L'Inde a une histoire et une culture riches. Ce vaste pays est habité par de nombreux peuples. Certains d'entre eux professent le bouddhisme, le sikhisme, l'islam, le jaïnisme, le christianisme et d'autres religions. Mais la majorité de la population préfère l'hindouisme. C'est 900 millions de personnes soit 80,5% des habitants du sous-continent indien. C'est pour ces peuples que le Gange, qui coule vers le sud-est le long de la plaine indo-gangétique, est considéré comme sacré.
Le puissant courant d'eau est associé à la déesse Ganges. Il est représenté comme un fleuve céleste, qui a jadis coulé sur terre il y a longtemps et, ayant acquis des formes matérielles, a traversé le nord de l'Inde. Les hindous de toute la péninsule font des pèlerinages vers les eaux sacrées. Les morts sont incinérés sur leurs rives et les cendres sont dispersées à la surface de la rivière. On croit que de cette façon, tous les péchés sont pardonnés pour les morts. Ceux qui vivent aujourd'hui font leurs ablutions dans les eaux sacrées, et l'illumination vient dans leurs âmes. Tout cela est très romantique, excitant et attire les Européens et les Américains inexpérimentés avec son exotisme.
Gange
La longueur de la rivière est de 2620 km, ce qui correspond à la 34e place mondiale parmi tous les fleuves. La piscine couvre une superficie égale à 1 million 80 mille mètres carrés. km et couvre les territoires de deux pays : l'Inde et le Bangladesh. Les eaux sacrées proviennent de l'ouest de l'Himalaya. Là, au sommet du Gangotri, dirigé vers le ciel, se trouve une immense calotte glaciaire. Sa longueur est d'au moins 30 km et sa hauteur au-dessus du niveau de la mer est de 7755 mètres.
Dans sa partie inférieure, le glacier fond. De nombreux ruisseaux y coulent. Ils s'unissent d'abord en ruisseaux, puis en rivières. L'une de ces rivières, qui porte le nom Bhagirathi, commence son voyage à une altitude de 3892 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le village de Gangotri est situé à 20 km de la source de la rivière. Il est remarquable pour le temple de la déesse Ganges. C'est la résidence de l'être saint. C'est ici que se situe son origine, donnant vie au grand fleuve indien Ganges.
Bhagirathi parcourt une distance de 700 km et se confond avec la rivière Alaknanda. Cela se passe près de la ville de Devaprayag. Deux rivières s'unissent en une seule, et c'est à partir de cet endroit que les gens commencent à appeler le cours d'eau "Gange". La zone appartient au bas Himalaya et est située à une altitude de 642 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Gange sur la carte
Le fleuve sacré traverse une série de collines, de plaines marécageuses et sort dans l'espace opérationnel. C'est la plaine indo-gangétique. Sur celui-ci, le courant de montagne turbulent devient calme et majestueux et change de direction sud vers sud-est. C'est ce qu'on appelle l'amont. Sa longueur est d'environ 900 km.
Au milieu, des villes peuplées s'élèvent le long des rives du fleuve. On peut nommer Kanpur avec une population de 3 millions d'habitants, Allahabad avec une population de 1,3 million d'habitants et Patna avec une population de 2 millions d'habitants. Près d'Allahabad, le Gange reçoit son principal affluent, le Jamnu. Sa longueur est de 1376 km. Après cela, la largeur du ruisseau sacré augmente sensiblement et devient égale à 1 km.
Après la ville de Bhagalpur, un autre affluent des hautes eaux appelé "Koshi" se jette dans la rivière. Après cela, le ruisseau sacré déborde de près de 2 kilomètres et se dirige vers le sud en direction de la baie du Bengale. Le relief à ces endroits est une plaine idéale, et le débit de la rivière commence à se diviser en branches, dont chacune a son propre nom. Bhagirathi part à droite près de la ville indienne de Sahebganja. Après cela, le ruisseau sacré est appelé "Padma".
En dessous, une autre branche en est séparée, appelée « Jalangi », et Padma se jette dans le territoire du Bangladesh. Il se déplace régulièrement vers l'océan Indien et se brise en de nombreuses armes légères. Non loin de la ville de Rajbari, située à l'ouest du Bangladesh, le fleuve reçoit la rivière Jamuna, qui est le bras principal du deuxième fleuve sacré indien. Brahmapoutre... Juste avant de tomber dans Golfe du Bengale le ruisseau d'eau sacrée est dilué par une autre grande rivière Meghna. Toute cette immense masse fluviale se jette dans les eaux salées de l'un des grands océans de la planète.
Bateaux sur le Gange
Le Gange forme le plus grand delta du monde... Il représente une formation unique de trois fleuves : le Gange, le Brahmapoutre et le Meghna. Sa superficie est de 59 mille mètres carrés. km, et la longueur le long de la baie du Bengale est de 322 km. En longueur, le delta s'étend sur 348 km, puisqu'il prend sa source près de la ville de Rajbari. Cette région, riche en sols fertiles, abrite près de 145 millions de personnes.
Le niveau de l'eau dans le bassin du ruisseau sacré est régulé par les moussons. De juin à septembre, 84 % des précipitations annuelles tombent. Par conséquent, le débit de la rivière dépend des saisons de l'année. Cela crée de nombreux problèmes pour les habitants de la région et a un lien direct avec l'agriculture, car les sécheresses alternent avec les inondations. En particulier, au Bangladesh, pendant la saison sèche, les gens manquent d'eau douce, et pendant la saison des pluies, ils souffrent d'inondations.
Actuellement la navigation sur le fleuve sacré est très peu développée... Ceci s'explique par le grand prélèvement d'eau pour les besoins agricoles. Par conséquent, les gens flottent principalement dans des bateaux à fond plat et les marchandises sont transportées par rail. Il y a très peu de bateaux fluviaux dans les cours moyen et inférieur. Il n'y a personne au-dessus d'Allahabad. L'Inde n'a pas compté sur le transport maritime au cours des dernières décennies. Quant au Bangladesh, le transport fluvial de fret est utilisé plus activement.
Dauphin de rivière vivant dans le Gange
Le grand fleuve sacré Ganges est considéré comme l'un des plus pollués au monde. Les entreprises industrielles y déversent leurs effluents sans trop se soucier de leur propreté. La densité de la population doit également être prise en compte. Les ordures ménagères et les eaux usées humaines polluent impitoyablement le lit de la rivière. Par conséquent, non seulement boire, mais même nager dans la rivière peut entraîner des maladies infectieuses.
