L'Organisation des États américains (OEA) est une organisation régionale internationale réunissant plus de 30 États de l'hémisphère occidental des États-Unis, d'Amérique latine et des Caraïbes. Dans sa forme actuelle, le système interaméricain a pris forme au début de l'après-guerre. En 1947, à Rio de Janeiro, les États de l'hémisphère occidental ont signé le Traité interaméricain d'assistance mutuelle (« Pacte de Rio »), et un an plus tard, en 1948, à Bogotá, la Charte de l'OEA. La Déclaration américaine des droits de l'homme y a également été adoptée. A Bogota, le Pacte pour le règlement pacifique des différends a été signé, qui, bien que non ratifié par aucun des participants, conserve aujourd'hui son poids politique. Abdulfattah Amb. L'OEA et son rôle dans la coordination de la politique étrangère des États d'Amérique latine. M. : Relations internationales, 1999 S. 12.
En créant l'organisation, les États d'Amérique latine ont cherché à fixer l'égalité juridique, en s'appuyant sur le principe « un pays - une voix ». Initialement, les relations au sein de l'Organisation se sont construites sur le principe « USA + 20 autres pays ». Aujourd'hui, la situation a changé : toutes les entités de l'OEA ont les mêmes droits et obligations.
Un autre motif de la création de l'organisation était l'espoir que les relations alliées avec les États-Unis faciliteraient l'entrée des États latino-américains dans la grande politique et créeraient des conditions favorables à la croissance économique. Cela a été démontré par les efforts persistants des États d'Amérique latine pour fixer le statut spécial du système interaméricain dans la Charte des Nations Unies. L'OEA devrait être représentée au Conseil de sécurité en tant que membre permanent et son secrétaire général devrait participer aux sessions de l'ONU en tant que représentant du système interaméricain. L'OEA était censée accomplir au niveau régional les tâches que l'ONU accomplit au niveau mondial. Abdulfattah Amb. L'OEA et son rôle dans la coordination de la politique étrangère des États d'Amérique latine. M. : Relations internationales, 1999 S. 16.
Depuis lors, les principaux principes déclarés de l'OEA sont devenus l'adhésion au droit international, le respect de la souveraineté et de l'indépendance, la démocratie, la justice sociale, le respect des droits de l'homme sans distinction de race et de convictions politiques. À leur tour, les objectifs déclarés de l'organisation sont le renforcement de la paix et de la sécurité, la prévention des complications et le règlement pacifique des différends, des actions conjointes en cas d'agression, des efforts conjoints pour le développement économique, social et culturel.
L'un des principaux facteurs de coopération dans le cadre d'une organisation unique reste la question de la sécurité collective. Actuellement, malgré la baisse de la part des dépenses militaires, le budget total de la défense des pays d'Amérique latine augmente.
L'organe suprême de l'OEA est l'Assemblée générale (la 36e session s'est tenue à Saint-Domingue, en République dominicaine, en juin 2006). L'organe principal est le Conseil permanent, composé de représentants (ambassadeurs) des pays participants. Sa structure comprend des commissions permanentes (sur les questions de sécurité continentale, politiques et juridiques, administratives et budgétaires) et des groupes de travail. L'organe administratif est le Secrétariat général. En 2005, José Miguel Insulsa, ancien ministre des Affaires étrangères et ministre de l'Intérieur du Chili, a été élu Secrétaire général de l'OEA.
Depuis 1971, l'Institut des observateurs permanents fonctionne à l'OEA. Actuellement, ce statut est apprécié par l'UE et 51 États, incl. Russie, Ukraine, Kazakhstan, Azerbaïdjan, Géorgie et Arménie. Maslov A.L. Organisation des États américains. http://www.mid.ru/organizations/oas 14/04/2007
Dans les conditions modernes, les États membres de l'OEA s'efforcent de trouver de nouvelles directions et formes d'activité de cette organisation, adaptées de manière optimale aux réalités politiques et internationales nationales. Les progrès vers ces objectifs ont été facilités, notamment, par la tenue de sommets interaméricains à Miami (États-Unis, 1994), Santiago (Chili, 1998), Québec (Canada, 2001), à Mar del Plata (Argentine novembre 2005), le sommet extraordinaire de Monterrey (Mexique, 2004) et le Sommet interaméricain sur le développement durable (Bolivie, 1996).
Le Conseil interaméricain pour le développement intégré (SIDI), créé en 1996, est appelé à contribuer à l'amélioration de l'efficacité de l'OEA dans le domaine socio-économique.
Un domaine important de l'activité de l'OEA est la consolidation de la démocratie et le respect des droits de l'homme. Les principaux mécanismes dans ce domaine sont la Résolution 1080 de l'Assemblée générale de l'OEA, qui établit la procédure de réponse aux violations de l'ordre constitutionnel dans les pays du continent, et le Protocole de Washington, qui a promulgué un « article démocratique » prévoyant la suspension de la participation des États à l'OEA en cas de changements anticonstitutionnels de l'ordre démocratique. Lors de la 28e session extraordinaire de l'AG de l'OEA (Lima, 2001), la Charte démocratique interaméricaine a été adoptée, sécurisant les mécanismes d'application de « l'article démocratique ». L'OEA fournit une assistance pratique aux pays du continent en envoyant des missions d'observation pour surveiller la mise en œuvre des accords de paix et la conduite des élections. Récemment, une attention particulière a été accordée à Haïti et au Venezuela.
L'OEA se concentre de plus en plus sur les questions de sécurité continentale. Les incitations à cela étaient, d'une part, la compréhension que le Pacte de Rio de Janeiro (1947) en tant que base juridique pour assurer la sécurité dans la région ne correspond pas aux réalités modernes, et d'autre part, le désir des États-Unis États pour former un nouveau modèle de coopération militaro-politique des pays du continent. Le processus de repenser le concept de sécurité continentale s'accélère, sa réorientation des tâches de protection contre une menace extérieure à la lutte contre de nouveaux défis. La Conférence spéciale interaméricaine sur la sécurité (Mexique, 2003) a constitué une étape importante vers la formation d'une nouvelle architecture de sécurité régionale, tenant compte des réalités du monde moderne.
Changer les approches pour comprendre la sécurité devrait impliquer le développement de nouveaux mécanismes pour la garantir. Les Mexicains ont pris l'initiative d'accélérer les progrès dans ce sens.
En 2004, le Mexique s'est retiré du Pacte de Rio. Les pays d'Amérique latine (Brésil, Mexique, Venezuela, etc.) ne sont pas intéressés à revoir le rôle de premier plan de l'OEA dans le système de sécurité interaméricain, à créer des forums de décision alternatifs sur la coopération militaire. Deux conférences régionales sur les mesures de confiance et de sécurité dans l'hémisphère occidental se sont tenues sous les auspices de l'OEA (Chili, 1995, El Salvador, 1998).
Parmi les principaux sujets à l'ordre du jour de l'OEA figurent les problèmes de lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme, le trafic illicite d'armes, la corruption et d'autres nouveaux défis. Les conventions interaméricaines ont été adoptées : sur la lutte contre la corruption, sur l'interdiction de la production et de la circulation illégales d'armes à feu, de munitions, d'explosifs, sur la transparence dans l'acquisition d'armes conventionnelles. Il est prévu de conclure une convention sur la prévention et l'élimination des conséquences des catastrophes naturelles.
Après les attentats terroristes aux États-Unis, les activités du Comité interaméricain de lutte contre le terrorisme (CICTE) se sont intensifiées. Lors de la 32e session de l'Assemblée générale de l'OEA (2002), la Convention interaméricaine sur la répression du terrorisme a été adoptée. La Commission interaméricaine de lutte contre l'abus des drogues (CICAD) travaille activement.
Lors de la 31e session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'OEA tenue en janvier 2006, il a été décidé d'augmenter le budget de l'Organisation en 2007-2008. et un réalignement temporaire du barème des quotes-parts pour cette période de transition. Le Conseil permanent a été chargé d'élaborer un nouveau système de quotas et de principes d'indexation budgétaire par la 37e session ordinaire de l'Assemblée générale (juin 2007). Le compromis atteint sur l'augmentation du budget de 76,3 millions de dollars à 81,5 millions de dollars est important en tant que première étape vers une réforme financière à grande échelle de l'OEA.
Lors de la 32e session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'OEA (mars 2006), une résolution a été adoptée sur le statut du Conseil interaméricain de défense (ICO), ainsi que ses relations juridiques et institutionnelles avec l'OEA. Il indique clairement que l'AGC est l'un des organes de l'OEA. Il jouit d'une autonomie technique, mais est tenu d'exécuter, dans le cadre de sa compétence, les décisions de l'Assemblée générale et du Conseil permanent de l'OEA, ainsi que les réunions consultatives du Ministre des affaires étrangères. Tout pays membre de l'OEA peut devenir membre de l'IES (il y en a actuellement 26). Les États observateurs au titre de l'OEA reçoivent automatiquement un statut similaire au titre de l'IES.
L'Organisation des États américains reflète la tradition de coopération entre les pays et les peuples d'Amérique du Nord, centrale et du Sud et est le principal point focal régional pour les relations interétatiques.
L'OEA a été créée en 1948 lors de la 9e Conférence interaméricaine à Bogota en tant que successeur de l'Union internationale des Républiques américaines, qui existait depuis 1890. La Charte de l'OEA a été complétée par le Protocole de Buenos Aires (signé en 1967, entré en vigueur en 1979), le Protocole de Cartagena (signé en 1985, entré en vigueur en 1988), le Protocole de Washington et le Protocole de Managua (adoptés par l'Assemblée générale de l'OEA en 1992 et 1993, respectivement). Objectifs de l'OEA :
Renforcement de la paix et de la sécurité sur le continent ;
Promotion et renforcement de la démocratie représentative, respect du principe de non-ingérence ;
Prévention des conflits et règlement des différends entre les États membres ;
Mener des actions conjointes en cas d'agression contre les membres de l'Organisation ;
Recherche conjointe de solutions aux problèmes politiques, juridiques et économiques ;
Promotion de la coopération économique, sociale et culturelle.
Membres de l'OEA (2004) : Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Venezuela, Haïti, Guatemala, Honduras, Grenade, Guyane, Dominique, République dominicaine, Canada, Colombie, Costa Rica, Cuba (temporairement exclus en 1962), Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Suriname, États-Unis, Trinité-et-Tobago, Uruguay, Chili, Équateur, El Salvador, Jamaïque.
L'Union européenne, l'Autriche, l'Algérie, l'Angola, la Belgique, le Vatican, la Hongrie, l'Allemagne, la Grèce, l'Égypte, Israël, l'Inde, l'Espagne, l'Italie, Chypre, le Maroc, les Pays-Bas, le Pakistan, la Pologne, le Portugal, la République de Corée, la Russie, ont des statut d'observateur Roumanie, Arabie saoudite, Tunisie, Finlande, France, Suisse, Guinée équatoriale, Japon.
L'organe suprême de l'OEA- Assemblée générale, composé de représentants des États membres. Les délégations sont généralement dirigées par des ministres des Affaires étrangères. L'Assemblée prend des décisions sur la tenue d'actions et développe une ligne politique commune, étudie les problèmes de coexistence pacifique, adopte un budget, développe des outils pour coordonner les activités des différents organes à la fois entre eux et avec d'autres institutions du système interaméricain, et aussi adopte le règlement du secrétariat général. L'Assemblée se réunit une fois par an et des sessions extraordinaires peuvent être convoquées par décision des deux tiers des États membres.
Réunions consultatives des ministres des Affaires étrangères sont convoqués pour examiner les questions urgentes concernant tous les États du Cpen. Chaque Etat peut demander la convocation d'une réunion consultative des ministres des Affaires étrangères.
Comité consultatif de la défense Dans les plus hauts gradés militaires des États américains, il étudie les questions de coopération militaire dans le cadre des traités de sécurité collective.
Le Conseil permanent, le Conseil économique et social interaméricain et le Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture, composés de représentants des États membres, font rapport à l'Assemblée générale.
Conseil permanent, dont les membres ont rang d'ambassadeur, se concentre sur le maintien de relations amicales permanentes entre les États membres et contribue à la résolution pacifique des questions controversées. Il fonctionne, d'une part, comme un organe consultatif temporaire prévu par le Traité de Rio de Janeiro (1947), d'autre part, comme un comité de préparation des sessions de l'Assemblée générale. Le Comité interaméricain de la paix lui est subordonné. Le Conseil se réunit au siège de l'OEA, généralement deux fois par mois.
Conseil économique et social interaméricain favorise la coopération afin d'accélérer le progrès économique et social (élaboration de programmes, coordination, coopération avec l'ONU, d'autres organisations nationales et internationales).
Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture développe des programmes d'intégration régionale et de développement dans son domaine de compétence.
Comité juridique interaméricain en Rio de Janeiro conseille l'Assemblée générale, promeut le développement et la codification du droit international et étudie les problèmes juridiques liés au processus d'intégration des États américains. Il se réunit, en règle générale, deux fois par an.
Commission interaméricaine des droits de l'homme, fondée en 1959 à Washington, elle se compose de sept membres, élus par l'Assemblée générale. Elle conseille l'Assemblée générale et promeut le respect et la protection des droits humains sur le continent.
