Pour la survie d'un animal, les programmes de comportement innés ne suffisent pas, car ils ne peuvent pas être « planifiés » pour réagir à d'éventuels changements dans l'environnement. Par conséquent, pour s'y adapter, un comportement acquis basé sur l'expérience, l'apprentissage et la mémorisation de l'animal est important. Comment se forme ce comportement ?
Réfléchissons à chat domestique courir au coup de porte du réfrigérateur. Ce son en soi n'a pas de sens dans la vie d'un chat, mais il précède toujours l'alimentation. Par conséquent, pour l'animal, le coup de porte est devenu un signal, signifiant que la nourriture est sur le point d'apparaître ! Le lien entre un stimulus (son) et un autre (nourriture) s'est figé chez le chat : le son est devenu le stimulus auquel l'animal réagit. La réponse à un stimulus de signal, formé dans la propre expérience de l'animal, est appelée réflexe conditionné. Des réflexes conditionnés se forment chez la plupart des animaux multicellulaires.
Un processus d'apprentissage important dans lequel les animaux maîtrisent de nouvelles formes de comportement est le jeu (Fig. 8.4). En jouant avec leurs parents et entre eux, chatons, lionceaux et lionceaux apprennent divers tours de chasse : endurance en prévision d'une proie, précision des sauts, etc. Les singes sont d'excellents imitateurs. En observant les gens, ils apprennent rapidement à utiliser divers outils (Fig. 8.5).
De nouvelles actions se forment chez les animaux et au cours de l'apprentissage par essais et erreurs. Le chat, essayant d'ouvrir les portes, les a poussées et, sautant de haut en bas, les a griffées, mais en vain. Mais le chat a accidentellement attrapé la poignée de porte avec sa patte. Elle se retourna et les portes s'ouvrirent. Grâce à cette tentative réussie, le chat a appris à ouvrir toutes les portes de la maison en s'accrochant à leur poignée tout en sautant. matériel du site
Certains animaux peuvent maîtriser une nouvelle action sans faire de nombreuses tentatives. Dans la cage du singe, qui savait attraper l'appât avec un bâton, des bananes étaient suspendues à une grande hauteur. L'animal disposait de deux tubes de longueurs et de diamètres différents. Après plusieurs vaines tentatives pour obtenir des bananes avec chacun des tuyaux, le singe s'assit dans le coin et commença à les manipuler. Elle les fit tournoyer, les regarda, puis les mit de côté et réfléchit un moment. Et ainsi la solution a été trouvée : le singe a inséré un tube dans un autre et, avec l'aide de cette conception, a renversé des bananes. Ainsi, l'animal a formé une nouvelle action basée sur son expérience de vie et l'analyse de la situation dans laquelle il se trouvait.
Sur cette page, du matériel sur les sujets :
Essais sur le comportement animal
Le comportement appris des animaux est
Message sur le comportement animal
Message réflexe animal court
Quel est le squelette du système musculo-squelettique d'un poulet
Questions sur cet article :
Au cours de l'évolution, les animaux ont développé divers mécanismes physiologiques et comportementaux qui leur permettent de mieux s'adapter à l'environnement. Quelles caractéristiques adaptatives de la structure, de la couleur et du comportement des animaux existent ? De quoi dépendent-ils ?
Comportement adaptatif des animaux
Le comportement fait référence aux actions visant à interagir avec le monde extérieur. Il est caractéristique de tous les êtres animaux et constitue l'un des principaux outils d'adaptation. Les principes du comportement animal peuvent changer sous l'influence de facteurs externes et internes.
Pour l'existence des organismes, tous les facteurs environnementaux sont importants - climat, sol, lumière, etc. Des changements dans au moins l'un d'entre eux peuvent affecter leur mode de vie. Les caractéristiques adaptatives du comportement animal les aident à s'adapter à de nouvelles conditions, ce qui signifie qu'elles augmentent leurs chances de survie.
Même les formes de vie élémentaires sont capables de répondre aux stimuli environnementaux. Les protozoaires, par exemple, peuvent se déplacer pour réduire Influence négative n'importe quel facteur. Dans les organismes hautement organisés, le comportement est plus complexe.
Ils sont capables non seulement de percevoir les informations, mais aussi de les mémoriser et de les traiter afin de les utiliser à l'avenir pour leur propre préservation. Ces mécanismes sont contrôlés par le système nerveux. Certaines actions sont inhérentes aux animaux dès le début, d'autres sont acquises dans le processus d'apprentissage et d'adaptation.
comportement reproducteur
La reproduction de la progéniture est inhérente à la nature de tout organisme vivant. Le comportement adaptatif se manifeste lors de la reproduction sexuée, lorsque les animaux ont besoin de trouver un partenaire, de former un couple avec lui. Avec la reproduction asexuée, ce besoin ne se pose pas. La parade nuptiale est très développée dans les organismes supérieurs.
Pour gagner un partenaire, les animaux exécutent des danses rituelles, émettent divers sons, par exemple des cris, des trilles, des chants. De telles actions donnent au sexe opposé un signal que l'individu est prêt pour l'accouplement. Pendant la saison des amours, les cerfs émettent un rugissement spécial et, lorsqu'ils rencontrent un rival potentiel, ils organisent un combat. Les baleines se touchent avec leurs nageoires, les éléphants se caressent la trompe.
Le comportement adaptatif se manifeste également dans les soins parentaux, ce qui augmente les chances de survie des jeunes. Elle est principalement caractéristique des vertébrés et consiste à construire un nid, à couver des œufs, à se nourrir et à apprendre. La monogamie et les couples forts prédominent chez les espèces où les jeunes nécessitent des soins à long terme.
Nutrition
Le comportement adaptatif associé à la nutrition dépend des caractéristiques biologiques de l'animal. La chasse est courante. Elle s'effectue à l'aide de surveillance (chez les calmars), de pièges (chez les araignées) ou de simple attente (chez les mantes religieuses).
Pour gagner du temps et des efforts, certaines espèces utilisent le vol. Par exemple, les abeilles coucous ne construisent pas leurs propres ruches, mais pénètrent hardiment dans les étrangers. Ils tuent la reine, pondent leurs larves dans la colonie, qui sont nourries par des abeilles ouvrières sans méfiance.
Les coyotes se sont adaptés en étant omnivores. Ils ont donc considérablement élargi leur habitat. Ils peuvent vivre dans le désert hauts plateaux même adapté à la vie près des villes. Les coyotes mangent n'importe quoi, jusqu'à la charogne.
Une façon de s'adapter est de stocker de la nourriture. Les insectes s'approvisionnent pour nourrir les larves. Pour de nombreux rongeurs, cela fait partie de la préparation de la mauvaise saison. Les hamsters stockent environ 15 kilogrammes de nourriture pour l'hiver.
protection
Diverses réactions défensives des animaux les protègent des ennemis. Le comportement adaptatif dans ce cas peut être exprimé passivement ou activement. Une réaction passive se manifeste en se cachant ou en fuyant. Certains animaux choisissent des tactiques différentes. Ils peuvent faire semblant d'être morts ou se figer immobiles sur place.
Les lièvres fuient le danger, tout en confondant leurs pistes. Les hérissons préfèrent se recroqueviller en boule, la tortue se cache sous la carapace, l'escargot - dans la carapace. Les espèces vivant en groupes ou en troupeaux essaient de se blottir les unes contre les autres. Cela rend plus difficile pour un prédateur d'attaquer un individu, et il est probable qu'il abandonnera son intention.
Le comportement actif se caractérise par une démonstration éclatante d'agression envers l'ennemi. Une certaine posture, la position des oreilles, de la queue et d'autres parties doivent avertir que l'individu ne doit pas être approché. Par exemple, les chats et les chiens montrent des crocs, sifflent ou grognent sur leurs ennemis.
comportement public
Lorsque les animaux interagissent les uns avec les autres, le comportement adaptatif diffère selon les espèces. Elle dépend des caractéristiques de développement et du mode de vie d'un individu et vise à créer des conditions de vie favorables et à faciliter l'existence.
Les fourmis s'associent pour construire des fourmilières, les castors pour construire des barrages. Les abeilles forment des ruches, où chaque individu remplit son rôle. Les bébés manchots s'unissent en groupes et sont sous la surveillance d'adultes pendant que leurs parents chassent. La cohabitation de nombreuses espèces leur assure une protection contre les prédateurs et une défense collective en cas d'attaque.
Cela inclut le comportement territorial, lorsque les animaux marquent leurs propres possessions. Les ours grattent l'écorce des arbres, s'y frottent ou laissent des touffes de laine. Les oiseaux émettent des signaux sonores, certains animaux utilisent des odeurs.
Caractéristiques structurelles
Le climat a une forte influence sur les caractéristiques adaptatives de la structure et du comportement des animaux. Selon le degré d'humidité de l'air, la densité de l'environnement, les fluctuations de température, ils ont historiquement formé différentes formes corporelles. Par exemple, à habitants sous-marins est une forme profilée. Il vous aide à vous déplacer plus rapidement et à mieux manœuvrer.
Une structure caractéristique des conditions de vie est la taille des oreilles des renards. Plus le climat est froid, plus les oreilles sont petites. Chez les renards vivant dans la toundra, ils sont petits, mais chez le renard fennec vivant dans le désert, les oreilles atteignent jusqu'à 15 cm de long. Grandes oreilles aider fenech à se rafraîchir dans la chaleur, ainsi qu'à capter le moindre mouvement.
Les habitants du désert n'ont nulle part où se cacher de l'ennemi, donc certains ont une bonne vue et une bonne ouïe, d'autres ont des membres postérieurs solides pour des mouvements et des sauts rapides (autruches, kangourous, jerboas). Leur rapidité leur évite également le contact avec le sable chaud.
Les habitants du Nord peuvent être plus lents. Les principales adaptations pour eux sont une grande quantité de graisse (jusqu'à 25% du corps total chez les phoques), ainsi que la présence de poils.
Caractéristiques de couleur
Un rôle important est joué par la couleur du corps et du pelage de l'animal. La thermorégulation en dépend. La couleur claire vous permet d'éviter l'exposition directe au soleil et d'éviter la surchauffe du corps.
Les caractéristiques adaptatives de la couleur du corps et du comportement des animaux sont étroitement liées les unes aux autres. Pendant la saison des amours, la couleur vive des mâles attire les femelles. Les individus avec le meilleur modèle reçoivent le droit de s'accoupler. Les tritons ont des taches colorées, les paons ont des plumes multicolores.
La couleur offre une protection aux animaux. La plupart des espèces se camouflent dans l'environnement. espèces vénéneuses au contraire, ils peuvent avoir des couleurs vives et provocantes qui avertissent du danger. Certains animaux en couleur et en motif imitent uniquement leurs homologues vénéneux.
Conclusion
Caractéristiques adaptatives de la structure, de la couleur et du comportement des animaux à bien des égards Des différences d'apparence et de mode de vie sont parfois perceptibles même au sein d'une même espèce. Le principal facteur de formation de la différence était l'environnement.
Chaque organisme est adapté au maximum pour vivre dans son aire de répartition. Dans le cas où les conditions changent, le type de comportement, la couleur et même la structure du corps peuvent changer.
AGENCE FÉDÉRALE POUR L'ÉDUCATION
État établissement d'enseignement enseignement professionnel supérieur
UNIVERSITÉ D'ÉTAT DE L'AMOUR
(GOVPO AmSU)
Classification des principales formes de comportement animal
discipline : Zoopsychologie
Complété:
élève du groupe 664a E.M. reine
Vérifié par : M.I. Chmatok
Blagovechtchensk 2008
Liste bibliographique
1. Les grandes orientations de la science du comportement animal
Le comportement animal est étudié par des biologistes de profils variés, ainsi que des psychologues, de sorte que les études diffèrent considérablement dans leurs prémisses théoriques et leurs approches méthodologiques, ainsi que dans l'attention portée à certains aspects du comportement. Tout aussi inégale est la contribution des différents spécialistes à l'analyse du problème de l'activité rationnelle (pensée) des animaux. Peu à peu, cependant, toutes ces études initialement disparates trouvent un terrain d'entente et fusionnent en une seule science moderne du comportement animal. Cette science n'a pas encore de nom "fixé". Parfois appelée éthologie , cependant, cela ne nous semble pas tout à fait correct. Le fait est que le concept existant d'« éthologie » ne se réfère qu'aux formes de comportement spécifiques à l'espèce, pratiquement que dans une faible mesure à l'apprentissage sous toutes ses formes diverses. différentes formes oh et encore moins - les rudiments de la pensée. Souvent, ils utilisent un autre nom - neurobiologie /3, 7/ , fédérant un large éventail de sciences (ses frontières sont encore difficiles à établir), visant à révéler les schémas biologiques généraux du comportement animal. Enfin, il y a le terme de neurosciences - le résultat de l'intégration d'informations obtenues dans des domaines de connaissances connexes sur le cerveau et le comportement /3, 8/.
Dans l'étude du comportement animal, plusieurs directions indépendantes et historiquement développées ont émergé. Ce sont la zoopsychologie et la psychologie comparée, le comportementalisme, la physiologie de l'activité nerveuse supérieure, la psychologie de la gestalt, l'éthologie et la génétique du comportement /3, 8/.
