La fin de la guerre a mis au premier plan la tâche de rétablir le fonctionnement normal de l'économie nationale. Les pertes humaines et matérielles causées par la guerre ont été très lourdes. Le nombre total de victimes est estimé à 27 millions, dont seulement un peu plus de 10 millions de militaires. 32 000 entreprises industrielles, 1710 villes et villages, 70 000 villages ont été détruits. Le montant des pertes directes causées par la guerre a été estimé à 679 milliards de roubles, soit 5,5 fois plus que le revenu national de l'URSS en 1940. En plus des énormes destructions, la guerre a entraîné une restructuration complète de l'économie nationale sur un pied de guerre, et sa fin - la nécessité de nouveaux efforts pour son retour à des conditions de temps de paix.
La restauration de l'économie était la tâche principale du quatrième plan quinquennal. Déjà en août 1945, la Commission nationale de planification commença à élaborer un plan pour la restauration et le développement de l'économie nationale pour 1946-1950. Lors de l'examen du projet de plan, les dirigeants du pays ont révélé différentes approches des méthodes et des objectifs de restauration de l'économie du pays : 1) un développement plus équilibré et équilibré de l'économie nationale, une certaine atténuation des mesures coercitives dans la vie économique, 2) un retour à le modèle de développement économique d'avant-guerre, basé sur la croissance prédominante de l'industrie lourde.
La différence de points de vue dans le choix des voies de redressement de l'économie reposait sur une appréciation différente de la situation internationale d'après-guerre. Les partisans de la première option (A.A. Zhdanov - Secrétaire du Comité central du Parti communiste de toute l'Union (bolcheviks), Premier secrétaire du Comité régional du Parti de Léningrad, N.A. Voznesensky - Président du Comité de planification de l'État, M.I. un retour à la paix dans les pays capitalistes devraient conduire à une crise économique et politique, un conflit entre les puissances impérialistes est possible en raison de la redistribution des empires coloniaux, dans laquelle, en premier lieu, les États-Unis et la Grande-Bretagne s'affronteront. En conséquence, à leur avis, un climat international relativement favorable se développe pour l'URSS, ce qui signifie qu'il n'y a pas d'urgence à poursuivre la politique de développement accéléré de l'industrie lourde. Les partisans d'un retour au modèle de développement économique d'avant-guerre, parmi lesquels G.M. Malenkov et L.P. Beria, ainsi que les dirigeants de l'industrie lourde, considéraient au contraire la situation internationale comme très alarmante. À leur avis, à ce stade, le capitalisme était capable de faire face à ses contradictions internes, et le monopole nucléaire a donné aux États impérialistes une nette supériorité militaire sur l'URSS. Par conséquent, le développement accéléré de la base militaro-industrielle du pays aurait dû devenir une priorité absolue de la politique économique.
Le plan quinquennal, approuvé par Staline et adopté par le Soviet suprême au printemps 1946, signifiait un retour au mot d'ordre d'avant-guerre : l'achèvement de la construction du socialisme et le début de la transition vers le communisme. Staline croyait que la guerre n'avait fait qu'interrompre l'accomplissement de cette tâche. Le processus de construction du communisme a été vu par Staline d'une manière très simplifiée, principalement comme la réalisation de certains indicateurs quantitatifs dans plusieurs industries. Pour ce faire, il suffirait d'ici 15 ans pour porter la production de fonte brute à 50 millions de tonnes par an, d'acier - jusqu'à 60 millions de tonnes, de pétrole - jusqu'à 60 millions de tonnes, de charbon - jusqu'à 500 millions de tonnes , soit 3 fois plus que ce qui était réalisé avant la guerre.
Ainsi, Staline décide de rester fidèle à son schéma d'industrialisation d'avant-guerre, qui repose sur le développement prioritaire de plusieurs branches fondamentales de l'industrie lourde. Plus tard, un retour au modèle de développement des années 30. a été théoriquement étayée par Staline dans son ouvrage « Problèmes économiques du socialisme en URSS » (1952), dans lequel il a soutenu que dans les conditions de l'agressivité croissante du capitalisme, les priorités de l'économie soviétique devraient être le développement prioritaire de l'industrie lourde et l'accélération du processus de transformation de l'agriculture vers une socialisation toujours plus grande... La direction principale du développement dans les années d'après-guerre est encore le développement accéléré de l'industrie lourde aux dépens et au détriment du développement de la production de biens de consommation et de l'agriculture. Ainsi, 88 % des investissements en capital dans l'industrie ont été dirigés vers la construction mécanique et seulement 12 % vers l'industrie légère.
Afin d'améliorer l'efficacité, une tentative a été faite pour moderniser les contrôles. En mars 1946, une loi fut adoptée pour transformer le Conseil des commissaires du peuple de l'URSS en Conseil des ministres de l'URSS. Cependant, le nombre de ministres a augmenté, l'appareil administratif a augmenté et des formes de leadership en temps de guerre ont été pratiquées, qui étaient devenues coutumières. En fait, le pays était gouverné par des décrets et des décrets publiés au nom du parti et du gouvernement, mais ils étaient élaborés lors de réunions d'un cercle très restreint de dirigeants. Le Congrès du Parti communiste n'a pas été convoqué depuis 13 ans. Ce n'est qu'en 1952 que le 19e congrès ordinaire s'est réuni, au cours duquel le parti a adopté un nouveau nom - le Parti communiste de l'Union soviétique. Le Comité central du parti, en tant qu'organe élu de gestion collective du parti multimillionnaire au pouvoir, n'a pas non plus fonctionné. Tous les principaux éléments qui constituaient le mécanisme de l'État soviétique - le parti, le gouvernement, l'armée, le ministère de la Sécurité d'État, le ministère de l'Intérieur, la diplomatie, étaient subordonnés directement à Staline.
S'appuyant sur l'élévation spirituelle du peuple victorieux, l'URSS réussit déjà en 1948 à augmenter le revenu national de 64%, pour atteindre le niveau de production industrielle d'avant-guerre. En 1950, le niveau d'avant-guerre de la production industrielle brute a été dépassé de 73 %, avec une augmentation de la productivité du travail de 45 %. L'agriculture a également atteint les niveaux de production d'avant-guerre. Bien que l'exactitude de ces statistiques ait été critiquée, la forte dynamique positive de la reprise de l'économie nationale en 1946-1950. noté par tous les experts.
La science et la technologie se sont développées à un rythme élevé dans les années d'après-guerre ; dans un certain nombre de domaines de la science et de la technologie, l'URSS a atteint les frontières les plus avancées. Les fusées domestiques, la construction aéronautique et l'ingénierie radio ont réalisé des réalisations majeures. Des succès significatifs ont été obtenus dans le développement des mathématiques, de la physique, de l'astronomie, de la biologie et de la chimie. Le 29 août 1949, une bombe atomique a été testée en URSS, développée par un grand groupe de scientifiques et d'ingénieurs sous la direction d'I.V. Kurchatov.
La solution des problèmes sociaux s'améliore beaucoup plus lentement. Les années d'après-guerre ont été difficiles pour la majorité absolue de la population. Cependant, les premiers succès de la reconstruction de l'économie nationale permettent en décembre 1947 (plus tôt que dans la plupart des pays européens) d'abolir le système de rationnement. Dans le même temps, une réforme monétaire a été menée qui, bien qu'ayant d'abord porté atteinte aux intérêts d'une frange limitée de la population, elle a conduit à une véritable stabilisation du système monétaire et a assuré la croissance ultérieure du bien-être du peuple dans son ensemble. Bien sûr, ni la réforme monétaire, ni les baisses de prix périodiques n'ont conduit à une augmentation significative du pouvoir d'achat de la population, mais ont contribué à la croissance de l'intérêt pour le travail, ont créé un climat social favorable. Dans le même temps, les entreprises sur une base volontaire-obligatoire ont effectué des prêts annuels, des souscriptions à des obligations pour un montant d'au moins un salaire mensuel. Cependant, la population a vu des changements positifs autour d'elle, estimant que cet argent était dépensé pour la restauration et le développement du pays.
Dans une large mesure, les taux élevés de reprise et de développement de l'industrie ont été assurés par le retrait des fonds de l'agriculture. Pendant ces années, le village a vécu particulièrement dur; en 1950, dans une ferme collective sur cinq, les paiements en espèces pour les jours de travail n'étaient pas du tout effectués. La pauvreté criante a stimulé un exode massif de paysans vers les villes : environ 8 millions de villageois ont quitté leurs villages en 1946-1953. Fin 1949, la situation économique et financière des kolkhozes se détériorait tellement que le gouvernement dut ajuster sa politique agraire. AA Andreev a été remplacé par N.S. Khrouchtchev. Les mesures ultérieures d'agrandissement des fermes collectives ont été mises en œuvre très rapidement - le nombre de fermes collectives a été réduit de 252 000 à 94 000 à la fin de 1952. L'élargissement s'est accompagné d'une nouvelle et importante diminution des lots individuels de paysans, un réduction des paiements en nature, qui constituaient une part importante des revenus des fermes collectives et étaient considérés comme une grande valeur, car ils donnaient aux paysans la possibilité de vendre leurs produits excédentaires sur les marchés à des prix élevés pour de l'argent.
L'initiateur de ces réformes, Khrouchtchev, entendait terminer l'œuvre qu'il avait commencée par un changement radical et utopique de tout le mode de vie paysanne. En mars 1951. La Pravda a publié son projet de création d'« agro-villes ». L'agro-cité était pensée par Khrouchtchev comme une véritable ville dans laquelle les paysans, relogés de leurs huttes, devaient mener la vie citadine dans des immeubles à appartements loin de leurs lotissements individuels.
L'atmosphère d'après-guerre dans la société comportait un danger potentiel pour le régime stalinien, qui était associé au fait que les conditions extrêmes du temps de guerre ont éveillé chez une personne la capacité de penser de manière relativement indépendante, d'évaluer la situation de manière critique, de comparer et de choisir des solutions. Comme lors de la guerre avec Napoléon, beaucoup de nos compatriotes ont voyagé à l'étranger, ont vu un niveau de vie qualitativement différent de la population des pays européens et se sont posé la question : « Pourquoi vivons-nous pire ? Dans le même temps, en temps de paix, des stéréotypes de comportement en temps de guerre tels que l'habitude du commandement et de la subordination, une discipline stricte et l'exécution inconditionnelle des ordres sont restés tenaces.
La victoire commune tant attendue a incité les gens à se rallier aux autorités, et une confrontation ouverte entre le peuple et les autorités était impossible. Premièrement, le caractère libérateur et juste de la guerre présupposait l'unité de la société face à l'ennemi commun. Deuxièmement, les gens, fatigués de détruire, ont lutté pour la paix, qui est devenue pour eux la valeur la plus élevée, excluant la violence sous toutes ses formes. Troisièmement, l'expérience de la guerre et les impressions des campagnes étrangères ont obligé à réfléchir sur la justice du régime stalinien, mais très peu ont réfléchi à comment et de quelle manière la changer. Le régime de pouvoir existant était perçu comme une donnée immuable. Ainsi, les premières années d'après-guerre ont été caractérisées par une contradiction dans l'esprit des gens entre le sentiment d'injustice dans ce qui se passait dans leur vie et le désespoir des tentatives pour le changer. Dans le même temps, une confiance totale dans le parti au pouvoir et dans la direction du pays était prédominante dans la société. Par conséquent, les difficultés d'après-guerre étaient perçues comme inévitables et surmontables dans un avenir proche. En général, les gens étaient caractérisés par l'optimisme social.
Cependant, Staline n'a pas vraiment compté sur ces sentiments et a progressivement relancé la pratique du fouet répressif contre ses associés et le peuple. Du point de vue de la direction, il fallait « serrer les rênes », quelque peu relâchées dans la guerre, et en 1949 la ligne répressive se durcit sensiblement. Parmi les procès politiques de l'après-guerre, le plus célèbre fut « l'affaire de Leningrad », au cours de laquelle toute une série d'affaires fabriquées contre un certain nombre d'éminents ouvriers du parti, soviétiques et économiques de Leningrad accusés de s'écarter de la ligne du parti ont été réuni.
Le « Complot des médecins » acquit une odieuse renommée historique. Le 13 janvier 1953, TASS a signalé l'arrestation d'un groupe terroriste de médecins, qui visait prétendument à réduire la vie des dirigeants de l'État soviétique au moyen de traitements destructeurs. Ce n'est qu'après la mort de Staline qu'une résolution a été adoptée par le Présidium du Comité central du PCUS sur la réhabilitation complète et la libération des médecins et des membres de leur famille.
6. Causes et origines de la guerre froide
La décennie d'après-guerre est riche en événements politiques importants. Il a semblé à juste titre à beaucoup que la large coalition anti-hitlérienne d'États et de forces sociales qui s'est développée pendant les années de la lutte contre le fascisme garantirait le progrès pacifique de l'humanité à long terme. Cependant, la seconde moitié des années 40. n'est pas devenue une période de déploiement du potentiel de coopération des États alliés, mais, au contraire, une période de refroidissement d'abord des relations entre les puissances victorieuses, puis de les entraîner dans la soi-disant « guerre froide ». Le principal changement dans la situation internationale après la fin de la Seconde Guerre mondiale a consisté dans l'approfondissement, qui a commencé en 1917, de la scission du monde en deux blocs socio-politiques.
Le fait que la coalition anti-Hitler était vouée à l'effondrement peu après l'élimination de l'ennemi commun - l'hitlérisme - était bien compris par un homme politique aussi froid et clairvoyant que W. Churchill bien avant la fin de la guerre. La raison profonde en était les contradictions idéologiques fondamentales dans la structure sociale des cercles dirigeants des États opposés, principalement l'URSS et les États-Unis, qui s'étaient déjà délibérément refusé le droit historique d'exister en tant que systèmes sociaux. Bien sûr, il y avait de véritables intérêts et contradictions mutuels économiques, géopolitiques et autres soviéto-américains, mais la principale raison de la confrontation mondiale était que les relations interétatiques étaient tellement idéologisées que tout le reste est passé à l'arrière-plan. Dans l'histoire des relations internationales, une longue période de confrontation mondiale entre les deux puissances mondiales - l'URSS et les États-Unis - a commencé.