Ici, il faut tenir compte du fait que tous les morts ne sont pas brûlés. Les pauvres n'ont pas d'argent pour beaucoup de bois de chauffage, alors les corps sont simplement jetés à l'eau. Chaque année, il y a des millions de cadavres, ce qui aggrave encore le problème de la pollution des eaux fluviales. Mais, malgré tout, il existe de nombreuses espèces de poissons dans l'eau. La rivière abrite également des dauphins d'eau douce, dont l'intelligence est inférieure à celle des dauphins de mer, mais qui restent l'une des espèces animales les plus intelligentes. Espérons que l'intelligence humaine sera supérieure à celle du dauphin, et que les gens, à la fin, trouveront une opportunité de nettoyer les eaux sacrées des impuretés et de rendre le ruisseau sacré propre à la vie.
Stanislav Lopatine
- le fleuve sacré de l'Inde, qui est considéré comme l'un des plus grands d'Asie du Sud. Son bassin couvre une superficie de 1 million de mètres carrés et une longueur de 2 700 kilomètres. Grâce à cela, le Gange occupe l'une des premières places en longueur.
Il s'est formé à la suite de la jonction de deux rivières sur le versant de l'Himalaya et traverse deux pays : l'Inde et le Bangladesh.
La vallée du Gange elle-même est la plus densément peuplée de toute notre planète. Et le Gange a un rôle très important non seulement dans l'histoire de l'Inde, mais aussi dans la vie moderne du pays. Son sol fertile est cultivé depuis des milliers d'années.
C'est ici que se trouvent le célèbre mausolée du Taj Mahal dans la ville d'Agra et les célèbres forêts de mangroves. Ils ont créé un parc national, qui est l'habitat des tigres du Bengale.
Depuis l'Antiquité, le Gange est reconnu comme un cours d'eau sacré pour tous les hindous.
Il existe de nombreuses légendes et écrits anciens sur ce fleuve, qui appellent le Gange un fleuve céleste qui traverse cette terre pour la communication entre les mondes voisins.
Le Gange est la personnification du Gange, la déesse indienne de la maternité. Le nom de cette rivière est chanté dans les anciens Vedas indiens, ainsi que dans les sources littéraires ultérieures de l'Inde ancienne - Ramayana, Mahabharata et Puranas.
Régulièrement, les habitants de l'Inde organisent des pèlerinages au Gange, effectuent des ablutions rituelles sur les rives du fleuve sacré, effectuent des rites de crémation afin que les cendres des morts soient dissoutes dans le fleuve.
Depuis l'époque de la civilisation védique primitive jusqu'au début du premier millénaire avant JC, le Gange n'avait pas une si grande signification spirituelle.
Les principaux fleuves du Rig Veda à cette époque étaient Sarasvati et Indus. Mais les soi-disant Védas tardifs ont commencé à prêter de plus en plus d'attention au culte de la déesse Gange et du fleuve Gange qui lui était associé.
Au cours de l'histoire, la plaine indo-gangétique est devenue le berceau de nombreuses civilisations, se remplaçant de temps à autre. Sur les rives du Gange à différentes époques se trouvaient les capitales des empires Harshi et Mauryan. Depuis les villes de Delhi et d'Agra, situées sur les rives de la rivière Jamna, le principal affluent du Gange, les Grands Moghols ont régné sur l'Inde.
Lorsque les musulmans sont venus ici et ont établi leur domination, leur pouvoir s'est étendu sur toute la longueur du Gange. L'histoire récente de la rivière est déjà associée à la domination britannique en Inde.
La ville de Calcutta a été fondée à la fin du XVIIe siècle pendant la Compagnie des Indes orientales sur les rives du bras Hooghly.
Progressivement, l'influence britannique s'est répandue dans toute la vallée du Gange, atteignant Delhi au début du XIXe siècle. En 1848, la Compagnie des Indes orientales se réorganise en Inde britannique, qui étend son influence sur tout le cours du Gange et la zone principale de son bassin.
Cette influence a duré jusqu'en 1947, lorsque l'Inde a obtenu son indépendance totale.
La partition de l'Inde britannique a conduit au fait qu'une partie du delta du Gange a été transférée sur le territoire du Pakistan voisin. La guerre d'indépendance dans les territoires bengalis du Pakistan en 1971 a conduit à la formation de l'État indépendant du Bangladesh.
Se laver dans les eaux sacrées du Gange
Un ancien mythe raconte que le Gange, qui lave les rives du paradis, est descendu sur terre pour aider les gens à laver leurs péchés. Mais ses eaux étaient si puissantes que le Gange pouvait détruire le monde, tombant du ciel. Pour sauver l'humanité, le dieu Shiva a mis sa propre tête sous le ruisseau glacé. Le Gange s'est empêtré dans les cheveux de Shiva et s'est divisé en sept ruisseaux distincts, grâce auxquels les gens peuvent désormais se baigner dans les eaux de la rivière sacrée.
Ces ablutions ne sont pas seulement une cérémonie sacrée, mais aussi une activité quotidienne. C'est peut-être seulement près de la ville de Haridwara, où l'eau du Gange n'est pas si froide, et le courant, bien que rapide, n'est pas si dangereux.
On pense que c'est à Haridwar que la vallée rencontre le Gange, et le ghat principal est également situé ici - le but des voyages de pèlerinage et le lieu principal des ablutions rituelles.
Daily Puja est un rituel du soir effectué à Haridwar et dédié au Gange. A cette époque, les gens, en chantant des chants sacrés, descendent vers la rivière, offrant du pain et du lait au Gange.
Le final de la puja est particulièrement beau : des centaines de lanternes allumées décorées de fleurs sont descendues dans l'eau.
Où coule le Gange et comment le visiter ?
Le Gange prend sa source dans le Grand Himalaya, à 4100 mètres d'altitude dans une petite grotte, au pied même d'un glacier appelé Gangotri. Ici, deux de ses composantes se confondent, la rivière Bgahirathi et la rivière Alakanda.
Plus loin, le Gange, à une centaine de kilomètres de la source, se dirige vers la plaine indo-gangétique. Ensuite, il se jette dans le golfe du Bengale. Sur les rives du Gange se trouvent les principales villes de l'Inde, qui sont aussi des centres de pèlerinage. Ce sont Haridwar, Varanasi, Allahabad, Rishikesh.
Vous pouvez vous rendre en Inde, et à l'avenir contempler le Gange, en achetant n'importe quel circuit. Pourtant, l'Inde est plus adaptée aux voyages individuels. La plupart des touristes visitent l'état de villégiature - Goa.
Et si après cela il y a un désir de se rendre au Gange, cela vaut la peine de se rendre dans l'une des villes qui acceptent les pèlerins. En gros, tout le monde se rend dans la ville de Varanasi, la plus ancienne des rives du Gange.