La zoopsychologie est une direction de la psychologie domestique qui étudie les manifestations, les schémas et l'évolution de la réflexion mentale chez les animaux. différents niveaux développement. Le sujet de recherche des zoopsychologues est l'origine et le développement (phylogenèse et ontogénèse) des processus mentaux chez les animaux, ainsi que les prérequis et la préhistoire de la conscience humaine. Une grande quantité de matériel factuel accumulé par la zoopsychologie est présenté dans le manuel de K. E. Fabry, ainsi que dans les travaux de ses étudiants (Deryagina, Meshkov, Fedorovich) / 3, 8 /.
Environ les mêmes tâches ont la psychologie comparative - la direction de la recherche dans laquelle la capacité d'apprendre des animaux de différents stades évolutifs de développement est comparée.
La psychologie comparée dans la littérature scientifique étrangère est généralement appelée l'étude de la capacité d'apprentissage et de l'activité rationnelle des animaux, réalisée dans un laboratoire /3, 8/.
Behaviorisme (de l'anglais. comportement- comportement) - fondée par J. Watson, la direction de la psychologie expérimentale américaine. Selon sa conception radicale, tout comportement animal (et humain) se réduit à un complexe de réactions sécrétoires et musculaires de l'organisme à des stimuli externes (concept de « stimulus-réponse ») /3, 8/.
Le béhaviorisme n'analyse pas les processus se produisant dans le cerveau, mais se concentre sur l'enregistrement le plus précis du comportement et son analyse quantitative. « Éducation », « intelligence », « représentations » - ces concepts que le comportementalisme ignore délibérément /3, 8/.
Physiologie de l'activité nerveuse supérieure (HNA) - fondée au début du XXe siècle par I.P. Pavlov, une direction scientifique associée à une étude objective des fondements physiologiques du psychisme (dont une personne) par la méthode des réflexes conditionnés . Au fil du temps, le contenu de ce concept a subi d'importantes modifications /3, 8/.
À l'heure actuelle, le sujet de la physiologie du GNI est considéré comme une étude expérimentale des modèles et des mécanismes neurophysiologiques des processus de comportement, d'apprentissage et de mémoire /3, 8/.
La recherche est effectuée, en règle générale, sur la base d'une approche intégrée - l'utilisation de méthodes neurophysiologiques, neurochimiques, biologiques moléculaires (Simonov) /3, 8/.
La psychophysiologie est une zone frontalière de la psychologie adjacente à la physiologie de l'activité nerveuse supérieure. Il est axé sur l'établissement de corrélations entre des phénomènes mentaux , ou états, qui sont appris à partir d'un rapport verbal ou d'une autre réaction arbitraire du sujet, et des processus physiologiques (réactions végétatives et motrices), qui sont enregistrés par des méthodes objectives /3, 9/.
La psychophysiologie est une direction qui étudie principalement une personne, car elle seule peut rendre compte de ses expériences subjectives et de son état mental. Les buts, les méthodes de recherche et l'appareil conceptuel de la psychophysiologie sont globalement les mêmes que ceux de la physiologie de l'activité nerveuse supérieure. Malgré le fait que le terme a une signification plus étroite, il y a une tendance erronée à l'utiliser à la place du terme "activité nerveuse supérieure" /3, 9/.
Éthologie (du grec. ethos- morale, caractère) - la science du comportement d'un individu dans un habitat naturel pour une espèce donnée. Elle s'est formée dans les années 30 du XXe siècle sur la base de la zoologie et de la théorie de l'évolution / 3, 9 /.
Ses fondateurs - le chercheur autrichien Konrad Lorenz L'éthologie s'est développée en contact étroit avec la physiologie, la génétique des populations, la génétique du comportement, etc. S'étant imposée comme une direction descriptive, associée principalement à l'étude des actions "innées", l'éthologie s'est transformée en un concept holistique qui comprend l'analyse du comportement dans l'ontogenèse et la phylogenèse , l'étude de ses mécanismes et sa valeur adaptative /3, 9/.
La psychologie de la Gestalt est une direction apparue dans les années 20 en Allemagne et, comme le behaviorisme, a tenté de créer une antithèse à la méthode d'introspection /3, 9/.
La psychologie de la Gestalt considérait les éléments primaires de l'activité mentale non pas comme des sensations individuelles, mais comme des images intégrales - les gestalts, qui se caractérisent par la constance et la stabilité /3, 9/.
Cette direction était basée sur la thèse sur l'irréductibilité de la gestalt à la somme de ses éléments constitutifs, sur l'importance d'une perception holistique du champ visuel dans la structure de l'activité mentale, sur le rôle du fonctionnement avec des images visuelles holistiques. Contrairement aux directions évoquées ci-dessus, c'est la psychologie de la Gestalt qui, au moment de son émergence, était directement liée au développement du problème de la pensée, et c'est grâce à elle qu'un changement décisif s'est produit dans l'étude expérimentale de l'intelligence animale. L'un des plus célèbres psychologues de la Gestalt - Wolfgang Köhler - a été le premier à prouver la présence d'éléments de pensée ("insight") chez les animaux /3, 9/.
Génétique du comportement. Le phénomène d'hérédité des caractéristiques comportementales des animaux, bien connu pour qui, d'une manière ou d'une autre, les observe constamment, était intuitivement compréhensible pour de nombreux scientifiques depuis longtemps /3, 9/.
La direction, appelée génétique du comportement, s'est dès sa création engagée dans l'analyse des mécanismes génétiques du comportement et, en particulier, des capacités cognitives des animaux et des humains /3, 10/.
La génétique du comportement, ou, comme on l'appelle parfois maintenant, la « génétique du cerveau » est une branche des neurosciences qui étudie les fondements physiologiques des processus comportementaux à l'aide de méthodes génétiques. L'apport de la génétique comportementale à la compréhension des formes complexes du comportement animal repose sur l'utilisation de modèles génétiques de tels ou d'autres processus cognitifs /3, 10/.
2. Le problème de l'ontogenèse du comportement
Congénitale et acquise dans le développement individuel du comportement
L'activité mentale ne peut être connue que dans le processus de son développement et, par conséquent, l'attention principale du zoopsychologue doit être dirigée vers le développement individuel et historique du comportement animal. C'est ainsi que l'étude de l'activité mentale des animaux a été comprise par V.A. Wagner, soulignant que cette étude ne peut être strictement scientifique qu'avec l'utilisation de deux méthodes qui font une unité : ontogénétique, basée sur une comparaison de faits de la vie d'un individu, et phylogénétique, basée sur une comparaison de faits de la vie d'un une espèce. Ensemble, ces deux méthodes constituent une seule méthode biogénétique /1, 124/.
Lors de l'analyse de toute manifestation d'activité mentale, tout d'abord, la question des composants innés et acquis du comportement se pose. Mais, comme le montre déjà la pose même de la question, sa solution suppose nécessairement l'étude de l'ontogenèse du comportement, qui seule permet de juger de ce que l'individu hérite de les générations précédentes dans /1, 124/ forme innée génétiquement fixée et ce qu'elle doit apprendre par elle-même dans l'ordre d'acquérir une expérience individuelle. Ainsi, la question fondamentale de la zoopsychologie sur l'instinct et l'apprentissage se confond à bien des égards avec le problème de l'ontogenèse du comportement /1, 125/.
Depuis l'époque de Lamarck et de Darwin, il est clair pour les scientifiques que le comportement d'un animal adulte est formé d'éléments innés et acquis, mais leur poids spécifique, leurs relations et leurs changements au cours de développement individuel ont fait l'objet de controverses et de débats houleux. Le zoopsychologue américain K. Lloyd-Morgan, par exemple, a donné une analyse approfondie du problème du comportement inné et acquis chez les animaux, entièrement construite sur l'approche ontogénétique. Il a écrit que "l'activité résultant de la coordination de sélectionnés (à la suite de l'expérience individuelle ) 10 % de mouvements initialement incohérents, oui Nouveau produit, et ce produit est le résultat d'une assimilation, d'une acquisition et n'est pas hérité comme une action spécifique et coordonnée. De même qu'un sculpteur crée une statue à partir d'un morceau de marbre, l'assimilation crée l'action à partir d'une masse de mouvements aléatoires donnés. Ou, tout comme un architecte construit une cathédrale à partir d'une masse indéterminée de matériaux, en choisissant les parties appropriées, en les façonnant, en les assemblant, ainsi l'acquisition crée une apparence habituelle à partir de quantité donnée mouvements indéfinis, en choisissant, en modifiant ces mouvements et en les mettant en relations célèbres. Une certaine action coordonnée, réactive ou responsive est acquise. Mais, - poursuit Morgan, - il y a certaines actions qui sont déterminées dès le jour même de la naissance, qui sont héritées toutes faites et dont la combinaison ou la coordination immédiatement après la naissance est déjà complètement parfaite. Comme exemple de ce type d'action, Morgan /1, 125/ évoque la nage d'une jeune poule d'eau entrant dans l'eau pour la première fois, ou la construction d'un cocon par un ver à soie "sans aucune pratique ou expérience préalable". « La définition et la coordination des actions », écrit-il, « dans ce cas ne sont pas individuelles, mais empruntées aux ancêtres » /1, 126/.
Contrairement à une approche aussi globale du problème de l'ontogenèse du comportement animal, qui prend en compte à la fois ses composantes génétiquement fixées et acquises individuellement et souligne l'importance de l'activité comme facteur prépondérant dans la sélection et la modification des éléments innés du comportement, parallèlement à la maturation d'actions qui n'ont pas besoin d'apprentissage, plus tard, en particulier dans les années 1920 et 1930, des tentatives ont été faites à plusieurs reprises pour résoudre le problème unilatéralement, pour réduire tout le processus de développement du comportement à l'action d'une seule de ces catégories d'individus. les facteurs. Ainsi, G.E. Coghill et Qing Yang Kuo en Amérique, V.M. Borovsky en Union soviétique a défendu le point de vue selon lequel tout dans le comportement est acquis, que l'animal doit tout apprendre, et ce dès la période embryonnaire. Cette vision, parfois encore rencontrée sous une forme modifiée, était une réaction à la surestimation des facteurs génétiques et à la sous-estimation des facteurs environnementaux dans l'ontogenèse animale. Borovsky, en présentant son concept, est parti de la nécessité de lutter contre les vues téléologiques sur le développement des organismes, selon lesquelles tout dans la vie future d'un organisme est prédéterminé par des facteurs internes agissant initialement.
Les racines de la vision mécaniste, qui nie complètement la présence et le rôle des facteurs internes dans le développement d'un organisme, remontent à la philosophie de Descartes, qui a tenté d'appliquer le principe de fonctionnement d'une machine au comportement des animaux. Mais en /1, 126/ finalement, une telle explication ne diffère de l'explication téléologique qu'en ce que les forces motrices initialement agissantes sont sorties de l'organisme hors de /1, 127/.
La compréhension moderne de la relation entre le comportement inné et ontogénétique des animaux est basée sur la reconnaissance non seulement de la présence, mais aussi de l'interdépendance de ces composants. Contrairement à l'interprétation matérialiste vulgaire, le processus d'ontogenèse comportementale se révèle à nous dans toute sa complexité et son incohérence comme une formation véritablement dialectique d'une qualité qualitativement nouvelle à la suite de transformations quantitatives d'éléments primaires. états fonctionnels organisme en développement. Une telle compréhension dialectico-matérialiste de l'ontogenèse caractérise, en particulier, la théorie de la systogénèse de P.K. Anokhin /1, 127/.
L'interpénétration et diverses combinaisons d'éléments réflexes inconditionnés et réflexes conditionnés dans l'ontogenèse du comportement ont incité L.V. Krushinsky pour avancer la thèse des "réactions unitaires", par laquelle il entend des actes de comportement qui ont une expression extérieure similaire lorsqu'ils différentes manières leur formation. Les réactions unitaires, selon Krushinsky, sont "des actes de comportement unifiés et intégraux dans lesquels des réflexes conditionnés et inconditionnés sont combinés, intégrés", elles sont dirigées "vers l'accomplissement d'un certain acte de comportement qui a différentes manières de se mettre en œuvre et en même temps temps un certain modèle d'exécution finale. Le rapport des réflexes conditionnés et inconditionnés dans une réaction unitaire n'est pas strictement fixé et vise lui-même à effectuer une seule action adaptative. Au cours de l'ontogenèse, des réactions unitaires s'intègrent, selon Krushinsky, sous la forme de "comportements multi-actes" associés à la fourniture des besoins biologiques de base de l'organisme. Ces comportements /1, 127/ ne sont cependant pas une simple somme de réactions unitaires, mais ont une structure souple, qui permet à l'animal de s'adapter au cours de son développement aux conditions les plus conditions différentes vie /1, 128/.
Conditionnalité biologique de l'ontogenèse du comportement animal
Les processus qui se déroulent au cours de l'ontogenèse présentent à bien des égards les mêmes régularités que les processus de la phylogenèse. Pour comprendre l'essence de la formation des comportements individuels, le fait que les transformations morphologiques et fonctionnelles qui caractérisent l'évolution du monde animal jouent un rôle tout aussi important dans l'ontogenèse est d'une importance primordiale. Ainsi, le célèbre zoologiste soviétique B.S. Matveev a montré que differentes etapes L'ontogenèse des vertébrés il y a des phénomènes de changement des fonctions. Il a également analysé en profondeur la relation de l'organisme en développement avec l'environnement et identifié des modèles importants découlant de cette interaction. Après avoir étudié les transformations de l'organisation des animaux à différents stades de développement individuel, Matveev est arrivé à la conclusion que la relation d'un organisme aux conditions environnementales subit des changements importants au cours de l'ontogenèse et qu'à différents stades de développement, les organismes s'adaptent à l'environnement dans différentes façons. Surtout dans les premiers stades de l'ontogenèse, un réarrangement adaptatif de grande envergure dans la sphère morphofonctionnelle est possible. Selon Matveev, les principaux changements fonctionnels dans l'exosomatique, c'est-à-dire organes externes "travaillants", qui conduisent à des changements de corrélation dans tout le corps en tant que système holistique unique /1, 128/.
