négociations, ils ont obtenu certaines exonérations douanières, ce qui a permis de poursuivre les livraisons à l'exportation. La baisse de la rentabilité et la hausse des prix du gaz naturel ont conduit à la consolidation des exportateurs russes d'engrais azotés dans la lutte pour une révision des mesures protectionnistes. Dans le processus de révision des droits antidumping sur le carbamide et le nitrate d'ammonium dans l'Union européenne, EuroChem a été rejoint par Acron, Minudobreniya (Perm) et Dorogobuzh.
La crise financière et économique mondiale a entraîné une forte baisse de la demande sur presque tous les marchés mondiaux des produits de base, y compris les marchés des produits chimiques et pétrochimiques, et a fait chuter les prix. Par exemple, le cours mondial du principal produit d'exportation du complexe chimique - l'urée - est passé de 800-825 $/t en août 2008 à 260-270 $/t en février 2009 et à 235-242 $/t en juin 2009 (sur FOB Termes de la mer Noire, en vrac).
En raison de l'influence des facteurs mentionnés, au cours du premier semestre de 2009, les exportations de produits chimiques et pétrochimiques ont diminué de près de moitié par rapport à la même période de l'année précédente et se sont élevées à 6,54 milliards de dollars. les droits d'exportation ont été supprimés. Face à la baisse de la demande des pays importateurs, les exportations des principaux produits de base du complexe chimique, tels que les engrais potassiques et phosphatés, le méthanol, le carbonate de soude, le monoéthylène glycol, le styrène, le caoutchouc butadiène, ont fortement chuté.
Dans les conditions difficiles du développement de la crise financière et économique mondiale, les exportateurs russes de produits chimiques et pétrochimiques attendent des tests supplémentaires. Tout d'abord, il s'agit de l'introduction du règlement technique REACH dans l'UE, qui oblige tous les fournisseurs de produits chimiques et pétrochimiques (y compris les exportateurs russes) à se soumettre à une procédure de test de sécurité coûteuse et à un enregistrement ultérieur auprès d'une agence européenne des produits chimiques spécialement créée (ECHA ).
Un autre problème sérieux est le durcissement de la concurrence lié à l'entrée de nouveaux acteurs sur les marchés mondiaux et le renforcement des positions des exportateurs traditionnels du fait de l'augmentation du potentiel d'exportation. En tant que principaux concurrents, nous devrions considérer les producteurs des pays du Proche et du Moyen-Orient, qui disposent de réserves de matières premières bon marché et utilisent les dernières technologies pour la production de produits inclus dans la nomenclature d'exportation du complexe chimique russe. Par exemple, pour la période de 2007 à 2012 dans la région arabe, il est prévu d'augmenter la capacité de production d'ammoniac de 11 à 17 millions de tonnes, pour l'urée - de 14 à 20 millions de tonnes.
Un rôle particulier sera joué par la Chine, qui est déjà devenue le premier producteur mondial de méthanol, d'engrais azotés et phosphatés, de monoéthylène glycol, c'est-à-dire de produits qui constituent la base de l'exportation du complexe chimique russe. La Chine est déjà entrée sur le marché mondial pour les produits mentionnés et conquiert activement la région Asie-Pacifique, qui intéresse les exportateurs russes en raison de son énorme capacité.
Les données suivantes doivent être citées comme exemple de l'augmentation du potentiel de production et d'exportation de la Chine pour le carbamide: en 2006, la capacité de production de ce type d'engrais a été augmentée de 4 millions de tonnes, en 2007 - de 5 millions de tonnes supplémentaires, et d'ici 2008 -2010 au total, l'expansion s'élèvera à 11,1 millions de tonnes.
Dans une lutte difficile pour l'acheteur, le fournisseur gagne, dont les coûts de production, de transport et de vente du produit sont inférieurs. Par conséquent, les fabricants russes de produits chimiques et pétrochimiques devraient passer à des technologies économes en énergie et en ressources, utiliser des mégaprojets (d'une capacité de plus d'un million de tonnes / an) qui fonctionnent déjà en Arabie saoudite (pour la production d'ammoniac et urée), Argentine lors de la construction de nouvelles installations (production d'ammoniac), Trinidad (production de méthanol). Plusieurs autres mégaprojets sont également à l'étude (par exemple, la construction d'une usine d'éthylène en Inde d'une capacité de 1,65 million de tonnes/an).
Il semblerait que dans le contexte de la crise financière, cela n'ait aucun sens de se poser la question de la création de grands outils de production. Dans le même temps, dans l'industrie chimique chinoise, même avec les manifestations négatives de la crise, le processus de mise en œuvre de nouveaux projets ne s'arrête pas, notamment dans le secteur de la production d'engrais. Selon les rapports, les investissements dans ce secteur représenteront 55,1% des investissements prévus pour 230 nouvelles installations, les projets d'engrais phosphatés étant le principal domaine d'investissement. Il est toutefois important de noter que les problèmes d'investissement dans l'industrie chimique chinoise sont en grande partie résolus en attirant des capitaux étrangers, en créant des joint-ventures avec des entreprises étrangères et avec le soutien de l'État, qui réglemente l'activité de cette industrie de manière assez souple.
Il semble opportun pour les exportateurs russes de produits chimiques et pétrochimiques d'utiliser plus largement les liens de coopération, d'intéresser les acheteurs étrangers de leurs marchandises à des investissements (sous la forme de fourniture de lignes technologiques modernes ou d'investissements directs en capital, comme c'était le cas dans années 70 du siècle dernier, lorsque, grâce à des transactions compensatoires, l'industrie chimique nationale a renforcé sa capacité de production et fait un trou dans de nombreux marchés mondiaux de produits de base).
