L'empire dirigé par Himmler, qui existait sur le territoire du Troisième Reich, comprenait la Gestapo, la police, les notoires Einsatzgruppen et diverses entreprises économiques dans lesquelles les derniers jus étaient extraits des prisonniers des camps de concentration. Les tentacules de cet empire ont pénétré les sphères les plus diverses du front intérieur - l'arrière de l'Allemagne nazie.

En Allemagne pendant la guerre, sous le contrôle du Reichsführer SS, il y avait des départements principaux qui contrôlaient divers aspects de la vie de l'empire SS. À propos de ceux qui ont activement envahi la vie de l'Allemagne militaire et des territoires occupés, les chapitres suivants du livre seront décrits en détail. Cependant, il y avait d'autres grands départements qui avaient un impact significatif sur le front intérieur plutôt que sur les zones de guerre ou les territoires en dehors du Troisième Reich, bien que les habitants ordinaires n'aient peut-être jamais soupçonné leur existence.

BUREAU PRINCIPAL DES TRIBUNAUX SS

Le service juridique des SS était basé à Munich, berceau du national-socialisme. Il était principalement responsable de l'administration et de l'imposition d'un code disciplinaire spécial au sein de la SS et contrôlait les activités des tribunaux SS et de police tant en Allemagne même que dans les territoires occupés.

Le bureau principal des tribunaux SS était contrôlé par le SS-Obergruppenführer Franz Breithaupt et était chargé, en plus de ses autres fonctions, d'enquêter sur les infractions disciplinaires, ainsi que de préparer et de prononcer des condamnations dans les affaires judiciaires intentées contre les contrevenants à la SS. le code de l'honneur. Ce département supervisait également les prisons SS et policières.

Bien qu'il soit de son ressort de punir les membres délinquants des SS, seul un petit nombre d'employés des camps de concentration ont été accusés de corruption (généralement le vol de bijoux aux prisonniers immédiatement après leur arrivée au camp).

SIÈGE SOCIAL SS

Comme son nom l'indique, ce département était à l'origine le département principal de tous les SS. Au fur et à mesure que cette organisation commençait à se développer rapidement, l'opinion s'est élevée qu'elle travaillait trop dur tant les nouveaux départements créés pour s'acquitter de ses fonctions étaient nombreux. En fin de compte - lorsque la Seconde Guerre mondiale a commencé - la Direction générale a perdu environ 70% de ses fonctions officielles, et ainsi son pouvoir et son influence globaux ont été considérablement réduits. Sous le commandement du SS-Obergruppenführer Gottlob Berger, il était responsable de la sécurité de tous les dossiers personnels des officiers non combattants et des officiers subalternes SS, et, plus important encore, à partir de 1941, du renouvellement du personnel de la Waffen-SS. Berger a fait preuve d'une ruse digne de Machiavel, déclenchant toutes sortes d'intrigues pour reconstituer ses rangs aux dépens de la Wehrmacht, et a été le principal moteur de la formation de détachements de volontaires étrangers (voir chapitre 6).

SIÈGE SOCIAL SS

À partir de 1942, sous la direction générale du SS-Obergruppenführer Hans Jüttner, cette institution était le principal quartier général opérationnel des SS. À la fin de la guerre, elle comptait 45 000 employés et était responsable du contrôle opérationnel de la Waffen-SS et du reste des SS. Ses nouvelles fonctions, par rapport aux précédentes, comprenaient l'organisation, l'approvisionnement, la formation, la mobilisation et la dotation en personnel.

Reichsführer-SS QG PERSONNEL

Le quartier général personnel du Reichsführer SS, situé à Berlin, était responsable de toutes les questions qui ne relevaient pas de la compétence des autres départements SS. À l'arrière, leur tâche principale était de diriger l'organisation Lebensborn. Il a été créé en 1936 pour élever une bonne progéniture aryenne par des mères d'origine raciale élevée - à la fois des femmes mariées et des célibataires.

En 1939, peu de temps après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, l'ordre de Himmler fut émis : « Toute guerre entraîne une effusion de sang. Les meilleurs meurent. De nombreuses victoires signifient la perte des meilleures forces et du sang de la nation. La mort du meilleur n'est pas le pire sort. Le pire est l'absence d'enfants qui ne sont pas nés de parents pendant les années de guerre. Absolument indépendant du droit civil et de la morale traditionnelle, cela doit désormais être le devoir de toutes les mères et filles allemandes. Ils devraient donner naissance à des enfants de soldats SS combattant au front et traiter cette affaire avec toute la responsabilité morale. De plus, l'avenir de ces enfants sera assuré : les tuteurs officiels prendront sous tutelle au nom du Reichsführer SS tous les enfants illégitimes de sang aryen dont les pères sont morts au combat... Le chef du RSHA et son appareil maintiendront la liberté d'action dans le maintien de la documentation relative à l'adoption de ces enfants ... Les membres des SS doivent bien comprendre cet ordre et y obéir - remplissant ainsi un devoir de grande importance. Le ridicule, la négligence, l'incompréhension n'auront aucun effet sur nous, car l'avenir nous appartient.

Ainsi, un soutien officiel était promis aux mères célibataires et aux enfants illégitimes, à condition qu'ils soient d'origine aryenne.

Himmler est donc allé assez loin dans la défense du sang aryen. En août 1942, il donna l'ordre que la famille SS, qui n'avait qu'un seul fils survivant ayant atteint l'âge militaire, soit rappelée du front et renvoyée chez elle pour continuer la lignée familiale. Cela a été pratiqué jusqu'à la toute fin de la guerre.

Le fanatisme de Himmler concernant le pool génétique aryen ne se limitait pas au seul Reich. Lorsque les troupes allemandes ont brisé la résistance des armées des pays européens qu'elles avaient conquis, les enfants orphelins pendant les années de guerre, orphelins pendant la guerre, ont été recueillis et envoyés en Allemagne. Ainsi, en fait, ce qu'on appelle le kidnapping, l'enlèvement d'enfants, a eu lieu. Cela s'appliquait même à certains enfants polonais, qui, étant slaves, étaient généralement considérés comme inadaptés aux plans de Himmler. Quoi qu'il en soit, ils furent tous envoyés en Allemagne, où ils furent affectés à des familles sélectionnées par la direction SS.

Conformément aux plans de Himmler, ces enfants, devenus adultes, devaient retourner dans leur patrie déjà élevée dans un esprit germanisé, afin de former une caste nordique spéciale dans les territoires conquis et contrôler ainsi les races "inférieures".

QUARTIER GÉNÉRAL

SÉCURITÉ IMPÉRIALE (RSHA)

En 1940, le département principal avait perdu certaines de ses fonctions d'origine, mais supervisait toujours les principaux domaines: questions raciales, famille, réinstallation et organisation, personnel.

Chaque oberschnitt SS (division territoriale) de l'Allemagne militaire avait un officier conservateur du RSHA et chaque ville un agent de protection de la famille SS. Malgré les ordres du temps de guerre concernant les SS et l'administration, le personnel du RSHA était toujours engagé dans le dépistage racial de tout membre SS potentiel. Des vérifications approfondies ont été effectuées juste avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, dont le rythme rapide a par la suite rendu impossible une recherche aussi approfondie à bien des égards. Une enquête complète sur l'origine aryenne et l'arbre généalogique a été menée uniquement sur les officiers prometteurs et leurs épouses potentielles. Quant aux officiers subalternes, il leur suffisait de déclarer par écrit qu'ils n'avaient pas de personnes d'origine non aryenne dans leur famille. Les enquêtes plus détaillées ont été reportées à la fin de la guerre. Les volontaires d'origine allemande ont également été recrutés sur la base d'une candidature écrite uniquement.

Une autre fonction principale exercée par ce département était la réinstallation des Allemands dans les terres occupées de l'Est, où la population locale était souvent simplement expulsée de leurs maisons et leurs logements étaient occupés par des familles allemandes.

SIÈGE SOCIAL HEISMEYER

L'influence la plus importante que ce ministère a eue sur le secteur de l'éducation. Il contrôlait le NPEA, les organes de l'entité politique du NSDAP (Nationalpolitish Erziungsanstalten). Ils ont été organisés en 1933 dans le but de préparer des candidats dignes aux postes les plus élevés de la SS ou du NSDAP. Himmler finit par s'emparer astucieusement de cet organisme également, d'abord en offrant des vêtements et de l'équipement, puis en promettant des allocations et des financements. En 1936, ses efforts sont récompensés lorsque le SS-Obergruppenführer August Heismeier est nommé inspecteur général de ce département. Himmler a ensuite obtenu l'entrée dans les SS de tout le personnel de la NPEA.

En 1940, il prit le contrôle total des écoles, établissant pour le personnel enseignant un uniforme et des grades SS similaires - le préfixe SS en plus des grades précédents, et ainsi le SS Oberführer devint le NPEA Oberführer et ainsi de suite. Des écoles NPEA ont également été ouvertes en dehors du Reich afin d'éduquer les candidats appropriés issus de communautés peuplées par l'ethnie allemande Volksdeutsche .

Cependant, les preuves suggèrent que, malgré l'importance que Himmler attachait au NPEA, seule une petite proportion de jeunes Allemands est passée par ces écoles, et donc l'impact de ces écoles sur la vie allemande était minime.

BUREAU DE LA SÉCURITÉ IMPÉRIALE

Le Bureau principal de la sécurité du Reich, sous le commandement de Heydrich, avait plus de poids que toute autre organisation SS.

La Direction principale de la sécurité impériale comprenait sept divisions, dont la division idéologique - le chef du SS Obersturmführer Dittel - qui enquêtait sur les cas de personnes qui semblaient "idéologiquement dangereuses" pour la cause du national-socialisme - communistes, juifs, pacifistes, maçons et d'autres. Le département chargé des questions organisationnelles et économiques était dirigé par le SS Standartenführer Spazil et le département du personnel était dirigé par le SS Oberführer Erlinger.

En plus d'eux, il y avait aussi la Gestapo (police secrète d'État) - le chef du SS Gruppenführer Heinrich Müller; le département de la police criminelle (kripo), dirigé par le SS Gruppenführer Artur Nebe ; et un service externe (renseignement), dirigé par SS Brigadeführer Walter Schellenberg.

Le service interne du SD était dirigé par le SS Brigadeführer Otto Ohlendorf. De tous les départements ci-dessus, le service interne du SD, la Kripo et la Gestapo ont le plus activement envahi la vie des citoyens de l'Allemagne militaire. Dès les premiers jours de l'existence de la Gestapo, née des soins d'Hermann Göring, Hitler a doté cette organisation de pouvoirs extrêmement étendus. Il a annoncé publiquement qu'il ne tolérerait pas l'ingérence d'autres services secrets dans des affaires considérées comme relevant de la compétence de la Gestapo. Un grand nombre de membres de la Gestapo au début de l'existence de cette organisation étaient d'anciens policiers criminels, et beaucoup d'entre eux n'étaient pas membres du NSDAP ou des SS. Beaucoup de ces agents avaient une vaste expérience policière derrière eux, plutôt que des connaissances académiques.

Rivalité entre la Gestapo et le SD

Contrairement aux responsables de la Gestapo, l'officier SD typique avait tendance à provenir d'une famille instruite de la classe moyenne, était intelligent, était un membre fidèle du NSDAP et était membre des SS. Les activités du SD comprenaient le contre-espionnage et l'éradication des ennemis de l'État, mais le SD avait une capacité limitée d'arrestation et méprisait souvent les rivaux de la Gestapo. La Gestapo n'avait aucune restriction sur les arrestations et envahissait souvent les domaines de la vie dont le SD était responsable. Les relations entre les deux organisations étaient donc loin d'être cordiales.

La police secrète d'État - la Gestapo - formée principalement d'anciens employés de la Kripo, disposait déjà d'une armée prête d'informateurs sur le terrain, qui ne cessait de croître. Par exemple, chaque grand immeuble d'habitation avait son propre conservateur-informateur de la Gestapo, qui surveillait sans relâche les habitants, spécialement prêt à informer à la moindre occasion de déloyauté.

Les responsables gouvernementaux, chargés de dénoncer leurs collègues, ont été particulièrement activement contraints d'informer. Le moindre problème est exagéré et sert d'excuse pour ne pas avoir recours aux services d'un employé jugé insuffisamment fidèle au régime en place.

Même les enfants étaient encouragés à pleurnicher, afin qu'ils espionnent leurs parents pour découvrir leur éventuelle déloyauté envers le régime.

Lorsque la guerre éclate en 1939, la Gestapo compte 20 000 membres, tandis que le SD n'en compte que 3 000. La Gestapo comptait environ 50 000 informateurs rémunérés, mais en 1943, le nombre d'informateurs atteignit cent mille. L'hostilité entre les deux organisations rivales était accentuée par le fait que la Gestapo était financée sans aucune restriction, tandis que le SD devait littéralement se battre pour obtenir de l'argent de ses supérieurs. De plus, les employés de la Gestapo bénéficiaient de prestations de retraite plus importantes que les employés du SD. Des changements importants à cet égard se sont produits après la réorganisation des services de police du Troisième Reich et Heydrich s'est vu confier la direction du SD, de la Gestapo et du Kripo sous l'égide du RSHA. Heydrich y introduisit rapidement les siens : l'ancien officier de la Kripo Heinrich Müller, qui dirigea la Gestapo, et Walter Schellenberg, qui devint le chef du SD. Autrefois officier de la Kripo en Bavière, Müller a flatté les nazis lorsqu'ils ont tenté de dissimuler la mort de la nièce d'Hitler, Geli Raubal.

Lorsque la guerre éclate en 1939, la paranoïa de l'État nazi est à son comble. Désormais, la Gestapo et le SD devaient faire face à des éléments potentiellement hostiles au nazisme en Allemagne, tels que les cercles cléricaux - les sermons d'église étaient soigneusement étudiés pour critiquer le régime en place. Mais il y avait aussi un grand nombre de diplomates, d'hommes d'affaires, de journalistes et de citoyens étrangers ordinaires qui auraient dû être surveillés de la manière la plus attentive.

PREMIERS SUCCÈS DE LA GESTAPO

Le début de la guerre est marqué par de grands succès de propagande des services secrets. En 1939, le communiste Georg Elser, horloger de profession, pose une bombe dans le pub munichois "Bürgerbrau-Keller". Caché derrière un mur en bois, il était censé exploser et tuer Hitler lors de son discours aux vétérans du mouvement nazi. Malheureusement pour Elser, Hitler a quitté le pub plus tôt que prévu, et bien que la bombe ait explosé, il n'était plus dans la pièce. Un réseau d'agents de la Gestapo a immédiatement identifié l'intrus et bientôt ils l'ont traqué dans tout le pays. Elser a été capturé alors qu'il tentait de franchir la frontière suisse. La tentative d'assassinat sur la vie d'Hitler a été présentée au peuple allemand comme une conspiration inspirée par les Britanniques, et son échec comme la preuve que le destin lui-même était du côté d'Hitler. Elzer a été placé sous une soi-disant "protection protectrice" et n'a jamais été traduit en justice. Il a été exécuté en avril 1945 dans le camp de concentration de Sachsenhausen.

En 1940, le SD effectue une autre opération. Se faisant passer pour des membres d'un groupe de résistance anti-nazi, les agents du SD ont pris contact avec les Britanniques, exprimant ouvertement leur désir de sonder les termes des négociations de paix immédiatement après la destitution d'Hitler. Les officiers de renseignement britanniques, le capitaine Best et le major Stevens, ont été attirés dans un piège - pour se rencontrer dans la ville néerlandaise de Venloo, à la frontière germano-néerlandaise. Des agents du SD, dirigés par Alfred Naujoks, traversèrent la frontière, prirent d'assaut le lieu de rencontre et expulsèrent de force des officiers du renseignement britanniques vers l'Allemagne.

Le peuple allemand a de nouveau été présenté avec la preuve d'un complot britannique visant à provoquer l'indignation populaire et à renverser le régime hitlérien. En plus de tout, Hitler a eu la possibilité de jouer la carte néerlandaise - d'utiliser l'excuse normale pour attaquer la Hollande. Les adversaires d'Hitler en Allemagne étaient quelque peu intimidés par le succès des services secrets. En tout cas, pendant les deux ou trois premières années de la guerre, alors que les actions victorieuses de l'armée allemande ne faisaient aucun doute et que les pénuries alimentaires n'étaient pas encore devenues chroniques, il n'y avait pas de véritable motif de mécontentement public et, par conséquent, les conditions pour l'émergence d'une forte opposition antihitlérienne. Alors que la guerre s'éternisait et que le manque de nourriture se faisait de plus en plus sentir au sein de la population civile, le mécontentement populaire s'intensifiait.

Les services secrets étaient bien conscients de la baisse de la moralité publique, mais n'ont pas été en mesure de la contrer efficacement et n'ont eu d'autre choix que de surveiller de près les manifestations de défaitisme et de mécontentement public. En tout cas, aussi étrange que cela puisse paraître, seule une infime partie de ces sentiments s'adressait personnellement à Hitler - la majorité de la population conservait encore foi dans le Führer.

