Lorsque des scientifiques japonais ont découvert de mystérieux motifs circulaires au fond de l'océan près des îles Amami en 1995, ils se sont longuement demandés : qui ou quel est l'auteur de ces œuvres d'art insolites ?
Des dessins mystérieux sont apparus et ont disparu à différents endroits, mais les chercheurs n'ont jamais réussi à attraper "l'artiste" inconnu à son travail. Cela n'a été possible qu'en 2011, lorsque pendant 12 mois une équipe de scientifiques sous-marins a surveillé la zone du fond, où des motifs complexes apparaissaient le plus souvent.
Un artiste talentueux s'est avéré être un poisson de l'espèce Spiny Arotron. Mais pourquoi avait-elle besoin de telles œuvres d'art ?
arotron épineux(Arothron hispidus) est un poisson-globe à nageoires rayonnées qui vit dans la mer Rouge, les océans Indien et Pacifique. Ces poissons sont solitaires et préfèrent les sols marins sablonneux dans les lagons et les récifs extérieurs à des profondeurs de 1 à 50 mètres.
Le fait est que pour la survie des œufs, ces poissons ont besoin de sable d'une consistance presque parfaite. C'est pourquoi le mâle construit un "nid" de sable spécial de manière à réduire de 25 % la force du courant, et ajuste le tout de manière à ce que les grains de sable, les mieux adaptés à la ponte, soient transporté au centre du nid par l'eau.
Une sorte de triomphe technique pour le petit poisson. Nous vous invitons à voir ces clichés étonnants de vos propres yeux, car les chercheurs japonais ont consacré tant de temps et d'efforts à leur prise de vue.
Il faut environ une semaine aux mâles de l'Arotron Épineux pour ériger une œuvre architecturale. Ils nettoient soigneusement la zone de divers débris, vérifient le diamètre du nid et la direction des rainures qu'ils creusent. Tout doit être parfait. La touche finale est la version poisson de "fleurs et bonbons" pour attirer la femelle.
Pour cela, le mâle dépose de belles coquilles le long des bords du nid et attend que la femelle qui passe les remarque, nage jusqu'au centre du nid et lui fasse savoir qu'il est prêt à frayer.
L'acte d'amour chez le poisson semble plutôt inhabituel: le mâle mord la femelle sur la "joue", et dans cette position, ils dansent pendant plusieurs secondes.
Une fois les œufs pondus et fécondés, la femelle quitte le nid pour toujours. Désormais, la nature fera le reste pour les poissons. Et le mâle solitaire érigera son prochain chef-d'œuvre architectural sur une nouvelle section des fonds marins.
Tétraodontidés – Puffer, ou poisson-globe, ils sont également appelés scaltooth ou à quatre dents - une famille de poissons de l'ordre des poissons-globes, comptant 26 genres et 188 espèces. Distribué dans les mers subtropicales et tropicales.
La caractéristique la plus notable du poisson-globe est ses dents, ils ne semblent pas tenir dans la bouche et il semble que le poisson sourit constamment. De là vient le nom russe de la famille à laquelle appartiennent ces poissons - la coquille Saint-Jacques. Le nom latin - Tetraodontidae - se traduit par quatre dents. En effet, dans chaque mâchoire, les dents se confondent en une paire de plaques pleines à bord incisif, séparées par une couture médiane. Combiné à de puissants muscles masticateurs, c'est un outil très pratique pour les crustacés, les mollusques et les échinodermes. Les dents de soufflage poussent tout au long de la vie et, en broyant contre des surfaces dures à un certain angle, restent constamment tranchantes.
Le corps du poisson-globe est court et rond. La peau est soit nue, soit présente de petites épines qui adhèrent au corps au repos. Il n'y a pas de nageoires pelviennes, les pectoraux sont bien développés et permettent des mouvements à la fois vers l'avant et vers l'arrière. La tête du poisson est grosse et épaisse, la bouche est petite.
Les excroissances sacculaires partent de l'estomac du poisson-globe. En cas de danger, ils sont remplis d'eau ou d'air, ce qui fait que le poisson ressemble à une boule gonflée avec des pointes saillantes. L'estomac est capable d'augmenter son volume interne de plus de cent fois. Cela est possible du fait que les parois de l'estomac sont rassemblées en plis, comme une jupe plissée. Des muscles spéciaux situés dans le plancher de la bouche assurent un fonctionnement efficace de la pompe, qui pompe rapidement le liquide dans le corps.
Le poisson peut gonfler en avalant de l'eau en cas d'attaque. L'état sphérique rend le poisson pratiquement invulnérable. Si, néanmoins, un prédateur suffisamment gros essaie d'avaler une telle balle, elle se coince dans la gorge du prédateur, qui meurt par la suite.