Il convient de se laisser guider par la règle populaire en Chine : « Celui qui n'occupe pas une position de leader dans le pays ne deviendra pas un leader sur le marché mondial, et celui qui veut rester leader sur le marché mondial doit mener ses affaires en le pays le plus rapidement possible.
VIRGINIE. GAVRILENKO, candidat en sciences chimiques, chef du département de l'intégration économique étrangère du complexe chimique d'OAO NIITEKHIM
L'industrie chimique est une branche de l'industrie lourde, qui comprend la production de produits à partir de divers types de matières premières par traitement chimique. L'industrie chimique de la Russie est l'un des secteurs les plus importants de l'économie ; en termes de nombre d'immobilisations, l'industrie chimique de la Fédération de Russie n'arrive qu'après le complexe énergétique et énergétique, la construction mécanique et la métallurgie. Fin 2014, le volume des marchandises expédiées produites par les entreprises russes de l'industrie chimique s'élevait à 2,03 billions. roubles. La part de l'industrie chimique dans la production de l'ensemble de l'industrie manufacturière est de 9 %.
Mais, malgré le fait que la croissance du volume des marchandises expédiées de l'industrie chimique russe s'est élevée à 7,4% par rapport à 2013, l'année écoulée ne peut être qualifiée de réussie pour le complexe chimique de la Russie. La croissance de la production en 2014 n'a été que de 0,1 %, c'est-à-dire qu'elle est restée au niveau de 2013. Et l'augmentation du volume des expéditions est principalement due à la dévaluation du rouble. Par ailleurs, la croissance de la production a été négativement affectée par une baisse des volumes en pharmacologie de 5 %. Cela est dû au fait que l'industrie pharmaceutique russe dépend de l'approvisionnement en matières premières importées, dont l'approvisionnement a diminué en raison des sanctions imposées à la Fédération de Russie. Un autre facteur de ralentissement de la croissance a été un accident majeur à l'usine de Stavrolen à Budennovsk. Cela a considérablement affecté la réduction de la production d'éthylène et de polyéthylène.
L'industrie chimique en Russie est l'un des secteurs de base de l'économie du pays. Les entreprises de l'industrie chimique de la Fédération de Russie produisent plus de 70 000 articles de divers produits. Les principaux consommateurs de ces biens sont l'agriculture, la métallurgie, l'ingénierie,. Le complexe chimique du pays lui-même consomme plus de 25% de ses produits.
Mais dans le monde, la position de l'industrie chimique russe n'est pas très élevée. Dans la production de produits chimiques, la Russie se classe au 11e rang mondial avec une part de 2,1% du volume mondial. Et les États-Unis d'Amérique et la Chine sont en tête, leur part dans la production mondiale est respectivement de 18,6 et 15 %. Environ 24% de la production incombe aux pays de l'UE, et l'Allemagne en détient la plus grande part - 7,1% de la production mondiale.
Plus de 382 000 personnes sont employées dans l'industrie chimique de la Russie, et les entreprises chimiques de la Fédération de Russie sont situées, principalement dans la partie européenne du pays, dans l'Oural et dans le sud de la Sibérie. Ce dispositif repose sur plusieurs facteurs de production :
- Matières premières. Les entreprises de transformation des matières premières sont généralement situées avec des sites d'extraction.
- Carburant et énergie. Les entreprises de l'industrie chimique sont de gros consommateurs de vecteurs énergétiques. Ainsi, par exemple, pour la production d'une tonne de caoutchouc synthétique, environ 17 kWh d'électricité sont nécessaires.
- Eau. L'industrie chimique utilise l'eau comme matière première et auxiliaire. Une grande usine chimique fabriquant des produits à forte consommation d'eau utilise autant d'eau par an qu'une ville de 400 000 habitants.
- Consommateur. Pour réduire les coûts logistiques, les entreprises de l'industrie chimique qui fabriquent des produits pour les besoins d'une autre industrie sont situées à côté du consommateur.
L'industrie chimique a une structure très complexe. À ce jour, il n'y a pas de division claire des entreprises chimiques par industrie, puisque les produits d'une branche de l'industrie chimique servent de matières premières pour d'autres entreprises chimiques. Par conséquent, les entreprises sont divisées selon le type de produits fabriqués. Les principaux types de produits de l'industrie chimique:
- Les principaux produits de synthèse organique (produits pour la fabrication de plastiques, résines synthétiques, fibres et caoutchoucs, solvants, matières premières pour la fabrication de produits chimiques ménagers);
- Les principaux produits de synthèse inorganique (acides, alcalis et sels couramment utilisés dans l'industrie) ;
- Agrochimie (production d'engrais et de pesticides);
- Production de plastiques, de caoutchoucs synthétiques et de fibres ;
- Production de polymères et élastomères (polyéthylène, polyester, caoutchouc, polyuréthanes) ;
- Production de mélanges de construction (ciment, mastics, etc.)
- Production pharmaceutique ;
- Production de produits chimiques ménagers;
- Fabrication de produits de peinture et de vernis.
Production de produits chimiques de base
La production de produits chimiques de base est la production de produits chimiques qui serviront de matières premières pour la production de produits finis de l'industrie chimique. L'acide sulfurique est l'un des produits chimiques primaires les plus importants. Il est utilisé dans la production d'engrais phosphatés et azotés, de détergents, de peintures et vernis et d'autres produits chimiques.