REINHARD HEYDRICH

En tant que chef du Bureau de la sécurité du Reich (RSHA), apparemment couronné de succès, la position de Heydrich aux yeux d'Hitler était extrêmement élevée. Situé à l'est de l'Allemagne, le soi-disant protectorat de Bohême-Moravie, qui faisait en fait partie de la Tchécoslovaquie, était gouverné par le protecteur du Reich Konstantin von Neurath, un diplomate de la vieille école que Hitler considérait comme un homme trop doux avec les Tchèques réduits en esclavage.

Son adjoint, le SS Gruppenführer Karl Frank , était impatient de prendre le poste de protecteur du Reich et profitait de chaque occasion pour saper l'autorité de von Neurath. Quoi qu'il en soit, lorsque Hitler a démis Neurath de ce poste, c'est Heydrich qui a été nommé protecteur du Reich par intérim.

Heydrich était extrêmement flatté de cette nouvelle nomination importante pour lui, restant comme avant à la tête du RSHA. A la surprise générale, l'attitude de Heydrich envers les Tchèques était absolument atypique pour lui. Au lieu d'une attitude cruelle, Heydrich a choisi la politique de la carotte et du bâton. En tant que pain d'épice, la fourniture d'une quantité suffisante de nourriture et un traitement tout à fait décent des Tchèques, à condition qu'ils soient travailleurs et qu'ils se comportent bien, ont été utilisés.

Le fouet signifiait la peine de prison la plus sévère possible pour toute personne qui aidait le mouvement de résistance ou le saboteur tchèque - cela s'appliquait également à tout Allemand reconnu coupable d'activités contraires aux intérêts du Reich. Ainsi, Heydrich a semblé à de nombreux Tchèques un dirigeant juste, bien que cruel, et les actions du mouvement de résistance ont diminué. Le gouvernement tchèque en exil s'alarme de la situation. Les intérêts des Alliés et la propagande menée par eux auraient reçu un meilleur renforcement pratique si la population tchèque avait pu être poussée à résister activement aux envahisseurs nazis.

Les Britanniques et le gouvernement tchécoslovaque en exil décidèrent d'exécuter Heydrich, sachant que l'inévitable châtiment qui tomberait sur les Tchèques tournerait certainement leur colère contre les Allemands. En mai 1942, un groupe de soldats émigrés tchèques, avec l'aide des Britanniques, est parachuté en Tchécoslovaquie. Le 27 mai, Heydrich, qui se rendait à son domicile dans une voiture découverte, a été attaqué par ces parachutistes. Au cours de la fusillade qui a suivi, une grenade a été lancée, qui a explosé dans une voiture à côté de Heydrich, qui a été grièvement blessé. Le 4 juin, il est décédé à l'hôpital.

La réaction d'Hitler était tout à fait prévisible. Un millier de Tchèques ont été arrêtés et le village de Lidice, faussement accusé d'être terroriste, a été complètement détruit sur ses ordres. Les terroristes eux-mêmes ont été trahis par un traître et leur repaire secret dans l'une des églises de Prague a été encerclé. Après un court siège, les parachutistes tchèques ont réalisé l'inutilité d'une résistance supplémentaire et se sont suicidés. Heydrich a reçu des funérailles nationales et tout un régiment Waffen-SS a été nommé en son honneur.

Lidice a été rasée et le nom de ce village a été retiré des cartes. À la tête du RSHA, Heydrich a été remplacé par l'Autrichien Ernst Kaltenbrunner, Juris Doctor, SS Obergruppenführer et général de police.

En Allemagne, la critique du régime en place a commencé à s'exprimer plus ouvertement. Pendant un certain temps, l'évêque de la ville de Münster a été un opposant au nazisme. Ses sermons, qui contenaient de sérieuses critiques du nazisme, ne laissaient aucun doute sur ses véritables convictions. Il convient toutefois de noter qu'il n'a fait l'objet d'aucune représailles, peut-être en raison de sa position élevée.

Huber, professeur de philosophie à l'Université de Munich, farouche antinazi, soutient la position critique de l'évêque et, sur la base de ses sermons, écrit un tract, le copie et commence à le distribuer secrètement à l'université. Ces tracts sont tombés entre les mains de nombreux étudiants partageant les mêmes idées, et le résultat a été un groupe de mouvement de résistance. Ce groupe, qui se faisait appeler la "Rose Blanche", se limitait à une résistance passive, qui se manifestait par la distribution de tracts antifascistes.

La nouvelle du mécontentement croissant des étudiants parvint au Gauleiter Paul Geisler, qui décida de s'adresser personnellement aux étudiants par un discours.

Il les gronda pour leur déclin moral et leur manque de dévotion envers Hitler, effraya les jeunes hommes avec la conscription dans l'armée et proposa aux étudiants d'utiliser les futurs citoyens du Reich comme mères, laissant entendre qu'il ne verrait pas d'inconvénient à les aider.

Les étudiants ont été exaspérés par le discours de Geisler, et ils l'ont attaqué lui et ses gardes avec méchanceté. Des émeutes de rue ont commencé, des pancartes telles que « A bas Hitler ! » ont commencé à apparaître sur les murs des maisons.

Les autorités n'avaient pas de preuves tangibles contre des étudiants spécifiques, mais elles ont continué à maintenir l'université sous surveillance constante. Finalement, un agent de la Gestapo, qui travaillait à l'université comme femme de ménage, a retrouvé deux étudiants - le frère et la sœur Hans et Sophie Scholl, qui jetaient des tracts du balcon, et les a immédiatement abandonnés. Les jeunes hommes ont été rapidement arrêtés et traduits devant un tribunal dirigé par le juge nazi Roland Freisler. Le frère et la sœur de Scholli, ainsi qu'un autre étudiant nommé Christoph Probst, ont été reconnus coupables et condamnés à mort par décapitation. Les peines ont été exécutées sans délai. Les autres membres de la White Rose, dont le professeur Huber, furent bientôt arrêtés et exécutés. Malgré ces déboires, la Résistance continue de monter en puissance, et le SD et la Gestapo sont contraints d'être constamment en alerte pour faire cesser les moindres manifestations de dissidence et d'opposition.

LA CONSPIRATION DE JUILLET 1944

À la fin de 1943, le RSHA s'est rendu compte qu'il y avait une puissante opposition anti-hitlérienne dans les rangs de la Wehrmacht, mais n'a pas semblé trouver de preuves contre de nombreux individus spécifiques. Les suspects, pourtant identifiés, n'étaient pas touchés, peut-être dans l'espoir qu'une surveillance inlassable de leurs déplacements et de leurs contacts conduirait le SD et la Gestapo à leurs chefs.

Les unités des services secrets devaient agir avec prudence et discrétion car les tribunaux SS n'avaient aucune compétence sur les employés de la Wehrmacht; et comme les tribunaux militaires hésitaient à utiliser les méthodes de la Gestapo lorsqu'ils interrogeaient des soldats soupçonnés de déloyauté, les aveux de ces derniers étaient rares. Le SD et la Gestapo attendaient une occasion favorable.

Lorsque la défaite dans la guerre est devenue évidente, la loyauté des officiers supérieurs de la Wehrmacht a donné une forte fissure. Beaucoup d'entre eux ont pendant un certain temps favorisé des actions contre le régime, surtout s'il s'agissait de la destitution du Führer lui-même, mais ne pouvaient pas compter sur le soutien de la société tant que les aventures d'Hitler continuaient à apporter la victoire.

Au milieu de 1944, le moment était venu d'agir. Une opération militaire d'entraînement a été développée, baptisée "Valkyrie", selon laquelle des parties de la Wehrmacht devaient occuper Berlin pour protéger la ville d'un soulèvement hypothétique de travailleurs déportés de force en Allemagne en Allemagne, de prisonniers en fuite et autres. Les conspirateurs étaient sûrs qu'en cas de destitution d'Hitler, les troupes qui leur étaient fidèles, sous prétexte de mener cette opération militaire, pourraient facilement capturer Berlin et renverser le gouvernement nazi. Le chef du renseignement militaire - l'Abwehr, l'amiral Wilhelm Canaris était au courant du complot, mais a gardé le silence à ce sujet. National-socialiste convaincu, il désapprouve les coûts du régime. Bien que Canaris ait vécu à côté de Heydrich et souvent associé à lui, ce dernier était impatient de prendre le poste de Canaris, et donc ces deux services secrets concurrents - le RSHA et l'Abwehr - avaient une méfiance mutuelle l'un envers l'autre.

PRINCIPAUX CONSPIRATEURS

La tâche principale des conspirateurs était de percer le cercle serré de la garde personnelle d'Hitler. Un plan a été conçu, selon lequel un officier d'état-major de l'armée devait poser une bombe au quartier général d'Hitler à Rastenburg afin de détruire Hitler avec son explosion. Un volontaire a été trouvé en la personne du colonel comte Claus Schenck von Stauffenberg, un aristocrate, un héros de guerre qui a perdu un œil, une main et deux doigts sur sa main survivante lors d'opérations militaires en Afrique du Nord. Il était considéré comme un soldat absolument dévoué et n'inspirait donc aucun soupçon aux nazis.

Les officiers supérieurs de l'état-major à Berlin, dont les généraux Hans Oster, Ludwig Beck et Friedrich Olbricht, ont accepté le complot et ont reçu le soutien d'autres commandants supérieurs sur le terrain stationnés en Europe occupée, qui devaient affronter les SS et mettre fin aux services secrets sur le terrain. . Le général Fromm à Berlin était au courant de la conspiration et a promis un soutien, mais en fait, il était trop effrayé pour donner aux conspirateurs des garanties de sa part.

Certains des plus hauts chefs militaires allemands ont également été impliqués dans le complot, dont deux maréchaux - von Witzleben et von Kluge - ainsi qu'un grand nombre de généraux supérieurs. Le maréchal Rommel était au courant du complot, mais n'y a pas participé activement (le 17 juillet, il a été grièvement blessé lorsque sa voiture a été mitraillée par des avions alliés). Cependant, la simple connaissance du complot s'est avérée suffisante par la suite pour décider de son sort.

Le 20 juillet 1944, Stauffenberg arrive à Rastenburg sur ordre du quartier général pour assister à une conférence militaire à laquelle Hitler doit prendre la parole. Il a laissé la mallette avec la bombe cachée sous la table et a quitté les lieux sous prétexte d'un appel téléphonique urgent. Malheureusement, l'un des officiers présents à la réunion a déplacé par inadvertance la mallette derrière le pied de table en chêne massif. La bombe a explosé à l'heure prévue et Stauffenberg, entendant l'explosion, a cru qu'Hitler était mort et s'est dépêché de partir. Il ne savait pas que la table solide avait sauvé Hitler de la mort. Malgré le violent choc d'obus, le Führer est resté pratiquement indemne.

En fin de compte, c'est la stupidité des conspirateurs qui a rendu impossible l'espoir d'arracher le pouvoir sur l'Allemagne des mains des nazis. Ayant reçu un signal de Stauffenberg indiquant qu'Hitler était mort, ils ont négligé la nécessité de saisir tous les moyens de communication, y compris les stations de radio. Le régiment des gardes de Berlin, mis sous les armes dans le cadre du plan Valkyrie et convaincu qu'une rébellion avait commencé, alla s'emparer des bâtiments gouvernementaux, dont le bureau du ministre de la propagande Joseph Goebbels. En raison de l'erreur des conspirateurs qui n'ont pas réussi à couper la connexion, Goebbels a réussi à passer un appel téléphonique direct à Hitler lui-même. Lorsque le colonel Roemer de la division d'élite Grossdeutchland (Grossdeutschland) est arrivé pour défendre le bâtiment, Goebbels l'a mis au téléphone pour une communication directe avec Hitler, qui l'a rapidement promu et a ordonné que la mutinerie soit écrasée.

Le général Fromm, voyant que le complot n'était pas voué à aboutir, choisit de sauver sa peau et ordonna l'arrestation et l'exécution immédiate des autres conspirateurs après une cour martiale. Olbricht, Stauffenberg et quelques autres furent fusillés sur place. Fromm espérait ainsi éliminer ceux qui pourraient témoigner qu'il était au courant du complot.

Himmler a soupçonné les véritables motivations de Fromm et a détaché tout un groupe d'officiers du RSHA pour empêcher de nouvelles exécutions.

Dans d'autres endroits, les actions des conspirateurs ont eu plus de succès. A Paris, 1 200 officiers SS et Gestapo sont raflés et incarcérés à la prison militaire du Fresnay. Mais, néanmoins, ici aussi, les conspirateurs se sont trompés et ont oublié la liaison téléphonique vitale avec Berlin, et le RSHA a rapidement appris le sort de leurs collègues parisiens. En apprenant qu'Hitler était toujours en vie, Kluge a immédiatement fait un virage à 180 degrés et a trahi ses compagnons conspirateurs. Mais cela ne lui a pas bien servi, car Himmler connaissait son véritable rôle dans le complot. Bien qu'il n'ait pas été difficile d'obtenir des preuves tangibles de sa culpabilité, Hitler ne voulait pas que l'Allemagne traduise en justice l'un de ses principaux chefs militaires - pour trahison. Himmler a envoyé un message au SS-Brigadeführer Jurgen Stroop pour enquêter sur l'affaire, et ce dernier a fidèlement abattu von Kluge en feignant de se suicider.

Pendant ce temps, la menace de la force militaire a persuadé le général von Stülpnagel à Paris de libérer les SS et les hommes de la Gestapo capturés de prison. Étonnamment, Stulpnagel s'est ensuite assis pour boire du champagne avec le chef de la Gestapo de Paris, comme si de rien n'était, les deux étaient clairement intéressés à ne pas sortir le linge sale de la cabane - Stulpnagel parce qu'il était impliqué dans un complot, et la Gestapo homme par embarras de ne pas avoir dénoncé à temps les traîtres qui ont fait leur nid conspirateur à Paris.

RÉPRESSION NAZI APRÈS LE COMPLOT

Himmler était prêt à déclencher une vague de représailles contre les personnes soupçonnées d'avoir participé au complot avec une force jamais vue auparavant, extirpant une fois pour toutes tous ceux qui n'étaient pas absolument fidèles à Hitler. À la suite de la purge qui a suivi, 16 généraux et deux maréchaux sont tombés en disgrâce. Une vague d'arrestations a balayé l'Allemagne, et quiconque savait quoi que ce soit sur les suspects était lui-même suspecté. Même l'attitude la plus insignifiante face au complot suffisait au SD et à la Gestapo pour déclarer une personne coupable. Une série de procès-spectacles a été organisée, le juge Roland Freisler agissant en tant que procureur en chef. Le verdict ne pouvait avoir qu'une seule option : diffamation, injures, verdict de culpabilité et mort. Mais ce n'était pas la mort honorable d'un soldat d'une volée de pelotons d'exécution, le plus souvent les victimes de la prison de Plötzensee étaient suspendues à des crochets à viande sur de fines cordes de chanvre pour s'assurer de l'étranglement lent et angoissant filmé pour le plaisir d'Hitler.

Une commission spéciale de quatre cents enquêteurs de la Gestapo est créée dans le but d'éliminer définitivement les derniers conspirateurs. Un filet était littéralement jeté sur tout le Reich. Bien sûr, le RSHA a profité de ce prétexte pour régler de vieux comptes personnels. Les dénonciations ont fleuri partout alors que toutes les personnes impliquées dans le complot tentaient désespérément de cacher leur culpabilité en dénonçant les autres. Le chef du SD, Walter Schellenberg, profite alors de l'occasion pour s'opposer à l'amiral Canaris et à l'Abwehr. Il y avait des preuves que l'amiral était au courant de la conspiration imminente. Il a été arrêté et maintenu - au début, du moins - en résidence surveillée assez civilisée. Cependant, tout a vite changé - il a été jeté dans les caves de la sinistre Gestapo, dont le siège était situé dans la Prinz-Albrechtstrasse de Berlin. Bien que Canaris n'ait pas été soumis à la torture physique, il a subi une forte pression psychologique avant d'être jeté dans le camp de concentration de Flossenburg, où, quelques jours avant sa libération par les troupes de la coalition antihitlérienne, il a été exécuté sur ordre de Himmler.

Un grand nombre d'anciens comptes ont été réglés ces jours-ci. Hans von Dohnanyi, un expert officiel de l'Abwehr, a aidé une fois à exposer le complot de la Gestapo, à la suite duquel le général Blomberg est tombé en disgrâce en 1938. L'heure du jugement est venue de la part de la Gestapo, car la preuve de l'implication de Dohnanyi dans le complot a été découverte et ses liens étroits avec les conspirateurs ont été révélés. Il a été arrêté et soumis aux méthodes d'interrogatoire brutales habituelles pratiquées par la Gestapo. Sachant qu'il ne pouvait pas supporter un traitement aussi dur, Dohnanyi s'est arrangé pour que sa femme fasse entrer clandestinement des bacilles diphtériques dans la prison lors d'une visite autorisée par la Gestapo, dans l'espoir que la grave maladie qui suivrait bientôt le sauverait de nouvelles tortures.