À quelle heure pouvez-vous visiter le Gange et combien cela coûte-t-il ?
- La saison touristique en Inde va d'octobre à mars, et les meilleurs mois pour voyager dans ce pays sont novembre et décembre.
- Le moyen le plus rapide pour se rendre dans le pays est l'avion. Diverses compagnies aériennes desservent de nombreuses villes indiennes. Cela coûtera environ 700 $.
- Vous pouvez aussi y aller en stop ou en train. Il faudrait tenir compte des coûts du logement, des déplacements urbains et des divertissements. Mais ce n'est que pour ceux qui voyagent seuls en Inde.
Le Gange pour l'Inde chaude est la source de la vie.
Bien sûr, les Européens sont choqués par le fait qu'ils se baignent et même se lavent dans les eaux du fleuve sacré. Les rituels de salutation de la rivière et les funérailles, lorsque les cendres sont dissoutes dans la même eau sacrée, sont tenus par l'eau.
Mais pour un hindou, une telle communication avec un grand fleuve et en même temps le plus grand sanctuaire est une action tout à fait compréhensible et harmonieuse.
Moments de base
Les hindous considèrent le Gange comme un fleuve divin divin qui est descendu du ciel. Cela est en partie dû à l'importance du Gange dans la vie des peuples de l'Inde et du Bangladesh. Le delta du Gange est le plus grand de la planète, et le bassin fluvial est l'une des zones les plus densément peuplées de la planète, et l'eau du fleuve abrite des centaines de millions de personnes.
En plus de son importance économique directe, le Gange personnifie un système complexe de croyances religieuses des peuples de l'Inde du Nord. Les hindous font des pèlerinages à la rivière, effectuent des ablutions rituelles et dispersent les cendres des morts dans l'eau. Il y a trois villes saintes sur le Gange - Allahabad, Varanasi, Haridwar. Cependant, presque toute la longueur de la rivière est concentrée d'innombrables édifices religieux hindous. Même le cours supérieur de la rivière Bhagirathi à une altitude de 3 700 mètres est un centre de pèlerinage majeur.
Les villes du Gange - Kanpur, Patna, Calcutta, Khulna et autres - sont riches d'une myriade de monuments architecturaux, parmi lesquels des exemples d'architecture européenne occupent une place prépondérante.
Canal et sens d'écoulement
Pour la majeure partie de son canal, le Gange est une rivière de plaine typique avec un débit lent et calme, bien qu'il prenne sa source dans l'Himalaya, se nourrissant de nombreux affluents qui coulent également des montagnes. La plaine indo-gangétique, qui représente la majeure partie du cours du fleuve, est extrêmement plate. La différence d'altitude entre Delhi, située sur la rivière Jamna, et la baie du Bengale, distante de 1 600 km, n'est que de 210 mètres. La pente du canal du Gange entre les villes de Haridwar et Allahabad est de 0,22 mètre par kilomètre, et d'Allahabad à Calcutta est de 0,05 mètre par kilomètre. Le canal lui-même est sinueux, il forme de nombreuses branches, de nombreuses failles, des îles, des détroits entre les branches, des hauts-fonds.
Le sens du courant du Gange change plusieurs fois : des sources le fleuve coule vers le sud-ouest, à Haridwar il tourne au sud-est et coule dans ce sens jusqu'à Allahabad, puis, presque jusqu'au confluent avec son affluent Koshi, - directement vers l'est, et depuis le lieu de confluence Koshi - en direction sud-est. Dans ce cas, le canal principal et certaines branches du Gange coulent dans une direction sud-est, puis retournent au sud jusqu'au golfe du Bengale, tandis que d'autres, comme Bhagirathi et Jalangi, se dirigent immédiatement vers le sud. Certains des bras se confondent avec les bras du Brahmapoutre et de Meghna et se jettent dans la baie avec eux. La largeur du fleuve dans sa partie médiane, la plus large, varie de 800 à 1 500 m. Dans le cours inférieur, le fleuve diverge en de nombreux bras, formant un delta commun avec le Brahmapoutre, long de 300 km et large d'environ 350 km.
Bassin versant et régime des eaux
Le bassin du Gange est le plus grand en superficie d'Asie du Sud. Bien que la longueur du Gange soit plus petite que l'Indus et le Brahmapoutre, il les dépasse par la taille de son bassin, qui couvre une superficie de 1 060 000 km², et avec le bassin du Brahmapoutre, avec lequel le Gange forme un delta commun , c'est 1 643 000 km².
Une partie de la rivière est alimentée par la pluie, due à l'humidité, qui est apportée par les moussons du sud-ouest et les cyclones tropicaux (dans les cours inférieurs) de juillet à octobre, et en partie par la neige, en raison de la fonte des neiges himalayennes d'avril à juin. En décembre-janvier, très peu de précipitations tombent dans le bassin fluvial. En moyenne, les précipitations dans le bassin fluvial varient de 760 mm/an dans la partie ouest à plus de 2 300 mm/an dans l'est. Dans la majeure partie du cours réel de la rivière, à l'exception du delta, les précipitations sont de 760 à 1 500 mm / an. Le delta connaît souvent de fortes précipitations cycloniques pendant et après la saison des moussons, c'est-à-dire de mars à octobre.
En raison du régime variable des précipitations, le fleuve est sujet à des crues annuelles, mais pas aussi périodiques ou prolongées que les crues bien connues du Nil. Les deux principales saisons humides sont d'avril à juin (en raison de la fonte des neiges) et de juillet à septembre (en raison des moussons). Ainsi, pendant la mousson, l'eau dans la région des villes de Varanasi et d'Allahabad peut monter de 15 à 16 m. En hiver, le niveau d'eau de la rivière diminue au minimum.
La masse d'eau totale du fleuve est très grande, par exemple, près de Varanasi, à une distance de 1224 km de l'embouchure de la branche Hooghly, même en saison sèche, le Gange mesure 430-440 m de large et jusqu'à 12 mètres profond, et pendant la saison des pluies - 900-950 m de large et jusqu'à 20 mètres de profondeur. La quantité moyenne d'eau transportée par le fleuve dans le golfe du Bengale est estimée à 12 000 m³/s (à titre de comparaison, le débit du Gange est environ huit fois supérieur à celui du Dniepr).
La rivière tout au long de l'année est caractérisée par une eau très turbide, qui est associée à la teneur en elle d'une grande quantité de roches sédimentaires en suspension. Chaque année, environ 180 millions de m³ de précipitations se déposent dans le delta, ce qui détermine le changement de couleur de l'eau dans la baie du Bengale, qui est déjà perceptible à une distance de 150 km de la côte. Lorsque le fleuve revient sur les berges après les crues saisonnières, il laisse une énorme quantité de limon, ce qui confère une fertilité extraordinaire aux sols de la plaine.