Secrétariat général, l'organe central permanent de l'OEA, dirigé par le Secrétaire général (mandat de cinq ans avec possibilité de réélection unique), qui est le représentant légal de l'OEA et participe à toutes ses réunions avec voix consultative. Il peut proposer à l'examen de l'Assemblée générale ou du Conseil permanent des questions qui, à son avis, peuvent avoir un impact sur le maintien de la paix et de la sécurité sur le continent ou sur le développement des États membres. Le Secrétaire général adjoint est le Secrétaire du Conseil permanent. Le Secrétariat général est divisé en quatre conseils exécutifs (économie et affaires sociales ; éducation, science et culture ; affaires juridiques ; administration). Les États membres de l'OEA ont des bureaux du Secrétariat général.
L'OEA organise régulièrement des conférences sur divers aspects de la coopération interaméricaine (agriculture, travail, droit international privé, économie, éducation, télécommunications, matières premières, droits de l'homme, science et technologie, tourisme et voyages, statistiques, enfance, peuples autochtones, ports ).
L'OEA a créé six organisations spécialisées autonomes sur la base de traités multilatéraux :
Organisation panaméricaine de la santé (OPS), Washington;
Institut interaméricain pour l'enfance (MADI), Montevideo ;
Commission interaméricaine pour les femmes (IAWC), Washington;
Institut panaméricain de géographie et d'histoire (PAMIGI), Mexico ;
Institut indien interaméricain (IIIN), Mexico;
Institut interaméricain des sciences agricoles (IIIS), San José.
Cour interaméricaine des droits de l'homme en San José, fondée en vertu de la Convention américaine relative aux droits de l'homme, est composée de sept juges élus par l'Assemblée générale. Il interprète la Convention et veille à son application.
Fondée en 1946 Conseil interaméricain de défense planifie des activités pour la défense collective du continent, développe la coopération. Le personnel militaire est formé au Collège de guerre interaméricain.
Comité interaméricain de contrôle des drogues, Composé de 24 membres, coordonne et met en œuvre le Plan d'action interaméricain de Rio de Janeiro contre l'utilisation, la production et le commerce illicite de drogues et de substances psychotropes.
Banque interaméricaine de développement à Washington, fondée par l'OEA, travaille en étroite collaboration avec elle en tant qu'institution autonome.
Les langues de travail de l'OEA sont l'anglais, le français, le portugais et l'espagnol. Le siège du siège est à Washington.
Le statut
Organisations des États américains *
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* Signé à Bogotá le 30 avril 1948, entré en vigueur le 13 décembre 1951 et amendé par le Protocole d'amendements (« Protocole de Buenos Aires »), adopté le 22 février 1967 et entré en vigueur le 27 février 1970, et le Protocole d'amendements ("Protocole de Carthagène"), adopté le 5 décembre 1985 et entré en vigueur le 16 novembre 1988.
Traduit de l'espagnol par O. G. Karpovich.
Au nom de leurs peuples, les États représentés à la IXe Conférence interaméricaine,
Convaincu que la mission historique de l'Amérique est d'offrir à l'homme la liberté et les conditions favorables au développement de sa personnalité et à la réalisation de ses justes aspirations ;
Conscient que cette mission a déjà inspiré la signature de nombreux accords et traités dont la valeur principale est le désir ardent de vivre en paix et de promouvoir, par la compréhension mutuelle et le respect mutuel de la souveraineté, le bien commun dans des conditions d'indépendance, d'égalité et loi;
Convaincu que la démocratie représentative est une condition sine qua non pour la stabilité, la paix et le développement dans la région ;
Convaincus que le vrai sens de la solidarité et du bon voisinage américains réside dans le renforcement sur le continent, au sein des institutions démocratiques, d'un régime de liberté individuelle et de justice sociale fondé sur le respect des droits humains fondamentaux ;
convaincus que le bien-être général des peuples représentés à la conférence, ainsi que leur contribution au progrès et à la civilisation mondiale, exigera chaque jour une coopération de plus en plus étroite sur le continent ;
Déterminés à poursuivre les nobles tâches que l'humanité a confiées aux Nations Unies, dont ils réaffirment solennellement les principes et les objectifs ;
Convaincus que l'organisation légale est une condition préalable à la sécurité et à la paix fondées sur l'ordre moral et la justice, et
conformément à la IXe résolution de la conférence sur la guerre et la paix, tenue dans la ville de Mexico,
accepté de signer la Charte de l'Organisation des États américains.
Partie un
Nature et but
Article 1.
Les États américains créent par cette Charte une organisation internationale dans le but de réaliser la paix et la justice, de renforcer leur solidarité et leur coopération, de protéger leur souveraineté, leur intégrité territoriale et leur indépendance. Au sein des Nations Unies, l'Organisation des États américains est un organisme régional.
L'Organisation des États américains n'a que les pouvoirs qui lui sont conférés par la présente Charte, elle n'a pas de pouvoirs lui permettant d'intervenir dans les affaires relevant de la compétence interne de ses États membres.
Article 2.
L'Organisation des États américains, afin de mettre en œuvre les principes sur lesquels elle se fonde et de s'acquitter de ses obligations régionales conformément à la Charte des Nations Unies, se fixe les principaux objectifs suivants :
a) renforcer la paix et la sécurité sur le continent ;
(b) Contribuer au renforcement de la démocratie représentative fondée sur le respect du principe de non-ingérence ;
(c) prévenir l'apparition de problèmes et assurer le règlement à l'amiable des différends pouvant survenir entre les États membres;
d) organiser des actions communes en cas d'agression ;
f) contribuer à la résolution des problèmes politiques, juridiques et économiques qui pourraient survenir entre eux ;
f) promouvoir, par une action commune, leur développement économique, social et culturel, et
g) parvenir à une limitation efficace des types d'armes conventionnelles, ce qui permettra d'allouer des fonds importants au développement économique et social des États membres.
Des principes
Article 3.
Les États américains réaffirment les principes suivants :
a) le droit international est la règle de conduite des États dans leurs relations mutuelles ;
b) l'ordre international est fondé sur le respect des droits individuels, de la souveraineté et de l'indépendance des États, ainsi que sur l'exécution exacte des obligations découlant des traités et d'autres sources du droit international ;
c) la confiance mutuelle devrait déterminer les relations des États entre eux ; les relations entre les États devraient être fondées sur les principes de bonne volonté;
d) la solidarité des États américains et les nobles objectifs qu'ils poursuivent nécessitent leur organisation politique fondée sur la mise en œuvre effective de la démocratie représentative ;
f) chaque Etat a le droit de choisir son système politique, économique et social sans ingérence extérieure, et le droit de prendre une forme d'organisation qui lui corresponde dans la plus large mesure, ainsi que l'obligation de ne pas s'immiscer dans la affaires d'un autre État, conformément à ce qui précède, les États américains coopéreront largement les uns avec les autres, tout en maintenant l'indépendance des fondements de leurs systèmes politiques, économiques et sociaux ;
f) Les États américains condamnent la guerre d'agression, la victoire ne donne pas de droits ;
g) l'agression contre l'un des États américains est une agression contre tous les autres ;
h) les différends de caractère international pouvant survenir entre deux ou plusieurs États américains doivent être résolus par une procédure pacifique ;
i) la justice et la sécurité sociales sont le fondement d'une paix durable ;
j) la coopération économique est la base du bien-être général et de la prospérité des peuples vivant sur le continent ;
k) les États américains proclament les droits fondamentaux de la personne humaine sans distinction de race, de croyance ou de sexe ;
l) l'unité spirituelle du continent se fonde sur le respect des caractéristiques culturelles des États américains et requiert leur étroite coopération dans la réalisation des nobles objectifs de la culture humaine ;
(m) L'éducation des peuples doit être orientée vers la justice, la liberté et la paix.
Membres de l'Organisation
Article 4.
Tous les États américains qui ont ratifié cette Charte sont membres de l'Organisation.
Article 5.
L'accès à l'Organisation sera ouvert à toute nouvelle association politique qui pourrait naître de l'union de plusieurs Etats membres et qui, à ce titre, ratifierait la présente Charte. Rejoindre l'Organisation d'une nouvelle association politique signifiera pour chacun des États qui la rejoindront, la perte de l'adhésion à l'Organisation.
Article 6
Tout autre État américain indépendant souhaitant devenir membre de l'Organisation doit informer le Secrétaire général par note de son désir de signer et de ratifier la Charte de l'Organisation, ainsi que d'assumer toutes les obligations qui sont imposées aux membres de l'Organisation, et principalement les obligations sur les questions de sécurité collective spécifiquement formulées dans les articles 27 et 28 de la Charte.
Article 7.
L'Assemblée générale, sur la base d'une recommandation préalable du Conseil permanent de l'Organisation, déterminera si le Secrétaire général doit être autorisé à autoriser l'Etat demandeur à signer la Charte et à déposer la ratification correspondante. Tant pour une recommandation du Conseil permanent que pour une décision de l'Assemblée générale, la majorité des deux tiers des États membres est requise pour voter.
Article 8.
L'admission à l'Organisation sera limitée aux États indépendants du continent, qui jusqu'au 10 décembre 1985 seront membres de l'ONU, et aux territoires non indépendants, dont la liste sera donnée, dans le document OEA / Sér. AG P / doc. 1939/85 du 5 novembre 1985, jusqu'à ce qu'ils accèdent à l'indépendance.
Article 9.
Les États sont juridiquement égaux, jouissent de droits égaux et de chances égales d'exercer ces droits, et ont également des responsabilités égales.
Les droits de l'État ne dépendent pas du pouvoir qu'il possède pour leur mise en œuvre, mais découlent du fait de l'existence de l'État en tant que sujet de droit international.
Article 10.
Chaque État américain doit respecter les droits des autres États par rapport au droit international.
Article 11.
Les droits fondamentaux des États ne peuvent être violés sous aucune forme.
Article 12.
L'existence politique d'un État ne dépend pas de sa reconnaissance par les autres États. Avant même sa reconnaissance, l'État a le droit de protéger son intégrité et son indépendance, d'assurer sa sécurité et sa prospérité et, sur cette base, le droit de s'organiser, s'il le juge nécessaire, de promulguer des lois sur les questions qui le concernent et de régir diverses organes, ainsi que pour déterminer la juridiction et la compétence de leurs navires. L'exercice de ces droits n'est soumis à aucune restriction autre que le respect des droits des autres États conformément au droit international.
Article 13.
La reconnaissance signifie que l'État qui reconnaît reconnaît le nouvel État comme sujet de droit international avec tous les droits et obligations qui découlent pour l'un et pour l'autre du droit international.
Article 14.
Le droit qu'a chaque État de protéger son existence et son développement ne lui donne pas lieu de commettre des actes injustes contre d'autres États.
Article 15.
La juridiction des États dans les limites de leur territoire s'applique également à tous les résidents, qu'ils soient citoyens de ces États ou étrangers.
Article 16
Chaque État a droit au développement libre et indépendant de sa vie culturelle, politique et économique. Dans ce libre développement, l'État respectera les droits de la personne humaine et les principes de la morale universelle.
Article 17.
Le respect et la mise en œuvre consciencieuse des traités sont les normes pour le développement de relations pacifiques entre les États. Les traités et accords internationaux doivent être rendus publics.
Article 18.
Aucun État ou groupe d'États n'a, en aucune circonstance, le droit de s'ingérer directement ou indirectement dans les affaires intérieures ou extérieures d'un autre État. Le principe ci-dessus s'applique non seulement à l'intervention armée, mais également à toute autre forme d'intervention ou à sa tentative, visant délibérément à empiéter sur la personnalité de l'État ou de ses organes politiques, économiques et culturels.
Article 19.
Aucun État ne peut prendre ou faciliter l'utilisation de mesures coercitives de nature économique ou politique afin de faire pression sur la volonté souveraine d'un autre État afin d'en tirer des bénéfices.
Article 20.
Le territoire de l'État est inviolable, il ne peut en aucun cas faire l'objet d'une occupation militaire ou d'autres actions violentes menées directement ou indirectement par d'autres États, même si ces actions sont de nature temporaire. Les gains territoriaux ou autres avantages spéciaux obtenus par la force ou par l'utilisation de toute autre mesure coercitive ne seront pas reconnus.
Article 21.
Les Etats américains s'engagent dans leurs relations internationales à ne pas recourir à la force, sauf en cas de légitime défense conformément aux traités existants ou en application de ces traités.
Article 22
Les mesures qui, conformément aux traités en vigueur, seront prises pour maintenir la paix et la sécurité ne violent pas les principes énoncés aux articles 18 et 20.
Résolution pacifique des différends
Article 23.
Tous les différends internationaux entre les États membres seront résolus par la procédure pacifique prévue par la présente Charte.
Cette disposition ne doit pas être interprétée comme une violation des droits et obligations des États membres conformément à l'art. 34 et art. 35 de la Charte des Nations Unies.
Article 24.
Les moyens pacifiques de régler les différends sont les négociations directes, les bons offices, la médiation, l'examen et la conciliation, la procédure judiciaire, l'arbitrage et ceux qui seront spécialement convenus par les parties à tout moment.
Article 25.
Lorsqu'un différend surgit entre deux ou plusieurs États américains, qui, de l'avis de l'un d'eux, ne peut être résolu par les moyens diplomatiques conventionnels, les parties doivent convenir de toute autre voie pacifique qui permettrait de régler le différend.
Article 26
Un traité spécial établira les méthodes appropriées pour résoudre les différends et déterminera la procédure pour chacune des méthodes pacifiques afin qu'aucun différend entre États américains ne reste sans solution dans un délai raisonnable.
