Empereur Pierre III Années de vie 1728-1762 Années de règne 1761-1762 Mère - la fille aînée de Peter I Anna Petrovna. Père - Duc de Holstein-Gottorp Karl Friedrich, neveu de Charles XII. Le futur empereur russe Pierre III est né le 10 février 1728 dans la ville de Kiel, la petite capitale

- Impératrice de Russie (1741 - 24 décembre 1761), fille de Pierre le Grand et de Catherine I (née le 18 décembre 1709). Depuis le jour de la mort de Catherine I, la grande-duchesse Elizabeth Petrovna a traversé une école difficile. Sa position sous Anna Ioannovna et Anna Leopoldovna, qui étaient constamment effrayées par l'adhésion des gardes à Elizabeth, était particulièrement dangereuse. Elle a été sauvée d'être religieuse par l'existence à l'étranger de son neveu le prince de Holstein ; de son vivant, toute mesure brutale avec Elizabeth aurait été une cruauté inutile. Des diplomates étrangers, l'ambassadeur de France de Chtardie et l'ambassadeur de Suède, le baron Nolken, décidèrent, du point de vue politique de leurs cours, de profiter de l'humeur des gardes et d'élever Elizabeth sur le trône. Le médiateur entre les ambassadeurs et Elizabeth était Lestok, le médecin. Mais Elizabeth a réussi sans leur aide. Les Suédois déclarent la guerre au gouvernement d'Anna Leopoldovna, sous prétexte de libérer la Russie du joug des étrangers. Les régiments de la garde reçurent l'ordre de marcher. Avant la représentation, les soldats de la compagnie de grenadiers du régiment Préobrajenski, pour la plupart desquels Elizabeth baptisait des enfants, ont exprimé sa crainte : serait-elle en sécurité parmi les ennemis ? Elizabeth se décida à agir. À 2 heures du matin le 25 novembre 1741, Elizabeth est apparue dans la caserne du régiment Preobrazhensky et, se rappelant de qui elle était la fille, a ordonné aux soldats de la suivre, leur interdisant d'utiliser des armes dans les affaires, car les soldats menaçaient de tuer tout le monde. Il y a eu un coup d'État dans la nuit, et le 25 novembre, un bref manifeste est publié sur l'accession d'Élisabeth au trône, rédigé en termes très vagues. Pas un mot n'a été dit sur l'illégalité des droits d'Ivan Antonovitch. Devant les gardes, Elizabeth a montré une grande affection pour John. Le manifeste détaillé du 28 novembre est rédigé sur un tout autre ton, rappelant l'ordre de succession au trône établi par Catherine I et approuvé par le serment général (voir Catherine I). Le manifeste dit que le trône, après la mort de Pierre II, a suivi Elizabeth. Ses compilateurs oublièrent que, selon la volonté de Catherine, après la mort de Pierre II, le trône reviendrait au fils d'Anna Petrovna et du duc de Holstein, né en 1728. le fait qu'Elizaveta Petrovna était très ennuyée par l'attitude des gens élevés par son père - Minich, Osterman, et d'autres envers elle. L'opinion publique, cependant, n'a pas pensé à entrer dans l'analyse du degré de culpabilité de certaines personnes; L'irritation contre les travailleurs temporaires allemands était si forte que dans l'exécution brutale qu'ils définissaient, ils voyaient le châtiment pour l'exécution douloureuse des Dolgoruky et Volynsky. Osterman et Munnich ont été condamnés à la peine de mort par écartèlement ; Levenwold, Mengden, Golovkin - juste la peine de mort. La peine de mort est toute remplacée par l'exil. Il est remarquable que Minich ait été accusé d'avoir nommé Biron régent, et Biron lui-même n'a pas seulement été touché, mais a même facilité son sort: de Pelym il a été transféré à son lieu de résidence à Yaroslavl (puisque Biron lui-même n'a pas opprimé Elizabeth) .

L'impératrice Elizaveta Petrovna. Portrait par I. Vishniakov, 1743

Pendant les premières années du règne d'Élisabeth, les complots étaient continuellement recherchés ; de là surgit, entre autres, la sombre affaire des Lopukhins. Des cas comme Lopukhinsky découlent de deux raisons : 1) d'une peur exagérée des adhérents de la dynastie Braunschweig, dont le nombre était extrêmement limité, et 2) des intrigues de personnes proches d'Elizaveta Petrovna, par exemple, des sape de Lestok et autres contre Bestuzhev-Ryumin. Lestok était partisan d'une alliance avec la France, Bestoujev-Riumin - une alliance avec l'Autriche ; par conséquent, des diplomates étrangers sont intervenus dans l'intrigue intérieure. Natalya Fedorovna Lopukhina, l'épouse du lieutenant général, était célèbre pour sa beauté, son éducation et sa courtoisie exceptionnelles. Ils ont dit que sous Anna Ioannovna, lors des bals de la cour, elle avait éclipsé Elizaveta Petrovna, et que cette rivalité s'était installée dans l'hostilité d'Elizaveta Petrovna envers Lopukhina, qui à cette époque avait déjà un fils, un officier. Elle était amie avec Anna Gavrilovna Bestuzheva-Ryumina, née Golovkina, l'épouse du frère du vice-chancelier. Lopukhina, qui était en relation avec Levenwold, lui a envoyé un arc avec un officier, lui disant de ne pas perdre courage et d'espérer des temps meilleurs, et Bestuzheva a envoyé des arcs à son frère, le comte Golovkin, également exilé dans le soi-disant Osterman et Minich Cas. Tous deux connaissaient le marquis Botta, l'envoyé autrichien à Saint-Pétersbourg. Botta, n'hésitant pas, exprima avec ses connaissances aux dames une hypothèse sans fondement que la dynastie des Brunswick allait bientôt régner. Transféré à Berlin, il y a répété les mêmes hypothèses. Tout ce bavardage futile a donné à Lestok une excuse pour concocter une conspiration, par laquelle il voulait frapper le vice-chancelier Bestoujev-Ryumin, le défenseur de l'union autrichienne. L'enquête sur l'affaire a été confiée au procureur général, le prince Troubetskoy, Lestok et le général en chef Ouchakov. Troubetskoy haïssait Bestuzhev-Ryumin autant que Lestok, mais haïssait Lestok lui-même encore plus ; il appartenait au parti oligarchique qui, après le renversement des intérimaires allemands, espérait s'emparer du pouvoir et renouveler la tentative des suprémacistes. De personnes qui ne cachaient pas leurs regrets pour l'exilé, il était facile de se faire reconnaître dans des discours audacieux contre l'impératrice et dans la censure de sa vie privée. La torture a été utilisée dans l'affaire - et pour autant, seules huit personnes ont été traduites en justice. Le verdict a été terrible : Lopukhin avec son mari et son fils, leur coupant la langue, à la roue. Elizaveta Petrovna a aboli la peine de mort: Lopukhin avec son mari et son fils, après avoir coupé les langues, a reçu l'ordre de fouetter, les autres - seulement de fouetter. Le manifeste, dans lequel la Russie annonçait l'affaire Lopoukhine, parlait à nouveau de l'illégalité du règne précédent. Tout cela a provoqué de vives critiques d'Elizabeth et n'a pas apporté le résultat d'intrigue souhaité - le renversement des Bestoujev. L'importance du recteur non seulement n'a pas diminué, mais a augmenté ; au bout d'un moment, il reçut le grade de chancelier. Peu de temps avant le début de l'affaire Lopukhina, Bestuzhev a demandé le limogeage d'Anna Leopoldovna, avec sa famille, à l'étranger ; mais le cas des Lopukhines et le refus d'Anna Leopoldovna de renoncer, pour ses enfants, aux droits au trône de Russie furent à l'origine du triste sort de la famille Brunswick (voir Anna Leopoldovna). Pour calmer les esprits, Elizabeth s'empressa de convoquer à Saint-Pétersbourg son neveu Karl-Peter-Ulrich, fils d'Anna Petrovna et du duc de Holstein. Le 7 novembre 1742, juste avant l'annonce du cas des Lopukhins, il est proclamé héritier du trône. Avant cela, il s'est converti à l'orthodoxie et dans les proclamations de l'église à son nom, il a été ordonné d'ajouter : le petit-fils de Pierre le Grand.