La Gestapo a répondu en le jetant dans le camp de concentration de Sachsenhausen, où Dohnanyi a été détenu jusqu'en avril 1945. Alors que la fin de la guerre n'était pas loin, il fut condamné par un tribunal public, qui prononça une sentence inévitable, à mort par pendaison. À ce moment-là, il était déjà si malade qu'il a été amené à la corde sur une civière.

À la fin de 1944, alors que la Gestapo et le SD avaient un pouvoir pratiquement illimité en Allemagne, la paranoïa d'Hitler ne connaissait plus de limites. La population civile vivait dans la crainte que le moindre soupçon de défaitisme dans une conversation irréfléchie ne se termine par un terrible coup de minuit à la porte et une arrestation.

GROUPES EINSATZ

Le plus sinistre de tous les organes secrets nazis était, bien sûr, les notoires Einsatzgruppen, qui étaient dirigés par le RSHA. Dans l'histoire, peu d'organisations de ce type pouvaient rivaliser avec leur terrible réputation d'atrocités. Les Einsatzgruppen doivent leur origine au service de sécurité spécialement créé et aux agents de la Gestapo qui ont travaillé en étroite collaboration avec la police autrichienne pour arrêter les éléments anti-nazis en Autriche après son annexion par l'Allemagne en 1938. Le processus a ensuite été perfectionné lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie en mars 1939, lorsque deux Einsatzstaff ont été créés pour mener à bien des activités similaires.

LES GROUPES EINSATZ EN POLOGNE

Lorsque Hitler envahit la Pologne en septembre 1939, un Einsatzgruppen spécial fut attaché à chacune des cinq armées allemandes qui attaquèrent ce pays (la sixième était stationnée à Posen (Poznan)). Einsatzgruppe I a été affecté à la 14e armée, Einsatzgruppe II à la 10e, III à la 8e, IV à la 4e armée et V à la 3e. Einsatzgruppe VI était également stationné à Posen. Chaque Einsatzgruppe était composé d'Einsatzkommandos de 100 hommes. Dans toute la zone de combat et dans les zones immédiatement derrière la ligne de front, les Einsatzkommandos sont tombés sous le contrôle de la Wehrmacht. Dans les zones d'arrière-garde, cependant, la Wehrmacht n'avait pas suffisamment de pouvoir pour s'immiscer dans les affaires des Einsatzkommandos. Pour autant que l'armée le sache, la tâche des Einsatzkommandos était de supprimer tous les éléments anti-allemands à l'arrière et d'arrêter les personnes suspectes afin d'empêcher les actes de sabotage. En fait, la tâche dont Himmler chargeait ces détachements était l'extermination complète de l'intelligentsia polonaise. Il a compris que lorsque les meilleurs esprits de la Pologne et ses dirigeants les plus probables seraient éliminés, le peuple polonais deviendrait une race d'esclaves sous les nazis. Dans les zones contrôlées par des unités de la Wehrmacht, les Einsatzkommandos devaient agir assez loyalement envers les Polonais, mais à l'arrière, leurs mains étaient complètement déliées et ils menaient ouvertement une politique d'extermination massive de la population civile.

Après que les Einsatzgruppen aient détruit leurs principales victimes, ils tournèrent leur fureur débridée contre les Juifs polonais, dont les conséquences furent tout simplement terribles.

Après la victoire sur la Pologne, les territoires occupés ont été divisés en zones contrôlées par la Wehrmacht. Les commandants supérieurs de l'armée méprisaient au plus haut point le comportement des escadrons de la mort de Himmler. L'Einsatzgruppe von Woyrsch, dirigé par le brutal SS-Obergruppenführer Udo von Woyrsch, avait la réputation la plus sombre et avait déjà terrifié la population juive de Haute-Silésie. Fin septembre 1939, la Wehrmacht était si indignée par les actions brutales des jeunes von Woyrsch que le commandant du groupe d'armées sud, le général von Rundstedt, exigea la fin immédiate de la persécution des Juifs, insistant sur le fait que la Wehrmacht ne voulait pas tolèrent plus la présence des SS. Hitler a répondu en liquidant l'administration militaire et en établissant des postes de Gauleiter pour exercer le pouvoir nazi direct sur la Pologne qu'il occupait. Gauleiter Forster a été nommé en Prusse occidentale, Gauleiter Greiser à Posen, rebaptisé Wathegau, Gauleiter Wagner à la Silésie et à la Haute-Silésie nouvellement formées, et Hans Frank a été nommé pour régner sur le reste de la Pologne, officiellement appelé le gouvernement général.

Autrefois sous le contrôle des Gauleiters, les territoires occupés sont de nouveau tombés au pouvoir des groupes Einsatz, désormais transformés en Gesta-poleiststellen stationnaires et SD "abschnitte" (siège régional), responsables dans chaque zone du service de sécurité local.

La Wehrmacht, cependant, n'a toujours pas admis sa défaite dans la confrontation avec les Einsatzgruppen en Pologne. Le général von Rundstedt, furieux, démissionne et est remplacé par le général Johannes von Blaskowitz, un homme plus brutal et plus déterminé. L'expansion rapide du programme d'extermination des civils de Himmler a finalement forcé Blaskowitz à l'action.

Il rédigea de nombreux rapports sur les atrocités perpétrées par les Einsatzgruppen et les envoya à Hitler, soulignant une fois de plus le dégoût de l'armée pour ces actes. Hitler était irrité par l'ingérence de Blaskowitz dans les affaires non militaires. Blaskowitz n'a pas abandonné et a continué à livrer des rapports encore plus critiques. En février 1940, les choses avaient pris une telle tournure que Blaskowitz commença à exprimer ouvertement dans des rapports son dégoût et même sa haine - des sentiments qui prévalaient parmi les militaires par rapport aux actions des Ein-Satzgruppen, déclarant que chaque soldat " éprouvait un profond dégoût " pour ces crimes. On dit que même au quartier général d'Hitler, les officiers de l'armée refusaient de serrer la main des chefs des SS.

Gauleiter Frank a alors approché Hitler et lui a personnellement demandé de retirer Blaskowitz. Hitler a volontairement avancé, et bientôt le "dissident" Blaskowitz et son quartier général ont été expulsés du territoire occupé afin de recommencer les préparatifs de la prochaine campagne militaire en Occident. Les escadrons de la mort de Himmler ont de nouveau eu les mains libres pour recommencer à semer la mort et la destruction dans le gouvernement général occupé, où ils ont expulsé les Polonais et les Juifs locaux de leurs maisons, qui ont ensuite été peuplées de colons de la Volksdeutsche racialement acceptables. Bien que les actions des Einsatzgruppen en Pologne aient été monstrueuses, les pires moments sont survenus après qu'Hitler a déchaîné sa puissance militaire sur son récent allié, l'Union soviétique, au milieu de 1941. Quatre Einsatzgruppen ont été formés: groupe "A" pour les opérations sur le territoire occupé par le groupe d'armées "Nord", groupe "B" - sur le territoire des opérations du groupe d'armées "Centre" et groupes "C" et "D" - dans le territoire occupé par le groupe des armées du Sud. Plus tard, quatre autres Einsatzgruppen "E", "G" et "H", ainsi que l'Einsatzgruppe "Croatie" ont été formés.

Au fur et à mesure que les armées allemandes pénétraient plus profondément en Russie, elles étaient suivies par les Einsatzgruppen, qui avaient pour ordre de tuer quiconque aurait le malheur de tomber dans l'une des catégories de leurs listes de proscription, qui comprenaient des commissaires politiques, des agents du NKVD, des antifascistes ethniques. Allemands, partisans et leurs complices, juifs, rebelles et autres « éléments indésirables ». La dernière catégorie était un piège universel qui donnait effectivement aux Einsatzgruppen le droit d'exécuter n'importe qui. Dans de nombreux cas, les Einsatzgruppen ont pu utiliser des membres antisémites de la population locale pour aider à persécuter et à tuer des Juifs. Dans les zones occupées par les Allemands, la police policière et la structure de commandement de l' ordnungspolizei (police de l'ordre) ont été établies, similaires à celles qui existaient déjà en Pologne. Avant même l'invasion de l'Union soviétique, il avait été décidé que les Ein Zatzgruppen ne relèveraient de la juridiction de la Wehrmacht que lorsqu'il s'agissait de circulation, de conditions de vie et de stocks de produits rationnés. À tous autres égards, la Wehrmacht ne pouvait interdire les actions des Einsatzgruppen que si elles interféraient réellement avec la conduite des opérations militaires. En d'autres termes, les Einsatzgruppen ont de nouveau eu carte blanche.

LES INSTRUCTIONS DE HEYDRICH

Le chef du RSHA, le SS-Obergruppenführer Heydrich, envoya ses subordonnés au combat avec ces mots : « Les fonctionnaires et les militants du Parti communiste, les Juifs, les gitans, les saboteurs et les espions doivent être considérés comme des personnes qui, par leur existence même, menacent la sécurité de les troupes et sont donc soumis à une destruction immédiate.

Certains de ces Einsatzgruppen étaient si proches des unités combattantes qu'ils pénétraient très souvent dans les villes et villages capturés en même temps que les unités militaires allemandes et commençaient immédiatement leur sinistre travail.

Les Einsatzkommandos ont rapidement mis la tromperie, ainsi que la force brutale, à leur service dans l'extermination décisive des Juifs. Par exemple, Einsatzgruppe C, entré à Minsk, a distribué des tracts obligeant la communauté juive à informer tous ses membres de la réinstallation dans un nouveau lieu. 30 000 civils sans méfiance ont répondu à cet appel, ont été emmenés hors de la ville et exécutés.

Au cours du premier hiver de guerre en Union soviétique, les Einsatzgruppen ont massacré environ un demi-million de Juifs. L'Einsatzgruppe A à lui seul a tué près d'un quart de million de personnes, B environ 45 500, C 95 000, D 92 000. a réussi à échapper aux Einsatzkommandos. À la suite de tout cela, un véritable marathon de la mort a commencé, dont les participants ont rivalisé pour savoir qui a surpassé qui dans le nombre de meurtres commis.

Les unités combattantes de la Wehrmacht et de la Waffen-SS, qui dans la plupart des cas ont été accueillies par la population locale en tant que libérateurs, ont rapidement été horrifiées de constater que ces habitants autrefois amis ont commencé à passer délibérément du côté des partisans, et leurs amis les sentiments se sont transformés en haine causée par les atrocités des Einsatzkommandos.

Le comportement des punisseurs était si dégoûtant qu'ils ont eux-mêmes commencé à souffrir de dépressions nerveuses, alors que leurs esprits se rebellaient contre la méchanceté des crimes qu'ils avaient commis. Certains d'entre eux se sont suicidés, beaucoup n'ont pu contrôler leurs propres sentiments qu'avec l'aide de l'alcool. Himmler n'a réagi à cela que par des appels à faire preuve de fermeté et à tempérer son caractère afin de remplir ses tâches difficiles.

GUERRE CONTRE LA GUÉRILLA

Les Einsatzgruppen étaient également impliqués dans la lutte contre les partisans. Himmler a fait de son mieux pour cacher la véritable nature de ces troupes derrière l'explication qu'elles faisaient un travail important, protégeant l'arrière des raids partisans. Néanmoins, les choses tournèrent si mal que même le Gauleiter commença à exprimer son mécontentement face aux excès qui se produisaient dans les territoires occupés. Les punisseurs n'ont épargné personne - pas un seul des Juifs, dont les compétences étaient vitales pour la défense de l'Allemagne. En conséquence, l'économie des territoires occupés a subi d'énormes dommages. À un moment donné, même l'antisémite bien connu Wilhelm Kube, le Gauleiter de Biélorussie, s'est opposé à la perspective de déporter des Juifs allemands du territoire du Reich vers le territoire sous sa juridiction pour y être exécutés. Cuba, évidemment, n'avait aucun doute sur l'extermination massive des Juifs soviétiques, mais le sort des Juifs allemands - après tout, certains d'entre eux ont servi dans l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale et ont même été récompensés - l'inquiétait toujours, et il a pris ces juifs allemands sous leur protection personnelle. Dans ce Cuba n'était pas seul. Plusieurs autres Gauleiters, "suivant son exemple, ont commencé à sauver" leurs "Juifs. Kube a même divulgué des informations sur les actions planifiées du SD dans les territoires peuplés de Juifs, permettant aux victimes potentielles de s'échapper.

Malheureusement pour les Juifs, et à la grande joie de Himmler, Kube fut tué par une bombe posée par sa femme de chambre russe, qui était un agent des partisans. Depuis lors, cependant, les activités des Einsatzgruppen mobiles ont commencé à prendre un caractère de plus en plus ordonné. Cela a été facilité par le fait que la mise en œuvre de la soi-disant "solution finale à la question juive" a été confiée à des usines de mort fixes - des camps de concentration.

UNITÉS DU GROUPE EINSATZ

Il est intéressant de noter que bien que le personnel des escadrons de la mort de Himmler ait été appelé les Einsatzgruppen de la police policière et du SD, on sait que trois pour cent de leur composition étaient des membres du SD. Afin de distinguer les membres des Einsatzkommandos des autres unités militaires et de police, ils ont reçu l'ordre de porter les uniformes de terrain gris du SD. En effet, 35 % d'entre eux appartenaient à la SS, 20 % à la police, 10 % à la Gestapo et 5 % à la Kripo. Il faut cependant dire qu'un examen attentif de plusieurs photographies qui ont survécu à ces années, vous pouvez voir les Einsatzkommandos au travail - les personnes qui ont procédé aux exécutions sont vêtues de ce qui ressemble à un uniforme militaire de convoi. Ainsi, des membres de l'armée pourraient bien avoir été impliqués dans ces tueries.

Un autre détachement de Heydrich, bien que peu nombreux, était le Stab RFSS. Cette unité d'élite, sous la juridiction de la police policière, servait de hauts fonctionnaires nazis, dont Hitler, en leur fournissant des gardes du corps personnels. Le détachement de sécurité d'Hitler - "SS Leibstandarte Adolf Hitler" - est devenu une unité de première ligne et donc la sécurité 24 heures sur 24 d'Hitler et de son quartier général est passée au RSHA, bien qu'une partie du personnel de sécurité appartienne au "Leibstandarte". La responsabilité de la sécurité personnelle du Führer a été confiée au SS Brigadeführer Hans Rattenhuber, qui est resté avec Hitler dans le bunker jusqu'à sa mort, après quoi ce sont les membres de l'équipe de Rattenhuber qui ont tenté d'incinérer le corps d'Hitler.

La responsabilité de la sécurité d'Hitler lors de ses voyages, de ses visites à divers quartiers généraux et dans tous les autres cas où une menace potentielle pour sa vie pourrait survenir, a été confiée au Führer Begleitkommando, auquel des employés individuels du Leibstandarte ont été transférés. Bien qu'Hitler ait gardé une suite de fidèles gardes SS près de lui jusqu'à la toute fin de sa vie, la responsabilité quotidienne de garder le quartier général et de l'escorter dans tous ses voyages a finalement été confiée au Führer Begleitbrigade, une unité d'élite du La Wehrmacht, qui, comme la Leibstandarte ", s'est transformée par la suite en une division de combat qui a combattu en première ligne.

GESTAPO

La police secrète d'État ("Geheime Staatspolizei") - la Gestapo - était l'une des organisations policières les plus sinistres des années 1930 et 1940. Sujet de ridicule favori dans la satire et la comédie télévisée d'après-guerre, le personnage sinistre enveloppé dans un manteau de cuir n'était en aucun cas humoristique en Allemagne ou dans les pays occupés d'Europe pendant le Troisième Reich.

Dans sa forme originale, la Gestapo était la seule police secrète d'État de la Prusse. Créée par Hermann Göring et basée à Berlin, la Gestapo fut pendant un certain temps une paille dans l'œil des SS. Dirigés au tout début par Arthur Nebe, les agents de la Gestapo ont arrêté les membres des SS qui ont à plusieurs reprises outrepassé leurs pouvoirs officiels. Mais à la fin, la Gestapo est tombée sous le talon d'un homme dont le nom est devenu synonyme du nom de l'organisation sous son contrôle - la Gestapo - SS Gruppenführer Heinrich Müller, populairement connu sous le nom de "Gestapo-Müller", qui est devenu un zélé persécuteur des ennemis du Troisième Reich.

La tâche de la Gestapo était de traquer les éléments subversifs et n'avait rien à voir avec la lutte contre le crime « ordinaire », laissant cela aux soins de la Kripo.

Après une brève période de conflit entre les deux principaux services secrets d'État, la Gestapo et le SD ont commencé à travailler en étroite collaboration. Le SD, en règle générale, était engagé dans la collecte d'informations sur les activités subversives, tandis que la tâche de la Gestapo était directement d'arrêter les ennemis du régime nazi. Les officiers subalternes de la Gestapo pourraient utiliser le pouvoir qui leur est donné pour une arrestation préventive, qui pourrait durer jusqu'à sept jours, tandis que la Gestapo - le ministère de la police secrète d'État - pourrait exiger le placement de leurs victimes dans un camp de concentration pour une durée indéterminée. période.