Ces conclusions revêtent une importance particulière pour la connaissance du développement de l'activité mentale, si l'on se rappelle que la coordination motrice innée, les mouvements instinctifs sont fonction des organes exosomatiques et sont déterminés par des traits morphologiques /1, 128/.
Un facteur important qui détermine le cours de l'ontogenèse est le degré de maturation des animaux. La capacité à exécuter indépendamment des fonctions vitales s'exprime de manière très différente chez différents nouveau-nés, ce qui est dû aux différences de niveau phylogénétique et de mode de vie. C'est la source de différences importantes dans l'ontogénie des comportements /1, 129/.
Dans une mesure encore plus grande, la diversité de l'ontogenèse dans différents groupes d'animaux est déterminée par la présence ou l'absence de formes larvaires, menant parfois un mode de vie complètement différent de celui des formes sexuellement matures (adultes). Pour la formation de la réflexion psychique à cet égard, il est très important que les formes larvaires et imaginales se déplacent souvent différemment et aient généralement des capacités motrices radicalement différentes. Il suffit de rappeler les différences correspondantes entre la grenouille et le têtard. Dans le processus de métamorphose, qui transforme la larve en un individu sexuellement mature, les transformations de comportement les plus complexes se produisent. Les différences d'ontogénie entre les vertébrés et les invertébrés sont extrêmement grandes. Chez ces derniers, les stades larvaires sont communs et dans la plupart des cas le comportement de la larve et de l'adulte n'a que peu ou même rien de commun /1, 129/.
La complexité et la variété des manifestations de l'ontogenèse du comportement animal rendent extrêmement difficile la périodisation de ce processus. Les schémas de périodisation proposés par différents auteurs sont trop fractionnaires et donc applicables uniquement à certains groupes d'animaux (il est impossible, par exemple, de juger des stades d'ontogénie du comportement chez les animaux "en général" à partir d'observations du développement d'un lapin ou d'un chien ) /1, 129/.
Les jalons décisifs les plus opportuns et les plus réfléchis dans l'ontogenèse du comportement de K.E. Fabry considère l'attribution de seulement trois grandes périodes : prénatale, postnatale précoce et juvénile (jeu) /1, 129/.
Le développement du comportement animal et humain commence déjà dans la période embryonnaire (prénatale). Un bébé qui se développe dans le ventre de sa mère ou dans un œuf produit de nombreux mouvements qui sont des éléments d'actes moteurs futurs, mais qui sont encore dépourvus de la signification fonctionnelle correspondante. Des études ont montré que les mouvements intra-utérins affectent la coordination des processus physiologiques associés à l'activité musculaire, et contribuent ainsi à la préparation du comportement du nouveau-né. Ce processus est particulièrement important pour les bébés matures. Ainsi, les agneaux nouveau-nés et les chevreaux peuvent courir sans se fatiguer pendant deux heures d'affilée. Cette possibilité est due au fait qu'au cours de l'embryogenèse, par l'exercice, la coordination de toutes les fonctions s'est formée, y compris celles nécessaires à la mise en œuvre d'une activité aussi intensive au tout début du développement postnatal /2/.
Les expériences menées sur des embryons de poulet par le célèbre scientifique américain Ts.Ya. Kuo /2/.
Il a été l'un des premiers à montrer de manière convaincante que déjà au cours de l'embryogenèse, il y a un exercice des rudiments des futurs organes, un développement et une amélioration progressifs des fonctions motrices par l'accumulation de "l'expérience embryonnaire" ou "l'apprentissage embryonnaire". Le scientifique a découvert que les premiers mouvements de l'embryon de poulet sont les mouvements de la tête vers et depuis la poitrine. En une journée, la tête commence à se tourner sur les côtés et ces nouveaux mouvements de la tête remplacent les précédents. Selon le scientifique, les mouvements de picage se forment de cette manière. Kuo a conclu que les conditions préalables génétiquement fixées pour la formation du comportement peuvent être réalisées de différentes manières selon les conditions spécifiques du développement de l'embryon, mais la relation de l'embryon à son environnement joue le rôle le plus important dans ce processus de "décodage". " information génétique. Kuo souligne que l'apprentissage embryonnaire ne doit pas être considéré sous son aspect traditionnel, puisque l'autostimulation joue un rôle important dans le développement du comportement embryonnaire /2/.
«L'apprentissage embryonnaire» ne se produit pas à partir de zéro, mais est le développement et la modification d'une certaine prédisposition génétique, l'incarnation et la réalisation dans la vie individuelle d'un individu de l'expérience de l'espèce accumulée au cours du processus d'évolution. De nombreux scientifiques ont considéré les découvertes de Kuo comme la preuve que l'apprentissage est nécessaire même pour les réponses qui sont généralement considérées comme innées. Le fait de "l'apprentissage embryonnaire" rend l'éternelle dispute sur "l'inné et l'acquis" encore plus inutile. Au cours de la période d'embryogenèse, une préparation intensive pour les étapes ultérieures, postnatales, de la formation du comportement a lieu, et en partie la formation même des éléments du comportement du nouveau-né à travers, d'une part, le développement de composants génétiquement déterminés de l'activité et, d'autre part, l'accumulation de l'expérience embryonnaire /2/.
La connexion constante de l'embryon en développement d'un mammifère avec l'organisme de la mère à travers le placenta crée dans ce groupe d'animaux des conditions très particulières pour le développement du comportement embryonnaire. Un facteur nouveau et très important est la possibilité d'influencer ce processus par l'organisme maternel, principalement par la voie humorale. De nombreuses études ont montré que l'introduction d'hormones sexuelles mâles chez les femelles gestantes contribuait à l'émergence d'un comportement masculin chez les femelles nées au détriment d'un comportement sexuel féminin normal. Des expériences dans lesquelles des femelles enceintes étaient régulièrement induites dans des états d'anxiété ont conduit à la naissance de petits plus timides et excitables. À l'heure actuelle, le rôle de diverses influences humorales a été assez bien étudié. Les données de recherche montrent de manière convaincante le rôle de l'influence de l'organisme maternel sur la formation du comportement du petit pendant la période embryonnaire. En conséquence, il est nécessaire de tirer des conclusions pratiques selon lesquelles toute femme enceinte doit être protégée des éventuels effets nocifs de l'environnement, y compris le stress mental /2/.
La période prénatale (ou embryonnaire ou intra-utérine) du développement animal se termine avec l'accouchement. Après le moment de la naissance, la période postnatale (alias postnatale ou post-embryonnaire) commence, qui se termine par la mort naturelle en raison du vieillissement de l'animal. Chez les mammifères, elle comprend les phases suivantes : néonatalité, alimentation mixte, juvénile, puberté, maturité morpho-physiologique et vieillissement /2/.
La naissance est un tournant où tout le processus de développement comportemental prend une nouvelle direction. Naturellement, au niveau du développement postnatal, des facteurs et des modèles complètement nouveaux apparaissent, dus à l'interaction de l'organisme avec le véritable environnement extérieur. Dans ces nouvelles conditions, la maturation des éléments innés du comportement et leur fusion avec l'expérience individuelle postnatale se poursuivent. Ainsi, malgré les différences fondamentales dans les conditions de formation de ces deux types de comportement, non seulement il n'y a pas d'écart entre ces étapes de l'ontogenèse du comportement, mais il y a une continuité directe. C'est en cela que se manifeste la signification pré-adaptative du comportement embryonnaire /2/.
Le développement postnatal du comportement se déroule différemment chez différents animaux et diffère selon des schémas spécifiques, puisque leurs petits naissent à différents stades de maturité /2/.
La période postnatale précoce (ou période néonatale ou néonatale) est d'une importance exceptionnelle pour la vie d'un individu, car. à ce stade de développement, les relations les plus importantes de l'organisme avec l'environnement sont formées, des connexions avec les composants vitaux de cet environnement sont établies et les bases du comportement d'un animal adulte sont posées /2/.
La première réponse comportementale qu'un nouveau-né présente est une réponse positive à la chaleur. Cette réaction persiste tout au long de la période néonatale et contribue à la formation de la réaction d'encombrement. Un nouveau-né, bien que toujours relié par le cordon ombilical au placenta, commence déjà son chemin vers les mamelons et, les ayant atteints, commence à téter. Cette réaction alimentaire innée dans les toutes premières heures après la naissance, comme une boule de neige, est envahie par des réactions réflexes conditionnées. Petit à petit, les mouvements du chiot s'améliorent, il apprend à trouver les mamelons les plus laiteux, reconnaît l'odeur de sa mère /2/.
Les petits primates sont caractérisés par un réflexe de préhension, qui se manifeste par une prise réflexe de la main. Cela aide à garder le petit sur le corps de la mère. La recherche du mamelon chez les primates se traduit par un tour de tête instantané avec la bouche ouverte lorsqu'un objet chaud est touché sur le visage du petit /2/.
Ainsi, la première période de la vie d'un nouveau-né se caractérise principalement par une croissance rapide et une amélioration des réactions réflexes inconditionnelles. À la fin, les oursons commencent à marcher, les yeux ouverts. Le comportement s'améliore - les jeux commencent, les réactions défensives apparaissent /2/.
La période d'alimentation mixte doit être considérée comme une période de transition. Son début marque l'émergence d'un intérêt pour la nourriture que consomment les animaux adultes. Cet intérêt naît lorsque système digestif les enzymes nécessaires à la digestion des aliments adultes apparaissent et les dents commencent à pousser. En même temps, le petit développe des mouvements de mastication. Chez les jeunes primates, les mouvements de préhension des membres antérieurs sont activés ; tout ce qu'ils réussissent à saisir, ils le goûtent. Cependant, malgré les progrès du développement, les oursons continuent de consommer du lait maternel et d'être sous la garde de leurs parents /2/.
Le passage de l'alimentation lactée à l'alimentation mixte se produit à un moment où les analyseurs olfactifs, auditifs et visuels du petit sont déjà suffisamment mûrs pour la perception et la différenciation des objets du monde extérieur et la formation de nombreux réflexes conditionnés. Tout d'abord, des réflexes conditionnés par la nourriture se forment en lui, qui fournissent un acte de nutrition à part entière /2/.
Avec l'amélioration des mouvements, il commence à se séparer de sa mère et de ses frères, à explorer l'espace environnant. À ce moment, des réactions d'orientation innées se manifestent activement chez le petit, des réflexes défensifs conditionnés commencent à se former. Dès les premières sorties du nid, il entre dans une nouvelle phase de son développement. Pendant cette période, les oursons peuvent déjà développer des réflexes conditionnés à tous les signaux externes et environnement interne, mais le taux de leur formation est encore faible /2/.
Après quatre mois, le chiot commence une nouvelle période d'ontogenèse - juvénile, ou comme on l'appelle autrement, adolescent ou pré-adulte, c'est-à-dire pré-adulte. Elle se poursuit jusqu'à la puberté. V Période donnée les jeunes de la plupart des espèces cessent de se nourrir du lait maternel. Ils commencent à faire des voyages assez longs depuis leur nid natal, visitant les territoires voisins. Les bébés changent de dents et ce processus s'accompagne d'un certain nombre de caractéristiques physiologiques. Caractéristiques typologiques du tempérament et du caractère, des réactions défensives se forment. Il y a une préparation à la puberté, qui se manifeste par des "jeux sexuels", qui sont d'une grande importance pour le comportement sexuel ultérieur. Cela est particulièrement vrai pour les hommes /2/.
Cette période est une continuation naturelle de la période de socialisation. Cependant, si pendant la période de socialisation, le petit maîtrise principalement les règles de comportement dans la famille, alors pendant la période juvénile, il devrait maîtriser les normes de comportement dans une société complexe dans laquelle il existera toute sa vie /2/.
Au début de la période juvénile, la plupart des oursons commencent à montrer une réaction passive-défensive, qui modifie radicalement le comportement et détermine toutes les caractéristiques ultérieures de l'activité nerveuse supérieure. Une réaction passive-défensive chez un ourson en croissance est un phénomène tout à fait naturel. Au fur et à mesure que le petit maîtrise les lois du monde qui l'entoure, il diminue /2/.
L'extinction d'une réaction passive-défensive à des signes insignifiants est en fait similaire à la dépendance, qui assure l'adéquation des réactions du corps, en éliminant toutes les réactions inutiles, facultatives, n'apportant pas de bénéfices tangibles, sans affecter uniquement les plus nécessaires, ce qui permet d'économiser beaucoup de énergie. L'animal est capable de s'habituer à toutes les influences qu'il rencontre quotidiennement sur son territoire, et de ne pas y répondre par des réactions d'orientation ou de défense, de s'adapter à ses camarades du troupeau et de limiter ses réactions qui surgissent en leur présence à celles qui sont vraiment nécessaire. En raison de l'accoutumance, le comportement social de toute communauté animale est standardisé, ce qui conduit simultanément à une aggravation de la perception des stimuli clés les plus importants /2/.
