En 1995, près de l'île japonaise d'Amamioshima dans la mer de Chine orientale, des plongeurs ont découvert des formes symétriques étonnantes au fond de l'océan. Ils avaient la forme d'un cercle avec des rayons rectilignes rayonnant du centre à intervalles réguliers. Plus tard, des formations similaires ont été trouvées dans d'autres endroits près de la côte japonaise, et les scientifiques ne pouvaient pas comprendre si ce phénomène devait son origine à un organisme vivant ou s'il s'agissait d'une sorte de phénomène naturel. Les plongeurs ont appelé les figures étranges des cercles magiques au fond.
Après 18 ans, les mystérieux artisans ont été découverts.
Il s'agissait de petits poissons de la famille des Tetraodontidae, dont les habitudes inhabituelles Hiroshi Kawase, conservateur du Muséum d'histoire naturelle de la préfecture de Thibault, a publié dans le magazine Rapports scientifiques .
L'équipe de plongée a réussi à photographier les mâles de ces poissons au travail : en déplaçant rapidement leurs nageoires le long du fond sablonneux, le poisson dessine pas à pas d'étonnants cercles de la forme correcte à sa surface.
Malgré le fait que la longueur des poissons eux-mêmes ne dépasse pas 12 cm, ils forment de véritables cercles géants - jusqu'à 2 m de diamètre.
Au cours de deux saisons d'observations, les scientifiques ont observé plusieurs mâles au travail, certains d'entre eux s'affairaient à la fois sur plusieurs "objets". Il s'est avéré qu'il faut de sept à neuf jours à un poisson pour construire un cercle. D'abord, à l'aide d'ailettes, ils créent un anneau extérieur, puis, se déplaçant du bord vers le centre, ils créent des rainures radiales, se répétant à intervalles réguliers. De plus, le nombre de ces rayons dans différents bâtiments peut varier de 24 à 32.
Bientôt, les scientifiques ont appris la signification de ce mystérieux rituel : bien sûr, tout cela a été fait pour le bien des femmes.
Les femelles arrivent avec une inspection de l'installation à la toute fin des travaux. En les voyant, le mâle ramasse des grains de sable au fond et se précipite vers l'élu. Elle peut inspecter la création pendant quelques minutes, puis partir et revenir. Si le nid construit par le mâle correspond à ses idées de beauté, la femelle pond des œufs dans la partie centrale du cercle, et le mâle la féconde.
Certes, alors que les scientifiques ne savent pas quels critères les femelles utilisent pour évaluer la qualité de la structure.
Après le frai, les femelles disparaissent et les mâles restent près des cercles pendant environ six jours de plus, gardant probablement les œufs. Une fois les œufs mûrs, les mâles quittent les lieux et partent créer un nouveau nid. En même temps, ils construisent toujours de nouveaux bâtiments et n'ennoblissent jamais les vieux bâtiments, ont établi les scientifiques. Des expériences ont montré que la combinaison des rayons radiaux est choisie de telle sorte que la vitesse de l'écoulement de l'eau de fond dans la partie centrale du nid diminue d'environ un quart.
Les scientifiques ont déjà connu certaines espèces de cichlidés qui attirent les femelles en créant des monticules ressemblant à des cratères. Cependant, les étranges figures érigées par les poissons-globes japonais ont surpris les biologistes pour trois raisons. Premièrement, des dépressions radiales et des remblais sont créés par eux en dehors du lieu même de la ponte. Deuxièmement, les nids eux-mêmes sont décorés de poissons avec des coquillages sélectionnés. Et enfin, en utilisant du sable, les poissons créent les caractéristiques uniques de chaque nouveau bâtiment qui le distinguent des autres.
"C'est une découverte passionnante car elle fournit une réponse claire à la question qui n'est pas si courante en biologie", a déclaré Alex Jordan, biologiste à l'Université du Texas qui n'a pas participé à l'étude.
Au fond de l'océan au large des côtes du Japon, de mystérieux motifs circulaires se trouvent dans le sable. Ils sont fabriqués avec une telle habileté artistique qu'ils ne laissent aucun doute sur leur artisanat. Pour de nombreux plongeurs, ces motifs inhabituels ressemblent à des crop circles dessinés par des extraterrestres. Cependant, qui crée les cercles au fond de l'océan ? Est-ce l'œuvre de représentants d'une civilisation extraterrestre ?