Comme la plupart des autres organisations secrètes, la composition de la Gestapo était hétérogène - parmi eux se trouvaient des académiciens qui préféraient utiliser l'extraordinaire force d'esprit, la ruse et la persuasion, combinées à une technique psychologique spéciale pour obtenir les informations et les aveux souhaités des personnes interrogées, et des scélérats cruels qui étaient plus qu'heureux de pouvoir utiliser des méthodes de torture presque médiévales. Certains des représentants les plus éminents de la société allemande qui sont tombés dans les griffes de la Gestapo ont eu la chance d'être interrogés par les premiers, tandis que de nombreuses autres victimes ont été prises par les seconds.

La Gestapo était également fortement représentée dans les territoires occupés. Rien qu'en France, il y avait un immense siège de la Gestapo et 17 bureaux régionaux qui s'occupaient d'identifier les membres de la Résistance et d'arrêter les membres de la communauté juive. Un conservateur de la Gestapo était affecté à chaque camp de concentration.

POLICE CRIMINELLE (KRIPO)

La base de la police criminelle (kripo) était constituée de détectives allemands professionnels. Ils portaient des vêtements civils ordinaires et étaient principalement impliqués dans des enquêtes sur des infractions pénales très médiatisées telles que des meurtres, des viols et des incendies criminels. Ils n'étaient pas une force politique comme la Gestapo, mais ils collaboraient avec la Gestapo, car de telles affaires criminelles surgissaient inévitablement, où les motifs criminels et politiques se croisaient. Il y avait aussi une telle forme d'interaction entre deux services, quand

Les officiers de la Kripo ont servi sous la Gestapo, sont passés d'une organisation à une autre ou ont simplement reçu l'ordre de se joindre à l'enquête sur les affaires menées par la Gestapo.

En temps de guerre, il existe évidemment un terreau fertile pour le crime, lorsque l'obscurcissement et la destruction causés par les bombardements donnent aux criminels la possibilité de faire leurs sales actions en toute impunité.

Dans n'importe quel État pendant les années de guerre, les crimes économiques fleurissent, inextricablement liés au fonctionnement du marché noir qui émerge inévitablement. Par conséquent, pendant les années de guerre, la Kripo avait beaucoup d'affaires, mais ces policiers n'avaient pas beaucoup d'influence sur la vie des Allemands respectueux des lois.

Dans l'atmosphère paranoïaque de l'Allemagne en temps de guerre, les policiers en civil étaient plus susceptibles d'inspirer la peur lorsqu'ils étaient presque certainement confondus avec la Gestapo et traités avec le même degré de peur et de dégoût avec lequel la Gestapo était perçue.

DIRECTION GENERALE DE L'ECONOMIE ET ​​DE LA GESTION

Cette branche des SS - le Bureau de l'économie et de la gestion - a été créée en mars 1942 sous le commandement du SS-Obergruppenführer Oswald Pohl. Plus tard, cinq sections principales en ont émergé : finances et droit, approvisionnement et administration, industrie et construction, camps de concentration et économie.

Le Bureau de l'économie et de l'administration était chargé de superviser les cinq divisions SS ci-dessus. En outre, toutes les divisions des SS "Dead Head", y compris les camps de concentration, étaient également sous la juridiction du Département d'économie et de gestion. Depuis 1941, ils sont passés sous l'autorité de la Waffen-SS afin de simplifier les questions liées à l'administration et à l'approvisionnement. Au début de 1944, lorsque le commandement administratif de la Police de l'Ordre (ORPO) est mis hors d'état de nuire par les bombardements des avions alliés, il est pris sous son aile principale par le même Département d'économie et de gestion.

Le financement de la Waffen-SS dans son ensemble était compliqué par le fait qu'elle était considérée comme un organisme d'État et recevait donc de l'argent du ministère des Finances du Reich, qui exerçait un contrôle sur son budget. Quant aux SS, ils étaient condamnés à rester un organe du NSDAP, dont le principal sponsor était le trésorier du parti nazi Xavier Schwarz, un homme assez généreux.

Ainsi, la situation la plus improbable se présente lorsque le budget de la division Waffen-SS impliquée dans les combats au front est strictement contrôlé, tandis que l'Allgemeine-SS, dont le rôle dans le fonctionnement de la machine de guerre allemande est moins important, ne connaît pratiquement aucune difficultés financières.

Formé principalement pour la lutte anti-partisane et l'extermination des juifs, ainsi que des prisonniers politiques, ils se composaient d'hommes de plus de 45 ans, de jeunes en âge d'avant la conscription et d'anciens combattants blessés qui n'étaient plus aptes au front.

Himmler a également créé un grand nombre d'unités de police auxiliaires parmi la «population indigène» - Lettons, Lituaniens, Estoniens et Polonais - pour encercler les Juifs dans les territoires occupés. Curieusement, les personnes représentées sur la photo portent des uniformes avec des insignes de combat. Le Bureau de l'économie et de l'administration supervisait l'école SS, qui formait son propre appareil administratif, et était responsable du maintien de sa propre chaîne d'approvisionnement en contact avec le bureau principal de l'administration SS (le siège opérationnel de tous les SS). Le département principal de la gestion était responsable de l'approvisionnement en armes et munitions, et le Département de l'économie et de la gestion était responsable de l'approvisionnement alimentaire, des uniformes et de l'équipement personnel.

Déjà avant le début de la guerre, les SS ont commencé à créer des entreprises industrielles. Au départ, leurs tailles étaient insignifiantes, comme la manufacture de porcelaine d'Allah ou l'usine de production d'eau minérale. Cependant, lorsque les armées du IIIe Reich envahirent l'Europe, Himmler disposait non seulement de nombreuses entreprises utilisables, mais aussi d'une possibilité presque illimitée d'obtenir de la main-d'œuvre gratuite des pays asservis par l'Allemagne.

Les intérêts des SS ne se limitaient nullement aux entreprises qui fabriquaient des produits importants pour l'industrie de la défense. Ils couvraient également l'agriculture et la sylviculture, les fermes piscicoles - tout cela tombait sous le contrôle des SS, poussés par la soif de pouvoir de Himmler. Mais cela ne signifie pas pour autant que le citoyen allemand moyen était nécessairement conscient de l'influence croissante des SS sur la vie économique allemande. En fait, l'empire SS s'est souvent donné beaucoup de mal pour cacher sa propriété de certaines entreprises, car l'élite du parti n'approuvait pas le pouvoir et l'influence croissants des SS.

En Allemagne même, le contrôle SS sur la production augmenta rapidement. En 1945, plus de 500 types d'entreprises différentes étaient sous le contrôle des SS, y compris même la plupart des industries des boissons gazeuses. Au moins une des boissons non alcoolisées populaires d'aujourd'hui a été fabriquée en Allemagne pendant le Troisième Reich par une entreprise qui a prospéré en temps de guerre.

FABRICATION DE PORCELAINE EN ALLAH

L'essor de la manufacture de porcelaine d'Allach, près de Munich, est l'un des exemples les plus intéressants des incursions des SS dans le monde du commerce et de l'art.

Elle a été créée en 1935 en tant que petite entreprise privée. Les associés de Himmler, qui connaissaient sa passion pour le mysticisme aryen et son intention d'imposer son propre modèle de culture allemande à la nation allemande, ont vu un acte très rusé dans la création d'une manufacture de porcelaine. Et c'était vrai, puisque l'Allemagne était célèbre dans le monde entier pour la qualité de sa porcelaine. Les manufactures de Meissen et de Dresde jouissent depuis longtemps d'une excellente réputation en Europe.

Avec leur propre usine de porcelaine, les SS pouvaient produire des pièces qui reflétaient leur propre conception de l'art typiquement allemand. Cela peut paraître surprenant, mais sur fond d'"art" nazi idéologisé, les produits fabriqués à l'usine d'Allach étaient en effet d'excellente qualité. Finement travaillée, finement ouvragée et superbement émaillée, la porcelaine d'Allah pourrait résister à la comparaison avec les plus beaux exemples du monde.

Le quartier général du Reichsführer SS avait un département qui supervisait les affaires d'art et d'architecture. Il était dirigé par le professeur SS-Obersturmbannführer Diebitsch, qui était lui-même, dans une certaine mesure, un homme d'art. En 1936, ce département reprend l'usine d'Allach.

DAHAU PRISONNIERS DANS L'USINE

Les SS parcouraient l'Allemagne à la recherche d'artistes de la plus haute qualification pour travailler en Allah. Seuls quelques-uns d'entre eux ont osé refuser une invitation à travailler avec le Reichsführer SS, et bientôt des maîtres virtuoses de la porcelaine tels que le professeur Theodor Karner et le professeur Fichter de l'usine de porcelaine d'État de Dresde ont commencé à travailler à l'usine d'Allach. Le professeur SS-Obersturmbannführer Diebitsch était également impliqué dans cette activité et s'occupait lui-même des problèmes de production, exerçant les fonctions de directeur d'usine.

En plus des belles pièces de porcelaine, l'usine produisait également des objets plus prosaïques, tels que des objets ordinaires et quotidiens, comme la poterie. La manufacture Allach est rapidement devenue trop grande pour sa petite surface de production. Il a été décidé de déplacer la production vers un nouveau site de production temporaire à Dachau, à côté du camp de concentration. En fait, beaucoup de ses prisonniers ont été utilisés comme main-d'œuvre dans cette nouvelle usine. Il ne semble pas y avoir de trace écrite des conditions dans lesquelles ils travaillaient, mais si celles-ci étaient sans aucun doute extrêmement dures, elles étaient toujours meilleures que les conditions dans le camp de concentration lui-même.

Alors que la production se poursuivait à Dachau, l'usine principale d'Allach a été agrandie et modernisée et, en 1940, la production de céramique a repris ici, laissant Dachau comme base pour la production de porcelaine artistique. En fait, on supposait que toutes ces usines seraient considérablement agrandies et des salons d'exposition étaient organisés à Berlin et dans d'autres grandes villes allemandes. Cependant, la guerre est intervenue dans ces plans grandioses.

Hitler et Himmler s'intéressaient personnellement beaucoup à la production de porcelaine d'Allach. Une partie importante de la production de cette usine a été laissée au siège du Reichsführer SS. Il était principalement utilisé par lui comme cadeaux personnels pour les principaux dignitaires du Reich et pour récompenser les dignes officiers et soldats des SS.

Par exemple, le SS Sturmbannführer Willy Klemt a reçu une statuette en porcelaine "Chevalier avec une épée" - une œuvre d'art d'une rare beauté - en récompense de sa performance impeccable en tant qu'officier du quartier général personnel de Himmler.

De tous les attributs du Troisième Reich d'Hitler, la porcelaine SS d'Allah est la plus recherchée par les collectionneurs, et les exemples originaux qui subsistent se vendent aujourd'hui à des prix extrêmement élevés. Et bien que certaines créations d'Allah, comme par exemple une figurine d'officier SS à cheval ou un porte-étendard, soient clairement d'origine nazie, la plupart de la production n'a rien à voir avec la politique. Par exemple, des sculptures dans les costumes nationaux des paysans bavarois ont été produites ici avec des figurines équestres de Frédéric le Grand ou des images élégantes des habitants des forêts et des champs, allant des chiens de chasse au cerf dans le style Bambi. Ces figurines sont faciles à identifier, puisqu'elles portent toutes la marque de la manufacture Allakhov sur le socle, et seules les runes "SS" croisées permettent de deviner la sinistre origine de ces ravissantes figurines en porcelaine.

MAIN-D'ŒUVRE LIBRE

Himmler était bien conscient qu'il avait entre ses mains la richesse la plus précieuse, à savoir des centaines de milliers de prisonniers des camps de concentration capables de travailler pour le bien de l'empire industriel. Il a même ordonné une sélection rigoureuse des prisonniers dont les compétences de travail seraient certainement utiles, et a ordonné une légère augmentation des rations pour eux et assoupli les conditions de leur détention. On ne peut que discuter de l'effet réel de ces ordres, puisque, même selon les estimations les plus approximatives, environ cinq cent mille "esclaves libres" sont morts du travail épuisant et de la malnutrition. Face aux prisonniers des camps de concentration, Himmler a reçu non seulement des ressources inépuisables de la main-d'œuvre, mais également des représentants de toutes les professions dont il avait besoin. Dans certains cas, l'ensemble du cycle de production, depuis l'extraction des matières premières jusqu'à la production et la commercialisation des produits finis, était assuré sous le contrôle direct des SS. Bien sûr, cela n'est pas passé inaperçu, et de nombreux hauts fonctionnaires du parti aimeraient mettre un terme à cette pratique. Cependant, lorsque le gouvernement a introduit des restrictions qui stipulaient clairement qui avait le droit de posséder telle ou telle entreprise, afin d'éviter d'être absorbé par l'empire SS, Paul, comme si de rien n'était, a créé une société holding comme façade, et comme en conséquence, de nombreuses entreprises et entreprises, sur papier, restant entre les mains d'entrepreneurs et d'industriels allemands ordinaires, étaient en fait sous le contrôle d'hommes d'affaires de la SS.

Lorsque la guerre éclata en septembre 1939, les SS avaient quatre préoccupations principales - Deutsche Erd und Steinwerke GmbH, qui possédait 14 carrières, Deutsche Ausrüstungswerke, qui possédait toutes les usines et équipements du réseau concentrationnaire, Deutsche Verzuhanstalt für Ernerung und Verpfegung " , engagé dans l'approvisionnement en nourriture et les travaux de recherche dans ce domaine - c'était d'ailleurs l'une des idées préférées de Himmler - et, enfin, la Gesellschaft für Textile und Lederfervertung, qui a utilisé le travail forcé pour restaurer et réparer les uniformes usés, qui étaient puis transféré à nouveau l'armée.

En temps de guerre, à la tête de « l'économie SS », se trouvaient souvent ceux qui n'avaient aucun lien direct avec les nazis, ceux qui s'intéressaient le moins à la casuistique du national-socialisme ou aux théories raciales de Himmler. Parmi ces personnes, on peut appeler le Dr Hans Goberg. Il n'était pas membre du parti nazi ou des SS. C'était un capitaliste-exploiteur typique qui sautait volontiers sur l'occasion qui se présentait à lui d'utiliser le travail dans la division économique de la SS à ses propres fins égoïstes.

Himmler s'intéressait beaucoup aux anciens mythes germaniques et, par conséquent, presque tous les insignes SS étaient basés sur les symboles des anciens Allemands. Le château du Reichsführer SS à Wewelsburg était un temple typique de la mythologie nordique, dans lequel il y avait même une table ronde dans l'esprit des légendes sur le roi Arthur, à laquelle des "chevaliers" particulièrement fiables étaient censés s'asseoir. Sans surprise, les épées et les poignards sont devenus les composants les plus importants de ce symbolisme. Pas étonnant que les SS aient été parmi les premières organisations à être honorées d'avoir leurs propres poignards - cependant, en 1938, il s'agissait plutôt d'une arme décorative avec une large lame pointue, qui était décorée de la célèbre devise SS "Mon honneur c'est la loyauté." La lame était complétée par un manche et un fourreau noir. Le dessin était basé sur le soi-disant poignard Holbein, de la même forme et des mêmes proportions - ce chef-d'œuvre du grand art tire son nom du dessin sur le fourreau, qui reproduisait le tableau "Danse de la mort" de Holbein, le peintre de la cour de le roi d'Angleterre Henri VIII. En 1938, en plus du poignard, une épée est apparue - cette fois, l'acier froid de la police a servi de base. Sa lame droite et élégante était complétée par une poignée en bois noir ornée de runes SS.

La production d'armes blanches était un article important de l'économie allemande - de plus, l'essor inattendu de cette industrie a permis de sortir les usines de coutellerie de la stagnation. La remise d'acier froid en reconnaissance des mérites de quelqu'un (épées, poignards, baïonnettes, etc. avec des inscriptions dédicatoires) est une vieille tradition, et l'élite nazie, en particulier Himmler, en a été la successeure zélée. Très vite, des modèles premium spéciaux de la dague et de l'épée SS sont apparus. Au début, la version cadeau se distinguait par le fait qu'au dos de la lame se trouvait une gravure en l'honneur de l'un ou l'autre événement, ou dans des cas séparés, particulièrement exceptionnels - comme, par exemple, sur la lame remise par Himmler à lui-même - une inscription dédicatoire: «Avec un sentiment de camaraderie cordiale. G.Himmler.

Bientôt, de belles lames de Damas faites à la main, décorées d'inscriptions dorées, ont commencé à être produites.

LAME DAMAS

Ce type de lame était particulièrement populaire au 18ème siècle. Belles dans leur éclat froid, elles étaient également extrêmement chères, car elles étaient faites à la main, leur coût était 25 à 30 fois plus élevé que le coût d'une lame ordinaire, et donc seuls quelques-uns pouvaient se permettre un tel luxe.

