Quels projets existaient pour créer un single. Création de l'URSS

La question nationale a toujours occupé une place importante dans la politique des bolcheviks. C'est tout à fait compréhensible - 57% de la population du pays étaient des nations et des nationalités non russes. Dans la période pré-octobre, en résolvant cette question, les bolcheviks partaient de deux propositions fondamentales : la question nationale ne peut pas être complètement résolue sous le capitalisme ; la solution de la question nationale est subordonnée à la tâche principale : la lutte du prolétariat pour le pouvoir d'Etat.

Dans le programme du parti, adopté au deuxième congrès du POSDR en 1903, parmi d'autres tâches de la révolution démocratique bourgeoise, une disposition a été formulée sur l'octroi du droit à l'autodétermination à toutes les nations qui font partie de la Russie. Plus tard, cette disposition a été renforcée par la thèse du droit des nations à faire sécession et à former un État indépendant. Dans le même temps, Lénine et ses associés ont toujours cru que la Russie soviétique devait être une république unique et indivisible, ce n'est qu'à cette condition qu'il est possible de construire le socialisme et, dans un avenir prévisible, de développer et de fusionner toutes les nations en une seule communauté supranationale.

Peu avant octobre 1917, dans les conditions d'une forte montée du mouvement de libération nationale et de la croissance de la conscience nationale des peuples, Lénine a mis en avant le principe de l'édification de l'État-nation. Il s'agissait de créer une « union des républiques libres », c'est-à-dire leur fédération.

Il convient de souligner que la compréhension de Lénine de la "fédération" coïncidait largement avec la compréhension socialiste-révolutionnaire. Les socialistes-révolutionnaires croyaient que chaque région (pour Lénine, la république) devait avoir son propre organe représentatif : la Douma (pour Lénine, les Soviets), que chaque région (pour Lénine, la république) devait traiter indépendamment des questions de transport, le commerce, la gestion industrielle, l'éducation, la culture... La prérogative des organes centraux devrait être les questions de direction de l'armée et de la marine, les relations interétatiques, le système monétaire, la disposition de toutes les terres. Mais la principale caractéristique de la compréhension de Lénine de la fédération était que la solution de la question nationale était considérée comme un moyen de renforcer la dictature du prolétariat, de construire le socialisme et de combattre l'impérialisme mondial.

L'approche de classe s'est également manifestée dans l'interprétation par les bolcheviks des raisons de la création de l'Union des républiques. Lénine, comme beaucoup d'autres dirigeants du parti bolchevique, croyait qu'il y avait des conditions préalables objectives à la formation de l'Union des républiques soviétiques : premièrement, pour restaurer l'économie nationale et mener à bien la NEP, il est nécessaire de combiner les ressources humaines ressources matérielles et financières de toutes les républiques ; deuxièmement, la création de l'Union a permis de développer l'économie selon un plan unique, ce qui était le principe marxiste le plus important de la construction du socialisme ; troisièmement, la création d'une armée et d'une marine unifiées, la poursuite d'une politique étrangère unifiée sont nécessaires pour lutter contre le blocus économique et l'isolement diplomatique, ainsi que pour se protéger contre les attaques extérieures ; quatrièmement, dans les conditions d'existence d'un organisme économique unique, une division du travail est possible, ce qui augmente considérablement l'efficacité de l'économie.

Il y avait divers projets pour la création d'un État multinational soviétique. Dans le même temps, deux tendances se sont battues dans le parti: unitaire - le désir de créer un État unique avec un centre puissant et des républiques qui lui sont subordonnées, qui ferait partie de la RSFSR sur les droits des autonomies; fédéraliste - le désir de créer une union d'États qui conservent leur indépendance, mais qui ont une armée, une marine, des finances, une politique étrangère et des organes de coordination communs. Le partisan du premier modèle était Staline, le second - Lénine. Ces divergences se sont manifestées dans le soi-disant "cas géorgien".