La capacité des poissons-globes à gonfler sollicite davantage leur peau, elle doit pouvoir s'étirer sans perdre ses propriétés mécaniques et, à l'inverse, rétrécir, rester lisse et ne pas gêner le mouvement des poissons dans l'eau. Il est clair que la présence d'écailles ne ferait que gêner. La peau de ces poissons se compose de deux couches : la plus épaisse interne s'étire, comme l'estomac, en raison des plis existants et assure la résistance de la peau dans toutes les conditions, et la couche externe élastique conserve l'élasticité du tégument externe de sorte que le poisson dans un état calme n'a pas l'air ridé, comme un ballon dégonflé.
Le désir de se débarrasser des formations dures de la peau qui interfèrent avec le changement de volume corporel a conduit non seulement à la perte d'écailles, mais aussi aux os tégumentaires de la tête, qui forment un casque protecteur solide chez les autres poissons. Les couvertures branchiales habituelles ont également disparu - seuls de petits trous sur les côtés des nageoires pectorales sont restés. L'eau est conduite à travers les branchies en utilisant le même mécanisme musculaire qui la pompe dans l'estomac.
La forme de la tête avec un front haut convexe et un museau allongé ressemble à une sorte de mammifère prédateur. Par conséquent, en anglais, le nom « fish-dog » leur a été attribué. Les mâchoires sont recouvertes latéralement de peau avec des fibres musculaires situées en dessous. Cette conception de l'appareil buccal, qui est en fait un tuyau avec une petite ouverture de bouche à l'extrémité, permet de l'utiliser comme une pompe ; ces poissons peuvent non seulement aspirer de l'eau avec force, mais aussi libérer un jet de eau de la bouche sous pression. Cette capacité est utilisée par eux pendant la chasse, érodant les couches supérieures de sable au fond comme un canon, ils trouvent divers invertébrés enfouis dans le sol.
En 2012, le photographe et plongeur sous-marin Yohji Ukata a découvert des motifs pittoresques sur un fond sablonneux près des îles Amami Oshima, au Japon subtropical, à une profondeur de 25 mètres. Les motifs ressemblaient à des crop circles, les taches mesuraient environ 1,8 mètre de diamètre.
Le plongeur-photographe a décidé de capturer cette beauté mystérieuse et a réuni pour cela un groupe de la chaîne NHK TV. Au cours d'un tournage sous-marin, il s'est avéré que le tétradon, appartenant au genre Torquigener, de la famille des Tetraodontidae, crée les motifs. Avant l'accouplement, le poisson-globe mâle, à l'aide de ses nageoires pelviennes et anales, dessine sur le sable un cercle avec des motifs radiaux à l'intérieur d'une précision étonnante et d'une beauté mystique. Ensuite, le couple pond des œufs au centre du cercle, après quoi le mâle reste pour garder la couvée pendant environ une semaine jusqu'à ce que les alevins émergent. Après l'apparition des alevins, le tétradon construit un nouveau motif, toujours à un endroit différent.
BBC One nous donne l'opportunité de voir ce processus :
De nombreuses espèces de la famille des poissons-globes sont vénéneuses. Les toxines se trouvent dans la peau, le péritoine et certains organes internes des poissons - foie, peau, intestins et caviar. Le plus dangereux d'entre eux est la tétrodotoxine (terme), qui est le poison nerveux naturel le plus puissant. Lorsqu'il pénètre dans le tube digestif, il provoque une douleur intense, des convulsions et conduit généralement à la mort.
Les premières descriptions des signes d'empoisonnement à la tétrodotoxine (terme.) Poison ont été données dans son journal par le navigateur anglais James Cook. Les natifs de Nouvelle-Calédonie ont nourri Cook et deux naturalistes dans le cadre de son expédition avec des poissons-globes :
« Seuls du foie et du lait ont été servis sur la table, auxquels Forsters et moi avons à peine touché. Vers trois ou quatre heures du matin, nous ressentions une faiblesse sans précédent dans tous les membres, accompagnée d'une sensation telle que les mains et les pieds, engourdis par le gel, étaient immédiatement pris dans le feu. Je n'ai presque rien ressenti et j'ai même perdu la capacité de mesurer le poids des corps : une tasse d'eau d'une capacité d'un litre et une plume semblaient tout aussi lourdes dans ma main. »
A notre époque, il a été constaté que le poisson appartenait à l'espèce Pleuranacanthus seleratus de la famille des dents de roche. (
En 1995, près de l'île japonaise d'Amamioshima dans la mer de Chine orientale, des plongeurs ont découvert des formes symétriques étonnantes au fond de l'océan. Ils avaient la forme d'un cercle avec des rayons rectilignes rayonnant du centre à intervalles réguliers. Plus tard, des formations similaires ont été trouvées dans d'autres endroits près de la côte japonaise, et les scientifiques ne pouvaient pas comprendre si ce phénomène devait son origine à un organisme vivant ou s'il s'agissait d'une sorte de phénomène naturel. Les plongeurs ont appelé les figures étranges des cercles magiques au fond.
Après 18 ans, les mystérieux artisans ont été découverts.
Il s'agissait de petits poissons de la famille des Tetraodontidae, dont les habitudes inhabituelles Hiroshi Kawase, conservateur du Muséum d'histoire naturelle de la préfecture de Thibault, a publié dans le magazine Rapports scientifiques .
