Konstantin Edouardovitch Tsiolkovski- le grand inventeur russe, scientifique, fondateur de la cosmonautique moderne, un penseur hors pair qui a œuvré pour l'avenir de l'humanité, associé à la conquête des grands espaces de l'Univers. Tsiolkovsky est né dans la famille d'un forestier en 1857 dans le village d'Izhevsk, dans la province de Riazan. À l'âge de dix ans, il a souffert de la scarlatine et a perdu l'audition. En 1869-1871, il a étudié au gymnase, mais en raison de la surdité, il a été contraint de le quitter et à partir de 14 ans, il s'est engagé dans l'auto-éducation, emporté par la technologie et les livres. À l'âge de 16 ans, il vient à Moscou, où il étudie de manière indépendante dans la bibliothèque du musée Rumyantsev, étudiant la physique et les mathématiques pour le cours des écoles secondaires et supérieures. En 1876, il retourne chez son père et, en 1879, il réussit les examens en tant qu'étudiant externe et devient professeur de géométrie et d'arithmétique à l'école de Borovsk de la province de Kaluga. Tsiolkovsky consacre tout son temps libre à la recherche scientifique, écrit l'ouvrage "Théorie des gaz". En 1881, il envoya un travail à la Société russe de physico-chimie et reçut des critiques positives. Son travail "La mécanique de l'organisme animal" a également été un succès, a reçu une réponse positive du fondateur de l'école physiologique russe, membre correspondant de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, IM Sechenov, et Tsiolkovski a été admis à la société physico-chimique .

Les travaux de Tsiolkovsky après 1884 visaient principalement la justification scientifique et technique d'un dirigeable tout en métal contrôlé ("ballon métallique contrôlé" en 1892), l'idée de construire un avion caréné et la création d'une fusée pour les communications interplanétaires. Cependant, le projet de dirigeable Tsiolkovsky n'a pas été approuvé et il s'est vu refuser des fonds pour construire un modèle. Dans son article "Airplane or Bird-like (Aircraft) Flying Machine", publié en 1894, il présente des dessins et une description d'un monoplan qui anticipe les conceptions d'avions apparues jusqu'à 15 ans plus tard. Mais les travaux sur l'avion n'ont pas non plus trouvé le soutien des représentants officiels de la science. En 1892, Tsiolkovsky s'installa à Kaluga, où il travailla comme professeur de physique et de mathématiques dans un gymnase et une école. Il consacre son temps libre à la recherche scientifique. N'ayant pas la possibilité d'acheter du matériel et des appareils, il fabrique lui-même tous les modèles et appareils pour les expériences.


Il a construit de ses propres mains la première soufflerie en Russie et a développé une technique pour y mener des expériences. Cette fois, il a reçu de l'Académie des sciences la première et unique subvention d'un montant de 470 roubles, et en 1900, à la suite des expériences menées, il a pu déterminer le coefficient de traînée d'une boule, d'un cône, d'un cylindre et d'autres corps. Durant cette période, il fait d'énormes découvertes dans la théorie du mouvement des fusées. Ce n'est qu'en 1903 que Tsiolkovsky a pu publier une partie de l'article "Exploration des espaces du monde par des appareils à réaction". Dans cet article et d'autres qui ont suivi, publiés en 1911, 1912, 1914, il a posé les bases de la théorie des fusées et des liquides moteur de fusée... Il fut le premier à résoudre le problème de l'atterrissage à la surface d'un engin spatial, dépourvu d'atmosphère. Au cours des années suivantes, Tsiolkovsky a développé la théorie des fusées à plusieurs étages. Il prit en compte l'influence sur le vol de la fusée de l'atmosphère et calcula le besoin en carburant nécessaire pour vaincre les forces de résistance de la Terre par la fusée.

Tsiolkovski est le fondateur de la théorie des communications interplanétaires. Ses recherches pour atteindre vitesses cosmiques prouvé la possibilité de vols interplanétaires. Il a été le premier à évoquer l'idée de créer un satellite terrestre artificiel et des stations géocroiseurs pour les communications interplanétaires. Tsiolkovsky a été le premier idéologue et théoricien sur la question de l'exploration spatiale habitée. Il a imaginé l'avenir de l'humanité dans la réinstallation de la Terre et la colonisation de l'espace extra-atmosphérique. « L'univers appartient à l'homme ! - c'est l'essence de ses déclarations.

Les travaux de cet inventeur talentueux ont grandement contribué au développement de la technologie spatiale et des fusées en URSS et dans le monde. Pour ses services exceptionnels, K.E. Tsiolkovsky a reçu l'Ordre du Drapeau rouge du travail en 1932. En 1954 le médaille d'or nommé d'après K. E. Tsiolkovsky "Pour un travail exceptionnel dans le domaine des communications interplanétaires." Le grand inventeur est décédé en 1935 à Kaluga, la maison-musée Tsiolkovsky a été créée ici. Des monuments au grand scientifique ont été érigés à Moscou et à Kaluga, le Musée d'État de l'histoire de l'astronautique, l'Institut technique de l'aviation à Moscou, une école et un institut à Kaluga, et un cratère sur la Lune portent son nom.

RÊVEUR ÉTOILE

Les travaux de KE Tsiolkovsky sur la dynamique des fusées et la théorie des communications interplanétaires ont été les premières études sérieuses dans la littérature scientifique et technique mondiale. Dans ces études, les formules et calculs mathématiques n'occultent pas des idées profondes et claires formulées de manière originale et claire. Plus d'un demi-siècle s'est écoulé depuis la publication des premiers articles de Tsiolkovski sur la théorie de la propulsion par réaction. Le juge strict et impitoyable - le temps - ne fait que révéler et souligner la grandeur des plans, l'originalité de la créativité et la haute sagesse de pénétrer dans l'essence des nouvelles lois des phénomènes naturels qui caractérisent ces œuvres de Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky. Ses œuvres aident à réaliser la nouvelle audace de la science et de la technologie soviétiques. Notre patrie peut être fière de son célèbre scientifique, pionnier des nouvelles orientations de la science et de l'industrie.
Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky est un scientifique russe exceptionnel, un chercheur d'une grande capacité de travail et de persévérance, un homme de grand talent. L'étendue et la richesse de l'imagination créatrice étaient combinées à la cohérence logique et à la précision mathématique des jugements. Il était un véritable innovateur en science. Les études les plus importantes et les plus viables de Tsiolkovsky concernent la justification de la théorie de la propulsion par réaction. Dans le dernier quart du 19e et au début du 20e siècle, Konstantin Eduardovich a créé une nouvelle science qui a déterminé les lois du mouvement des fusées et a développé les premières structures pour l'étude des espaces mondiaux illimités avec des dispositifs à réaction. À cette époque, de nombreux scientifiques considéraient les moteurs à réaction et la technologie des fusées comme peu prometteurs et insignifiants dans leur signification pratique, et les fusées ne convenaient que pour les feux d'artifice et les illuminations de divertissement.
Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky est né le 17 septembre 1857 dans l'ancien village russe d'Izhevsk, situé dans la plaine inondable d'Oka, dans le district de Spassky, dans la province de Riazan, dans la famille du forestier Eduard Ignatievich Tsiolkovsky.
Le père de Constantin, Edouard Ignatievich Tsiolkovsky (1820 -1881, nom complet- Makar-Edward-Erasmus), est né dans le village de Korostyanin (aujourd'hui le district de Goshchansky de la région de Rivne dans le nord-ouest de l'Ukraine). En 1841, il est diplômé de l'Institut de foresterie et d'arpentage de Saint-Pétersbourg, puis a exercé les fonctions de forestier dans les provinces des Olonets et de Saint-Pétersbourg. En 1843, il a été transféré à la foresterie de Pronskoe du district de Spassky de la province de Riazan. Alors qu'il vivait dans le village d'Ijevsk, il rencontra sa future épouse Maria Ivanovna Yumasheva (1832-1870), la mère de Konstantin Tsiolkovsky. Ayant des racines tatares, elle a été élevée dans la tradition russe. Les ancêtres de Maria Ivanovna sous Ivan le Terrible ont déménagé dans la province de Pskov. Ses parents, petits seigneurs terriens, possédaient également des ateliers de tonnelier et de vannerie. Maria Ivanovna était une femme instruite: elle était diplômée du secondaire, connaissait le latin, les mathématiques et d'autres sciences.