Un manifeste retentissant de la guerre froide entre les anciens alliés de la coalition anti-hitlérienne fut le discours de l'ancien Premier ministre britannique W. Churchill à Fulton (USA), prononcé le 5 mars 1946 en présence du nouveau président américain H. Truman. . Le sens politique de ce discours et de la campagne de propagande qui a suivi était, tout d'abord, de préparer psychologiquement le public occidental à la rupture ultérieure des relations entre les pays victorieux, d'effacer de l'esprit des gens ces sentiments de respect et de gratitude pour le des gens qui s'étaient développés pendant les années de lutte conjointe avec le fascisme.
À l'automne 1946, les chiffres de l'ancienne administration de F.D. Roosevelt a été évincé de postes clés au sein du gouvernement américain. En mars 1947, à la suite de la confrontation politique sans cesse croissante entre l'URSS et les États-Unis, Truman annonça au Congrès sa décision d'arrêter à tout prix la propagation du « règlement soviétique » en Europe (« Truman Doctrine »). Pour la première fois, le terme « guerre froide » a été diffusé dans la circulation de la propagande.
En toute justice, il convient de noter que le virage stratégique de la politique étrangère américaine vers une confrontation ouverte avec l'URSS a été largement provoqué par l'idéologie et les politiques de la direction stalinienne. Ayant déployé une répression idéologique et politique massive dans son pays et dans les pays d'Europe de l'Est qui tombaient dans sa sphère d'influence, le stalinisme s'est transformé aux yeux de millions de personnes en une sorte d'épouvantail politique. Cela a grandement facilité le travail des forces conservatrices de droite en Occident, qui étaient favorables au refus de coopérer avec l'URSS.
Une certaine influence sur la nature de la politique étrangère de Staline dans la période d'après-guerre a été exercée par l'expérience diplomatique des années trente, triste pour l'URSS, et, surtout, par l'expérience des relations soviéto-allemandes. Par conséquent, Staline était très méfiant à l'égard de la diplomatie occidentale, estimant qu'il était impossible de maintenir des relations stables à long terme avec lui. Par conséquent, l'inflexibilité, les notes d'ultimatum dans les relations avec les États-Unis et d'autres pays, et souvent une réaction inadéquate aux actions de l'Occident, se sont manifestées.
Le sujet spécifique des contradictions dans les relations des anciens alliés était, tout d'abord, les différences d'approche de la structure d'après-guerre des pays d'Europe centrale et du Sud-Est. Après la guerre, il y a eu une augmentation de l'influence des forces de gauche des communistes, ce qui a été considéré en Occident comme une menace potentielle pour le système existant. Les États-Unis ont essayé de contrer cela par tous les moyens disponibles. À leur tour, les dirigeants de l'URSS considéraient le désir de l'Occident d'influencer la nature des processus politiques dans les pays d'Europe centrale et du Sud-Est comme une tentative d'amener au pouvoir des régimes hostiles à l'URSS, de rétablir le « cordon sanitaire » aux frontières occidentales du pays, pour le priver des fruits de la victoire, pour évincer l'URSS de la sphère des intérêts de sa sécurité. Non sans raison, Staline, avec une méfiance croissante, a perçu les actions des anciens alliés dans cette région, soupçonnant qu'ils se préparaient des points d'appui stratégiques pour une future guerre avec l'URSS. Partant simultanément de l'idée précédente de la révolution communiste mondiale et des tâches géopolitiques globales de l'URSS, Staline a activement contribué à l'établissement en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Bulgarie, en Roumanie, en Yougoslavie et en Albanie des mêmes régimes socio-politiques avec l'URSS. En 1949, en grande partie grâce à l'aide de l'URSS, les communistes ont finalement pris le pouvoir en Chine.
En fait, l'une des applications spécifiques de la doctrine Truman était le plan américain pour la relance économique de l'Europe (le plan Marshall). En offrant une aide économique assez importante aux pays déchirés par la guerre, les États-Unis poursuivaient à la fois des objectifs politiques (pour parvenir à la stabilité du régime et éviter la menace d'explosions sociales sur le continent) et économiques (pour débarrasser son pays de la sursaturation des marchés des capitaux et des matières premières). Les dirigeants de l'URSS voyaient à cet égard la revendication américaine à l'hégémonie mondiale, une ingérence grossière dans les affaires intérieures des États européens. L'attitude négative envers le "Plan Marshall" a été imposée aux gouvernements de Staline en Europe centrale et du Sud-Est, aux communistes dans d'autres régions du monde.
Conformément à la doctrine Truman, les États-Unis et leurs alliés ont entraîné l'URSS dans une course aux armements dévastatrice, ont rapidement entouré l'URSS de bases militaires et ont créé en 1949 un bloc de l'OTAN. L'URSS, qui était nettement inférieure en puissance économique, en réponse, a étroitement fermé le pays et ses alliés avec un "rideau de fer", a créé des armes nucléaires. - Organisation du Pacte de Varsovie. Dans le même temps, plus d'une fois dans la période d'après-guerre, le monde a été menacé par les actions irresponsables des politiciens et des militaires que la guerre froide allait se transformer en une guerre nucléaire. Un test ouvert des forces militaires des blocs opposés a été la guerre de Corée (1950-1953), qui a mis l'humanité au bord d'une troisième guerre mondiale.
Dans ces conditions, l'Organisation des Nations Unies, créée en 1945, pourrait devenir un instrument de maintien de la paix. Cependant, le déclenchement de l'affrontement entre l'URSS et les États-Unis dans la « guerre froide » n'a pas permis de réaliser les espoirs de l'ONU en tant que mécanisme de résolution des conflits ; ses activités ont été pratiquement paralysées. Au lieu de devenir un instrument de paix, l'ONU a été pendant de nombreuses années un champ de confrontation diplomatique et de batailles de propagande. Au cours de ces années, le large mouvement public des partisans de la paix a commencé à jouer un rôle positif bien connu, mais en grande partie à nouveau de propagande.
Ainsi, dans une période difficile de l'histoire du monde, l'URSS et les pays bourgeois-libéraux ont pu, au moins temporairement, surmonter l'aliénation idéologique fondamentale mutuelle afin de protéger la planète de la menace réelle de l'établissement d'un "nouveau fasciste inhumain" ordre". Après la guerre, l'URSS rétablit rapidement son économie et étendit considérablement sa sphère d'influence internationale. Dans l'histoire des relations internationales, une longue période de confrontation globale entre les deux puissances mondiales - l'URSS et les États-Unis - a commencé, au cœur de laquelle se trouvaient de profondes contradictions idéologiques sur les questions de structure sociale.
thème 16 La société soviétique dans le contexte du déclenchement de la révolution scientifique et technologique (années 50-80 du XXe siècle)
1/ Les premières tentatives de libéralisation de la société soviétique : la décennie Khrouchtchev. (1955-1964)
2/ Recherche des moyens d'intensifier l'économie de l'URSS et de désamorcer les tensions internationales dans les années 60 et 80. "L'ère de la stagnation"
1. Les premières tentatives de libéralisation de la société soviétique : la décennie Khrouchtchev (1955-1964)
Au milieu du 20e siècle, l'humanité est entrée dans une longue période historique de révolution scientifique et technologique (STR). Cela signifiait une transformation radicale et qualitative des forces productives sur la base de la transformation de la science en un facteur de premier plan dans le développement de la production sociale, une force productive directe. Depuis lors, tout dans le monde dépend de la manière dont la science est développée et de l'utilisation de ses réalisations. Cela s'applique à la sécurité et au bien-être, à la compétitivité des produits, à la santé et à l'éducation, etc.
La révolution scientifique et technologique est née sous l'influence des grandes découvertes scientifiques et techniques, de l'interaction accrue de la science avec la technologie et la production. Ses principales orientations étaient l'automatisation complexe de la production, du contrôle et de la gestion basée sur l'utilisation généralisée des ordinateurs, la découverte et l'utilisation de nouveaux types d'énergie, la création et l'utilisation de nouveaux types de matériaux de structure.
Initialement, l'Union soviétique a fait preuve d'une sensibilité particulière aux réalisations du progrès scientifique et technologique. La direction centralisée a temporairement eu un impact positif. L'enthousiasme ouvrier des masses et leur abnégation n'étaient pas négligeables. Au milieu des années 1930, à la veille de la révolution scientifique et technologique, les problèmes d'automatisation étaient déjà discutés en URSS. En 1939, le XVIIIe Congrès du Parti communiste de toute l'Union (bolcheviks) adopta une décision sur le développement de la production automatisée. En 1939-1940. la première ligne automatique a été créée à l'usine de tracteurs de Stalingrad. Cela a été suivi par le lancement d'un certain nombre d'autres lignes automatiques dans diverses usines, et en 1949-1950. une usine automatique a été mise en service à Oulianovsk.
Aux États-Unis, le développement des lignes automatiques n'a commencé qu'à la fin des années 40, et elles-mêmes sont apparues et n'ont commencé à produire des produits qu'en 1954. Naturellement, cela ne permet pas d'affirmer que la révolution scientifique et technologique a été importée de l'URSS aux USA. De plus, un certain nombre de moyens techniques caractérisant les grandes orientations de la révolution scientifique et technologique sont apparus aux USA plus tôt qu'en URSS. Et pourtant, le progrès scientifique et technologique s'accélérait rapidement en URSS. Cependant, cela n'indiquait pas du tout que les forces productives du socialisme étaient potentiellement susceptibles de mettre en œuvre la plus large des réalisations de la science et de la technologie, comme on l'a cru pendant de nombreuses années. Le système de gestion centralisée stricte de l'économie a simplement eu un certain effet. Les relations de production n'ont pas créé les conditions du progrès scientifique et technologique, n'ont pas stimulé son accélération. Au contraire, ils ont été un frein sur la voie d'une assimilation réussie des acquis scientifiques et technologiques. Tout cela a commencé à se faire sentir avec acuité déjà au début des années 50, lorsque les méthodes de commandement et d'administration pour gérer le progrès scientifique et technologique se sont épuisées et que le décalage entre les rapports de production et le niveau de développement des forces productives a commencé à se manifester. Les mesures prises au fil des années pour améliorer la première n'ont pas abouti à des résultats positifs, ce qui a causé un sérieux retard dans le domaine scientifique et technique. Le modèle de socialisme créé, axé sur la pression forcée, a éliminé le fonctionnement des lois économiques objectives et rejeté les incitations économiques. Et en fait, l'occasion a été perdue de faire une percée dans les grandes directions de la révolution scientifique et technologique.
Dans le contexte de notre expérience ratée, la politique scientifique et technologique des pays industriels avancés semble indicative, qui a absorbé tout le meilleur qui a été créé dans le monde. Il utilisa en partie les méthodes de gestion caractéristiques du socialisme. Tels que des éléments de planification, l'intervention du gouvernement dans les affaires des monopoles, etc.
Cependant, d'autres facteurs ont eu une influence décisive sur le progrès de la science et de la technologie dans la société capitaliste moderne. Parmi eux, une place particulière est occupée par la concurrence fortement aggravée entre monopoles à l'intérieur du pays, entre États sur les marchés étrangers internationaux pour la possession de surprofits de monopole, pour le contrôle de territoires riches en matières premières.
En conséquence, non pas le monde du socialisme, mais le monde du capitalisme a réussi à maximiser l'utilisation des résultats de la révolution scientifique et technologique et à assurer la reprise économique. Le bond de la croissance de la productivité du travail qui en a résulté a assuré des profits monopolistiques élevés, a permis aux géants du monopole de sortir victorieux de la concurrence féroce, et a en même temps conduit à la création d'une abondance de biens matériels et de services, et a contribué à à une augmentation globale du niveau de vie de la population des principaux pays capitalistes.
Les résultats négatifs de la politique scientifique et technique en URSS dans les années 60-80. Cela ne veut pas dire que les dirigeants politiques du pays durant cette période ne cherchaient pas des réponses à la question des voies du développement économique national dans le contexte de la révolution scientifique et technologique en cours. Le décret du Comité central du PCUS et du Conseil des ministres de l'URSS "Sur l'amélioration de l'étude et de la mise en œuvre de l'expérience et des réalisations de la science et de la technologie nationales et étrangères avancées" (1955), la décision de juillet (1955 d) Plenum du Comité central du PCUS, XXe et XXIe Congrès du Parti. Ils ont pour la première fois identifié des tâches qualitativement nouvelles pour le développement de la science soviétique, décrit des mesures spécifiques pour améliorer le niveau de production scientifique et technique dans les principales industries, souligné l'importance particulière de la mécanisation et de l'automatisation, noté le rôle énorme de l'amélioration des qualifications d'ouvriers, de kolkhoziens, de spécialistes dans toutes les sphères de la production comme facteur décisif pour assurer l'utilisation la plus efficace des nouvelles technologies. Le progrès scientifique et technologique continu, souligné au XXe Congrès du PCUS, est « une condition décisive pour la poursuite de la croissance de toute la production industrielle ».
Le programme du PCUS, adopté par le XXVe Congrès du PCUS, a confirmé la conclusion des précédents documents du parti sur l'entrée de l'humanité dans l'ère de la révolution scientifique et technologique et a souligné un certain nombre d'orientations du progrès scientifique et technologique, plaçant au centre de l'attention d'une politique scientifique et technique unique à l'échelle nationale. Ils étaient: l'électrification complète du pays, la mécanisation complète des travaux de base et auxiliaires avec une transition supplémentaire vers l'automatisation des processus de production, l'utilisation généralisée de la chimie dans l'économie nationale, l'introduction de la technologie informatique, etc. Dans une section spéciale de le Programme consacré aux tâches du parti dans le domaine de la science, il a été souligné que les institutions scientifiques doivent construire et contrôler leurs recherches sur les questions les plus importantes conformément aux plans pour le développement de l'économie nationale.