S'étant assurée le pouvoir, Elisabeth s'empressa de récompenser les personnes qui contribuèrent à son accession au trône ou lui furent même dévouées. La compagnie de grenadiers du régiment Preobrazhensky a été nommée la campagne de la vie. Les soldats non nobles sont enrôlés dans la noblesse ; ils ont reçu des domaines. Les officiers de compagnie étaient assimilés aux grades de généraux, Razumovsky et Vorontsov ont été nommés lieutenants, avec le grade de lieutenant général, les Shuvalov - sous-lieutenants, avec le grade de généraux de division. Les sergents devinrent colonels, les caporaux devinrent capitaines. L'émeute des soldats dans les premiers jours de l'accession d'Elizabeth au trône a atteint des extrêmes et a provoqué des affrontements sanglants. Alexei Razumovsky, fils d'un simple cosaque, comblé d'ordres, était déjà en 1744 comte de l'Empire romain et l'épouse morganatique d'Elisabeth. Son frère Kirill a été nommé président de l'Académie des sciences et hetman de la Petite Russie. Lestok, qui a tant travaillé pour Elizabeth, a obtenu le titre de comte. Dans le même temps, l'ascension des frères Shuvalov, Alexander et Peter Ivanovich, avec leur cousin Ivan Ivanovich, a commencé. Le chef du bureau secret, Alexandre Ivanovitch, jouissait de la plus grande confiance d'Elizaveta Petrovna. Il a laissé derrière lui le souvenir le plus détesté. Les Shuvalov ont été suivis par Vorontsov, qui a été nommé vice-chancelier, après la nomination du comte Bestuzhev-Ryumin comme chancelier. Avant la guerre de Sept Ans, le chancelier Bestoujev-Riumin jouissait de la plus forte influence, que Lestok voulait détruire, mais qui lui-même a détruit Lestok. Il déchiffra les lettres de l'ambassadeur de France de Chtardie, un ami de Lestock, et trouva dans les lettres des expressions dures au sujet d'Elisabeth Petrovna. Les domaines de Lestok ont ​​été confisqués, il a été exilé à Ustyug.

En politique étrangère, Bestoujev a su mettre la Russie dans une position telle que toutes les puissances recherchent son union. Frédéric II dit que Bestoujev a pris de l'argent aux ménages étrangers; c'est probablement parce que tous les conseillers d'Elizabeth ont pris l'argent - certains de Suède, d'autres du Danemark, d'autres de France, d'autres d'Angleterre, d'autres d'Autriche ou de Prusse. Tout le monde le savait, mais ils gardèrent le silence sur cette question délicate jusqu'à ce que, comme sur Lestok, un orage éclate pour une autre raison. Quand Elizaveta Petrovna monta sur le trône, on pouvait s'attendre à la paix avec la Suède ; mais le gouvernement suédois a exigé le retour des conquêtes de Pierre le Grand, ce qui a conduit à la reprise de la guerre. Les Suédois furent vaincus et pacifiquement à Abo, en 1743, ils durent faire de nouvelles concessions territoriales à la Russie (partie de la Finlande, le long de la rivière Kyumen). La même année est résolue la question de la succession au trône de Suède, qui ébranle ce pays depuis 1741, depuis la mort d'Ulrich-Aliénor. Sur les conseils de Bestoujev, une assistance armée a été envoyée au parti Holstein et Adolf-Friedrich, l'oncle de l'héritier d'Elizabeth Petrovna, a été déclaré héritier du trône. La guerre de Succession d'Autriche a également pris fin avec l'aide de la Russie. L'Angleterre, alliée de l'Autriche, ne pouvant garder les Pays-Bas autrichiens derrière son allié, demande l'aide de la Russie. L'apparition d'un corps de troupes russes sur les rives du Rhin contribua à mettre fin à la guerre et à conclure la paix d'Aix-la-Chapelle (1748). L'influence du chancelier grandissait de plus en plus ; Elizaveta Petrovna prit son parti même dans sa dispute avec l'héritier du trône sur la question du Schleswig, que le grand-duc voulait, contre la volonté de l'impératrice, garder sa maison. À l'avenir, cette discorde a menacé Bestuzhev-Ryumin de problèmes, mais en même temps, il a réussi à gagner la grande-duchesse Ekaterina Alekseevna à ses côtés. Ce n'est que pendant la guerre de Sept Ans que les ennemis du Chancelier réussirent finalement à le briser (voir Guerre de Sept Ans et Bestoujev-Ryumin). Un tribunal a été ordonné sur le chancelier, il a été déchu de ses rangs et exilé.

Des actes importants ont été accomplis sous Elizabeth à la périphérie de la Russie; il pourrait se déclarer en même temps un incendie très dangereux. Dans la Petite Russie, la direction du collège de la Petite Russie a laissé un terrible mécontentement. Elizaveta Petrovna, en visite à Kiev en 1744, apaisa la région et permit à l'hetman d'être élu en la personne de son frère préféré, Kirill Razumovsky. Mais Razumovsky lui-même a compris que le temps de l'hetmanship était révolu. À sa demande, les dossiers du Collège de la Petite Russie ont été transférés au Sénat, dont dépendait directement la ville de Kiev. La fin approchait de Zaporozhye (voir ce mot et Catherine II), car les steppes, depuis l'époque d'Anna Ioannovna, étaient de plus en plus habitées. Pendant le règne d'Elizabeth Petrovna, de nouveaux colons ont été appelés; en 1750, dans les districts actuels d'Alexandrie et de Bobrinetsk dans la province de Kherson, des Serbes se sont installés, dont deux régiments de hussards ont été formés. Ces colonies sont appelées la Nouvelle Serbie. Plus tard, dans l'actuelle province d'Ekaterinoslav, dans les comtés de Slavyanoserbsky et Bakhmutsky, de nouveaux colons serbes (Slavianoserbia) se sont installés. Près de la forteresse de St. Elizabeth, sur le cours supérieur de l'Ingul, était formée d'immigrants polonais, de Petits Russes, de Moldaves et de schismatiques de la colonie qui a donné naissance à la ligne Novoslobodskaya. Ainsi Zaporozhye a été contraint de presque tous les côtés par le deuxième Novorossiya déjà en formation. Dans la première Novorossiya, c'est-à-dire dans le territoire d'Orenbourg, en 1744, à la suite de graves troubles des Bachkirs, la province d'Orenbourg a été créée, dont le gouverneur était la province d'Ufa et le district de Stavropol de l'actuelle province de Samara. Neplyuev a été nommé gouverneur d'Orenbourg. Il trouva la révolte bachkir ; les Bachkirs pouvaient facilement s'unir à d'autres étrangers ; Neplyuev avait peu de troupes - mais contre les Bachkirs, il souleva les Kirghiz, les Teptyars, les Meshcheryaks et la révolte fut apaisée. Il a été grandement aidé par le fait qu'en raison du petit nombre de l'élément russe dans la région, des usines sous Anna Ioannovna y ont été construites comme forteresses. Le mécontentement général et l'irritation des étrangers ont également touché le nord-est éloigné : les Tchouktches et les Koryaks d'Okhotsk menacés d'extermination de la population russe. Les Koryaks, qui s'étaient installés dans une prison en bois, étaient particulièrement amers : ils se brûlaient volontairement, pour ne pas se rendre aux Russes.