Presque immédiatement après le mariage en 1849, le couple Tsiolkovsky a déménagé dans le village d'Izhevskoye dans le district de Spassky, où ils ont vécu jusqu'en 1860.
Tsiolkovsky a écrit à propos de ses parents : « Père était toujours froid et retenu. Parmi ses connaissances, il était connu comme une personne intelligente et un orateur. Parmi les fonctionnaires - rouge et intolérant dans son honnêteté idéale... Il avait une passion pour l'invention et la construction. Je n'étais pas encore au monde lorsqu'il a inventé et installé une batteuse. Hélas, sans succès ! Les frères aînés ont dit qu'il a construit des modèles de maisons et de palais avec eux. Mon père encourageait en nous tout travail physique, ainsi que la performance amateur en général. Nous faisions presque toujours tout nous-mêmes... Mère était d'un caractère complètement différent - une nature sanguine, fébrile, un rire, une moquerie et douée. Chez le père, le caractère, la volonté ont prévalu, chez la mère - le talent. "
Au moment de la naissance de Kostya, la famille vivait dans une maison de la rue Polnaya (aujourd'hui rue Tsiolkovsky), qui a survécu à ce jour et est toujours une propriété privée.
À Ijevsk, Konstantin n'a pas eu la chance de vivre très longtemps - les trois premières années de sa vie, et il n'a presque aucun souvenir de cette période. Eduard Ignatievich a commencé à avoir des problèmes dans le service - ses supérieurs étaient mécontents de lui attitude libérale aux paysans locaux.
En 1860, le père de Konstantin fut muté à Riazan au poste de greffier du Département des forêts et commença bientôt à enseigner l'histoire naturelle et la fiscalité dans les cours d'arpentage et de fiscalité du gymnase de Riazan et reçut le rang de conseiller titulaire. La famille a vécu à Riazan dans la rue Voznesenskaya pendant près de huit ans. Pendant ce temps, de nombreux événements ont eu lieu qui ont influencé le reste de la vie de Konstantin Eduardovich.