La détermination correcte et opportune des orientations prioritaires du progrès scientifique et technologique est d'une grande importance dans la politique scientifique et technique. La capacité de voir et de prendre en compte correctement dans un premier temps certaines des principales tendances du développement de la science et de la technologie a été l'un des principaux facteurs qui ont permis à notre pays d'être à l'avant-garde du progrès scientifique et technologique mondial à bien des égards. Le début de l'exploitation du premier avion de ligne soviétique à turboréacteurs TU-104 et le lancement du premier satellite terrestre artificiel, le lancement du brise-glace à propulsion nucléaire Lénine et le vol du citoyen soviétique Yu.A. Gagarine dans l'espace, la mise en service de la première usine de coulée continue au monde et l'apparition d'installations laser - ces faits et bien d'autres ont témoigné de manière convaincante de la profonde influence de la science sur la création de nouvelles technologies et technologies dans un certain nombre de secteurs de l'économie nationale . En même temps, l'expérience accumulée témoigne des conséquences néfastes d'une sous-estimation de certaines orientations progressistes, comme ce fut le cas à leur époque avec la génétique et la cybernétique. Des dommages particulièrement importants ont été causés par la subjectivité et le volontarisme des dirigeants du pays dans le choix des priorités de la politique scientifique et technique. Et enfin, l'échelle du pays n'était pas prise en compte, le degré différent de développement des forces productives dans tout son espace. Les questions liées à la culture de la production, au niveau d'éducation et aux qualifications du personnel étaient considérées comme secondaires.
L'importance croissante du progrès scientifique et technologique dicte la nécessité de démocratiser la société, ce qui contribuera à l'éveil de forces proactives et créatives. De nouveaux besoins sont également apparus dans le domaine de la politique étrangère. La révolution scientifique et technologique ne connaît pas de frontières, c'est un phénomène planétaire. Et l'efficacité de l'utilisation de ses résultats dépendait largement de l'implication d'un pays particulier dans les processus mondiaux d'échange d'informations, de technologies et de découvertes scientifiques. La particularité de notre pays est devenue un obstacle sérieux à l'accélération du rythme du progrès scientifique et technologique. Le slogan « l'autonomie » perdait de sa pertinence. Il fallait chercher les moyens d'établir de larges contacts avec l'Occident. C'était l'impératif de l'époque. En réponse à cela, la direction politique du pays, dirigée depuis 1955 par N.S. Khrouchtchev, tout d'abord, a pris des mesures pour améliorer la santé de la vie du parti et de l'État. Les organes du parti furent libérés des figures les plus odieuses, incapables de travailler dans les nouvelles conditions. Des plénums des comités du parti à tous les niveaux ont commencé à être régulièrement convoqués. Une grande importance a été attachée à l'amélioration du travail de l'appareil d'État, et une réduction du nombre du personnel des structures administratives et de gestion a été effectuée.
Une grande importance était attachée au rétablissement de l'ordre public. Les cas de ceux qui ont été réprimés à la suite de procès politiques dans la période d'après-guerre ont été examinés. Des dizaines de milliers de personnes ont commencé à revenir des prisons et des camps. En février 1956, au XXe Congrès du Parti, N.S. Khrouchtchev a fait une présentation sur l'exposition du stalinisme. Par la suite, de nouvelles mesures sont prises pour démocratiser le système politique. Les droits des Soviétiques à tous les niveaux dans la résolution des problèmes économiques et sociaux ont été élargis. Les républiques fédérées ont reçu plus de droits qu'auparavant. Les droits des organisations publiques, en particulier des syndicats, se sont accrus.
Après avoir porté un coup au stalinisme au XXe Congrès du Parti, Khrouchtchev est revenu sur ce problème au XXIIe Congrès du PCUS. La critique de Staline y résonnait ouvertement dans tout le pays.
Grâce aux efforts de Khrouchtchev, l'URSS a épargné les extrêmes du stalinisme, mais n'a pas emprunté la voie de profondes transformations démocratiques. La vie politique de l'État portait la marque de l'influence des traditions du stalinisme. La haute direction politique du pays et ses activités sont restées hors de portée de la critique publique. Les institutions par lesquelles une telle critique pourrait être menée n'ont pas été créées. Des décisions politiques importantes ont été prises dans un cercle restreint de chefs de parti et d'État, et souvent seul par Khrouchtchev lui-même. Ce n'est donc pas un hasard si les réformes des années 50-début 60. portaient à leur manière l'empreinte de cette personnalité lumineuse et contradictoire. Initiateur de nombreuses entreprises dans le domaine de l'économie, de l'administration de l'État, Khrouchtchev introduisit dans cette activité son impulsivité, sa maladresse et sa précipitation caractéristiques, qui suscitèrent par la suite des accusations de volontarisme et de subjectivité.
La restructuration de la gestion de l'économie nationale ne s'est pas justifiée, en vertu de laquelle les ministères de branche ont été liquidés et les conseils de l'économie nationale des régions économiques (conseils économiques) sont devenus la forme organisationnelle de gestion. Les décisions raisonnables en matière de politique agraire étaient souvent prises sous une forme telle que tout le contenu positif des mesures visant à élever l'agriculture du pays était émasculé. C'est le développement des terres vierges, et la distribution omniprésente du maïs, destiné à devenir la principale culture fourragère, et la vulgarisation de l'expérience des premiers ouvriers, parmi lesquels se trouvait le célèbre T.D. Lyssenko, et la campagne pour transformer les fermes collectives en fermes d'État, et bien plus encore.
Les relations de Khrouchtchev avec l'intelligentsia étaient difficiles. Réalisant son énorme rôle dans la société dans laquelle se développaient les processus générés par la révolution scientifique et technologique, il ne pouvait néanmoins pas surmonter les traditions du stalinisme, caractérisées par une attitude méfiante envers l'intelligentsia. Et donc, d'une part, le renouveau de la vie culturelle a commencé, ce que les contemporains ont appelé le "dégel". Des œuvres littéraires hautement artistiques sont apparues, dans lesquelles des questions aiguës de la vie publique ont été soulevées. Parmi eux, le roman de V.D. Dudintsev "Pas par le pain seul", poème d'A.T. Tvardovsky "Terkin dans le monde d'après", l'histoire d'A.I. "Un jour à Ivan Denisovitch" de Soljenitsyne et d'autres. D'autre part, la pression continue sur l'intelligentsia créatrice, qui s'est particulièrement manifestée lors de la campagne de 1958 contre B.L. Pasternak, la critique de Khrouchtchev des abstraits et des formalistes lors d'une visite d'une exposition d'artistes moscovites en 1962.
En conséquence, les processus qui se déroulaient dans la sphère spirituelle de la société portaient le sceau de la timidité, de l'indécision, des craintes qu'une démocratisation excessive n'entraîne des conséquences imprévisibles pour le système sociopolitique qui s'était développé dans le pays.
La politique étrangère de la décennie de Khrouchtchev n'était pas moins controversée. Elle a été largement déterminée par les changements intervenus dans le monde après la Seconde Guerre mondiale, dans les rapports de force entre l'Est et l'Ouest. Si avant la guerre il y avait un équilibre polycentrique, alors après la défaite du fascisme, il a été détruit et une sorte de système bipolaire a émergé, dans lequel l'URSS et les États-Unis ont joué le rôle principal. Tous les problèmes de l'humanité étaient considérés par les dirigeants soviétiques exclusivement à travers le prisme de la confrontation historique entre les deux systèmes mondiaux. Et bien que des changements aient été apportés au contenu de ce paradigme, ils n'en ont pas changé l'essence. Au 20e Congrès du PCUS, des conclusions ont été tirées sur la possibilité d'empêcher une guerre mondiale, sur la coexistence pacifique de deux systèmes opposés, sur les voies de transition vers le socialisme, qui ont permis de sortir de l'absolutisation de notre expérience. Mais la croyance au triomphe le plus rapide du socialisme sur le monde du capital restait inébranlable.
La stabilité de ce type de pensée a été donnée par les événements qui se sont déroulés dans le monde à la fin des années 50 et au début des années 60. L'effondrement du système colonial mondial a donné lieu à la conclusion sur le début de la troisième étape de la crise générale du capitalisme. De nombreux États qui ont émergé sur le site des anciennes colonies se sont retrouvés dans une situation de choix de voies de développement. Les dirigeants politiques du pays pensaient qu'en soutenant ces États, il était possible d'étendre la tête de pont du socialisme. La victoire de la révolution cubaine a suscité beaucoup d'enthousiasme.
En même temps, c'était comme si on ne remarquait pas qu'après la révélation du culte de la personnalité de Staline, le prestige de l'Union soviétique était ébranlé. Il n'était plus considéré comme le porteur de la vérité absolue en matière de création d'une nouvelle société. Cela a été démontré par les conflits avec l'Union des communistes de Yougoslavie, de Chine et du PCC.
L'évolution des événements a plus d'une fois placé l'URSS dans une situation de confrontation aiguë avec les États-Unis. Ce fut le cas en 1956 lors des événements hongrois et de la crise de Suez. Le point culminant de cette confrontation a été la crise des missiles de Cuba en 1962. Le monde était dans la balance d'un conflit nucléaire. Les grandes puissances arrivèrent au bord du gouffre, mais réussirent à s'arrêter à temps. En 1963, l'URSS et les États-Unis ont signé un traité interdisant les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, sous l'eau et dans l'espace. La première étape a été franchie sur le long chemin vers l'interdiction des armes atomiques.
Et pourtant, l'atmosphère de "guerre froide" non résolue, la méfiance à l'égard de la politique des États-Unis et de ses alliés ont incité les dirigeants à prendre des mesures pour renforcer le potentiel de défense du pays. Atteindre la parité militaire avec les États-Unis est resté l'un des objectifs mondiaux de la politique de l'État qui a nécessité d'énormes efforts économiques et politiques.
Dans la décennie de Khrouchtchev, il n'était pas possible de détruire le "rideau de fer". La tradition de la confrontation avec le système opposé a été préservée. Cela s'est transformé en un lourd fardeau de la course aux armements, de l'isolationnisme, qui a condamné le pays à être à la traîne de l'Occident, à des changements trop lents de la politique sociale, qui n'ont pas permis de résoudre efficacement les problèmes d'élévation du niveau et de la qualité de vie du peuple soviétique. .
Et néanmoins, malgré de nombreuses difficultés, les forces productives du pays ont atteint un nouveau niveau de développement, d'où la nécessité d'une utilisation généralisée des acquis de la révolution scientifique et technologique, dans la décentralisation des relations économiques, l'élargissement des droits des entreprises, dans l'utilisation de méthodes à prédominance économique dans la gestion de l'économie nationale.
Il semblait que la politique économique des années 50 et de la première moitié des années 60. pris en compte ces besoins. Les progrès scientifiques dans certaines industries ont été impressionnants. L'énergie nucléaire, les fusées, l'exploration spatiale ont apporté une reconnaissance bien méritée à la science et à la technologie soviétiques.
Cependant, les tentatives, s'appuyant sur des méthodes de commande et de contrôle, pour mettre en œuvre à grande échelle les acquis de la révolution scientifique et technologique dans le domaine de la production se sont avérées inefficaces. La faible efficacité de ces méthodes est apparue dès la fin des années 50. Ainsi, en 1958, sur les 5 353 mesures prévues pour l'introduction de nouvelles technologies, seulement 53 % étaient mises en œuvre, sur 503 nouveaux échantillons de produits industriels, seulement 57 % étaient maîtrisés. La tendance à la baisse de la croissance de la productivité du travail n'a pas été stoppée. Si en 1952-1956. il était de 7,7 % par an, puis en 1957-1964. - seulement 5,5%. La part de l'effet économique national de l'introduction des réalisations de la science et de la technologie dans le revenu national est tombée de 12,1% en 1950-1960. jusqu'à 7,4 % en 1961-1965; le taux de croissance du revenu national est tombé de 11,3 % de croissance annuelle moyenne en 1951-1955. jusqu'à 6,5% en 1961-1965
Toute l'expérience ultérieure du développement du pays dans les années 60-70. a montré qu'il était impossible de surmonter la tendance au retard de développement dans le domaine du progrès scientifique et technologique, qui a émergé à la fin des années 50, sur la base des méthodes de commande. Le système de relations économiques qui s'est développé dans l'économie nationale s'est avéré imperméable aux acquis du progrès scientifique et technologique, et les tentatives pour résoudre ce problème dans le cadre d'un système trop centralisé ont démontré leur futilité.
En 1962-1964. les conditions de vie de la population du pays se sont détériorées, ce qui s'est traduit par l'augmentation des prix des denrées alimentaires, l'augmentation des impôts et la limitation de la taille des parcelles personnelles des kolkhoziens. Cependant, toute manifestation de mécontentement social était sévèrement persécutée. En 1962, des soldats ont tiré sur une manifestation de travailleurs à Novotcherkassk. Dans le domaine spirituel, un contrôle étroit a été à nouveau rétabli par la direction politique du pays.
Las des tentatives inventives de Khrouchtchev, mais loin d'avoir toujours réussi à créer un État prospère, le pays a réagi avec compréhension au désir de la nouvelle direction, qui l'a remplacée en octobre 1964, d'assurer la stabilité et l'ordre, sans deviner que dans une autre décennie il sera une séquence de calme et de tranquillité, et la société soviétique sera lentement entraînée dans un état de stagnation.