L'impératrice Elizaveta Petrovna. Portrait par V. Eriksen

Quelques semaines après son accession au trône, Elizabeth a publié un décret personnel déclarant que l'impératrice-impératrice voyait une violation de l'ordre de gouvernement établi par ses parents : avis, seul le nom a été changé, d'où il y a eu beaucoup de négligence des affaires, et la justice est tombée complètement dans la faiblesse. " Le Sénat sous Elizabeth a reçu un pouvoir qu'il n'avait jamais eu auparavant ou depuis. Le nombre de sénateurs a été augmenté. Le Sénat mit fin au désordre flagrant tant dans les collégiales que dans les institutions provinciales. Le procureur d'Arkhangelsk, par exemple, a rapporté que les secrétaires se rendent au bureau quand ils le souhaitent, dont les condamnés sont retenus pendant longtemps. Le Sénat a rendu un service particulièrement important dans une des années où les pauvres de Moscou risquaient de se retrouver sans sel. Grâce à la gestion du Sénat, le sel a été livré et l'impôt sur le sel, l'un des revenus importants du trésor, a été mis en place. Depuis 1747, date de la découverte du sel d'Elton, le problème du sel n'a pas été aggravé à ce point. En 1754, à la suggestion de Peter Ivanovich Shuvalov, les douanes internes et les avant-postes ont été supprimés. Selon S. M. Soloviev, cet acte a achevé l'unification de la Russie orientale, détruisant les traces d'une division spécifique. Selon les projets du même Shuvalov : 1) la Russie, pour alléger le fardeau du recrutement, a été divisée en 5 bandes ; dans chaque couloir, le recrutement s'est produit après 5 ans; 2) des banques commerciales et nobles ont été créées. Mais les mérites de Shuvalov n'étaient pas compris par tout le monde, et les résultats de sa cupidité étaient évidents pour tout le monde. Il a fait du phoque et de la pêche dans les mers Blanche et Caspienne son monopole ; chargé de l'altération de la monnaie de cuivre, il donna en privé de l'argent à intérêt. Les Razumovsky, le peuple le plus proche d'Elizaveta Petrovna, n'intervinrent pas dans les affaires de l'État ; leur influence n'était grande que dans le domaine du gouvernement de l'Église. Les deux Razumovsky étaient imprégnés d'un respect sans bornes pour la mémoire de Stefan Yavorsky et d'une hostilité à la mémoire de Feofan Prokopovich. Par conséquent, les personnes qui détestaient les aspirations d'illumination de Prokopovich ont commencé à être élevées aux plus hauts niveaux de la hiérarchie. Le mariage même d'Elizabeth avec Razumovsky a été inspiré par son confesseur. La libération de la Russie des intérimaires allemands, exacerbant l'esprit déjà fort d'intolérance religieuse, a coûté cher à la Russie. Les sermons dans ce sens n'ont pas épargné non seulement les Allemands, mais aussi la science européenne. À Minich et Osterman, ils ont vu les émissaires de Satan, envoyés pour détruire la foi orthodoxe. L'abbé du monastère Sviyazhsky, Dimitri Sechenov, a appelé ses adversaires les prophètes de l'Antéchrist, qui ont forcé les prédicateurs de la parole du Christ à se taire. Ambrose Yushkevich a accusé les Allemands de ralentir délibérément les progrès de l'éducation en Russie, de persécuter les disciples russes de Pierre le Grand - une accusation de poids soutenue par Lomonossov, qui, cependant, a également accusé les académiciens allemands et le clergé de la même obscurité. Ayant reçu la censure de ses propres mains, le synode commença par soumettre en 1743 à la signature un décret interdisant l'importation de livres en Russie sans consultation préalable. Le chancelier comte Bestuzhev-Ryumin s'est rebellé contre le projet de ce décret. Il convainquit Elizabeth que non seulement l'interdiction, mais aussi le retard de la censure des livres étrangers auraient un effet néfaste sur l'éducation. Il a conseillé de libérer les livres historiques et philosophiques de la censure, de ne voir que les livres théologiques. Mais les conseils de la chancelière n'ont pas empêché la jalousie de l'interdiction des livres. Ainsi, le livre de Fontenelle "Sur les nombreux mondes" a été interdit. En 1749, il a été ordonné de sélectionner le livre publié sous Pierre le Grand - "Theatron, ou la honte historique", traduit par Gabriel Buzhansky. Dans l'église elle-même, des phénomènes ont été découverts qui ont indiqué la nécessité d'une éducation plus large pour le clergé lui-même : lorsque l'auto-brûlage fanatique parmi les schismatiques s'est intensifié, nos pasteurs n'ont pas su arrêter les manifestations sauvages de fanatisme avec des mots et ont appelé à l'aide de les autorités laïques. Mais des représentants du clergé se sont même armés contre les écoles confessionnelles. L'archevêque Barsanuphius d'Arkhangelsk a exprimé son mécontentement face à la grande école construite à Arkhangelsk : écoles aimées des évêques de Tcherkassy, c'est-à-dire les Petits Russes. Il n'est pas surprenant que des personnes de cette façon de penser aient eu à traiter avec le Sénat dans des affaires étatiques et législatives. Elizaveta Petrovna, par son caractère personnel, a considérablement adouci notre législation pénale, abolissant la peine de mort, ainsi que la torture dans le cas de l'auberge. Le Sénat a présenté un rapport selon lequel les mineurs de moins de dix-sept ans devraient être totalement libérés de la torture. Ici aussi, le Synode s'est rebellé contre l'atténuation, prouvant que l'enfance, selon les enseignements de S. les pères ne sont considérés que jusqu'à 12 ans. Dans le même temps, on oubliait que les résolutions évoquées par le synode concernaient les pays du Sud, où la puberté des filles commence à 11-12 ans. Au début du règne d'Élisabeth, le prince Yakov Petrovich Shakhovskoy, un homme unilatéral, fier mais honnête, a été nommé procureur en chef du synode. Il a exigé des règles de procédure, des instructions au procureur général et un registre des affaires en suspens ; seuls les règlements lui furent remis ; les instructions ont été perdues et ce n'est qu'alors qu'elles lui ont été remises par le procureur général, le prince Troubetskoy. Pour les conversations dans l'église, ils ont reçu l'ordre de prendre des amendes. Les amendes étaient perçues par les officiers qui vivaient dans les monastères ; le synode commença à prouver que la perception de l'amende devait être cléricale. Ces querelles étaient l'indication la plus claire du besoin d'éducation. Mais, avec une haine presque générale des lumières, il lui fallut une grande énergie pour en défendre la nécessité. Par conséquent, la mémoire d'Ivan Ivanovich Shuvalov et de Lomonosov, qui ont lié leurs noms à l'œuvre la plus utile du règne d'Elizabeth Petrovna, est digne du plus profond respect. Selon leur projet, en 1755, l'Université de Moscou a été fondée, des gymnases ont vu le jour à Moscou et à Kazan, puis l'Académie des Arts a été fondée à Saint-Pétersbourg.