Au printemps 1922, la Fédération transcaucasienne (Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan) est créée, mais les principales puissances économiques sont laissées aux républiques. De plus, la Géorgie avait une position particulière, elle pouvait nouer des relations commerciales avec les pays capitalistes via Batum. Secrétaire général du RCP(b) (depuis avril 1922) Staline et secrétaire du Comité régional transcaucasien du Parti communiste S.K. Ordzhonikidze pensait que la Fédération transcaucasienne devrait faire partie de la RSFSR en tant qu'autonomie. Président de la CEC de la RSS de Géorgie F.I. Makharadze a insisté sur le fait que l'Union devrait inclure des républiques séparées - la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Lénine, malade, a appris tardivement le projet de Staline et d'Ordzhonikidze, mais a immédiatement envoyé une lettre aux membres du Politburo, dans laquelle il critiquait le projet stalinien, le qualifiant de "tsariste". Lénine a proposé que les républiques soviétiques s'unissent dans un nouvel État sur la base de leur complète égalité et souveraineté (indépendance). Chaque république doit avoir le droit de se séparer librement de l'État fédéré. Le Comité central du PCR(b) a soutenu cette proposition.

Question 01. Quelles sont les raisons de la formation de l'URSS ?

Réponse. Cause :

1) plusieurs républiques se sont formées sur le territoire de l'ancien Empire russe, chacune étant formellement indépendante, dans toutes les bolcheviks étaient au pouvoir, donc le cours logique de tous leurs partis était l'unification des partis et des républiques;

2) dans les premières années après la guerre civile, chacune des républiques avait des accords bilatéraux avec la RSFSR, il était nécessaire de créer un système commun;

3) il fallait combiner les ressources économiques des républiques pour restaurer l'économie ;

4) sur la scène internationale, les républiques agissaient formellement séparément, leur unification était censée renforcer le nouvel État sur la scène internationale.

Question 02. Quelles sont les conditions préalables à la formation de l'URSS ?

Réponse. Conditions préalables:

1) l'unité économique, l'interdépendance des régions de l'Empire russe a pris forme au cours des siècles;

2) l'industrie du centre de la Russie approvisionnait les régions du sud-est et du nord en produits industriels, recevant en retour des matières premières - coton, bois, lin;

3) les régions du sud étaient les principaux fournisseurs de pétrole, de charbon, de minerai de fer, etc. ;

4) des pays de structure politique similaire devaient survivre face à un environnement hostile ;

5) dans les esprits et les humeurs des peuples, le souvenir de leur appartenance à un seul grand État était vivant.

Question 03. Quels étaient les projets pour créer un état unifié ?

Réponse. Projets.

1) Commissaire du Peuple aux Nationalités I.V. Staline a proposé d'inclure toutes les républiques soviétiques dans la RSFSR en tant qu'autonomies (qui étaient déjà dans la république, car l'étendue de leurs droits, le degré d'autonomie étaient généralement déterminés).

2) V.I. Lénine a suggéré que les républiques s'unissent sur la base de l'égalité, tout en préservant leurs droits souverains.

Question 04. Comment les pouvoirs étaient-ils répartis entre les autorités centrales et locales ?

Réponse. Les autorités de toute l'Union étaient chargées des relations internationales, des forces armées, de la révision des frontières, de la sécurité de l'État, du commerce extérieur, des transports, du budget, des communications et de la circulation monétaire.

Les affaires intérieures, l'agriculture, l'éducation, la justice, la sécurité sociale et la santé sont restées sous la juridiction des républiques.

Question 05. Quelles contradictions distinguaient la politique nationale menée dans les années 20. 20ième siècle?

Réponse. D'une part, le gouvernement soviétique a contribué au développement et à la réalisation de nombreuses revendications des mouvements nationaux. La politique d'indigénisation (attirant des représentants des nationalités locales aux postes de direction) était d'une grande importance. Mais certaines mesures ont provoqué le mécontentement des colons russes. Ainsi en fut-il au Kirghizistan, où la terre fut prise aux Russes et remise aux Kirghizes, mais les premiers se plaignirent que les Kirghizes n'utilisaient pas la terre, car ils ne savaient pas comment la cultiver. Dans certaines républiques, les conflits ethniques se sont intensifiés. Par exemple, l'introduction généralisée de la langue ukrainienne en Ukraine a indigné non seulement la population russophone, mais aussi les nombreux Juifs de cette république (leur haine mutuelle des Ukrainiens, qui s'est périodiquement manifestée dans l'histoire, a été enregistrée lors du soulèvement de Bogdan Khmelnitsky au milieu du XVIIe siècle et même avant).