En général, environ 150 millions de tonnes d'acide sulfurique sont produites chaque année dans le monde. Le leader mondial de sa production est les États-Unis, ils produisent environ 50% de tout l'acide sulfurique dans le monde. Environ 15 % du volume mondial est produit en Russie ; en 2014, 9,8 millions de tonnes ont été produites. C'est 4,8 % de moins qu'en 2013. Cela est dû au fait qu'il n'existe pas d'accords clairs sur la politique des prix entre les fournisseurs et les consommateurs de soufre. Fin 2014, plus de 65 % du soufre était exporté.
Le carbonate disodique ou carbonate de soude technique est utilisé dans la production de verre, pour la production de lessives en poudre et détergents, savons. En 2014, la production industrielle de soude a augmenté de 2,8 %, la meilleure performance de tous les grands produits chimiques.
En plus de la croissance du carbonate disodique, en 2014, la production d'hydroxyde de sodium a augmenté de 1,3 %. La soude caustique (hydroxyde de sodium) est l'alcali le plus répandu dans le monde. Chaque année, environ 60 millions de tonnes de soude caustique sont produites et consommées. L'hydroxyde de sodium est utilisé dans la fabrication de savons, de shampoings et d'autres détergents, dans l'industrie des pâtes et papiers et dans le raffinage du pétrole. En 2014, la Russie a produit 1,1 million de tonnes de caustique.
L'ammoniac est l'un des produits les plus importants de l'industrie chimique ; environ 150 millions de tonnes d'ammoniac sont produites chaque année dans le monde. Ce produit est utilisé dans la production d'engrais azotés, d'explosifs, de polymères et d'acide nitrique. L'ammoniac est également utilisé en médecine et comme réfrigérant dans les équipements de réfrigération. La Russie produit environ 10 % de l'ammoniac mondial, tandis que 25 % de la production est exportée, soit environ 16 % des exportations mondiales. En 2014, la Fédération de Russie a produit 14,6 millions de tonnes d'ammoniac anhydre, soit 1,5 % de plus qu'en 2013.
Production d'engrais
L'agrochimie est l'une des principales branches de l'industrie chimique en Russie. En termes de production, la Fédération de Russie occupe une position de leader dans le monde. La part de la production russe représente 6,5% de la production de tous les engrais phosphatés dans le monde, ce qui est le 4ème indicateur parmi tous les pays. En outre, la Fédération de Russie se classe au 2e rang dans la production d'engrais azotés et potassiques, occupant respectivement 7% et 18,5% du marché mondial.
Au total, 19,61 millions de tonnes d'engrais ont été produites en 2014 en termes de 100% de nutriments. C'est le meilleur indicateur des 5 dernières années. La croissance positive en 2013 s'élevait à 6%.
Chaque année, la demande d'engrais azotés augmente dans le monde, dont la matière première pour la production est le gaz naturel. Ces dernières années, la géographie de la production de ces engrais a considérablement changé, principalement en raison des pays du Moyen-Orient. Fin 2014, la Russie a produit 8,21 millions de tonnes d'engrais azotés en termes de 100 % de nutriments, soit 0,5 % de moins qu'en 2013. La croissance a légèrement ralenti en raison d'une offre excédentaire sur le marché, avec une demande d'engrais azotés en hausse de 1,9 % par rapport à l'année dernière et une capacité de production mondiale en hausse de 3,8 %.
La production d'engrais phosphatés est très dépendante de la matière première de base. Les plus grands gisements de minerais de phosphate - phosphorites et apatites sont situés aux États-Unis, en Chine, au Maroc et en Russie. L'année dernière, la demande d'engrais phosphatés a augmenté de 1,7 %, tandis que la capacité de production a augmenté de 3,5 % et, en général, environ 47 millions de tonnes de ces engrais ont été produites dans le monde. En Russie, environ 3 millions de tonnes d'engrais phosphatés ont été produits en termes de nutriments à 100%. C'est 1,7 % de moins qu'en 2013.
Les engrais potassiques, comme les engrais phosphatés, dépendent fortement de la matière première de base. Environ 80 % de la production mondiale revient à quatre pays : le Canada, la Russie, la Biélorussie et l'Allemagne. En termes de production mondiale, les engrais potassiques représentent la plus petite part - environ 19%, tandis qu'en Russie, la production de ces engrais représente 43% du total. Fin 2014, 8,4 millions de tonnes d'engrais potassiques ont été produites en termes de 100% de nutriments. C'est le seul type d'engrais dont la croissance de la production a été positive. Par rapport à 2013, la production d'engrais potassiques dans la Fédération de Russie a augmenté de 15 %. Cela est principalement dû au fait qu'Uralkali, le plus grand producteur de ces engrais en Russie, a révisé sa politique de prix et augmenté les volumes de production.
Fabrication de polymères
La production de matériaux polymères a eu un impact énorme sur le développement de l'économie nationale dans la seconde moitié du XXe siècle. Cette branche de l'industrie chimique comprend la production de plastiques, de caoutchoucs synthétiques et de fibres chimiques. Tous ces produits sont des matières premières pour d'autres secteurs de l'économie, principalement l'industrie légère et l'ingénierie.
La production de plastiques augmente chaque année. En 2014, les plastiques mondiaux s'élevaient à plus de 320 millions de tonnes. Selon les experts, les plastiques augmenteront chaque année de 2,5 à 5 % et atteindront 400 millions de tonnes d'ici 2050. Les principaux consommateurs de plastiques sont les pays d'Asie du Sud-Est, l'Europe et les États-Unis. En 2014, la Russie a produit 6,38 millions de tonnes de plastiques sous formes primaires. C'est 2,3 % de plus qu'en 2013.