Par son caractère personnel, Elizabeth était étrangère à l'ambition politique ; il est très probable que si elle n'avait pas été persécutée sous Anna Ioannovna, alors elle n'aurait pas pensé à un rôle politique. Dans sa jeunesse, elle ne s'intéressait qu'à la danse et, dans la vieillesse, aux plaisirs de la table. L'amour du far niente augmentait en elle chaque année. Ainsi, pendant deux ans, elle ne put se préparer à répondre à la lettre du roi de France.

Sources de: P.S.Z.; mémoires; particulièrement importantes sont les notes du prince Shakhovsky, Bolotov, Dashkova et d'autres.L'histoire d'Elizabeth est décrite en détail par SM Soloviev. A noter également l'esquisse du règne de l'impératrice Elisabeth. Echevski.

Sujets matériels

La fille de Peter a toujours su se défendre. Elizaveta Petrovna, fashionista et danseuse, n'a pas pardonné à Anna Ioannovna pendant dix ans son oubli à la cour et, profitant de la situation, sans un seul coup, est montée sur le trône.

Elle n'avait que 32 ans lorsqu'elle décida d'un coup d'État au palais et trouva les mots justes pour les trois cents gardes du régiment Preobrazhensky, qui suivaient leur reine.

Son couronnement est resté dans les mémoires de tous les Moscovites : Moscou en 1742 n'avait jamais vu de plus magnifiques festivités. La célèbre Porte Rouge a été construite en son honneur, la future reine. Une robe élégante brodée de fils d'or et d'argent, une couronne de deux kilogrammes d'argent doré, de perles et de diamants, des boucles d'oreilles en diamant et un diadème - Elizaveta Petrovna s'est efforcée d'impressionner ses sujets et de démontrer la grandeur de l'empire.

Pendant les vingt années de son règne, elle est restée déterminée, entrant dans les guerres et élargissant les frontières avec la même facilité que de s'habiller en costumes d'homme lors d'une mascarade, de construire des palais et de démolir des temples, de se livrer à des prières et des divertissements.

La reine n'avait aucun défaut dans ses favoris, et les premières dames de la cour considéraient comme un honneur de se gratter les talons la nuit. Elle était la chérie du destin, mais est entrée dans l'histoire en tant qu'associée de l'illumination. C'est avec sa soumission que des écoles ont été ouvertes et Lomonossov a fondé l'Université de Moscou.

Les réformes économiques ont stimulé le commerce, l'architecture baroque élisabéthaine a été reconstituée et le théâtre impérial a ouvert ses portes. Les documents parlent d'Elizaveta Petrovna avec parcimonie, mais son image est incarnée dans dix-sept films. Et avec quelle subtilité Natalia Gundareva l'a jouée dans "Midshipmen".

La fille de la blanchisseuse et du roi

Elizabeth était la fille illégitime de Pierre. Cependant, comme sa sœur aînée Anna. Les filles sont nées dans le palais impérial de Kolomna. Anna - en 1708, et Lizanka, comme son père l'appelait, un an plus tard.

Leur mère s'appelait Marta Skavronskaya, elle avait 19 ans lorsque le tsar russe la vit entourée du prince Menchikov. Un personnage beau et calme, la jeune fille lui est allée comme trophée dans la guerre avec les Suédois. Elle était originaire des paysans baltes, mariée de bonne heure à un dragon suédois mort sur le champ de bataille. Peter l'a affectée à la maison de sa sœur Natalya, où la fille est rapidement devenue la sienne, a appris à lire et à écrire et a été baptisée sous le nom d'Ekaterina Alekseevna Mikhailova. Elle a réussi à calmer la colère du roi, elle a su soulager ses maux de tête, et s'asseoir longuement à côté de lui pendant qu'il dormait. Elle partagea ses difficultés de marche dans la campagne de Prusse.

Une gravure a survécu où ils sont ensemble à l'intérieur de la tente-tente. Elle savait supporter les inconvénients, ne souffrait pas et grâce à sa bonne santé après de nombreuses heures d'équitation, elle pouvait s'amuser et danser. Dotée d'un esprit vif et d'une logique masculine, l'ancienne servante n'hésite pas à donner des conseils et beaucoup s'étonnent de la justesse de ses jugements. L'entourage royal l'apprécie de plus en plus. Catherine a donné naissance à 11 enfants, mais seules deux filles ont survécu.

Elizabeth avait trois ans lorsque Pierre Ier légalisa les relations avec sa mère. Il demanda à ses proches d'appeler sa femme l'Impératrice, car les associés du tsar s'adressaient à elle depuis longtemps. Le mariage a eu lieu au début de 1712 à Saint-Pétersbourg. Les formalités sont suivies, les filles reçoivent le statut de princes héritiers. Mais l'église ne la reconnut comme impératrice que dix ans plus tard. Et en 1724 eut lieu le couronnement. Catherine était vêtue d'une robe rouge, abondamment brodée d'argent. Pour la célébration, une couronne a été confectionnée, ornée de deux mille diamants, de perles et d'un rubis avec des diamants en croix. Peter a personnellement couronné sa femme.

Lors de telles occasions spéciales, les filles étaient vêtues de robes luxueuses brodées d'or. Il y a des souvenirs de la petite Lizanka, qui se distinguait surtout par sa beauté. Elle aimait vraiment se lisser, elle était souvent de bonne humeur et ne causait pas de problèmes à ses proches. Ils lui prédisaient un bel avenir et cherchaient un candidat pour époux de la dynastie des Bourbon. Par conséquent, tout d'abord, ils ont enseigné la langue, l'alphabétisation, les bonnes manières et les danses. Elizabeth connaissait parfaitement le français, avait une excellente écriture, mais Versailles était trop dur pour elle. La progéniture royale a répondu poliment à la proposition de devenir apparentée, mais a refusé.

Elizabeth n'était pas particulièrement inquiète : elle étudiait le suédois entre la chasse, les bals et les festivités. Mais la connaissance de cette langue ne l'a pas aidée dans l'organisation de sa vie personnelle. Les relations difficiles entre les pouvoirs n'étaient pas propices au bonheur personnel. Tsesarevna a ensuite étudié l'allemand et le finnois, mais tous ses efforts pour se marier ont échoué.

Sans la mort de son père, qui sait, peut-être aurait-il réussi à trouver une fête pour sa fille. Mais à l'âge de 52 ans, il est mort dans une terrible agonie d'une maladie inconnue. Selon sa volonté, l'ordre traditionnel de succession au trône était annulé : le trône pouvait être hérité par la nomination du roi, et pas nécessairement par un descendant direct en ligne mâle. Il ouvrit la voie du royaume à sa femme et toute une série de coups de palais.

Elizabeth n'avait que 16 ans lorsque sa mère monta sur le trône de Russie.

Elle a laissé une courte trace dans l'histoire de la cour russe : Catherine Ier n'a régné que deux ans sous le contrôle strict de princes influents. Sans son mari, sa santé fondait sous nos yeux.

Elle a persuadé Elizabeth, 18 ans, de succéder au trône, a voulu faire un testament en sa faveur, mais elle a refusé. Par conséquent, le petit-fils Peter Alekseevich a été déterminé comme l'héritier de la première étape, et Anna Petrovna, la nièce du tsar, a suivi. Et ce n'est qu'alors que l'ordre a été donné à Elizabeth.

À 43 ans, Catherine est décédée et son testament n'a jamais été destiné à se réaliser. Peter Alekseevich monta sur le trône à l'âge de 11 ans et mourut trois ans plus tard de la variole. Le malheur ruina les projets de princes influents, qui rêvaient de voir leurs enfants en mariage avec des personnes régnantes. Les intrigues du palais ont ouvert la voie au trône non pas pour Anna Petrovna, mais pour une Anna complètement différente, que Pierre Ier avait fait passer sans succès pour le duc de Courlande.