Yohji Ookata pratique la plongée et la photographie sous-marine depuis près de cinq décennies, mais cette découverte l'a vraiment étonné. En plongeant près des îles Lyceum afin de prendre des photos de jardins de corail, les Japonais sont tombés par hasard sur un motif de sable volumétrique à une profondeur de vingt-cinq mètres. C'était un cercle parfaitement régulier d'un diamètre d'environ soixante-dix centimètres avec des crêtes ondulantes divergeant du centre.
Ookata n'avait jamais connu de tels miracles auparavant, alors il a immédiatement décidé de recourir à l'aide d'une équipe de tournage professionnelle pour capturer le mystérieux artiste sous-marin en vidéo. Bientôt, les caméras immergées jusqu'au fond l'ont réellement enregistré. Il s'est avéré que des cercles de sable sur le fond marin dessinaient ... un petit poisson-globe - celui dont la viande toxique est considérée comme un mets exquis.
Les Japonais ont découvert que les mâles de ces poissons dessinaient minutieusement ces motifs dans le sable, touchant le fond de l'océan avec leurs nageoires. Chacun de ces cercles est le produit d'un poisson individuel. Ces constructions étonnantes sont nécessaires pour que les mâles attirent les femelles à des fins d'accouplement. Les femelles nagent et choisissent les cercles de la meilleure qualité, après quoi elles pondent des œufs au centre même de motifs complexes, que les mâles fécondent. La future progéniture sera protégée des courants marins ici - cela sera facilité par une combinaison complexe de rainures et de crêtes sur la structure sous-marine. Et plus la conception d'une telle "architecture" est habile, plus le mâle peut attirer de partenaires.
La partie extérieure de l'incubateur se compose de deux cercles, dont les rayons de l'un sont dirigés dans le sens des aiguilles d'une montre et les rayons de l'autre sont dirigés contre. Étonnamment, certaines galaxies de l'univers tournent de la même manière. Ainsi, les scientifiques doivent maintenant déterminer pourquoi une créature aussi primitive a été dotée d'évolution avec le concept de mathématiques et même, peut-être, d'astronomie. Pourquoi le poisson-globe garde-t-il dans sa mémoire l'archétype d'un cercle pair et le reproduit-il avec la plus grande précision ?
Le scientifique Vasile Droj suggère même que tout le secret du dessin réside dans la création d'un certain accumulateur d'énergie, grâce auquel l'énergie maximale est concentrée au centre de cette mystérieuse construction de sable, qui, apparemment, contribue à la rapidité et à la maturation réussie de la progéniture. La protection contre les courants marins n'a rien à voir là-dedans, pour cela il serait plus efficace de creuser juste une dépression au fond de l'océan. Mais comment les poissons primitifs sont-ils dotés de capacités aussi fantastiques ? ..
Vidéo : Qui laisse des cercles mystérieux au fond de l'océan ?
L'histoire de ce poisson a commencé en 1995, lorsque les plongeurs ont commencé à trouver de belles structures circulaires d'un diamètre d'environ 2 mètres au fond de la mer du Japon près de l'archipel Ryukyu. Ce que c'est et pourquoi n'a pas été clair pendant longtemps. Depuis près de 20 ans, les biologistes se demandent où les structures circulaires complexes apparaissent dans le sable et comment elles se produisent. Enfin, il s'est avéré que ce sont des structures d'accouplement et sont constitués par des mâles d'une espèce de poisson-globe jusqu'alors inconnue afin d'attirer les femelles.
En juillet 2012, un groupe de plongeurs a filmé pour BBC Life, montrant le processus de construction coloré de ce nid. Nous vous invitons à y jeter un œil !
Les souffleurs nettoient au préalable l'endroit sélectionné de divers débris, sortent des brindilles, des coquillages et des cailloux supplémentaires. Lors du rituel d'accouplement, les mâles virevoltent, tournent et se tortillent jusqu'au fond, l'ouvrant avec leurs nageoires, créant ainsi une sorte de nid sur le fond sablonneux.
Il est étrange que de tels motifs de sable soient restés inaperçus des humains pendant si longtemps.
Il s'est avéré que la structure des nids ne sert pas seulement à attirer l'attention, le motif tridimensionnel de lignes et de cercles atténue les courants marins, offrant une plus grande sécurité à la progéniture au centre.