Dans la structure de production des matières plastiques primaires, la production de polymères d'éthylène et de propylène revêt la plus grande importance. L'éthylène est le composé organique le plus produit au monde, environ 110 millions de tonnes de ce polymère sont produites chaque année. L'éthylène est utilisé dans la production d'autres polymères complexes, tels que le polyéthylène (environ 60% de tout l'éthylène produit), l'oxyde d'éthylène (15% du total), le chlorure de vinyle (12% de la production totale). À l'avenir, les composés à base d'éthylène seront largement utilisés comme matières premières dans les industries chimiques et pétrochimiques. Un autre polymère, le propylène, est utilisé comme solvant et est également un composant de divers plastiques, caoutchoucs, détergents et produits pétroliers.
En 2014, la production de polymères d'éthylène en Russie a fortement diminué en raison d'un accident à l'usine de Stavrolen et a diminué de 14,7 % par rapport à 2013. en un an seulement, 1,59 million de tonnes de polymères d'éthylène ont été produites. Dans la structure de production des plastiques primaires, c'est 25%. La production de polymères de propylène, au contraire, continue d'afficher une bonne dynamique de croissance. Au total, 1,06 million de tonnes de ce produit ont été produites au cours de l'année, soit 16,6 % de la quantité totale de plastiques primaires produits. Par rapport à 2013, la croissance de la production s'est élevée à 13,9%, et par rapport à 2012 - 35%.
Les fibres chimiques sont un autre produit polymère important. Ils sont utilisés dans l'industrie textile et, selon le type de matière première à partir de laquelle ils sont fabriqués, ils sont divisés en artificiels et synthétiques. Les fibres synthétiques sont fabriquées à partir de cellulose, tandis que les fibres synthétiques sont fabriquées à partir de matières premières pétrolières et gazières.
En général, dans le monde, plus de 60 millions de tonnes de fibres chimiques sont produites annuellement. La part des fibres artificielles ne représente qu'environ 5 millions de tonnes ou 8,3 %. Et l'essentiel du marché est occupé par les fibres synthétiques. Les principaux producteurs de fibres synthétiques sont les États-Unis (environ 40 % de la production mondiale) et les pays d'Asie du Sud-Est, la Chine, la Corée du Sud, Taïwan (environ 32 % de la production mondiale).
En Russie en 2014, 128 000 tonnes de fibres synthétiques et 20 300 tonnes de fibres artificielles ont été produites. La baisse globale de la production par rapport à 2013 s'élève à 4 %.
Un autre matériau polymère important est le caoutchouc synthétique. Les caoutchoucs sont utilisés pour la production de caoutchouc et de produits en caoutchouc. Initialement, le caoutchouc naturel était utilisé pour la production, qui est contenu dans la sève de l'arbre givea. Au début du 20ème siècle, le caoutchouc synthétique a été inventé et aujourd'hui plus de 70% de toute la production industrielle utilise ce matériau comme matière première.
En 2014, la Russie a produit 1,32 million de tonnes de caoutchouc synthétique. C'est 11% de moins qu'en 2013. Une telle baisse de la production est principalement due à une baisse de la demande de caoutchouc sur les marchés mondiaux à 12,5 %, ainsi qu'à une concurrence accrue des producteurs de caoutchouc naturel.
Production de produits chimiques finis
Les principales directions dans la production de produits chimiques finis sont:
- Fabrication de produits en plastique;
- Fabrication de produits en caoutchouc;
- Production de mélanges et de matériaux de construction ;
En 2012, la production maximale de produits en plastique a été atteinte en Russie. Au total, 663 000 tonnes de divers raccords en plastique et tuyaux en polymère ont été produits. Toujours en 2012, un record de 371 millions de mètres carrés de matériaux de revêtement de murs, de plafonds et de sols ont été produits. m. En 2013, il y a eu une baisse de la production de ces produits, en raison d'une offre excédentaire de produits sur le marché. Et en 2014, il y a eu une légère augmentation. La production de tubes et raccords en plastique a augmenté de 2,2 %, tandis que la production de matériaux de revêtement a augmenté de 1,9 %.
La production de produits en caoutchouc est principalement représentée par les produits pneumatiques. Les deux dernières années en Russie, il y a eu une réduction de la production de véhicules. Cela a particulièrement touché les bus, les trolleybus, les camions, les équipements agricoles et de construction. En conséquence, la production de pneus pour ces types de véhicules a également diminué. Selon les résultats de 2014, 6,8 millions d'unités ont été produites en Russie. pneus pour camions, autobus et trolleybus. C'est 5,4 % de moins qu'en 2013 et 17 % de moins qu'en 2012.
Dans le même temps, la production de pneus pour voitures de tourisme est en croissance constante depuis 5 ans. Cela est principalement dû au fait qu'après l'entrée de sociétés européennes telles que Pirelli sur le marché russe, l'exportation de ces produits a augmenté. Par conséquent, malgré la baisse de la production de voitures particulières russes, la production de pneus pour voitures particulières continue de croître et, en 2014, la croissance était de 1,8 %. De plus, puisque la production de pneus et de housses pour voitures particulières représente 68 % de tous les produits pneumatiques, l'industrie dans son ensemble maintient également une légère augmentation de la production. En 2014, la croissance était de 0,4 %. Et en termes quantitatifs, les pneus ont été produits 51,1 millions de pièces, dont 34,6 millions de pièces. pour les voitures.