Les lames de Damas sont vraiment de l'amour, multiplié par la persévérance et la sueur, mais dans les années 1930, l'art de leur fabrication était sur le point de disparaître, supplanté par des méthodes modernes permettant d'imiter Damas, ce qui a également entraîné une forte baisse des coûts. Apparemment, en Allemagne, il n'y avait alors qu'une demi-douzaine d'armuriers qui possédaient les secrets de la fabrication de véritables lames de Damas. Tous étaient des maîtres de la plus haute classe, mais Paul Müller était considéré comme le meilleur des meilleurs.

Himmler a juré qu'il ne permettrait pas que cet ancien métier soit perdu et a chargé Müller d'organiser une école spéciale à Dachau, et aux conditions les plus généreuses. À partir de 1939, avec 10 apprentis à sa disposition, Müller y fabrique des armes de récompense - épées et poignards, qui sont ensuite présentées à ceux qui, de l'avis du Reichsführer SS, sont dignes d'un tel honneur - officiers et soldats.

Lors du processus de fabrication d'une lame de Damas, plusieurs centaines de bandes d'acier parmi les plus fines de différentes qualités sont forgées couche par couche. Par conséquent, si une lame chauffée à blanc est trempée dans de l'huile, un motif bizarre apparaîtra à sa surface. C'était un long processus qui nécessitait d'énormes efforts physiques et la plus grande habileté - semblable à ce qui a été inventé par les grands maîtres japonais qui ont fabriqué les célèbres épées de samouraï.

Les officiers de la Leibstandarte SS Adolf Hitler ont commandé une épée cadeau spéciale pour leur commandant, Josef "Sepp" Dietrich, gravée avec les noms de chacun d'eux. Hitler a présenté une arme commémorative aux officiers SS qui ont participé à la cérémonie solennelle d'accueil du duc de Windsor en 1936, qui a rendu visite au Führer dans sa résidence de montagne Berchtesgaden. Les lames étaient ornées de la signature « Obersalzberg. 1936" - preuve de l'attitude respectueuse d'Hitler envers le duc. « C'est avec lui que je pourrais conclure un traité d'amitié avec l'Angleterre », remarqua-t-il un jour plus tard.

Muller et sa petite équipe ne se sont pas assis sans ordres. Certes, la guerre les a également touchés - les apprentis, les uns après les autres, ont été appelés à servir dans l'armée, et à la fin Muller a été laissé dans un splendide isolement et pendant les deux dernières années, il a travaillé pratiquement sans assistants. Il survécut à la guerre et à sa fin continua tout de même à forger des lames de Damas jusqu'en 1971, quittant son entreprise favorite peu avant sa mort. Certes, il a réussi à transmettre les secrets de son talent à Robert Kürten.

ORGANISATION DU TRAVAIL DE SERVICE

Comme déjà mentionné, très souvent telle ou telle production contrôlée par les SS était officiellement considérée comme la propriété d'un particulier ou d'une société holding afin de cacher le véritable propriétaire. C'est pourquoi des efforts considérables ont été faits pour s'assurer qu'aux yeux de la société, du gouvernement et même de ceux qui y travaillaient, ces firmes et firmes n'avaient rien à voir avec les SS. Cependant, dans l'écrasante majorité des cas, ce n'était rien de plus qu'un autre moyen d'obtenir un profit financier supplémentaire de l'empire SS, qui avait déjà écrasé tout ce qui était possible.

L'étendue de l'activité devient particulièrement évidente lorsque l'on considère dans leur ensemble le groupe de service "W" (Direction industrielle) et le groupe de service "D", qui était en charge des camps de concentration.

Avec leurs méthodes barbares, les SS ont réussi à intimider et à réprimer l'énorme masse de travail non rémunéré, contenue dans quelque 26 camps officiels, de sorte que le nombre de gardes était requis au minimum, surtout par rapport aux plusieurs milliers de ceux qu'ils gardaient. . Les récidivistes, qui étaient également envoyés dans ces camps, dépassaient souvent les gardiens et

par conséquent, ils étaient utilisés pour «mettre les choses en ordre» dans la caserne en tant que surveillants qui maintenaient le reste des prisonniers dans une main de fer.

Un prisonnier ordinaire d'un camp de concentration, qui possédait certaines compétences de travail, avait plus de chances de rester en vie lors de la «sélection» initiale par laquelle tous ceux qui arrivaient ici passaient, puis devait travailler jusqu'à la septième sueur chaque jour, quel que soit le les conditions climatiques ou sanitaires, souvent dans les conditions les plus inhumaines. Compte tenu de l'incidence élevée des maladies, des rations médiocres et des traitements extrêmement cruels, il n'est pas surprenant que le taux de mortalité y ait été extrêmement élevé. Cependant, cela importait peu à Oswald Pohl, car il semblait qu'il n'y aurait jamais de limite à un nouveau réapprovisionnement. (Après la fin de la guerre, Paul a été condamné à mort en 1947, et bien qu'il ait fallu près de quatre ans pour déposer des appels et de nouvelles audiences, en 1951, Paul a néanmoins été pendu à la prison de Landsberg).

GROUPE DE SERVICES "C"

Le groupe de service C de Kammler avait également à sa disposition environ 175 000 esclaves employés dans divers travaux de construction, souvent ces travailleurs étaient engagés dans le traitement des matières premières extraites dans les carrières de leurs propres camarades d'infortune - presque un cadeau aux SS, à l'exception du perte colossale de vies humaines. Kammler n'est pas de ceux qui ont fait carrière dans les rangs de la SS, c'est un ancien fonctionnaire que Himmler a persuadé de prendre la direction de ce département économique très particulier.

Je dois dire que dans cette proposition, Kammler a vu par lui-même les perspectives de réalisation d'ambitions personnelles, l'occasion de renforcer sa propre influence.

Donc, en fait, il était exclusivement motivé par ses propres plans ambitieux - c'est la seule raison pour laquelle il a entrepris la mise en œuvre d'un programme grandiose pour la construction de nouvelles usines et usines, y compris souterraines, et a même participé aux projets V-2. Kammler, qui en 1944 était déjà devenu SS Gruppenführer, se souciait le moins du nombre de vies humaines qu'il mettrait sur l'autel de ses ambitions personnelles. À la fin de la guerre, il était passé d'un petit fonctionnaire à un officier supérieur SS, responsable uniquement devant Himmler lui-même, et tout cela au prix d'innombrables vies humaines - des vies d'esclaves muets, qui lui ont été fournies en abondance par le groupe de service "D".

SERVICE PRINCIPAL ORDONNANCE POLICE

L'histoire et les actes de la police en uniforme militaire, la soi-disant Orpo (police de l'ordre), ou "Ordnungs-polizei", sont étroitement liés à l'histoire des SS - ce n'est pas pour rien que le voyou Himmler a réussi à réaliser son plan et être théoriquement considéré comme le chef de la police allemande - "Chef der deutschen Polizei".

La grande majorité des policiers allemands étaient des professionnels - des policiers réguliers qui ne se souciaient pas de qui était le perturbateur de l'ordre public - un voyou nazi débridé ou un opposant à Hitler - l'arrestation attendait les deux. Jusqu'à ce qu'Himmler prenne les rênes de la police en 1936, elle lui donna plus d'une fois mal à la tête. Himmler a nommé l'ancien chef du Berlin SS Kurt Deluge à la tête de l'Orpo en tant qu'unité SS distincte, et ce dernier a fait tout son possible pour expulser tous les politiques peu fiables de la police. Après avoir purgé la police de ceux qui ne sympathisaient pas particulièrement avec le nazisme, il a constaté que, ce faisant, il avait perdu un grand nombre de policiers professionnels expérimentés, ce qui affaiblissait considérablement la police. Orpo était désormais accusé de réemploi de ceux qui avaient été licenciés de la police, après que les licenciés aient passé une période de soi-disant «recyclage». Il ne fait aucun doute qu'un nombre important de policiers sont restés ambivalents envers les nazis.

À l'avenir, Deluge a tenté de politiser la police, encourageant les membres de la SS à poursuivre une carrière dans l'Orpo - la police de l'ordre. Dans une certaine mesure, cela a eu un effet et a contribué à l'afflux de nouveau personnel - jeune et politiquement plus instruit. Des policiers âgés et expérimentés servaient désormais aux côtés de jeunes fanatiques nazis impétueux, qui étaient fortement encouragés à surveiller le moindre signe de manque de fiabilité politique parmi leurs collègues plus âgés, ce qui entraînait inévitablement une méfiance mutuelle.

Alors que la police était remplie de plus en plus de jeunes nazis, leur engagement envers les idéaux du NSDAP est devenu de plus en plus fort. Lorsque la guerre a éclaté, un grand nombre de ces jeunes policiers ont été appelés au service militaire. Ainsi, les tâches de police à l'arrière revenaient en grande partie sur les épaules de la vieille garde des détectives, dont beaucoup étaient précisément le type de personnes dont Himmler cherchait à se débarrasser.

RÉGIMENTS DE POLICE

Entre 1940 et 1942, environ 30 régiments de police ont été créés. Ces régiments, formés le long de la ligne de front, étaient subdivisés en bataillons de 500 hommes et équipés d'armes légères. Ils ont été utilisés principalement pour des opérations anti-partisanes dans les territoires occupés, bien qu'ils aient parfois dû s'engager dans la bataille avec les forces armées ennemies sur la ligne de front. Un exemple en est la bataille de Kholm, en Russie, à laquelle les unités de police ont participé aux côtés des troupes allemandes, contrecarrant les forces supérieures de l'armée soviétique. Le 1er juillet 1942, un prix spécial "bouclier" a été créé - pour la défense désintéressée d'une section de la ligne de front par l'armée et les forces de police au cours de la période janvier-mai 1942.

Certains, mais pas tous, des soldats de ces régiments de police étaient des membres des SS ou du NSDAP, fanatiquement fidèles à Himmler, le chef titré des SS et de la police. Ils ont parfois été utilisés pour aider les Einsatzgruppen dans l'extermination des Juifs dans les territoires occupés et ont acquis une mauvaise réputation pour leurs atrocités.

En 1943, le département d'Orpo de Deluget contrôlait non seulement la police régulière, mais également des unités auxiliaires, telles que la police des chemins de fer, les pompiers, la police postale et en partie l'organisation de sauvetage. En plus de tout, les SS ont pris le contrôle de toutes les unités de police locales dans les territoires occupés.

En février 1943, les détachements de police sont rebaptisés régiments de police SS afin de se démarquer des détachements de police allemands et des formations auxiliaires étrangères créées parmi la population locale dans les pays occupés par les Allemands.

Un grand nombre de personnes dans ces pays étaient anticommunistes dans l'esprit et offraient volontiers leurs services aux Allemands pour protéger leurs lieux d'origine des détachements de partisans soviétiques se déplaçant à l'arrière des troupes allemandes. Le nombre de bénévoles était tout simplement stupéfiant. Parmi les soi-disant Volksdeutsche, 12 régiments ont été formés en Pologne, 26 en Estonie. 64 bataillons ont été créés en Lettonie et en Lituanie, comptant 28 000 personnes, en Ukraine un nombre incroyable de volontaires a été trouvé - 70 000 personnes, soit 71 bataillons. Dans les Balkans, 15 000 Croates et 10 000 Serbes sont entrés volontairement dans les unités de police. Même en Albanie, un nombre suffisant de volontaires a été recruté pour créer deux bataillons de police.

Le comportement de certains de ces auxiliaires envers leurs compatriotes était le même, et dans d'autres cas dépassait dans sa cruauté le comportement des Einsatzgruppen. Par exemple, lors de l'invasion de la Pologne par la Wehrmacht, la Volksdeutsche locale a formé sa propre milice d'autodéfense (Selbstschutz) - après tout, les déclarations sur les atrocités des Polonais dans la période d'avant-guerre contre les Allemands de souche n'étaient en aucun cas causées uniquement par la propagande nazie et avait de vrais motifs. La Wehrmacht a initialement pris en charge la formation et l'équipement de ces détachements, mais Hitler a ordonné leur réorganisation sous le contrôle du département principal de l'Orpo.

Beaucoup de ces Volksdeutsche étaient des nazis fanatiques qui voulaient régler de vieux comptes avec les Polonais qui les avaient auparavant intimidés. Ces détachements ont souvent montré une volonté d'aider les équipes d'Einsatz à réaliser des objectifs inhumains. Leur comportement était si brutal qu'au moins un Gauleiter a exigé qu'ils soient dissous après qu'une administration civile eut été établie localement.

La même chose s'est produite lorsque l'Allemagne a envahi le territoire de l'Union soviétique. La Wehrmacht a créé des formations de volontaires auxiliaires dans le seul but de "chasser" avec les Einsatzgruppen les partisans et les Juifs à l'arrière. En novembre 1941, Himmler donne l'ordre de réorganiser toutes les unités auxiliaires en unités de police, appelées "Schutzmannschaften". La réorganisation, cependant, n'a été que partielle - certaines parties sont restées dans l'Ordnungspolizei, tandis que d'autres sont passées sous le contrôle direct des SS. L'action de ces parties était variée. Leur efficacité incontestable était qu'ils instillaient la peur dans la population civile, mais leurs actions ne pouvaient être comparées aux actions des partisans soviétiques,

JEUNESSE HITLÉRIENNE

Bien que le service obligatoire dans les rangs des Jeunesses hitlériennes pour les jeunes hommes à l'âge de 17 ans ait été officiellement annoncé six mois avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, ce n'est qu'à partir de septembre 1941 que l'adhésion à l'organisation de jeunesse nazie est devenue obligatoire pour les jeunes de les deux sexes à partir de 10 ans. Les SS montraient un grand intérêt pour les activités de la jeunesse hitlérienne, y voyant une source potentielle de réserve pour reconstituer ses rangs avec les meilleurs représentants de la jeunesse allemande.

La jeunesse hitlérienne a en fait créé sa propre formation d'élite - le "Hitler Youth Strafen-dist" - un service de patrouille chargé de surveiller les rassemblements et les manifestations de la jeunesse hitlérienne de la même manière que les SS gardaient les événements du NSDAP. Les jeunes qui appartenaient à cette organisation portaient des écussons aux poignets de leurs uniformes, semblables à ceux portés par les SS. À la fin de 1938, la formation et l'équipement de cette organisation étaient entre les mains des SS. Ces jeunes de la jeunesse hitlérienne étaient fortement bourrés des doctrines du nazisme, prêchant des opinions d'extrême droite et antisémites et l'exclusivité du national-socialisme. Beaucoup d'entre eux étaient spirituellement tout à fait prêts à rejoindre les SS.

La Wehrmacht et la Waffen-SS se sont vu confier la responsabilité de la formation militaire initiale des membres de la jeunesse hitlérienne, ce qui signifiait trois semaines de cours de formation dans des camps spéciaux installés dans toute l'Allemagne. À l'issue de ces cours, les recruteurs de la SS ont souvent tenté de persuader les jeunes hommes de se porter volontaires pour les rangs de la Waffen-SS, assurant ainsi leur conscription à presque cent pour cent dans l'armée par la ruse.

DIVISION "HITLER JUGEND"

Les SS comprenaient également l'organisation Hitler Youth Landist, qui préparait des jeunes spécialement sélectionnés pour l'assistance volontaire dans l'agriculture dans les provinces de l'Est, avec leur transformation ultérieure en soi-disant "Werbauers", destinés, selon les plans de Himmler, à protéger les territoires occupés. terres. (Les "Werbauers" signifiaient des fermiers Bauer armés, bien sûr, "d'origine nordique".)

Alors que la guerre se prolonge et que les pertes militaires obligent à abaisser l'âge limite de la conscription, de plus en plus de jeunes passent directement des Jeunesses hitlériennes aux rangs de la Wehrmacht. En 1943, le recrutement de ces jeunes dans la SS atteint son apogée. Himmler et Reichsugendführer Arthur Akoman ont décidé de profiter de l'accord d'Hitler selon lequel les volontaires âgés de 17 ans (ce qui était de 3 ans en dessous de l'âge normal du projet) pouvaient être admis au service militaire. Il a été décidé de créer une division Waffen-SS parmi les volontaires de la jeunesse hitlérienne. A cet effet, un camp d'entraînement a été mis en place dans la ville belge de Beverloo. Seuls les meilleurs candidats devaient être acceptés dans cette division, caractérisée par un degré suffisant de zèle national-socialiste et de dévotion imprudente au Führer. En pratique, cela a été confirmé par le transfert du meilleur personnel de la Leibstandarte SS Adolf Hitler, qui constituait l'épine dorsale de cette division. Environ un millier des meilleurs soldats de Leibstandarte y ont été envoyés, qui ont formé la 12e division SS Panzer Jeunesse hitlérienne. Un plus petit nombre de soldats expérimentés d'autres divisions SS ont également été envoyés dans cette nouvelle formation, dont plusieurs officiers de la Wehrmacht, dont le major Gerhard Hein, décoré de la croix de chevalier avec feuilles de chêne, du 209e régiment de chasseurs de l'armée. Hein a pris la tête de la formation militaire initiale du camp de la jeunesse hitlérienne avec le grade de SS Obersturmbannführer.