Pendant de nombreuses années après le Plénum d'octobre (1964) du Comité central du PCUS, les accusations de subjectivité et de volontarisme ont dominé les évaluations des activités de Khrouchtchev. Dans les années 80. Après la levée de l'interdiction tacite sur le sujet lié au politicien en disgrâce, des publications sont apparues qui considéraient les activités de Khrouchtchev comme une tentative d'échec qui, en cas de succès, pourrait accélérer le progrès de la société soviétique. Cependant, ce point de vue n'est pas indiscutable, car la recherche de moyens de renouveler la société de ces années-là n'a pas dépassé les stéréotypes de pensée établis, n'a pas touché les fondements du système socio-économique et politique historiquement formé.
2. Rechercher des moyens d'intensifier l'économie de l'URSS et de désamorcer les tensions internationales dans les années 60-80. "L'ère de la stagnation"
Si la décennie de Khrouchtchev est passée sous le signe des réformes, des campagnes politiques, idéologiques et économiques bruyantes, alors vingt ans, du milieu des années 60 au milieu des années 80, lorsque la direction politique du pays était principalement dirigée par L.I. Brejnev est appelé une période de stagnation - une période d'opportunités manquées. Commencé par des réformes assez audacieuses dans le domaine de l'économie, il s'est terminé par une augmentation des tendances négatives dans toutes les sphères de la vie publique, une stagnation de l'économie et une crise du système socio-politique.
Par souci d'équité, il est à noter que la politique économique menée durant cette période affichait des objectifs conformes à l'esprit du temps. Il était censé assurer une augmentation significative du bien-être matériel du peuple soviétique sur la base de l'intensification de la production sociale, dont le principal moyen était le progrès scientifique et technologique.
Au début des années 70. les grandes orientations de la révolution scientifique et technologique ont été déterminées. Ceux-ci comprenaient :
création de nouveaux types de procédés technologiques automatisés de production (synthèse de la mécanique et de l'électronique) et de systèmes de contrôle automatisés basés sur l'intégration de réalisations en électronique, en instrumentation, en génie informatique électronique, de nouveaux sous-secteurs de la machine-outil associés à la création de la robotique et des systèmes automatisés flexibles , technologie laser et communications;
maîtriser les nouveaux systèmes de transport, d'information, de contrôle, les méthodes de recherche scientifique sur la base des acquis de la technologie aérospatiale ;
développement de matériaux de plus en plus diversifiés dans leur combinaison de propriétés, spécialisés pour leur destination, nouveaux matériaux de construction, multi-composites, céramiques, ultrapurs, etc.
l'expansion et l'amélioration de la base de production énergétique basée sur le développement de l'énergie nucléaire, de la bioénergie, de la géo-énergie et de l'énergie solaire ;
création d'industries biotechnologiques basées sur les acquis du génie génétique, l'émergence de la bionique.
Dans chacun de ces domaines, de nouvelles industries ont été introduites dans les années 70 et 80. une contribution significative au développement et à l'amélioration de la production, principalement dans les pays industriels avancés. Un mouvement progressif a commencé dans des domaines aussi importants que l'automatisation intégrée de la production et de la gestion, l'électronisation et la biotechnologie des activités économiques, l'utilisation de l'énergie nucléaire, l'exploration et l'exploration de l'espace extra-atmosphérique et de l'océan mondial. De nouvelles industries ont créé des jalons pour l'économie du futur, pour la transition de l'économie mondiale vers l'ère électronique, nucléaire et spatiale.
Tous ces aspects de la participation d'industries nouvelles au développement scientifique et technologique de la société capitaliste se sont manifestés le plus clairement aux États-Unis, au Japon et en République fédérale d'Allemagne. Dans notre pays, lors de l'élaboration de la politique scientifique et technique, toutes les tendances de la révolution scientifique et technologique n'ont pas été prises en compte. Ne saisissant pas les spécificités de sa nouvelle étape, les dirigeants de l'URSS ont longtemps jugé nécessaire de se concentrer sur le développement de la seule direction principale du progrès scientifique et technologique. Dès le début, l'automatisation des processus de production a été pointée du doigt comme telle. Il a été reconnu que c'était elle qui cachait la possibilité de transformer la production matérielle, la gestion et d'atteindre une augmentation multiple de la productivité du travail. Il a également été avancé que les réalisations les plus importantes des sciences naturelles et techniques du 20e siècle trouvent leur incarnation matérielle sous une forme concentrée dans l'automatisation complexe.
Le choix d'une direction du progrès scientifique et technologique au lieu de tout un complexe, comme l'exige la révolution scientifique et technologique, a été une autre erreur de calcul. En toute justice, il convient de noter que dans le domaine de l'automatisation, malgré la priorité proclamée, aucun résultat tangible n'a été obtenu. Cela s'explique en grande partie par l'absence de mesures spécifiques pour restructurer l'économie.
La nécessité d'accélérer le rythme des progrès scientifiques et technologiques dans les années 70 et 80 est devenue particulièrement aiguë. Lors des congrès du parti, des décisions ont été prises sur la nécessité de déplacer l'accent de la politique économique en déplaçant le centre de gravité des indicateurs quantitatifs vers des indicateurs qualitatifs. Il a été reconnu que les facteurs extensifs de croissance de l'économie nationale se sont épuisés et conduisent à la stagnation, qu'il est nécessaire de développer plus activement les industries qui déterminent le progrès scientifique et technologique. Dans le même temps, des tâches ambitieuses ont été proposées : dans les années 70, en une seule décennie, faire passer l'économie à un stade qualitativement nouveau de reproduction élargie, et dans les années 80. - achever le transfert de l'économie sur la voie de l'intensification ; mettre toutes les branches de l'économie nationale à l'avant-garde de la science et de la technologie ; atteindre une augmentation significative de la productivité du travail, qui assurera 85-90% de l'augmentation du revenu national.
Dans le même temps, dans le contexte d'objectifs à grande échelle, les moyens de les atteindre semblaient assez traditionnels. Les espoirs reposaient sur la mise en œuvre de la tâche formulée au 24e Congrès du Parti et confirmée dans les décisions des congrès ultérieurs - " combiner organiquement les réalisations de la révolution scientifique et technologique avec les avantages du socialisme ". De plus, il était censé se concentrer sur des facteurs de nature idéologique, ainsi que sur des méthodes de leadership centralisées. Les avantages du socialisme ne signifiaient rien de plus que le développement planifié de l'économie, la centralisation des ressources, la concurrence socialiste, etc. L'utilisation de cette thèse a révélé le désir des dirigeants du pays d'exagérer déraisonnablement le potentiel du système socialiste, d'éviter le nécessité d'introduire des incitations économiques qui détruisent le système de gestion trop centralisé existant...
On ne peut nier que certains travaux ont été effectués dans le pays pour effectuer la reconstruction technique. Si en 1971 il y avait 89 481 lignes de production mécanisées dans l'industrie, alors en 1985 - 161 601 ; lignes automatiques, respectivement, 10917 et 34278. Le nombre de sections, d'ateliers et d'installations de production mécanisés, automatisés et automatisés complexes est passé au cours de cette période de 44248 à 102 140, et d'entreprises similaires - de 4984 à 7198.
Et néanmoins, il n'y a pas eu de changement radical dans l'augmentation de l'efficacité de la production. Les décisions des XXIV-XXVI Congrès du Parti ne sont, pour l'essentiel, que des directives. Le cours qu'ils ont proclamé pour l'intensification tout au long des années 70. n'a donné aucun résultat notable. Pire, ni au neuvième ni au dixième l'industrie des plans quinquennaux n'a fait face aux plans (ainsi que la construction et l'agriculture). Le dixième plan quinquennal, contrairement aux déclarations, n'est pas devenu le plan quinquennal d'efficacité et de qualité.
Il n'a pas été possible de corriger la situation dans la première moitié des années 80. Par inertie, l'économie a continué à se développer largement sur une base extensive, axée sur l'implication de main-d'œuvre et de ressources matérielles supplémentaires dans la production. Le rythme d'introduction des outils de mécanisation et d'automatisation n'a pas répondu aux exigences de l'époque. À la main au milieu des années 80. environ 50 millions de personnes étaient employées : environ un tiers des travailleurs dans l'industrie, plus de la moitié dans la construction, les trois quarts dans l'agriculture.
Dans l'industrie, les caractéristiques d'âge des équipements de production ont continué à se dégrader. La mise en œuvre de mesures pour les nouvelles technologies n'a pas conduit à une augmentation de l'efficacité - les coûts réels ont augmenté et les bénéfices ont diminué.
En conséquence, les taux de croissance de la productivité du travail et certains autres indicateurs d'efficacité ont sérieusement diminué. Si l'on compare l'augmentation annuelle moyenne des principaux indicateurs économiques nationaux, on constate qu'elle est passée de cinq à cinq ans. Ainsi, en termes de revenu national utilisé pour la consommation et l'accumulation, il y a eu une baisse de 5,1% au neuvième quinquennat à 3,1% au onzième quinquennat, dans la production industrielle, respectivement, de 7,4 à 3,7%, de la productivité du travail social - de 4,6 à 3,1%, en termes de revenu réel par habitant - de 4,4 à 2,1%.
Néanmoins, la gravité de la crise imminente dans les années 70. a été lissée par la richesse inattendue des pétrodollars tombant sur le pays. Le conflit entre les États arabes et Israël, qui a éclaté en 1973, a entraîné une forte envolée des prix du pétrole. L'exportation du pétrole soviétique a commencé à générer d'énormes revenus en devises étrangères. Il servait à acheter des biens de consommation, ce qui créait l'illusion d'un bien-être relatif. Des fonds énormes ont été dépensés pour l'achat d'entreprises entières, d'équipements et de technologies complexes. Cependant, la faible efficacité de l'activité économique n'a pas permis de disposer raisonnablement des opportunités inattendues.
La situation économique du pays a continué de se détériorer. Une économie inefficace s'est avérée incapable de résoudre les problèmes d'élévation du niveau de vie des travailleurs. En fait, la tâche fixée en 1971 au 24e Congrès du PCUS - de renforcer considérablement l'orientation sociale de l'économie, en augmentant le taux de développement des branches de l'économie nationale qui produisent des biens de consommation, a échoué. Le principe résiduel de l'allocation des ressources - d'abord la production, et seulement ensuite l'homme - dominait la politique sociale et économique.
Le problème alimentaire non résolu, qui dépend directement de l'état de l'agriculture, a également un impact négatif sur le développement social de la société. Pour 1965-1985 670,4 milliards de roubles y ont été investis. Le résultat a été décevant. Au cours du huitième quinquennat, l'augmentation de la production brute était de 21%, au neuvième - 13, au dixième - 9, au onzième - 6%. Enfin, en 1981-1982. le taux de développement était de 2 à 3 % et était le plus bas de toutes les années du pouvoir soviétique (à l'exclusion des périodes de la guerre civile et de la grande guerre patriotique). De nombreux déséquilibres de l'économie nationale sont apparus et se sont aggravés. Un pays avec de vastes ressources en a manqué. Un écart s'est formé entre les besoins sociaux et le niveau de production atteint, entre la demande effective et sa couverture matérielle.
La sous-estimation de toute l'acuité et l'urgence du transfert de l'économie vers des méthodes de développement intensif, l'utilisation active dans l'économie nationale des acquis du progrès scientifique et technologique ont conduit à l'accumulation de phénomènes négatifs dans l'économie du pays. Il y a eu beaucoup d'appels et de conversations à ce sujet, mais les choses se sont pratiquement arrêtées. De congrès en congrès, de plan quinquennal en plan quinquennal, de plus en plus de tâches nouvelles ont été proposées dans le domaine du progrès scientifique et technique. La plupart d'entre eux n'ont pas été atteints.
Parmi elles, la décision de restructurer l'économie. Pendant des décennies, l'économie soviétique a conservé sa macrostructure, dont les principales caractéristiques sont restées pratiquement inchangées. Il s'agit, d'une part, d'un accroissement constant et extensif de la production de ressources primaires et de la production de moyens de production en général, au détriment du développement des industries de consommation et des industries immatérielles. Deuxièmement, un mécanisme trop centralisé de distribution et de redistribution de tous les types de ressources (matérielles, travail, financières) avec un rétrécissement maximal du domaine d'action des relations marchandise-argent. Troisièmement, la fourniture de ressources trop prioritaires du complexe militaro-industriel et sa domination sur tous les autres secteurs de l'économie nationale.
En conséquence, l'économie soviétique semblait plutôt contradictoire. D'une part, il comprenait un certain nombre de domaines d'activité de production de haute technologie et à forte intensité scientifique, qui font principalement partie du complexe militaro-industriel, d'autre part, il avait un impact très important, typique des pays du tiers monde, sphère traditionnelle avec un faible niveau d'efficacité, une faible compétitivité, des déséquilibres de prix , en général, ne répondent pas aux exigences du marché mondial.
Sans aucun doute, le fait que de nombreuses décisions des congrès du parti aient été tièdes, pas toujours cohérentes, a également eu des conséquences négatives. Aux XXIV, XXV, XXVI Congrès du PCUS, on a beaucoup parlé du besoin urgent de rééquipement technique des entreprises. Cependant, l'ingénierie mécanique n'a pas reçu de valeur prioritaire, elle s'est développée approximativement au niveau de l'ensemble de l'industrie. Par conséquent, la base matérielle du progrès technique ne répondait pas aux besoins accrus. L'ancienne pratique perdure : les investissements sont majoritairement réalisés dans les nouvelles constructions, les équipements des entreprises en exploitation vieillissent, les équipements et technologies existants sont de plus en plus en retard sur les meilleurs modèles mondiaux.
Les décisions prises lors des congrès du parti dans le domaine du progrès scientifique et technologique n'étaient pas associées à de véritables mesures pour étendre et développer des institutions démocratiques, c'est-à-dire un mécanisme par lequel seul le facteur humain pouvait être mis en mouvement et ainsi contribuer à la mise en œuvre des décisions. .