Dans la production de produits chimiques de construction en 2014, une croissance a été constatée dans tous les grands domaines. Cela est dû à l'augmentation du volume de la construction au cours de l'année écoulée. Ainsi, la production de divers types de ciment en 2014 dans la Fédération de Russie s'est élevée à 68,5 millions de tonnes, soit 3% de plus qu'en 2013. La production de matériaux de toiture et d'étanchéité s'est élevée à 518 millions de mètres carrés. m., soit 1,5 % de plus qu'en 2013. De plus, les volumes de production de blocs en béton ordinaire et cellulaire ont augmenté de 8 % et de carreaux muraux en céramique de 0,5 %. Dans le même temps, la production de produits de peinture et de vernis a diminué de 0,8 % à 1,24 million de tonnes et celle des tôles et tuyaux en amiante-ciment de 14 %.
Exporter et
L'industrie chimique de la Fédération de Russie est très dépendante des importations de divers produits et, parallèlement, les produits de l'industrie chimique représentent environ 7,4 % de toutes les exportations russes. Mais les exportations en termes de pourcentage sont plus de 2 fois inférieures aux importations. En 2014, la part des importations de divers produits chimiques s'élevait à 16,7% du total.
Les principaux produits importés dans la Fédération de Russie sont les médicaments, le caoutchouc synthétique et naturel et les produits phytosanitaires. Ces groupes de biens représentent environ 30 % de toutes les importations. Selon les résultats de 2014, les biens de l'industrie chimique ont été importés en Russie pour un montant de 46,41 milliards de dollars américains. Par rapport à 2013, les importations ont diminué de 7 %.
Les médicaments représentent la part du lion des importations. En 2014, 105,9 mille tonnes de médicaments ont été importées en Russie pour un montant total de 10,21 milliards de dollars américains. Comparativement à 2013, les importations de médicaments ont diminué de 1,6 milliard de dollars.
Quant à l'exportation de produits chimiques, sur les 29 milliards de dollars américains qui ont été reçus pour les marchandises exportées, près de 31% reviennent à divers engrais. En termes monétaires, 8,98 milliards de dollars américains ont été reçus. Au total, selon les résultats de 2014, 30,88 millions de tonnes d'engrais divers ont été exportées (sans conversion en 100% nutriments). Parmi ceux-ci, les engrais azotés ont la valeur totale la plus élevée, dont 12,15 millions de tonnes ont été exportées pour un montant total de 3,356 milliards USD. Les principaux pays exportateurs d'engrais russes sont la Chine, le Brésil et les États-Unis.
Par rapport à 2013, les exportations d'engrais azotés ont augmenté de 2,9 % et celles d'engrais potassiques de 60 %. Mais, malgré une croissance quantitative aussi impressionnante, le montant des revenus des engrais potassiques n'a augmenté que de 19 % par rapport à 2013. Cela est dû à la chute des prix mondiaux des engrais potassiques. Contrairement à l'azote et à la potasse, les exportations d'engrais mixtes ont diminué de 9,7 % et se sont élevées à 3,04 milliards USD en termes monétaires.
Un fait intéressant est que le marché intérieur russe ne fournit qu'environ 30% de la consommation d'engrais produits. Cela est principalement dû au fait que les plantes cultivées cultivées en Russie sont génétiquement modifiées pour minimiser la consommation de divers produits chimiques. En moyenne, 38 kg sont utilisés pour 1 hectare de terre cultivée en Fédération de Russie. substance active, alors qu'aux États-Unis ce chiffre atteint 130 kg.
Outre les engrais, la Fédération de Russie exporte de l'ammoniac anhydre. En 2014, 3,63 millions de tonnes de cette substance ont été exportées pour un montant total de 1,56 milliard USD. Les autres principaux produits d'exportation de l'industrie chimique russe sont le caoutchouc synthétique et le méthanol. En 2014, l'exportation de ces biens a reçu respectivement 1,78 et 0,56 milliards de dollars américains.
Les plus grandes entreprises chimiques de Russie
Au total, environ 8 300 entreprises et organisations opèrent dans la Fédération de Russie, dont l'activité économique est évaluée comme «production chimique». Les plus importantes d'entre elles sont Sibur Holding, Salavatnefteorgsintez et Nizhnikamskneftekhim engagées dans le secteur pétrochimique, ainsi que Uralkali, Eurochem, PhosAgro et Uralchem produisant des engrais minéraux.
Sibur Holding est la plus grande entreprise chimique de Russie. L'activité principale de Sibur est la production de caoutchoucs synthétiques et de polymères, ainsi que le traitement du gaz de pétrole associé. L'entreprise produit respectivement 56 % et 35 % du polypropylène et du polyéthylène russes. Sibur représente 27 % de la production russe de caoutchouc synthétique de marque SKD, 50 % du caoutchouc de marque SKS, et l'entreprise est également un monopole sur le marché russe de la production d'élastomères thermoplastiques (TEP). Fin 2014, le chiffre d'affaires de l'entreprise s'élevait à 361 milliards de roubles. La structure de l'entreprise emploie environ 25 000 personnes.
Salavatnefteorgsintez est une filiale d'OAO Gazprom, qui possède l'un des plus grands complexes de raffinage de pétrole et de production pétrochimique de Russie. La structure de Salavatnefteorgsintez comprend une raffinerie de pétrole, des usines chimiques et chimiques situées dans la ville de Salavat au Bachkortostan. Fin 2014, le chiffre d'affaires de l'entreprise était de 190,63 milliards de roubles. Les entreprises Salavatnefteorgsintez emploient 12,5 mille personnes.
Nizhnikamskneftekhim est l'un des plus grands producteurs de caoutchouc synthétique et de matières premières pour sa synthèse. En outre, l'entreprise produit divers polymères : polyéthylène, polypropylène, polystyrène, etc. Nizhnikamskneftekhim produit 42 % du polyisoperène mondial et est également le plus grand producteur d'éthylène en Russie. Le chiffre d'affaires de l'entreprise en 2014 s'élevait à 137 milliards de roubles, le nombre d'employés de l'entreprise est supérieur à 17 000 personnes.