Géographie
Le Gange est classiquement divisé en trois parties :
- en amont (environ 800 km, de la source à la ville de Kanpur),
- moyenne (de Kanpur à la frontière indienne avec le Bangladesh, environ 1 500 km en ligne droite),
- plus bas (des frontières du Bangladesh à l'embouchure, environ 300 km).
En amont
La source principale du fleuve est le Bhagirathi (à ne pas confondre avec la branche du Gange du même nom - Bhagirathi), originaire de la région de Gaumukh (le nom de la partie inférieure du glacier de Gangotri) dans l'Himalaya dans l'état indien de Uttarakhand, à une altitude de 7 756 mètres au-dessus du niveau de la mer. Près de la source se trouve le village de Gangotri du même nom avec le glacier - le lieu de résidence sacré de la déesse Ganges et un important centre de pèlerinage pour les hindous.
En se dirigeant vers le nord-ouest, Bhagirathi reçoit près du village de Bhaironghati à 2 770 m d'altitude l'affluent orageux Jadh-Ganga (Jahnavi), qui était auparavant considéré par les Européens comme la source du Gange. De plus, la rivière traverse le bas Himalaya à une altitude de 2 478 mètres et près du village de Devprayag, à une altitude de 636 mètres, elle se connecte avec l'Alaknanda transparent, qui provient également des glaciers de l'Himalaya. De cet endroit, la rivière tire le nom de "Ganges".
Les eaux connectées de Bhagirathi et d'Alaknanda traversent les collines de Shivalik à une altitude de 403 mètres près de la ville sainte de Haridwar et, traversant la plaine marécageuse de Tera, débouchent sur la vaste plaine indo-gangétique extrêmement fertile. Dans son cours supérieur, le Gange s'engouffre en un torrent orageux, principalement en direction du sud, et laissant derrière lui les montagnes, il devient plus calme et tourne vers le sud-est. Ce n'est que dans la plaine que la rivière devient navigable, bien qu'avant la construction du canal du Gange, les navires aient atteint le territoire du parc Rajadzhi moderne.
Courant moyen
A mi-chemin, le Gange ralentit, plongeant dans l'océan en direction sud-est, formant de nombreux méandres, près desquels se trouvent de grandes villes : Kanpur, Allahabad, Mirzapur, Varanasi, Patna, Bhagalpur (Inde), Rajshahi (Bangladesh) et autres. Bien qu'en ligne droite la longueur de cette section soit de 1 529 kilomètres, à travers les virages, la longueur du canal est en réalité de 2 597 kilomètres. Avant d'atteindre Kannauj, le Gange sur le côté gauche reçoit un grand affluent, le Ramganga. De plus, à Allahabad, son principal affluent - Jamna (Yamuna) - se jette dans le Gange sur la droite, qui avec le Gange (selon la légende également avec Saraswati) forment le soi-disant Triveni-Sangam, sacré pour les hindous, et avec ses eaux cristallines élargissent le canal jaune sale du Gange jusqu'à 800 mètres. En raison du retrait important de l'eau du Gange, le Jamna transporte en moyenne environ une fois et demie plus d'eau que le Gange avant le confluent, donc, selon les règles hydrologiques formelles, plus en aval le fleuve devrait être appelé Jamna, mais en raison de traditions et de croyances profondes, la question de renommer le nom existant n'est pas posée. Selon Allahabad, le Gange se jette dans le Gange : Gomti à gauche, Tamsa et Karmanash à droite, et juste au-dessus de Patna - Ghaghra à gauche, Son à droite, et en face de Patna, près de Hajipur, il y a un grand affluent de Kali-Gandaki.
Enfin, au-dessous de Bhagalpur, le Gange accueille les hautes eaux de Koshi, descendant directement des montagnes himalayennes. Ayant atteint une largeur de 1 500 mètres dans son courant moyen avec une profondeur ne dépassant pas 10 mètres, le Gange tourne brusquement vers le sud-est, tombant sur la partie ouest la plus plate de la plaine indo-gangétique. Ici commence son cours inférieur, où il se ramifie en branches delta. Près de Sahebganj, une énorme branche de Bhagirathi part vers la gauche, et le canal principal du Gange reçoit le nom de Padma de cet endroit. Après 100 km plus en aval, une autre grande branche, Jalangi, est séparée de Padma.
Aval et embouchure de la rivière
Après avoir parcouru 160 km le long de la plaine, les branches Bhagirathi et Jalanga se rejoignent en une branche commune du Hooghli, sur laquelle se trouve la ville de Kolkata. Après avoir rejoint la rivière Damodar près de la ville de Chandannagar, Hooghli devient accessible aux navires de mer, et près de l'île de Sagar, en aval de Calcutta, elle se jette dans la baie du Bengale. Après avoir donné une partie de l'eau au bras Hoogli, Padma, le bras principal du Gange, continue son mouvement vers le sud-est et, se fragmentant en armes légères (Martabangu, Guru, Chundnu), reçoit un grand affluent Mahananda sur la gauche, et près de la ville de Rajbari se connecte avec Jamuna, une manche puissante d'un autre fleuve sacré pour les Bengalis - Brahmapoutre.
Les eaux combinées des deux rivières se jettent dans la baie du Bengale, fusionnant avec Meghna. A partir de Rajbari, il existe un véritable delta du Gange et du Brahmapoutre, le plus complexe et le plus vaste du globe, soumis à des changements constants. Le morceau de terre entre Hooghly et Meghna s'appelle le Sundarban. C'est un labyrinthe de marécages, de rivières, de bras et de baies le long du golfe du Bengale, long de 265 km et large de 350 km, semé d'îles limoneuses et sablonneuses inattendues et souvent en voie de disparition, recouvertes d'immenses forêts, partiellement inondées par les crues et les marées, qui laissent des couches de limon et des restes d'animaux et de plantes emportés sur les îles.