Passé le trône

Anna avait 17 ans lorsque, par la volonté de Pierre Ier, elle s'est mariée au duc de Courlande âgé de 18 ans - la Lettonie actuelle - Friedrich Wilhelm. Le mariage eut lieu à Saint-Pétersbourg, et après la fête tsariste, les jeunes partirent pour le duché, alors libéré des Suédois. Mais en chemin, un malheur arriva : le nouveau mari mourut. Le bruit courait que son corps ne pouvait pas supporter la concurrence de l'alcool avec Peter I. La duchesse douairière retourna chez sa mère, mais pas pour longtemps. Par décret impérial, ils l'envoyèrent en Courlande, donnant l'accompagnant au comte Bestoujev-Ryumin, qui jusqu'au retour d'Anna en Russie était le chef du gouvernement.

Ils se souvinrent d'elle lorsque le trône fut à nouveau libéré. Elizaveta Petrovna ne convenait pas au rôle d'impératrice, bien qu'elle soit la fille de Pierre Ier. Mais sa mère n'était pas de sang royal. Anna sur le trône était bénéfique pour tout le monde: la plus jeune fille du frère de Pierre le Grand était de la famille Romanov, n'avait pas de favoris à la cour, car elle a vécu à Kurlyadnia pendant près de vingt ans. De plus, l'élite royale la considérait comme totalement contrôlable, ce dont elle très vite les a déçus.

Anna jubilait ! Bien qu'elle ait compris que son règne, en contournant l'héritière directe, bien que de basse naissance du trône, était illégal.

Ils voulaient même tailler une rivale dangereuse en religieuse, ce qui se faisait à l'époque avec la noblesse. Mais Anna Ioanovna ne s'est pas précipitée, même si elle a tout fait pour compliquer la vie de la princesse héritière. Des cavaliers du sang impérial européen la courtisèrent, mais son mariage ne fut pas utile à l'impératrice régnante, qui préféra la garder sous le capot.

Elizaveta Petrovna vivait loin de la cour, assez convenablement, et il semblait qu'ils l'avaient oubliée. Et pendant les dix années du règne d'Anna, elle se consolait du fait qu'elle avait des amants et rêvait du trône.

Pendant ce temps, dans les premières années à la cour, il y avait une vraie lutte d'influence sur l'impératrice du côté des princes et de la noblesse des pays étrangers. Beaucoup de choses se sont passées pendant les années de son règne, mais l'armée de nobles mécontents d'Anna Ioanovna s'est renforcée. Et qui sait comment son destin aurait évolué, sans la mort subite. Anna Ionovna, à l'âge de 48 ans, est tombée malade et est décédée en deux semaines. Le verdict médical était le suivant : la cause du décès était la lithiase urinaire et la goutte. Mais certains n'étaient pas sûrs : pendant les années de son règne, l'impératrice avait accumulé trop de méchants.

Le trône, selon la volonté d'Anna Ioannovna, est allé à un bébé: le fils de sa nièce bien-aimée Anna Leopoldovna. Le pouvoir lui a également été transmis, mais pour une très courte période - seulement pour un an.

Pendant tout ce temps, Elizaveta Petrovna a prié pour l'icône de son père afin que la Mère de Dieu ne la quitte pas et ne la bénisse pas sur le trône. Et des prières, elle est passée à l'action.

Coup de palais

Elle est poussée à un pas décisif par son entourage : c'est elle qui est l'héritière légitime du trône, que non seulement les nobles et le peuple, mais aussi les diplomates étrangers veulent voir. Le pouvoir de l'impératrice n'était jamais ferme et s'affaiblissait de plus en plus. Elizaveta Petrovna elle-même sentait la force en elle-même et le moment était venu d'essayer d'obtenir justice.

Comme le disent les documents de ces années, par une nuit glaciale de 1741, elle se rendit à la caserne et réussit à convaincre les grenadiers du régiment Préobrajenski de la suivre, la fille de Pierre Ier, au Palais d'Hiver sous la bannière des fidèles. service à la Patrie et à son impératrice. Les 308 gardes lui ont juré allégeance.

Un coup d'État se déroule sans obstacles particuliers : Elizaveta Petrovna se proclame impératrice, et l'enfant couronné avec sa mère et son entourage est envoyé en exil.

Le fait qu'Elizabeth ait célébré ce jour comme son deuxième anniversaire témoigne de la difficulté et de la décongélation de la décision de faire un coup d'État. Un mois plus tard, elle avait 32 ans et portait une couronne.

Sur le règne

Sa beauté et sa posture majestueuse étaient légendaires. Elle a souligné sa particularité de toutes les manières possibles: elle a changé les tenues qui lui ont été apportées de France, portait des bijoux coûteux et des bals organisés. La cour s'épanouissait, vivait heureux et mangeait délicieusement. Les messieurs tournaient en rond : des sangs « les plus bleus » aux serviteurs. La rumeur disait que l'impératrice n'avait pas d'enfant et sa décision de prendre en charge l'éducation du jeune neveu de Karl, Peter Ulrich, n'a surpris personne. Il était le fils de sa sœur aînée et du duc Frédéric, le neveu du roi de Suède.

Anna est décédée immédiatement après la naissance de son fils, et Frédéric a perdu espoir pour le trône et a décidé que son fils serait plus chanceux. Soit dit en passant, il s'est avéré avoir raison: le garçon baptisé dans l'orthodoxie a reçu le nom de Peter Fedorovich et est entré dans l'histoire de la Russie sous le nom de Pierre III. À propos, Elizaveta Petrovna a plus tard élevé son fils, le futur tsar russe Paul Ier.

Elle a confié les affaires de l'État à son entourage, dont le principal était Razumovsky. Au moment du couronnement d'Elizabeth, ils étaient amants de longue date.

Le comte Alexei Grigorievich avait le même âge que Sa Majesté, mais il a reçu le titre non pas par héritage, mais par gratitude pour son service fidèle et ses actes de cœur. Le beau cosaque de Dnepropetrovsk a immédiatement aimé Elizabeth et ses affaires ont dégénéré. On lui a donné des palais, des domaines, comblé de cadeaux généreux. Derrière les yeux, ils appelaient l'empereur de la nuit. Il a survécu à sa reine pendant dix ans et tous les dirigeants suivants l'ont traité avec respect et sympathie. Certes, il avait des rivaux.

L'impératrice avait aussi des favoris, dont l'un, Ivan Shuvalov, était d'une famille noble, instruit et intelligent. Il accepta des cadeaux, mais refusa le titre de comte. À propos, la différence d'âge entre lui et Elizabeth était importante : il avait 18 ans de moins qu'elle. De nombreux écrivains, scientifiques et artistes se souviennent de lui avec affection : il les a parrainés, ce qui a considérablement fait progresser la science et la culture.

Elizabeth est créditée de nombreuses questions liées à l'éducation. Elle a vraiment essayé de continuer le travail de son père dans la réforme du pays. Des écoles ont été massivement construites et des gymnases ont été ouverts, Lomonosov a finalement pu fonder une université, la première Académie des Arts a été ouverte et le théâtre impérial est né. L'aspect architectural des villes a également changé : les meilleurs architectes dirigés par Rastrelli ont travaillé sur les palais de Petrograd. La majesté, la splendeur, la décoration dorée régnaient non seulement dans les vêtements, mais aussi dans la mode architecturale.