Uralkali est le plus grand producteur mondial d'engrais potassiques. En 2014, l'entreprise a vendu plus de 12,3 millions de tonnes d'engrais potassiques. Plus de 80 % des produits de l'entreprise sont exportés vers 60 pays à travers le monde. La structure de l'entreprise comprend 5 mines pour l'extraction de sels de potasse et 6 usines pour le traitement des matières premières. En 2014, le chiffre d'affaires de l'entreprise s'est élevé à 136,5 milliards de roubles, le nombre total d'employés est d'environ 11 000 personnes.
Eurochem est le plus grand producteur d'engrais de Russie. La structure de l'entreprise comprend plus de 10 usines de traitement. Les principaux produits de production sont le carbamide, l'ammoniac, le nitrate d'ammonium, l'ammaphos, le nitrate d'ammonium, etc. Aujourd'hui, Eurochem produit environ 2% de tous les engrais dans le monde. En 2018, la société prévoit de commencer à produire des engrais potassiques, avec une capacité de production estimée à 2,3 millions de tonnes par an. Les revenus d'EuroChem, ainsi que les actifs étrangers, en 2014 s'élevaient à 121,94 milliards de roubles. Environ 22 000 personnes travaillent dans les entreprises de l'entreprise.
Uralchem est l'un des plus grands producteurs mondiaux d'engrais azotés. Selon cet indicateur, l'entreprise russe se classe au 5ème rang sur le marché mondial et au 2ème sur le marché russe. Uralchem est le leader de la Fédération de Russie dans la production de nitrate d'ammonium et se classe deuxième dans la production d'ammoniac. Uralchem a la capacité de produire plus de 2,8 millions de tonnes d'ammoniac, 2,5 millions de tonnes de nitrate d'ammonium, 1,2 million de tonnes d'urée et 0,8 million de tonnes de phosphate et d'engrais complexes par an. Fin 2014, le chiffre d'affaires de l'entreprise s'élevait à 78,2 milliards de roubles. Le nombre d'employés est de 11 mille personnes.
PhosAgro est une entreprise chimique russe, leader dans la production d'engrais phosphatés en Fédération de Russie. PhosAgro est une entreprise intégrée verticalement avec un cycle de production complet d'engrais minéraux contenant du phosphore. La structure de l'entreprise comprend des entreprises de traitement des matières premières, des sociétés de transport et l'Institut de recherche scientifique "Institut des engrais et des insectofongicides nommé d'après Ya. V. Samoilov". Le chiffre d'affaires de la société en 2014 est de 123 milliards de roubles. Le nombre d'employés est de 24,5 mille personnes.
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Les produits de la chimie et de la pétrochimie sont utilisés comme matières premières dans presque tous les domaines d'activité. En outre, il est consommé à plusieurs reprises au sein de l'industrie elle-même lors de la transformation des matières premières en une variété de produits finis. Environ 8% des actifs fixes de l'industrie du pays sont concentrés dans les entreprises chimiques et pétrochimiques et près de 6% des produits industriels sont fabriqués. Cependant, une partie importante de l'outil de production de l'industrie se caractérise par un faible niveau technique et n'offre pas la compétitivité nécessaire des produits manufacturés en termes de caractéristiques de prix et de qualité.
L'intensité énergétique et matérielle moyenne d'une unité de production est 1,5 à 2 fois plus élevée que dans les pays industrialisés avancés. Les matières premières sont utilisées de manière irrationnelle. Par exemple, la part des produits pétroliers destinés à la production de produits chimiques, par tonne d'éthylène produite en Russie, est 4 à 5 fois plus élevée qu'aux États-Unis, en Allemagne et au Japon. Dans la structure des coûts des produits chimiques, la part des matières premières, des matériaux et des ressources énergétiques est de 70 à 80%. Sans modernisation, dans les années à venir, jusqu'à 70% des produits chimiques pourraient ne pas être compétitifs.
Après l'abolition du monopole d'État sur le commerce extérieur, les questions de satisfaction des besoins du marché intérieur par les importations sont décidées directement par les organisations professionnelles. Dans des conditions de faible compétitivité des produits nationaux, les fournisseurs étrangers évincent progressivement les fabricants russes. Ce n'est qu'après la dévaluation du rouble en 1998 que les importations de produits finis destinés à l'usage de la population, tels que détergents, peintures et vernis, et autres produits chimiques ménagers, ont quelque peu diminué. Cependant, les entreprises étrangères regagnent progressivement les positions perdues, utilisant une variété de moyens pour promouvoir leurs produits, y compris la construction d'usines pour leur production en Russie.
Néanmoins, la dynamique positive de croissance de la production de produits chimiques et pétrochimiques domestiques demeure. La production de produits chimiques ménagers est réalisée dans environ 450 entreprises, dont environ 20% sont spécialisées. Le volume total de produits chimiques ménagers vendus par l'intermédiaire d'organisations commerciales est d'environ 1 million de tonnes par an. Des volumes importants reviennent à la part des trois groupes de produits les plus importants : les détergents synthétiques, les agents de blanchiment et les produits de nettoyage.
En décembre 1999, le Ministère du développement économique de la Fédération de Russie a approuvé la "Stratégie de développement à long terme de l'industrie chimique du pays". Le document définit les tâches prioritaires dans les principaux sous-secteurs du complexe chimique. Par exemple, pour le développement de l'industrie des peintures et vernis, il est prévu de créer la production de pigments de dioxyde de titane de haute qualité (30 000 tonnes) et de pigments de couleur (25 000 tonnes) à Komititan OJSC (Ukhta, République de Komi); mise en service de la production d'acide acrylique (25 000 tonnes), d'esters acryliques (40 000 tonnes) et d'émulsions (80 000 tonnes) à OAO Akrylat (Dzerzhinsk).