Au contraire, la direction de Brejnev a pris la voie de la limitation de la critique du culte de la personnalité de Staline et de ses conséquences ; suppression décisive du mouvement démocratique qui a surgi dans la société pendant les années des réformes de Khrouchtchev. En fait, ces attitudes dans le domaine de la politique intérieure étaient orientées vers le renforcement des méthodes d'administration dans la direction de la société, le renforcement des tendances autoritaires-bureaucratiques dans les relations entre dirigeants et subordonnés. Il n'y a pas eu d'analyse sobre et scientifique des tendances de l'économie. En règle générale, ils ont été étouffés ou révélés sans l'acuité et la profondeur nécessaires des raisons du retard dans l'augmentation de l'efficacité de la production sociale.
Cependant, la raison principale est liée à la préservation du mécanisme économique de gestion et du système de gestion qui se sont développés pendant les plans quinquennaux d'avant-guerre et d'après-guerre, c'est-à-dire pendant la période de développement extensif de l'économie nationale. Par la suite, le mécanisme existant de gestion et de gestion économique, tout en restant pratiquement inchangé, n'a au mieux subi que des modifications partielles et insignifiantes. Ainsi, les mesures prises au cours de la réforme économique de la seconde moitié des années 1960, esquissées par le Plénum de septembre (1965) du Comité central du PCUS, n'ont pas suffisamment touché aux fondements fondamentaux du processus d'augmentation de la production. Efficacité. Une direction de la réforme économique excluait l'autre. Parallèlement à la proposition de mise en place de leviers économiques de gouvernance, le processus de renforcement de la gouvernance centralisée s'est poursuivi. Le mécanisme de gestion économique et de gestion de l'économie est devenu un mécanisme de ralentissement de notre développement économique et social.
Les pays capitalistes ont connu quelque chose de similaire dans les années 70. A cette époque, il y avait une détérioration des conditions de reproduction causée par une crise profonde dans la structure de l'économie capitaliste. Le mécanisme économique a cessé de stimuler le développement économique dans la nouvelle situation. Dans le même temps, il y avait un manque relatif de capital-risque, qui a été utilisé pour développer de nouvelles industries de production. Les capitaux ont été canalisés vers des zones plus calmes et lucratives, compromettant les perspectives à long terme de croissance économique et de gains d'efficacité. Le tournant des années 70-début des années 80. caractérisé par une baisse générale de la croissance économique, une faible utilisation des capacités de production, une baisse des taux de croissance des indicateurs d'efficacité économique (principalement la productivité du travail et la rentabilité du capital). Donc, si le taux de croissance de la productivité du travail dans l'industrie manufacturière aux États-Unis en 1955-1978. s'élevait à 2,7 %, puis en 1978-1979. - 1,45%. Au Japon, respectivement - 9,26 et 7,05 %, en Allemagne - 6,05 et 4,08 %, en France - 5,87 et 5 %, en Grande-Bretagne - 3,63 et 1,56 %.
Le monde capitaliste réagit instantanément aux nouveaux phénomènes de reproduction en cours. Et des années 70-80. est devenu une époque de changements dans le mécanisme économique. L'accent a été mis sur la restructuration de l'économie, la maîtrise de l'inflation et la stimulation de l'investissement. Dans le même temps, les allocations pour la recherche scientifique et leur planification centralisée ont été augmentées, un système ramifié de nouveaux organes étatiques de gestion de la science a été créé et des actes législatifs ont été adoptés pour accélérer le rythme du progrès scientifique et technologique. Ainsi, les États-Unis ont adopté la loi Stevenson-Widler sur les nouvelles technologies, la loi fiscale pour la relance économique, la loi sur la recherche et le développement conjoints, etc. Au Japon, l'Administration d'État pour la science et la technologie a été créée avec les droits d'un ministère. . Le ministère fédéral de l'Éducation et de la Science, ainsi que le Comité interministériel de la Science et de la Recherche, ont commencé à fonctionner en RFA.
L'évolution de la demande et les nouvelles opportunités de progrès scientifique et technologique, pratiquement aussi efficaces pour les entreprises de différentes tailles, ont conduit à la nécessité de transformer la structure organisationnelle de la production dans le sens de l'abandon de la gigantomanie, de l'abaissement des limites de la taille optimale des entreprises et de la fabrication de il plus flexible.
Des formes plus avancées d'organisation du travail et de la production ont commencé à être utilisées. Les coûts croissants de la reproduction de la main-d'œuvre ont été compensés par la rotation des emplois, l'élargissement des affectations de travail, la création de cercles d'innovation et de qualité des produits et l'utilisation de régimes de travail flexibles. Sous l'influence du NTP, la part des travailleurs hautement qualifiés a augmenté. En combinaison avec l'amélioration des moyens de travail, cela a contribué au développement d'une tendance constante à l'augmentation de la productivité du travail.
Les besoins de la révolution scientifique et technologique ont conduit au renforcement du rôle de l'État dans l'économie. En conséquence, les principaux secteurs et branches de la sphère de production se sont adaptés aux nouvelles conditions économiques de reproduction. Les principaux pays capitalistes ont commencé à accélérer rapidement le rythme d'un développement économique accéléré. Dans notre pays, au lieu d'une analyse équilibrée de la situation interne actuelle, l'éloge de ce qui a été réalisé et la suppression des insuffisances ont prévalu.
Bilans de la politique étrangère de l'URSS, ainsi qu'économique, dans les années 60-80. étaient également de nature apologétique, donnant l'impression d'un bien-être complet atteint dans ce domaine.
La direction politique du pays, dirigée par Brejnev, pour déterminer les priorités de la politique étrangère, comme auparavant, est partie de l'idée que l'humanité traverse une longue période historique de transition du capitalisme au socialisme. Les pays capitalistes étaient perçus comme porteurs de tendances agressives, alliés des forces de réaction, entravant le développement des transformations progressives en cours dans le monde.
Et pourtant, malgré les tentatives des forces conservatrices pour rendre la politique étrangère plus orthodoxe, le cours de la confrontation totale avec les pays capitalistes, principalement les États-Unis, a été rejeté. Maintenir la paix est devenu la priorité absolue.
Cependant, le chemin de la détente s'est avéré difficile. Le monde au milieu des années 60. il a été plus d'une fois violé par des conflits régionaux et internes, dans lesquels l'URSS et les États-Unis ont été impliqués à un degré ou à un autre. La guerre froide, quelque peu atténuée par les initiatives de Khrouchtchev, n'appartient nullement au passé, les réflexions qu'elle suscite suscitent méfiance, méfiance et envie de riposter. La politique des États-Unis et de leurs alliés n'était pas non plus particulièrement équilibrée. En 1965, les États-Unis, qui ont fourni une assistance militaire au gouvernement du Sud-Vietnam, ont étendu leurs opérations militaires au DRV, le soumettant à des bombardements. En 1967, un conflit éclate entre Israël et l'Egypte, la Syrie et la Jordanie. L'URSS a soutenu les pays arabes dans ce conflit, les USA - Israël. En 1968, l'URSS a envoyé des troupes en Tchécoslovaquie lors de la crise politique naissante, qui a provoqué une réaction négative dans le monde.
Et pourtant, entre l'URSS et les États-Unis, il y avait une sphère d'intérêts communs liés à la prévention de la guerre nucléaire. À cet égard, la réunion au sommet soviéto-américaine de Moscou en 1972 a joué un rôle énorme. Elle a ouvert la voie à un relâchement des tensions internationales. À l'été 1975, à Helsinki, les dirigeants des États européens, ainsi que les États-Unis et le Canada, ont signé l'Acte final - une sorte d'ensemble de principes de relations interétatiques qui répond aux exigences de la politique de coexistence pacifique.
En outre, un certain nombre d'accords soviéto-américains importants ont été signés sur la prévention de la guerre nucléaire et la limitation des armes nucléaires.
Tout cela a créé des opportunités favorables pour améliorer la situation internationale, pour enfin surmonter l'héritage de la guerre froide. Cependant, cela ne s'est pas produit. Dans la seconde moitié des années 70. le processus de détente s'est ralenti et, au début des années 80, le monde a commencé à être entraîné dans une nouvelle « guerre froide », et la confrontation entre l'Est et l'Ouest s'est fortement intensifiée.
La responsabilité de l'échec de la politique de détente incombe aux deux parties : les États-Unis et l'URSS. La logique de la guerre froide s'est avérée plus forte que la nécessité objective d'un nouveau type de relations internationales, affirmée par la détente. La tension monte rapidement dans le monde. En 1979, l'Union soviétique a envoyé ses troupes en Afghanistan, ce qui a fortement accru le sentiment anti-soviétique dans le monde.
A la fin des années 70. un nouveau cycle de la course aux armements a commencé. En réponse au déploiement de missiles américains à moyenne portée en Europe, l'URSS a pris des mesures pour empêcher une violation de la parité militaire établie. Cependant, notre pays ne pouvait plus résister à un nouveau cycle de course aux armements, car le potentiel militaro-économique et scientifique-technique de l'Occident dépassait de loin le potentiel des pays de l'ATS. Vers le milieu des années 80. les pays du CAEM ont produit 21,3 % de la production industrielle mondiale et les pays capitalistes développés 56,4 %. La course aux armements ne pouvait que ruiner le pays. Il fallait chercher de nouveaux moyens d'apaiser les tensions internationales.
La période de stagnation a été complexe et contradictoire à sa manière. La société ne s'est pas arrêtée. Des changements s'y sont opérés, de nouveaux besoins se sont accumulés. Mais le système socio-politique historiquement formé a commencé à ralentir son mouvement, donnant lieu à un état de stagnation.
Chronologie
- 1947 Plan Marshall développé par les États-Unis pour l'aide économique aux pays européens
- 1949 Création de l'OTAN
- 1953, mars Décès d'I.V. Staline
- 1953, septembre Élection de N. S. Khrouchtchev Premier secrétaire du Comité central du PCUS
- 1954, février Début de l'aménagement des terres vierges
- 1955 Création de l'Organisation du Pacte de Varsovie (Union soviétique, Bulgarie, Hongrie, Allemagne de l'Est, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Albanie)
- 1956, XX février Congrès du PCUS. Rapport de N. Khrouchtchev "Sur le culte de la personnalité et surmonter ses conséquences."
- 1956, Résolution de juin du Comité central du PCUS « Sur le dépassement du culte de la personnalité et de ses conséquences »
- 1956, octobre Entrée des troupes des pays du Pacte de Varsovie en Hongrie.
- 1957 Lancement du premier satellite artificiel de la Terre
- 1957 Loi portant création des conseils économiques
- 1959 « Politique du maïs »
- 1959 - 1965 Plan de sept ans pour le développement de l'économie nationale de l'URSS
- 1961, 12 avril Le premier vol spatial habité (Yu.A. Gagarin)
- 1961, octobre XXIIe Congrès du PCUS. Adoption d'un nouveau programme du Parti - le programme de construction du communisme.
- 1963, octobre crise caribéenne
- 1964, octobre Démission de N. S. Khrouchtchev de ses postes
Restauration d'après-guerre de l'économie nationale de l'URSS (1945 - 1952)
La reprise économique s'est déroulée dans des conditions difficiles. Pas un seul pays au monde n'a subi des pertes aussi importantes que l'URSS au fil des ans. Plus de 1710 villes et villages ont été détruits, 11 millions de personnes se sont retrouvées sans abri. Dans les régions libérées, pas plus de 13% des entreprises industrielles fonctionnaient, la surface ensemencée a diminué de 1,5 fois.
L'Union soviétique a perdu 27 millions de personnes dans la guerre. Des millions de personnes ont été blessées, paralysées, ont perdu des êtres chers, ont perdu leur maison.
Les conséquences pour l'économie nationale ont été catastrophiques - le pays a perdu environ 30% de sa richesse nationale.
Fin mai 1945, le Comité de défense de l'État décide de transférer une partie des entreprises de défense à la production de biens pour la population. En septembre 1945, le GKO a été aboli. Toutes les fonctions de gouvernement du pays ont été concentrées entre les mains du Conseil des commissaires du peuple (en mars 1946, il a été transformé en Conseil des ministres de l'URSS).
En mars 1946, le Soviet suprême de l'URSS approuva plan pour la restauration et le développement de l'économie nationale pour 1946 - 1950.... Il a défini les voies de la relance et du développement ultérieur de l'économie. La tâche principaleétait de restaurer les régions du pays soumises à l'occupation, d'atteindre le niveau de développement de l'industrie et de l'agriculture d'avant-guerre puis de les dépasser (respectivement 48 et 23 %). Le plan prévoyait le développement prioritaire des industries lourdes et de défense. D'importantes ressources financières ont été envoyées ici, matérielles et. Il était prévu de développer de nouvelles régions charbonnières, d'étendre la base métallurgique dans l'est du pays. L'une des conditions pour atteindre les objectifs prévus était l'utilisation maximale des acquis du progrès scientifique et technologique.
Plan quinquennal dans quatre ans - nous le ferons ! Affiche. Capuche. V. Ivanov. 1948 g.Conformément aux travaux de restauration déployés en Ukraine, Biélorussie, Moldavie. L'industrie charbonnière du Donbass renaissait. Zaporizhstal a été restauré. Dneproges a été commandé. Dans le même temps, la construction et la reconstruction d'usines et d'usines existantes ont été réalisées. Au cours de la période de cinq ans, plus de 6 200 entreprises industrielles ont été restaurées et reconstruites. Une attention particulière a été portée au développement des complexes métallurgiques, mécaniques, énergétiques et militaro-industriels. Les bases de l'énergie nucléaire et de l'industrie radio-électronique ont été posées. Dans les régions occidentales de l'Ukraine, dans les républiques baltes, de nouveaux secteurs industriels ont été créés, notamment le gaz et l'automobile, la métallurgie et l'électrotechnique. L'industrie de la tourbe et l'industrie de l'énergie électrique ont été développées en Biélorussie occidentale.