Sécurité collective
Article 27.
Toute agression par un État contre l'intégrité et l'inviolabilité du territoire ou contre la souveraineté ou l'indépendance politique d'un État américain sera considérée comme un acte d'agression contre tous les autres États américains.
Article 28.
Si l'inviolabilité ou l'intégrité du territoire, ou la souveraineté ou l'indépendance politique de tout État américain est violée par une attaque armée ou un acte d'agression qui ne constitue pas une attaque armée, ou à la suite d'un conflit non continental, ou à la suite d'un conflit entre deux ou plusieurs États américains, ou à la suite de tout autre fait ou situation pouvant mettre en danger la paix en Amérique, les États américains, dans le développement des principes de solidarité continentale et de légitime défense collective , appliquer les mesures et la procédure prévues dans les accords particuliers en la matière.
Développement global
Article 29.
Les États membres, inspirés par les principes de solidarité et de coopération interaméricaine, s'engagent à unir leurs efforts pour parvenir à la justice dans les relations internationales, ainsi qu'au développement global de leurs peuples, condition indispensable à la paix et à la sécurité. .
Le développement global comprend les sphères économique et sociale, ainsi que l'éducation, la culture, la science et la technologie.
Dans ces domaines, les États doivent poursuivre leurs objectifs.
Article 30.
La coopération interaméricaine pour un développement inclusif est la responsabilité partagée des États membres dans le cadre des principes et institutions démocratiques du système interaméricain. Le système interaméricain devrait inclure les sphères économique, sociale, éducative, culturelle, scientifique et technologique, ainsi que soutenir les États membres dans la réalisation de leurs objectifs et respecter les priorités que chaque État inscrit dans les plans nationaux de développement, sans leur présenter conditions...
Article 31.
La coopération interaméricaine pour le développement global doit être permanente et menée principalement dans le cadre d'organisations internationales, sans préjudice des relations bilatérales établies entre les États membres.
Les États membres apportent leur contribution possible à la coopération interaméricaine pour un développement global selon les opportunités et les moyens disponibles, ainsi que sur la base de la législation nationale.
Article 32.
Le développement est la tâche principale de chaque pays, et il doit être global et continu afin de créer un ordre économique et social équitable qui contribuerait le plus possible à la réalisation de la personne humaine.
Article 33.
Les États membres reconnaissent que l'égalité des chances et la répartition équitable des richesses et des revenus, ainsi que la pleine participation de leurs peuples à la prise de décisions relatives à leur propre développement, sont, entre autres, des objectifs fondamentaux du développement inclusif. Pour atteindre ces objectifs, les États reconnaissent également que des efforts maximaux doivent être déployés pour atteindre les principaux objectifs suivants :
a) une augmentation significative et constante du produit national brut par habitant ;
b) répartition équitable du revenu national ;
c) des systèmes fiscaux justes et adéquats ;
d) la modernisation de la vie rurale et des réformes qui conduiront à une utilisation équitable et efficace des ressources foncières, une plus grande productivité du travail, une diversification de la production agricole, ainsi que la création de meilleurs systèmes de transformation et de commercialisation des produits agricoles ; renforcer et élargir les moyens d'atteindre ces objectifs ;
e) le rééquipement et la diversification accélérés, principalement des immobilisations et du fonds de roulement ;
f) la stabilisation du niveau des prix intérieurs conformément au développement économique constant et à la réalisation de la justice sociale ;
g) des salaires équitables, des opportunités de travail et des conditions de travail acceptables ;
(h) Éliminer l'analphabétisme dès que possible et élargir les possibilités d'éducation ;
i) protéger le potentiel humain par la diffusion et l'application des avancées médicales modernes ;
j) une bonne nutrition, obtenue principalement grâce aux efforts nationaux à travers une production et une disponibilité accrues de nourriture ;
k) un logement décent pour toutes les catégories de citoyens ;
l) créer les conditions d'une vie digne, saine et productive dans la ville ;
m) promouvoir l'initiative et l'investissement privés qui doivent être cohérents avec la réalité du secteur public, et
n) augmenter et diversifier les exportations.
Article 34.
Les États membres devraient s'abstenir de politiques, d'actions et de mesures qui pourraient avoir de graves conséquences négatives pour le développement d'autres États.
Article 35.
Les activités des sociétés transnationales et des investissements étrangers étrangers sont régies par le droit national et relèvent également de la compétence des tribunaux locaux ; les traités et accords internationaux s'appliquent aux États parties à ces traités et accords. Les activités des sociétés transnationales devraient être combinées avec la politique de développement national des États.
Article 36
Les États membres conviennent de rechercher conjointement des solutions aux problèmes graves et urgents qui menacent le développement économique et la stabilité de l'un des États membres et qui ne peuvent être résolus par eux-mêmes.
Article 37.
Les États membres diffusent entre eux les réalisations de la science et de la technologie, favorisant, conformément aux traités existants et aux lois nationales, l'échange et l'utilisation des connaissances scientifiques et techniques.
Article 38.
Les États membres, reconnaissant l'étroite interdépendance qui existe entre le commerce extérieur, le développement économique et social, devraient déployer des efforts collectifs et individuels pour parvenir à :
a) des conditions favorables d'accès aux marchés mondiaux pour les produits des pays en développement de la région, notamment par la réduction ou l'élimination des barrières douanières et non douanières par les États importateurs qui entravent l'exportation des États membres de l'Organisation, à l'exception de ces barrières douanières et non douanières qui sont appliquées afin de diversifier les structures économiques, ainsi que d'accélérer le développement des États membres moins développés, ainsi que d'intensifier le processus d'intégration économique, ou lorsque leur existence est associée à la sécurité nationale et avec le besoin d'équilibre économique;
b) favoriser le développement économique et social par :
je. créer des conditions favorables aux échanges de matières premières lors de
l'assistance à la conclusion de traités internationaux lorsqu'il sera
nécessaire; rationaliser les échanges pour éviter
chocs sur les marchés, ainsi que le recours à d'autres mesures,
contribuer à l'expansion des marchés et obtenir des garanties
revenus par les producteurs, ainsi que des
approvisionnements garantis aux consommateurs; des prix stables qui
serait juste pour les producteurs et les consommateurs;
ii. l'amélioration de la coopération internationale dans
domaine financier et prendre des mesures pour réduire
conséquences néfastes des fortes fluctuations du taux de change,
générés par les recettes d'exportation dans les pays exportateurs de matières premières ;
iii. diversifier les exportations et élargir les possibilités de
l'exportation de produits finis et semi-finis des pays en développement
pays, et
iv. créer des conditions favorables à la croissance du revenu réel
des exportations vers les États membres, en particulier les pays en développement
États de la région, ainsi que pour leur participation plus large au commerce international.
Article 39
Les États membres réitèrent que les pays économiquement plus développés qui, conformément aux traités internationaux, font des concessions en faveur des pays en développement, exprimées par la réduction et la suppression des tarifs et autres restrictions sur le commerce extérieur, ne devraient pas exiger des concessions mutuelles incompatibles avec le niveau du développement économique, ainsi que les opportunités financières et commerciales des pays moins développés.
Article 40.
Dans le but d'accélérer le développement économique, l'intégration régionale, l'expansion et l'amélioration des conditions du commerce, les États membres contribueront à la coordination des transports, à la modernisation des communications dans les États en développement et entre les membres de l'Organisation.
Article 41.
Les États membres reconnaissent que l'intégration des pays en développement du continent est l'un des objectifs du Système interaméricain et orienteront en conséquence leurs efforts et prendront toutes les mesures nécessaires pour accélérer le processus d'intégration afin de créer, dès que possible, , un marché commun latino-américain.
Article 42.
Afin de renforcer et d'accélérer l'intégration dans tous les domaines, les États membres assument la responsabilité de préparer et de mettre en œuvre des projets interétatiques, ainsi que leur soutien financier, ainsi que de stimuler les institutions économiques et financières du système interaméricain afin qu'elles continuent apporter le soutien le plus large possible aux institutions et aux programmes d'intégration régionale.
Article 43
Les États membres reconnaissent que la coopération technique et financière qui favorise les processus d'intégration économique doit être fondée sur le principe de développement inclusif, d'équilibre et d'efficacité, avec une attention particulière aux pays les moins avancés ; cette coopération devrait devenir un facteur décisif qui permettra à ces pays de développer leurs infrastructures, de créer de nouvelles industries et de diversifier leurs exportations par leurs propres efforts.
Article 44.
Les Etats membres, convaincus qu'une personne ne peut réaliser la pleine réalisation de ses aspirations que dans une société juste, dans une atmosphère de paix véritable et de développement économique, conviennent de tout mettre en œuvre pour mettre en œuvre les principes et mécanismes suivants :
a) toute personne, sans distinction de race, de sexe, de nationalité, de religion ou de statut social, a droit au bien-être matériel et au développement spirituel dans des conditions de liberté, de respect de la dignité humaine, d'égalité des chances et de stabilité économique ;
b) le travail est un droit et une obligation sociale qui permet à une personne de ressentir sa propre dignité ; en même temps, de telles conditions devraient être créées dans lesquelles un système de rémunération équitable existerait, garantissant une vie, une santé et des conditions matérielles décentes pour l'employé et sa famille tant pendant le travail que pendant la vieillesse, ainsi que dans les circonstances où il n'est pas en mesure de travailler ;
c) Les employeurs et les travailleurs des zones urbaines et rurales ont le droit de s'organiser pour défendre et défendre leurs intérêts, y compris le droit de négociation collective et le droit de grève pour les travailleurs ; les associations créées doivent être reconnues en tant que personnes morales, ainsi que leur liberté et leur indépendance doivent être reconnues conformément à la loi ;
d) Établir des systèmes et des procédures justes et efficaces de consultation et de coopération entre les différentes industries, en tenant compte des intérêts de l'ensemble de la société ;
e) l'administration publique, les systèmes bancaires et de crédit, la mise en œuvre du système de distribution et le commerce devraient fonctionner de manière compatible avec le fonctionnement du secteur privé et répondant aux exigences et aux intérêts de la société ;
f) l'inclusion et la participation croissante des couches pauvres de la société à la vie économique, sociale, civile, culturelle et politique de l'État afin de parvenir à une large intégration de la population, d'accélérer le processus de mobilité sociale et de renforcer la démocratie ordre; le soutien aux initiatives populaires visant le développement et le progrès de la communauté des États ;
g) la reconnaissance de l'importance de la contribution à la vie de la société et au processus de développement des syndicats, des coopératives, des sociétés culturelles, industrielles, de logement et municipales, des organisations d'entrepreneurs ;
h) élaborer des politiques d'assurance sociale efficaces, et
i) la création d'un système juridique dans lequel chaque citoyen pourrait bénéficier d'une protection juridique pour faire valoir ses droits légaux.
Article 45.
Les États membres reconnaissent que pour assurer le processus d'intégration régionale latino-américaine, les législations des pays en développement de la région doivent être rapprochées, notamment dans les domaines du droit du travail et des assurances sociales, afin que les droits des travailleurs soient également protégés; des conditions maximales doivent être réunies pour atteindre cet objectif.
Article 46
Les États membres reconnaissent l'importance primordiale, dans le cadre de leurs programmes de développement, de la stimulation de la science, de l'éducation, de la technologie et de la culture, qui visent à l'amélioration globale de la personne humaine et sont la base de la démocratie, de la justice sociale et progresser.
Article 47.
Les États membres coopèrent entre eux pour répondre à leurs besoins en matière d'éducation, de recherche et de développement de nouvelles technologies en vue d'un développement global ; Les États membres se sont engagés à déployer des efforts individuels et collectifs pour préserver et mettre en valeur le patrimoine culturel du peuple américain.
Article 48.
Les États membres s'efforceront, conformément à leurs dispositions constitutionnelles, de réaliser le droit à l'éducation pour les motifs suivants :
a) l'enseignement primaire est obligatoire pour les enfants d'âge scolaire, et il est également possible pour les personnes de tous les autres âges de le recevoir ; l'enseignement public est gratuit ;
(b) L'enseignement secondaire devrait progressivement couvrir une grande partie de la population en tant que critère de développement social ; il peut être différent, mais en même temps, en fonction des besoins de développement de chaque pays, il ne doit pas nuire à la formation générale des élèves, et
c) l'enseignement supérieur est ouvert à tous, à condition qu'un niveau élevé soit maintenu et que les dispositions pertinentes des statuts des établissements d'enseignement général et les exigences académiques soient respectées.
Article 49.
Les États membres accordent une attention particulière à l'éradication de l'analphabétisme ; le renforcement du système éducatif de la population adulte et sa formation professionnelle ; donner accès aux biens culturels à l'ensemble de la population et utiliser les médias à ces fins.
Article 50.
Les États membres encouragent le développement de la science et de la technologie par l'éducation, la recherche et le développement technologique, ainsi que par divers programmes de diffusion et de vulgarisation des connaissances ; encourager la recherche dans le domaine des technologies en vue de leur application aux besoins d'un développement global, concentrer les efforts communs dans ces domaines ; élargir considérablement l'échange de connaissances conformément aux objectifs de développement inclusif, ainsi qu'à la législation nationale et aux traités internationaux applicables.
51
Les États membres conviennent, sans préjudice de l'identité de chaque État, d'encourager les échanges culturels comme une sorte de moyen efficace de renforcer la compréhension interaméricaine, et reconnaissent que les programmes d'intégration régionale doivent être soutenus par une coopération étroite dans les domaines de l'éducation, de la science et culturel.