Conditions préalables à la formation de l'URSS

Avant le jeune État, déchiré par les conséquences de la guerre civile, le problème de la création d'un système administratif et territorial unifié se posait avec acuité. A cette époque, la part de la RSFSR représentait 92% de la superficie du pays, dont la population s'élevait plus tard à 70% de l'URSS nouvellement formée. Les 8 % restants ont été répartis entre les républiques des Soviets : l'Ukraine, la Biélorussie et la Fédération transcaucasienne, qui a uni l'Azerbaïdjan, la Géorgie et l'Arménie en 1922. Toujours dans l'est du pays, la République d'Extrême-Orient a été créée, contrôlée depuis Chita. L'Asie centrale à cette époque se composait de deux républiques populaires - Khorezm et Boukhara.

Afin de renforcer la centralisation de la gestion et la concentration des ressources sur les fronts de la guerre civile, la RSFSR, la Biélorussie et l'Ukraine s'unissent dans une alliance en juin 1919. Cela a permis d'unir les forces armées, avec la mise en place d'un commandement centralisé (le Conseil militaire révolutionnaire de la RSFSR et le commandant en chef de l'Armée rouge). Des représentants ont été délégués de chaque république à la composition des autorités de l'État. L'accord prévoyait également la réaffectation de certaines branches républicaines de l'industrie, des transports et des finances aux commissariats populaires correspondants de la RSFSR. Cette nouvelle formation étatique est entrée dans l'histoire sous le nom de "fédération contractuelle". Sa particularité était que les instances dirigeantes russes avaient la possibilité de fonctionner comme les seuls représentants du pouvoir suprême de l'État. Dans le même temps, les partis communistes des républiques ne sont devenus membres du RCP (b) qu'en tant qu'organisations régionales de partis.
L'émergence et la croissance de la confrontation.
Tout cela a rapidement conduit à des désaccords entre les républiques et le centre de contrôle à Moscou. Après tout, ayant délégué leurs pouvoirs principaux, les républiques ont perdu la possibilité de prendre des décisions de manière indépendante. Dans le même temps, l'indépendance des républiques dans le domaine de la gouvernance a été officiellement proclamée.
L'incertitude dans la détermination des limites des pouvoirs du centre et des républiques a donné lieu à des conflits et à la confusion. Parfois, les autorités de l'État semblaient ridicules, essayant de ramener à un dénominateur commun le peuple, dont elles ignoraient les traditions et la culture. Ainsi, par exemple, la nécessité de l'existence d'une matière pour l'étude du Coran dans les écoles du Turkestan donna lieu en octobre 1922 à une vive confrontation entre le Comité exécutif central panrusse et le Commissariat du peuple aux nationalités.
Création d'une commission sur les relations entre la RSFSR et les républiques indépendantes.
Les décisions des autorités centrales dans le domaine de l'économie n'ont pas été bien comprises par les autorités républicaines et ont souvent conduit à des sabotages. En août 1922, afin de renverser radicalement la situation actuelle, le Politburo et le Bureau d'organisation du Comité central du PCR (b) ont examiné la question "Sur les relations entre la RSFSR et les républiques indépendantes", créant une commission qui comprenait des représentants républicains. VV Kuibyshev a été nommé président de la commission.
La commission a chargé I. V. Staline d'élaborer un projet d '«autonomisation» des républiques. Dans la décision présentée, il a été proposé d'inclure l'Ukraine, la Biélorussie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et l'Arménie dans la RSFSR, avec les droits d'autonomie républicaine. Le projet a été envoyé par le Comité central du Parti républicain pour examen. Cependant, cela n'a été fait que dans le but d'obtenir une approbation formelle de la décision. Compte tenu de l'atteinte importante aux droits des républiques prévue par cette décision, JV Staline a insisté pour ne pas appliquer la pratique habituelle de publication de la décision du Comité central du PCR (b) si elle était adoptée. Mais il a exigé d'obliger les Comités centraux républicains des partis à l'appliquer strictement.
Création par V.I. Lénine du concept d'État sur la base de la Fédération.
Ignorer l'indépendance et l'autonomie des sujets du pays, avec le renforcement simultané du rôle des autorités centrales, était perçu par Lénine comme une violation du principe de l'internationalisme prolétarien. En septembre 1922, il propose l'idée de créer un État sur les principes de la fédération. Initialement, un tel nom a été proposé - l'Union des républiques soviétiques d'Europe et d'Asie, plus tard, il a été changé en URSS. L'adhésion à l'union était censée être un choix conscient de chaque république souveraine, fondé sur le principe d'égalité et d'indépendance, sous l'autorité générale de la fédération. V. I. Lénine croyait qu'un État multinational devait être construit sur la base des principes de bon voisinage, de parité, d'ouverture, de respect et d'assistance mutuelle.