Un rôle exceptionnellement important dans la formation de la psyché et le développement comportement social l'animal a une activité ludique. Les jeux des oursons et des jeunes individus sont très divers et couvrent toutes les sphères du comportement animal au cours de sa maturation. A un certain stade de l'ontogenèse, l'essentiel de l'ensemble du comportement adolescent est constitué de jeux. C'est notamment pour cette raison que la période juvénile de l'ontogenèse est parfois appelée période de jeu. Un comportement de jeu bien développé est observé chez les animaux ayant un niveau de développement mental assez élevé /2/.
Au cours du jeu, un jeune animal acquiert diverses informations sur les propriétés et les qualités des objets de son environnement. Cela permet de préciser, d'affiner et de compléter l'expérience de l'espèce accumulée dans le processus d'évolution en relation avec les conditions spécifiques de la vie d'un individu. Il est important de souligner que toute manipulation, en particulier la manipulation de jeu, comprend toujours une composante exploratoire. La manipulation ludique d'objets est particulièrement stimulée par l'apparition d'objets nouveaux ou peu connus. Le développement des caractéristiques motrices est toujours associé à l'étude de l'environnement. On peut dire que l'acquisition toujours croissante d'informations sur les composants de l'environnement est fonction de l'activité motrice en développement, dont l'orientation dans le temps et l'espace, à son tour, s'effectue sur la base de ces informations. C'est en cela que l'unité des éléments moteurs et sensoriels du comportement qui se développe au cours du jeu trouve son expression /2/.
Le petit peut jouer seul. En même temps, il attrape divers objets entre ses dents, les transporte d'un endroit à l'autre, essaie une dent, les jette en l'air et se gratte avec ses pattes. De tels jeux sont appelés manipulation. Au cours de ces jeux, l'animal se familiarise avec les propriétés des objets, maîtrise la motricité et la recherche /2/.
Souvent, le petit commence à courir délibérément vite, décrivant de nombreux zigzags, faisant des sauts en hauteur. Ce sont des jeux locomoteurs, leur objectif principal est la formation de la motricité et le développement des lois du mouvement. Ils peuvent être à la fois individuels et collectifs. Les jeux de ce type comprennent diverses formes de jeux de lutte, de jogging en commun, de cache-cache et de jeux de rattrapage. Ainsi, le futur comportement de chasse est entraîné /2/.
Le comportement de groupe chez les animaux se forme dans une large mesure pendant le jeu. Ce rôle est joué par les jeux conjoints : il faut les comprendre comme de tels jeux dans lesquels se déroulent des actions coordonnées d'au moins deux partenaires. Les jeux articulaires ne se trouvent que chez les animaux qui se caractérisent par des formes développées de comportement de groupe. Le jeu est également d'une grande importance pour la formation des relations hiérarchiques /2/.
L'étude de l'influence des conditions d'élevage des jeunes oursons sur le comportement sexuel ultérieur a montré que pour la formation d'un comportement sexuel normal des mâles, le contact avec les pairs pendant la puberté est nécessaire. Durant la période juvénile, une grande place dans le comportement des oursons est occupée par les jeux sexuels. Les "jeux sexuels" des jeunes sont d'une grande importance, au cours desquels les composants individuels de cet acte comportemental complexe sont formés. Ces jeux contiennent les principaux éléments moteurs du comportement masculin adulte /2/.
L'empreinte sexuelle correcte joue un rôle énorme dans la formation d'un comportement sexuel normal. Il fournit une communication future avec un partenaire sexuel. L'animal apprend à reconnaître les traits distinctifs du futur partenaire sexuel dans les premiers stades du développement postnatal. Dans le même temps, les signes typiques d'un partenaire sexuel doivent être imprimés sur le petit sous la forme dans laquelle ils apparaissent déjà devant lui à l'état adulte et sexuellement mature /2/.
L'empreinte sexuelle est également possible chez les femmes. Cependant, chez les femmes, le comportement sexuel est beaucoup plus déterminé par des mécanismes innés et des apprentissages plus complexes /2/.
La période juvénile précédant la puberté ne se produit pas chez tous les animaux, mais seulement chez ceux qui se caractérisent par une activité ludique. De même, évidemment, le jeu agit comme un jalon dans l'ontogenèse des comportements /1, 129/.
3. Classification des principales formes de comportement
Le comportement des animaux est infiniment divers dans ses formes, ses manifestations et ses mécanismes. À l'heure actuelle, une grande quantité de matériel a été accumulé qui caractérise le comportement comme une combinaison de diverses formes d'activité adaptative /3, 10/.
Les systèmes actuellement existants pour classer les comportements sont divers, puisque le nombre Critères qui peut lui servir de base, est presque illimitée /3, 10/.
La classification de D. Dewsbury, partiellement révisée par les auteurs, divise les comportements en trois groupes principaux - individuel, reproductif et social /3, 10/.
Le comportement individuel comprend une variété d'actes visant à la survie et au maintien de la vie d'un individu :
· Locomotion - mouvements de l'animal dans l'espace, nécessaires pour exécuter presque toutes les fonctions d'adaptation.
· Activité de manipulation- un ensemble d'actions d'un individu avec un objet, visant à son utilisation adéquate dans une activité adaptative. C'est un élément nécessaire de la nourriture, de la construction du nid, de la recherche, des outils et d'autres domaines du comportement animal. C'est un système d'éléments intégrés de différents niveaux hiérarchiques d'une certaine manière. La complexité de ce système est déterminée non seulement par les caractéristiques morphologiques des effecteurs (par exemple, le développement de la main chez les singes ou la transformation des membres antérieurs en ailes chez les oiseaux), mais aussi niveau général organisation du comportement et du psychisme de l'animal (Deryagina).
· Activité de recherche- un ensemble de réactions qui introduisent l'animal dans l'environnement ou une source d'irritation et créent la base d'une "programmation individuelle du comportement" (Tinbergen).
· Comportement d'alimentation (ou d'approvisionnement en nourriture)- un complexe multi-niveaux organisé hiérarchiquement d'actes moteurs /3, 10/ visant à trouver, saisir, tenir une proie et à la manipuler ensuite. Dans le comportement de recherche de nourriture, les actions avec un programme spécifique à l'espèce conditionné héréditairement sont étroitement liées aux actions acquises à la suite de l'adaptation individuelle à l'environnement. La plupart des méthodes d'étude de l'activité nerveuse supérieure des animaux sont basées sur des réactions d'approvisionnement alimentaire.
· Comportement visant à trouver le régime de température optimal, qui fournit des processus de thermorégulation.
· comportement défensif, associé à la recherche d'un abri, à l'évitement du danger, à la garde des petits.
· Comportement hygiénique Il vise à maintenir la propreté du corps, ainsi que la mise en œuvre de la miction et de la défécation.
· Le jeu- un ensemble de manifestations juvéniles spécifiques de toutes les formes de comportement d'un animal adulte, caractéristiques principalement des jeunes individus (Fabry), ou cette forme d'activité "dans laquelle le contrôle du comportement est formé et amélioré sur la base de l'activité d'orientation" (Elkonin) .
· activité des armes à feu - catégorie spéciale comportement individuel, lorsque certains objets de l'environnement sont utilisés pour influencer les autres afin d'augmenter l'efficacité du comportement dans n'importe quelle sphère de la vie ou même le niveau de tous les comportements dans leur ensemble (Fabry). Il s'agit sans aucun doute d'une catégorie de comportement importante, notamment en relation avec le problème de l'esprit des animaux. Cependant, il n'est pas aussi universel que ceux évoqués ci-dessus, car relativement peu d'animaux recourent à l'usage d'outils, et dans certaines situations plutôt rares /3, 11/.
Le comportement reproducteur est associé à la formation des couples mariés, à l'élevage de la progéniture et à son éducation /3, 11/.
Le comportement social comprend tous les types d'interactions des animaux dans une communauté, dont la gamme est très large. Certains animaux mènent une vie exclusivement solitaire, la plupart des autres forment des communautés qui sont diverses en nombre (jusqu'à plusieurs milliers d'individus) et le niveau de complexité de la communauté. De nombreuses espèces au cours de l'année passent d'un mode de vie solitaire à un mode de vie social. De telles transitions sont caractéristiques de nombreuses espèces d'oiseaux, certains rongeurs et mammifères prédateurs(loups) /3, 11/.
Un des aspects des relations sociales des animaux est lié au problème des fonctions cognitives supérieures. Il s'agit de la structure de communautés individualisées, dont tous les membres se distinguent « de vue » et dont la complexité d'organisation dépend du niveau d'activité rationnelle de l'espèce (Krushinsky, Goodall) /3, 11/.
La manifestation de toutes les formes de comportement est influencée par les rythmes biologiques quotidiens, saisonniers et autres /3, 12/ .
Les classifications de comportement les plus couramment utilisées sont discutées en détail dans le guide fondamental "Animal Behavior" de R. Hynd, citons-en quelques-unes.
· Pour des raisons immédiates qui provoquent un acte comportemental particulier. Par exemple, tous les types d'activité, dont la fréquence ou l'intensité est significativement augmentée sous l'influence de l'hormone sexuelle mâle, peuvent être combinés et étiquetés comme "comportement sexuel masculin". De même, toutes sortes d'interactions entre mâles et rivaux peuvent être décrites comme des "comportements agonistiques".
· Par fonction - regroupement Formes variées comportement en fonction du rôle qu'ils jouent dans la vie de l'animal. Cette méthode vous permet de mettre en évidence des catégories telles que la menace, la parade nuptiale, la recherche de nourriture, etc.
· Par origine dans la phylogenèse - est largement utilisé par les éthologues lorsqu'ils abordent les problèmes d'évolution des comportements, en particulier l'évolution des actions instinctives proprement dites. Il repose sur une étude comparative approfondie du comportement d'espèces à différents degrés de parenté.
· Selon la méthode de formation dans l'ontogenèse - l'un des plus importants et des plus répandus. Il prend en compte les caractéristiques de la manifestation de cet acte comportemental dans le processus de développement individuel. Selon cette classification, le comportement est traditionnellement divisé en inné (instinctif) et acquis à la suite de l'apprentissage. Cela approche la séparation de deux types d'activité acceptés dans la physiologie de GNA - réflexe conditionné et réflexe inconditionné. Le comportement inné assure l'adaptation d'un individu aux conditions environnementales qui sont généralement caractéristiques de l'espèce dans son ensemble. Le comportement acquis est un mode d'adaptation individuelle d'un individu à des conditions environnementales changeantes /3, 12/.
Dans presque toutes les études de comportement, la question se pose de savoir si un acte comportemental donné est inné ou acquis dans le processus d'accumulation de l'expérience individuelle. Une réponse précise à la question sur le rapport des composants congénitaux et acquis dans le comportement nécessite une analyse spéciale utilisant des méthodes génétiques et des expériences de privation (éducation isolée de l'action de certains facteurs environnement externe). La réponse dans chaque cas est différente, et les plus grandes difficultés surgissent lorsque nous parlons sur les fonctions cognitives complexes /3, 12/. Souvent, la division même entre "inné" et "acquis" est faite de manière totalement illégale. Par exemple, dans de nombreux cas, lorsqu'un acte comportemental a été formé sans la participation explicite de l'apprentissage associatif, il est classé comme inné, suivant la logique primitive de la subdivision dichotomique. Cependant, cela est loin d'être toujours vrai, car, d'une part, toutes les réactions comportementales adaptatives individuelles ne sont pas le résultat d'un entraînement, et, d'autre part, si l'entraînement n'est pas requis pour l'apparition d'un acte comportemental, cela ne signifie pas qu'il est réalisé. selon un programme génétique prêt à l'emploi. . Nous sommes ici face à une variante assez courante de confusion des concepts. Ceci s'explique par la classification des formes comportementales proposée par L.V. Krushinsky. Elle associe deux critères : 1) le mode de formation dans l'ontogenèse, 2) les mécanismes neurobiologiques fondamentaux sous-tendant la mise en œuvre de cet acte comportemental . En utilisant ces critères, L.V. Krushinsky a identifié trois grandes catégories d'actes comportementaux.
Comportement basé sur programme déterminé par voie héréditaire et ne nécessite pas pour votre développement éducation spéciale ou faire de l'exercice. Correspond généralement à des actions innées ou instinctives.
Comportement qui se forme progressivement, au fur et à mesure que l'expérience individuelle s'accumule. Ce sont diverses formes d'accoutumance et d'apprentissage.
Comportement dans une situation nouvelle pour l'animal, basé sur prise de décision d'urgence par lui, sans formation préalable et en l'absence d'un programme héréditaire approprié. Cette catégorie comprend l'activité rationnelle élémentaire (pensée) des animaux /3, 13/.
Le comportement réel d'un animal est un échange complexe de ces composants. Dans certains cas, des actions similaires dans l'expression externe peuvent différer dans leur rapport /3, 13/.
L'adaptation individuelle d'un animal aux conditions environnementales peut être réalisée de deux manières. L'apprentissage lui donne la possibilité de s'adapter à des facteurs environnementaux en constante évolution, quelque peu variables mais familiers, tandis que grâce à divers types pensée (ou activité rationnelle), un animal peut réagir de manière urgente et adéquate à des changements imprévus des conditions habituelles, ce qui est pratiquement impossible à réaliser uniquement sur la base de compétences et d'habitudes acquises par l'apprentissage /3, 13/.