Le poisson architecte utilise de petits coquillages pour décorer le nid
Étape initiale de la construction du nid par le poisson-globe à points blancs mâle
La longueur du poisson architecte mâle peut atteindre 12 centimètres, tandis que le diamètre du nid qu'il a construit peut atteindre 2 mètres
Fin du nid de poissons d'architecte
Le genre puffer est considéré comme l'un des plus venimeux parmi les poissons, mais cela n'empêche pas ses représentants d'être en même temps un mets délicat au Japon, où son nom culinaire est poisson-globe.
Tétraodontidés – Puffer, ou poisson-globe, ils sont également appelés scaltooth ou à quatre dents - une famille de poissons de l'ordre des poissons-globes, comptant 26 genres et 188 espèces. Distribué dans les mers subtropicales et tropicales.
La caractéristique la plus notable du poisson-globe est ses dents, ils ne semblent pas tenir dans la bouche et il semble que le poisson sourit constamment. De là vient le nom russe de la famille à laquelle appartiennent ces poissons - la coquille Saint-Jacques. Le nom latin - Tetraodontidae - se traduit par quatre dents. En effet, dans chaque mâchoire, les dents se confondent en une paire de plaques pleines à bord incisif, séparées par une couture médiane. Combiné à de puissants muscles masticateurs, c'est un outil très pratique pour les crustacés, les mollusques et les échinodermes. Les dents de soufflage poussent tout au long de la vie et, en broyant contre des surfaces dures à un certain angle, restent constamment tranchantes.
Le corps du poisson-globe est court et rond. La peau est soit nue, soit présente de petites épines qui adhèrent au corps au repos. Il n'y a pas de nageoires pelviennes, les pectoraux sont bien développés et permettent des mouvements à la fois vers l'avant et vers l'arrière. La tête du poisson est grosse et épaisse, la bouche est petite.
Les excroissances sacculaires partent de l'estomac du poisson-globe. En cas de danger, ils sont remplis d'eau ou d'air, ce qui fait que le poisson ressemble à une boule gonflée avec des pointes saillantes. L'estomac est capable d'augmenter son volume interne de plus de cent fois. Cela est possible du fait que les parois de l'estomac sont rassemblées en plis, comme une jupe plissée. Des muscles spéciaux situés dans le plancher de la bouche assurent un fonctionnement efficace de la pompe, qui pompe rapidement le liquide dans le corps.
Le poisson peut gonfler en avalant de l'eau en cas d'attaque. L'état sphérique rend le poisson pratiquement invulnérable. Si, néanmoins, un prédateur suffisamment gros essaie d'avaler une telle balle, elle se coince dans la gorge du prédateur, qui meurt par la suite.
La capacité des poissons-globes à gonfler sollicite davantage leur peau, elle doit pouvoir s'étirer sans perdre ses propriétés mécaniques et, à l'inverse, rétrécir, rester lisse et ne pas gêner le mouvement des poissons dans l'eau. Il est clair que la présence d'écailles ne ferait que gêner. La peau de ces poissons se compose de deux couches : la plus épaisse interne s'étire, comme l'estomac, en raison des plis existants et assure la résistance de la peau dans toutes les conditions, et la couche externe élastique conserve l'élasticité du tégument externe de sorte que le poisson dans un état calme n'a pas l'air ridé, comme un ballon dégonflé.
Le désir de se débarrasser des formations dures de la peau qui interfèrent avec le changement de volume corporel a conduit non seulement à la perte d'écailles, mais aussi aux os tégumentaires de la tête, qui forment un casque protecteur solide chez les autres poissons. Les couvertures branchiales habituelles ont également disparu - seuls de petits trous sur les côtés des nageoires pectorales sont restés. L'eau est conduite à travers les branchies en utilisant le même mécanisme musculaire qui la pompe dans l'estomac.
La forme de la tête avec un front haut convexe et un museau allongé ressemble à une sorte de mammifère prédateur. Par conséquent, en anglais, le nom « fish-dog » leur a été attribué. Les mâchoires sont recouvertes latéralement de peau avec des fibres musculaires situées en dessous. Cette conception de l'appareil buccal, qui est en fait un tuyau avec une petite ouverture de bouche à l'extrémité, permet de l'utiliser comme une pompe ; ces poissons peuvent non seulement aspirer de l'eau avec force, mais aussi libérer un jet de eau de la bouche sous pression. Cette capacité est utilisée par eux pendant la chasse, érodant les couches supérieures de sable au fond comme un canon, ils trouvent divers invertébrés enfouis dans le sol.