Dans l'industrie des engrais minéraux, une reconstruction est envisagée avec une augmentation des capacités d'OAO Ammofos (Cherepovets), OAO Voskresensk Mineral Fertilizers; création de nouvelles installations de production à OAO Uralkali (Berezniki), à OAO Dagfos (République du Daghestan) et à OAO Buisky Chemical Plant (région de Kostroma).
Parmi les principales activités dans le domaine de la modernisation technologique figurent l'économie des ressources, l'augmentation de l'efficacité du raffinage du pétrole, l'élargissement de la base de matières premières, l'élargissement de la gamme de divers types de produits chimiques ménagers en fonction des besoins du marché.
Dans l'industrie chimique, il y a environ 600 grandes et moyennes entreprises et 100 organisations scientifiques et de conception et usines expérimentales avec un effectif total d'environ 1 million de personnes. Pour la première fois au cours des 10 dernières années, les entreprises de l'industrie chimique ont commencé à investir massivement dans la recherche et le développement. Les scientifiques proposent de nouveaux types de matières premières aux propriétés améliorées et de nouvelles recettes (formules) pour les produits chimiques ménagers. La percée sur le marché russe des produits chimiques ménagers importés, réalisée par de grands fabricants étrangers au milieu des années 90, a créé de nouveaux besoins au sein de la population. La plupart des développements nationaux de produits chimiques ménagers ne peuvent pas répondre à ces besoins. Par conséquent, il est nécessaire d'intensifier la recherche scientifique dans le domaine de la création de produits chimiques ménagers.
Un trait caractéristique du marché des produits chimiques modernes est l'organisation et la tenue d'un grand nombre d'expositions spécialisées. Ils servent d'échange direct d'informations pour toutes les parties impliquées dans l'industrie chimique - fabricants de matières premières, d'emballages, d'équipements, de produits finis, représentants de grossistes, y compris marchandiseurs, distributeurs et marchands. Des expositions telles que Cleanliness Industry, Himexpo, Chemical Industry, Bytkhim, Bytkhimexpo, Interlakokraska, Household Chemistry and Services ont eu lieu. Des expositions spécialisées ont lieu non seulement à Moscou et à Saint-Pétersbourg, mais également dans de nombreux centres régionaux.
On peut évaluer positivement la création d'un magazine spécialisé d'information et d'analyse "Household Chemistry" (fondateur et éditeur - NPAO "Rossa", Perm).
Caractéristiques générales du marché mondial
En 1996, le volume du marché mondial des produits chimiques s'élevait à 962 milliards d'euros, en 2006 ce chiffre s'élevait à 1 641 milliards d'euros. Selon les prévisions des experts, d'ici 2010, le volume du marché mondial des produits chimiques atteindra 2 400 milliards de dollars.
Dans le contexte des changements globaux qui s'opèrent sur le marché mondial de l'industrie chimique et pétrochimique, le problème de l'approvisionnement en matières premières bon marché se pose avec une acuité particulière. Ce processus se traduit par une monopolisation accrue du marché mondial. Résoudre les problèmes des entreprises individuelles ne garantit pas une solution au problème du coût élevé des produits chimiques pour l'économie mondiale dans son ensemble - d'autant plus qu'au sein des grandes entreprises, le désir d'investissement accéléré pour dénouer les restrictions sur les matières premières peut s'affaiblir. En conséquence, le taux de croissance du secteur en termes physiques pourrait fortement ralentir à l'avenir, surtout si les contraintes environnementales augmentent en parallèle et que l'approvisionnement alternatif en matériaux provenant des industries métallurgiques et du bois se développe.
Changements dans la géographie de la production et de la consommation mondiales de produits chimiques
Les changements globaux dans la géographie de la production et de la consommation mondiales de produits chimiques déterminent un déplacement puissant vers de nouveaux pays industriels et en développement.
Actuellement, des entreprises de pays en développement (Chine, Inde, Arabie saoudite, Mexique) rejoignent les centres traditionnels de production et de commerce de produits chimiques et pétrochimiques, tels que les États-Unis, l'Europe occidentale et le Japon, tandis que les positions des premiers s'affaiblissent .
Ainsi, le taux de croissance de la production de produits chimiques dans la région Asie-Pacifique en 2001-2006. s'élevait à 6,9% par an, Amérique latine - 4,3% contre 1,5% dans les pays de l'UE. L'industrie chimique chinoise a déjà atteint la 3e place mondiale en termes de volume de production (après les États-Unis et le Japon) : en 2006, la part de la Chine dans le commerce mondial des produits de l'industrie chimique était de 10,3 %, et la part de l'ensemble de la région asiatique était de 33,3 %.
A long terme, il y aura certains changements dans la spécialisation des régions. Dans un avenir proche, les producteurs de produits chimiques occidentaux seront confrontés à des problèmes causés par le coût élevé des matières premières, l'intensité capitalistique croissante des nouveaux projets, la lente croissance de la productivité du travail et le coût élevé de la main-d'œuvre. Dans ces conditions, les usines pétrochimiques des pays occidentaux pourraient perdre leur compétitivité par rapport au Moyen-Orient d'ici 2010, ce qui conduirait à une réduction de la production de produits chimiques et pétrochimiques dans les pays occidentaux. Néanmoins, l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord resteront les plus grands consommateurs et producteurs de produits chimiques, la production de produits de haute technologie à haute valeur ajoutée devenant leur créneau principal. Les pays en développement, en particulier ceux qui sont riches en matières premières d'hydrocarbures, renforceront leur rôle dans l'industrie chimique mondiale en tant que producteurs de matières premières de base et de matériaux en vrac.