"Conflit géorgien". Renforcement du séparatisme.
Dans le même temps, dans certaines républiques, on tend vers l'isolement des autonomies et les sentiments séparatistes s'intensifient. Par exemple, le Comité central du Parti communiste de Géorgie a catégoriquement refusé de rester membre de la Fédération transcaucasienne, exigeant que la république soit admise dans l'union en tant qu'entité indépendante. Des polémiques furieuses sur cette question entre des représentants du Comité central du Parti de Géorgie et le président du Comité régional transcaucasien G.K. Ordzhonikidze se sont soldées par des insultes mutuelles et même des agressions de la part d'Ordzhonikidze. Le résultat de la politique de centralisation stricte de la part des autorités centrales a été la démission volontaire du Comité central du Parti communiste de Géorgie de plein droit.
Pour enquêter sur ce conflit à Moscou, une commission a été créée, dont le président était F. E. Dzerzhinsky. La commission a pris le parti de GK Ordzhonikidze et a soumis le Comité central de Géorgie à de sévères critiques. Ce fait a scandalisé V. I. Lénine. Il a tenté à plusieurs reprises de condamner les auteurs de l'affrontement afin d'exclure la possibilité de porter atteinte à l'indépendance des républiques. Cependant, la progression de la maladie et les troubles civils au sein du Comité central du parti du pays ne lui ont pas permis d'achever le travail.

Année de formation de l'URSS

Officiellement date de formation de l'URSS Nous sommes le 30 décembre 1922. Ce jour-là, lors du premier congrès des soviets, la déclaration sur la création de l'URSS et le traité d'union ont été signés. L'Union comprenait la RSFSR, les républiques socialistes d'Ukraine et de Biélorussie, ainsi que la Fédération transcaucasienne. La Déclaration a formulé les raisons et déterminé les principes de l'unification des républiques. Le traité délimite les fonctions des autorités républicaines et centrales. Les organes d'État de l'Union étaient chargés de la politique étrangère et du commerce, des moyens de communication, des communications, ainsi que des questions d'organisation et de contrôle des finances et de la défense.
Tout le reste appartenait à la sphère de gouvernement des républiques.
Le Congrès des soviets de toute l'Union est proclamé organe suprême de l'État. Dans la période entre les congrès, le rôle principal a été attribué au Comité exécutif central de l'URSS, organisé sur le principe du bicamérisme - le Conseil de l'Union et le Conseil des nationalités. M. I. Kalinin a été élu président de la CEC, coprésidents - G. I. Petrovsky, N. N. Narimanov, A. G. Chervyakov. Le gouvernement de l'Union (Conseil des commissaires du peuple de l'URSS) était dirigé par V. I. Lénine.

Développement financier et économique
L'unification des républiques dans l'Union a permis d'accumuler et de diriger toutes les ressources pour éliminer les conséquences de la guerre civile. Cela a contribué au développement de l'économie, des relations culturelles et a permis de commencer à se débarrasser des distorsions dans le développement des républiques individuelles. Un trait caractéristique de la formation d'un État à vocation nationale était les efforts du gouvernement en matière de développement harmonieux des républiques. C'est dans ce but que certaines industries ont été déplacées du territoire de la RSFSR vers les républiques d'Asie centrale et de Transcaucasie, leur fournissant des ressources en main-d'œuvre hautement qualifiées. Un financement a été réalisé pour fournir aux régions des communications, de l'électricité, des ressources en eau pour l'irrigation dans l'agriculture. Les budgets des autres républiques recevaient des subventions de l'État.
Importance sociale et culturelle
Le principe de la construction d'un État multinational basé sur des normes uniformes a eu un impact positif sur le développement dans les républiques de domaines de la vie tels que la culture, l'éducation et la santé. Dans les années 1920 et 1930, des écoles sont construites partout dans les républiques, des théâtres s'ouvrent, les médias et la littérature se développent. Pour certains peuples, les scientifiques ont développé un langage écrit. Dans le domaine des soins de santé, l'accent est mis sur le développement d'un système d'institutions médicales. Par exemple, si en 1917 il y avait 12 cliniques et seulement 32 médecins dans tout le Caucase du Nord, alors en 1939 il y avait 335 médecins rien qu'au Daghestan. Dans le même temps, 14% d'entre eux étaient de la nationalité d'origine.