Kostya Tsiolkovski enfant.
Riazan

L'éducation primaire de Kostya et de ses frères était assurée par leur mère. C'est elle qui a appris à Konstantin à lire et à écrire, lui a fait découvrir les débuts de l'arithmétique. Kostya a appris à lire dans les "Contes de fées" d'Alexander Afanasyev, et sa mère ne lui a appris que l'alphabet, mais Kostya Tsiolkovsky lui-même a deviné comment mettre des mots hors des lettres.
Les premières années d'enfance de Konstantin Eduardovich étaient heureuses. C'était un enfant vif, intelligent, entreprenant et impressionnable. En été, le garçon et ses camarades construisaient des huttes dans la forêt, adoraient escalader les clôtures, les toits et les arbres. J'ai beaucoup couru, joué au ballon, des rondeurs, des villes. Souvent, il lançait un cerf-volant et envoyait le "courrier" - une boîte avec un cafard. En hiver, je patinais avec enthousiasme. Tsiolkovsky avait huit ans lorsque sa mère lui a donné un petit ballon (ballon), soufflé à partir d'un collodium et rempli d'hydrogène. Le futur créateur de la théorie du dirigeable tout en métal aimait travailler sur ce jouet. Se remémorant ses années d'enfance, Tsiolkovsky a écrit : « J'aimais passionnément lire et lire tout ce sur quoi je pouvais mettre la main… J'adorais rêver et j'ai même payé mon jeune frère pour écouter mes bêtises. Nous étions petits et je voulais que nos maisons, nos gens et nos animaux le soient aussi. Puis j'ai rêvé de force physique. J'ai mentalement sauté haut, grimpé comme un chat sur des poteaux, sur des cordes."
Au cours de la dixième année de sa vie - au début de l'hiver - Tsiolkovsky, alors qu'il faisait de la luge, attrapa un rhume et tomba malade de la scarlatine. La maladie était grave et, à cause de sa complication, le garçon a presque complètement perdu l'audition. La surdité l'empêche de poursuivre ses études à l'école. « La surdité rend ma biographie inintéressante », écrira plus tard Tsiolkovsky, « car elle me prive de communiquer avec les gens, d'observer et d'emprunter. Ma biographie est pauvre en visages et en collisions.» De 11 à 14 ans, la vie de Tsiolkovsky a été« la période la plus triste et la plus sombre. « J'essaie », écrit K. E. Tsiolkovsky, « de le restaurer dans ma mémoire, mais maintenant je ne me souviens plus de rien. Il n'y a rien à retenir cette fois."
À cette époque, Kostya a commencé à s'intéresser à l'artisanat. « J'aimais fabriquer des patins de poupée, des maisons, des traîneaux, des horloges avec des poids, etc. Tout cela était fait de papier et de carton et était lié à de la cire à cacheter », écrira-t-il plus tard.
En 1868, les classes d'arpenteur-géomètre sont fermées et Edouard Ignatievich perd à nouveau son emploi. Un autre déménagement - à Vyatka, où il y avait une grande communauté polonaise et deux frères vivaient avec le père de famille, qui l'a probablement aidé à obtenir le poste de chef du département des forêts.
Tsiolkovsky à propos de la vie sur Viatka: «Vyatka est inoubliable pour moi ... Ma vie consciente a commencé là-bas. Quand notre famille a déménagé de Riazan, je pensais que c'était une ville sale, sourde et grise, les ours marchaient dans les rues, mais il s'est avéré que cette ville de province n'est pas pire, mais à certains égards, la sienne bibliothèque, par exemple, mieux que Riazan."
À Vyatka, la famille Tsiolkovsky vivait dans la maison du marchand Shuravin dans la rue Preobrazhenskaya.
En 1869, Kostya, avec son frère cadet Ignatiy, entra en première année du gymnase masculin de Vyatka. L'étude a été donnée avec un dur travail, il y avait beaucoup de matières, les professeurs étaient stricts. La surdité était très inquiétante : « Je n'ai pas du tout entendu les professeurs, ou je n'ai entendu que des sons vagues.
Plus tard, dans une lettre à DI Mendeleev du 30 août 1890, Tsiolkovsky écrivit : « Une fois de plus, je vous demande, Dmitri Ivanovitch, de prendre mon travail sous votre protection. L'oppression des circonstances, la surdité dès l'âge de dix ans, l'ignorance de la vie et des gens qui en résulte et d'autres conditions défavorables, j'espère, excuseront ma faiblesse à vos yeux. »
La même année, 1869, la triste nouvelle est venue de Saint-Pétersbourg - son frère aîné Dmitry, qui avait étudié à l'école navale, est décédé. Cette mort a choqué toute la famille, mais surtout Maria Ivanovna. En 1870, la mère de Kostya, qu'il aimait beaucoup, mourut subitement.
Le chagrin a écrasé le garçon orphelin. Kostya, qui ne brillait déjà pas de succès dans ses études, oppressé par les malheurs qui lui étaient arrivés, apprenait de pire en pire. Il ressentait avec beaucoup plus d'acuité sa surdité qui le rendait de plus en plus isolé. Pour des farces, il a été puni à plusieurs reprises, s'est retrouvé dans une cellule de punition. En deuxième année, Kostya est resté pour la deuxième année et à partir de la troisième (en 1873), il a été expulsé avec la caractéristique "... pour être admis dans une école technique". Après cela, Konstantin Eduardovich n'a jamais étudié nulle part - il a étudié exclusivement de manière indépendante.
C'est à cette époque que Konstantin Tsiolkovsky a trouvé sa véritable vocation et sa place dans la vie. Il s'instruit en utilisant petite bibliothèque son père, qui contenait des livres sur les sciences et les mathématiques. Parallèlement, une passion pour l'invention s'éveille en lui. Il construit des ballons à partir de papier de soie, fabrique un petit tour et construit un chariot qui était censé se déplacer à l'aide du vent. Le modèle de poussette a été un grand succès et se déplaçait sur le toit le long de la planche même contre le vent ! «Des aperçus d'une conscience mentale sérieuse», écrit Tsiolkovsky à propos de cette période de sa vie, «sont apparus lors de la lecture. Alors, vers quatorze ans, je me suis mis en tête de lire l'arithmétique, et tout m'y a paru absolument clair et compréhensible. A partir de ce moment, je me suis rendu compte que les livres sont une chose simple et tout à fait accessible pour moi. J'ai commencé à analyser avec curiosité et compréhension certains des livres de mon père sur les sciences naturelles et mathématiques... Je suis fasciné par les astrolabes, mesurer la distance à des objets inaccessibles, prendre des plans, déterminer des hauteurs. Et j'arrange un astrolabe - un rapporteur. Avec son aide, sans quitter la maison, je détermine la distance jusqu'à la tour d'incendie. Je trouve 400 mètres. Je vais vérifier. Il s'avère que c'est vrai. A partir de ce moment-là, j'ai cru aux connaissances théoriques !" Des capacités exceptionnelles, un penchant pour le travail indépendant et le talent incontestable de l'inventeur ont amené le parent de K.E. Tsiolkovsky à penser à son futur métier et la poursuite de l'éducation.
Croyant aux capacités de son fils, en juillet 1873, Edouard Ignatievich décida d'envoyer Konstantin, 16 ans, à Moscou pour entrer à l'École technique supérieure (aujourd'hui l'Université technique d'État Bauman de Moscou), en lui fournissant une lettre d'accompagnement à son ami lui demandant pour aider à s'installer. Cependant, Konstantin a perdu la lettre et n'a retenu que l'adresse : rue Nemetskaya (maintenant rue Baumanskaya). L'ayant rejointe, le jeune homme loua une chambre dans l'appartement de la blanchisseuse.
Pour des raisons inconnues, Konstantin n'est jamais entré à l'école, mais a décidé de poursuivre ses études par lui-même. L'un des meilleurs connaisseurs de la biographie de Tsiolkovsky, l'ingénieur BN Vorobyov, écrit à propos du futur scientifique : « Comme beaucoup de jeunes hommes et femmes qui ont afflué dans la capitale pour recevoir une éducation, il était plein des espoirs les plus brillants. Mais personne ne songeait même à faire attention au jeune provincial, qui luttait de toutes ses forces pour le trésor du savoir. La situation financière difficile, la surdité et l'incapacité pratique de vivre ont surtout contribué à l'identification de ses talents et capacités. »
Tsiolkovsky recevait 10-15 roubles par mois de chez lui. Il ne mangeait que du pain noir, n'avait même pas de pommes de terre et de thé. Mais il a acheté des livres, des cornues, du mercure, de l'acide sulfurique et ainsi de suite pour diverses expériences et appareils faits maison. « Je me souviens très bien, écrit Tsiolkovsky dans son autobiographie, qu'à part de l'eau et du pain noir, je n'avais rien à l'époque. Tous les trois jours, j'allais à la boulangerie et j'y achetais pour 9 kopecks de pain. Ainsi, je vivais 90 kopecks par mois... Pourtant, j'étais content de mes idées, et le pain noir ne me dérangeait pas le moins du monde."
En plus des expériences de physique et de chimie, Tsiolkovsky lisait beaucoup, tous les jours de dix heures du matin à trois ou quatre heures de l'après-midi, étudiant les sciences à la bibliothèque publique Chertkovsky - la seule bibliothèque gratuite à Moscou à cette époque.
Dans cette bibliothèque, Tsiolkovsky a rencontré le fondateur du cosmisme russe Nikolai Fedorovich Fedorov, qui y travaillait comme bibliothécaire adjoint (un employé qui était constamment dans le hall), mais il n'a jamais reconnu le célèbre penseur comme un modeste employé. « Il m'a donné des livres interdits. Ensuite, il s'est avéré qu'il était un ascète bien connu, un ami de Tolstoï et un philosophe étonnant et modeste. Il distribuait tous ses petits salaires aux pauvres. Maintenant, je vois qu'il voulait aussi faire de moi sa pensionnaire, mais il a échoué : j'étais trop timide », écrira plus tard Konstantin Eduardovich dans son autobiographie. Tsiolkovsky a admis que Fedorov avait remplacé des professeurs d'université pour lui. Cependant, cette influence s'est manifestée beaucoup plus tard, dix ans après la mort de Moscou Socrate, et pendant son séjour à Moscou, Konstantin ne savait rien des vues de Nikolai Fedorovich, et ils n'ont jamais parlé une seule fois du Cosmos.
Le travail dans la bibliothèque était soumis à un calendrier clair. Le matin, Konstantin était engagé dans les sciences exactes et naturelles, qui nécessitaient concentration et clarté d'esprit. Puis il passe à des matières plus simples : la fiction et le journalisme. Il étudia activement des revues "épaisses", où elles furent publiées sous forme de revue articles scientifiques et journalistique. Il lisait avec enthousiasme Shakespeare, Léon Tolstoï, Tourgueniev, admirait les articles de Dmitri Pisarev : « Pisarev m'a fait trembler de joie et de bonheur. Puis j'ai vu mon deuxième « je » en lui ».
Au cours de la première année de sa vie à Moscou, Tsiolkovsky a étudié la physique et les débuts des mathématiques. En 1874, la bibliothèque Chertkovskaya a déménagé dans le bâtiment du musée Rumyantsev, avec elle, Nikolai Fedorov a déménagé dans un nouveau lieu de travail. Dans la nouvelle salle de lecture, Konstantin étudie le calcul différentiel et intégral, l'algèbre supérieure, la géométrie analytique et sphérique. Puis astronomie, mécanique, chimie.
En trois ans, Konstantin a parfaitement maîtrisé le programme du gymnase, ainsi qu'une partie importante du programme universitaire.
Malheureusement, son père n'était plus en mesure de payer sa vie à Moscou et, de plus, se sentait mal et était sur le point de prendre sa retraite. Avec les connaissances qu'il a acquises, Konstantin était déjà en mesure de commencer un travail indépendant dans les provinces, ainsi que de poursuivre ses études en dehors de Moscou. À l'automne 1876, Edouard Ignatievich a rappelé son fils à Viatka et Konstantin est rentré chez lui.
Konstantin est revenu à Viatka affaibli, émacié et émacié. Les conditions de vie difficiles à Moscou et le travail acharné ont également entraîné une déficience visuelle. Après son retour chez lui, Tsiolkovsky a commencé à porter des lunettes. Ayant repris ses forces, Konstantin a commencé à donner des cours particuliers de physique et de mathématiques. La première leçon a été apprise grâce aux relations de son père dans une société libérale. Ayant prouvé qu'il était un professeur talentueux, à l'avenir, il ne manquait pas d'étudiants.
Lors de l'enseignement des cours, Tsiolkovsky a utilisé ses propres méthodes originales, dont la principale était une démonstration visuelle - Konstantin a fabriqué des modèles en papier de polyèdres pour les cours de géométrie, avec ses étudiants, il a mené de nombreuses expériences dans les cours de physique, ce qui lui a valu la renommée d'un enseignant qui a bien et clairement expliqué le matériel en classe avec lequel toujours intéressant.
Tsiolkovsky a loué un atelier pour fabriquer des modèles et mener des expériences. J'y passais tout mon temps libre ou à la bibliothèque. Je lis beaucoup - littérature spéciale, fiction, journalisme. D'après son autobiographie, il a lu à cette époque les magazines Sovremennik, Delo, Otechestvennye zapiski pendant toutes les années où ils ont été publiés. Ensuite, j'ai lu les « Débuts » d'Isaac Newton, dont Tsiolkovsky a adhéré aux opinions scientifiques tout au long de sa vie.
Fin 1876, le frère cadet de Constantin Ignace décède. Les frères étaient très proches depuis l'enfance, Constantin confia à Ignace ses pensées les plus intimes et la mort de son frère fut un coup dur.
En 1877, Eduard Ignatievich était déjà très faible et malade, la mort tragique de sa femme et de ses enfants affectée (à l'exception des fils de Dmitry et Ignatius, au cours de ces années, les Tsiolkovski ont perdu leur plus jeune fille, Catherine - elle est décédée en 1875, au cours de la absence de Constantine), le chef de famille partit démissionner. En 1878, toute la famille Tsiolkovsky retourna à Riazan.
À son retour à Riazan, la famille vivait dans la rue Sadovaya. Immédiatement après son arrivée, Konstantin Tsiolkovsky a passé un examen médical et a été libéré du service militaire pour cause de surdité. La famille avait l'intention d'acheter une maison et de vivre des revenus de celle-ci, mais l'inattendu s'est produit - Konstantin s'est brouillé avec son père. En conséquence, Konstantin a loué une chambre séparée de l'employé Palkin et a été contraint de chercher d'autres moyens de subsistance, car ses économies personnelles accumulées grâce aux cours privés à Vyatka touchaient à sa fin et à Riazan, un tuteur inconnu ne pouvait pas trouver d'étudiants. sans recommandations.
Pour continuer à travailler comme enseignant, une certaine qualification documentée était nécessaire. À l'automne 1879, au premier gymnase provincial, Konstantin Tsiolkovsky a passé un examen externe pour un professeur de mathématiques de district. En tant qu'« autodidacte », il devait réussir un examen « complet » - non seulement la matière elle-même, mais aussi la grammaire, le catéchisme, le culte et d'autres disciplines obligatoires. Tsiolkovsky ne s'est jamais intéressé à ces sujets et n'a pas étudié, mais a réussi à se préparer en peu de temps.