Un bon nombre d'églises ont été construites sous elle : malgré sa bonne humeur, l'impératrice était une femme pieuse et faisait souvent des pèlerinages. Certes, des histoires ont survécu jusqu'à ce jour sur la façon dont elle savait combiner prière et bals, parfois sans faire de pause entre eux.

Avec elle, la Bible est sortie, qui s'appelle l'élisabéthaine - la première traduction, qui est encore utilisée avec des modifications mineures. Elle soutenait les lamas bouddhistes, qui leur permettaient de prêcher en Russie par un décret spécial de 1741. Mais elle a appliqué des mesures opposées aux juifs et aux musulmans : elle a expulsé certains, s'ils ne voulaient pas se convertir à l'orthodoxie, d'autres sont partis sans mosquées.

Elle a toujours été controversée : elle a aboli la peine de mort, mais a élevé la cruauté des châtiments à un degré. Oui, et elle-même pouvait se détacher les joues à l'occasion de n'importe qui, quel que soit son rang. Cependant, après un certain temps, elle est partie et a cajolé avec des cadeaux.

Les nobles ont reçu plus de droits et de privilèges, tandis que presque tout a été enlevé aux paysans, même le droit de se plaindre.

Sous elle, un appareil administratif encombrant d'une douzaine de collèges a été créé. Le principal était le chancelier Bestoujev-Ryumin, qui a conservé le sommet du pouvoir jusqu'à la mort d'Elizabeth. Cependant, elle n'a pas abandonné la sienne : même les 308 gardes qui lui ont fourni la couronne n'ont pas été oubliés. Ils reçurent la noblesse, gardèrent la cour et accompagnèrent Elisabeth dans tous ses déplacements. L'impératrice avait très peur des conspirateurs, ce qui n'est pas surprenant, en regardant l'histoire des intrigues de palais, et elle a donc souvent déménagé. À son service se trouvaient deux douzaines de domaines, de palais et à sa première demande, le train royal partit avec des meubles et des vêtements.

Certes, à la fin de son règne, elle était malheureuse : les vétérans étaient tellement paresseux qu'elle dut les obliger à garder leurs armes en ordre et à se nettoyer par des décrets séparés. Mais son âge a donné naissance à des commandants exceptionnels : Suvorov et Rumyantsev. Le pays a remporté deux guerres et des succès au cours de son règne. Ce dernier est entré dans l'histoire comme "l'enfant de sept ans". La Russie a réussi à entrer en Prusse et à occuper une partie du territoire, dont Königsberg. Soit dit en passant, parmi les nouveaux sujets qui ont juré allégeance à la reine Elizabeth figurait le philosophe de 33 ans Emmanuel Kant.

Elle a continué à prendre soin d'elle-même, mais à 45 ans, elle a commencé à se rétablir et à tomber malade. Elle souffrait d'essoufflement, d'enflure et de fréquents saignements de nez. Il y avait de moins en moins de musique et de rires, l'impératrice passait plus souvent du temps avec des guérisseurs et des médecins, essayant de paraître jeune et de se lever aux bals.

Un an avant sa mort - en 1760 - son médecin personnel était scandalisé qu'elle ait refusé de rompre le jeûne pendant une pneumonie. Il lui a inculqué qu'il ne fallait pas manger exclusivement de la confiture et du kvas, et trop manger le reste du temps. Mais Elizabeth vivait comme elle voulait, et même étant constamment malade, préférait la saignée à toutes les autres méthodes de traitement.

Elle a eu 52 ans lorsqu'un saignement de gorge s'est soudainement ouvert, entraînant la mort. Selon sa volonté, le trône est allé à son neveu Pierre III.

Fin novembre 1741, un autre coup d'État de palais a eu lieu, qui a porté au pouvoir la plus jeune fille de Pierre Ier - Elizabeth.

L'arrestation de Biron, l'arrivée au pouvoir de Brunswick impopulaires dans le pays et parmi la Garde, la domination des Allemands dans la gestion de l'État russe ont ébranlé le pouvoir, réveillé la conscience nationale russe. La société se tourna à nouveau vers l'ère de Pierre Ier, dont le nom brillait à nouveau dans une aura de gloire et de grandeur. Parallèlement à cela, la popularité de sa fille Elizabeth a grandi chaque jour.

Elizabeth a pris connaissance du projet du parti allemand de déclarer Anna Leopoldovna impératrice en cas de décès de son fils d'un an. Dans ce cas, la princesse héritière, la seule représentante russe de la dynastie des Romanov, a perdu son droit au trône. Les gardes ont encouragé Elizabeth à prendre le coup.

La nuit, vêtue d'un uniforme de grenadier, Elizabeth se présente devant les grenadiers du régiment Préobrajenski. Elle était attendue. Elizabeth se tourna vers les grenadiers : « Voulez-vous me suivre, êtes-vous prêts à mourir avec moi s'il le faut ? Les grenadiers répondirent amicalement : « Nous sommes heureux de donner nos âmes pour Votre Majesté et notre Patrie. Les grenadiers pénétrèrent sans encombre dans le Palais d'Hiver. Le couple Braunschweig a été pris par surprise. Avec le bébé - l'empereur Ivan Antonovich, le couple a été envoyé à la forteresse Pierre et Paul, où Minich et Osterman ont également été emprisonnés.

Le lendemain matin, les régiments de la garnison de la capitale et les gardes alignés sur la place devant le palais prêtèrent allégeance à la nouvelle impératrice. Le Manifeste sur l'accession au trône paternel d'Élisabeth Petrovna est aussitôt annoncé.

On disait qu'elle prenait le trône de droit, tk. après la mort de Pierre II, il est le plus proche en sang de Pierre I.

Après avoir accédé au trône, Elizabeth a annoncé l'abolition de la peine de mort en Russie. En effet, durant son règne, elle n'a pas signé un seul arrêt de mort.

Conseil d'administration d'Elizabeth Petrovna

Elizaveta Petrovna a commencé son règne avec une légère réduction de la capitation. Dans le même temps, les serfs n'étaient pas autorisés à prêter serment à la nouvelle impératrice. Les messieurs prêtèrent serment pour eux. Cela indiquait clairement l'orientation politique interne du nouveau gouvernement : le servage restait inébranlable comme avant, Elizaveta Petrovna n'a que quelque peu limité l'utilisation du travail serv dans l'industrie, puisque son inconvénient se faisait de plus en plus sentir. Le droit d'acheter des paysans aux usines a également été limité et le nombre de paysans enregistrés a été réduit.

Elizabeth a annoncé la liquidation du Cabinet et l'établissement du Conseil impérial. Ses membres comprenaient ses plus proches partisans. Le leader était le rival d'Osterman, un dignitaire expérimenté Alexei Petrovich Bestuzhev-Ryumin, qui est revenu d'exil peu de temps avant le coup d'État. Les anciens noms de famille russes ont commencé à briller - Trubetskoy, Naryshkin, Cherkassky, Kurakin. Les Shuvalov et A.G. Razoumovsky. Le maréchal Vasily Dolgoruky a été nommé président du Collège militaire.

Dans le même temps, des représailles ont commencé contre les représentants de l'ancien gouvernement. Ils ont décidé d'envoyer la famille Braunschweig à l'étranger et ont même été envoyés à Riga pour un envoi ultérieur en Allemagne. Cependant, les partisans d'Elizabeth considéraient qu'Ivan Antonovich, ayant mûri, pouvait faire valoir ses prétentions au trône de Russie, que les puissances étrangères utiliseraient son nom. Par conséquent, à Riga, la famille a été arrêtée et envoyée au village de Kholmogory près d'Arkhangelsk, où elle a vécu sa vie. Le jeune empereur déchu a été emprisonné dans la forteresse de Shlisselburg et y a été maintenu en isolement complet.