En 2012, le photographe et plongeur sous-marin Yohji Ukata a découvert des motifs pittoresques sur un fond sablonneux près des îles Amami-Oshima, au Japon subtropical, à une profondeur de 25 mètres. Les motifs ressemblaient à des crop circles, les taches mesuraient environ 1,8 mètre de diamètre.
Le plongeur-photographe a décidé de capturer cette beauté mystérieuse et a réuni pour cela un groupe de la chaîne NHK TV. Au cours d'un tournage sous-marin, il s'est avéré que le tétradon, appartenant au genre Torquigener, de la famille des Tetraodontidae, crée les motifs. Avant l'accouplement, le poisson-globe mâle, à l'aide de ses nageoires pelviennes et anales, dessine sur le sable un cercle avec des motifs radiaux à l'intérieur d'une précision étonnante et d'une beauté mystique. Ensuite, le couple pond des œufs au centre du cercle, après quoi le mâle reste pour garder la couvée pendant environ une semaine jusqu'à ce que les alevins émergent. Après l'apparition des alevins, le tétradon construit un nouveau motif, toujours à un endroit différent.
BBC One nous donne l'opportunité de voir ce processus :
De nombreuses espèces de la famille des poissons-globes sont vénéneuses. Les toxines se trouvent dans la peau, le péritoine et certains organes internes des poissons - foie, peau, intestins et caviar. Le plus dangereux d'entre eux est la tétrodotoxine (terme), qui est le poison nerveux naturel le plus puissant. Lorsqu'il pénètre dans le tube digestif, il provoque une douleur intense, des convulsions et conduit généralement à la mort.
Les premières descriptions des signes d'empoisonnement à la tétrodotoxine (terme.) Poison ont été données dans son journal par le navigateur anglais James Cook. Les natifs de Nouvelle-Calédonie ont nourri Cook et deux naturalistes dans le cadre de son expédition avec des poissons-globes :
« Seuls du foie et du lait ont été servis sur la table, auxquels Forsters et moi avons à peine touché. Vers trois ou quatre heures du matin, nous ressentions une faiblesse sans précédent dans tous les membres, accompagnée d'une sensation telle que les mains et les pieds, engourdis par le gel, étaient immédiatement pris dans le feu. Je n'ai presque rien ressenti et j'ai même perdu la capacité de mesurer le poids des corps : une tasse d'eau d'une capacité d'un litre et une plume semblaient tout aussi lourdes dans ma main. »
A notre époque, il a été constaté que le poisson appartenait à l'espèce Pleuranacanthus seleratus de la famille des dents de roche. (
Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration, environ cinq pour cent des océans du monde ont été explorés à ce jour. C'est-à-dire que ce qui se passe sous la surface des 95 pour cent restants, nous n'en avons aucune idée pour le moment.
Le photographe japonais Yohji Ookata est récemment revenu avec des collègues et l'équipe d'une émission télévisée sur la nature après avoir filmé cette merveille naturelle.
Contrairement aux « crop circles », ce mystérieux phénomène a trouvé une explication.
Yohji Ookata a consacré 50 ans de sa vie aux secrets cachés dans les profondeurs de l'océan - depuis qu'il est devenu un plongeur sous-marin agréé à l'âge de 21 ans. A 39 ans, il fait enfin son choix principal. Il a quitté son travail de bureau et est devenu un photographe sous-marin indépendant.
Mais même pour une personne qui a passé les 50 dernières années à plonger dans le monde sous-marin, l'océan peut prouver qu'il reste un grand mystère pour les humains. En plongeant dans la région subtropicale d'Amami Oshima, à une profondeur d'environ 25 mètres, Yohji a remarqué quelque chose qu'il n'avait jamais vu sous l'eau. Et, comme il s'est avéré, personne n'avait vu cela non plus.
Sur les fonds marins, il découvre un beau dessin. Il se composait également de crêtes ondulées tendant vers le centre, comme si un artisan qualifié avait travaillé au fond. Ils ressemblaient beaucoup aux dessins trouvés dans les champs. Et Yohji a décidé de faire appel à l'aide d'un groupe scientifique, qui a révélé le secret du grand artiste sous-marin.