Raisons de la formation de l'URSS

Cela s'est produit non seulement grâce à l'initiative de la direction du Parti communiste. Pendant de nombreux siècles, les conditions préalables à l'unification des peuples en un seul État ont été formées. L'harmonie de l'association a de profondes racines historiques, économiques, militaro-politiques et culturelles. L'ancien Empire russe réunissait 185 nationalités et nationalités. Tous ont suivi un parcours historique commun. Pendant ce temps, un système de liens économiques et économiques s'est développé. Ils ont défendu leur liberté, absorbé le meilleur de l'héritage culturel de l'autre. Et, bien sûr, ils ne ressentaient pas d'hostilité l'un envers l'autre.
Il convient de noter qu'à cette époque, tout le territoire du pays était entouré d'États hostiles. Cela a également influencé l'unification des peuples dans une mesure non moindre.

La Déclaration des droits des peuples de Russie de novembre 1917 proclame le droit à l'autodétermination de chaque nation. Des circonstances spécifiques (situation géographique, environnement international, niveau de conscience nationale, etc.) ont créé des conditions différentes pour la réalisation de ce droit. La Déclaration des droits des peuples de Russie n'a pas formulé les idées de la structure étatique (unitaire ou fédérale) du futur État. Une union volontaire et honnête des peuples de Russie a été proclamée, et il a été dit que la République soviétique de Russie était établie sur la base d'une union libre de nations libres en tant que fédération de républiques nationales soviétiques. La fédération a été conçue comme une étape transitoire sur la voie de l'union, du dépassement des différences nationales et de la révolution mondiale. De 1918 à 1922, le développement de l'union des républiques s'est déroulé sur la voie des républiques et régions autonomes faisant partie de la RSFSR et sur la voie des accords bilatéraux conclus entre les républiques indépendantes et la RSFSR. À la fin de 1922, la RSFSR comprenait dix républiques autonomes et onze régions autonomes.

Le système des traités bilatéraux inter-républicains a commencé à se développer en 1920. En novembre de cette année, un accord entre la RSFSR et l'Azerbaïdjan a été signé, qui prévoyait l'unification de la défense, de l'économie, du commerce extérieur, de l'alimentation, des transports, des finances et des communications. . Des accords similaires ont été signés par la RSFSR avec l'Ukraine, la Biélorussie, l'Arménie et la Géorgie. La base des traités était un accord sur une étroite union militaire et financière-économique des républiques. L'organe autorisé de la RSFSR, qui était en charge d'un certain domaine de l'économie et des finances, a nommé son représentant avec droit de vote décisif au Conseil républicain des commissaires du peuple.

Une autre option d'unification était la création de commissariats conjoints des deux républiques, ces commissariats faisaient partie du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR et, dans le cadre du gouvernement républicain (par exemple ukrainien), ils avaient leurs propres représentants. En conséquence, la république a envoyé ses représentants autorisés au Comité exécutif central panrusse de la RSFSR.

En 1921-1922. les frontières douanières entre les républiques ont été liquidées et l'espace commercial a commencé à être considéré comme intra-étatique et unifié. La législation fiscale était fondée sur des principes généraux. Les républiques ont cofinancé de nombreux projets économiques. Les budgets des républiques étaient constitués dans le cadre du budget général. La législation de la RSFSR, avec le consentement des républiques, a agi sur leurs territoires.