Brevet départemental d'instituteur
mathématiques obtenues par Tsiolkovski

Après avoir réussi l'examen, Tsiolkovsky a été référé par le ministère de l'Éducation à Borovsk, situé à 100 kilomètres de Moscou, pour son premier poste au gouvernement et en janvier 1880, il a quitté Riazan.
Tsiolkovsky a été nommé professeur d'arithmétique et de géométrie à l'école du district de Borovskoye de la province de Kaluga.
Sur la recommandation des habitants de Borovsk, Tsiolkovsky "a pris du pain avec un veuf avec sa fille, qui vivait à la périphérie de la ville" - EN Sokolov. Tsiolkovsky "a reçu deux chambres et une table de soupe et de bouillie". La fille de Sokolov, Varya, avait le même âge que Tsiolkovsky - deux mois de moins que lui. Konstantin Eduardovich aimait son caractère et son travail acharné, et il l'épousa bientôt. « Nous sommes allés nous marier 4 verstes à pied, nous ne nous sommes pas déguisés. Personne n'a été autorisé à entrer dans l'église. Ils sont revenus - et personne ne savait rien de notre mariage ... Je me souviens que le jour du mariage, j'avais acheté un tour à un voisin et taillé du verre pour des machines électriques. Pourtant, les musiciens ont eu vent du mariage. Ils ont été escortés de force. Seul le prêtre qui couronne s'est saoulé. Et ce n'est pas moi qui l'ai soigné, mais le propriétaire."
A Borovsk, les Tsiolkovski ont eu quatre enfants : fille aînée Love (1881) et ses fils Ignace (1883), Alexandre (1885) et Ivan (1888). Les Tsiolkovski vivaient dans la pauvreté, mais, selon le scientifique lui-même, "ils ne portaient pas de patchs et n'avaient jamais faim". Konstantin Eduardovich a dépensé la majeure partie de son salaire dans des livres, des appareils physiques et chimiques, des instruments et des réactifs.
Au cours des années de vie à Borovsk, la famille a été forcée de changer de lieu de résidence à plusieurs reprises - à l'automne 1883, ils ont déménagé dans la rue Kaluzhskaya dans la maison de l'éleveur de béliers Baranov. Depuis le printemps 1885, ils vivaient dans la maison de Kovalev (dans la même rue Kaluzhskaya).
Le 23 avril 1887, le jour où Tsiolkovsky revint de Moscou, où il fit un rapport sur un dirigeable en métal de sa propre conception, un incendie se déclara dans sa maison, dans laquelle des manuscrits, des maquettes, des dessins, une bibliothèque, ainsi que toute la propriété de Tsiolkovski, à l'exception d'une machine à coudre, périt, qui fut jetée par la fenêtre dans la cour. Ce fut un coup dur pour Konstantin Eduardovich, il a exprimé ses pensées et ses sentiments dans le manuscrit "Prière" (15 mai 1887).
Un autre déménagement dans la maison de MI Polukhina dans la rue Kruglaya. Le 1er avril 1889, Protva a été inondée et la maison de Tsiolkovski a été inondée. Les disques et les livres ont de nouveau été endommagés.

Maison-musée de K. E. Tsiolkovski à Borovsk
(ancienne maison de M. Pomukhina)

Depuis l'automne 1889, les Tsiolkovski vivaient dans la maison des marchands Molchanov au 4, rue Molchanovskaya.
À l'école du district de Borovsk, Konstantin Tsiolkovsky a continué à s'améliorer en tant qu'enseignant : il a enseigné l'arithmétique et la géométrie hors des sentiers battus, a proposé des problèmes passionnants et a mis en place des expériences étonnantes, en particulier pour les garçons de Borovsk. Plusieurs fois j'ai couru un énorme papier Ballon avec une " gondole " dans laquelle il y avait des torches allumées pour chauffer l'air. Une fois que le ballon s'est envolé, il a failli provoquer un incendie dans la ville.