Le delta du Gange est divisé en parties orientales (plus actives) et occidentales (moins actives). Le Sundarban, la plus grande région de mangrove au monde, fait partie du delta du Gange. Plus loin du littoral, à l'intérieur des terres, le delta s'assèche très rapidement après les inondations, formant la partie fertile du Bengale. Maintenant, il est presque entièrement utilisé pour les besoins agricoles, et les dernières zones inhabitées sont recouvertes d'une végétation luxuriante, presque impénétrable. Malgré les risques d'inondations, de tsunamis et de cyclones tropicaux (plus de 700 000 personnes sont mortes à cause de ces phénomènes naturels en 1961 et 1991), plus de 145 millions de personnes continuent de vivre dans le delta du Gange.
la faune et la flore
Comme le montrent les témoignages historiques, les vallées du Gange et de la Djamna étaient couvertes de forêts denses ; même aux 16-17 siècles, d'importantes zones vierges sont restées ici. Ces forêts abritaient des éléphants, des buffles, des rhinocéros, des lions, des tigres. La zone côtière du Gange, par son environnement calme et fertile, a attiré de nombreuses espèces de sauvagine, au moins 140 espèces de poissons, 35 espèces de reptiles et 42 espèces de mammifères.
Des espèces animales rares, qui sont maintenant sous protection, sont encore répandues sur ce territoire - ours brun, renard, léopard, léopard des neiges, plusieurs espèces de cerfs (dont le cerf sika), cerf porte-musc, porc-épic et autres. Les papillons et autres insectes de différentes couleurs sont également fréquents ici.
En raison de la pression démographique croissante des populations, toute la faune s'est lentement déplacée de la vallée du Gange vers les vestiges des forêts. Sur la plaine indo-gangétique, vous pouvez parfois trouver des cerfs, des sangliers, des chats sauvages, des loups, de nombreuses espèces de renards. Il existe deux espèces de dauphins d'eau douce dans la rivière, les requins de rivière et du Gange et d'autres poissons d'eau douce.
La majeure partie de la biodiversité a été préservée à l'embouchure du fleuve, à la jonction avec le golfe du Bengale dans la région des Sundarbans, où de nombreuses formes de flore peu étudiées et rares et la perle de la faune de la région sont encore répandues - le Bengale tigre. Les poissons typiques de la région comprennent le notoptéridé, la carpe, le poisson-chat grenouille, le guram rampant et le hanos.
Agriculture et pêche
L'eau de la rivière est largement utilisée par la population pour les besoins domestiques. Une énorme quantité est acheminée vers des installations industrielles dans toute la région. Encore plus d'eau est utilisée pour irriguer les terres agricoles. Le Gange, avec ses affluents, grâce au sol fertile de la plaine indo-gangétique, joue un rôle important dans les économies de l'Inde et du Bangladesh, fournissant de l'eau d'irrigation pour de vastes territoires de ces pays. Les principales cultures cultivées dans cette région sont le riz, la canne à sucre, les lentilles, les oléagineux, les pommes de terre et le blé. Haricots, poivrons, moutarde, sésame et jute sont également cultivés le long des berges de la rivière, près des marécages et des lacs, sur des sols fertiles.
Pour irriguer les terres de la région de Doaba entre le Gange et le fleuve Jamna, le gouvernement britannique a construit en 1848 le long Gange Canal (ou Upper Ganges Canal) d'une longueur de 1305 km. En 1878, une continuation de ce canal a été ouverte - le canal inférieur du Gange. Maintenant, le canal du Gange va de la ville de Haridwar au sud jusqu'à la ville d'Aligarh, où il se ramifie en 2 branches, vers les villes de Kanpur et Etavah, respectivement. La première branche longe approximativement le Gange, la seconde - le long de la Jamnah jusqu'à la ville de Hamirpur.
Le Gange est traditionnellement riche en poissons, en crocodiles gavials et en tortues à carapace molle du Gange. Malgré le déclin du nombre de ces animaux à notre époque, tous sont capturés et mangés par la population des territoires côtiers. La pêche est plus développée à l'embouchure de la rivière, où un vaste réseau d'usines de transformation du poisson a été construit. Il existe de nombreuses possibilités de pêche le long de la rivière, bien qu'il reste le problème des niveaux élevés de pollution de l'eau et, par conséquent, une diminution de la population de poissons.
Pèlerinage et tourisme
Le tourisme est un autre accompagnement, et souvent l'activité principale de la population de la région. Le principal type de tourisme est le pèlerinage, dont le service constitue une part importante de l'économie des villes saintes (Haridwar, Allahabad et Varanasi) dans les régions centrales et, dans une moindre mesure, dans le cours supérieur du fleuve. Les rapides du Gange dans son cours supérieur (de Gangotri à Rishikesh) sont également une destination de rafting populaire, qui attire des centaines d'amateurs de plein air pendant les mois d'été.
Légendes du Gange et références dans la littérature classique
De nombreuses légendes de l'hindouisme sont associées à la rivière. Le Gange et sa personnification en la personne de la déesse Gange sont mentionnés dans les plus anciennes œuvres littéraires indiennes, en particulier les Vedas, Puranas, "Ramayana" et "Mahabharata". Un trait commun à toutes ces légendes est son origine céleste. Au début des temps, le Gange était exclusivement un fleuve céleste, mais est ensuite descendu sur terre, coulant maintenant à travers tous les mondes de la cosmographie hindoue. La plupart des légendes sont associées à sa naissance, à sa descente sur terre et à certains épisodes de son séjour sur Terre. Les légendes soulignent la capacité du Gange à purifier ou à éliminer les péchés, sa signification en tant que symbole de la maternité et sa signification en tant que médiateur entre les mondes.
Il existe plusieurs versions de la naissance du Gange. Ainsi, selon le Ramayana, Ganga était la fille de Himavan, le propriétaire de l'Himalaya, et sa femme Mena, elle est la sœur de la déesse Parvati. Selon une autre légende, les eaux sacrées du Kamandalu Brahma étaient personnifiées à l'image de cette déesse. Plus tard, les interprétations Vaishnava de cette légende décrivent que l'eau du kamandalu a été reçue par Brahma en lavant les pieds de Vishnu. Selon le Vishnu Purana, le Gange a émergé du gros orteil du pied gauche de Vishnu. En tout cas, elle a été élevée à Svarga (le ciel) et s'est retrouvée sous la garde de Brahma.