Les premiers pas vers la création d'une république fédérale ont été franchis au printemps 1921. En novembre de la même année, le Bureau caucasien du Comité central du PCR (b) a décidé de la nécessité de créer une union fédérale sur le territoire de Transcaucasie, qui a été approuvé par le Politburo du Comité central du PCR (b). Le 12 mars 1922, la Conférence de plénipotentiaires des Comités exécutifs centraux d'Azerbaïdjan, d'Arménie et de Géorgie a adopté le Traité d'union sur la formation de l'Union fédérative des Républiques socialistes de Transcaucasie. La création d'une telle Union a été un pas en avant dans l'unification des républiques transcaucasiennes. Cependant, la fin de l'affaire était encore loin. Les relations des républiques membres de l'Union avec les organes associatifs n'étaient pas suffisamment claires et précises. Ainsi, ce n'est pas le Congrès des Soviets, comme dans toutes les républiques soviétiques, mais la Conférence de plénipotentiaires des représentants de la CEC d'Azerbaïdjan, d'Arménie et de Géorgie qui est reconnue comme l'organe suprême de l'Union. Ces lacunes ont été rapidement éliminées. En décembre 1922, l'Union fédérale a été transformée en République soviétique fédérative socialiste transcaucasienne. Le 1er congrès transcaucasien des soviets adopte la Constitution de la ZSFSR En août 1922, une commission est créée à partir de représentants des partis communistes des républiques pour élaborer un modèle de nouvelle fédération. Le projet du Commissariat du Peuple aux Nationalités, proposé à la discussion, prévoyait l'entrée de l'Ukraine, de la Biélorussie, de la Géorgie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie dans la RSFSR, tout en conservant les organes de cette dernière comme fédéraux (projet d'autonomisation). Cependant, Lénine a rejeté l'idée d'autonomisation et a proposé une autre option: les autorités fédérales ont été placées au-dessus des républicaines et les républiques égales en droits et non subordonnées à la RSFSR ont été réunies en une fédération. En octobre, le nouveau projet a été approuvé par le Comité central du PCR (b). En décembre 1922, le Premier Congrès des Soviets de l'URSS approuve la Déclaration et le Traité sur la formation de l'URSS, signés par quatre républiques : la RSFSR, l'Ukraine, la Biélorussie et la ZSFSR (République transcaucasienne). Chacune des républiques avait déjà sa propre constitution. Le Congrès des Soviets de l'URSS a décidé d'élaborer une Constitution pour toute l'Union, qui a été approuvée par le IIe Congrès des Soviets de l'URSS en janvier 1924.

La Constitution de l'Union des Républiques socialistes soviétiques comprenait deux sections : la Déclaration sur la formation de l'URSS et le Traité sur la formation de l'URSS. La Déclaration soulignait la nature particulière de la politique nationale de l'État soviétique, les raisons de l'unification des républiques soviétiques, les principes de leur unification (volontariat et égalité).

L'accord comprenait onze chapitres : I. Sur les sujets de la juridiction des autorités suprêmes de l'URSS ; II. Sur les droits souverains des républiques fédérées et sur la citoyenneté syndicale ; III. À propos du Congrès des soviets de l'URSS ; IV. À propos du Comité exécutif central de l'URSS ; V. Sur le Présidium du Comité exécutif central de l'URSS ; VI. À propos du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS ; VII. À propos de la Cour suprême de l'URSS ; VIII. A propos des commissariats populaires de l'URSS; IX. Sur l'administration politique des États-Unis ; X. Sur les républiques fédérées ; XI. Sur l'emblème, le drapeau et la capitale de l'URSS. Selon la Constitution, la compétence exclusive de l'Union comprenait les relations extérieures et le commerce, la résolution des questions de guerre et de paix, l'organisation et la direction des forces armées, la gestion générale et la planification de l'économie et du budget, et le développement de les fondements de la législation (Justice de toute l'Union). L'approbation et la modification des principes fondamentaux de la Constitution relevaient de la compétence exclusive du Congrès des Soviets de l'URSS. La république fédérée conservait le droit de faire sécession de l'Union, le territoire ne pouvait être modifié qu'avec son consentement. Une citoyenneté syndicale unique a été établie. Le Congrès des Soviets de l'URSS a été déclaré organe suprême du pouvoir en URSS, élu dans les conseils municipaux (un député sur 25 000 électeurs) et dans les congrès provinciaux des Soviets (un député sur 125 000 électeurs). Dans la période entre les congrès, le Comité exécutif central de l'URSS (CEC de l'URSS) était la plus haute autorité. Le Comité exécutif central se composait du Conseil de l'Union, qui était élu par le Congrès parmi les représentants des républiques proportionnellement à leur population, et du Conseil des nationalités, qui se composait de représentants de l'union et des républiques autonomes (cinq députés chacune) et des républiques autonomes. régions (un député de chacune). Entre les sessions du Comité exécutif central de l'URSS, le Présidium du Comité exécutif central de l'URSS, élu lors d'une réunion conjointe des chambres, était l'organe législatif et exécutif le plus élevé. Le Comité exécutif central de l'URSS a formé le plus haut organe exécutif et administratif - le Conseil des commissaires du peuple de l'URSS (SNK de l'URSS), qui comprenait le président du SNK, ses adjoints et dix commissaires du peuple. Chaque république faisant partie de l'URSS avait son propre Conseil des commissaires du peuple (des commissariats non syndiqués et unis), les commissariats de l'Union y envoyaient leurs représentants. Le Comité exécutif central d'une République fédérée ne pouvait suspendre les décisions du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS, mais pouvait en appeler devant le Comité exécutif central. La constitution prévoyait la création de la Cour suprême du Comité exécutif central de l'URSS, qui était également chargée des fonctions de cour constitutionnelle.