Deuxième partie
52
L'Organisation des États américains poursuit ses objectifs à travers les organes suivants :
a) l'Assemblée Générale ;
(b) Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères;
c) les Soviétiques ;
d) le Comité juridique interaméricain ;
e) Commission interaméricaine des droits de l'homme;
f) le Secrétariat général ;
g) Conférences spécialisées, et
h) Agences spécialisées.
En plus de ceux prévus dans la Charte et conformément aux dispositions de la Charte, des organes subsidiaires, des organisations et d'autres institutions peuvent être créés si nécessaire.
Assemblée générale
53
L'Assemblée générale est l'organe suprême de l'Organisation des États américains. Ses principales fonctions, outre celles prévues par la Charte, sont les suivantes :
a) déterminer les activités et politiques générales de l'Organisation, la structure et les fonctions de ses organes, et examiner toute question concernant les relations mutuelles entre les États américains ;
b) décider de la coordination des activités entre les organes, organisations et institutions de l'Organisation, ainsi qu'entre eux et d'autres institutions du système interaméricain ;
c) Renforcer et développer la coopération avec l'ONU et ses institutions spécialisées ;
d) promouvoir la coopération, notamment dans les domaines économique, social et culturel, avec d'autres organisations internationales poursuivant les mêmes buts que l'Organisation des États américains ;
e) approuver le programme-budget de l'Organisation et établir des quotas pour les États membres ;
(f) Examiner les rapports annuels et spéciaux présentés par les organes, organisations et institutions du système interaméricain;
g) adopter des règles générales sur la base desquelles le Secrétariat général fonctionnera, et
h) adopter son règlement intérieur et - aux deux tiers - son ordre du jour.
L'Assemblée générale fonctionne conformément aux dispositions de la Charte de l'Organisation et d'autres traités américains.
54
L'Assemblée générale établit des principes pour déterminer la quote-part que chacun des gouvernements doit contribuer au maintien de l'Organisation, en tenant compte de la capacité de payer des pays concernés et de la volonté de ces pays de contribuer autant que possible. Les décisions en matière budgétaire nécessitent l'approbation des deux tiers des États membres.
Article 55.
Tous les États membres ont le droit d'être représentés à l'Assemblée générale. Chaque État a droit à une voix.
Article 56
L'Assemblée Générale se réunit annuellement pendant la période déterminée par son règlement intérieur, en un lieu élu par roulement. Lors de chaque session ordinaire, le lieu de la session ordinaire suivante est déterminé conformément au règlement.
Si, pour une raison quelconque, une session de l'Assemblée générale ne peut se tenir à l'endroit désigné, elle se réunira alors au siège du Secrétariat général, mais il est possible que si l'un des États membres propose son territoire en temps opportun pour la tenue de la session, les Organisations du Conseil permanent peuvent décider que l'Assemblée générale se réunira pour une session en un lieu déterminé.
Article 57
Dans des circonstances particulières et avec l'approbation des deux tiers des États membres, le Conseil permanent convoquera des sessions extraordinaires de l'Assemblée générale.
Article 58.
Les résolutions de l'Assemblée générale sont adoptées à la majorité des voix des États membres, sauf dans les cas où les deux tiers des voix sont requis conformément aux dispositions de la Charte, et dans les cas déterminés par l'Assemblée générale conformément à ses règles. de procédure.
Article 59
Un comité préparatoire de l'Assemblée générale sera créé, composé de représentants de tous les États membres, avec les fonctions suivantes :
a) établir le projet d'ordre du jour de chaque session de l'Assemblée générale ;
(b) Examen des projets de budget et des projets de décision sur les quotas et présentation d'un rapport à ce sujet à l'Assemblée générale avec les recommandations qu'elle juge nécessaires, et
(c) S'acquitter d'autres fonctions qui lui sont confiées par l'Assemblée générale.
Le projet d'ordre du jour et le rapport seront transmis aux gouvernements des États membres en temps opportun.
Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères
Article 60.
Une réunion consultative des ministres des Affaires étrangères devrait être organisée pour traiter des questions d'urgence et d'intérêt commun pour les États américains et servir d'organe consultatif.
Article 61
Tout État membre peut demander la convocation d'une réunion consultative. La demande doit être adressée au Conseil permanent de l'Organisation, qui décidera à la majorité absolue si la réunion doit être convoquée.
Article 62
L'ordre du jour et le règlement de la Réunion consultative sont préparés par le Conseil permanent de l'Organisation et soumis à l'examen des États membres.
Article 63
Si, dans des cas exceptionnels, le ministre des Affaires étrangères d'un pays est empêché d'assister à la réunion, ce pays est représenté par un délégué spécial.
Article 64
En cas d'attaque armée sur le territoire de tout État américain ou à l'intérieur de la zone de sécurité, dont les limites sont déterminées par les traités en vigueur, le président du Conseil permanent de l'Organisation convoque immédiatement un conseil pour déterminer la nécessité de convoquer une réunion consultative, sans violer les dispositions du Traité interaméricain d'assistance mutuelle.
Article 65
Un Comité consultatif de la défense est créé pour assister l'Organe consultatif sur les questions de coopération militaire pouvant survenir dans le cadre de l'application des traités spéciaux de sécurité collective existants.
Article 66
Le Comité consultatif de la défense est composé de hauts représentants militaires des États américains qui participent à la réunion consultative. Dans des cas exceptionnels, les gouvernements peuvent désigner d'autres personnes pour les remplacer. Chaque État dispose d'une voix.
67
Le Comité consultatif de défense est convoqué simultanément à la convocation de l'organe consultatif, lorsque ce dernier sera contraint de discuter des questions liées à la protection contre les agressions.
Article 68
Le Comité consultatif de défense est convoqué lorsque l'Assemblée générale, la Réunion consultative ou les gouvernements, à la majorité des deux tiers des États membres, chargent le Comité consultatif de défense d'effectuer des études techniques ou de préparer des rapports sur des sujets particuliers.
Conseils d'organisation
Dispositions générales
Article 69
Le Conseil permanent de l'Organisation, le Conseil économique et social interaméricain et le Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture sont directement subordonnés à l'Assemblée générale et leur compétence comprend les questions stipulées pour chacun d'eux par la Charte et d'autres documents interaméricains, ainsi que les fonctions dirigées par l'Assemblée générale et la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères.
Article 70
Tous les États membres ont le droit d'être représentés dans chacun de ces conseils. Chaque État a droit à une voix.
Article 71
Article 72
Les Conseils, dans les matières relevant de leur compétence, soumettent à l'Assemblée générale des études et des propositions, des projets d'instruments internationaux et des propositions concernant la tenue de conférences spécialisées, la création, l'amélioration ou la suppression d'organes spécialisés et d'autres institutions interaméricaines, ainsi que la coordination de leurs activités. Les Conseils peuvent également présenter des études, des propositions et des projets de documents internationaux à des conférences spécialisées.
Article 73
Le cas échéant, chaque Conseil peut convoquer des conférences spécialisées sur des matières relevant de sa compétence, après consultation préalable des États membres et sans recourir à la procédure prévue à l'article 127.
Article 74
Les Conseils, au mieux de leurs capacités et en coopération avec le Secrétariat général, fournissent des services spéciaux aux gouvernements à la demande de ce dernier.
75
Chaque conseil est habilité à demander aux autres conseils, ainsi qu'aux organes subsidiaires et aux organisations qui leur sont subordonnés, de fournir des informations et une assistance dans le cadre de leur compétence. Les conseils peuvent également demander des services similaires à d'autres organisations interaméricaines.
Article 76
Avec l'approbation préalable de l'Assemblée générale, les conseils peuvent créer des organes subsidiaires et des organisations qu'ils jugent nécessaires pour le meilleur exercice de leurs fonctions. Si l'Assemblée générale n'est pas convoquée, ces organes et organisations peuvent être créés par les conseils respectifs en tant qu'organes temporaires.
En créant ces organisations, les conseils devraient, dans la mesure du possible, respecter les principes de priorité et de représentation géographique équitable.
Article 77
Les conseils peuvent se réunir sur le territoire de tout État membre s'ils le jugent approprié avec l'accord préalable du gouvernement concerné.
Article 78
Chaque conseil élabore sa propre charte, la soumet à l'approbation de l'Assemblée générale et adopte ses propres règles et règlements de ses organes subsidiaires, organisations et commissions.
Article 79
Le Conseil permanent comprend un représentant de chaque État membre, spécialement nommé par le gouvernement respectif au rang d'ambassadeur.
Chaque État peut nommer un représentant temporaire, ainsi que du personnel et des conseillers supplémentaires s'il le juge nécessaire.
Conseil permanent
Article 80.
La présidence du Conseil permanent est assurée par les représentants des États membres dans l'ordre alphabétique des noms des représentants en espagnol, et la vice-présidence de la même manière, mais dans l'ordre inverse.
Le président et le vice-président exercent leurs fonctions pour une période n'excédant pas six mois, conformément au règlement sur le Conseil permanent.
Article 81
Dans le cadre de la Charte de l'Organisation des États américains et des traités et accords interaméricains, le Conseil permanent est compétent pour trancher toute question qui lui est soumise à l'examen de l'Assemblée générale et de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères.
Article 82
Le Conseil permanent agit en tant qu'organe consultatif conformément à l'accord spécifique en la matière.
Article 83
Le Conseil permanent veille au maintien des relations amicales entre les États membres et favorise à cet égard le règlement pacifique des différends entre eux conformément aux dispositions ci-après.
Article 84
Conformément aux dispositions de la Charte, toute partie à un différend qui ne peut être réglé par les moyens pacifiques prévus par la présente Charte peut s'adresser au Conseil permanent et user de ses bons offices. Le Conseil permanent, conformément à l'article précédent, viendra en aide aux parties et recommandera les procédures qu'il jugera appropriées pour le règlement pacifique du différend.
85
Le Conseil permanent, avec l'assentiment des parties au différend, dans le cadre de l'exercice de ses pouvoirs, peut constituer des commissions ad hoc. Les commissions ad hoc ont des pouvoirs qui sont convenus dans chaque cas par le Conseil permanent avec les parties au différend.
86
Le Conseil permanent peut, de sa propre initiative, avec les moyens qu'il juge nécessaires, enquêter sur les faits du différend sur le territoire de l'une des parties au désaccord, mais avec l'accord préalable du gouvernement concerné.
Article 87
Au cas où la procédure de règlement pacifique d'un différend recommandée par le Conseil permanent ou élaborée par la commission ad hoc compétente, dans le délai qui lui est imparti, n'est pas acceptée par l'une des parties ou l'une d'elles déclare que le procédure n'a pas résolu le différend, alors dans ce cas le Conseil permanent en informe l'Assemblée générale, sans cesser d'agir pour régler le différend ou reprendre les relations entre les parties.
88
Le Conseil permanent, exerçant ces pouvoirs, prend ses décisions à la majorité des deux tiers des membres, les parties en conflit ne prenant pas part au vote. Cette liste ne comprend pas les décisions pour l'adoption desquelles le règlement requiert la majorité simple des voix.
Article 89
Dans l'exercice de leurs fonctions de règlement pacifique des différends, le Conseil permanent et la commission ad hoc compétente doivent se conformer aux dispositions de la Charte de l'Organisation, aux principes et normes du droit international, ainsi qu'aux traités internationaux applicables.
Article 90.
Les fonctions du Conseil permanent comprennent également :
a) l'exécution des décisions de l'Assemblée générale ou de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères dont l'exécution n'a pas été confiée à un autre organe ;
(b) Contrôler le respect des règles régissant les travaux du Secrétariat général et l'adoption des dispositions réglementaires autorisant le Secrétariat général à exercer des fonctions administratives entre les sessions ordinaires de l'Assemblée générale ;
(c) Exercer les fonctions de la commission préparatoire de l'Assemblée générale, sous réserve des conditions énoncées à l'article 59 de la Charte, à moins que l'Assemblée générale n'en décide autrement ;
d) Préparer, à la demande des États membres et avec l'aide d'autres organes de l'Organisation, des projets d'accords visant à faciliter et à faciliter la coopération entre l'Organisation des États américains et l'Organisation des Nations Unies, ainsi qu'entre la première et d'autres organisations internationalement reconnues organisations américaines; les projets d'accords doivent être approuvés par l'Assemblée Générale ;
f) Examiner les rapports d'autres conseils, du Comité juridique interaméricain, de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, du Secrétariat général, d'organisations et de conférences spécialisées, ainsi que d'autres organes et institutions, et soumettre des commentaires et des recommandations au Assemblée générale jugée nécessaire, et
g) l'exercice d'autres pouvoirs inscrits dans la Charte.
Article 91
Le Conseil permanent et le Secrétariat général sont hébergés en un seul endroit.
Conseil économique et social interaméricain
92
Le Conseil économique et social interaméricain est composé de hauts fonctionnaires représentant les États membres, spécialement nommés par les gouvernements respectifs.
Article 93
Le Conseil économique et social interaméricain encourage la coopération entre les États américains pour accélérer le développement économique et social, conformément aux dispositions du chapitre VII.