Les caméras sous-marines ont enregistré un créateur talentueux. Il s'est avéré être un poisson-globe qui, jour et nuit, avec diligence, à l'aide de nageoires, a peint ces vagues au fond de la mer. Les Japonais s'imaginaient à peine que ce poisson-globe, connu comme un mets très toxique, faisait cela.
En y regardant de plus près, il s'est avéré que les cercles remplissent plusieurs fonctions importantes. Mais peut-être la chose la plus importante est d'attirer un partenaire.
Les femelles s'intéressent à ces collines et vallées de sable et commencent à les explorer attentivement à la recherche d'un mâle. Et puis le couple pond des œufs au milieu du "cercle" - dans la dépression, qui agit plus tard comme un "étouffeur" des courants océaniques et protège leur tendre progéniture.
L'amour et l'habileté ont amené les scientifiques à se demander à quel point ils en savent peu sur le poisson-globe. Pour eux, c'est un mets délicat, mais il s'avère que le poisson est un véritable artiste, qui doit être protégé et non consommé comme aliment.
Que savons-nous d'autre sur ce poisson ?
Poisson-globe venimeux(chien poisson, poisson-globe, dioodonte ou fahak) - la légende de la cuisine japonaise - objet d'horreur, de curiosité et d'admiration des étrangers. C'est le plat le plus célèbre, le plus cher et le plus dangereux de la cuisine japonaise, et il est à juste titre considéré comme l'un des plus anciens. À en juger par les découvertes des archéologues, même avant notre ère, les Japonais mangeaient du poisson-globe venimeux, sachant apparemment que le poison n'est contenu que dans certaines parties de son corps.
Les muscles, le foie, le caviar, le lait, les intestins, les yeux et la peau des poissons contiennent du poison nerveux, qui 25 fois supérieure en force au curare et 275 fois plus toxique que les cyanures - tétrodotoxine. La dose mortelle pour l'homme n'est que de 1 ml de tétrodotoxine. Un poisson a assez de poison pour tuer 30 à 40 personnes. De plus, il n'existe toujours pas d'antidote efficace contre l'empoisonnement au fugu. Soit dit en passant, les principaux composants " poudre de zombie "- poisson-globe séché et réduit en poudre.
Pendant ce temps, dans des proportions microscopiques, le poison de fugu est considéré comme un excellent moyen de prévenir les maladies liées à l'âge et même, selon les rumeurs, un remède contre les maladies de la prostate. Par conséquent, les ailerons de fugu toxiques (frits sur une grille jusqu'à ce qu'ils soient carbonisés) sont trempés dans du saké pendant une ou deux minutes. Cette boisson cicatrisante, dosée individuellement, est servie avant les repas aux clients qui souhaitent goûter au fugu. Le chef agit comme un anesthésiste, évaluant le teint et la santé de chaque convive. Ils disent que l'intoxication d'une telle infusion est ressentie comme une intoxication narcotique: tous les sens sont aiguisés, la capacité de voir, d'entendre et de toucher beaucoup plus que d'habitude apparaît.
Dépecer un poisson-globe est un art en filigrane. A coups de couteau rapides, le chef écarte les nageoires, coupe l'appareil buccal et ouvre le ventre du puffer. Les parties toxiques sont soigneusement retirées de l'abdomen. Les filets doivent être coupés en morceaux fins (pas plus épais que du papier) et rincés abondamment à l'eau courante en éliminant les moindres traces de sang et de poison.
Le fugusashi (fugu sashimi) est un plat très spécial et très beau. Des tranches de nacre crues sont empilées en pétales sur un plat rond. Souvent, le cuisinier crée une image à partir de morceaux de poisson : un paysage, une image d'un papillon ou d'un oiseau en vol. Le poisson est mangé en trempant les tranches dans un mélange de ponzu (sauce au vinaigre), d'asatsuki (ciboulette hachée), de momiji-iroshi (radis daikon râpé) et de poivron rouge.