Le Sénat est redevenu l'organe directeur (après l'impératrice) du pouvoir dans le pays, il a été reconstitué avec des nobles russes. Elizaveta Petrovna a restauré certains des collèges de Peter et le magistrat en chef. La terreur contre la noblesse et la noblesse russes a cessé, mais la Chancellerie secrète a continué à fonctionner. Environ 80 000 personnes sont passées par ses cachots sous le règne d'Elizabeth Petrovna.

Elizabeth a encouragé la construction de nouveaux navires dans la Baltique, a rétabli la composition quantitative de l'armée russe. L'appareil gouvernemental a été partiellement réduit, le principe de gestion individuelle a été renforcé et la supervision des poursuites a été rétablie à son niveau antérieur.

Sous le règne d'Elizabeth Petrovna, la noblesse acquiert de nouveaux privilèges. La période de service de l'État dans l'armée, dans la marine, dans le système de commandement et de contrôle a été réduite. Les nobles ont reçu le droit d'exiler les paysans coupables en Sibérie, et ces personnes ont été comptées comme des recrues données à l'État. Les nobles pouvaient également vendre leurs serfs à d'autres en échange d'un retour.

Parmi les autres privilèges et privilèges nobles, le transfert des usines appartenant à l'État (en particulier celles de l'Oural) aux nobles est apparu. Un monopole des nobles sur la distillation fut instauré, ce qui leur procura des profits colossaux. Le gouvernement a réduit les monopoles d'État, estimant à juste titre que la liberté et la concurrence des entrepreneurs privés et des commerçants contribueraient au développement de l'économie.

Les contemporains et les historiens ont qualifié l'époque d'Elizaveta Petrovna de calme et conservatrice. Le pouvoir autocratique en Russie est resté inébranlable.

Grâce aux efforts des compagnons élisabéthains, des réformes urgentes ont été menées dans le domaine de l'économie. Abolition des douanes intérieures, qui constituaient des barrières insurmontables au commerce. Désormais, il était possible de livrer des marchandises dans tout le pays sans aucun paiement. L'appareil interne des douanes, où la corruption florissait, fut éliminé. Le nouveau tarif douanier protectionniste protégeait les intérêts des industriels nationaux.

Vers le milieu du XVIIIe siècle. État stable de l'État, des réformes raisonnables ont conduit à l'essor de l'industrie et du commerce. Des dizaines de nouvelles usines métallurgiques voient le jour, le nombre d'usines de tissus, de voilerie, de papier et de textile augmente. Ils ont été construits non seulement à Saint-Pétersbourg et à Moscou, mais aussi à Kaluga, Voronej, Iaroslavl, Serpoukhov, dans les villes de Sibérie. Les villages d'Ivanovo, Kineshma, Pavlovo ont acquis des industries à grande échelle et ont reçu le statut de villes. Dans les nouvelles entreprises, le travail des travailleurs civils était utilisé, bien que dans la métallurgie de l'Oural, dans les usines Demidov, le travail forcé prévalât encore.

Le capital marchand acquiert une place prépondérante dans la création d'usines et de manufactures. Le processus de formation de la bourgeoisie nationale était en cours.

Il n'y avait pas assez de travailleurs libres, de sorte que l'utilisation de paysans possesseurs et enregistrés s'est développée. Le travail servile est resté la base de la production à grande échelle. Cet état de l'économie, unique en Europe à cette époque, devait conduire tôt ou tard la Russie dans une impasse.

Le commerce extérieur se développait activement. Les nobles restaient les principaux fournisseurs de produits agricoles à l'étranger, mais même ici, le travail servile était la base de relations commerciales utiles pour le pays.

Le commerce intérieur a progressé grâce aux efforts des marchands et des paysans. Le principe de libre concurrence, soutenu par le gouvernement d'Elisabeth, fait son chemin.

Elizaveta Petrovna a mené une politique stricte et purement pétrine dans le domaine de la religion et des relations ethniques. Les églises luthériennes ont été transformées en églises orthodoxes, de sévères répressions ont commencé contre les vieux-croyants et les barbus ont de nouveau été taxés. A deux reprises, Elisabeth, par ses décrets, annonça l'expulsion de l'empire des Juifs qui n'acceptaient pas le christianisme.

L'un des problèmes les plus importants pour Elizabeth Petrovna était le choix d'un successeur au trône. Réalisant que ce problème devenait plus d'une fois la cause de graves chocs pour le pays, l'impératrice tenta de préparer à l'avance l'héritier du trône. Elle a arrêté son choix sur le prince de Holstein, le neveu, le fils de sa sœur Lipa Petrovna - Karl Petra. Il était le petit-fils et le seul successeur de la famille de Pierre Ier. L'ayant convoqué en Russie et baptisé selon le rite orthodoxe, Elizaveta Petrovna espérait préparer un digne successeur en la personne de Pierre Fedorovich, comme ils ont commencé à l'appeler . Héritier légal, il était censé barrer la route au trône du prisonnier Ivan Antonovitch.

En 1742, Karl Peter, 14 ans, arrive en Russie. Du côté Holstein, il était l'arrière-petit-fils du roi suédois Charles XII, il était donc d'abord préparé à l'occupation du trône suédois. Karl Peter a étudié le suédois et a grandi dans la foi luthérienne.

Son invitation en Russie fut l'erreur fatale de l'impératrice. Jusqu'à la fin de ses jours, l'héritier du trône de Russie considérait le Holstein comme sa patrie et le luthéranisme comme sa religion natale. La Russie était un pays étranger pour lui. Son idole depuis son enfance était le roi de Prusse Frédéric II, qui adorait fanatiquement l'ordre militaire prussien.

La deuxième erreur grave a été commise par l'impératrice, en choisissant une épouse pour le vulnérable et impressionnable Piotr Fiodorovitch. À l'âge de 17 ans, Elizaveta Petrovna l'a épousé à Sophia Frederica Augusta, 16 ans, une princesse de la principauté allemande miteuse d'Anhalt-Zerbst. En Russie, elle se convertit à l'orthodoxie sous le nom d'Ekaterina Alekseevna.

Une petite blonde aux yeux bleus et au caractère de fer est arrivée à Saint-Pétersbourg. À l'âge de 16 ans, Ekaterina Alekseevna était une personne pleinement développée. Elle s'est efforcée de plaire à l'impératrice, à l'élite russe, aux gardes et au clergé orthodoxe, pour devenir la sienne en Russie. Catherine étudiait obstinément la langue russe, comprenait les coutumes, priait avec ferveur et observait tous les préceptes et rituels religieux.

La dissemblance des époux s'est révélée dans les premiers mois après le mariage. Pendant que son mari s'amusait au palais avec des amusements enfantins, Catherine s'est constamment engagée dans l'auto-éducation, a lu de la littérature sérieuse. Leur mariage devint bientôt une formalité. Un nœud serré d'aliénation s'était resserré entre les époux, qui devait tôt ou tard se résoudre par une explosion de leur relation.

Les dernières années d'Elizabeth Petrovna

En fin de compte, l'impératrice s'intéressait peu aux affaires de l'État. Elizaveta Petrovna a établi sous sa personne une conférence permanente (organe consultatif), qui comprenait des nobles proches d'elle. Progressivement, la Conférence s'est subordonnée toutes les institutions centrales du pays, aussi bien le Sénat que les collèges. En substance, Elizabeth a confié le gouvernement du pays à ses favoris et confidents. Elle-même passait tout son temps à se divertir et à s'amuser. L'Impératrice aimait les fêtes, adorait briller parmi les courtisans déguisés. Dans son envie de plaisir et de tenues chères, Elizaveta Petrovna était imparable. Après la mort de l'impératrice, environ 15 000 robes ont été trouvées dans sa garde-robe. Deux fois dans la même tenue, elle n'est presque jamais apparue en public.