Article 94
Pour atteindre ces objectifs, le Conseil économique et social interaméricain doit :
b) agir en tant qu'initiateur et organe de coordination pour toutes les activités de nature économique et sociale dans le cadre de l'Organisation ;
c) coordonner leurs propres activités avec celles des autres conseils de l'Organisation des États américains ;
d) D'établir une coopération avec les organismes compétents des Nations Unies ainsi qu'avec d'autres organisations nationales et internationales pour la coordination des programmes interaméricains d'assistance technique, et
f) contribuer à la résolution des problèmes prévus à l'article 6 de la Constitution et établir des procédures appropriées.
Article 95.
Le Conseil économique et social interaméricain se réunit au niveau ministériel au moins une fois par an. Elle peut également être convoquée à l'initiative de l'Assemblée générale, réunion consultative des ministres des Affaires étrangères pour examiner les questions prévues à l'article 36 de la Charte.
96
Dans le cadre du Conseil économique et social interaméricain, il existe une Commission exécutive permanente composée d'un président et d'au moins sept membres élus par ce conseil pour la période définie dans la présente Charte. Chaque membre de la commission dispose d'une voix. Dans la mesure du possible, l'élection des commissaires doit respecter le principe de priorité et le principe de représentation géographique équitable. La Commission exécutive permanente représente la totalité des États membres de l'Organisation.
Article 97
La Commission exécutive permanente agit au nom du Conseil économique et social interaméricain conformément aux règles générales établies par ce dernier.
Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture
Article 98
Le Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture est composé de hauts fonctionnaires représentant les États membres, spécifiquement désignés par les gouvernements respectifs.
99
Le Conseil interaméricain de l'éducation, de la science et de la culture promeut les relations amicales et la compréhension mutuelle entre les peuples d'Amérique à travers la coopération, les échanges éducatifs, scientifiques et culturels entre les États membres afin d'améliorer le niveau culturel de leurs citoyens, et favorise également leur prise de conscience de leur dignité, les préparant à accomplir les tâches de développement progressif et de renforcement des attitudes pacifiques, de démocratie et de justice sociale qui caractérisent le développement progressif.
100
Pour atteindre ses objectifs, le Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture doit :
a) promouvoir et coordonner les activités de l'Organisation liées à l'éducation, la science et la culture ;
(c) Soutenir les efforts individuels et collectifs des États membres pour améliorer et développer l'éducation à différents niveaux, en mettant particulièrement l'accent sur les efforts de développement communautaire ;
e) stimuler et soutenir l'éducation et la recherche scientifique et technologique liées aux plans nationaux de développement ;
f) stimuler l'échange d'enseignants, de scientifiques, de spécialistes et d'étudiants, ainsi que de matériel didactique, ainsi que la conclusion d'accords bilatéraux et multilatéraux afin d'harmoniser les programmes à tous les niveaux d'enseignement et la reconnaissance des diplômes et titres scientifiques ;
(g) Promouvoir l'éducation du peuple américain pour la coopération internationale et une connaissance plus complète des sources historiques et culturelles de l'Amérique, afin de souligner et de préserver l'unité spirituelle et le destin commun ;
h) Stimuler en permanence la créativité scientifique et artistique, l'échange de biens culturels et d'art populaire, ainsi que les relations bilatérales entre les différentes régions culturelles américaines ;
i) promouvoir la coopération ainsi que l'assistance technique afin de protéger, préserver et valoriser le patrimoine culturel du continent ;
j) coordonner leurs activités avec celles des autres conseils ; en collaboration avec le Conseil économique et social interaméricain, lier les programmes de développement éducatif, scientifique et culturel aux programmes nationaux de développement et d'intégration régionale ;
k) établir une coopération avec les organes pertinents des Nations Unies, ainsi qu'avec d'autres institutions nationales et internationales ;
l) contribuer au renforcement de la conscience civique du peuple américain comme fondement de l'efficacité de la démocratie, ainsi que du respect des droits et obligations de la personne humaine ;
n) contrôler et évaluer périodiquement les efforts déployés par les États membres dans le domaine de l'éducation, de la science et de la culture.
Article 101
Le Conseil interaméricain de l'éducation, de la science et de la culture se réunit au niveau ministériel au moins une fois par an. Il peut également être convoqué à l'initiative de l'Assemblée générale et de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères.
Article 102
Dans le cadre du Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture, il existe une Commission exécutive permanente composée d'un président et d'au moins sept membres élus par ce conseil pour la période prévue par la présente Charte. Chaque membre de la commission dispose d'une voix. Lors de l'élection des commissaires, le principe de priorité et de représentation géographique équitable doit être respecté dans la mesure du possible. La Commission exécutive permanente est un ensemble d'États membres.
Article 103
La Commission exécutive permanente agit au nom du Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture conformément aux normes générales établies par ce dernier.
Comité juridique interaméricain
Article 104
Le Comité juridique interaméricain a pour mission de servir d'organe consultatif à l'Organisation en matière juridique, de promouvoir le développement progressif du droit international et d'examiner les problèmes juridiques concernant l'intégration des pays en développement du continent et la possibilité d'unifier leur législation. le cas échéant.
Article 105
La Commission juridique interaméricaine étudie et prépare les affaires qui lui sont confiées par l'Assemblée générale, la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères ou le Conseil de l'Organisation. En outre, il peut, de sa propre initiative, mener les activités qu'il juge appropriées et faire des propositions pour la tenue de conférences juridiques spécialisées sur des questions juridiques.
Article 106
Le Comité juridique interaméricain est composé de onze juristes ressortissants des États membres, élus pour un mandat de quatre ans parmi trois nominations proposées par ces États. L'Assemblée générale procède aux élections sur la base d'une procédure qui prévoit un renouvellement partiel de la composition et, si possible, une représentation géographique équitable. Le comité ne peut comprendre plus d'un représentant de chaque État.
Les vacances résultant de l'expiration du mandat des membres du Comité juridique interaméricain sont comblées sur la base des décisions du Conseil permanent de l'Organisation des États américains et conformément aux dispositions énoncées au paragraphe précédent .
Article 107
Le Comité juridique interaméricain est l'organe des États membres de l'Organisation et dispose de la plus large autonomie technique.
Article 108
Le Comité juridique interaméricain établit une coopération avec des universités, des instituts et d'autres établissements d'enseignement, ainsi qu'avec des commissions et organisations nationales et internationales qui étudient, recherchent ou promeuvent des questions juridiques de nature internationale.
Article 109
Le Comité juridique interaméricain rédige son statut, qui est soumis à l'approbation de l'Assemblée générale.
Le comité adopte son propre règlement intérieur.
Article 110
Le siège du Comité juridique interaméricain est établi dans la ville de Rio de Janeiro, mais dans des cas particuliers, il peut se réunir en tout autre lieu déterminé à temps après consultation préalable avec l'État membre concerné.
Commission interaméricaine des droits de l'homme
Article 111
Une Commission interaméricaine des droits de l'homme sera créée avec pour principale fonction de promouvoir le respect et la protection des droits de l'homme et de servir d'organe consultatif à l'Organisation dans ce domaine.
La structure, la compétence et la procédure de ladite commission, ainsi que de tous les autres organes traitant des mêmes questions, sont déterminées par la Convention interaméricaine des droits de l'homme.
Secrétariat général
Article 112
Le Secrétariat général est l'organe central de l'Organisation des États américains. Il exerce les fonctions qui lui sont assignées par la Charte, d'autres traités et accords interaméricains; exécute les instructions de l'Assemblée générale, de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères, ainsi que des conseils.
Article 113
Le Secrétaire Général de l'Organisation est élu par l'Assemblée Générale pour un mandat de cinq ans et ne peut être réélu plus d'une fois, ni remplacé par une personne de même nationalité. En cas de vacance du poste de Secrétaire général, ses fonctions sont dévolues au Secrétaire général adjoint jusqu'à ce que l'Assemblée générale élise un nouveau Secrétaire général pour un mandat complet.
Article 114
Le Secrétaire général dirige le Secrétariat général et est son représentant officiel et, non en violation de l'article 90, paragraphe b, est responsable devant l'Assemblée générale de la bonne exécution par le Secrétariat général de ses devoirs et fonctions.
Article 115
Le Secrétaire Général ou son représentant prend part à toutes les réunions de l'Organisation avec voix consultative.
Le Secrétaire général porte à l'attention de l'Assemblée générale ou du Conseil permanent toute question qui, à son avis, peut menacer la paix et la sécurité du continent ou le développement des États membres.
Les pouvoirs énumérés à l'alinéa précédent sont exercés conformément à la présente Charte.
Article 116
Conformément aux activités et politiques déterminées par l'Assemblée générale, ainsi qu'aux résolutions du Conseil, le Secrétariat général favorise le développement des relations économiques, sociales, juridiques, ainsi que des relations dans le domaine de l'éducation, de la science et la culture entre tous les États membres de l'Organisation.
Article 117
En outre, les fonctions du Secrétariat général sont les suivantes :
a) Envoyer des communications aux États membres sur la convocation de l'Assemblée générale, de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères, du Conseil interaméricain pour l'éducation, la science et la culture et des conférences spécialisées ;
b) assister, le cas échéant, d'autres organismes dans la préparation de l'ordre du jour et des statuts ;
c) préparer le projet de budget programme de l'Organisation sur la base des programmes adoptés par les conseils, organes et organismes dont les dépenses doivent être inscrites au budget programme et, en consultation préalable avec ces conseils ou leurs commissions permanentes, soumettre ce projet au comité préparatoire de l'Assemblée générale, puis à l'Assemblée générale elle-même ;
d) Fournir à l'Assemblée générale et aux autres organes des services permanents compatibles avec les fonctions du secrétariat et exécuter ses décisions et instructions. Au mieux de sa capacité à fournir des services à d'autres réunions de l'Organisation ;
e) conserver les documents et archives des conférences interaméricaines, de l'Assemblée générale, des réunions consultatives des ministres des Affaires étrangères, des conseils et des conférences spécialisées ;
f) accepter le dépôt des traités et accords interaméricains, ainsi que les instruments de ratification correspondants ;
g) soumettre à l'Assemblée générale à chaque session ordinaire un rapport annuel sur les activités et la situation financière de l'Organisation ;
h) établir, conformément aux décisions de l'Assemblée générale ou des conseils, une coopération avec les institutions spécialisées et autres organisations nationales et internationales.
Article 118
Le secrétaire général est chargé de :
a) la création des services du Secrétariat général nécessaires à la mise en œuvre de ses objectifs, et
b) la détermination du nombre des fonctionnaires et employés du Secrétariat général, leur nomination, la réglementation de leurs droits et devoirs et l'établissement des traitements.
Le Secrétaire général exerce ses pouvoirs conformément aux règles générales et aux dispositions budgétaires fixées par l'Assemblée générale.
Article 119
Le Secrétaire général adjoint est élu par l'Assemblée générale pour un mandat de cinq ans et ne peut être réélu plus d'une fois ni remplacé par une personne de même nationalité. En cas de vacance du poste de Secrétaire général adjoint, le Conseil permanent élira un suppléant qui exercera ces fonctions jusqu'à ce que l'Assemblée générale élise un nouveau Secrétaire général adjoint pour un mandat complet.
120
Le Secrétaire général adjoint est le Secrétaire du Conseil permanent. Agit en tant que conseiller du Secrétaire général et agit en tant que son représentant dans toutes les questions qui lui sont confiées par le Secrétaire général. En cas d'absence temporaire du Secrétaire Général ou d'impossibilité d'exercer ses fonctions, le Secrétaire Général Adjoint exerce ses fonctions.
Le Secrétaire Général et le Secrétaire Général Adjoint doivent être de nationalités différentes.
Article 121
L'Assemblée générale, à la majorité des deux tiers des États membres, peut révoquer le Secrétaire général ou le Secrétaire général adjoint, ou les deux, si l'intérêt des travaux de l'Organisation l'exige.
Article 122
Le Secrétaire général, avec l'approbation du conseil respectif, nomme un secrétaire exécutif pour les affaires économiques et sociales et un secrétaire exécutif pour l'éducation, la science et la culture, qui seront également secrétaires des conseils respectifs.
Article 123
Dans l'exercice de leurs fonctions, le Secrétaire général et le personnel du Secrétariat ne sollicitent ni n'acceptent d'instructions d'aucun gouvernement ni d'aucune autorité non affiliée à l'Organisation, et s'abstiennent de toute activité incompatible avec leur qualité de fonctionnaires internationaux responsables uniquement devant l'Organisation.
Article 124
Les États membres s'engagent à respecter le caractère exclusivement international de la responsabilité du Secrétaire général et du personnel du Secrétariat général et ne peuvent chercher à les influencer dans l'exercice de leurs fonctions.
Article 125
La dotation en personnel du Secrétariat général est principalement basée sur les qualités professionnelles et l'intégrité, mais met en même temps l'accent sur la nécessité de sélectionner du personnel de tous grades, en tenant compte d'une répartition géographique plus large.
Article 126
Le siège du Secrétariat général est la ville de Washington.
Chapitre xviii
Conférences spécialisées
Article 127
Les conférences spécialisées sont des réunions intergouvernementales pour discuter de questions techniques spéciales ou pour discuter de certains aspects de la coopération interaméricaine et tenues par décision de l'Assemblée générale ou de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères, à l'initiative ou à la demande de l'un des conseils ou organisations spécialisées.
Article 128
L'ordre du jour et les règlements des conférences spécialisées seront préparés par les conseils respectifs ou les agences spécialisées intéressées et soumis à l'examen des gouvernements des États membres.