La légende la plus célèbre associée au Gange est la légende de Bhagirath, telle que décrite dans le Ramayana et le Bhagavat Purana. Lorsque le roi Sagar, le souverain de l'un des grands États indiens, a exécuté l'ashvamedha, le rite royal du sacrifice du cheval, le cheval a disparu, peut-être volé par Indra, et les fils du roi ont accusé le sage Kapila de vol. Kapila, cependant, a détruit et maudit les princes, laissant la seule chance de leur salut en plongeant leurs cendres dans les eaux du Gange. Le nouveau souverain de l'État, Bhagiratha, a repris cette affaire. Il a été contraint de faire des tapas pendant de nombreuses années pour faire plaisir à Brahma et Shiva. Tout d'abord, Bhagirath a demandé à Brahma d'ordonner au Gange de descendre, puis à Shiva de prendre sur lui le puissant coup de ses eaux tombant au sol. Ainsi, Bhagirathi a réussi à accomplir les tâches, et le cours supérieur de la rivière a reçu le nom de Bhagirathi de son nom. Selon d'autres versions de cette légende, Shiva a attiré le Ganga dans un piège de ses cheveux et l'a libéré dans de petits ruisseaux. Le toucher de Shiva a donné au Gange un sens sacré encore plus grand. Depuis lors, la rivière traverse les trois mondes : Svarga (ciel), Prithvi (terre) et Naraku (enfer), c'est pourquoi elle a reçu le nom de Tripathaga - "voyageant à travers les trois mondes".
Plusieurs autres légendes sur le Gange sont associées à son rôle de mère. Ainsi, selon le Skanda Purana, c'est en se baignant dans les eaux du Gange qui a donné vie à Ganesha, créé par Shiva et Parvati à partir d'un mélange de leurs corps. De plus, selon le "Mahabharata", Ganga était la mère des incarnations corporelles des dieux Vasu, que (à l'exception de Dyaus ou, dans l'incarnation terrestre, Bhishma) elle s'est noyée immédiatement après la naissance pour les libérer de la vie mortelle, pour laquelle ils ont été maudits par Rishi Vasishtha.
Dans l'art, Ganga est dépeint comme une femme sensuelle et belle portant une cruche débordante dans sa main, qui symbolise la richesse de la vie. Elle est souvent représentée assise sur son wakhan - Makar, un animal avec le corps d'un crocodile et la queue d'un poisson.
Rites et cérémonies liés à la rivière
Le Gange est de la plus haute importance pour les hindous, qui constituent l'écrasante majorité de la population de ses rives. De toutes les rivières du monde, c'est la rivière la plus vénérée. Les eaux du Gange, selon la légende, ont la capacité de purifier, d'éliminer les péchés, et le fleuve lui-même reste un symbole de sainteté et de pureté, malgré la pollution physique de son eau.
Le principal rituel associé à la rivière est simplement de se baigner dans ses eaux. Les habitants des environs viennent souvent se baigner dans la rivière tous les jours. De nombreux pèlerins de toute l'Inde et d'autres pays viennent à la rivière uniquement dans le but d'effectuer les ablutions sacrées, qui sont considérées comme obligatoires au moins une fois dans la vie d'un hindou. Le meilleur moment pour se baigner est l'aube, à ce moment les hindous prient aussi le soleil. Après le bain, les hindous prient une ou plusieurs divinités et leur offrent des cadeaux, généralement des fruits, des bonbons et des fleurs.
Aarti est également un rituel important effectué dans les ghats du Gange. Au cours de ce rituel, les dieux sont présentés avec des lampes allumées faites de feuilles d'arbres avec une mèche trempée dans du ghee. On pense que plus la lampe brûle longtemps, plus grandes sont les chances de répondre à la demande que l'hindou demande aux dieux. Un élément important de ce rituel sont les chants dédiés aux dieux, chantés en même temps que l'offrande.
Le Gange est un lieu de sépulture populaire. Puisque la rivière dans l'hindouisme est le lien entre la terre et le ciel, on pense que lorsque les hindous jettent les cendres de leurs parents décédés dans les eaux de cette rivière, ils les aident à atteindre moksha (salut) et à aller au ciel. Par conséquent, la crémation n'importe où le long de la rivière est souhaitable pour les hindous. Souvent, les gens amènent les morts ici à travers le pays, et sur les rives de la rivière, des feux de joie brûlent constamment sur lesquels les morts sont brûlés. Si la crémation sur les rives de la rivière n'est pas possible, les proches peuvent plus tard apporter les cendres au Gange, et certaines entreprises proposent même un transport depuis l'étranger et organisent des cérémonies de dispersion des cendres appropriées. Les Indiens les plus pauvres, cependant, souvent, au vu du coût élevé, à leur avis, du bois de chauffage pour la crémation, du coût des crématoires électriques et du coût des services des brahmanes, ils considèrent la cérémonie comme excessivement chère, c'est pourquoi ils jettent simplement les corps des morts à l'eau.
De nombreux centres de pèlerinage sur la rivière organisent des festivals lors de certaines fêtes hindoues, attirant des milliers à des dizaines de millions de visiteurs. Le plus grand festival est Kumbha Mela, organisé tous les trois ans dans l'une des quatre villes, dont deux, Haridwar et Allahabad, sont situées sur les rives du Gange. Ce festival, organisé en 2007 à Allahabad, a attiré environ 70 millions de personnes. Ganga Mahotsava est un autre grand festival qui se tient chaque année à Varanasi. Cette fête n'est pas seulement religieuse, mais aussi un grand événement culturel dans la vie du pays. Il présente, entre autres, des chants et des danses folkloriques.
L'eau de la rivière est très appréciée des hindous. Les pèlerins remplissent souvent des récipients avec cette eau et les ramènent chez eux ou dans un temple local. Des brahmanes, et maintenant des entreprises entières, sont engagés dans l'approvisionnement commercial de cette eau dans d'autres régions du pays. Une cruche d'eau du Gange se trouve dans presque tous les foyers hindous. Il est utilisé dans toutes les cérémonies hindoues les plus importantes, en particulier pour laver un nouveau-né, lors d'un mariage, avant la mort (comme le "dernier repas" sur Terre) et lors des funérailles, lorsqu'il n'y a aucun moyen de transporter les cendres du décédé à la rivière elle-même. De plus, cette eau est à la base de nombreuses médecines traditionnelles en Inde.
Bien que la rivière n'ait une grande importance religieuse que pour les hindous, les musulmans indiens et bangladais l'utilisent également pour la purification religieuse du corps pendant la prière.
Centres de pèlerinage
Le Gange est considéré comme un fleuve sacré sur toute sa longueur, cependant, la majeure partie du fleuve n'a pas d'infrastructure de transport et est difficile d'accès, et seul un nombre relativement restreint de villes sur ses rives sont devenues d'importants centres de pèlerinage et de tourisme.
Le premier de ces établissements est Gangotri, situé à la tête de la rivière Bhagirathi, la principale source du Gange. Cette colonie est construite autour d'un temple central dédié au Gange, et est l'un des quatre lieux de la route de pèlerinage Chota-Char-Dham, qui comprend également le Yamunotri, qui est situé dans la région de la source du principal affluent de le Gange, le Jamna (Yamuna). En raison de la pollution importante de la rivière en aval, l'eau pour les cérémonies dans d'autres régions de l'Inde est généralement collectée ici.