Comme le souligne L.V. Krushinsky, un rôle adaptatif spécial de l'activité rationnelle élémentaire consiste à « fournir une réaction adaptative dès la première rencontre avec une nouvelle situation » /3, 13/.
Liste bibliographique
1. Fabry K. E. Fondamentaux de la zoopsychologie: un manuel pour les étudiants des établissements d'enseignement supérieur / K. E. Fabry. - 6e éd. - M. : UMK "Psychologie", 2003. - 464 p. ISBN 5-93692-027-5
2. Sotskaya MN Zoopsychologie.
3. Zorina Z.A. Zoopsychologie. Pensée animale élémentaire : Didacticiel/ PAR. Zorina, I.I. Poletaev. – M. : Aspect Press, 2007. – 320 p. ISBN 978-5-7567-0135-7
PLANIFIER:
page
1. Présentation 2
2. Congénitale et acquise dans le comportement des animaux 2
3. Réalisation de l'expérience des espèces dans le comportement individuel 2
4. Le concept éthologique de l'instinctif
comportement (K. Lorenz, N. Tibergen) 4
5. Comportement instinctif et communication 5
6. Comportement démonstratif 6
7. Ritualisation du comportement 7
8. Caractéristiques générales du processus d'apprentissage. Méthodes
étudier le processus d'apprentissage chez les animaux 7
9. Références 10
introduction
L'homme s'est intéressé au comportement des animaux dès les premières étapes de son histoire : déjà les premiers chasseurs étudiaient sans doute attentivement le comportement de leurs proies, comme en témoignent les nombreux dessins sur les parois des grottes.
Notre connaissance de tous ces phénomènes est extrêmement pauvre. Néanmoins, nous commençons déjà à comprendre que, d'une part, le comportement de la plupart des animaux est assez bien programmé dès la naissance, et d'autre part, divers
"clarifier les instructions" du monde extérieur afin de rendre le comportement d'un individu adulte si étonnamment efficace.
Congénitale et acquise dans le comportement des animaux.
De nombreuses formes de comportement ont une composante génétique, c'est le résultat de la sélection naturelle, qui a créé un organisme dont le comportement est adaptatif dans son environnement habituel. Cependant, il n'y a aucune raison d'adhérer au schéma dichotomique "acquis ou congénital". Puisque les gènes et l'environnement sont nécessaires à tout comportement, le problème de "l'hérédité ou l'environnement" est un pseudo-problème. Nous n'avons aucun moyen de donner définition précise comportement instinctif dans l'aspect ontogénétique, qui s'opposerait à l'aspect phylogénétique.
La question « hérédité et environnement » n'est pas un pseudo-problème. Le fait est qu'il existe de nombreux actes comportementaux spécifiques à l'espèce qui se manifestent sous une forme assez complète dès la première fois et, apparemment, ne peuvent être modifiés qu'avec beaucoup de difficulté dans l'ontogenèse. Il est facile de modifier la probabilité d'occurrence et la fréquence de tels événements, mais lorsqu'ils se produisent, ils se produisent sous leur forme spécifique à l'espèce. Comme s'il n'y avait pas d'arguments convaincants contre le fait d'appeler de tels actes "instinctifs". Avec une telle formulation, le comportement instinctif peut être considéré non pas comme l'une des branches de la dichotomie « inné-acquis », mais comme l'une des extrémités d'un continuum qui comble l'écart entre les actes clairement acquis par l'apprentissage et ceux dont la spécificité n'est pas due à l'apprentissage.
Dans l'ontogenèse de l'instinct, l'apprentissage peut jouer un rôle décisif. Cependant, la spécificité des stimuli qui provoquent cet acte, et l'intégralité de la réaction à la première manifestation, nous obligent encore à classer un tel comportement comme instinctif. Prenons, par exemple, une épinoche cultivée dans des conditions de privation.
Elle effectuera de manière sélective et complète des démonstrations agressives par rapport à un modèle au ventre rouge vif. les facteurs environnementaux, y compris l'entraînement spécifique, peuvent être très importants pour le développement de la coordination motrice, la capacité à nager. Le travail du système visuel. Cependant, ces facteurs ne peuvent pas expliquer la spécificité sélective de la réaction des poissons à un stimulus avec une moitié inférieure rouge, et pas à d'autres modèles. Pour le comportement instinctif, c'est précisément cette spécificité qui apparaît dans les bonnes conditions qui est critique.
Réalisation de l'expérience de l'espèce dans le comportement individuel.
La complexité des interactions du génotype avec les facteurs de l'expérience individuelle n'est nulle part aussi claire que lorsqu'on étudie l'ontogénie du chant chez les oiseaux. Le chant est-il inné ou acquis ? En passant en revue un certain nombre d'exemples tirés de la littérature abondante, nous aborderons une fois de plus les nombreux problèmes qui se posent lorsque l'on tente de répondre à cette question.
Les sons vocaux émis par les oiseaux sont divisés en deux types : les cris et les chants. Les appels sont courts, plutôt simples, généralement émis par des individus des deux sexes à tout moment de l'année et sont presque les mêmes chez tous les membres de l'espèce. En revanche, les chansons ont un schéma acoustique plus complexe. Le plus souvent, ils sont «exécutés» par les mâles pendant la parade nuptiale, la défense du territoire ou les deux. Ils sont souvent saisonniers et présentent une variabilité individuelle importante.
Le cas du rôle minimal de l'environnement extérieur. Apparemment, chez les représentants de la plupart des ordres, l'ontogenèse du chant ne nécessite généralement pas de conditions environnementales spécifiques, de sorte que l'influence des facteurs génétiques prédomine. Le développement du répertoire vocal chez les coqs domestiques et les tourterelles annelées appartient à ce type.Dans les deux cas, le répertoire vocal adulte se développe normalement même lorsque les oiseaux sont élevés dans un isolement complet de
Imitation lors de l'apprentissage d'une chanson. De nombreux oiseaux sont capables d'apprendre par imitation un grand nombre diverses chansons. Il est bien connu que des espèces telles que les moqueurs et les lyrebirds australiens imitent également les appels d'autres espèces dans la nature. D'autres oiseaux, y compris certains perroquets, imitent de nombreux chants différents lorsqu'ils sont gardés en captivité, mais le font apparemment rarement dans la nature.
On trouve une autre variation sur ce thème chez un groupe d'espèces qui apprennent leur chant du mâle qui les a élevées, que ce soit leur propre père ou un mâle étranger. Le modèle est défini par le « lien social ». Ces espèces comprennent les bouvreuils et les diamants mandarins. Les bouvreuils nourris par une personne peuvent apprendre à siffler, et les bouvreuils élevés par des canaris chantent des chansons de canaris.
Les moineaux chanteurs héritent d'une sorte de "matrice". Cette matrice est un "système de reconnaissance" qui permet à l'oiseau de déterminer quel chant est "correct". On suppose que lorsqu'un poussin chante une chanson pour la première fois, elle est "vérifiée" par rapport à la matrice et progressivement améliorée en la vérifiant constamment jusqu'à ce qu'une chanson adulte normale soit obtenue. Un oiseau est capable d'améliorer son chant spécifique à l'espèce lorsqu'il est isolé, mais seulement s'il peut s'entendre.
Dans certains cas, les traits de comportement sont le seul critère de distinction entre les animaux appartenant à différentes espèces. On en trouve un exemple chez les lucioles. Les mâles d'espèces différentes pendant le vol attirent les femelles avec des signaux lumineux spécifiques à l'espèce, et les femelles ne répondent sélectivement qu'aux éclairs produits par les mâles de leur propre espèce.
Les espèces animales diffèrent considérablement dans le rôle que joue l'apprentissage dans le développement d'un répertoire comportemental spécifique à l'espèce : différentes espèces apprennent parfaitement.
Chant d'oiseau. Le chant des oiseaux est peut-être l'exemple le plus clair de différences d'espèces de ce type (voir chapitre 9). Certaines espèces peuvent reproduire pleinement une chanson spécifique à l'espèce sans jamais entendre d'autres individus chanter, et certaines doivent l'entendre. Les stimuli qui peuvent modifier le développement du chant sont différents selon les oiseaux. Chez le bruant à tête blanche, par exemple, les chants des autres espèces n'ont presque aucun effet sur le développement du chant. Ces oiseaux sont dotés d'une sorte de "matrice", qui est insensible aux chants des autres oiseaux, mais change sous l'influence du chant spécifique à l'espèce. L'onomatopée chez les étourneaux mayas dans des conditions naturelles se caractérise par une spécificité similaire. Non seulement les Maines n'imitent pas les oiseaux d'autres espèces, mais il s'est avéré qu'ils ne réagissent de manière sélective qu'aux cris des individus de leur propre sexe.
Formation en sélection alimentaire. Chez de nombreuses espèces, un aspect très important du développement comportemental est le développement des préférences alimentaires. De nombreux animaux doivent apprendre quelle nourriture leur convient. Les chiots semblent apprendre la sélection des aliments sur la base de deux mécanismes. Les caractéristiques gustatives du lait maternel permettent aux jeunes animaux de savoir ce que mange la mère et leur font préférer des aliments du même type. De plus, les ratons mangent généralement pour la première fois des aliments solides à proximité d'animaux adultes et mangent donc la même chose qu'eux.
La série d'expériences de Hougen a examiné le développement de la reconnaissance des aliments chez les poulets. Hougen note que "de nombreux mécanismes qui guident le poussin vers son but semblent être spécialement adaptés aux conditions auxquelles est confronté le poussin nouvellement éclos, et ces mécanismes sont souvent assez incompatibles avec certaines des lois de la théorie traditionnelle de l'apprentissage, critique ou sensible, la période d'association avec un long délai, et le renforcement des réponses de picage sans discrimination concomitante des objets vers lesquels il est dirigé, tous ces moments jouent un rôle dans le développement de la reconnaissance alimentaire.
Reconnaissance individuelle des proches. Les espèces d'oiseaux diffèrent dans leur reconnaissance des autres individus. Apparemment, ce n'est pas typique des oiseaux chanteurs territoriaux diurnes. Les jeunes oiseaux en vol, tels que les poulets et les canetons, sont capables de bien reconnaître leur mère et de suivre
La reconnaissance individuelle des parents chez les oiseaux de troupeau adultes est très importante dans le cadre de la création d'une hiérarchie de dominance. Chez les poulets, la base la plus probable pour la reconnaissance individuelle est un peigne en combinaison avec un bec ou des caroncules.
Chez les oiseaux de rivage nichant en colonie, la reconnaissance individuelle est très importante tant pour les membres d'un couple marié que pour les parents et leur progéniture. Sans une telle reconnaissance, les préoccupations des parents pourraient être étendues aux poussins des autres. Il est frappant de constater que dans de nombreux cas, cette reconnaissance est basée sur les caractéristiques individuelles des signaux vocaux.
Réactions défensives spécifiques à l'espèce. Balls, dans son article très important, a critiqué les dispositions de la théorie traditionnelle de l'apprentissage par rapport à l'évitement. Il a noté que dans des conditions de laboratoire, les animaux effectuent certaines tâches d'évitement plus rapidement que d'autres, et a suggéré que ces différences pourraient être comprises en tenant compte des réponses défensives spécifiques à l'espèce. Selon Balls, les animaux dans la nature n'apprennent pas à éviter le danger progressivement, comme on pourrait le conclure à partir des données de laboratoire : ils mourraient alors avant que l'apprentissage ne soit terminé. Au contraire, des stimuli nouveaux ou inattendus déclenchent des réponses défensives innées.
"L'apprentissage" sera rapide si la réaction d'évitement à développer chez l'animal est une des réactions défensives caractéristiques de cette situation, proche de celle-ci. Mais lorsqu'on enseigne à un animal une réponse incompatible avec son comportement défensif spécifique à l'espèce, il apprendra très lentement. Par exemple, il est beaucoup plus difficile d'amener un rat à tourner une roue ou à appuyer sur un levier pour éviter un choc électrique que de lui apprendre à fuir une zone dangereuse. Les suggestions de Balls ont stimulé des recherches intensives sur la relation entre les réponses défensives spécifiques à l'espèce et le développement de l'évitement, et les résultats sont globalement cohérents avec son hypothèse.
Concept éthologique du comportement instinctif (K. Lorenz, N. Tibergen).
Lorentz a proposé le concept de comportement instinctif. Voici une liste des principaux points de vue classiques des éthologues sur le comportement de ce type.
1. Les actes comportementaux instinctifs sont déterminés génétiquement à la suite de la sélection naturelle. Les actions instinctives sont apparues parce que, par sélection, un tel comportement était encodé dans les gènes de l'organisme.
2. Les conduites instinctives sont absolument séparées des conduites acquises individuellement. Il n'y a pas de transition entre les deux, ils appartiennent à deux catégories complètement différentes.
3. Il y a "intercalation mutuelle" entre les instincts et les réponses conditionnées. Lorentz croyait que les éléments ou les unités de comportement sont soit innés, soit acquis.
Dans de nombreux cas, le comportement consiste en des éléments entremêlés et entrelacés des deux types, de sorte que la composante instinctive peut suivre immédiatement la composante acquise, et vice versa. Les actes de comportement holistiques sont une manifestation sommaire de l'inné et de l'acquis. Mais si nous les décomposons en éléments séparés, alors nous pouvons trouver un entrelacement d'unités réflexes instinctives et conditionnées.
4. On croyait que les éléments instinctifs ne sont pas sujets à changement. L'expérience joue un rôle important dans la mise en œuvre du comportement instinctif, mais elle détermine uniquement le type de réaction qui doit se produire et quelle doit être son intensité.