Le bâtiment de l'ancienne école du district de Borovsk

Parfois, Tsiolkovsky devait remplacer d'autres enseignants et donner des cours de dessin, de dessin, d'histoire, de géographie et même une fois remplacer le directeur de l'école.

Konstantin Edouardovitch Tsiolkovski
(au deuxième rang, deuxième en partant de la gauche) dans
un groupe d'enseignants de l'école du district de Kaluga.
1895 g.

Dans son appartement de Borovsk, Tsiolkovsky a installé un petit laboratoire. Dans sa maison, des éclairs électriques ont éclaté, des tonnerres ont tonné, des cloches ont sonné, des lumières se sont allumées, des roues ont tourné et des illuminations ont brillé. « J'ai suggéré à ceux qui le souhaitaient d'essayer avec une cuillerée de confiture invisible. Ceux qui ont été tentés par la friandise ont reçu un choc électrique. »
Les visiteurs ont admiré et émerveillé la pieuvre électrique, qui saisissait tout le monde avec ses pattes par le nez ou par les doigts, puis les cheveux de la personne prise dans ses « pattes » se dressaient et sautaient de n'importe quelle partie du corps. »
Le tout premier ouvrage de Tsiolkovski était consacré à la mécanique en biologie. C'était un article écrit en 1880 "Représentation graphique des sensations"... Tsiolkovsky y développa la théorie pessimiste qui le caractérisait à cette époque. « Ému zéro ", a corroboré mathématiquement l'idée d'absurdité vie humaine... Cette théorie, selon l'aveu ultérieur du scientifique, était destinée à jouer un rôle fatal dans sa vie et dans la vie de sa famille. Tsiolkovsky a envoyé cet article à la revue Russkaya Mysl, mais il n'y a pas été publié et le manuscrit n'a pas été rendu. Konstantin est passé à d'autres sujets.
En 1881, Tsiolkovsky, 24 ans, développa indépendamment les fondements de la théorie cinétique des gaz. Il a envoyé le travail à la Société physico-chimique de Saint-Pétersbourg, où il a été approuvé par des membres éminents de la société, dont le chimiste russe de génie Mendeleev. Cependant, les découvertes importantes faites par Tsiolkovski dans une ville de province éloignée ne représentaient pas une nouvelle pour la science : des découvertes similaires ont été faites un peu plus tôt en Allemagne. Pour le deuxième ouvrage scientifique, nommé "Mécanique d'un organisme animal", Tsiolkovsky a été élu à l'unanimité membre de la Société de physico-chimie.
Tsiolkovsky s'est souvenu de ce soutien moral pour ses premières recherches scientifiques avec gratitude toute sa vie.
Dans la préface de la deuxième édition de son ouvrage "Un enseignement simple sur un dirigeable et sa construction" Konstantin Eduardovich a écrit : « Le contenu de ces œuvres est quelque peu tardif, c'est-à-dire que j'ai fait des découvertes par moi-même, déjà faites plus tôt par d'autres. Néanmoins, la société me traitait avec plus d'attention qu'elle ne soutenait mes forces. Il m'a peut-être oublié, mais je n'ai pas oublié MM. Borgman, Mendeleev, Fan-der-Fleet, Pelurushevsky, Bobylev et, en particulier, Sechenov. » En 1883, Konstantin Eduardovich a écrit un ouvrage sous la forme d'un journal scientifique "Espace libre", dans lequel il a soumis une étude systématique d'un certain nombre de problèmes de mécanique classique dans l'espace sans l'action de la gravité et des forces de résistance. Dans ce cas, les principales caractéristiques du mouvement des corps ne sont déterminées que par les forces d'interaction entre les corps d'un système mécanique donné, et les lois de conservation des principales grandeurs dynamiques : la quantité de mouvement, le moment angulaire et l'énergie cinétique acquièrent une importance particulière. pour des conclusions quantitatives. Tsiolkovsky était profondément ancré dans ses activités créatives, et sa capacité à travailler de manière indépendante sur des problèmes scientifiques est un excellent exemple pour tous les débutants. Ses premiers pas dans la science, faits dans les conditions les plus difficiles, sont les pas d'un grand maître, l'innovation révolutionnaire, l'initiateur de nouvelles directions en science et technologie.

« Je suis russe et je pense que les Russes me liront avant tout.
Il faut que mes écrits soient compris par la majorité. Je le souhaite.
Par conséquent, j'essaie d'éviter les mots étrangers : surtout le latin
et grec, si étranger à l'oreille russe ».

K. E. Tsiolkovski

Travaux sur l'aéronautique et l'aérodynamique expérimentale.
Le résultat des travaux de recherche de Tsiolkovsky était un essai volumineux "Théorie et expérience de l'aérostat"... Dans cet essai, une justification scientifique et technique de la création d'une structure de dirigeable avec une coque métallique a été donnée. Tsiolkovski a développé des dessins types généraux le dirigeable et certains éléments structurels importants.
Le dirigeable Tsiolkovsky avait les caractéristiques suivantes. Premièrement, c'était un dirigeable de volume variable, qui permettait de maintenir une force de portance constante à différentes températures l'air ambiant et différentes altitudes de vol. La possibilité de modifier le volume a été obtenue de manière constructive à l'aide d'un système de serrage spécial et de parois latérales ondulées (Fig. 1).

Riz. 1. a - un schéma d'un dirigeable en métal par K.E. Tsiolkovsky;
b - système de contraction par bloc de la coque

Deuxièmement, le gaz remplissant le dirigeable pourrait être chauffé en faisant passer les gaz d'échappement des moteurs à travers les bobines. La troisième caractéristique de conception était que la coque métallique mince était ondulée pour augmenter la résistance et la stabilité, et les vagues d'ondulation étaient situées perpendiculairement à l'axe du dirigeable. Le choix de la forme géométrique du dirigeable et le calcul de la résistance de sa coque mince ont été résolus par Tsiolkovsky pour la première fois.
Ce projet du dirigeable Tsiolkovski n'a pas été reconnu. Organisation officielle Russie tsariste sur les problèmes de l'aéronautique - le VII Département d'aéronautique de la Société technique russe - a constaté que le projet d'un dirigeable tout en métal capable de changer de volume ne peut pas être d'une grande importance pratique et que les dirigeables "seront à jamais un jouet des vents". Par conséquent, l'auteur s'est même vu refuser une subvention pour la construction du modèle. Les appels de Tsiolkovski à Base générale les armées ont également échoué. L'ouvrage imprimé (1892) de Tsiolkovski a reçu plusieurs réponses sympathiques, et ce fut la fin.
Tsiolkovsky possède l'idée progressive de construire un avion tout en métal.
Dans l'article de 1894 « Machine volante semblable à un avion ou à un oiseau (aviation) », publié dans la revue "Science and Life", fournit une description, des calculs et des dessins d'un monoplan avec une aile en porte-à-faux non contreventée. Contrairement aux inventeurs et concepteurs étrangers qui ont développé des dispositifs avec des ailes battantes au cours de ces années, Tsiolkovsky a souligné que "l'imitation d'un oiseau est techniquement très difficile en raison de la complexité du mouvement des ailes et de la queue, ainsi qu'en raison de la complexité de la structure de ces organes.
L'avion de Tsiolkovsky (Fig. 2) a la forme « d'un oiseau planant gelé, mais au lieu de sa tête on imagine deux hélices tournant dans des sens opposés… On va remplacer les muscles de l'animal par des moteurs neutres explosifs. Ils ne nécessitent pas une grande quantité de carburant (essence) et n'ont pas besoin de moteurs à vapeur lourds et de grandes quantités d'eau. … Au lieu d'une queue, nous organiserons un double gouvernail - à partir d'un plan vertical et d'un plan horizontal. ... Le double gouvernail, la double hélice et les ailes fixes ont été inventés par nous non pas dans un souci de profit et d'économie de travail, mais uniquement dans un souci de faisabilité de la conception. "