Établissements spécialisés
Article 129
Les institutions interaméricaines spécialisées, selon la Charte, sont des organisations intergouvernementales créées sur la base d'accords multilatéraux et ayant certaines fonctions dans les questions techniques d'intérêt commun à tous les États américains.
Article 130
Le Secrétariat général tient un registre des organisations répondant aux conditions de l'article précédent conformément à la décision de l'Assemblée générale sur la base des informations préalables du conseil compétent.
Article 131
Les institutions spécialisées jouissent de la plus large autonomie technique, mais doivent tenir compte des recommandations de l'Assemblée générale et des conseils conformément aux dispositions de la Charte.
Article 132
Les institutions spécialisées soumettent à l'Assemblée générale des rapports annuels sur leurs activités, ainsi que sur leurs budgets et rapports annuels.
Article 133
Les relations entre les institutions spécialisées et l'Organisation sont régies par la conclusion d'accords entre chaque institution et le Secrétaire général avec l'autorisation de l'Assemblée générale.
Article 134
Les institutions spécialisées devraient établir des relations de coopération avec des organisations internationales de même nature afin de coordonner leurs activités. En concluant des accords avec des organisations internationales, les institutions spécialisées interaméricaines doivent conserver leur identité et leur position en tant que partie intégrante de l'Organisation des États américains, même lorsqu'elles remplissent les fonctions régionales d'organismes internationaux.
Article 135
L'emplacement des institutions spécialisées devrait tenir compte des intérêts de tous les États membres et de l'opportunité de choisir l'emplacement de ces institutions sur la base de la répartition géographique la plus équitable.
Partie trois
Article 136
Aucune des dispositions de la présente Charte ne peut être interprétée comme une violation des droits et obligations des États membres découlant de la Charte des Nations Unies.
Dispositions diverses
Article 137
La facilitation des réunions des organes permanents de l'Organisation des États américains ou des conférences et réunions prévues dans la Charte ou tenues sous les auspices de l'Organisation sera conforme au caractère multinational de ces organes, conférences et réunions et sera indépendante de relations bilatérales entre le gouvernement de tout État membre et le gouvernement du pays hôte.
Article 138
L'Organisation des États américains jouit, sur le territoire de chacun de ses membres, de la capacité juridique, des privilèges et immunités qui seront nécessaires à l'exercice de ses fonctions et à la réalisation de ses objectifs.
Article 139
Les représentants des États membres dans les organes de l'Organisation, le personnel des missions, le Secrétaire général et son adjoint jouissent des privilèges et immunités proportionnés à leurs fonctions et nécessaires à l'exercice indépendant de leurs fonctions.
Article 140
Le statut juridique des institutions spécialisées, les privilèges et immunités à leur accorder ainsi qu'à leur personnel, ainsi qu'au personnel du Secrétariat général, sont déterminés par un accord multilatéral. Ce qui précède n'exclut pas la conclusion d'accords bilatéraux lorsque cela est jugé nécessaire.
Article 141
La correspondance de l'Organisation des États américains, y compris les tirages et les colis, soumise au timbre approprié de l'Organisation, est exonérée d'affranchissement par les bureaux de poste des États membres.
Article 142
L'Organisation des États américains ne tolère aucune restriction fondée sur la race, les croyances ou le sexe lorsqu'elle considère le mérite de servir et de participer à l'Organisation.
Article 143
Les organes compétents de l'Organisation assurent, dans le cadre des dispositions de la présente Charte, la coopération avec les États non membres de l'Organisation dans le domaine de la coopération pour le développement.
Ratification et validité
Article 144
Cette Charte reste ouverte à la signature des États américains et sera ratifiée conformément à leurs procédures constitutionnelles respectives. L'original de la Constitution, dont les textes font foi en espagnol, français et portugais, sera déposé auprès du Secrétariat général, qui en enverra des copies certifiées conformes aux gouvernements pour ratification. Les ratifications seront conservées auprès du Secrétariat général et celui-ci devra en informer les gouvernements signataires de la Charte.
Article 145
Cette Charte entrera en vigueur entre les Etats qui la ratifieront lorsque les deux tiers des Etats signataires auront rendu leurs instruments de ratification. En ce qui concerne le reste des États, il entrera en vigueur dès qu'ils auront soumis leurs ratifications.
Article 146
Cette Charte sera enregistrée au Secrétariat des Nations Unies par la médiation du Secrétariat général de l'Organisation des États Américains.
Article 147
Des modifications aux présents Statuts ne peuvent être apportées que par l'Assemblée Générale convoquée à cet effet. Les modifications entreront en vigueur à la date et selon la procédure prévue à l'article 145.
Article 148
Ce Statut n'est pas limité dans le temps, mais il peut être dénoncé par n'importe quel Etat membre par notification écrite au Secrétariat Général, qui notifiera aux autres membres la notification reçue. A l'expiration d'un délai de deux ans à compter de la date de réception par le Conseil de la notification, le présent Statut cessera d'être en vigueur à l'égard de l'État dénonçant et il devient non affilié à l'Organisation dès l'accomplissement des obligations découlant du présent Statut. .
Chapitre XXIII
Dispositions temporaires
Article 149
Le Comité interaméricain « Union pour le progrès » agit en tant que comité exécutif permanent du Conseil économique et social interaméricain pendant toute la durée d'existence de cette « Union ».
Article 150
En attendant l'entrée en vigueur de la Convention interaméricaine des droits de l'homme, mentionnée au chapitre XVI, l'actuelle Commission interaméricaine des droits de l'homme surveillera ces droits.
Article 151
Le Conseil permanent ne fait pas de recommandations, et l'Assemblée générale ne se prononce pas sur l'admission à l'Organisation d'un État dont le territoire fait en tout ou en partie l'objet d'un différend entre un État non continental et un ou plusieurs États membres de l'Organisation des États américains. Cette disposition s'applique aux différends survenus avant le 18 décembre 1964 et se poursuit jusqu'à leur règlement pacifique. Cet article reste en vigueur jusqu'au 10 décembre 1990.
Le texte du document est vérifié par :
Droit international applicable
tome 2, en 3 tomes, M. : MNIMP, 1996
Traduction non officielle
OEA- la première organisation continentale au monde, qui a commencé à prendre forme presque immédiatement après l'indépendance des pays d'Amérique latine. Ses origines étaient les dirigeants de la Révolution latino-américaine, dirigée par Simon Bolivar. En 1826, le Panama a accueilli le premier congrès des représentants de l'Amérique latine dans le but de réaliser l'unité des peuples du continent en créant une fédération de républiques latino-américaines. Mais cette idée n'a pas reçu le soutien de la majorité des participants au congrès.
Les États-Unis imaginaient l'unité du continent un peu différemment. Le président James Monroe, même pendant la lutte des peuples d'Amérique latine pour l'indépendance, a proclamé la doctrine selon laquelle les États-Unis devaient devenir la force dominante dans l'hémisphère occidental. Par conséquent, les dirigeants des jeunes États latino-américains ne faisaient pas beaucoup confiance à leur voisin du nord. " Je pense qu'il vaut mieux que l'Amérique accepte le Coran que la forme de gouvernement des États-Unis.", - a déclaré S. Bolivar. En effet, les véritables intentions des États-Unis sur le continent se sont manifestées très tôt sur l'exemple du Mexique voisin, dont, à force de provocations et d'interventions, ils se sont emparés d'un tiers du territoire.
Des décennies ont passé, de nouvelles générations de personnes ont grandi, des idées de solidarité continentale fondées sur la proximité des intérêts économiques et des cultures des peuples sont nées. Au nom de leur mise en œuvre, d'octobre 1889 à avril 1890, le premier congrès international des États américains se réunit à Washington, DC, qui institue (14 avril 1890) Union internationale des États américains et son secrétariat - Bureau commercial des républiques américaines. En 1910, cette organisation a été rebaptisée Union panaméricaine.
Les Première et Seconde Guerres mondiales ont contribué au rôle croissant des États latino-américains éloignés des fronts de guerre dans la vie internationale. En 1947, les représentants de 18 États américains ont signé à Rio de Janeiro le soi-disant « Pacte interaméricain » ou « Traité interaméricain de réciprocité aider". Et le 30 avril 1948, 20 États du continent ont signé la Charte dans la capitale de la Colombie, Bogotá Organisations des États américains(OEA).
Selon la Charte, l'Organisation est créée pour réaliser la paix et la légalité, renforcer la solidarité, améliorer la coopération, protéger la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance des États américains. Les principaux objectifs de l'OEA, conformément à l'article 2 de ses Statuts, sont les suivants :
a) renforcer la paix et la sécurité sur le continent ;
(b) promouvoir et renforcer la démocratie représentative dans le respect du principe de non-ingérence ;
(c) Prévenir les causes possibles de difficultés et assurer un règlement pacifique des différends pouvant survenir entre les États membres de l'OEA;
d) organisation d'actions conjointes en cas d'agression ;
e) faciliter la recherche de solutions aux problèmes politiques, juridiques et économiques qui peuvent survenir entre les pays du continent ;
f) promouvoir, par une action commune, leur développement économique, social et culturel ;
g) vaincre l'extrême pauvreté, qui constitue un obstacle au développement démocratique des peuples du continent ;
h) parvenir à une limitation efficace des armes conventionnelles, ce qui permettra d'allouer davantage de fonds au développement économique et social des États membres.
Les relations entre les membres de l'OEA devraient être fondées sur les principes du respect des droits de l'homme, de la souveraineté des États, du strict respect des obligations découlant des traités et d'autres sources du droit international, de la bonne volonté et de la solidarité dans la mise en œuvre effective de la démocratie représentative. La Charte reconnaît que chaque État a le droit de choisir, sans ingérence extérieure, un système politique, économique et social et de choisir la voie de développement qui lui convient le mieux, de s'abstenir de s'ingérer dans les affaires des autres États.
Les États américains s'engagent à coopérer pleinement les uns avec les autres, quelle que soit la nature de leurs systèmes politiques, économiques et sociaux. L'agression est condamnée ; admet que la victoire ne donne aucun droit. L'unité spirituelle du continent doit reposer sur le respect des valeurs culturelles des pays des Amériques et nécessite donc une coopération étroite. L'article 9 de la Charte de l'OEA prévoit que le droit d'un membre de participer aux activités de l'OEA et de ses organes directeurs peut être suspendu si son gouvernement démocratiquement élu est renversé par la force.
La charte de l'OEA interdit aux États de s'ingérer dans les affaires des autres. " Aucun État ou groupe d'États, - y lit l'article 19, - n'a le droit, sous aucun prétexte, de s'ingérer directement ou indirectement dans les affaires intérieures ou extérieures d'un État. Le principe ci-dessus interdit non seulement l'intervention armée, mais également toute autre forme d'intervention visant à empiéter sur l'État lui-même ou ses organes politiques, économiques et culturels.". L'article suivant interdit l'utilisation de mesures coercitives de nature économique ou politique dans le but d'influencer la volonté souveraine d'un autre État et d'en tirer un quelconque avantage.
Le territoire des États membres de l'OEA est déclaré inviolable et ne peut être occupé par personne, même temporairement. Les gains ou avantages territoriaux obtenus par la force ou d'autres moyens de coercition ne peuvent être reconnus. Tous les différends entre les membres de l'OEA devraient être réglés par des moyens pacifiques tels que : négociations directes, bons offices, médiation, recherche et conciliation, règlement judiciaire, arbitrage et autres, avec lesquels les parties peuvent convenir à tout moment.
L'OEA a été créée pour assurer conjointement la sécurité collective. " L'agression contre un État américain est une agression contre tous les autres.", - énoncé à l'article 3 de la Charte (point h). À l'article 28, cette pensée est encore renforcée : « Tout acte d'agression contre l'intégrité territoriale ou l'inviolabilité du territoire, contre la souveraineté ou l'indépendance politique de tout État américain sera considéré comme un acte d'agression contre d'autres États américains.". Dans toutes les circonstances où l'inviolabilité ou l'intégrité du territoire, de la souveraineté ou de l'indépendance politique d'un État américain est menacée par une attaque armée ou un autre acte d'agression extérieure, les États américains doivent prendre des mesures immédiates conformément aux principes de solidarité continentale et de solidarité collective. auto défense. Il en est de même en cas de conflits entre deux ou plusieurs États américains, ainsi que dans toute autre situation mettant en danger la paix sur le continent.
Les principes de solidarité et de coopération interaméricaines devraient également imprégner la coopération des pays membres de l'OEA dans le domaine du développement économique, social, éducatif, culturel, scientifique et technologique. Ils s'engagent à s'abstenir de politiques et d'actions qui pourraient nuire au développement d'autres pays. Les entreprises multinationales dans les pays du continent doivent être soumises aux lois des pays dans lesquels elles sont implantées et aux accords internationaux auxquels ces États sont parties.