Les travaux de restauration industrielle ont été principalement achevés en 1948 année... À la fin du plan quinquennal, le niveau de la production industrielle dépassait de 73 % le niveau d'avant-guerre. Cependant, le développement prioritaire de l'industrie lourde, la redistribution des fonds des industries légère et alimentaire en sa faveur ont conduit à une nouvelle déformation de la structure de l'industrie vers une augmentation de la production de produits du groupe A.
La guerre a eu un impact considérable sur l'état de l'agriculture. La superficie cultivée a diminué et la culture des champs s'est détériorée. Le nombre de personnes valides a diminué de près d'un tiers. Pendant plusieurs années, presque aucun nouvel équipement n'a été fourni au village. Au tournant des années 40 - 50, consolidation de petites fermes collectives... Au cours de plusieurs années, leur nombre est passé de 255 à 94 000. De nouvelles fermes collectives ont été créées dans les régions occidentales de Biélorussie et d'Ukraine, dans les républiques baltes, en Moldavie rive droite.
Des mesures ont été prises pour améliorer les conditions de vie de la population. Les prix des biens de consommation ont baissé à plusieurs reprises. V 1947 année... a été système de carte annulé sur les produits alimentaires a été réalisée. De nouveaux ont été mis en circulation. L'ancienne monnaie détenue par la population a été échangée dans un rapport de 10:1.
Les villes et les villages détruits pendant la guerre ont été ressuscités de leurs ruines et de leurs cendres. L'échelle de l'habitat et de la construction culturelle et sociale s'est accrue.
La guerre déclenchée par l'Allemagne fasciste a causé de grands dommages à l'Union soviétique. Sur les fronts, derrière les lignes ennemies, dans les camps de concentration, plus de 25 millions de citoyens soviétiques ont été tués. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont été mutilées et n'ont pas pu reprendre une vie humaine à part entière. Le pays a perdu le meilleur personnel de production, le soutien technique de la production a été suspendu et le chiffre d'affaires de la monnaie-marchandise a fortement diminué.
Le 13 septembre 1945, le journal Pravda a publié un message de la Commission d'État extraordinaire pour l'établissement et l'enquête sur les atrocités des envahisseurs fascistes allemands. Les envahisseurs ont pillé, détruit et incendié sur le territoire de l'URSS 1 700 villes, plus de 70 000 villages et villages, privés de leurs maisons 25 millions de personnes. Environ 32 000 entreprises industrielles, 65 000 km de voies ferrées, 13 000 ponts ferroviaires, 16 000 locomotives à vapeur, plus de 400 000 voitures ont été mis hors service. Les fascistes ont pillé et pillé 98 000 fermes collectives, environ 2 000 fermes d'État, 3 000 stations de machines et de tracteurs, volé 17 millions de bovins, 47 millions de moutons, de chèvres et de porcs. Pendant les années de guerre, l'agriculture de l'URSS a perdu 7 millions de chevaux, 137 000 tracteurs et bien plus encore. La liste des atrocités d'Hitler occupait plusieurs pages de journaux.
Les dommages directs infligés par les envahisseurs se sont élevés à 679 milliards de roubles, ce qui équivaut approximativement au total des investissements de l'URSS dans les quatre premiers plans quinquennaux. Si l'on prend en compte les coûts de notre pays pour la restructuration de l'industrie sur le pied de guerre, la guerre et la perte de revenus dans les zones capturées par les nazis, les dommages se sont élevés à 2 000 milliards. 596 milliards de roubles A titre de comparaison, toutes les recettes du budget de l'État en 1940 étaient égales à 180 milliards de roubles.
À la suite des pertes subies, l'économie nationale a été renversée: pour la production de ciment et la transformation de bois commercial au niveau de 1928-1929, pour la production de charbon, d'acier, de métaux ferreux au niveau de 1934-1938 , c'est à dire depuis au moins 10 ans.
Pendant les années de guerre, une partie importante de l'équipement était très usée et une grande partie était déjà inutilisable. La réduction de la production militaire a principalement affecté les entreprises de l'industrie lourde, dont le volume de production en 1946 était de 27 % inférieur à celui de 1945. Dans les industries légère et alimentaire, la transition vers une production pacifique a eu lieu beaucoup plus tôt. Déjà en 1946, la production de biens de consommation a augmenté de 13 % par rapport à l'année précédente. Cependant, comme auparavant, la priorité restait à l'industrie lourde, alimentée par les revenus de la vente de biens de consommation.
Le problème du personnel était également extrêmement aigu. Ainsi, par rapport à la période d'avant-guerre, le nombre total d'ouvriers et d'employés a diminué dans l'économie nationale de plus de 5 millions de personnes (de 33,9 millions en 1940 à 28,6 millions en 1945), y compris ... dans l'industrie - de 14 %, dans les transports - de 9, dans l'agriculture - de 15 %. La majeure partie de la main-d'œuvre était composée de femmes, de personnes âgées et d'adolescents. La composition des personnes employées dans la production s'est également fortement détériorée. Ainsi, le nombre d'ingénieurs et de techniciens dans l'industrie en 1945 était inférieur de 126 000 à celui de 1940.
Il ne faut pas oublier que le peuple soviétique avait un besoin urgent de tout. Dans les villes, le système de rationnement pour la distribution des produits et de nombreux biens de consommation a été préservé. La carte habituelle donnait mensuellement environ 2 kg de viande et de poisson, 400 g de graisse, 1,5 kg de céréales et de pâtes.
Dans le même temps, une partie importante des fonds est allée à la défense de l'URSS et à l'aide internationale aux pays des démocraties populaires.
Programme de redressement du pays
La restauration de l'économie nationale et sa restructuration partielle de manière pacifique ont commencé à l'été 1943 - le moment de l'expulsion massive des nazis des territoires occupés du pays.
Les principales dispositions du programme pour la restauration et le développement ultérieur de l'économie nationale ont été énoncées dans le discours de Staline aux électeurs des premières élections d'après-guerre au Soviet suprême de l'URSS le 9 février 1946.
Plan quinquennal pour la restauration et le développement de l'économie de l'URSS pour 1946-1950. prévoyait le développement accéléré de l'économie soviétique, l'élévation du niveau de vie de la population, le renforcement de la puissance défensive du pays. L'industrie était censée atteindre le niveau d'avant-guerre dès 1948 et, à la fin du plan quinquennal, le dépasser de 48%. Deux fois plus d'argent a été alloué à la construction d'immobilisations que pour tous les plans quinquennaux d'avant-guerre réunis. Le volume total des investissements en capital s'élevait à 250,3 milliards de roubles. 157,7 milliards de roubles ont été alloués à l'industrie et 19,9 milliards de roubles à l'agriculture. Le plan prévoyait également une augmentation de la production de biens de consommation et le remplacement du système de rationnement par un commerce d'État élargi. Il prévoyait une baisse des prix de tous les biens, une augmentation des salaires, des constructions à grande échelle de logements et culturels et ménagers, une expansion du système de santé, de l'éducation publique, etc. Bien que les fonds déjà maigres aient été dévorés par le moloch nucléaire militaire. Conformément au plan quinquennal pour la restauration et le développement de l'économie nationale de l'URSS, des plans similaires ont été adoptés dans les 16 républiques fédérées et les 20 républiques autonomes.
Le peuple soviétique a enduré avec constance le fardeau de la dévastation d'après-guerre. La vie idéalisée d'avant-guerre et, plus important encore, la victoire sur le fascisme ont nourri la confiance du peuple dans un avenir merveilleux, la volonté d'endurer toutes les difficultés et les épreuves, le désir de travailler dur.
Déjà en 1945, environ 5 millions de personnes sont retournées en URSS, déportées de force pour travailler en Allemagne, 2,5 millions de prisonniers de guerre soviétiques, dont la plupart ont fini dans les camps du Goulag. Jusqu'en 1948, l'armée soviétique a été réduite de près de 8,5 millions de personnes.
La victoire sur le fascisme a provoqué une grande poussée politique et syndicale de tout le peuple soviétique. Les formes d'activité professionnelle étaient différentes. L'enthousiasme des travailleurs a été activement soutenu par les organes du parti et des syndicats, le Komsomol et l'administration. Cependant, la plupart des mesures organisationnelles ne se réduisent pas à l'analyse des phénomènes économiques, mais aux exigences de l'environnement politique. Sans discuter des problèmes fondamentaux de la réalité, une méthode simple, traditionnelle et toujours infaillible a été utilisée - « pousser ou assigner ».
A la fin des années 40, la lutte entre deux axes de développement du mécanisme économique se poursuit : l'un vise la centralisation rigide, le contrôle global, les méthodes d'ordonnancement, l'autre l'élargissement de l'indépendance économique de la production, l'introduction de la comptabilité analytique , et l'intérêt matériel des travailleurs.
Des gens ont commencé à apparaître dans la direction du pays et dans les localités qui, dans la pratique de la gestion étatique et économique, étaient convaincus que les mesures de gestion d'urgence suppriment l'indépendance économique, l'initiative des travailleurs, ce qui conduit à l'apathie sociale, à la stagnation économique, au renforcement d'actions de commandement-bureaucratique et de répression politique. Déjà à la fin des années 40, la société n'acceptait pas les méthodes de gestion et d'organisation de la période de guerre, ainsi que les impératifs de production, la négligence des besoins sociaux et spirituels d'une personne. La guerre s'est terminée, mais les difficultés, le désordre de la vie sont restés.
Bien que la conscience publique soit prête à accepter les nouveaux « ennemis du peuple », elle ressent de plus en plus le besoin de procéder à des réformes. Cependant, la tendance à la réforme s'est considérablement éloignée des intérêts du système administratif. La logique de la réforme conduirait finalement à la prise de conscience de la nécessité non pas de changements privés mais fondamentaux dans la vie publique, ce qui montrerait en pratique la perversité de l'appareil administratif-commandement et du système socio-politique. Conscient du danger de l'effondrement du système de gestion établi, l'appareil bureaucratique du parti a renforcé les méthodes de travail éprouvées - promesses, mensonges, diktats.
La transition de l'industrie vers une voie pacifique
Dans le domaine de la production industrielle dans les années d'après-guerre, un certain nombre de problèmes complexes ont été résolus simultanément : le passage de la production militaire à la production de produits pacifiques ; restauration des entreprises détruites; expansion de la production et de la gamme de produits; construction de nouvelles entreprises; le rééquipement technique et la maîtrise des technologies de pointe. Pendant les années du quatrième plan quinquennal, il a fallu non seulement rétablir le niveau de production industrielle d'avant-guerre, mais aussi le dépasser de près de moitié.
L'accomplissement réussi des tâches assignées était dû à : un plan d'État unifié couvrant tous les secteurs de l'économie nationale, qui a permis de distribuer de manière centralisée le budget du pays ; l'industrie des régions orientales de l'URSS, qui, après la reconversion, devint une base puissante pour le redressement rapide des régions occidentales et centrales touchées par la guerre ; fonds supplémentaires reçus des prêts gouvernementaux, prix élevés des produits alimentaires et de consommation, bas salaires.
Pendant la restauration et le développement ultérieur de l'économie nationale avec le rééquipement technique de la production, la croissance du niveau culturel et technique de la classe ouvrière, l'amélioration des processus de production, une coopération étroite et constante entre les ingénieurs et les scientifiques était une nécessité vitale. . Sans une telle union, il devenait impossible de résoudre des problèmes économiques complexes et de nouveaux progrès techniques.
En mars-avril 1947, une compétition a commencé entre les ingénieurs et les techniciens de l'industrie pour augmenter la productivité du travail et réduire l'intensité de travail des produits sur la base de l'amélioration des technologies et de l'introduction de méthodes de travail avancées. L'initiateur du concours, le technologue de l'Oural du troisième atelier mécanique de l'usine de tracteurs de Kirov A. Ivanov, en raison du renouvellement de la technologie de production, de la formation avancée des travailleurs et de l'utilisation de l'expérience des innovateurs, a obtenu un résultat exceptionnel sur son chantier : la productivité du travail des opérateurs de machines a doublé, 30% des ouvriers ont été libérés, 11 machines de découpe de métaux, le coût de fabrication des pièces a fortement diminué. Le 17 mai 1947, la Pravda écrivait : « Si chaque technologue de sa région agit avec autant de créativité qu'A. Ivanov, alors l'industrie obtiendra une augmentation significative de la productivité du travail, une meilleure utilisation des machines et des équipements disponibles, et une augmentation de la production. . pour soutenir cette nouvelle manifestation d'activité créatrice et de patriotisme soviétique des ingénieurs et techniciens de toutes les manières possibles. " Le 30 mai 1947, le Présidium du Conseil central des syndicats de l'ensemble de l'Union a adopté une résolution sur l'organisation du concours de technologues de l'ensemble de l'Union. Ainsi, non pas des spécialistes isolés, mais des groupes entiers d'ingénieurs et de personnel technique ont pris des engagements visant à améliorer la technologie, à introduire la mécanisation et à réduire l'intensité de travail des opérations de production, à augmenter encore la productivité du travail et à garantir des économies de matières premières et de matériaux.
Au cours de 1946, la production industrielle a été restructurée pour produire des produits pacifiques, et en 1948 le niveau de production d'avant-guerre était déjà dépassé de 18%, y compris dans l'industrie lourde - de 30%.
Pendant la période de reprise, une attention particulière a été accordée aux entreprises de métallurgie ferreuse et aux mines de charbon du Donbass. En l'honneur de leur restauration, des médailles spéciales ont été créées. Cependant, le niveau de production de charbon d'avant-guerre dans le Donbass n'a été atteint qu'en 1950, et l'industrie métallurgique de la RSS d'Ukraine, qui fournissait 75 % du métal total du pays avant la guerre, n'a été rétablie qu'en 1951.