Riz. 2. Représentation schématique d'un avion en 1895,
réalisé par K.E. Tsiolkovski. Le chiffre du haut donne
basé sur l'idée générale des dessins de l'inventeur
sur l'apparence de l'avion

Dans l'avion tout en métal de Tsiolkovsky, les ailes ont déjà un profil épais et le fuselage est profilé. Il est très intéressant que Tsiolkovsky, pour la première fois dans l'histoire du développement de la construction aéronautique, insiste particulièrement sur la nécessité d'améliorer la rationalisation d'un avion afin d'obtenir des vitesses élevées. Les contours de conception de l'avion de Tsiolkovsky étaient incomparablement plus parfaits que les conceptions ultérieures des frères Wright, Santos-Dumont, Voisin et d'autres inventeurs. Pour justifier ses calculs, Tsiolkovsky a écrit : « En obtenant ces chiffres, j'ai accepté les conditions idéales les plus favorables pour la résistance du corps et des ailes ; il n'y a pas de parties saillantes dans mon avion à l'exception des ailes ; tout est fermé par une coque lisse commune, même les passagers. »
Tsiolkovsky prévoit bien l'importance des moteurs à combustion interne à essence (ou à huile). Voici ses mots, montrant une compréhension complète des aspirations du progrès technologique : « Cependant, j'ai des raisons théoriques de croire en la possibilité de construire des moteurs à essence ou à huile extrêmement légers et en même temps puissants, qui satisferaient pleinement la tâche de en volant." Konstantin Eduardovich a prédit qu'avec le temps, un petit avion rivaliserait avec succès avec une voiture.
Le développement d'un monoplan en porte-à-faux tout en métal avec une aile incurvée épaisse est la plus grande contribution de Tsiolkovski à l'aviation. Il a été le premier à enquêter sur ce schéma d'avion le plus courant aujourd'hui. Mais l'idée de Tsiolkovsky de construire un avion de passagers n'a pas non plus été reconnue dans la Russie tsariste. Il n'y avait pas d'argent ni même de soutien moral pour de nouvelles recherches sur l'avion.
Le scientifique a écrit à propos de cette période de sa vie avec amertume : « Au cours de mes expériences, j'ai fait beaucoup, beaucoup de nouvelles conclusions, mais les scientifiques se méfient des nouvelles conclusions. Ces conclusions peuvent être confirmées par la répétition de mes travaux par quelque expérience, mais à quand ? Il est difficile de travailler seul pendant de nombreuses années dans des conditions défavorables et de ne voir aucune lumière ou soutien de nulle part. »
Le scientifique a travaillé presque tout le temps de 1885 à 1898 pour développer ses idées pour créer un dirigeable tout en métal et un monoplan bien profilé. Ces inventions scientifiques et techniques ont incité Tsiolkovski à faire un certain nombre de découvertes importantes. Dans le domaine de la construction de dirigeables, il a proposé un certain nombre de dispositions complètement nouvelles. En substance, parlant, il était le pionnier de la théorie des ballons métalliques contrôlés. Son intuition technique dépassait de loin le niveau développement industriel années 90 du siècle dernier.
Il justifia l'opportunité de ses propositions par des calculs et des schémas détaillés. La mise en œuvre d'un dirigeable tout en métal, comme tout problème technique important et nouveau, a affecté un large éventail de tâches qui n'avaient pas du tout été développées en science et en technologie. Il était, bien sûr, impossible de les résoudre pour une seule personne. Après tout, il y avait des questions d'aérodynamique, et des questions de stabilité des coques ondulées, et des problèmes de résistance, d'étanchéité aux gaz, et le problème de la soudure hermétique des tôles, etc. idée générale, des questions techniques et scientifiques sélectionnées.
Konstantin Eduardovich a développé une méthode pour les tests hydrostatiques des dirigeables. Pour déterminer la résistance des coques minces, qui sont les coques des dirigeables tout en métal, il a recommandé de remplir leurs prototypes d'eau. Cette méthode est maintenant utilisée partout dans le monde pour tester la résistance et la stabilité des récipients et des coques à parois minces. Tsiolkovsky a également créé un appareil qui vous permet de déterminer avec précision et graphiquement la forme de la section de la coque du dirigeable à une surpression donnée. Cependant, les conditions de vie et de travail incroyablement difficiles, l'absence d'une équipe d'étudiants et d'adeptes ont obligé le scientifique dans de nombreux cas à se limiter, pour l'essentiel, à la formulation de problèmes.
Les travaux de Konstantin Eduardovich sur l'aérodynamique théorique et expérimentale sont sans doute dus à la nécessité de donner un calcul aérodynamique des caractéristiques de vol d'un dirigeable et d'un avion.
Tsiolkovsky était un vrai scientifique naturel. Observations, rêves, calculs et réflexions se sont conjugués à la mise en place d'expérimentations et de modélisations.
Dans les années 1890-1891, il écrit une œuvre. Un extrait de ce manuscrit, publié avec l'aide du célèbre professeur de physicien de l'Université de Moscou A.G. Stoletov dans les actes de la Society of Natural Science Amateurs en 1891, était le premier ouvrage publié de Tsiolkovski. Il était plein d'idées, très actif et énergique, bien qu'extérieurement il paraisse calme et équilibré. Au-dessus de la moyenne, avec de longs cheveux noirs et des yeux noirs un peu tristes, il était maladroit et timide en société. Il avait peu d'amis. À Borovsk, Konstantin Eduardovich est devenu un ami proche de son collègue d'école E. S. Eremeev, à Kaluga V. I. Assonov, P. P. Kanning et S. V. Shcherbakov l'ont beaucoup aidé. Cependant, en défendant ses idées, il était décisif et persistant, faisant peu de cas des commérages de ses collègues et des gens ordinaires.
…Hiver. Les habitants émerveillés de Borovsk voient le professeur de l'école de district Tsiolkovsky se précipiter le long de la rivière gelée sur des patins. Il a profité de vent fort et, ayant rejeté le parapluie, roule avec la vitesse d'un train de courrier, tiré par la force du vent. « J'ai toujours commencé quelque chose. J'ai décidé de faire un traîneau avec une roue pour que tout le monde s'assoie et balance les leviers. Le traîneau était censé courir sur la glace... Ensuite, j'ai remplacé cette structure par une chaise de voile spéciale. Les paysans longeaient la rivière. Les chevaux étaient effrayés par le bruit de la voile, les passants juraient. Mais, à cause de ma surdité, je ne l'ai pas su pendant longtemps. Puis, voyant le cheval, il s'empressa de débarquer la voile en avance. »
Presque tous les camarades de classe et les représentants de l'intelligentsia locale considéraient Tsiolkovsky comme un rêveur et un utopiste incorrigibles. Des gens plus méchants l'appelaient un amateur et un artisan. Les idées de Tsiolkovsky semblaient incroyables aux habitants de la ville. « Il pense que la boule de fer va s'élever dans les airs et s'envoler. Quel cinglé !" Le scientifique était toujours occupé, travaillait toujours. S'il ne lisait ni n'écrivait, il travaillait sur un tour, soudait, rabotait, fabriquait de nombreux modèles de travail pour ses élèves. « Fabriqué un énorme ballon... en papier. Je ne pouvais pas boire d'alcool. Par conséquent, au bas de la balle, j'ai adapté un filet de fil fin, sur lequel j'ai mis plusieurs éclats brûlants. La boule, qui avait parfois une forme bizarre, s'élevait aussi loin que le permettait le fil qui y était attaché. Une fois le fil brûlé, ma balle s'est précipitée dans la ville, laissant tomber des étincelles et une torche allumée ! Monté sur le toit pour un cordonnier. Le cordonnier a arrêté le ballon."
Les citadins considéraient toutes les expériences de Tsiolkovsky comme des curiosités et de l'auto-indulgence, beaucoup, sans réfléchir, le considéraient comme un excentrique et "un peu touché". Il fallait une énergie et une persévérance incroyables, la plus grande foi dans la voie du progrès technologique, pour travailler au quotidien dans un tel environnement et dans des conditions difficiles, voire misérables, pour inventer, calculer, avancer et avancer.
Le 27 janvier 1892, le directeur des écoles publiques, D. S. Unkovsky, s'est adressé à l'administrateur du district éducatif de Moscou pour lui demander de transférer « l'un des enseignants les plus capables et les plus zélés » à l'école du district de la ville de Kaluga. A cette époque, Tsiolkovsky poursuit ses travaux sur l'aérodynamique et la théorie des tourbillons dans divers médias, et attend également la publication du livre "Ballon métallique contrôlé" dans l'imprimerie de Moscou. La décision de transfert a été prise le 4 février. En plus de Tsiolkovsky, des enseignants ont déménagé de Borovsk à Kaluga: S. I. Chertkov, E. S. Eremeev, I. A. Kazansky, Dr V. N. Ergolsky.
Extrait des mémoires de Lyubov Konstantinovna, la fille du scientifique : « Il faisait nuit quand nous sommes entrés à Kaluga. Après la route déserte, il était agréable de regarder les lumières clignotantes et les gens. La ville nous paraissait immense... A Kaluga il y avait beaucoup de rues pavées, de hauts immeubles et le tintement de nombreuses cloches se déversait. Il y avait 40 églises avec des monastères à Kaluga. Il y avait 50 mille habitants ».
Tsiolkovsky a vécu à Kaluga pour le reste de sa vie. À partir de 1892, il a travaillé comme professeur d'arithmétique et de géométrie à l'école du district de Kaluga. À partir de 1899, il donne des cours de physique à l'école diocésaine des femmes, dissoute après la Révolution d'Octobre. À Kaluga, Tsiolkovsky a écrit ses principaux ouvrages sur l'astronautique, la théorie de la propulsion par réaction, la biologie spatiale et la médecine. Il a également continué à travailler sur la théorie d'un dirigeable en métal.
Après avoir terminé son enseignement, en 1921, Tsiolkovsky s'est vu attribuer une pension à vie personnelle. À partir de ce moment et jusqu'à sa mort, Tsiolkovski s'est exclusivement consacré à ses recherches, à la diffusion de ses idées, à la mise en œuvre de projets.
À Kaluga, les principaux ouvrages philosophiques de K.E. Tsiolkovsky ont été écrits, la philosophie du monisme a été formulée, des articles ont été écrits sur sa vision d'une société idéale du futur.
A Kaluga, les Tsiolkovski ont eu un fils et deux filles. Dans le même temps, c'est ici que Tsiolkovsky a dû endurer la mort tragique de plusieurs de ses enfants : sur les sept enfants de K.E. Tsiolkovsky, cinq sont morts de son vivant.
À Kaluga, Tsiolkovsky a rencontré les scientifiques A. L. Chizhevsky et Ya. I. Perelman, qui sont devenus ses amis et vulgarisateurs de ses idées, et plus tard ses biographes.
La famille Tsiolkovsky est arrivée à Kaluga le 4 février, s'est installée dans un appartement de la maison de N.I. Timashova dans la rue Georgievskaya, loué à l'avance pour eux par E.S.Eremeev. Konstantin Eduardovich a commencé à enseigner l'arithmétique et la géométrie à l'école du district de Kaluga.
Peu de temps après son arrivée, Tsiolkovsky a rencontré Vasily Assonov, un inspecteur des impôts, une personne instruite, progressiste et polyvalente qui aimait les mathématiques, la mécanique et la peinture. Après avoir lu la première partie du livre de Tsiolkovsky "Controlled Metallic Balloon", Assonov a usé de son influence pour organiser un abonnement à la deuxième partie de cet ouvrage. Cela a permis de récolter les fonds manquants pour sa publication.