La Charte proclame (art. 45) qu'une personne ne peut réaliser ses aspirations qu'avec un ordre social économiquement développé basé sur le monde réel. Sur cette base, les États membres s'engagent à être guidés dans leurs activités quotidiennes par les principes suivants :
a) toute personne, sans distinction de race, de sexe, de nationalité, de religion ou d'origine sociale, a droit au bien-être matériel et au développement spirituel dans des conditions de liberté, de dignité, d'égalité des chances et de protection économique ;
b) le travail est un droit et un devoir social, il doit être effectué dans des conditions qui incluent un système de rémunération équitable qui garantit la vie, la santé et un niveau de vie décent pour le travailleur et sa famille, tant pendant la période de travail que au début de la vieillesse ou lorsque, pour une raison ou une autre pour d'autres raisons, il est privé de la possibilité de travailler ;
c) les employés et les ouvriers tant dans le village que dans la ville ont le droit de s'associer librement pour protéger leurs intérêts, y compris le droit de négociation collective, de grève, de reconnaissance des droits des personnes morales pour les associations avec la protection de leur liberté et de leur indépendance conformément à la loi ;
f) l'implication et la participation croissante des couches marginalisées de la population à la vie économique, sociale, civile, culturelle et politique du pays afin de réaliser la pleine intégration de la société, d'accélérer le processus de mobilité sociale et de consolider le système démocratique.
Les États membres de l'OEA devraient accorder une importance primordiale dans leurs plans de développement au soutien de l'éducation, de la science, de la technologie et de la culture. Les États membres de l'OEA se sont engagés à accorder une attention particulière à l'éradication de l'analphabétisme, pour laquelle la possibilité de recevoir un enseignement primaire aux frais de l'État sera offerte non seulement aux enfants d'âge scolaire, mais aussi aux adultes. L'expansion du système d'enseignement secondaire et supérieur est envisagée.
Organes directeurs de l'OEA.
Conformément à l'article 53 des Statuts de l'OEA, ses objectifs seront atteints grâce au travail des organes suivants :
a) l'Assemblée Générale ;
b) Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères ;
c) Conseils ;
d) le Comité juridique interaméricain ;
e) Commission interaméricaine des droits de l'homme;
f) le Secrétariat général ;
g) Conférences spécialisées et
h) Organisations spécialisées.
En outre, des organes subsidiaires, des agences et d'autres subdivisions peuvent être créés, si besoin est.
Assemblée générale est l'organe suprême de l'Organisation des États américains. Ses pouvoirs sont définis par l'article 54 de la Charte. Ils sont:
a) détermination de la politique générale et des actions de l'organisation, de la structure et des fonctions de ses organes, examen de toute question concernant les relations amicales entre les États américains ;
b) identifier des mesures pour coordonner les activités des organismes, agences et départements de l'organisation;
c) Renforcement et coordination de la coopération avec l'Organisation des Nations Unies et ses institutions spécialisées;
d) le renforcement de la coopération avec d'autres organisations internationales ayant des objectifs similaires dans les domaines économique, social et culturel ;
e) l'approbation du budget de l'OEA ;
f) étude des documents de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères, observations et recommandations du Conseil permanent sur les rapports qui lui sont soumis par d'autres organes conformément à la Charte ;
(g) Adoption de normes communes pour la gestion du Secrétariat général, de son propre règlement intérieur et de l'ordre du jour des sessions.
Chaque État membre de l'OEA dispose d'une voix. L'Assemblée Générale se réunit annuellement à une heure déterminée par le règlement intérieur et en un lieu choisi conformément au principe de priorité. A chaque session ordinaire, la date et le lieu de la prochaine session sont déterminés. Si, pour une raison ou une autre, l'Assemblée Générale ne peut se tenir au lieu choisi, la session pourra se tenir dans le pays qui offrira ses services. Et s'il n'y a pas une telle proposition, alors le lieu est déterminé par le Secrétariat général avec le consentement du Conseil permanent de l'OEA. Dans des cas particuliers, avec le consentement des deux tiers des États membres, des sessions extraordinaires de l'Assemblée générale peuvent être convoquées. Les sessions sont préparées par le Comité préparatoire, auquel participent des représentants de tous les États membres. Les décisions de l'Assemblée Générale sont prises à la majorité absolue, sauf dans les cas nécessitant une majorité des deux tiers.
Réunions consultatives des ministres des Affaires étrangères sont menées par décision de la majorité absolue des États membres pour examiner des problèmes urgents affectant les intérêts de tous les États. L'ordre du jour de ces réunions est établi par le Conseil permanent de l'OEA. En cas d'empêchement du ministre des Affaires étrangères, il doit se faire représenter par un délégué spécial. En cas d'attaque armée contre tout État américain ou de conflit sur le continent, le Président du Conseil permanent convoquera immédiatement une réunion du Conseil pour examiner le conflit du point de vue de la charte de l'OEA.
Pour les consultations sur les problèmes de coopération militaire, il y a Comité consultatif de la défense, composé des plus hautes autorités militaires des États américains. Le Comité se réunit selon les mêmes règles que la Réunion Consultative des Ministres des Affaires Etrangères, ainsi que lorsque l'Assemblée Générale ou la Réunion Consultative des Ministres des Affaires Etrangères a pris une telle décision à la majorité des deux tiers.
Conseil permanent de l'OEA (PS) - l'un des organes par lesquels l'OEA poursuit ses objectifs. Il est directement responsable devant l'Assemblée générale et se compose de représentants de tous les États membres, nommés par les gouvernements respectifs au rang d'ambassadeur. Le Conseil permanent est chargé de toutes les questions qui lui sont confiées par l'Assemblée générale ou la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères. Aux termes de l'Accord interaméricain d'assistance mutuelle, le Conseil permanent sert temporairement et en tant qu'organe consultatif pour les parties à l'Accord. Tous ses membres président par ordre alphabétique pour une période n'excédant pas 6 mois. Pour assister le président, les vice-présidents sont élus de la même manière, mais en commençant à la fin de l'alphabet. Le Conseil permanent est appelé à contribuer au maintien de relations amicales entre les États membres, à les aider dans le règlement pacifique des différends, tout en leur rendant ses bons offices (art. 85). Dans l'exercice de ses fonctions statutaires et avec l'assentiment des parties au différend, le PS peut constituer des commissions permanentes et étudier les questions controversées sur le terrain.
Dans les cas où l'une des parties au différend n'accepte pas les recommandations du CP ou du Comité permanent, le Conseil permanent doit en informer l'Assemblée générale et continuer à rechercher des voies de réconciliation. Les décisions du CP sont adoptées à la majorité des deux tiers sans la participation des parties au conflit, à l'exception des décisions procédurales, pour lesquelles une majorité simple suffit.
Le Conseil permanent doit également se conformer à de telles décisions de l'Assemblée générale ou de la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères, dont la mise en œuvre n'a pas été confiée à un autre organe, afin d'assurer le respect des normes de la Charte dans l'intervalle entre les sessions du Assemblée générale. Il remplit les fonctions du Comité préparatoire pour la préparation des sessions de l'AG, élabore des projets de traités et d'accords entre les États membres de l'OEA, entre l'OEA et l'ONU et d'autres institutions internationales, examine les rapports du Conseil interaméricain pour le développement intégré, le Comité juridique interaméricain, Commission interaméricaine des droits de l'homme, Secrétariat général, institutions spécialisées et conférences, autres organes et agences. Le Conseil permanent est situé au même endroit que le Secrétariat général (à Washington).
Conseil interaméricain pour le développement intégré (MASIR) Est un organe de l'Organisation des États américains, établi par le Protocole de Managua, entré en vigueur le 29 janvier 1996. Responsable devant l'Assemblée générale, il se compose de représentants de tous les États membres de l'OEA ayant rang ministériel, nommés par les gouvernements et a le pouvoir de décider des questions liées aux partenariats pour le développement. Ce Conseil peut créer les organes subsidiaires qu'il juge nécessaires au bon exercice de ses fonctions. Son objectif est d'établir une coopération entre les États américains au nom du développement intégral, de l'éradication de la pauvreté et d'autres tâches dans les domaines économique, social, éducatif, culturel, scientifique et technique. Le MASIR se réunit annuellement au niveau ministériel. Ils formulent des recommandations à l'Assemblée générale sur les plans stratégiques pour l'élaboration des politiques, la programmation et l'accord sur les cours de coopération pour le développement intégral, et la budgétisation des programmes de coopération technique. Ici, les personnes responsables de la mise en œuvre des programmes adoptés et des projets de développement sont nommés, les résultats du travail effectué sont résumés. Chaque Conseil, en cas de besoin urgent, peut convoquer, après consultation des États membres, des conférences ad hoc sur des questions de sa compétence et fournir aux gouvernements les services nécessaires à leur demande.
Comité juridique interaméricain (CMI) est l'organe consultatif juridique de l'OEA, conçu pour promouvoir le développement progressif, codifier le droit international, étudier les questions juridiques liées à l'intégration des pays en développement sur le continent et, si possible, rechercher l'uniformité de la législation pertinente. L'ILAC est composé de onze juristes élus par l'Assemblée générale pour un mandat de quatre ans parmi les candidats proposés par les États membres. Le Comité ne peut être composé de plus d'une personne d'un même pays. L'IALC organise des recherches sur des questions qui lui sont soumises par l'Assemblée générale et d'autres organes directeurs de l'OEA, et établit des relations de collaboration avec des universités et d'autres centres de formation, ainsi qu'avec des comités nationaux et internationaux traitant des questions juridiques internationales et de la formation. Le comité fonctionne sous son propre statut, approuvé par l'AG. Son siège est situé à Rio de Janeiro, mais dans des cas particuliers, il peut également se réunir dans d'autres lieux convenus avec les États membres.
Un organe important de l'OEA est Commission interaméricaine des droits de l'homme dont la fonction principale est de promouvoir le respect et la protection des droits de l'homme. La Commission est le principal organe consultatif de l'OEA sur ces questions. La structure, la compétence et les modalités de fonctionnement de cette Commission et de ses divisions sont définies par la Convention interaméricaine des droits de l'homme.
L'organe administratif central et permanent de l'Organisation des États américains est Secrétariat général... Il est appelé à remplir les fonctions qui lui sont assignées par la Charte de l'OEA et d'autres traités et accords interaméricains, ainsi que par l'Assemblée générale, la Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères et les Conseils de l'OEA. secrétaire général, le chef du Secrétariat, et son assistant sont élus par l'Assemblée générale pour un mandat de cinq ans et sont responsables devant elle. Le Secrétaire Général ne peut être réélu qu'une seule fois ou être remplacé par un citoyen du même Etat. Lorsque le poste de Secrétaire général devient vacant, le Secrétaire général adjoint (par la Charte, il est le Secrétaire du Conseil permanent) agit jusqu'à ce que l'Assemblée générale élise un nouveau Secrétaire général. Le Secrétaire Général et son Assistant ne doivent pas être citoyens du même pays.
Le Secrétaire général ou son représentant peut participer à toutes les réunions de l'OEA « avec voix mais sans droit de vote » (art. 110). Il peut attirer l'attention de l'Assemblée générale et du Conseil permanent sur toute question qui, à son avis, est susceptible de menacer la paix et la sécurité sur le continent ou le développement des États membres. Le siège du Secrétariat général est la ville de Washington.
L'OEA possède son propre réseau d'organisations spécialisées. Organisations spécialisées interaméricaines Sont des structures intergouvernementales établies conformément aux accords multilatéraux pour résoudre les problèmes communs aux États américains. Ils jouissent de la plus large autonomie possible dans leurs activités, mais sont obligés de se laisser guider par les recommandations de l'Assemblée générale et des Conseils de l'OEA. Il existe actuellement six organisations spécialisées de l'OEA.
Organisation panaméricaine de la santéétabli en 1902 par la deuxième Conférence internationale des États américains (Mexique) et fonctionne comme une branche régionale de l'Organisation mondiale de la santé (pour l'hémisphère occidental). Sa mission est d'établir une coopération avec les États membres de l'OEA afin de lutter contre les maladies et de maintenir un environnement de vie sain, et de promouvoir le développement durable. Le siège de l'Organisation est situé à Washington DC.
Institut interaméricain de l'enfance créé en 1924-1927. et vise à définir la politique publique pour la protection des enfants, articuler la relation entre le gouvernement et la société civile, et développer une compréhension critique des problèmes de l'enfance. Situé à Montevideo (Uruguay).
Commission interaméricaine des femmes créé à la conférence internationale des États américains (La Havane, 1929) en tant qu'organe consultatif sur le statut et les conditions de vie des femmes sur le continent. Situé à Washington DC.
Institut panaméricain de géographie et d'histoire a été formé par décision de la sixième Conférence internationale des États américains en 1928 et vise à établir une coopération entre les États dans les domaines de la cartographie, de la géographie, de l'histoire et de la géophysique. Il est situé à Mexico.
Institut indien interaméricain organisé dans le cadre de l'accord de 1940 pour favoriser la coopération et la coordination des politiques entre les États membres, et pour aider à organiser la recherche sur le développement des communautés locales et dans leur formation. L'institut est situé à Mexico.
M Institut américain de coopération agricole fondé en 1942 sous le nom d'Institut interaméricain des sciences agricoles, conçu pour stimuler, promouvoir et soutenir les efforts des États du continent dans le développement de l'agriculture et l'amélioration du bien-être de la population rurale. L'institut a son siège à San José, au Costa Rica.
Les organisations spécialisées devraient établir des relations de coopération avec d'autres institutions internationales de même compétence afin de coordonner leurs actions, tout en maintenant leur autonomie en tant qu'institutions de l'OEA. Conformément aux articles 90 et 130 de la Constitution, ils soumettent des rapports annuels à l'Assemblée générale sur leurs activités et dépenses financières.
La durée de la Charte de l'OEA n'est pas limitée, mais les États membres qui souhaitent quitter l'organisation doivent en informer le Secrétariat général deux ans à l'avance, ce qui portera cette information à la connaissance de tous les membres.