Parallèlement à la restauration des anciennes, de nouvelles installations industrielles ont été construites. Des centrales électriques ont été construites : Farkhad (RSS ouzbek), Sevan (RSS arménienne), Kramskaya et Sukhum (RSS géorgienne), Rybinsk (sur la Volga), Shchekinskaya (région de Moscou), etc. Des complexes métallurgiques ont été posés à Rustavi (Transcaucasie), Bogovat (Ouzbékistan), usine de plomb-zinc d'Oust-Kamenogorsk, usines de laminage de tubes à Sumgait (Azerbaïdjan) et Nikopol (RSS d'Ukraine), etc.
Une nouvelle production de pétrole a été intensivement développée entre la Volga et l'Oural. Déjà en 1950, la soi-disant deuxième Bakou fournissait 44% de toute la production pétrolière du pays, bien que 80% du carburant du pays aient été alloués au charbon.
Au total, 6200 grandes entreprises ont été construites et restaurées au cours du plan quinquennal. Cependant, l'objectif de cinq ans pour la mise en service de nouvelles installations de production dans la métallurgie des fers, l'industrie du charbon et la construction de centrales électriques n'a pas été atteint.
En général, les objectifs ont été dépassés dans la production de métaux, la production de charbon et de pétrole, la production d'électricité, etc. Cependant, un certain nombre d'industries et surtout la production de biens de consommation n'ont pas atteint le niveau d'avant-guerre.
La situation de l'agriculture après la Grande Guerre patriotique
L'une des tâches les plus importantes du quatrième plan quinquennal était de restaurer l'agriculture et d'assurer le développement ultérieur de la production agricole dans son ensemble. Sans un progrès général de l'agriculture, il était impossible d'améliorer la situation matérielle des travailleurs, d'abolir le système de rationnement pour la distribution des denrées alimentaires et des biens de consommation et de fournir à l'industrie des matières premières.
Pendant ce temps, les dommages infligés par les envahisseurs fascistes allemands aux seules fermes collectives s'élevaient à 181 milliards de roubles. En termes de superficie ensemencée, le pays était au niveau de 1913. La production agricole brute en 1945 était de 60 % du niveau de 1940. Pendant les années de guerre, le parc de machines et de tracteurs a diminué d'un tiers en moyenne, le nombre de chevaux divisés par deux. Il y avait des fermes où ils labouraient seuls et semaient à la main à partir d'un panier. Les pertes en vies humaines étaient particulièrement notables. Les difficultés de la période de reprise ont été aggravées par la grave sécheresse de 1946. De plus, les dépenses agricoles dans les années du quatrième plan quinquennal étaient presque 4 fois moindres que celles consacrées à l'industrie.
Dans les conditions les plus difficiles, les fermes collectives et d'État, les MTS ont été principalement restaurées en peu de temps. Les entreprises industrielles et les citadins ont apporté une grande aide aux fermes collectives. En 1946, 3/4 des surfaces cultivées des régions occupées sont mises en exploitation.
La production agricole brute à la fin du plan quinquennal devait dépasser de 27 % le niveau de 1940. L'assemblée plénière du Comité central du Parti communiste des bolcheviks de toute l'Union (février 1947) a adopté une résolution "Sur les mesures visant à développer l'agriculture dans la période d'après-guerre", qui a souligné l'équipement technique de l'agriculture avec des tracteurs, des automobiles et divers machines agricoles. Et pourtant il n'y avait pas assez de matériel dans les kolkhozes, de plus, il était inefficace, son temps d'arrêt était grand, et il n'y avait pas assez de pièces de rechange. La situation de la mécanisation de l'élevage n'était pas satisfaisante.
Au cours du quatrième plan quinquennal, la capacité des centrales électriques rurales a triplé. En 1950, 76 % des fermes d'État et 15 % des fermes collectives étaient électrifiées contre 4 % en 1940.
Une attention particulière a été accordée à la promotion et à la mise en œuvre des réalisations scientifiques et de l'expérience avancée en agriculture. Les cours de formation agro-zootechnique de trois ans pour les agriculteurs collectifs sur le tas étaient d'une grande importance.
Dans le même temps, de graves erreurs ont été commises dans le processus de restauration de l'agriculture dans les localités, et souvent dans le centre. Un système de culture sur champs enherbés a été systématiquement mis en place, ce qui a entraîné une réduction de la superficie des cultures céréalières et légumineuses, et ralenti la production des céréales nécessaires au pays. Une planification trop centralisée, une direction bureaucratique à plusieurs étapes et incompétente ont limité l'initiative économique des paysans, conduit à une distribution irrationnelle des récoltes, violé le calendrier des semailles, de la récolte, etc.
Le développement de la production agricole a été considérablement entravé par les bas prix d'achat des céréales, des pommes de terre, de la viande et d'autres produits, ainsi que des matières premières que l'État recevait des fermes collectives dans l'ordre des fournitures obligatoires. Les prix d'achat non seulement ne couvraient pas le coût de leur production, mais ne justifiaient même pas les frais de transport pour la livraison des produits récoltés. Le paiement de la journée de travail d'un kolkhozien était extrêmement bas et ne stimulait pas son intérêt pour le travail.
Parallèlement, des impôts élevés étaient prélevés sur les kolkhoziens (taxe sur les parcelles familiales, le bétail personnel, les ruches, les arbres fruitiers, etc.).
Le niveau de vie de la population après la Grande Guerre patriotique
Le principal indicateur du niveau de vie du peuple soviétique était la croissance du revenu national, dont le volume physique en 1950 dépassait de 1,62 fois le niveau d'avant-guerre. Cela a permis au gouvernement soviétique d'abolir en décembre 1947 le système de rationnement pour la distribution des denrées alimentaires et des biens de consommation. Dans le même temps, une réforme monétaire à dix contre un a été menée, c'est-à-dire une pièce d'or à l'ancienne a été échangée contre un rouble d'argent neuf. Les dépôts en espèces dans les caisses d'épargne et la Banque d'État ont été réévalués à des conditions favorables. La réforme monétaire n'a pas affecté les salaires des ouvriers et des employés, le revenu du travail des paysans, qui est resté au même niveau. Ainsi, le surplus (émission) et la fausse monnaie ont été saisis, ainsi qu'une part importante de l'épargne monétaire de la population.
Le niveau de vie de la population était caractérisé par les salaires et les prix de détail des produits alimentaires et ménagers. Après la guerre, avant l'abolition du système de rationnement de la distribution, les prix de détail ont augmenté en moyenne de 3 fois par rapport à 1940 : pour l'alimentation - 3,6 fois, pour les produits industriels - 2,2 fois. Les salaires des ouvriers et des employés au cours de ces années n'ont augmenté que de 1,5 fois. Le salaire moyen dans l'économie nationale était de 33 roubles en 1940 ; en 1945 - 43,4 roubles; en 1948 - 48 roubles; en 1950 - 64 roubles. par mois, dont il fallait déduire le montant de la souscription aux emprunts de l'Etat. Le salaire le plus élevé était pour les travailleurs dans l'activité scientifique - une moyenne de 46,7 roubles par mois. en 1940 et 38-48 roubles. en 1950. Ainsi, l'abondance dans les magasins de denrées alimentaires, de biens de consommation et même de produits de luxe (or, fourrures, etc.) était une conséquence du faible pouvoir d'achat de l'essentiel de la population.
En 1950, la consommation par habitant de la population était de : viande - 26 kg, lait et produits laitiers - 172 kg, tricots - 0,3 pcs. etc. De nombreux articles culturels et ménagers - téléviseurs, machines à laver, postes de radio, etc. étaient considérés comme des produits de luxe.
L'amélioration de la situation matérielle de larges couches de la population a été assurée par une baisse des prix de détail des biens et services de consommation. Dans le commerce d'État, les prix ont baissé chaque année en avril. Si leur niveau avant l'abolition du système de rationnement de distribution est pris à 100%, alors au 1er mars 1949, leur indice était de 71%, au 1er avril 1954 - 43%, et pourtant les prix étaient plus de 1/3 plus élevés que le niveau d'avant-guerre. Les personnes aux salaires élevés ont bénéficié davantage de la baisse des prix : les travailleurs du commerce, de la restauration collective, des achats divers, des fournitures matérielles, ainsi que les employés des organes administratifs.
C'était très dur pour les paysans, qui étaient en fait attachés de force à la terre. Au début des années 1950, le kolkhozien a reçu 16,4 roubles pour son travail acharné. par mois, c'est-à-dire 4 fois moins que l'ouvrier. Le blé des fermes collectives a été acheté pour 1 kopeck. par kilogramme au prix de détail de la farine 31 kopecks. etc.
Dans une lettre au secrétaire du Comité central du PCUS (b) G. Malenkov, élève de l'école militaro-politique de Smolensk, N. Menchikov a écrit : « En tant que communiste, cela me fait mal d'entendre cette question de la part des kolkhoziens : " Savez-vous si les kolkhozes seront bientôt dissous ? ... plus loin"".
La situation difficile d'après-guerre concernait le parc de logements dont la restauration et la construction étaient réalisées simultanément et conjointement avec la construction industrielle. Si en 1940, la population urbaine moyenne par habitant représentait 6,7 mètres carrés. m, puis en 1950 - 7 m². m, et pourtant beaucoup vivaient dans des sous-sols, et la majeure partie de la population vivait dans des appartements collectifs.
Ainsi, le niveau de vie de la population était encore loin d'être normal et dépendait largement des investissements dans l'industrie lourde, la défense et l'aide internationale.
Changement dans les territoires qui sont entrés en URSS
Une caractéristique spécifique de la restauration et du développement de l'économie nationale a été les transformations en Lettonie, en Lituanie, en Estonie, dans les régions occidentales de l'Ukraine et de la Biélorussie, la Moldavie de la rive droite, qui est entrée en URSS en 1939-1940, ainsi que dans la Touva. Région autonome, les régions de Transcarpatie, de Kaliningrad et de Sakhaline, incluses dans la composition de l'URSS en 1944-1945
Les transformations socialistes commencent avec l'expulsion des troupes fascistes allemandes de ces territoires. Par décision des organes soviétiques et du Parti, des mesures concrètes sont prises pour liquider tous les organes et institutions du pouvoir nationaliste et créer le Parti, l'Etat soviétique et les institutions locales. Le noyau principal des événements du parti et de l'État était constitué de groupes opérationnels d'activistes du parti et soviétiques, de représentants de partisans et de combattants clandestins, ainsi que de résidents locaux démobilisés de l'armée soviétique.
Une lutte acharnée contre les organes du pouvoir soviétique fut menée par les nationalistes - les éléments capitalistes de la ville, les koulaks à la campagne, le clergé, qui disposaient de détachements conspirateurs bien armés.
Pour établir le nouveau gouvernement, il était nécessaire de procéder à des transformations socialistes dans tout le complexe économique. Parallèlement au processus de nationalisation, les entreprises industrielles ont été restaurées et la base matérielle et technique des républiques a été élargie. En conséquence, la production industrielle en 1950 en Estonie a dépassé le niveau d'avant-guerre 3,4 fois, en Lettonie - 3 fois, etc. La production industrielle s'est considérablement développée, ses nouvelles branches ont été maîtrisées, les entreprises ont été équipées de machines de première classe et des derniers équipements technologiques.
Au milieu d'une lutte acharnée, des changements ont eu lieu dans l'agriculture, où la triste expérience de la collectivisation des campagnes, de la lutte contre les propriétaires terriens et les koulaks a également été utilisée. Les méthodes violentes de transformation de l'agriculture ont conduit à l'expropriation et à la liquidation des koulaks, qui constituaient l'essentiel de la population agricole des États baltes, ainsi qu'à l'expulsion de tous ceux qui résistaient de leurs foyers.
Des changements particulièrement frappants ont eu lieu dans la campagne touvane. Ici prévalaient des relations semi-patriarcales et féodales, et une partie importante de la population d'Arat menait un mode de vie nomade. Grâce à l'aide des peuples soviétiques, la direction résolue du parti soviétique, la paysannerie de la région autonome de Touva, contournant le stade de développement capitaliste, est passée au «socialisme».
Complexe et difficile, et à bien des égards et incompréhensible fut le processus politique, ou plutôt la mémorisation dogmatique de la théorie marxiste-léniniste par la population, « maîtrisant la méthode du réalisme socialiste » et du « communisme scientifique ». Dans le domaine de la culture et de l'éducation, il y avait un contenu idéologique massif et une russification.
Ainsi, la restauration et le développement de l'URSS se sont déroulés par des méthodes traditionnelles, à partir de positions de classe et à l'aide de pressions parti-administratives.
Sources et littérature
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Khanin T.E. Dynamique du développement économique de l'URSS. Novossibirsk, 1991.
; Essai de missile Korolev).
1947 réforme monétaire.
En 1952, le travail est sorti
Renouvellement des politiques répressives.
Après la guerre, les attentes de libéralisation du régime politique étaient très fortes dans la société. Cependant, un nouveau cycle de répression commence. Les dirigeants ont choisi la voie éprouvée de la terreur.
-en 1945-1946 rapatrié(revenu de captivité). Beaucoup d'entre eux sont tombés directement de la captivité allemande dans les camps soviétiques.
-répression contre les chefs militaires(l'arrestation du maréchal de l'aviation Novikov; des preuves compromettantes ont été recueillies sur Joukov, mais Staline l'a transféré du poste de vice-ministre de la Défense au poste de commandant du district militaire d'Odessa).
1946 - Résolution du Comité central du Parti communiste des bolcheviks de toute l'Union "Sur les magazines" Zvezda "et" Leningrad "(la résolution indiquait que de nombreuses œuvres idéologiquement nuisibles figuraient dans les pages de ces magazines ; le coup principal a été porté à Zochtchenko et Akhmatova ; ils ont été expulsés de l'Union des écrivains et n'ont pas publié pendant longtemps ; le magazine de Leningrad a été fermé, toute la direction de Zvezda a changé) ;
-1949 - "Affaire Leningrad" - des accusations ont été portées contre les chefs de parti de Léningrad; ils ont été accusés d'avoir l'intention de séparer la RSFSR de l'URSS, de faire de Léningrad la capitale et d'en faire le centre de la lutte contre Staline 8 les travailleurs de l'État et du parti ont été réprimés Kuznetsov, Rodionov et Voznesensky.