Au cours des prochaines années, les pays en développement se concentreront sur la saturation de la demande intérieure. A l'avenir, ces pays deviendront les principaux concurrents des leaders mondiaux traditionnels.
Déjà à l'heure actuelle, les pays en développement renforcent leur potentiel sur le marché mondial des produits chimiques et pétrochimiques en raison des prix relativement bas des matières premières d'hydrocarbures dans ces pays, ce qui explique la forte compétitivité des prix de leurs produits. Sur le marché mondial des engrais azotés et phosphatés, des plastiques, de l'ammoniac, du méthanol et d'autres produits, les principaux concurrents des leaders traditionnels seront les fournisseurs du golfe Persique et d'Afrique du Nord, où les prix du gaz naturel sont relativement bas.
Au cours des dix prochaines années, les taux de croissance les plus élevés des volumes de consommation (6-10% par an) seront caractéristiques du groupe des plastiques (produits polymères, matériaux de construction). Cela est dû au fait que les produits de la chimie des polymères font preuve d'une compétitivité sans cesse croissante par rapport au métal, au bois et à d'autres matériaux.
Selon l'OMC, la Chine restera le marché le plus prometteur pour les produits chimiques dans un avenir proche. La Chine développe déjà intensivement sa propre production de produits chimiques et pétrochimiques, précédemment achetés en Russie.
Tendances générales chez les producteurs pétrochimiques
En raison de la concurrence croissante des pays en développement, les principales entreprises mondiales seront contraintes d'ajuster leur stratégie de développement.
Les entreprises les plus performantes seront celles produisant des produits à haute valeur ajoutée (pharmacie, plastiques progressifs, etc.) ;
La stratégie traditionnelle basée sur une gestion efficace des actifs et la minimisation des coûts sera progressivement remplacée par une stratégie basée sur la gestion efficace des savoir-faire et des compétences dont dispose l'entreprise pour utiliser efficacement son potentiel interne.
Le durcissement des normes environnementales stimulera la transition des entreprises vers des technologies très performantes et respectueuses de l'environnement (en particulier, le programme REACH a été introduit dans le cadre du marché ouest-européen des produits chimiques et pétrochimiques, visant à fabriquer des produits assurant la sécurité des l'homme et l'environnement).
À l'avenir, il faut s'attendre à ce que la tendance naissante à l'intégration des entreprises chimiques et pétrochimiques aux compagnies pétrolières et gazières, stimulée par la croissance du coût des matières premières d'hydrocarbures, se poursuive. L'industrie chimique mondiale devrait devenir encore plus consolidée. Déjà à l'heure actuelle, le commerce mondial de la chimie et de la pétrochimie est représenté par de grandes sociétés transnationales. Une caractéristique des types spéciaux de produits chimiques, principalement des matériaux de structure, est l'amélioration constante de leurs propriétés de consommation. Cela conduit à la concentration de la production dans les pays leaders et limite la possibilité de propagation spatiale des ondes technologiques. De plus, les grandes sociétés transnationales qui régulent la diffusion de la production de nouveaux produits dans le monde deviennent une base innovante pour le développement technologique.
Nouveaux produits et technologies
L'activité innovante des fabricants à l'avenir restera une caractéristique de l'industrie, et les résultats de cette activité peuvent potentiellement renforcer considérablement le rôle de l'industrie dans l'économie mondiale.
Parmi les développements les plus importants réalisés à l'étranger figurent :
développement de polymères et de composites basés sur eux, ouvrant la possibilité de solutions de conception fondamentalement nouvelles ;
procédés basés sur des méthodes biochimiques et physiques pour accélérer les réactions chimiques (membrane, laser, technologies électrochimiques) ;
conversion du gaz naturel en hydrocarbures liquides pour élargir la base de matières premières de la production à grande échelle.
En général, dans des conditions de prix élevés des hydrocarbures, le principal avantage concurrentiel des principales entreprises mondiales du complexe chimique sera:
1) Innovations dans le domaine des technologies et des produits, y compris le développement de technologies économes en ressources.
A l'heure actuelle, le problème d'approvisionnement de l'industrie chimique en charges d'hydrocarbures bon marché se résout en augmentant la part des charges gazeuses (éthane, propane, butane). Aux États-Unis, au Canada, en Allemagne et en Arabie saoudite, des technologies de traitement du gaz naturel et des condensats de gaz sont en cours de développement. Ils permettent d'atteindre une fabricabilité et une rentabilité de production élevées, tout en garantissant le respect des normes modernes de sécurité environnementale.
2) l'accent mis sur les petites chaînes de production de haute technologie (production de produits chimiques de petit tonnage).
De nombreuses entreprises chimiques des pays développés ferment la production sur les marchés chimiques de produits à gros tonnage en raison de la perte de compétitivité due aux prix élevés des matières premières, diversifiant les investissements vers les hautes technologies de traitement en profondeur avec la production de petits tonnages à forte intensité scientifique des produits. Ces gammes spécialisées sont efficaces car elles sont soutenues par des prix élevés pour des produits uniques.
Nous soulignons que la base du progrès mondial de l'industrie chimique est la demande de matériaux uniques qui augmentent la compétitivité des produits fabriqués en série (voitures, tissus, appareils électroménagers, etc.). Cela garantit un processus constant de modernisation des industries concernées et lui donne un caractère mondial.