Le changement de statut des républiques fédérées dans le processus de formation de l'URSS s'est traduit par le fait qu'elles sont devenues une partie de l'union fédérale et sont tombées sous la subordination de ses autorités et de son administration. La compétence des organes républicains a commencé à s'étendre aux domaines et aux questions qui ne constituaient pas la compétence exclusive de l'Union. Les intérêts de la république étaient représentés dans les structures des organes syndicaux (le Présidium du Comité exécutif central de l'URSS, le Conseil des nationalités) par ses représentants. Cependant, les dispositions de la Constitution confèrent au Centre des pouvoirs importants de contrôle de la périphérie et visent à créer une nouvelle culture politique, un compromis entre les projets communistes d'unification générale et les traditions nationales. En mai 1925, le III Congrès des Soviets de l'URSS a accepté la RSS d'Ouzbékistan et la RSS de Turkmène dans l'Union, apportant les modifications appropriées à la Constitution de l'URSS. En 1924, les limites territoriales de la RSFSR ont été révisées. Une partie des comtés et des volosts à population majoritairement biélorusse des provinces russes a été transférée à la RSS de Biélorussie. En 1924, la République autonome moldave a été formée dans le cadre de la RSS d'Ukraine, et la République autonome du Nakhitchevan et la région autonome du Haut-Karabakh avec une population majoritairement arménienne ont été formées dans le cadre de la RSS d'Azerbaïdjan. Dans le cadre de la RSFSR en 1923-1925. Les régions autonomes bouriates-mongoles et tchouvaches ont été transformées en républiques autonomes. En 1924, la République montagnarde a été liquidée, d'où ont émergé un certain nombre de régions autonomes. Toutes ces transformations territoriales ont ouvert la voie à la situation tendue qui s'est installée dans la seconde moitié des années 1980.

La Révolution d'Octobre a achevé le processus de désintégration de l'Empire russe en formations quasi-étatiques autonomes et indépendantes. Les républiques où le pouvoir soviétique est solidement établi créent des liens étroits dans les domaines militaire et politique. Cette forme d'unification s'appelait une «fédération contractuelle», dans laquelle l'unité était réalisée en limitant la souveraineté de républiques essentiellement indépendantes.

Après la fin de la guerre civile, la question du développement ultérieur des relations d'union entre les républiques et de la recherche de moyens efficaces d'unification sur de nouvelles bases est devenue aiguë. Au stade de la création de l'URSS, les projets de création d'un État d'union se sont heurtés, associés aux noms de Lénine et de Staline.

Les conditions préalables les plus importantes pour la formation de l'URSS étaient:

• idéologique - la dictature du prolétariat;
• économique - propriété publique des moyens de production;
• milieu culturel général.

Des siècles de vie commune dans un seul État offraient l'unité comme la condition la plus importante pour survivre dans un environnement hostile.

Solution conjointe de problèmes communs

Les processus centripètes dans les républiques soviétiques ont stimulé :

• la nécessité de mettre en commun les ressources pour un travail économique conjoint afin de restaurer l'économie détruite par la guerre civile ;
• mener des activités de politique étrangère efficaces dans tous les domaines de coopération;
• Création d'un puissant système de défense capable de résister aux agressions extérieures.

Il était plus commode de résoudre ces problèmes par des efforts conjoints, dans un seul État. Mais pour l'unification, il était nécessaire de trouver une voie acceptable pour tous et de déterminer les principes de la coexistence dans un seul État.