Le fugu est également servi comme « repas fixe ». Dans ce cas, "fugusashi" n'est que le début du repas. En outre, le "fugu-zosui" est servi - une soupe à base de bouillon de poisson-globe bouilli, de riz et d'œufs crus, ainsi que du poisson-globe légèrement frit. Les morceaux de poisson-globe sont servis par le cuisinier dans un ordre strictement défini. Ils commencent par l'arrière - le plus délicieux et le moins toxique. Les morceaux sont servis par ordre d'approche du péritoine. Plus on s'en approche, plus le poison est fort. Il est de la responsabilité du chef de garder un œil sur l'état des invités, de ne pas leur permettre de manger une dose plus élevée qui est sans danger pour eux. La voltige dans la cuisine du poisson-globe consiste à laisser autant de poison que nécessaire pour évoquer une légère euphorie narcotique chez les mangeurs. Les gourmets qui ont essayé le poisson fugu affirment qu'à mesure que ce plat est consommé, une vague paralysante déferle sur le mangeur : d'abord, les jambes sont enlevées, puis les bras, puis les mâchoires. Seuls les yeux conservent la capacité de se déplacer. Cependant, au bout d'un moment, tout s'anime dans l'ordre inverse : le don de la parole revient, les bras et les jambes se mettent à bouger. On dit que c'est pour ce moment de « résurrection » que les gens prennent des risques mortels.
Trop mangé au Japon chaque année 1,5 mille tonnes fugu. Le poisson-globe est cuit et servi uniquement au Japon. D'après les statistiques recueillies depuis le XIXe siècle, de 1886 à 1979. plus souffert du poison de fugu 12,5 mille. Humain.
Le poisson-globe est cuit et servi uniquement au Japon. D'après les statistiques recueillies depuis le XIXe siècle, de 1886 à 1979. plus de 12,5 mille personnes ont souffert du poison de fugu, dont plus de la moitié (près de 7 mille) sont décédées. Certes, on ne sait pas si les chefs ont également été inclus dans le nombre de victimes : après tout, on pense que le chef devrait se faire hara-kiri en cas de décès d'un client. Cependant, il est avancé que la plupart des empoisonnements étaient dus à des non-professionnels (par exemple, parmi les pêcheurs qui ont décidé de se régaler d'une prise dangereuse). En 1980, le ministère japonais de la Santé a introduit une licence obligatoire pour les chefs qui peuvent boucher et servir du fugu. Aujourd'hui, environ 70 000 personnes au Japon ont de tels diplômes. Le nombre de victimes parmi les gourmets a diminué à deux douzaines par an, et seuls quelques-uns meurent de ce plat. Cependant, comme le fugu est un plat très cher, il cible les riches et les célébrités. Chacune de ces morts est un scandale bruyant.
Le chef le plus qualifié est le propriétaire du restaurant de la ville de Kishiwada dans la préfecture. Osaka créé musée unique dédié à ce poisson étonnant. Des documents pour lui ont été envoyés de tout le pays. Dans le musée, vous pouvez obtenir une image complète de la façon d'éviter le danger d'empoisonnement avec ce plat très populaire. Considérant la mission pédagogique accomplie, le propriétaire souhaite fermer son musée. Mais la raison principale, très probablement, est qu'après s'être familiarisé avec les expositions du musée, les gens perdent l'envie de commander ce plat. En effet, « dans beaucoup de sagesse, il y a beaucoup de chagrin ; et celui qui multiplie la connaissance multiplie le chagrin ».
Il n'y a pas si longtemps, des scientifiques extrêmement fiers ont annoncé qu'ils avaient développé un poisson-globe non toxique. Il s'avère que le secret était l'alimentation naturelle du poisson. Le fugu ne produit pas de poison dans son propre corps : il devient toxique en mangeant des étoiles de mer et des crustacés vénéneux. Si vous mettez un poisson-globe à un régime non toxique dès la naissance, la teneur en tétrodotoxine du poisson sera nulle. Cependant, la sensation et le flux de gratitude attendus envers la pensée scientifique ne se sont pas produits. Après tout, sans sa toxine, le poisson-globe devient juste un autre type de poisson - assez savoureux, mais rien de spécial. Le secret de la popularité du fugu réside précisément dans sa toxicité, dans le sens aigu du risque qu'une personne éprouve en jouant à cette version gastronomique de la roulette russe. Ce n'est pas pour rien que c'est au printemps (quand le poisson-globe est considéré comme le plus venimeux) que les gourmets en paient le prix le plus élevé - jusqu'à 700 $ le kg. Les Japonais assurent que « celui qui mange le fugu est un imbécile, mais celui qui ne mange pas est aussi un imbécile ». Mourir du poison du fugu est une mort digne selon les normes japonaises.