Et pourtant, sous le règne d'Elizabeth Petrovna, une certaine stabilisation de la vie du pays s'est opérée. Les positions de la noblesse russe se renforcent, le servage se confirme et se développe. Certains succès ont été obtenus en politique étrangère - les tentatives de la Suède de réviser les conditions de la paix de Nystadt ont été annulées, le pouvoir de l'État prussien a été ébranlé.

Pierre III : six mois sur le trône

En 1761, Elizaveta Petrovna est décédée. Selon sa volonté, le petit-fils de Pierre Ier, Peter Fedorovich, monta sur le trône. Le court règne de Pierre III commença.

Elizabeth rêvait de continuer la dynastie des Romanov. Après 9 ans de mariage, Ekaterina Alekseevna a donné naissance à un fils, Pavel. Les contemporains et les historiens, non sans raison, considéraient le père du garçon comme un officier des gardes, le beau Sergei Vasilyevich Saltykov, le favori de la grande-duchesse. Si tel est le cas, la dynastie des Romanov est interrompue sur Pavel Petrovich. Cependant, à l'époque, peu de gens étaient intéressés. L'essentiel est qu'un héritier soit apparu.

Elizabeth, déçue par son neveu, a élaboré un plan pour transférer le trône à son petit-fils en plus de son père. Elle a enlevé le garçon à ses parents et s'est occupée de son éducation elle-même.

Pendant les quelques mois que Pierre III était au pouvoir, il a fait de nombreuses erreurs tragiques qui ont conduit à sa mort. Dans le même temps, Pierre III a mené plusieurs réformes d'État importantes qui ont propulsé la civilisation russe vers l'avant.

Un décret a été préparé pour détruire la Chancellerie secrète. Ainsi, l'empereur était prêt à frapper l'un des systèmes de recherche médiévaux les plus terribles de Kirov. Un autre décret de Pierre III a privé les industriels du droit d'acheter des serfs pour les usines. Une interdiction a été introduite sur l'oppression des vieux-croyants. Pierre III a proclamé le principe de tolérance religieuse en Russie. Son gouvernement a préparé un projet de sécularisation (transfert entre les mains de l'État) des terres ecclésiastiques. Cela signifiait que le clergé n'osait désormais plus établir son propre ordre sur ses biens. En substance, Pierre III a poursuivi la ligne de Pierre Ier sur la subordination de l'Église à l'État. Pierre III s'est donné pour objectif de favoriser le développement du domaine urbain dans l'esprit occidental. Il voulait attirer des entrepreneurs occidentaux en Russie et, en général, construire la vie dans le pays à l'européenne.

La politique de Pierre III s'est avérée extrêmement proche de la politique de Pierre le Grand, mais les temps ont changé. Pierre III n'avait pas une base solide dans la société russe. Ses couches influentes, principalement les gardes, n'ont pas accepté les actes de l'empereur.

L'attitude envers lui ne s'est pas améliorée même après le Manifeste sur la liberté de la noblesse (1762), selon lequel la noblesse était exemptée du service obligatoire de 25 ans. Le gouvernement a motivé cela par le fait que sous Pierre Ier, il était nécessaire de forcer les nobles à servir et à étudier. La noblesse montrait un zèle patriotique et un zèle au service de l'État, et maintenant la coercition ne servait à rien.

Ainsi, Pierre III a directement lié son Manifeste à la politique de son grand-père et à ses résultats bénéfiques pour la Russie.

La noblesse se réjouit. Désormais, une partie importante d'entre eux avait le droit de reprendre leur propre économie, ce qui ne pouvait qu'avoir un effet positif sur le développement global de l'économie du pays.

Le manifeste a libéré une partie de la population russe du service forcé. C'était un pas vers la libération supplémentaire de la population de l'esclavage général, à laquelle s'opposait de toutes les manières possibles la noblesse libérée elle-même, qui s'accrochait littéralement à ses serfs.

Pierre III avait une puissante opposition en la personne d'une partie importante de l'élite russe, des gardes, du clergé et, tout d'abord, de l'épouse d'Ekaterina Alekseevna. La princesse allemande revendiquait de plus en plus le trône de Russie. Patiemment et avec persévérance, elle a tissé la toile d'un complot contre son mari. Partout, elle parlait de son attachement aux intérêts de la Russie, qui allait à l'encontre de la ligne Holstein de Pierre III. Les entreprises de l'empereur qui étaient vraiment utiles pour la Russie étaient présentées comme l'initiative de ses assistants. Attention portée sur ses erreurs et son comportement personnel inconvenant. Avec la main légère de Catherine et de ses assistants, une telle apparence déformée de Pierre III est entrée longtemps dans l'histoire de la Russie. Pendant ce temps, l'irrépressible désir de pouvoir de Catherine elle-même était étouffé. De nombreuses années plus tard, elle avoua dans ses notes qu'elle était venue en Russie avec la devise : régner ou mourir.

Le noble le plus instruit Nikita Ivanovich Panin est devenu le chef du parti de Catherine, qui a condamné tout ce que Pierre III a fait, a largement informé la cour et la garde de ses liens avec les Allemands. Cela comprenait également le commandant du régiment Izmailovsky, le chef de la police, le procureur en chef, les officiers des régiments des gardes. Un rôle important parmi les conspirateurs a été joué par Grigori Orlov, le favori d'Ekaterina Alekseevna, ses quatre frères, et le sous-officier des gardes à cheval Grigori Potemkine (1739-1791), la future figure marquante du gouvernement de Catherine.

A 6 heures du matin, le 28 juin 1762, le printemps de la conspiration éclate. Alexey Orlov est apparu au palais de Peterhof, où vivait Catherine à cette époque, et lui a dit: "Tout est prêt pour vous proclamer."

Quelques minutes plus tard, la voiture de Catherine filait déjà à Pétersbourg. A l'entrée de la ville, l'équipage attendait Grigory Orlov. Bientôt, Catherine est apparue devant la caserne du régiment Izmailovsky. Les gardes prêtèrent immédiatement allégeance à la nouvelle impératrice. Les résidents de Semenov et de Transfiguration l'ont accueillie avec ravissement. Au Palais d'Hiver, Catherine, qui prit le titre d'impératrice autocratique Catherine II, commença à prêter serment aux membres du Sénat, du Saint-Synode et des représentants du gouvernement.

Pierre III était à cette époque à Oranienbaum. Réalisant que le coup d'État avait déjà eu lieu et que les régiments prêtaient allégeance à Catherine un à un, Pierre III renonça à ses droits au trône et demanda à être libéré en Holstein. Cependant, Catherine n'allait pas recueillir les empereurs déchus : Ivan Antonovitch était encore en vie à Shlisselburg. Une décision mûrissait pour éliminer physiquement Pierre III. Comment cela s'est-il passé dans la réalité, resté à jamais caché de l'histoire.

L'empereur a été arrêté et emmené dans un palais de campagne de la ville de Ropsha. Le prisonnier n'y a passé que sept jours. Il y a des informations selon lesquelles les gardes ont étranglé Peter III.

La Garde a remis son homme sur le trône. Dans le même temps, Catherine II fait un double coup : elle usurpe simultanément les droits sur le trône de son fils Pavel Petrovitch et prend sa place sur le trône.

Le règne de Catherine II, proclamée la Grande par ses contemporains, commence.