La division a vu l'action en Normandie et a acquis une réputation d'unité militaire intrépide pour le fanatisme et la bravoure désintéressée. Au moment où la division a pu sortir de la poche de Falaise en août 1944, il ne restait plus que 600 vétérans de la composition originale. Elle était en sous-effectif et participa à l'offensive dans les Ardennes, aux batailles de Hongrie et d'Autriche.

Les jeunes grenadiers de la division Jeunesses hitlériennes ont montré un mépris suicidaire du danger, bien que cela n'ait pas beaucoup de sens - la supériorité presque complète des forces alliées dans les airs et au sol a rendu tous leurs efforts inefficaces.

IDÉOLOGIE DE LA JEUNESSE HITLÉRIENNE

Lors des dernières batailles de la guerre, lorsqu'il ne restait plus d'hommes prêts au combat à l'arrière, seuls les Allemands les plus jeunes et les plus âgés étaient dans les rangs de la milice militaire - le Volkssturm. Sur le front de l'Est, qui explosait de toutes parts, les garçons de la jeunesse hitlérienne perdaient la vie dans des tentatives insensées pour arrêter l'inexorable avancée de l'Armée rouge, qui se tenait déjà aux portes de Berlin. Avec leurs compatriotes de la division de la jeunesse hitlérienne, qui étaient légèrement plus âgés qu'eux, les jeunes du Volkssturm des derniers jours de la guerre ont souvent accompli des exploits de grandes prouesses militaires (l'une des dernières actions publiques d'Hitler a été ses félicitations personnelles aux membres des Jeunesses hitlériennes défendant la capitale du Reich) .

Malgré le fait qu'un grand nombre de membres des Jeunesses hitlériennes ne voyaient dans leur organisation rien de plus que l'équivalent d'une organisation de scouts et comprenaient que les tentatives pour leur imposer l'idéologie nazie n'étaient pas très actives, il ne fait aucun doute que beaucoup d'entre eux eux sont morts sous l'influence des pires dogmes nazis. Le niveau de leur dévotion fanatique au Führer et à la patrie était si grand qu'ils étaient prêts à donner leur vie sans hésitation, pleins de fierté d'être des soldats de la Waffen-SS.

DIVISION "TÊTE DE MORT"

Au début de la Seconde Guerre mondiale en 1939, la formation "Dead Head" se composait de cinq régiments: Shtandart-I "Dead Head", stationné initialement dans le camp de concentration de Dachau ; Standard-N "Brandebourg", situé à Buchenwald ; Shtandart-Sh "Thuringe" - à Sachsenhausen; Standard-IV "Ostmark" - à Mauthausen, et le nouveau Standard-V "Dietrich Eckhardt". Ces régiments étaient sous le commandement du quartier général SS et recevaient un soutien complet sous forme de soins médicaux, de communications et de transport.

En octobre 1939, dans le camp de concentration de Dachau, temporairement libéré des prisonniers à cette fin, la formation de la division «Dead Head» a commencé, dirigée par l'inspecteur des camps de concentration et des unités SS Theodor Eicke. Dès les quatre premiers régiments, ainsi qu'un nombre important de renforts de police, la division "Dead Head" et plusieurs unités d'infanterie et de cavalerie du même nom ont été créées.

Par la suite, les gardiens des camps de concentration furent formés parmi les réservistes âgés qui n'étaient pas aptes à être envoyés au front, et les jeunes soldats de la « Tête morte » qui n'avaient pas encore atteint l'âge militaire.

En règle générale, la chaîne hiérarchique de commandement d'un camp de concentration commençait par un commandant de rang allant du SS-Sturmbannführer au SS-Standartenführer. Le commandant était principalement responsable du fonctionnement du camp. Les affaires courantes, cependant, incombaient généralement à son aide de camp. Le suivant dans cette hiérarchie était le commandant du soi-disant "Département des arrestations préventives" - le Schutzhaftlagerführer, qui partageait souvent son bureau avec un représentant à plein temps de la Gestapo, un officier supérieur non combattant, généralement avec le grade de SS Hauptscharführer, occupait le poste de rapport du Führer, qui était en charge de l'appel régulier, tenu trois fois par jour.

Dans chaque bloc de camp, les prisonniers étaient conduits par des surveillants nommés parmi eux, appelés kapos, ils étaient choisis le plus souvent parmi les éléments criminels, et non parmi les prisonniers politiques, juifs ou autres prisonniers.

En plus de cela, certains des postes administratifs du camp étaient généralement occupés par des prisonniers possédant les compétences nécessaires. Les gardes relevant de l'officier de service résidaient généralement à l'extérieur de la zone du camp.

ORGANISATION DES CAMPS

En avril 1941, conformément à une réorganisation majeure visant à définir clairement quelles parties de la SS correspondent à la définition de la Waffen-SS, l'ensemble du système de sécurité des camps de concentration y est inclus. Les gardes ont reçu des uniformes gris de terrain Waffen-SS standard, des insignes militaires et des livrets Waffen-SS standard. Faisant partie de la Waffen-SS, les camps sont passés sous la juridiction du quartier général SS. Cette situation dura jusqu'en 1942.

Depuis que les camps ont commencé à être régulièrement approvisionnés en main-d'œuvre gratuite, leur gestion est passée au Département d'économie. Le SS-Obergruppenführer Pohl, chef du Bureau de l'économie, a été horrifié par les conditions et le taux de mortalité élevé dans les camps. Mais de sa part, ce n'était en aucun cas une manifestation d'humanité. Il considérait les prisonniers comme une main-d'œuvre précieuse et savait qu'il n'était possible d'obtenir une plus grande efficacité de leur travail que s'ils étaient gardés dans de meilleures conditions et mieux nourris. Ses protestations, cependant, n'eurent que peu d'effet. Le RSHA considérait les camps comme un moyen de punir et de rééduquer de force les ennemis du Reich - et rien de plus. Il ne s'intéressait absolument pas au bien-être des prisonniers des camps, surtout les juifs, en fait, il s'intéressait à l'exact opposé. Heydrich a fait tout son possible pour contrecarrer les tentatives de Pohl d'améliorer la vie "de travail" des prisonniers, en particulier des Juifs.

ÉTENDRE LE RÉSEAU DE CAMPS DE CONCENTRATION

Entre 1941 et 1944, le nombre de camps de concentration augmenta rapidement et atteignit bientôt 20 camps officiels plus environ 150 camps de travaux forcés "non officiels". Le premier camp de concentration, Dachau, apparaît en mars 1933, le dernier, à Mittelbau, en octobre 1944. Dès les premiers jours du système des camps de concentration, le traitement des prisonniers était extrêmement dur. Le premier commandant de Dachau, SS-Oberführer Gilmar Weckerle, a été accusé de complicité dans le meurtre de plusieurs prisonniers, et comme cela pourrait contribuer à la propagande ennemie, cela a exaspéré Himmler. Et bien que le niveau de violence et de cruauté commun à Weckerle se soit adouci sous son successeur Eick, cette amélioration était très faible. Selon les nazis, la peine n'était appliquée que lorsque le prisonnier était accusé d'une faute spécifique, mais en fait certaines des accusations étaient farfelues et la peine ne correspondait pas du tout à la gravité du "crime". Au départ, les prisonniers avaient au moins un faible espoir d'être libérés. Certains d'entre eux ont été libérés lorsque, par exemple, ils ont été reconnus par l'administration comme dûment "réformés", ou à une occasion spéciale, comme l'anniversaire d'Hitler, lorsque de petits délinquants ont été amnistiés. Avant d'être libérés, cependant, les prisonniers étaient tenus de signer des papiers attestant qu'ils étaient bien traités et de ne pas divulguer les véritables conditions des camps de concentration.

Pour la plupart, les premiers prisonniers des camps de concentration étaient des opposants politiques aux nationaux-socialistes - communistes, socialistes, pacifistes et autres. Plus tard, la plupart de ceux qui étaient condamnés à rester en captivité ont commencé à être victimes de la persécution raciale d'Hitler : Juifs, gitans, Slaves et autres malheureux considérés comme des éléments "indésirables". La Gestapo IVB4, dirigée par « l'expert juif » Adolf Eichmann, écume l'Europe à la recherche des Juifs à déporter afin de procéder à leur « réinstallation » à l'Est, les Einsatzkommandos ratissent les territoires occupés d'Europe de l'Est, cherchant à se surpasser au nombre des « juifs liquidés », et avertissait fièrement leur maître chaque fois qu'un nouveau territoire était déclaré « libre de juifs ».

Les chiffres étaient si importants que même les efforts désintéressés des escadrons de la mort de Heydrich n'étaient pas suffisants pour faire face à ce nombre de victimes, malgré l'ingéniosité terrifiante des bourreaux individuels. De nouveaux camps de concentration ont vu le jour en Pologne, dignes du nom d'usines de la mort. Dans les soi-disant "fernichtungslagern" - "camps d'extermination" - à Belsen, Sobibor, Majdanek et Treblinka, par exemple, presque aucune tentative n'a été faite pour établir une sorte de production contrôlée par les SS, car on ne supposait même pas que les prisonniers vivrait assez longtemps pour produire tout ou produits.

Dans des camps comme Auschwitz (Auschwitz), les installations de destruction fonctionnaient parallèlement aux entreprises industrielles ; après que la dernière once de force ait été extraite des prisonniers, ils devaient être détruits avec les malades et les personnes âgées. On croyait que parmi les personnes qui sont entrées à Auschwitz, 80% sont mortes.

CAMP ET GARDES MILITAIRES

Lorsque les jeunes gardes des unités "Totenkopf" ont atteint l'âge militaire, ils ont été intégrés dans les rangs de la Wehrmacht ou se sont portés volontaires pour la Waffen-SS. Les réservistes ou ceux qui n'étaient plus aptes au service au front venaient à leur place. Ainsi, la rotation du personnel du camp a été effectuée. En mai 1944, Himmler donne l'ordre de transférer 10 000 réservistes dans les unités de sécurité des camps de concentration. Des soldats ont été transférés ici même de la Luftwaffe (Air Force) et de la Kriegsmarine (Marine).

Souvent, moins d'un quart des gardes du camp étaient des Allemands, le reste était recruté principalement parmi les détachements de volontaires auxiliaires des territoires occupés, en particulier d'Ukraine. Ils ont fait preuve de la même brutalité que les gardes SS, et les atrocités rappelées par les prisonniers survivants font souvent référence aux actions des gardes ukrainiens, qui se distinguaient par un antisémitisme violent. En 1943, SS Gruppenführer Odilo Globocnik a reçu le feu vert de Himmler pour former une unité de garde de camp de volontaires russes. Ces personnes ont été formées à Travniki, près de Lublin, et ont acquis une réputation bien méritée de bourreaux pour leur comportement barbare.

En plus d'être utilisés comme main-d'œuvre gratuite dans la production des camps de concentration ou de travailler dans des entreprises privées, ceux qui étaient capables de travailler étaient également utilisés dans des travaux extrêmement dangereux, désarmant des bombes et nettoyant des bâtiments bombardés.

Il convient également de mentionner les gardes femmes qui ont été nommées pour garder les prisonnières dans les camps de concentration pour femmes. Le recrutement des femmes pour ces postes a commencé dès 1937. Elles "ont entrepris la pratique" dans le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück, et beaucoup d'entre elles ont acquis une réputation de fanatiques sadiques, pas inférieures en cruauté aux gardes masculins.

Insigne de grade
agents de sécurité (SD) de l'Allemagne
(Sicherheitsdienst des RfSS, SD) 1939-1945

Préface.
Avant de décrire les insignes des officiers de sécurité (SD) en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, il est nécessaire de donner quelques précisions, qui, cependant, confondront davantage les lecteurs. Et le point n'est pas tant dans ces signes et uniformes eux-mêmes, qui ont été changés à plusieurs reprises (ce qui brouille davantage l'image), mais dans la complexité et les subtilités de toute la structure du gouvernement de l'État en Allemagne à cette époque, qui, de plus, était étroitement liée aux organes du parti du parti nazi , dans lequel, à son tour, l'organisation SS et ses structures, souvent indépendantes du contrôle des organes du parti, ont joué un rôle énorme.

Tout d'abord, comme si dans le cadre du NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands) et comme si elle était l'aile combattante du parti, mais en même temps non subordonnée aux organes du parti, il y avait une certaine organisation publique Schutzstaffel (SS), qui représentait initialement des groupes de militants engagés dans la protection physique des rassemblements et réunions du parti, la protection de ses principaux dirigeants. Ce public, je le souligne - une organisation publique après de nombreuses réformes en 1923-1939. Il a été transformé et a commencé à se composer de l'organisation publique proprement dite du CC (Algemeine SS), des troupes SS (Waffen SS) et des unités de garde des camps de concentration (SS-Totenkopfrerbaende).

Toute l'organisation des SS (et le général SS, ainsi que les troupes SS et une partie des gardes du camp) était subordonnée au Reichsführer SS Heinrich Himmler, qui, en outre, était le chef de la police pour toute l'Allemagne. Ceux. en plus de l'un des postes les plus élevés du parti, il a également occupé un poste public.

À l'automne 1939, la Direction générale de la sécurité de l'État (Reichssicherheitshauptamt (RSHA)) est créée pour gérer toutes les structures impliquées dans la sécurité de l'État et du régime en place, l'application de la loi (services de police), le renseignement et le contre-espionnage.

De l'auteur. Habituellement, dans notre littérature, il est écrit "Direction principale de la sécurité impériale" (RSHA). Cependant, le mot allemand Reich est traduit par "État", et en aucun cas par "empire". Le mot allemand pour empire est Kaiserreich. Littéralement - "l'état de l'empereur". Il y a un autre mot pour le concept "d'empire" - Imperium.
Par conséquent, j'utilise des mots traduits de l'allemand tels qu'ils signifient et non tels qu'ils sont généralement acceptés. Soit dit en passant, les gens qui ne connaissent pas très bien l'histoire et la linguistique, mais les esprits curieux, demandent souvent: "Pourquoi l'Allemagne d'Hitler a-t-elle été appelée un empire, et pourquoi n'y avait-il pas d'empereur même nominalement, comme, disons, en Angleterre?"

Ainsi, le RSHA est une institution d'État, et en aucun cas un parti et ne fait pas partie des SS. Il peut être comparé dans une certaine mesure avec notre NKVD.
Une autre question est que cette institution d'État est subordonnée au Reichsführer SS G. Himmler, et lui, bien sûr, a d'abord recruté des membres de l'organisation publique CC (Algemeine SS) en tant qu'employés de cette institution.
Cependant, notez que tous les employés du RSHA n'étaient pas membres de la SS et que tous les départements du RSHA n'étaient pas composés de membres de la SS. Par exemple, la police criminelle (5e département du RSHA). La plupart de ses dirigeants et employés n'étaient pas membres des SS. Même à la Gestapo, il y avait pas mal de personnes à la direction qui n'étaient pas membres de la SS. Oui, le célèbre Müller lui-même n'est devenu membre de la SS qu'à l'été 1941, alors qu'il dirigeait la Gestapo depuis 1939.

Passons à SD.

Initialement en 1931 (c'est-à-dire avant même l'arrivée au pouvoir des nazis) le SD a été créé (parmi les membres du général SS) en tant que structure de sécurité interne de l'organisation SS pour faire face à diverses violations de l'ordre et des règles, pour identifier parmi les membres des agents du gouvernement SS et des partis politiques hostiles, provocateurs, renégats, etc.
en 1934 (c'était déjà après l'arrivée au pouvoir des nazis), le SD étendit ses fonctions à l'ensemble du NSDAP et quitta en fait la subordination des SS, mais resta subordonné au Reichsführer SS G. Himmler.

En 1939, avec la création de la Direction principale de la sécurité de l'État ( Reichssicherheitshauptamt (RSHA)), le SD est devenu une partie de sa structure.

Le SD dans la structure du RSHA était représenté par deux départements (Amt) :

Amt III (intérieur SD), qui traitait des questions de construction de l'État, d'immigration, de race et de santé publique, de science et de culture, d'industrie et de commerce.

Amt VI (Australie-SD), qui était engagé dans le travail de renseignement en Europe du Nord, de l'Ouest et de l'Est, en URSS, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans les pays d'Amérique du Sud. C'est ce département qui était dirigé par Walter Schellenberg.

Et aussi beaucoup d'employés du SD n'étaient pas des hommes SS. Et même le chef de la subdivision VI A 1 n'était pas membre de la SS.

Ainsi, les SS et le SD sont des organisations différentes, bien qu'ils soient subordonnés au même chef.

De l'auteur. En général, il n'y a rien d'étrange ici. C'est une pratique assez courante. Par exemple, dans la Russie d'aujourd'hui, il existe un ministère de l'Intérieur (MVD), qui est subordonné à deux structures assez différentes - la police et les troupes internes. Et à l'époque soviétique, la structure du ministère de l'Intérieur comprenait également une brigade de pompiers et des structures de gestion des lieux de privation de liberté.