L'équipe de plongée a réussi à photographier les mâles de ces poissons au travail : en déplaçant rapidement leurs nageoires le long du fond sablonneux, le poisson dessine pas à pas d'étonnants cercles de la forme correcte à sa surface.
Malgré le fait que la longueur des poissons eux-mêmes ne dépasse pas 12 cm, ils forment de véritables cercles géants - jusqu'à 2 m de diamètre.
Au cours de deux saisons d'observations, les scientifiques ont observé plusieurs mâles au travail, certains d'entre eux s'affairaient à la fois sur plusieurs "objets". Il s'est avéré qu'il faut de sept à neuf jours à un poisson pour construire un cercle. D'abord, à l'aide d'ailettes, ils créent un anneau extérieur, puis, se déplaçant du bord vers le centre, ils créent des rainures radiales, se répétant à intervalles réguliers. De plus, le nombre de ces rayons dans différents bâtiments peut varier de 24 à 32.
Bientôt, les scientifiques ont appris la signification de ce mystérieux rituel : bien sûr, tout cela a été fait pour le bien des femmes.
Les femelles arrivent avec une inspection de l'installation à la toute fin des travaux. En les voyant, le mâle ramasse des grains de sable au fond et se précipite vers l'élu. Elle peut inspecter la création pendant quelques minutes, puis partir et revenir. Si le nid construit par le mâle correspond à ses idées de beauté, la femelle pond des œufs dans la partie centrale du cercle, et le mâle la féconde.
Certes, alors que les scientifiques ne savent pas quels critères les femelles utilisent pour évaluer la qualité de la structure.
Après le frai, les femelles disparaissent et les mâles restent près des cercles pendant environ six jours de plus, gardant probablement les œufs. Une fois les œufs mûrs, les mâles quittent les lieux et partent créer un nouveau nid. En même temps, ils construisent toujours de nouveaux bâtiments et n'ennoblissent jamais les vieux bâtiments, ont établi les scientifiques. Des expériences ont montré que la combinaison des rayons radiaux est choisie de telle sorte que la vitesse de l'écoulement de l'eau de fond dans la partie centrale du nid diminue d'environ un quart.
Les scientifiques ont déjà connu certaines espèces de cichlidés qui attirent les femelles en créant des monticules ressemblant à des cratères. Cependant, les étranges figures érigées par les poissons-globes japonais ont surpris les biologistes pour trois raisons. Premièrement, des dépressions radiales et des remblais sont créés par eux en dehors du lieu même de la ponte. Deuxièmement, les nids eux-mêmes sont décorés de poissons avec des coquillages sélectionnés. Et enfin, en utilisant du sable, les poissons créent les caractéristiques uniques de chaque nouveau bâtiment qui le distinguent des autres.
"C'est une découverte passionnante car elle fournit une réponse claire à la question qui n'est pas si courante en biologie", a déclaré Alex Jordan, biologiste à l'Université du Texas qui n'a pas participé à l'étude.
Pour un petit artiste sous-marin, ce processus fait partie d'un rituel d'accouplement très difficile.
Il y a environ un an, le réseau a activement discuté de la découverte d'un poisson étonnant capable de créer indépendamment des « crop circles » complexes au fond de l'océan.
Ce curieux caprice de la nature a été capturé pour la première fois par un photographe japonais nommé Yoji Ookata. Il n'y a pas si longtemps, Yoji est revenu sur les créatures étonnantes avec l'équipe de télévision japonaise NHK, qui a produit une vidéo fascinante du processus de production sous-marine.
Même en regardant les photos des bâtiments finis de ce poisson, il était difficile d'imaginer comment une si petite créature peut construire une si grande image. Grâce à la vidéo, la mécanique du processus devient plus claire.
À propos, les motifs de sable aident non seulement à charmer les poissons du sexe opposé, mais servent également de protection lorsqu'une jeune famille acquiert une progéniture.
"Les caméras sous-marines ont révélé que l'artiste était un petit poisson-globe mâle qui, utilisant uniquement la vibration de ses nageoires, travaillait sans relâche jour et nuit pour créer des cercles à partir des crêtes. L'artiste inhabituel - mieux connu au Japon comme un mets délicat, bien que potentiellement toxique - il a même collecté de petits coquillages, les a écrasés et les a disposés dans les cercles intérieurs de sa sculpture, comme un ornement de son chef-d'œuvre. D'autres observations ont montré que ces "cercles mystérieux" ne décorent pas seulement les fonds marins. Attirées par les dépressions et les crêtes, les femelles poissons-globes trouvent leur chemin à travers l'obscurité des fonds marins jusqu'au poisson-globe mâle et s'y marient pour pondre des œufs au centre des cercles. Les scientifiques ont noté que plus le cercle contient de crêtes, plus il est probable que la femelle s'accouplera avec le mâle. Les observateurs pensent également que les coquilles broyées ne font pas que mentir, mais fournissent les substances nécessaires au développement normal des œufs et à l'alimentation des alevins. »