La Charte de l'OEA est entrée en vigueur en décembre 1951. Depuis lors, elle a été amendée conformément aux protocoles :
Buenos Aires (signé en 1967 et entré en vigueur en février 1970);
Cartagena de Indias (signé en 1985 et entré en vigueur en novembre 1988);
Washington (signé en 1992 et entrera en vigueur dès sa ratification par les deux tiers des États membres) ;
Le Protocole de Buenos Aires a modifié la structure de l'Organisation des États américains et a inclus dans la Charte de nouveaux termes de coopération dans les domaines économique, social, éducatif, scientifique et culturel. Le Protocole de Carthagène des Indes prévoyait des mesures supplémentaires pour consolider la démocratie représentative sur le principe de non-ingérence, indiquait le renforcement des pouvoirs du Conseil permanent et du Secrétaire général de l'OEA. Le Protocole de Washington stipule qu'un État membre de l'OEA, dont le gouvernement démocratiquement élu a été renversé par la force, suspend son droit de participer aux conseils de l'Organisation. Le protocole proclame l'éradication de la pauvreté comme l'un des principaux objectifs de l'OEA. Le Protocole de Managua a créé le Conseil interaméricain pour le développement intégré, dont le but est de promouvoir la coopération entre les États américains pour éliminer l'extrême pauvreté.
Actuellement, 35 États du continent sont membres de l'OEA. 39 autres États du monde et l'Union européenne ont le statut d'observateurs permanents. La Russie est un observateur permanent depuis avril 1992. Les observateurs permanents ont le droit de participer à tous les débats publics sur les problèmes de l'OEA, et sur invitation - et lors de discussions privées et confidentielles, ils reçoivent tous les documents officiels et matériels des sessions, conférences, réunions et réunions. Ils peuvent apporter leur propre contribution (matérielle et autre) à la mise en œuvre des programmes de l'OEA. Les États de l'hémisphère occidental peuvent modifier leur statut au sein de l'OEA. Ainsi, le Canada, le Belize et la Guyane ont d'abord été observateurs de l'OEA et en sont devenus depuis janvier 1991 membres à part entière.
Les questions commerciales et économiques ont toujours été au centre de l'OEA. Dès la création de l'Organisation, il était prévu de former, dès que possible, le marché commun latino-américain, destiné à promouvoir l'intégration économique des pays du continent. En 1993, le Comité ad hoc sur le commerce a été créé. Son objectif est de libéraliser les échanges entre les pays de l'hémisphère.
Dans le document d'orientation « Déclaration de principes et plan d'action » adopté par les dirigeants de trente-quatre pays du continent (Miami 7-8 décembre 1996), il a été annoncé que Zone de libre-échange américaine. Les États ont fait part de leur volonté de lever progressivement les barrières existantes au commerce et à l'investissement. Selon le Plan d'action, l'OEA devrait jouer un rôle primordial dans la mise en œuvre des décisions des réunions au sommet, contribuer au renforcement de la démocratie, à la promotion et à la protection des droits de l'homme et à l'élimination de la menace du terrorisme national et international. . Il devrait s'efforcer de renforcer la confiance mutuelle, le libre-échange dans l'hémisphère occidental, promouvoir le développement de la télévision et d'autres infrastructures d'information, lutter contre le trafic de drogue et les délits connexes, et la coopération dans les domaines de la science et de la technologie.
Il faut dire que ce n'est pas la première fois que de tels objectifs sont proclamés par l'OEA. Ils ont été déclarés les principaux dans la déclaration de 1961 de Punta del Este (Uruguay). Leur mise en œuvre pratique aurait dû être facilitée par les tâches proclamées dans le document « Union pour le progrès » visant à renforcer la démocratie représentative, à parvenir à un développement économique rapide et à une plus grande justice sociale.
En 1959 à Santiago (Chili) a été créé Commission interaméricaine des droits de l'homme conçu pour surveiller la mise en œuvre des droits de l'homme proclamés dans la Charte de l'OEA, dans la Déclaration américaine des droits et devoirs de l'homme (1948) et dans la Convention américaine relative aux droits de l'homme (signée en 1969 et entrée en vigueur en 1978). Suite à l'entrée en vigueur de cette Convention, San José, Costa Rica, a été créé Cour interaméricaine des droits de l'homme.
Face à la menace croissante du trafic de drogue, l'Assemblée générale de l'OEA a créé en 1986 la Commission interaméricaine de lutte contre l'abus des drogues... Il a pour mandat de promouvoir et de faciliter la coopération entre les États membres dans la lutte contre la production, l'usage et le commerce illicites de stupéfiants.
Dans les dernières décennies du XXe siècle. une place prépondérante dans les activités de l'OEA a été occupée par l'observation de la formation des organes représentatifs du pouvoir dans les pays du continent. En juin 1991, l'Assemblée générale de Santiago a adopté « Engagement pour la démocratie et le renouveau du système interaméricain", dans laquelle les États membres de l'OEA s'engagent de toutes les manières possibles à soutenir la démocratie en tant que système de gouvernement. En même temps, une résolution a été approuvée intitulée « Démocratie représentative« Définir des procédures pour la protection de la démocratie lorsque sa mise en œuvre a été interrompue. Ces procédures ont depuis été appliquées en Haïti (1991), au Pérou (1992) et au Guatemala (1993). Une session extraordinaire de l'AG de l'OEA, tenue au Pérou, adoptée le 11 septembre 2001. Charte démocratique interaméricaine... Ses 28 articles exposent la conception moderne de la démocratie dans l'esprit de la DUDH et de la « Déclaration de démocratie » de l'UIP, ainsi que les obligations des États membres de l'Organisation de respecter strictement les normes de la Charte.
Dans le rapport du Secrétaire général de l'OEA pour 2002-2003. Les fonctions de l'OEA sont définies comme telles que le "secrétariat technique et mémoire institutionnelle" des Sommets des Chefs d'Etat et de Gouvernement du continent. De telles réunions sont rares dans l'ensemble de l'OEA. Ils ont eu lieu en 1956 au Panama, en 1967 à Punta del Este, en 1994 à Miami et en 1996 à Santa Cruz del Sierra. Lors de la première de ces réunions, les participants ont convenu de commencer à élaborer des programmes de développement conjoints et de créer la Banque interaméricaine de développement. Le sommet de 1967 a discuté du développement et de la mise en œuvre de programmes régionaux de développement éducatif, scientifique, technologique et culturel. Les chefs d'État et de gouvernement des pays du continent ont déclaré que l'intégration régionale était l'un des objectifs les plus importants du système interaméricain. Le Sommet de Miami en décembre 1994 a déclaré que « ... le renforcement, la mise en œuvre effective et la consolidation de la démocratie est une priorité politique centrale " continent, et l'OEA est "La principale institution de protection des institutions démocratiques". La réunion au sommet de 1998 était consacrée aux problèmes de développement durable du continent. Assez souvent, des réunions de chefs d'État de différentes régions du continent ont lieu (au cours des 50 ans d'existence de l'OEA, 10 sommets des pays du groupe RIO et 6 réunions de pays ibéro-américains ont eu lieu).
Les relations réelles entre les pays du continent américain sont fondamentalement différentes de celles prescrites par la Charte de l'OEA. Les interventions américaines à Cuba, au Panama, à Grenade et dans d'autres pays membres de l'OEA n'ont rien à voir avec la confiance mutuelle, la solidarité et la non-ingérence dans les affaires de chacun. " L'agression contre l'un des États américains est une agression contre tous les autres.» , - lit l'un des paragraphes de l'article 5 de la Charte. Et lors du conflit entre l'Argentine et la Grande-Bretagne, membre de l'OEA au sujet des îles Falkland (Malvinas), les États-Unis ont non seulement pris ouvertement des positions anti-argentines, mais ont également mis leurs aérodromes à la disposition de l'ennemi de leur "allié" dans l'OEA. . Cependant, la plupart des États du continent ont soutenu et soutenu l'Argentine dans sa quête pour restaurer sa souveraineté sur ces îles. La XXXIIe Assemblée générale de l'OEA (juin 2002) a adopté une « Déclaration sur les îles Malvinas », qui a déclaré soutenir le désir de l'Argentine de résoudre pacifiquement la question des îles.
« La coopération économique est la base du bien-être général et de la prospérité des peuples du continent", - lit un autre paragraphe du même article 5 de la Charte. Le boycott économique et le blocus économique qui sévissent contre Cuba contre la volonté de nombreux États membres de l'OEA depuis plus de 40 ans sont la réalité du même continent américain. Le Chili a également été déclaré boycott de facto après l'élection du socialiste Salvador Allende à la présidence de ce pays.
Les États-Unis ont tenté à plusieurs reprises de supprimer certaines des dispositions ci-dessus de la charte de l'OEA, mais la plupart des membres de l'OEA ont résisté à ces tentatives. Les États-Unis refusent de coopérer avec l'OEA en matière de mise en œuvre conjointe de la Convention interaméricaine des droits de l'homme, refusent de tenir compte des décisions de la Commission interaméricaine et de la Cour interaméricaine des droits de l'homme. Il s'agit notamment des paroles du sénateur Helms, citées dans le premier chapitre, selon lesquelles en Amérique il n'y a qu'un seul droit et qu'une seule Cour - la Constitution et la Cour suprême des États-Unis. Les maladies de l'ONU sont donc des maladies d'un certain nombre d'autres institutions internationales.
Sur le continent américain, il existe près de 1,5 douzaine d'institutions régionales aux compétences diverses. Les plus actifs d'entre eux sont :
Marché commun centraméricain (MCCA);
Association latino-américaine d'intégration (LAI);
L'Association de libre-échange des Caraïbes (Caricom), transformée plus tard en Marché commun des Caraïbes ;
groupe andin;
Marché commun Argentine-Brésil;
Association de libre-échange nord-américaine (ALENA).
Comme vous pouvez le constater, le degré d'intégration des pays de l'hémisphère occidental n'est pas le même. Les États d'Amérique du Nord sont mieux intégrés que les pays d'Amérique du Sud. Il faut supposer que les progrès socio-économiques et politiques du continent conduiront inévitablement à la vie de nouvelles institutions de coopération des peuples qui y vivent.
Nom:
Organisation des États américains, OEA, OIS
Drapeau / Armoiries :
Statut:
organisation politique continentale
Unités structurelles :
Assemblée générale,
Conseil permanent,
Réunion consultative des ministres des Affaires étrangères,
Secrétariat général
Activité:
Les objectifs de l'organisation sont énoncés dans la Charte à l'article 1 : « Maintenir la paix et la justice, promouvoir la solidarité, renforcer la coopération et défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et son indépendance »
Langues officielles:
Espagnol, Anglais, Français, Portugais
Pays participants :
Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Venezuela, Haïti, Guyane, Guatemala, Honduras, Grenade, Dominique, République dominicaine, Canada, Colombie, Costa Rica, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, El Salvador, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, États-Unis, Suriname, Trinité-et-Tobago, Uruguay, Chili, Équateur, Jamaïque
Récit:
L'Organisation des États américains est la plus ancienne organisation régionale au monde depuis la première Conférence internationale des États américains tenue à Washington. Cette réunion a approuvé la création de l'Union internationale des républiques américaines et a ouvert la voie à la création d'un réseau de positions et d'institutions qui est devenu connu sous le nom de Système panaméricain. L'OEA est née en 1948 avec la signature à Bogotá, en Colombie, de la Charte de l'OEA, qui est entrée en vigueur en décembre 1951.
Les pays qui ont accédé à l'indépendance après 1948 ont généralement été admis à l'OEA au fur et à mesure de leur indépendance, à l'exception du Canada, qui n'a adhéré à l'OEA qu'en 1990, et la Guyane, qui a été admise en 1991 (25 ans après l'indépendance ; comme le Canada, la Guyane est un membre du Commonwealth britannique). La Guyane est aujourd'hui le dernier pays à être admis à l'OEA.
Jusqu'en 1962, Cuba, en tant que membre de l'OEA, a participé à ses travaux, mais après la transition de Cuba vers la voie socialiste du développement, la direction de l'OEA a considéré cela incompatible avec le système de sécurité collective américain et a suspendu l'adhésion du gouvernement cubain à l'organisation. ; Cuba et les pays du bloc soviétique considéraient cette décision illégale. Dans les années 2000, les dirigeants cubains ont fait à plusieurs reprises des propositions pour rétablir l'adhésion à l'OEA. La décision de suspendre la participation de Cuba a été annulée le 3 juin 2009, mais Cuba elle-même a refusé de retourner à l'OEA.
L'Assemblée générale de l'OEA en avril 1971 a établi l'institution des observateurs permanents de l'OEA; fin 2009, l'UE et 62 États, dont la Russie, l'Ukraine, le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et l'Arménie, ont ce statut.
Le 4 juillet 2009, le gouvernement du Honduras, issu d'un coup d'État militaire, a annoncé la dénonciation de la charte de l'OEA et le retrait immédiat de son pays de cette organisation. Plus tôt, le 2 juillet, la direction de l'OEA avait exigé le retour du pouvoir dans le pays au président Manuel Zelaya dans les 72 heures, menaçant autrement d'expulser le Honduras de l'organisation. Le 1er juin 2011, après que Zelaye et le président sortant du Honduras, Porfirio Lobo, eurent conclu un accord sur la réconciliation nationale, l'adhésion du Honduras à l'OEA a été rétablie.