Ainsi, en résumé, on peut affirmer que les SS sont une chose et que le SD en est une autre, bien qu'il y ait beaucoup de membres SS parmi les employés du SD.

Vous pouvez maintenant passer à l'uniforme et aux insignes des employés de SD.

Fin de la préface.

Sur la photo de gauche : un soldat et un officier du SD en uniforme de service.

Tout d'abord, les officiers SD portaient une veste ouverte gris clair avec une chemise blanche et une cravate noire, semblable à l'uniforme du mod général SS. 1934 (le remplacement de l'uniforme SS noir par du gris s'est poursuivi de 1934 à 1938), mais avec son propre insigne.
Le passepoil des calottes des officiers est fait d'un flagelle d'argent, et le passepoil des soldats et sous-officiers est vert. Que du vert et pas d'autre.

La principale différence dans l'uniforme des employés SD est qu'il n'y a aucun signe dans la boutonnière droite(runes, crânes, etc.). Tous les grades SD jusqu'à l'Obersturmannführer compris ont une boutonnière noire pure.
Les soldats et sous-officiers ont des boutonnières sans liseré (jusqu'en mai 1942, le liseré en avait encore un rayé noir et blanc), les boutonnières des officiers étaient bordées d'un flagelle argenté.

Au-dessus du poignet de la manche gauche se trouve un losange noir avec les lettres SD blanches à l'intérieur. Pour les officiers, le losange est bordé d'un flagelle d'argent.

Sur la photo de gauche: écusson de manche d'un officier SD et boutonnières avec insigne d'un SD Untersturmfuehrer (Untersturmfuehrer des SD).

Sur la manche gauche au-dessus du brassard des officiers SD servant au siège et dans les départements, il est obligatoire un ruban noir avec des rayures argentées sur les bords, sur lequel le lieu de service est indiqué en lettres argentées.

Sur la photo de gauche : un ruban adhésif sur la manche avec une inscription indiquant que le propriétaire est au service de la Direction des services SD.

En plus de l'uniforme de service, qui était utilisé pour toutes les occasions (service, fête, week-end, etc.), les officiers SD pouvaient porter des uniformes de campagne similaires aux uniformes de campagne de la Wehrmacht et des troupes SS avec leurs propres insignes.

Sur la photo de droite : l'uniforme de campagne (feldgrau) de l'Untersharfuehrer des SD (Untersharfuehrer des SD) modèle 1943. Cet uniforme a déjà été simplifié - le col n'est pas noir, mais de la même couleur que l'uniforme lui-même, les poches et leurs rabats sont d'un design plus simple, il n'y a pas de poignets. La boutonnière propre droite et le seul astérisque à gauche, indiquant le rang, sont clairement visibles. Emblème de manche en forme d'aigle SS, et au bas de la manche un patch avec les lettres SD.
Faites attention à l'aspect caractéristique des épaulettes et à la bordure verte de l'épaulette de l'échantillon de police.

Le système de classement dans le SD mérite une attention particulière. Les employés SD portaient le nom de leurs grades SS, mais au lieu du préfixe SS- avant le nom du grade, ils avaient les lettres SD derrière le nom. Par exemple, pas "SS-Untersharfuehrer", mais "Untersharfuehrer des SD". Si l'employé n'était pas membre des SS, il portait alors un grade de policier (et évidemment un uniforme de policier).

Bretelles de soldats et sous-officiers du SD, pas de l'armée, mais de l'échantillon de police, mais pas marron, mais noir. Veuillez prêter attention aux titres des employés du SD. Ils différaient à la fois des rangs du général SS et des rangs des troupes SS.

Sur la photo de gauche : l'épaulette du SD Unterscharführer. La doublure de la bandoulière est vert gazon, sur laquelle se superposent deux rangs de cordon soutache doublé. Le cordon intérieur est noir, le cordon extérieur est argenté avec des rayures noires. Ils font le tour du bouton en haut de la bandoulière. Ceux. dans sa structure, il s'agit d'une bandoulière de type chef officier, mais avec des cordons d'autres couleurs.

SS-Mann (SS-Mann). Bandoulière échantillon police noire sans passepoil. Avant que Les boutonnières de mai 1942 étaient bordées de dentelle noire et blanche.

De l'auteur. Pourquoi les deux premiers rangs du SD sont des SS, et les rangs du général SS, n'est pas clair. Il est possible que des employés du SD aient été recrutés pour les postes les plus bas parmi les membres de base des SS généraux, qui ont reçu des insignes de style policier, mais n'ont pas reçu le statut d'employés du SD.
Ce sont mes conjectures, puisque Boehler n'explique en aucune façon ce malentendu et qu'il n'y a pas de source primaire à ma disposition.

Il est très mauvais d'utiliser des sources secondaires, car des erreurs se produisent inévitablement. C'est naturel, puisque la source secondaire est un récit, une interprétation par l'auteur de la source originale. Mais faute de cela, vous devez utiliser ce que vous avez. C'est encore mieux que rien.

SS-Sturmmann (SS-Sturmmann) Bandoulière de police noire. La rangée extérieure du cordon soutache doublé est noire avec des stries argentées. Veuillez noter que dans les troupes SS et dans les SS généraux, les bretelles des SS-Mann et des SS-Sturmmann sont exactement les mêmes, mais ici il y a déjà une différence.
Sur la boutonnière gauche, il y a une rangée de double dentelle soutache argentée.

Rottenführer des SD (Rottenführer SD) L'épaulette est la même, mais l'allemand habituel est cousu sur le bas Gallon en aluminium de 9 mm. Sur la boutonnière de gauche se trouvent deux rangs de dentelle soutache argentée doublée.

De l'auteur. Moment curieux. Dans la Wehrmacht et dans les troupes SS, un tel écusson indiquait que le propriétaire était candidat au grade de sous-officier.

Unterscharführer des SD (Unterscharführer SD) Bandoulière de police noire. La rangée extérieure du cordon soutache doublé est argentée ou gris clair (selon sa composition, fil d'aluminium ou de soie) avec un passepoil noir. La doublure de la bandoulière, formant, pour ainsi dire, une bordure verte herbeuse. Cette couleur est généralement caractéristique de la police allemande.
Il y a une étoile argentée sur la boutonnière gauche.

Scharführer des SD (Scharführer SD) Bandoulière de police noire. rangée extérieure cordon double soutache argent avec prosnovki noir. la doublure de la bretelle formant pour ainsi dire un liseré vert gazon. Le bord inférieur de l'épaulette se ferme avec le même cordon argenté avec coutures noires.
Sur la boutonnière gauche, en plus de l'astérisque, il y a une rangée de double dentelle soutache argentée.

Oberscharführer des SD (Oberscharführer SD) Bandoulière noire modèle policier. La rangée extérieure du cordon à double soutache est argentée avec des stries noires. doublure de la bandoulière formant, pour ainsi dire, un liseré vert herbeux. Le bord inférieur de l'épaulette se ferme avec le même cordon argenté avec coutures noires. De plus, il y a une étoile d'argent sur la chasse.
Il y a deux étoiles argentées sur la boutonnière gauche.

Hauptscharfuehrer des SD (Hauptscharfuehrer SD) Bandoulière noire modèle policier. La rangée extérieure du cordon à double soutache est argentée avec des stries noires. La doublure de la bretelle formant pour ainsi dire un liseré vert gazon. Le bord inférieur de l'épaulette se ferme avec le même cordon argenté avec coutures noires. De plus, il y a deux étoiles d'argent sur la chasse.
Sur la boutonnière gauche se trouvent deux étoiles argentées et une rangée de double dentelle soutache argentée.

Sturmscharfuehrer des SD (Sturmscharfuehrer SD) Bandoulière noire modèle policier. La rangée extérieure du cordon à double soutache est argentée avec des stries noires. Au milieu de l'épaulette, tissage du même argent avec des lacets noirs et des lacets de soutache noirs. La doublure de la bretelle formant pour ainsi dire un liseré vert gazon. Sur la boutonnière gauche se trouvent deux étoiles argentées et deux rangs de double dentelle soutache argentée.

On ne sait toujours pas si ce grade existe depuis la création du SD, ou s'il a été introduit simultanément avec l'introduction du grade de SS-Staffscharführer dans les troupes SS en mai 1942.

De l'auteur. On a l'impression que le titre du SS-Sturmscharführer mentionné dans presque toutes les sources en langue russe (y compris mes travaux) est erroné. En fait, il est évident qu'en mai 1942, le grade de SS-Staffscharführer a été introduit dans les troupes SS et Sturmscharfuhrer dans le SD. Mais ce sont mes conjectures.

Les insignes des officiers SD sont décrits ci-dessous. Permettez-moi de vous rappeler que leurs épaulettes étaient du type des épaulettes d'officier de la Wehrmacht et des troupes SS.

Sur la photo de gauche : l'épaulette d'un officier en chef du SD. La doublure de la bandoulière est noire, le passepoil est vert gazon et deux rangs de cordon soutache doublé s'enroulent autour du bouton. En général, ce double cordon soutache doit être en fil d'aluminium et avoir une couleur argent mat. Au pire, du fil de soie brillant gris clair. Mais ce motif de bandoulière appartient à la dernière période de la guerre et le cordon est fait de fil de coton simple, dur et non teint.

Les boutonnières étaient bordées d'un flagelle en aluminium argenté.

Tous les officiers du SD, en commençant par l'Untershurmführer et en terminant par l'Obersturmbannführer, ont la boutonnière droite vide et l'insigne à gauche. À partir du Standartenführer et au-dessus, insigne de grade dans les deux boutonnières.

Les étoiles des boutonnières sont argentées, celles des bretelles sont dorées. Notez que dans le général SS et dans les troupes SS, les étoiles sur les bretelles étaient en argent.

1. Untersturmführer des SD (Untersturmführer SD).
2.Obersturmführer des SD (Obersturmführer SD).
3.Hauptrsturmführer des SD (Hauptsturmführer SD).

De l'auteur. Si vous commencez à parcourir la liste des dirigeants du SD, alors la question se pose de savoir quelle position y occupait le «camarade Stirlitz». À Amt VI (Ausland-SD), où, à en juger par le livre et le film, il a servi, tous les postes supérieurs (à l'exception du chef V. Schelenberg, qui avait le grade de général) en 1945 étaient occupés par des officiers de rang non supérieur que l'Obersturmbannführer (c'est-à-dire le lieutenant-colonel). Il n'y avait qu'un seul Standarteführer, qui occupait une position très élevée à la tête de la subdivision VI B. Un certain Eugen Steimle. Et le secrétaire de Muller, selon Böchler, Scholz ne pouvait pas du tout avoir un rang supérieur à Unterscharführer.
Et à en juger par ce que Stirlitz a fait dans le film, bien sûr. travail opérationnel ordinaire, il ne pouvait alors avoir un rang supérieur à celui d'un autre.
Par exemple, ouvrez Internet et voyez qu'en 1941, le commandant de l'immense camp de concentration d'Auschwitz (Oschwitz, comme l'appellent les Polonais) était un officier SS du grade d'Obersturmührer (Senior Lieutenant) nommé Karl Fritzsch. Et aucun des autres commandants n'était au-dessus du niveau du capitaine.
Bien sûr, le film et le livre sont purement artistiques, mais toujours, comme le disait Stanislavsky, "la vérité de la vie doit être en tout". Les Allemands n'éparpillent pas les rangs et se les approprient avec parcimonie.
Et même alors, le rang dans les structures militaires et policières est le reflet du niveau de compétence de l'officier, de sa capacité à occuper les postes appropriés. Selon le poste occupé, le titre est décerné. Et même alors, pas tout de suite. Mais ce n'est en aucun cas une sorte de titre honorifique ou de récompense pour des succès militaires ou de service. Pour cela, il y a des ordres et des médailles.

Les bretelles des officiers supérieurs du SD avaient une structure similaire aux bretelles des officiers supérieurs des troupes SS et de la Wehrmacht. La doublure de la bandoulière avait une couleur verte herbeuse.

Dans l'image sur les bretelles et les boutonnières de gauche :

4. Sturmbannführer des SD (Sturmbannführer SD).

5. Obersturmbannführer des SD (Obersturmbannführer SD).

De l'auteur. Je ne donne délibérément pas ici d'informations sur la correspondance entre les rangs du SD, des SS et de la Wehrmacht. Et plus encore, je ne compare pas ces grades avec les grades de l'Armée rouge. Toutes les comparaisons, surtout celles fondées sur la coïncidence des insignes ou la consonance des noms, comportent toujours une certaine ruse. Même la comparaison des titres proposée par moi à un moment donné, basée sur les positions, ne peut pas non plus être considérée comme correcte à cent pour cent. Par exemple, notre commandant de division ne pouvait pas avoir un grade supérieur à celui de général de division, alors que dans la Wehrmacht, le commandant de division était, comme on dit dans l'armée, une "position de fourche", c'est-à-dire le commandant de division pourrait être un général de division ou un lieutenant général.

À partir du grade de SD Standartenführer, des insignes de grade ont été placés dans les deux boutonnières. De plus, il y avait des différences dans les épinglettes avant mai 1942 et après.

C'est curieux que les bretelles
Standarteführer et Oberführer étaient les mêmes (avec deux étoiles, mais les épinglettes étaient différentes. Et veuillez noter que les feuilles sont courbées avant mai 1942, et juste après. C'est important pour dater les photos.

6.Standartenfuehrer des SD (Standartenfuehrer SD).

7.Oberführer des SD (Oberführer SD).

De l'auteur. Et encore une fois, si le Standartenführer peut en quelque sorte être assimilé à un oberst (colonel), sur la base du fait qu'il y a deux étoiles sur les bretelles comme un oberst dans la Wehrmacht, alors à qui l'oberführer devrait-il être assimilé ? Bretelles de colonel, et deux feuilles en boutonnières. "Colonel"? Ou "Undergeneral", puisque jusqu'en mai 1942, le Brigadeführer portait également deux feuilles à ses boutonnières, mais avec l'ajout d'un astérisque. Mais les bretelles du brigadeführer sont celles du général.
Pour assimiler au commandant de brigade de l'Armée rouge? Donc, notre commandant de brigade appartenait clairement à l'état-major le plus élevé et portait l'insigne de l'état-major le plus élevé, et non celui de l'état-major supérieur, à ses boutonnières.
Ou peut-être vaut-il mieux ne pas comparer et ne pas assimiler ? Procédez simplement à partir de l'échelle des grades et des insignes existant pour ce département.

Eh bien, puis allez les grades et les insignes, qui peuvent certainement être considérés comme des généraux. Le tissage sur les bretelles n'est pas à partir d'un double cordon soutache argenté, mais d'un triple cordon, les deux cordons extrêmes étant dorés et celui du milieu étant argenté. Les étoiles sur les bretelles sont argentées.

8. Brigadefuhrer des SD (Brigadefuhrer SD).

9. Gruppenführer des SD (Gruppenführer SD).

Le rang le plus élevé dans le SD était le titre de SD Obergruppenführer.

Ce titre a été décerné au premier chef du RSHA, Reinhard Heydrich, qui a été tué par des agents des services secrets britanniques le 27 mai 1942, et à Ernst Kaltenbrunner, qui a occupé ce poste après la mort de Heydrich et jusqu'à la fin de Le troisième reich.

Cependant, il convient de noter que la grande majorité des dirigeants du SD étaient membres de l'organisation SS (Algemeibe SS) et avaient le droit de porter des uniformes SS avec des insignes SS.

Il convient également de noter que si les membres de l'Algemeine SS d'un grade général qui n'occupaient pas de postes dans les SS, la police, les troupes SD avaient simplement le grade correspondant, par exemple, SS-Brigadefuehrer, alors "... et général de les troupes SS" ont été ajoutées au grade SS dans les troupes SS". Par exemple, SS-Gruppenfuehrer und General-leutnant der Waffen SS. Et ceux qui ont servi dans la police, SD, etc. "..et un général de police" a été ajouté. Par exemple, SS-Brigadefuehrer und General-major der Polizei.

C'est une règle générale, mais il y a eu de nombreuses exceptions. Par exemple, le chef du SD Walter Schelenberg était appelé SS-Brigadefuehrer und General-major der Waffen SS. Ceux. SS Brigadeführer et général de division des troupes SS, bien qu'il n'ait pas servi un seul jour dans les troupes SS.

De l'auteur. Le long du chemin. Shelenberg n'a reçu le grade de général qu'en juin 1944. Et avant cela, il dirigeait le "service secret le plus important du Troisième Reich" au rang de seul oberführer. Et rien, fait face. Apparemment, le SD n'était pas un service spécial si important et global en Allemagne. Donc, comme notre SVR (service de renseignement extérieur) d'aujourd'hui. Oui, et même alors le rang est plus mince. Le SVR est toujours un département indépendant, et le SD n'était qu'un des départements du RSHA.
Apparemment, la Gestapo était plus importante si, depuis 1939, elle n'était ni membre des SS ni membre du NSDAP, le directeur pénal de district G. Müller, qui n'a été admis au NSDAP qu'en 1939, a été admis au SS en 1941 et reçoit immédiatement le grade de SS-Gruppenführer und Generalleutnant der Polizei, c'est-à-dire le SS Gruppenführer und der Police Generalleutnant.