Le prochain centre de pèlerinage est la ville de Rishikesh, le centre mondial du yoga. Et bien que la ville contienne de nombreux temples, en fait, peu d'entre eux sont dédiés au fleuve lui-même, la ville est donc considérée comme secondaire pour le pèlerinage.
De plus, le Gange passe devant la ville de Haridwar, où le fleuve pénètre d'abord dans la plaine indo-gangétique, et le canal du Gange en part. Traditionnellement, Haridwar est considéré comme l'un des centres de pèlerinage les plus importants de la rivière. La ville joue un rôle important à la fois pour les Vaishnavas et les Shaivites, son nom lui-même peut être traduit par "Brahma Vishnu" (dans l'orthographe "Haridwar") ou "Brahma Shiva" (dans l'orthographe "Hardwar"). On pense que Vishnu a laissé une empreinte dans la ville lorsqu'il s'est lui-même baigné dans les eaux du Gange. De plus, selon la légende, c'est l'une des quatre régions où l'oiseau céleste Garuda versait l'élixir d'immortalité amrita de sa cruche, c'est pourquoi les plus grandes fêtes hindoues y sont organisées - Kumbha Mela ou la "fête des cruches".
Allahabad (également Prayag - "lieu de confluence des rivières" ou Aggra - "lieu de sacrifice"), situé au confluent du Gange avec Jamna (Yamuna), est considéré comme le lieu où Brahma a fait le premier sacrifice après la création du monde. C'est le deuxième des quatre endroits où Garuda a versé de l'amrita et c'est également le site du festival Kumbha Mela. C'est ici, selon la légende, que la rivière sacrée du Rig Veda - Saraswati, remonte à la surface et rejoint le Gange, qui disparaît plus tard de la surface de la Terre.
Le prochain centre de pèlerinage sur le fleuve est Varanasi (également Benares ou Kashi), la ville la plus associée au fleuve lui-même et à sa signification religieuse. De plus, la ville est célèbre pour son folklore et est considérée comme la capitale culturelle de l'Inde. Selon la légende, Varanasi est l'une des plus anciennes villes de la Terre et a été fondée par Shiva il y a environ 5 000 ans. Aujourd'hui, la ville est visitée chaque année par plus d'un million de pèlerins, non seulement Shaivists et Vaishnavis, mais aussi Ibuddists et Jains.
En aval, le fleuve déborde beaucoup plus, et les moussons rendent ses crues annuelles extrêmement destructrices, c'est pourquoi le culte du fleuve s'estompe peu à peu et les villes en aval n'ont pas une si grande signification religieuse associée directement au fleuve.
Parmi les villes du delta du fleuve, Rajshahi a la plus grande signification religieuse et est une attraction touristique pour les Bengalis. C'est ici qu'est né l'une des plus grandes fêtes hindoues, Durga Puja, qui est toujours une fête extrêmement importante et se déroule dans de nombreux autres endroits. Le festival célèbre l'arrivée de Rama, qui a l'intention d'épouser Durga dans la maison de son père dans l'Himalaya. Le festival se caractérise par la création de sculptures de la déesse, pour lesquelles l'argile est collectée dans le Gange. Au Bangladesh musulman, Rajshahi est le centre principal de cette fête hindoue et est un grand carnaval auquel assistent des représentants de tous les horizons et de toutes les religions.
Signification symbolique et références dans la culture populaire
Le symbolisme du Gange et ses fréquentes mentions dans la littérature sont principalement associés à son énorme importance pour la vie d'un grand nombre de personnes vivant sur ses rives et directement ou indirectement dépendantes de celui-ci. « En plus de sa signification religieuse, le Gange est un lieu de travail pour les transporteurs, les pêcheurs et les blanchisseuses, un point d'eau pour le bétail, les éléphants et les animaux sauvages, une source de limon vivifiant pour la culture du riz, et un lieu de toilette matinale et nager pendant l'été indien chaud. Tout cela, cependant, - comme l'écrivait Mark Twain après son premier voyage en Inde, - ne prive pas cet éternel fleuve de beauté et ne l'empêche pas, depuis des temps immémoriaux, d'enchanter les gens qui sont arrivés sur ses rivages à la folie. »
Le Gange a joué un rôle important dans la littérature et le folklore classiques indiens, de l'époque védique à Bollywood. Le Gange est décrit en détail dans la littérature classique par des poètes et romanciers anciens, médiévaux et modernes qui ont écrit dans diverses langues. De nombreux films indiens populaires tournent autour de cette rivière, et il existe de nombreuses autres chansons populaires. Ainsi, la chanson Jis desh mein Ganga behti hai (« Je vis là où coule le Gange ») est extrêmement populaire en Inde. Cette popularité est en grande partie due à l'association du fleuve avec l'Inde elle-même, dont il est un symbole important.
L'Inde est un pays qui non seulement conserve les ressources dont la nature l'a doté, mais les admire aussi car elles lui apportent la prospérité. Un tel cadeau de la nature sont les rivières, qui sont considérées comme sacrées dans le pays. Après tout, depuis des temps immémoriaux, ils nourrissent des millions de personnes, leur fournissant de la nourriture. Il n'est donc pas surprenant que les gens considèrent les rivières comme une manifestation du pouvoir féminin divin (Shakti).
Les deux fleuves les plus sacrés du nord de l'Inde - le Gange et la Yamuna - sont vénérés comme des déesses. En effet, le Gange est considéré comme le plus sacré de tous les grands fleuves indiens. Il prend sa source dans l'Himalaya et s'écoule dans tout le pays. Ses eaux sont toujours froides car les glaciers l'alimentent. Les croyants viennent de loin sur ses rives pour puiser son eau (gangajal), considéré comme presque divin. Gangajal, prise à Hardwar dans le shtetl Har ki Pauri, Toujours frais. Dans la mythologie, le Gange apparaît comme une belle femme avec un lotus à la main, descendant en un flot des cheveux du dieu Shiva. On dit que se baigner dans ses eaux libère une personne de tous les péchés. Un autre fleuve sacré Yamuna se jette dans le Gange à Prayaga (Allahabad), où le rejoint le fleuve mythique Saraswati, formant sangam, ou le confluent de trois grands fleuves.
Le puissant Brahmapoutre coule dans le nord-est de l'Inde. Il est originaire de la région de Mansarovar dans l'Himalaya, puis se fraie un chemin à travers les forêts denses des États du nord-est de l'Inde, en particulier l'Assam. Le Brahmapoutre n'est peut-être pas aussi sacré que le Gange, mais il est plus beau. Malgré son nom à consonance masculine, Brahmapoutre est féminin. Il fait 450 kilomètres de plus que le Gange. La caractéristique la plus unique de ce grand fleuve est qu'il est navigué même à 3000 mètres d'altitude. Comme le Gange, il est également alimenté par les glaciers et les eaux de pluie, et reste plein toute l'année.