"Le résultat [de l'expérience] n'est jamais un nouvel acte comportemental qui ne serait héréditairement fixé et prédéterminé comme une certaine combinaison de mouvements."
5. Bien que les actions instinctives soient finement adaptées à l'environnement extérieur, elles sont effectuées sans aucune conscience de leur but. Les instincts sont des réactions étonnamment opportunes, mais elles se font "aveuglément". Cela se voit lorsque des animaux sont observés dans des circonstances inhabituelles : un comportement instinctif qui est approprié dans des conditions normales n'est pas approprié dans une situation nouvelle, et pourtant il se déroule de la manière habituelle.
Pour Lorentz, le problème central de la théorie de l'instinct est d'expliquer l'adaptabilité de formes spécifiques de comportement qui apparaissent dans certaines situations. Dans son livre Evolution and Behavior Modification, Lorenz développe une approche informationnelle du problème de l'hérédité et de l'environnement. Il soutient que les seules sources «d'information» qui guident le développement du comportement sont la phylogénie et l'apprentissage. Cette utilisation du concept d'"information" était mal vue. À un certain niveau, l'adoption de cette analogie ne clarifie pas tant qu'elle n'obscurcit le problème, et à un autre niveau, le concept d'"information" est déjà interprété en termes mathématiques dans la soi-disant "théorie de l'information". Cependant, dans le domaine qui nous intéresse, les difficultés de mesurer l'information conformément à son interprétation mathématique en théorie de l'information semblent insurmontables.
Comportement instinctif et communication.
De nombreuses espèces animales forment des communautés organisées qui se caractérisent par des systèmes de communication complexes, une spécialisation fonctionnelle, une tendance des individus à se serrer les coudes, une constance de composition et l'exclusion des étrangers à leur espèce. Le mode de vie social peut être étudié soit en essayant de comprendre la structure de la communauté dans son ensemble, soit en examinant les interactions individuelles qui composent la vie de la communauté.
De nombreuses communautés sont organisées en hiérarchies de dominance ou territorialité. L'une comme l'autre organisation accorde un droit d'accès prioritaire aux ressources pour certaines personnes. Avec une structure territoriale, le droit de primauté ne s'exerce que dans une certaine zone limitée. Il existe de nombreuses formes de territorialité.
Nous pouvons parler de communication (transfert d'informations) dans les cas où un animal effectue une action qui provoque un changement dans le comportement d'un autre individu. Les méthodes de corrélation et expérimentales et la méthode d'enseignement sont utilisées pour étudier les systèmes de transmission d'informations.
1. Identification. Messages qui identifient la catégorie ou la classe à laquelle appartient l'expéditeur.
2. Probabilité. Un message sur la probabilité relative que l'expéditeur entreprenne l'action donnée.
3.Ensemble général. Autant de messages utilisés dans une telle variété de situations qu'il est difficile de leur attribuer une fonction particulière.
4. locomotion. Messages transmis uniquement pendant le mouvement ou avant qu'il ne commence.
5. Agression. Messages indiquant la probabilité d'une attaque.
6.S'échapper. Messages indiquant la probabilité d'évasion.
7."Complexe non agoniste". Ensemble de messages indiquant que des actions agonistiques sont peu probables.
5. Association. Messages transmis lorsqu'un animal s'approche ou reste près d'un autre.
9.Complexe délimité par des liens. Messages transmis uniquement entre des individus unis par des liens solides de conjoints, de parents et de descendants).
10.Le jeu. Messages transmis uniquement pendant le jeu.
11. Copulation. Messages utilisés avant et pendant la copulation.
12. frustration. Des manifestations qui ne se produisent que lorsque cette forme de comportement est supprimée pour une raison quelconque.
comportement démonstratif.
Les animaux affichent des signaux spéciaux dans leur comportement. Traditionnellement, les éthologues distinguent trois principales sources de manifestations :
1. Mouvements intentionnels. De nombreuses manifestations semblent avoir surgi de mouvements intentionnels - mouvements préparatoires ou incomplets, souvent observés dans les premières étapes de toute activité. De tels mouvements ont probablement été une source importante de "pré-adaptation" pour l'évolution de certaines formes de parade chez les oiseaux. Les éléments d'affichage tels que le soulèvement de la queue sont les premiers mouvements de préparation au vol, mais ils sont souvent effectués lorsque l'oiseau est alarmé mais ne décolle pas. Ces mouvements sont à l'origine de nombreuses manifestations. Un exemple est la démonstration « à pleine vitesse » du bihoreau vert.
2. Activités mixtes. D'autres types de manifestations ont surgi, semble-t-il, sur la base d'activités mixtes - des comportements « hors contexte » souvent observés dans situations conflictuelles. Il s'agit notamment des «grattages déplacés» chez les tourtereaux et des claquements de bec chez les bihoreaux verts, qui semblent provenir d'activités de collecte de nids déplacées.
3. Actions transférées. La troisième source classique de matériel
pour l'évolution des manifestations, des actions redirigées sont utilisées, lorsqu'une certaine forme de comportement, telle que l'agression, est dirigée non pas contre l'objet qui l'a provoquée, mais contre un autre. Certaines des parades observées chez la sterne et les espèces apparentées peuvent provenir de telles attaques détournées (Cullen, 1960) .
Plus tard, il est devenu clair que des signaux peuvent provenir de presque toutes les formes de comportement appropriées. Certaines sources supplémentaires de démos incluent :
1. Échange d'aliments. Des manifestations peuvent survenir au cours de l'évolution à partir de l'échange de nourriture, comme dans le cas de l'alimentation rituelle des tourtereaux.
2. Réactions de défense. Les affichages de salutation observés chez les primates lors de leurs rencontres semblent provenir de mouvements défensifs effectués par des mammifères en réponse à des stimuli inattendus ou désagréables.
3 mouvements confortables. De nombreux signaux chez les canards et les oies sont dérivés de mouvements de confort tels que le toilettage, les secouements, les étirements et le bain.
4. Thermorégulation. Les parades observées chez les oiseaux, accompagnées de peluchage des plumes, sont issues d'un comportement thermorégulateur.
Il existe trois principaux types de pression sélective exercée par le comportement démonstratif :
1. Pression sur les signaux interspécifiques. Une plus grande non ambiguïté des signaux favorise l'isolement reproductif et empêche le mélange; cela réduit également la fréquence des rencontres agressives entre des espèces étroitement apparentées qui ne se disputent pas les mêmes ressources écologiques.
2. Pression sur les signaux intraspécifiques. Il est avantageux pour l'espèce que les signaux soient aussi clairs que possible, car cela minimise le mélange de différents signaux. Selon le principe darwinien d'antithèse, deux démonstrations ayant des significations opposées doivent différer autant que possible ; souvent ils comprennent des mouvements dirigés dans des directions opposées. Ainsi, par exemple, les poses de "tendre le cou" et "tout en avant" chez le bihoreau vert servent respectivement de démonstration de menace et d'apaisement et sont associées à des mouvements complètement opposés.
3. Pression sur les signaux montrant différences individuelles. Les signaux peuvent servir à identifier l'individu effectuant l'affichage.
Ritualisation du comportement.
La ritualisation est un processus évolutif par lequel une forme de comportement est modifiée de telle manière qu'elle devient un signal utilisé pour la communication ou augmente son efficacité en tant que tel signal. Hynd et Tinbergen notent trois grands traits caractéristiques de la ritualisation du comportement démonstratif :
1. Le développement de structures remarquables. Comme déjà mentionné, l'évolution du comportement s'accompagne d'un changement dans diverses structures qui remplissent des fonctions de signalisation.
2. Schématisation des mouvements. La nature des mouvements change en fonction de caractère général changements microévolutifs.
3. Émancipation. Dans le processus de ritualisation, au fur et à mesure que cette forme de comportement commence à fonctionner dans un nouveau contexte, elle est « émancipée », c'est-à-dire devient indépendant du contexte motivationnel initial. Ainsi, par exemple, toute manifestation qui a surgi sur la base d'une activité déplacée ne se manifeste plus dans des situations de conflit, mais en relation avec la parade nuptiale, la menace ou dans un autre cas.
Caractéristiques générales du processus d'apprentissage.
Méthodes d'étude du processus d'apprentissage chez les animaux.
Considérons l'apprentissage dans un sens très large, comme une telle modification du comportement résultant de l'expérience individuelle. Selon de nombreux éthologues (par exemple, Thorp), l'apprentissage est un changement adaptatif de comportement.
FORMES D'APPRENTISSAGE.
addictif(ou accoutumance) peut être définie comme une diminution de la probabilité ou de l'amplitude d'une réaction qui se produit avec la répétition répétée du stimulus qui la provoque.
Réflexe conditionné classique. Dans l'étude de l'apprentissage associatif, deux méthodes principales sont utilisées - le développement du classique et le développement des réflexes conditionnés instrumentaux. La différence entre ces deux méthodes est très simple. Dans le développement d'un réflexe conditionné classique, la séquence des événements dans l'expérience ne dépend en aucune façon du comportement de l'animal. Quoi que fasse l'animal, le cours des événements est fixé soit par l'expérimentateur, soit par un appareil fonctionnant selon un certain programme. En revanche, dans l'apprentissage instrumental, le comportement animal est l'un des facteurs importants qui déterminent le cours des événements. Habituellement, la procédure d'apprentissage instrumental consiste en ce qu'un renforcement ou une punition est donné ou supprimé à une certaine réaction de l'animal - "correcte" ou "incorrecte". Dans le développement d'un réflexe conditionné classique, une expérience typique commence par un stimulus (inconditionné) qui provoque une réponse très spécifique (réflexe inconditionné). Ensuite, au cours d'une série d'essais, presque simultanément avec le stimulus inconditionné, un deuxième stimulus est présenté, qui, en règle générale, ne provoque pas de réflexe inconditionné (un stimulus conditionné potentiel). À la suite d'une combinaison répétée d'un stimulus conditionné et d'un réflexe inconditionné, un réflexe conditionné apparaît, qui est provoqué par un stimulus conditionné. Le réflexe conditionné est similaire, mais pas nécessairement identique, au réflexe inconditionné.
Apprentissage instrumental. L'apprentissage instrumental diffère de l'apprentissage classique en ce que l'enchaînement des événements dans l'expérience dépend ici du comportement de l'animal. Habituellement, une "récompense" ou une "punition" d'un type ou d'un autre est utilisée. Dans différentes expériences, une variété de méthodes sont utilisées, mais elles correspondent toutes à régime général développement de la réponse instrumentale. Diall et Corning ont fait une intéressante tentative de classification des méthodes d'enseignement instrumental. Nous allons considérer quelques exemples du plus grand intérêt pour les études comparatives.
Techniques de renforcement positif. Ici, l'animal reçoit une sorte de récompense (souvent appelée "renforcement positif") s'il a effectué une réponse que l'expérimentateur évalue comme "correcte". Deux variétés principales de ces méthodes peuvent être distinguées - l'utilisation d'échantillons discrets et l'opérant libre.
Technique d'échantillonnage discret. Dans ce cas, l'expérimentateur contrôle le déroulement des expériences en présentant à l'animal une série d'échantillons bien définis.
L'une des options couramment utilisées est que l'animal doit passer par un certain chemin direct afin d'obtenir
renforcement. Par exemple, Flood et Overmyer ont appris aux poissons rouges à nager dans un couloir de la chambre de départ à la chambre cible en utilisant de la nourriture comme renforçateur. Ils ont constaté que le temps qu'il faut aux poissons pour sortir de la chambre de départ et nager dans le couloir diminue régulièrement d'un essai à l'autre.
Technique opérative libre. Dans ce cas, l'animal n'est pas soumis à des échantillons séparés, mais peut librement effectuer une réaction instrumentale à tout moment. Habituellement, dans la configuration expérimentale, il existe un dispositif (levier, etc.) sur lequel l'animal doit agir d'une certaine manière, et un tel effet conduit à un renforcement. Dans la variante la plus connue de cette technique, un rat de laboratoire appuie sur un levier et reçoit de la nourriture. En raison de la relation directe entre la réponse (appuyer sur le levier) et le renforcement (nourriture), la probabilité de réaliser cette réaction augmente.
Développement de l'évitement actif. Dans l'entraînement à l'évitement actif, l'animal doit faire certaines actions pour ne pas être puni. L'animal commence alors à se comporter selon les consignes de l'expérimentateur afin d'éviter les stimuli douloureux.
La technique la plus courante utilise une caméra navette. Habituellement, il se compose de deux compartiments, dont l'un est peint en blanc et l'autre en noir. L'animal dispose de quelques secondes pendant lesquelles il peut quitter la chambre de départ et se déplacer vers une autre partie de l'installation. Si l'animal ne le fait pas dans le délai imparti, il reçoit un choc électrique (à travers des électrodes métalliques situées dans le sol de la chambre). Au fur et à mesure que la série de ces essais est répétée, le pourcentage de réactions d'évitement réussies (quitter la chambre de départ avant le début de la stimulation de la douleur) augmente.
La tâche de délivrance. Certaines expériences sont menées de manière à ce que l'animal apprenne à se débarrasser rapidement d'un stimulus douloureux ou d'une situation désagréable ; il n'y a aucun moyen de les éviter complètement. Dans de telles expériences, une chambre navette peut être utilisée, ouvrant le courant au moment où la porte entre les compartiments est ouverte. Dans certaines expériences, les rats apprennent à sortir d'un bac d'eau sur une rampe.