Le plan d'autonomisation de Staline

À l'été 1922, les organes du parti des républiques soviétiques ont fait appel au Comité central du PCR (b) avec une demande urgente de développer des principes et des formes pour un État soviétique unifié. L'ordre de créer un tel projet a été reçu par la commission du Bureau d'organisation du Comité central du Parti, dirigé par le commissaire du peuple aux nationalités, Staline.

La commission a élaboré un plan pour la structure de l'Union sur les principes de "l'autonomisation" des républiques soviétiques :

• les formations étatiques faisaient partie de la RSFSR sur les droits à l'autonomie ;
• Le Comité exécutif central panrusse, le Conseil des commissaires du peuple et le Conseil du travail et de la défense de la RSFSR sont restés les plus hautes autorités du nouvel État.

Le projet s'appelait "stalinien", il était soutenu non seulement par des personnalités du parti et du gouvernement soviétique, mais aussi par les structures de base de l'appareil du parti-État et les communistes ordinaires de la périphérie nationale.

Cependant, les instances dirigeantes des républiques ont adopté une position ambiguë à l'égard du projet d'autonomisation : de l'approbation par l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le comité régional transcaucasien, avec les réserves de la Biélorussie, au rejet complet par la Géorgie et en partie par l'Ukraine. Après que les représentants des républiques ont été convoqués à la réunion de la commission, la situation a changé à l'approbation du projet par tout le monde, à l'exception de la délégation de Géorgie qui s'est abstenue.

Lors de la coordination des problèmes, le centre a notamment cédé aux républiques :

• les sièges du Présidium du Comité exécutif central panrusse étaient réservés aux représentants des républiques;
• la nomination des commissaires aux commissariats populaires de l'Union était coordonnée avec les républiques ;
• les employés des sujets de l'Union étaient délégués dans des bureaux de représentation à l'étranger;
• Narkomfin a été transféré de la catégorie All-Union à l'Union-Républicaine.

En conséquence, le 24 septembre 1922, la commission adopta le plan et le soumit au plénum du Comité central du Parti communiste des bolcheviks de toute l'Union pour examen. Mais V. I. Lénine, gravement malade, est intervenu dans l'affaire.

La formule de Lénine pour la création de l'URSS

Le 26 septembre, Lénine a envoyé une lettre au Politburo du Comité central du Parti communiste des bolcheviks de toute l'Union avec ses réflexions sur la création d'un État d'union. Dans la lettre, il a rejeté le projet "d'autonomisation" et a proposé sa propre formule pour résoudre le problème. La version alternative de Lénine prévoyait non pas «l'entrée», mais «l'unification» des républiques dans l'Union des républiques socialistes soviétiques, au même titre que la RSFSR.

Le plan prévoyait la nécessité de créer les plus hautes instances de l'Union, au-dessus des organes républicains, y compris les autorités de la RSFSR. Le principe fondamental de l'unification selon le projet léniniste était l'égalité complète des sujets de l'Union. Sous la puissante pression du « chef », Staline a été contraint de reconnaître son projet d'« autonomisation » comme erroné. Par la suite, le projet léniniste pris comme base a été adopté dans tous les cas, avec quelques ajouts.

La différence fondamentale entre les projets

La principale contradiction des projets de création de l'URSS résidait dans les vues sur la forme de gouvernement. Le plan de Lénine gravitait autour d'une confédération d'États soviétiques en Europe et en Asie. Le regard de Lénine était fixé sur la création d'une « Union soviétique mondiale ». Mais la confédération, malgré tout son attrait, est une formation instable et finit soit par se disloquer, soit par devenir une fédération.

Staline a défendu l'idée d'un État centralisé sous une direction forte, maintenant l'Union unie pour une longue existence. Il était important de maintenir un État unique afin de construire un modèle attrayant de l'État. Il a attribué les plans de la révolution mondiale au long terme.

Lénine a gagné, mais avec des réserves

En conséquence, et en fait, les principes de la création de l'URSS proposés par V. I. Lénine ont servi de base à la rédaction du traité d'union. Cependant, au cours des discussions, les propositions du groupe stalinien de créer une centrale syndicale puissante ont été adoptées, ce qui était essentiellement la même «autonomisation», mais dans une formulation différente. C'était un miracle salvateur pour un immense pays, mais ayant perdu à ce stade de l'histoire soviétique, la formule léniniste a joué un rôle inquiétant dans le sort de l'URSS bien plus tard.