Vassili Ivanovitch Assonov

Le 8 août 1892, les Tsiolkovski eurent un fils, Leonty, qui mourut de la coqueluche exactement un an plus tard, le jour de son premier anniversaire. À cette époque, l'école était en vacances et Tsiolkovsky a passé tout l'été dans le domaine de Sokolniki du district de Maloyaroslavets avec son vieil ami D. Ya. Kurnosov (le chef de la noblesse Bohr), où il a donné des cours à ses enfants. Après la mort de l'enfant, Varvara Evgrafovna a décidé de changer d'appartement et, au retour de Konstantin Eduardovich, la famille a déménagé dans la maison Speranskikh, située en face, dans la même rue.
Assonov a présenté Tsiolkovsky au président du cercle de Nijni Novgorod des amateurs de physique et d'astronomie S.V. Shcherbakov. Dans le 6ème numéro de la collection du cercle, un article de Tsiolkovsky a été publié "La gravité comme principale source d'énergie mondiale"(1893) développer des idées à partir des premiers travaux "Durée rayonnement du Soleil "(1883). Les travaux du cercle ont été régulièrement publiés dans la revue récemment créée "Science and Life", et la même année le texte de ce rapport y a été publié, ainsi qu'un petit article de Tsiolkovsky "Est-ce qu'un ballon en métal est possible"... Le 13 décembre 1893, Konstantin Eduardovich a été élu employé honoraire du cercle.
En février 1894, Tsiolkovsky écrit l'ouvrage "Avion ou machine (d'aviation) semblable à un oiseau" continuer le sujet commencé dans l'article "Sur la question du vol au moyen d'ailes"(1891). Dans ce document, entre autres choses, Tsiolkovsky a donné un schéma des échelles aérodynamiques conçues par lui. Le modèle de fonctionnement de la "platine" a été présenté par N. Ye. Zhukovsky à Moscou, lors de l'exposition mécanique qui s'est tenue en janvier de cette année.
À peu près à la même époque, Tsiolkovsky se lie d'amitié avec la famille Gontcharov. L'évaluateur de la Kaluga Bank, Alexander Nikolaevich Goncharov, le neveu du célèbre écrivain I.A.Goncharov, était une personne très instruite, connaissait plusieurs langues, correspondait avec de nombreux écrivains éminents et personnalités publiques, il publie lui-même régulièrement ses œuvres d'art, consacrées principalement au thème du déclin et de la dégénérescence de la noblesse russe. Gontcharov a décidé de soutenir la publication du nouveau livre de Tsiolkovsky - une collection d'essais "Rêves de terre et de ciel"(1894), sa deuxième œuvre de fiction, tandis que la femme de Gontcharov, Elizaveta Alexandrovna, a traduit l'article "Ballon contrôlé en fer pour 200 personnes, la longueur d'un grand bateau à vapeur" en français et en allemand et les a envoyées à des revues étrangères. Cependant, lorsque Konstantin Eduardovich a voulu remercier Gontcharov et, à son insu, a placé une inscription sur la couverture du livre Publié par A.N. Gontcharov, cela a conduit à un scandale et à une rupture des relations entre les Tsiolkovski et les Gontcharov.
Le 30 septembre 1894, sa fille Maria est née dans la famille Tsiolkovski.
À Kaluga, Tsiolkovsky n'a pas non plus oublié la science, l'astronautique et l'aéronautique. Il a construit une installation spéciale qui a permis de mesurer certains des paramètres aérodynamiques des avions. Comme la Société de physico-chimie n'a pas alloué un centime pour ses expériences, le scientifique a dû utiliser les fonds familiaux pour effectuer des recherches. Soit dit en passant, Tsiolkovsky a construit plus de 100 modèles expérimentaux à ses propres frais et les a testés. Après un certain temps, la société a néanmoins attiré l'attention sur le génie de Kaluga et lui a alloué un soutien financier - 470 roubles, pour lequel Tsiolkovsky a construit une nouvelle installation améliorée - un "souffleur".
Etude des propriétés aérodynamiques des corps de diverses formes et les schémas possibles de véhicules aéroportés ont progressivement conduit Tsiolkovsky à réfléchir aux options pour voler dans l'espace sans air et conquérir l'espace. Son livre a été publié en 1895 "Les rêves de la terre et du ciel", et un an plus tard, un article a été publié sur d'autres mondes, des êtres intelligents d'autres planètes et la communication des terriens avec eux. La même année 1896, Tsiolkovsky commence à écrire son œuvre principale, publiée en 1903. Ce livre a abordé les problèmes d'utilisation des fusées dans l'espace.
En 1896-1898, le scientifique a participé au journal Kaluzhsky Vestnik, qui a publié à la fois les propres documents de Tsiolokovsky et des articles à son sujet.