Anticipant les questions et les demandes, bien que ce soit quelque peu hors sujet, nous notons que le Reichsführer SS portait des insignes légèrement différents. Sur l'uniforme SS gris introduit en 1934, il portait ses anciennes épaulettes de l'ancien uniforme noir. Seules les épaulettes étaient maintenant deux.

Sur la photo de gauche : bandoulière et boutonnière du Reichsführer SS G. Himmler.

Quelques mots pour la défense des cinéastes et de leurs "bêtisiers". Le fait est que la discipline uniforme dans les SS (et dans les SS généraux et dans les troupes SS) et dans le SD était très faible, contrairement à la Wehrmacht. Par conséquent, il était possible en réalité de rencontrer des écarts importants par rapport aux règles. Par exemple, un membre des SS quelque part dans un freelance ville, et pas seulement, et en 45 il put rejoindre les rangs des défenseurs de la ville dans son uniforme noir conservé des années trente.
Voici ce que j'ai trouvé en ligne en cherchant des illustrations pour mon article. Il s'agit d'un groupe d'officiels du SD assis dans une voiture. Le conducteur devant dans le rang de Rottenführer SD, bien qu'il soit vêtu d'une tunique grise arr. 1938, cependant, ses bretelles sont de l'ancien uniforme noir (sur lequel une bandoulière était portée sur l'épaule droite). Cap, bien gris arr. 38g., mais l'aigle dessus est un uniforme de la Wehrmacht (sur une valve en tissu sombre et cousu sur le côté, pas devant. Derrière lui se trouve un oberscharführer SD avec des boutonnières de l'échantillon jusqu'en mai 1942 (bordure rayée), mais le col est garni d'un galon selon le type de la Wehrmacht.Et l'épaulette n'est pas un échantillon de la police, mais les troupes SS.Peut-être qu'il n'y a pas de plaintes uniquement à l'Untersturmführer assis à droite.Et même alors, la chemise est marron, pas blanche.

Littérature et sources.

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14. W. Boehler. Uniform-Effekten 1939-1945. Motorbuch Verlag. Karlsruhe. 2009

Service de sécurité (SD)

En août 1931, sur ordre du SS Reichsführer Heinrich Himmler, un service de renseignement "1C" est créé au sein de la SS, dirigé par Reinhard Heydrich, 27 ans. Le département était engagé dans la surveillance à la fois des opposants politiques, des Juifs et des membres du NSDAP, ainsi que des citoyens ordinaires qui pourraient être utiles au parti ou aux SS. Une carte distincte a été créée pour tous ceux qui étaient suivis. L'ensemble du fichier était divisé en catégories : juifs, communistes, catholiques, aristocrates, maçons et nationaux-socialistes au "passé sombre". Pour ceux qui appartenaient à plusieurs catégories à la fois, une case spéciale était attribuée.

En 1932, le département 1C a été renommé en Service de sécurité SS du Reichsführer(Sicherheitsdienst des RfSS ou SD). Le 9 juin 1934, toutes les autres agences de renseignement du NSDAP ont été incluses dans le SD, et par décret de Rudolf Hess, le SD a été déclaré le seul service de renseignement du parti.

Bureau principal de la sécurité du Reichsführer-SS

Bureau principal de la sécurité du Reichsführer-SS(Sicherheitshauptamt RfSS) a finalement été formé en 1935 et est devenu le département central du SD (SD), qui était engagé dans la collecte et l'analyse d'informations sur la situation politique intérieure et étrangère. De 1932 à 1939, le chef du département était le SS Obergruppenführer Reinhard Heydrich. En septembre 1939, un Bureau principal de la sécurité du Reich (RSHA) .

Structure du bureau principal de sécurité du Reichsführer-SS:

Gestion I Administration

Département I 1 Bureau

Section I 2 Questions de personnel et d'organisation

Département I 3 Service de Presse et Musée

Section I 4 Administration

Direction II Service de sécurité intérieure

Section II 1 Exploration des visions du monde

... ...

Essai II 112 La question juive

Essai II 113 Les activités politiques de l'Église

Section II 2 Appréciation de l'état de la société

Résumé II 21 Culture, science, éducation

Rapport II 22 Le parti et l'État

Résumé II 23 Économie

Direction III Service de sécurité extérieure

Division III 1 Contre-espionnage

Section III 2 Renseignements étrangers

Rivalité entre la Gestapo et le SD

Contrairement aux responsables de la Gestapo, l'officier SD typique avait tendance à provenir d'une famille instruite de la classe moyenne, était intelligent, était un membre fidèle du NSDAP et était membre des SS. Les activités du SD comprenaient le contre-espionnage et l'éradication des ennemis de l'État, mais le SD avait une capacité limitée d'arrestation et méprisait souvent les rivaux de la Gestapo. La Gestapo n'avait aucune restriction sur les arrestations et envahissait souvent les domaines de la vie dont le SD était responsable. Les relations entre les deux organisations étaient donc loin d'être cordiales.

La police secrète d'État - la Gestapo - formée principalement d'anciens employés de la Kripo, disposait déjà d'une armée prête d'informateurs sur le terrain, qui ne cessait de croître. Par exemple, chaque grand immeuble d'habitation avait son propre conservateur-informateur de la Gestapo, qui surveillait sans relâche les habitants, spécialement prêt à informer à la moindre occasion de déloyauté.

Les responsables gouvernementaux, chargés de dénoncer leurs collègues, ont été particulièrement activement contraints d'informer. Le moindre problème est exagéré et sert d'excuse pour ne pas avoir recours aux services d'un employé jugé insuffisamment fidèle au régime en place.

Même les enfants étaient encouragés à pleurnicher, afin qu'ils espionnent leurs parents pour découvrir leur éventuelle déloyauté envers le régime.

Lorsque la guerre éclate en 1939, la Gestapo compte 20 000 membres, tandis que le SD n'en compte que 3 000. La Gestapo comptait environ 50 000 informateurs rémunérés, mais en 1943, le nombre d'informateurs atteignit cent mille. L'hostilité entre les deux organisations rivales était accentuée par le fait que la Gestapo était financée sans aucune restriction, tandis que le SD devait littéralement se battre pour obtenir de l'argent de ses supérieurs. De plus, les employés de la Gestapo bénéficiaient de prestations de retraite plus importantes que les employés du SD. Des changements importants à cet égard se sont produits après la réorganisation des services de police du Troisième Reich et Heydrich s'est vu confier la direction du SD, de la Gestapo et du Kripo sous l'égide du RSHA. Heydrich y introduisit rapidement les siens : l'ancien officier de la Kripo Heinrich Müller, qui dirigea la Gestapo, et Walter Schellenberg, qui devint le chef du SD. Autrefois officier de la Kripo en Bavière, Müller a flatté les nazis lorsqu'ils ont tenté de dissimuler la mort de la nièce d'Hitler, Geli Raubal.

Lorsque la guerre éclate en 1939, la paranoïa de l'État nazi est à son comble. Désormais, la Gestapo et le SD devaient faire face à des éléments potentiellement hostiles au nazisme en Allemagne, tels que les cercles cléricaux - les sermons d'église étaient soigneusement étudiés pour critiquer le régime en place. Mais il y avait aussi un grand nombre de diplomates, d'hommes d'affaires, de journalistes et de citoyens étrangers ordinaires qui auraient dû être surveillés de la manière la plus attentive.

Extrait du livre Histoire du monde : en 6 volumes. Tome 2 : Civilisations médiévales d'Occident et d'Orient auteur Equipe d'auteurs

Rivalité entre Moscou et Tver Environ depuis le début du XIVe siècle. la montée de Moscou commence. La première mention de celui-ci dans les sources fait référence à 1147, lorsque Yuri Dolgoruky organisa une fête dans la ville de Moskov pour son allié dans la lutte pour Kiev, Svyatoslav Olgovich. En pré-mongol

auteur Grousset René

La rivalité entre Khubilai et Arikboga Munke a laissé trois frères : Khubilai, Hulagu et Arikboga. Hulagu, devenu Khan de Perse à partir de 1256, était suffisamment éloigné de la Mongolie pour avoir une quelconque influence sur l'empire. Khubilai et Arikboga sont restés.

Extrait du livre Empire des steppes. Attila, Gengis Khan, Tamerlan auteur Grousset René

Rivalité entre Khubilai et Kaidu Ces campagnes "coloniales" importaient moins à Khubilai que la lutte qu'il mena en Mongolie contre les Gengis Khans d'autres clans, en particulier contre Kaidu, le petit-fils d'Ogedei, qui possédait l'héritage Ogedei sous la forme de r. Imil et Gor

Extrait du livre Un bref cours sur le stalinisme auteur Borev Iouri Borisovitch

CONCOURS DE MÉCÈNES En 1926, de nombreux écrivains des générations plus âgées et plus jeunes se sont réunis dans une maison d'écrivains coopérative près de la rue Herzen. A cette époque, certains écrivains sont en contact avec Trotsky, qui tente de jouer le rôle de mécène des arts. Apparemment par sentiment

Extrait du livre Histoire du monde : en 6 volumes. Tome 4 : Le monde au XVIIIe siècle auteur Equipe d'auteurs

Rivalité anglo-française Dans le premier tiers du XVIIIe siècle. l'initiative du développement de l'océan Pacifique passa finalement à l'Angleterre et à la France. En Angleterre, en 1711, la South Seas Company est créée, destinée à promouvoir la participation britannique à l'exploitation des colonies du Pacifique.

Extrait du livre Les Croisades. Guerres médiévales pour la Terre Sainte auteur Asbridge Thomas

Rivalité ou alliance ? Les premiers signes qui pouvaient être vus après l'arrivée de Richard à Acre suggéraient que l'unité de but avait prévalu sur les différences. Le roi de France vint en personne rencontrer Richard au débarquement, et les deux monarques

Extrait du livre Des empires à l'impérialisme [L'État et l'émergence de la civilisation bourgeoise] auteur Kagarlitsky Boris Yulievitch

GUERRE ET RIVALITÉ Le début du XXIe siècle a été une période de mondialisation économique et culturelle sous la houlette d'une superpuissance unique, tout comme la fin du règne de la reine Victoria. A cet égard, l'économiste finlandais Patomyaki appelle à rappeler que la Première Guerre mondiale

Extrait du livre L'Amérique russe auteur Bourlak Vadim Niklasovitch

Rivalité La pénétration des navires étrangers aux XVIe et XVIIe siècles dans la mer Blanche, leurs visites sur les côtes de la péninsule de Kola au golfe d'Ob ont provoqué le mécontentement des marchands, industriels, pêcheurs et chasseurs russes.

Du livre Histoire de l'Extrême-Orient. Asie de l'Est et du Sud-Est auteur Crofts Alfred

CONFUCIUS OU Rivalité L'entrepreneuriat a été enchaîné par la méfiance confucéenne à l'égard des "choses nouvelles" qui pourraient changer le droit, les bonnes manières des ancêtres, et l'organisation de fortes guildes de marchands et d'artisans afin de supprimer la concurrence et le contrôle.

Extrait du livre Histoire de l'informatique chez les personnes auteur Malinovsky Boris Nikolaïevitch

Rivalité créative Les premières « briques » de la base scientifique de la technologie informatique numérique ont été posées à Moscou. Cependant, après la guerre, la situation a changé. A la fin des années 1940, grâce aux travaux de S.A. Lebedev, le centre de la nouvelle science a déménagé à Kiev. Lorsque l'académicien N.G.

Extrait du livre Egypte. Histoire du pays auteur Adès Harry

Rivalité avec Constantinople Cependant, au même deuxième concile œcuménique, Théodose préside des réunions consacrées à la position du patriarche d'Alexandrie et à la situation de l'Église égyptienne dans son ensemble ; il a été décidé que l'évêque de Constantinople est le deuxième dans la hiérarchie,

Extrait du livre Une brève histoire des Argentins auteur Luna Félix

Jalousie et rivalité

Extrait du livre Histoire des guerres en mer de l'Antiquité à la fin du XIXe siècle auteur Stenzel Alfred

La rivalité de Venise avec les Turcs Un autre événement fut la première action militaire des Turcs en mer, dont l'influence, à en juger par l'ampleur actuelle, n'affecta pas non plus immédiatement, déjà en 717 et 718. de grandes flottes turques sont apparues sur la mer Méditerranée, atteignant jusqu'à 800 navires,

Extrait du livre Histoire de l'Ukraine. Essais scientifiques populaires auteur Equipe d'auteurs

Rivalité lituano-moscovite La présence sur la carte de l'Europe de deux héritiers de la Rus de Kiev - la Rus lituanienne et la Rus moscovite - a inévitablement mis à l'ordre du jour des relations internationales la question du droit à ses terres et à son histoire comme préalable idéologique à l'expansion.

Extrait du livre États-Unis d'Amérique. Affrontement et confinement auteur Chirokorad Alexandre Borisovitch

Section III. Rivalité TOTALE

Extrait du livre Histoire de l'Islam. La civilisation islamique de la naissance à nos jours auteur HodgsonMarshall Goodwin Simms

Rivalité avec l'Occident Jamais l'histoire du monde islamique ne s'est identifiée aussi clairement à l'histoire mondiale qu'à l'époque des grands empires. De ce point de vue, il peut être considéré comme un microcosme de l'histoire du monde : tous les événements importants qui ont influencé l'histoire du monde en

Plus tard, Service de sécurité du Reichsführer-SS.

Histoire de SD

Le SD a été formé en mars 1934, initialement dans le but d'assurer la sécurité d'Hitler et des dirigeants nazis. Le 26 juin 1936, Himmler nomma le chef du SD et du zipo (it. Sicherheitspolizei- police de sécurité) Reinhard Heydrich. Au début, le SD était une sorte de police auxiliaire sous la juridiction du parti nazi, mais avec le temps, il a dépassé son objectif. "Le SD", a déclaré Himmler, "est conçu pour exposer les ennemis de l'idée national-socialiste, et il effectuera des contre-mesures par le biais des forces de police de l'État." Théoriquement, le SD était sous la juridiction du ministre de l'Intérieur, Wilhelm Frick, mais en pratique, il était complètement subordonné à Heydrich et Himmler. Comme la Gestapo, s'occupant principalement de la sécurité intérieure du IIIe Reich, le SD n'en était pas moins un service indépendant.

Personnel SD en Pologne

Himmler a expliqué les différences dans la sphère de compétence entre le SD et la police de sécurité, dont la partie intégrée la plus importante était la Gestapo : "Les organes du SD sont engagés dans l'étude et la préparation d'expertise et de matériel général - les plans des partis d'opposition et mouvements, leurs sphères d'influence, les systèmes de connexions et de contacts, l'impact des organisations illégales individuelles, etc. La Gestapo, s'appuyant sur les matériaux et les développements du SD, mène des enquêtes sur des cas spécifiques, procède à des arrestations et envoie les camps. Étant donné que ces services étaient directement subordonnés à Himmler, cela a considérablement élargi la portée et les capacités du SD. Elle disposait d'un vaste réseau d'information dans le pays et à l'étranger, de dossiers et de dossiers personnels sur les opposants au régime nazi.

Le réseau de renseignement SD a été divisé en cinq catégories :

• Vertrauensleute (agents secrets),
• Agenten (agents),
• Zubringer (informateurs),
• Helfershelper (assistants informateurs),
• Unzuverlassige ("peu fiable").

Formellement, le SD est resté le service d'information du NSDAP, relevant de la direction du parti et plus particulièrement de Rudolf Hess et du chef de son quartier général, Martin Bormann. Elle avait un énorme classeur contenant des documents compromettants sur de nombreux hauts fonctionnaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays (il suffit de dire que pendant l'Anschluss en Autriche, plus de 67 000 "ennemis de l'État" ont été arrêtés sur la base de documents SD). Lors des procès de Nuremberg, le SD a été reconnu comme une organisation criminelle.

voir également

Fondation Wikimédia. 2010 .

Voyez ce qu'est le "Security Service (SD)" dans d'autres dictionnaires :

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Service de sécurité- un organisme public d'application de la loi à des fins spéciales, qui assure la sécurité de l'État. Le service de sécurité est chargé, dans le cadre de la compétence déterminée par la loi, de la protection de la souveraineté de l'État, ... ... Théorie de l'État et du droit dans les schémas et les définitions

service de sécurité- une subdivision structurelle de l'installation, conçue pour organiser et contrôler la mise en œuvre des mesures de mise en œuvre de la protection physique, ainsi que pour remplir d'autres fonctions spéciales. RF GD du 19 juillet 2007 N 456 ... Sécurité complète et protection antiterroriste des bâtiments et des structures

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