Développer l'évitement passif. L'entraînement à l'évitement passif utilise un animal qui effectue déjà une réponse spécifique. Cela peut être soit un acte comportemental spécifique à l'espèce, soit une réaction développée dans l'expérience. Dans la tâche d'évitement passif, l'expérimentateur inflige un stimulus douloureux à chaque mise en œuvre d'une telle réaction. L'apprentissage dans ce cas conduit à l'inhibition de la réaction, qui était auparavant effectuée avec une plus grande fréquence. Cette technique est essentiellement basée sur la punition.
Développement de la différenciation. Dans ces expériences, l'animal est présenté avec deux stimuli ou plus et a la possibilité de répondre d'une manière ou d'une autre. Les réponses à l'un des stimuli sont renforcées, mais pas aux autres. Les stimuli ne provoquent pas de réaction, mais créent plutôt une raison pour qu'elle se produise. L'apprentissage consiste ici à augmenter le pourcentage de réponses au « bon » stimulus.
Avec la méthode de différenciation simultanée, les deux stimuli (ou tous) sont présentés en même temps. La tâche de l'animal est de choisir le stimulus "correct" et d'y répondre. Avec la différenciation séquentielle, les stimuli sont présentés un par un, l'animal doit apprendre à répondre au « bon » stimulus (renforcé) et à inhiber la réaction en présence du « mauvais ».
Pour étudier la différenciation simultanée chez les primates, la configuration dite du Wisconsin est souvent utilisée. Il permet à l'expérimentateur de présenter des paires de stimulus-objets à des singes dans des conditions contrôlées. L'animal doit apprendre à sélectionner le "bon" objet afin d'obtenir de la nourriture, qui est généralement cachée dans une dépression sous cet objet. La position des objets et des aliments présentés peut varier d'une expérience à l'autre.
"Les animaux agissent instinctivement, mais l'homme rationnellement." Cette phrase à la mode est déjà complètement dépassée, mais a toujours une large diffusion. Comme tout lieu général, une telle déclaration peut être interprétée de différentes manières, mais en général, il s'agit de la formation du comportement d'un individu. En d'autres termes, les animaux naissent, pour ainsi dire, sous une "forme toute faite", déjà au moment de la naissance ayant une part importante des formes adaptatives de comportement, alors qu'une personne a encore beaucoup à apprendre. L'essence du problème réside dans la manière dont, au cours de la vie d'un animal, au cours d'une interaction complexe avec l'environnement extérieur, son comportement se développe.
BIBLIOGRAPHIE:
1. Dewsbury D. "Comportement animal", M., "Mir", 1981.
2. Tinbergen N. "Comportement des animaux", M., "Mir", 1978.
Dans la période pré-darwinienne, l'attention était centrée sur les problèmes philosophiques et d'histoire naturelle. Le principal problème philosophique était de clarifier la relation entre l'homme, les espèces et le reste de l'univers.
Warden (1927), Waters (1951) et Beach (1955) ont retracé l'histoire de la psychologie animale jusqu'à ses racines. L'idée d'une séparation nette de l'homme et des animaux se retrouve même chez les philosophes La Grèce ancienne, selon lequel il y a eu deux actes de création: à la suite de l'un d'eux, des êtres rationnels ont été créés - l'homme et les dieux, et à la suite de l'autre, des créatures déraisonnables formant une catégorie différente d'êtres vivants. On pensait que les deux catégories différaient par le nombre et le type d'âmes qu'elles avaient. Des opinions similaires, apparues parmi les philosophes de l'école stoïcienne, ont été soutenues par Albert le Grand, Thomas d'Aquin, Descartes et ont survécu jusqu'à ce jour. Aristote, convenant que l'homme diffère des autres êtres vivants par la nature de ses âmes, a essayé d'organiser toutes les espèces dans une rangée ascendante continue - scala naturae; au sommet de cette rangée se trouvait un homme.
En plus de la philosophie, une contribution majeure à l'étude du comportement animal à l'époque pré-darwinienne a été apportée par l'histoire naturelle. Bon nombre des problèmes qu'ils ont étudiés présentent encore un intérêt scientifique. Ainsi, par exemple, Gilbert White (1720-1793-) a pu distinguer trois types d'oiseaux, très similaires sur le plan morphologique, par leur chant. Ferdinand Pernauer (1660-1731) a étudié la territorialité, le vol, le comportement sexuel et l'ontogenèse du chant chez les oiseaux.
La contribution de Darwin à l'étude du comportement animal ne peut être surestimée. La plus importante fut probablement la formulation de la théorie de l'évolution et son application à l'homme dans L'Origine des espèces (1859) et La Descente de l'homme (1871). Ces travaux ont montré de manière convaincante la relation entre les espèces (y compris les humains), qui, comme nous l'avons vu, est un préalable décisif à la création de la psychologie comparée. La contribution de Darwin, cependant, va au-delà de cela. Darwin lui-même a entrepris une étude comparative systématique du comportement animal. Son œuvre la plus célèbre dans ce domaine est L'expression des émotions chez l'homme et les animaux (1873). Dans ce livre, Darwin a donné de nombreuses observations qui soutiennent l'idée générale que l'expression des émotions chez l'homme et les animaux s'inscrit dans une série continue. Il considérait même certaines formes d'expression des émotions chez l'homme comme des comportements héréditaires utiles à nos ancêtres, mais qui ont aujourd'hui perdu leur signification fonctionnelle.
En observant la vie de certains animaux ou oiseaux dans la nature, nous sommes souvent surpris de la remarquable opportunité de leur comportement.
Il semble qu'ils comprennent consciemment l'environnement et comprennent comment agir au mieux dans certaines situations. circonstances de la vie. Mais les mêmes animaux, s'ils sont déplacés dans un environnement inhabituel pour eux, par exemple en captivité, commencent soudainement à se comporter comme si cela n'avait pas de sens.
A quoi ça sert ici, comment comprendre le comportement des animaux ? L'explication scientifique du comportement complexe des animaux a été donnée par le brillant physiologiste Ivan Petrovitch Pavlov.
La vie de chaque animal, où qu'il vive, passe sous l'influence inévitable de l'environnement. Le changement de saisons et les changements associés dans les conditions de lumière et de température, les changements dans la composition et la quantité de nourriture, les diverses activités des autres animaux et des humains - tout cela affecte directement ou indirectement le corps de l'animal.
Certaines influences environnementales sont favorables et même nécessaires à l'existence de l'animal, et il y aspire toujours ; d'autres, au contraire, sont dangereuses, mortelles, et l'animal doit les éviter pour sauver sa vie. Ce n'est que grâce à cette capacité à réagir correctement et en temps opportun par ses actions à diverses influences extérieures que l'organisme animal peut s'adapter à l'environnement, peut exister dans les conditions complexes et changeantes de la nature.
Les animaux perçoivent l'influence de l'environnement extérieur - l'irritation - avec des organes spéciaux : les organes de la vue, de l'ouïe, du toucher, de l'odorat et du goût. L'irritation provoque une excitation correspondante dans ces organes. Il est transmis par des nerfs sensibles spéciaux, comme un courant électrique à travers des fils, à la moelle épinière ou au cerveau. Là, en même temps, une certaine zone de tissu nerveux est excitée - le centre nerveux. Du cerveau - déjà le long d'autres nerfs - l'excitation est dirigée vers l'un ou l'autre organe de travail, par exemple vers une glande ou vers un certain groupe de muscles, et provoque leur activité. Ainsi, par exemple, si un grain pénètre dans l'œil, la paupière commence immédiatement à clignoter et des larmes apparaissent. La main, comme d'elle-même, s'éloigne d'un objet brûlant ou perçant. Une toux incontrôlable commence dès que de la poussière ou un morceau de nourriture pénètre dans la trachée. Les physiologistes ont appelé une telle activité de réponse du corps aux influences extérieures un réflexe. ("Réflexe" est un mot latin, traduit signifie "réflexion".)
Une variété d'influences environnementales correspond à un grand nombre de réflexes différents. Les réflexes peuvent se manifester dans l'activité d'un seul organe, dans l'activité d'un système d'organes ou même de l'organisme entier. Si la lumière apportée à vos yeux n'est pas trop vive, vous y réagirez calmement, et seule la pupille, imperceptiblement pour vous, se rétrécira immédiatement. Mais si le flash de lumière est trop fort, vous fermerez involontairement les yeux, reculerez ou reculerez.
Ainsi, chaque action de l'organisme est une réponse, ou, comme on dit, une réaction, à une influence extérieure.
Tout le monde connaît ce phénomène : dès qu'on met un aliment dans la bouche, la salive coule immédiatement. Cependant, il arrive que non seulement pendant un repas, mais aussi à la simple vue d'un repas délicieux ou à son odeur, une personne, comme on dit, "bave". Parfois, il suffit de penser à votre plat préféré ou d'entendre le mot « canneberge » ou « citron », car la salive commence déjà à sortir de votre bouche. La même sécrétion de salive apparaît chez les animaux, par exemple chez les chiens, non seulement au moment où les aliments pénètrent dans la bouche, mais même avant le début de l'alimentation.
IP Pavlov a étudié et expliqué l'essence de ces deux types de salivation. Chez les chiens, le conduit des glandes salivaires a été retiré par la joue pendant l'opération. Cela a permis de prendre en compte avec précision la quantité de salive libérée et d'étudier sa composition chimique.
Ce réflexe, qui se manifestait lorsque les aliments entraient directement dans la bouche, se distinguait par une grande constance. Dès que le chien a été accepté pour la nourriture, la salive a commencé à se démarquer. Et le réflexe de salivation du second type ne se manifestait que sous certaines conditions. Par exemple, chez un chien amené pour la première fois au laboratoire, la vue d'un bol vide ne provoque jamais de salivation. Mais il suffit que ce chien en mange une ou deux fois, car ce bol devient déjà un irritant de la glande salivaire. L'apparition d'un ministre qui n'a jamais nourri un chien ne le fait pas saliver. Mais après que cet homme a nourri le chien à plusieurs reprises, non seulement sa vue, mais même le bruit de ses pas dans la pièce voisine la fait saliver.
Dans le premier cas, un réflexe inné, hérité des ancêtres, s'est manifesté, dans le second cas, un réflexe acquis par l'animal dans sa vie individuelle sous certaines conditions. Les observations et les expériences ont montré qu'en général, tout le comportement des animaux est une combinaison de réactions - congénitales et acquises. IP Pavlov a appelé les réactions innées des réflexes inconditionnés, les réactions acquises - les réflexes conditionnés.
Tout réflexe est une réponse naturelle du corps à une irritation externe. Mais le réflexe inconditionné est plus simple et le réflexe conditionné est un peu plus compliqué.
I. P. Pavlov a caractérisé la différence entre ces réflexes comme suit :
« Prenons un message téléphonique comme exemple. Cela peut être fait de deux manières. Je pourrais me connecter avec mon laboratoire depuis l'appartement avec un fil spécial et appeler immédiatement là où j'en ai besoin. Mais même maintenant, quand je me connecte au laboratoire via le poste central, c'est exactement le même message téléphonique. La seule différence est qu'une fois il y a un chemin conducteur prêt à l'emploi, et l'autre fois un pré-circuit est requis; une fois que le mécanisme de communication est tout à fait prêt, et une autre fois le mécanisme est à chaque fois légèrement complété jusqu'à ce qu'il soit tout à fait prêt. Il en va de même dans ce cas : une fois le réflexe est prêt, et la fois suivante il doit être quelque peu préparé à l'avance.
à l'Institut de physiologie. IP Pavlova, il existe des chambres spéciales pour étudier les réflexes conditionnés des animaux: en haut - les canaris volent vers la mangeoire sur un signal lumineux, où ils reçoivent de la nourriture savoureuse ", en bas - le lapin tire l'anneau avec ses dents un signal sonore et reçoit ensuite les aliments d'une mangeoire rotative
La formation d'un réflexe conditionné à un stimulus particulier ne se produit que si l'action de ce stimulus (auparavant indifférent au chien), par exemple une cloche, coïncide plusieurs fois dans le temps avec le processus de manger, c'est-à-dire avec l'action d'un , réflexe inconditionné, dans un cas donné - nourriture. Dans le même temps, pas une zone n'est excitée dans le cerveau du chien, comme cela se produit avec un réflexe inconditionné, mais deux sections à la fois, deux centres nerveux - auditif d'un appel et nourriture provenant d'aliments pris dans la bouche.
Avec l'excitation simultanée de deux centres nerveux, une connexion est établie entre eux, un certain circuit nerveux se produit. Par conséquent, il s'avère qu'après plusieurs combinaisons de l'appel avec le processus de manger, le chien commence à réagir avec salivation non seulement à la nourriture elle-même, mais également à l'appel. Dans cette fermeture nerveuse, dans la fusion des excitations des deux centres nerveux, réside la « préparation » du réflexe conditionné.
Chez les mammifères et les humains, le processus de formation de nouvelles connexions nerveuses s'effectue dans le cortex cérébral. Si le cortex des hémisphères cérébraux du cerveau est retiré d'un chien, tous les réflexes conditionnés en disparaîtront et seuls les réflexes inconditionnés, qui sont contrôlés par les parties inférieures du cerveau, resteront. Dans ce cas, le chien devient handicapé et ne peut continuer à exister sans aide extérieure. Elle ne mangera que si de la nourriture entre dans sa bouche. Les réflexes conditionnés ne se forment plus en elle.