-Suite aux Allemands de la Volga, Tatars de Crimée, Tchétchènes, Ingouches réinstallés pendant les années de guerre, Lituaniens, Lettons, Estoniens, Moldaves ont été soumis à la déportation forcée (réinstallation) dans les années d'après-guerre.
-1949 - campagne de lutte contre le « cosmopolitisme sans racines" (" Le cosmopolitisme " est une vision du monde qui place les valeurs humaines universelles au-dessus des intérêts d'une nation individuelle ; ce mot a reçu le sens de " pas un patriote " ; les gens, principalement des Juifs, ont été accusés de " cosmopolitisme ", c'est-à-dire , admiration pour l'Occident, ils ont été licenciés de leurs emplois….). Le but est d'effacer l'intérêt naissant pour l'Occident de l'esprit des gens.
-1953 - "l'affaire des médecins" - un grand groupe de médecins est arrêté; ils ont été inculpés du meurtre de Zhdanov, de tentative de meurtre d'autres hauts dirigeants et de liens avec des services de renseignement étrangers ; cette affaire n'a été close qu'après la mort de Staline.
Ainsi, le volant du refoulement s'est à nouveau accéléré. La campagne punitive qui a commencé ne s'est arrêtée qu'à la mort de Staline.
Le bloc militaire de l'URSS, de la Bulgarie, de la Tchécoslovaquie, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Pologne.
Guerre de Corée (l'URSS a fourni une assistance à la Corée du Nord).
Commence "Course aux armements" - la lutte pour la supériorité militaire.
Production industrielle
-la réforme n'a fait qu'accroître la confusion industrielle et managériale.
- il y a eu une augmentation du nombre de fonctionnaires locaux
En 1965 (sous Brejnev) avec le début de la réforme de 1965 sous la direction d'A.N. Kossyguine, les conseils économiques ont été liquidés et les ministères sectoriels ont été rétablis.
Le XXIe Congrès du PCUS a proclamé la victoire du socialisme en URSS.
SCIENCE 1953-1964
Essai à la bombe à hydrogène (1953)
Le premier satellite artificiel de la Terre (1957)
Le début des vols spatiaux (Gagarine-1961 ; Titov-deuxième cosmonaute)
Vol spatial de la première femme cosmonaute 1963 (Terechkova)
La première centrale nucléaire d'Obninsk (1954).
Brise-glace nucléaire "Lénine" (1957)
Fusée (Korolev).
Monument à Gagarine à Moscou
1958 RÉFORME DE L'ÉDUCATION
L'introduction de l'enseignement obligatoire de huit ans (au lieu de sept). Augmentation de la durée des études dans l'enseignement secondaire à 11 ans, dont les diplômés ont obtenu un certificat de la profession acquise (erreur de calcul : réduction d'heures dans une matière d'enseignement général).
Obtention de l'enseignement supérieur uniquement avec une expérience de travail.
Ainsi, le problème de l'afflux de main-d'œuvre dans la production a été éliminé.
Cependant, pour les directeurs d'usine, cela a créé de nouveaux problèmes de roulement et de discipline parmi les jeunes travailleurs.
POLITIQUE ÉTRANGÈRE KHRUCHCHOV.
XX Congrès du PCUS a approuvé la nouvelle doctrine de politique étrangère de l'URSS. A été nominé le principe de la coexistence pacifique avec les pays capitalistes.
Trois domaines étaient prioritaires en politique étrangère :
CONFÉRENCE 79. L'URSS en 1945-1953.
Économie de l'URSS après la guerre. Reprise économique.
La guerre a fait d'énormes dégâts. 1700 villes, 70 mille villages et villages ont été détruits. L'URSS a perdu
environ 30% de la richesse nationale. Le niveau de vie a considérablement baissé. L'économie a connu une grave pénurie de main-d'œuvre. En 1946, la situation économique désastreuse a été exacerbée par les mauvaises récoltes et la famine.
Le quatrième plan quinquennal (1946-1950) s'est fixé pour mission de restaurer et de dépasser le niveau de production d'avant-guerre. Dans le même temps, l'objectif principal était formulé sans équivoque - la restauration et le développement de l'industrie lourde. L'industrie lourde a atteint le niveau d'avant-guerre en 1948. Les Dneproges, l'usine métallurgique de Zaporozhye, les usines de tracteurs de Stalingrad et de Kharkov ont été restaurées. De nouvelles usines industrielles ont été construites. Ce fut un succès obtenu grâce à l'effort colossal des forces, à l'héroïsme du travail du peuple.
Les livraisons de réparation (réparation - compensation partielle des dommages matériels causés par les opérations militaires) d'équipements en provenance d'Allemagne ont eu une certaine importance. Comme dans les années 30. le travail des prisonniers du Goulag a été utilisé. Dans le même temps, des fonds colossaux ont été dépensés pour la création de nouveaux types d'armes ( 1949- essai de la bombe atomique-Kurchatov; 1953-essai de la bombe à hydrogène-Sakharov; Essai de missile Korolev).
Le cap vers le développement prioritaire de l'industrie lourde, principalement des industries liées au complexe militaro-industriel, écartait la possibilité d'une augmentation significative du niveau de vie.
Indicateurs agricoles d'avant-guerre au début des années 1950. Le transfert de fonds à l'industrie a pris une ampleur considérable. Les fournitures gouvernementales obligatoires ont augmenté, les taxes ont augmenté et les terrains à bâtir ont été coupés.
1947-abolition du système de rationnement des produits alimentaires.
1947 réforme monétaire.À prix constants, l'argent était échangé contre de nouveaux au taux de 10 : 1. Les sommes stockées dans les caisses d'épargne ont été échangées à un taux préférentiel : jusqu'à 3 mille -1 : 1 ; 3-10 mille -3: 2; plus de 10 mille-2 : 1. On supposait que les spéculateurs qui gagnaient de l'argent pendant les années de guerre souffriraient de la réforme. Dans la pratique, les paysans et les ouvriers ont souffert, qui traditionnellement gardaient leur argent non pas dans des caisses d'épargne, mais dans un « bas ». Pendant la réforme, environ un tiers des espèces n'a pas été présenté à l'échange.
En 1952, le travail est sorti Staline "Problèmes économiques du socialisme en URSS". Dans ce document, il a essayé de justifier théoriquement les principes de la politique économique du pays. Il s'agissait de la priorité du développement de l'industrie lourde, etc.
Raisons de la reprise rapide de l'économie du pays après la guerre :
- l'enthousiasme ouvrier de la population ;
- attraction de fonds auprès de la population par le biais de prêts gouvernementaux
- utilisation d'équipements et de technologies reçus de l'Allemagne au titre des réparations
Aujourd'hui, dans la leçon, nous parlerons des méthodes de restauration de l'économie de l'URSS après la guerre, du développement de la science et des problèmes de l'agriculture et de la sphère sociale, et apprendrons également ce que sont la réparation, la déportation et le miracle économique soviétique.
De plus, les dirigeants de l'Union soviétique, dirigés par Staline, ont compris que le peuple victorieux qui a survécu à une terrible guerre devrait vivre mieux, c'était donc une autre tâche de reprise économique.
L'économie soviétique a été restaurée vers 1950-1951, bien que certains chercheurs soutiennent que cela s'est produit plus tôt, en 1947, lorsque le cartes de nourriture(Fig. 2) et l'offre de la population a commencé à se produire à un niveau tout à fait décent.
Riz. 2. Carte pour le pain (1941) ()
Cela a été facilité par le travail héroïque de la population civile. Après la guerre, les heures supplémentaires ont été supprimées et la journée de travail de 8 heures, les vacances, les bulletins ont été rendus, cependant, toutes les sanctions administratives et pénales pour absentéisme, retard et fraude sont restées jusqu'en 1953. De plus, il a été adopté quatrième plan quinquennal- un plan de qualité et équilibré, selon lequel il convenait de relancer l'économie (Fig. 3).
Riz. 3. Affiche de propagande (1948) ()
Le chef de la Commission nationale de planification au cours de cette période était N.A. Voznesensky (Fig. 4). On sait que le système économique planifié est bien adapté à une économie en développement.
Riz. 4. N.A. Voznesensky ()
Dans la période de 1945 à 1947. la démobilisation des militaires et le retour des prisonniers emmenés en Allemagne ont eu lieu. Tous ces gens sont devenus la main-d'œuvre, avec l'aide de laquelle l'industrie soviétique a également été restaurée. Dans le même temps, le travail des prisonniers du goulag était également utilisé, qui dans la période d'après-guerre n'étaient pas tant des citoyens soviétiques que des prisonniers de guerre allemands, hongrois, roumains, japonais, etc. (Fig. 5).
Riz. 5. Le travail des prisonniers du Goulag ()
De plus, aux termes des conférences de Yalta et de Potsdam (Fig. 6), l'Union soviétique avait le droit de réparations, c'est-à-dire pour les paiements de l'Allemagne nazie.
Riz. 6. Participants à la Conférence de Yalta 1945 ()
A Potsdam, nos alliés (Angleterre et Amérique) ont proposé à l'Union soviétique d'utiliser la base matérielle de leur zone d'occupation (Allemagne de l'Est), ainsi les machines-outils, usines et autres valeurs matérielles ont été exportées en gros volumes. Les opinions des historiens sur ce point diffèrent : certains pensent que beaucoup a été exporté, ce qui a grandement aidé à la restauration, tandis que d'autres soutiennent que les paiements de réparation n'ont pas apporté une aide sérieuse.
Au cours de cette période, il y avait développement de la science... Une percée a été faite dans certains domaines, par exemple la fameuse percée atomique - création de la bombe atomique- sous la direction de L.P. Beria et I.V. Kurchatov (Fig. 7) du point de vue scientifique.
Riz. 7. I.V. Kourtchatov ()
En général, les industries qui étaient en quelque sorte liées à l'industrie militaire, par exemple la construction aéronautique, la production de missiles, de lanceurs, d'automobiles, etc., se sont assez bien développées après la guerre.
Ainsi, nous pouvons dire qu'en 1950, l'industrie de l'URSS dans son ensemble a été restaurée. Le niveau de vie a également augmenté. Un reflet de cela dans la sphère sociale a été l'élimination du système de rationnement et unique pour toute notre histoire du XXe siècle. la situation avec la baisse des prix. Chaque printemps 1947-1950. annoncé prix plus bas... L'effet psychologique de cette mesure était énorme (Fig. 8).
Riz. 8. Tableau comparatif des prix en 1947 et 1953. ()
En fait, les prix sont restés légèrement plus élevés qu'en 1940 et les salaires ont été légèrement inférieurs, mais la baisse annuelle prévue des prix est encore dans les mémoires des personnes âgées.
Des problèmes gigantesques étaient dans notre agriculture... Sa restauration dans la période d'après-guerre est un processus assez compliqué. Cela était dû au fait que plus de bétail a été tué ou mangé, et au fait que les hommes ne voulaient pas retourner au village (Fig. 9).
Riz. 9. Le village pendant l'occupation par les nazis ()
Les principaux dommages causés à la population active ont été supportés par le village soviétique, dans lequel il ne restait presque que des femmes et des enfants. Exactement village est devenu dans les années 20-30. une source de fonds pour l'industrialisation, mais dans la période d'après-guerre ce ne pouvait être cette source. Le gouvernement soviétique a tenté d'élever le niveau de vie à la campagne, principalement en agrandissant les fermes collectives et en améliorant la qualité de la culture. Mais 1946-1948. - c'est une période de catastrophes naturelles (sécheresse, inondations) et de famine. Par conséquent, dans de telles conditions, le village vivait encore pire. Dans les campagnes, les sanctions administratives et pénales ont persisté jusqu'en 1951, lorsque la situation alimentaire du pays a été plus ou moins résolue et que le besoin de châtiments de masse a été fortement réduit.
En 1947, des tentatives ont commencé pour améliorer l'agriculture avec l'aide de la science et du progrès scientifique. Ainsi, par exemple, des brise-vent forestiers ont été créés autour des champs, censés protéger les cultures du vent et du froid ; des ensemencements forcés de forêt et d'herbe ont été effectués afin de renforcer le sol, etc.
Riz. 10. Collectivisation ()
Depuis 1946, un énorme collectivisation(Fig. 10) dans les régions nouvellement annexées : Ukraine occidentale, Biélorussie occidentale, pays baltes. Malgré le fait que la collectivisation dans ces régions était plus lente et plus douce, la réinstallation forcée a été utilisée contre les opposants à ce processus ou au régime soviétique - déportation.
Ainsi, grâce au travail héroïque et à l'enthousiasme du peuple soviétique, à la politique habile du gouvernement, au plan et au développement de la science au début des années 1950. l'économie soviétique s'est rétablie et, selon certaines estimations, a même dépassé les indicateurs de l'industrie d'avant-guerre (fig. 11).
Riz. 11. Restauration de l'URSS par les forces de la population valide ()
Ainsi, on peut parler de miracle économique soviétique, ce qui a été réalisé à un prix avantageux et a nécessité des améliorations. Parce qu'ils sont restés non résolus même jusqu'au milieu des années 50. problèmes dans l'agriculture et la sphère sociale : des millions de citoyens soviétiques ont continué à vivre dans des casernes et des pirogues.
Devoirs
Parlez-nous du développement de la science en URSS en 1945-1953.
Parlez-nous des problèmes de l'agriculture et de la sphère sociale en URSS dans la période d'après-guerre.
Préparer un rapport sur la reprise de l'économie soviétique en 1945-1953.
Bibliographie
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