Mahanadi, dans l'État oriental de l'Orissa, représente une bouée de sauvetage pour ses habitants. Il traverse les endroits les plus riches en minéraux de l'Inde et les Ghâts orientaux. À de nombreux endroits, son écoulement est bloqué par des barrages. Pendant les moussons, cette rivière atteint une taille énorme et transporte une énorme quantité d'eau.
Le fleuve le plus majestueux et le plus beau de l'Inde est sans aucun doute le Narmada. Elle a aussi les caractéristiques féminines les plus charmantes. Sa longueur est de 1247 kilomètres. Ses eaux d'un bleu profond coulent du Madhya Pradesh au Gujerat. Narmada est vénéré de la même manière que le Gange. On dit que Sarasvati rend le Kurukshetra sacré, le Gange sacré Hardwar et Kasi (Varanasi) et Narmada sacré tout ce qu'il touche.
Un autre fleuve important est le Godavari, qui coule du plateau du Maharashtra jusqu'à l'État d'Andhra Pradesh. Il est originaire des chaînes de montagnes Sahyadri et divise en effet le pays en sud et nord. Cette rivière alimente en eau des milliers de villages et irrigue des hectares de rizières dans l'Andhra Pradesh. Néanmoins, Godavari dans le panthéon des fleuves indiens n'a pas le statut qu'il devrait être. Cet ancien fleuve couvre une distance de 1450 kilomètres, traversant les Ghâts orientaux pour atteindre la baie du Bengale. Sa piscine est l'une des plus grandes d'Inde.
Kaveri est le dernier des grands fleuves indiens. On l'appelle souvent le Gange du Sud. Dans le sud de l'Inde, elle est vénérée comme une déesse vivante. Les enfants portent son nom. Son nom est donné à des quartiers entiers, des rues et même des entreprises commerciales. Le Kaveri est à la tête de tous les autres fleuves indiens, dont le Gange, dans le sens où il représente une culture vivante. Cette rivière traverse les terres les plus fertiles du sud, elle irrigue les champs et bénit les populations qui vivent sur ses rives. Kaveri a ses origines à Talakaveri dans le sud du district de Canara au Karnataka. Il traverse en partie l'État du Tamil Nadu, apportant la prospérité partout.
Réimprimé du magazine India Perspectives, avril 2001
Chaque nation a son propre symbole individuel et sincèrement vénéré, son amulette religieuse ou même l'incarnation même d'une puissance supérieure. Chez les hindous, le Gange est un tel pouvoir suprême et divin qui peut être touché. Si un voyageur tombé dans les terres épicées de l'Inde appelle le réservoir béni par le nom que nous connaissons des leçons de géographie et d'histoire - Ganges, les Indiens le corrigeront avec irritation : "Pas le Gange, mais le Gange." Parce qu'ils appellent le fleuve d'une manière féminine, l'identifiant exclusivement au principe féminin de l'essence divine du dieu Vishnu.
Vénéré comme l'incarnation terrestre du pouvoir universel, le Gange rassemble des millions de personnes sur ses rives. Ils luttent pour les eaux sacrées avec un désir irrésistible d'effacer tous les péchés d'eux-mêmes, d'être purifiés dans l'esprit et le corps. Les hindous croient que le Gange a des propriétés curatives et est une sorte de berger qui pardonne les péchés. Quand un chrétien veut se repentir, il va à l'église. Lorsqu'un hindou a mal au cœur et veut se débarrasser de l'oppression des péchés, il plonge dans le Gange. C'est grâce à l'Inde que l'expression « lave tes péchés » est devenue célèbre dans le monde entier. L'eau du fleuve est considérée comme sacrée, il en va de même des villes situées sur les rives du Gange. Ceux-ci incluent Allahabad, Rishikesh, Varanasi, Hardwar et bien d'autres.
Les rivières de l'Inde sont un grand nombre de réservoirs coulant à la fois dans les montagnes de l'Himalaya et serpentant à travers les étendues des vallées et des basses terres. Cependant, aucun d'entre eux n'est aussi vénéré et sacré pour les hindous que le Gange. Il existe de nombreuses légendes associées à l'émergence de ce bras d'eau. L'un d'eux se lit comme suit. Une rivière délicieuse coulait dans le paradis céleste, dont les eaux avaient des propriétés curatives et curatives. D'une manière ou d'une autre, ayant découvert cela, un roi indien Bagirat a commencé à prier (l'une des incarnations du dieu Vishnu) pour qu'il donne un morceau d'un magnifique réservoir à ses enfants - les hindous. Les demandes de l'homme ont été entendues, et depuis lors les habitants du pays se réjouissent des eaux sacrées que le Gange leur a données.
La deuxième légende sonne complètement différente. Il m'est raconté par les brahmanes du temple Vaishno Devi dans l'Himalaya. Peu de gens savent que l'épouse de Shiva - Sati (Devi) - avait plusieurs hypostases, dont l'une était le principe féminin, le symbole de la mère est la déesse Mata Rani. C'est à son nom que l'émergence de la rivière est associée.
Il était une fois, dans les hautes montagnes de l'Himalaya, vivait un berger qui consacra toute sa vie au ministère de Mata Rani. Dans le même village vivait le maléfique Bheiron, qui ne croyait en aucune force puissante à part la sienne. Il rêvait d'éradiquer la croyance en une déesse et de faire croire à tous les hommes qu'en eux-mêmes. Bheiron a cherché à trouver Mata Rani et à la tuer. Afin de donner à l'homme une chance de changer d'avis, la déesse s'est cachée dans une grotte de l'Himalaya, sur le chemin de laquelle elle a heurté un talus de montagne avec son bâton. La terre s'est fendue et une eau cristalline s'en est déversée, ce qui a jeté les bases de l'émergence du Gange.
On pense que les eaux sacrées non seulement lavent tous les péchés, mais servent également de chemin vers un nouveau monde pour les défunts - elles sont un guide vers le paradis. Par conséquent, il n'est pas surprenant qu'un grand nombre d'hindous morts qui cherchent à s'y rendre soient hébergés par le Gange. Les cadavres des défunts sont brûlés sur des bûchers funéraires spéciaux. Après avoir brûlé, les cendres sont recueillies dans une urne et les proches, assis dans une barque, les dispersent sur les eaux sacrées de la rivière.