L'activité réflexe conditionnée des animaux et des humains est basée sur le principe de connexion temporelle. Imaginez qu'une sorte de stimulus, par exemple une cloche, ait d'abord eu une grande importance dans la vie d'un animal, et qu'une certaine réaction à ce stimulus se soit développée dans son corps. Et puis les conditions ont changé, le stimulus a perdu son sens (aucune nourriture n'a été donnée après la cloche) ou a complètement disparu de la vie de l'animal. Dans ce cas, le lien entre le stimulus et l'activité de réponse de l'organisme s'estompe.
Ainsi, deux processus contradictoires se déroulent dans le système nerveux : d'une part, le corps est prédisposé à développer des réflexes de plus en plus conditionnés, et d'autre part, il s'en libère dès qu'ils lui deviennent inutiles. Cependant, la disparition du réflexe conditionné ne peut être considérée comme sa destruction complète. Il n'est pas détruit, mais, pour ainsi dire, caché - il ralentit et peut se manifester à nouveau lorsque les conditions qui l'ont créé reviennent. Le processus qui provoque la disparition du réflexe conditionné est appelé inhibition. L'excitation et l'inhibition sont les principaux processus nerveux du corps.
L'affaiblissement ou l'inhibition complète des réflexes conditionnés se produit sous l'influence d'une collision dans le cerveau de divers stimuli. Voici par exemple le cas le plus simple du freinage. Le chien mange avec appétit dans une pièce où il n'y a personne et rien pour le distraire. Et soudain - des pas : quelqu'un arrive. Le chien arrête immédiatement de manger et, dressant les oreilles, se tourne dans la direction du son. Son réflexe alimentaire s'est temporairement ralenti sous l'influence d'un nouveau stimulus et a cédé la place à un réflexe exploratoire (d'orientation), ou, comme l'appelait IP Pavlov, le réflexe « qu'est-ce que c'est ? ».
IP Pavlov a déclaré qu'un organisme animal ne peut exister dans la nature qu'en raison de sa capacité à répondre aux diverses influences de son environnement. Et la réaction est, après tout, une manifestation de réactions innées et acquises - des réflexes inconditionnés et conditionnés.
Les réflexes inconditionnés ne peuvent assurer que partiellement la vie d'un animal. Cela peut être vu en rappelant l'expérience lorsque le cortex cérébral du chien a été retiré. Un tel chien ne peut manger que si la nourriture est introduite directement dans sa bouche. Elle ne peut plus chercher de nourriture par elle-même, elle ne peut plus garder ni chasser. Et tout cela lui arrive à cause de la perte des connexions réflexes conditionnées avec le monde extérieur.
Il s'ensuit donc que le rôle principal dans l'adaptation de tous les animaux hautement organisés à l'environnement dans lequel ils vivent appartient aux réflexes conditionnés, aux connexions temporelles.
Dans la forêt, personne ne mettra de la nourriture dans la gueule du loup, comme on devait le faire avec un chien opéré ; il doit se procurer sa propre nourriture, il doit la trouver par l'un ou l'autre signe - par l'odorat, le bruissement des pas ou la voix. Tous ces irritants signalent au prédateur l'emplacement de sa proie. C'est cette valeur de signal des stimuli conditionnés qui donne au réflexe conditionné un avantage sur le réflexe inconditionné, un avantage dans l'adaptation de l'organisme à l'environnement. La biche n'attendra pas d'être capturée, mais prendra des mesures à l'avance pour se sauver. Elle devine l'approche de l'ennemi par des signes lointains. Et il peut y en avoir plusieurs. Non seulement la vue d'un prédateur, mais aussi le bruissement de ses pas, sa voix ou l'odeur qu'il répand, et, enfin, même l'anxiété de certains animaux ou oiseaux qui ont remarqué le même ennemi auparavant, peuvent devenir des signes avant-coureurs de danger pour le daim. Ainsi, un stimulus inconditionné (dans ce cas, un prédateur) peut être remplacé par plusieurs signaux conditionnés. C'est le grand rôle vital des réflexes conditionnés.
Après avoir pris connaissance des principales dispositions des enseignements d'IP Pavlov sur l'activité réflexe du corps, traçons maintenant brièvement comment le comportement d'un animal se forme tout au long de sa vie.
Bien sûr, vous avez tous observé comment les chiots, les chatons et les poules se développent et grandissent. Au début, ils sont tous impuissants et ont besoin des soins constants de leur mère. Elle les réchauffe avec Son corps, les protège des ennemis et les nourrit. A cet âge, tous les bébés présentent un réflexe alimentaire inconditionnel : les jeunes mammifères tètent, les poussins d'oiseaux chanteurs ouvrent la bouche, les poules picorent. Examinez de plus près les très jeunes poulets lorsqu'ils, pas encore fermement sur leurs pattes, commencent à manger pour la première fois. Ils picorent non seulement de la nourriture, mais aussi tout ce qui attire leur attention : des taches, des taches sur le sol, des lettres sur du papier, leurs propres doigts. Cela se produit parce que le réflexe de picage inconditionné est déjà prêt pour eux, ils sont nés avec, mais ils ne peuvent toujours pas distinguer le comestible du non comestible. Les réflexes conditionnés à un type et à un goût particuliers d'aliments, ainsi qu'à un certain nombre de stimuli qui précèdent l'alimentation, ne se forment que progressivement en eux. Rappelez-vous comment les poulets courent à l'appel de leur maîtresse, à quel point ils la distinguent des autres.
Des expériences ont montré que même chez les chiots les plus petits, encore aveugles et sourds, il est possible de développer un réflexe alimentaire conditionné à une forte odeur. Les chiots, après avoir sucé plusieurs fois leur mère, dont le ventre était enduit d'huile de clou de girofle, tendirent la main et rampèrent jusqu'à un morceau de fourrure humidifié avec cette huile, et se détournèrent de la fourrure, qui dégageait une odeur différente.
Au début de la vie, les oursons sont obligés d'exister dans un espace très limité - dans un nid, dans un trou ou dans une tanière. Ils ne communiquent à ce moment qu'avec leurs parents. Les parents sont pour eux les premiers irritants externes. C'est sur eux que les premiers réflexes conditionnés de leur vie se développent chez les bébés. Les poussins et les jeunes mammifères qui ont commencé à voir et à entendre ont déjà la capacité de distinguer très subtilement ou, comme disent les physiologistes, de différencier les stimuli externes - à la fois visuels et auditifs. Immédiatement après le réveil, les poussins réagissent non seulement à leurs parents, mais également aux oiseaux qui volent accidentellement jusqu'au nid. Parfois, ils demandent de la nourriture même à une personne qui s'approche du nid, tendent la main vers lui, ouvrent la bouche et couinent.
Mais ils ne reçoivent de la nourriture que de leurs parents, et le réflexe aux stimuli visuels devient bientôt plus précis : ils ne commencent à demander de la nourriture que lorsque leurs parents apparaissent.
La vue d'autres animaux et humains évoque maintenant un réflexe d'orientation chez les poussins, et après un certain temps une réaction défensive - ils ont peur, mais ils ne peuvent toujours pas s'envoler ou s'enfuir et se cacher silencieusement dans le nid.
Il en est de même pour les bébés animaux.
Le lien nutritionnel des bébés avec leurs parents a un caractère réflexe conditionné. C'est facile à voir dans le cas des poussins et des jeunes mammifères lorsqu'une personne les élève à la maison.
Pour la première fois après la séparation d'avec leur mère, ils deviennent généralement sauvages, ont peur d'une personne et ne montrent pas de réaction alimentaire. Il est inhibé par eux sous l'influence de la nouvelle situation. Mais à mesure que la faim se fait sentir de plus en plus, l'inhibition du réflexe alimentaire disparaît. Au début, comme avec hésitation, timidement, les poussins demandent de la nourriture à une personne. Ayant été nourris par lui plusieurs fois, ils commencent à se comporter avec lui avec plus d'audace et à la fin ils s'habituent si bien au nouvel environnement que souvent, après avoir vu leurs parents, ils ne les recherchent plus et ne leur demandent plus de nourriture. Cela signifie qu'ils ont formé de nouvelles connexions réflexes conditionnées.
Plus l'animal est jeune, plus il s'habitue facilement à la captivité. Cela se produit parce que chez les plus jeunes oursons, les connexions réflexes conditionnées avec les parents et avec l'environnement naturel sont moins fortes que chez les oursons plus âgés.
Lorsque les oursons grandissent suffisamment pour pouvoir se déplacer librement, ils quittent leur abri et commencent à suivre leurs parents. Cette période de familiarisation avec le monde extérieur est très importante pour eux. Combien de stimuli les plus divers commencent à agir à ce moment sur le système nerveux d'un jeune animal, combien de rencontres les plus diverses et les plus inattendues l'attendent désormais à chaque pas ! Ce qui est dangereux ici, ce qui ne l'est pas, ce que vous devez fuir et ce que vous devez au contraire rechercher - tout cela doit être appris et appris par l'animal d'une manière ou d'une autre.
Dans ce processus d'adaptation des jeunes animaux à l'environnement, les animaux adultes jouent un rôle important. Après eux, les poussins et les jeunes animaux s'habituent progressivement aux lieux d'alimentation de leurs parents et commencent à obtenir indépendamment la même nourriture que les adultes reçoivent avec eux. Lorsque le danger apparaît, les parents émettent des sons particuliers, en réponse desquels les jeunes développent des réflexes défensifs innés : ils se cachent ou s'enfuient. Et à l'avenir, ils distinguent déjà indépendamment le danger. Plus tôt de nouvelles connexions réflexes conditionnées apparaissent, plus l'animal sera viable.
Vivant longtemps dans un environnement particulier, l'animal s'y adapte bien. Si, pour une raison quelconque, il tombe dans un environnement différent, tout le système harmonieux de réflexes conditionnés précédemment développés est immédiatement perturbé sous l'influence de nouveaux stimuli. Par conséquent, au début, l'animal se comporte généralement dans un nouvel environnement, à notre avis, de manière absurde et insensée. Rappelez-vous comment un oiseau fraîchement pêché bat dans une cage - il se casse la tête jusqu'à ce qu'il saigne, refuse de manger. Ce n'est que progressivement, par suite de l'établissement de nouvelles connexions réflexes conditionnées avec l'environnement, que l'animal s'adapte à ses nouvelles conditions de vie. Certains s'adaptent plus vite, d'autres plus lentement, certains ne peuvent pas s'adapter du tout et meurent.
Les actions réflexes des animaux peuvent être très complexes. Rappelons-nous des phénomènes biologiques intéressants tels que, par exemple, les migrations saisonnières des oiseaux et la migration des poissons, la nidification des oiseaux et de certains mammifères, diverses manifestations de soin pour la progéniture chez les animaux, les oiseaux et les insectes. Ces comportements complexes sont communément appelés instincts et. Ils sont exprimés, pour ainsi dire, par une chaîne connectée de réflexes individuels se succédant dans une certaine séquence. En général, cette chaîne de réflexes est une réaction intégrale, qui a une signification biologique ou une autre dans l'adaptation de l'organisme à l'environnement.
Considérons, à titre d'exemple, le comportement d'un oiseau pendant la saison de reproduction. Au printemps, elle fait un nid pour sa future progéniture. Dans un endroit pré-choisi, l'oiseau porte une variété de matériaux de construction - d'abord grossiers (pour la base du nid) - brindilles, tiges, puis plus doux - brins d'herbe, mousse, laine, plumes. Après avoir posé ce matériau, l'oiseau le renforce et l'écrase avec des techniques spéciales. En même temps, elle présente des mouvements congénitaux caractéristiques qui forment un nid. L'oiseau tourne d'une manière spéciale dans le nid, appuyant sa poitrine et ses ailes contre les parois intérieures, et appuie sur le bord du nid avec son cou et sa queue. Tous ces réflexes moteurs individuels - vol au-delà Matériau de construction et la collecte, la pose, le renforcement et le moulage - dans leur ensemble représentent une réaction de construction de nid.
Lorsque le nid est construit, l'oiseau pond des œufs puis commence à les incuber. Dès que les poussins éclosent, un certain nombre d'autres réflexes apparaissent chez l'oiseau - le réflexe de réchauffer et de nourrir les poussins, le réflexe de garder le nid propre, etc. Toutes ces actions constituent l'ensemble du phénomène biologique de prendre soin de la progéniture.
Ces formes complexes de comportement résultent de processus physiologiques spéciaux qui se produisent dans le corps sous l'influence de tout un ensemble d'influences externes. Un rôle important dans ces processus physiologiques est joué par des substances spéciales - les hormones, qui sont sécrétées dans le sang par les glandes endocrines. Les hormones renforcent l'activité de certains organes et influencent ainsi le comportement des animaux.
On a longtemps cru que les instincts étaient une forme complètement innée de l'activité nerveuse, qu'ils étaient des réflexes inconditionnés en chaîne. Mais, comme le montrent les dernières recherches, les instincts peuvent changer dans une certaine mesure sous l'influence des conditions environnementales. Par exemple, les oiseaux de la même espèce nichent différemment dans différentes conditions d'habitat. Par conséquent, l'activité instinctive n'est pas entièrement héritée, mais comprend des réflexes conditionnés.
Si vous trouvez une erreur, mettez en surbrillance un morceau de texte et cliquez sur Ctrl+Entrée.