Dans cette maison, K.E. Tsiolkovsky a vécu
près de 30 ans (de 1903 à 1933).
Au premier anniversaire de la mort
K.E. Tsiolkovsky y a été ouvert
Musée Mémorial des Sciences

Les quinze premières années du 20e siècle ont été les plus difficiles dans la vie d'un scientifique. En 1902, son fils Ignace se suicide. En 1908, lors de la crue de l'Oka, sa maison a été inondée, de nombreuses voitures, expositions ont été désactivées et de nombreux calculs uniques ont été perdus. Le 5 juin 1919, le Conseil de la Société russe des amateurs d'études mondiales accepta K.E. Tsiolkovsky comme membre et, en tant que membre de la société scientifique, se vit attribuer une pension. Cela l'a sauvé de la famine pendant les années de dévastation, puisque le 30 juin 1919, l'Académie socialiste ne l'a pas élu comme membre et l'a ainsi laissé sans moyen de subsistance. La Société de physico-chimie n'a pas non plus apprécié la signification et le caractère révolutionnaire des modèles présentés par Tsiolkovski. En 1923, son deuxième fils, Alexandre, s'est suicidé.
Le 17 novembre 1919, cinq personnes se présentent chez les Tsiolkovski. Après avoir fouillé la maison, ils ont pris le chef de famille et l'ont emmené à Moscou, où ils l'ont mis dans une prison sur la Loubianka. Là, il a été interrogé pendant plusieurs semaines. Selon certains rapports, une personne de haut rang a adressé une pétition pour Tsiolkovsky, à la suite de laquelle le scientifique a été libéré.

Tsiolkovski au bureau
près de l'étagère

Ce n'est qu'en 1923, après la publication du physicien allemand Hermann Obert sur les vols spatiaux et les moteurs de fusée, que les autorités soviétiques se sont souvenues du scientifique. Après cela, les conditions de vie et de travail de Tsiolkovski ont radicalement changé. La direction du parti du pays a attiré l'attention sur lui. Il a reçu une pension personnelle et a fourni la possibilité d'un travail fructueux. Les développements de Tsiolkovsky sont devenus intéressants pour certains idéologues du nouveau gouvernement.
En 1918, Tsiolkovsky a été élu dans les rangs des membres concurrents de l'Académie socialiste des sciences sociales (en 1924, elle a été rebaptisée Académie communiste), et le 9 novembre 1921, le scientifique a reçu une pension à vie pour ses services rendus à la nation et la science mondiale. Cette pension a été versée jusqu'au 19 septembre 1935 - ce jour-là, Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky est décédé dans sa ville natale de Kaluga.
En 1932, une correspondance fut établie entre Konstantin Eduardovich et l'un des "poètes de la pensée" les plus talentueux de son temps, recherchant l'harmonie dans l'univers - Nikolai Alekseevich Zabolotsky. Ce dernier, en particulier, a écrit à Tsiolkovsky : « … Vos réflexions sur l'avenir de la Terre, de l'humanité, des animaux et des plantes m'excitent profondément, et elles sont très proches de moi. Dans mes poèmes et vers inédits, je les ai résolus du mieux que j'ai pu. » Zabolotsky lui a parlé des difficultés de ses propres recherches visant le bien de l'humanité : « C'est une chose à savoir, et une autre à ressentir. Le sentiment conservateur, nourri en nous depuis des siècles, s'accroche à notre conscience et l'empêche d'avancer." La recherche philosophique naturelle de Tsiolkovski a laissé une empreinte extrêmement significative sur le travail de cet auteur.
Parmi les grandes réalisations techniques et scientifiques du XXe siècle, l'une des premières places, sans aucun doute, appartient aux fusées et à la théorie de la propulsion par réaction. Les années de la Seconde Guerre mondiale (1941 -1945) ont conduit à une amélioration inhabituellement rapide de la conception des véhicules à réaction. Les roquettes à poudre sont réapparues sur les champs de bataille, mais avec plus de TNT sans fumée riche en calories - poudre de pyroxyline (Katyusha). Des avions avec des moteurs à réaction, des avions sans pilote avec des moteurs à réaction pulsés (FAU-1) et des missiles balistiques d'une portée allant jusqu'à 300 km (FAU-2) ont été créés.
La technologie des missiles est en train de devenir une industrie très importante et en croissance rapide. Le développement de la théorie du vol des véhicules à réaction est l'un des problèmes urgents du développement scientifique et technologique moderne.
KE Tsiolkovsky a beaucoup fait pour comprendre les fondements de la théorie du mouvement des fusées. Il a été le premier dans l'histoire des sciences à formuler et à étudier le problème de l'étude des mouvements rectilignes des fusées sur la base des lois de la mécanique théorique.

Riz. 3. Le schéma le plus simple liquide
moteur d'avion

Le moteur à réaction à carburant liquide le plus simple (figure 3) est une chambre en forme de pot dans laquelle les habitants des zones rurales stockent le lait. Grâce aux buses situées au fond de ce pot, le combustible liquide et le comburant sont fournis à la chambre de combustion. L'alimentation en composants du combustible est calculée de manière à assurer une combustion complète. Dans la chambre de combustion (Fig. 3), le carburant est allumé et les produits de combustion - les gaz chauds - sont éjectés à grande vitesse à travers une buse spécialement profilée. Le comburant et le carburant sont placés dans des réservoirs spéciaux situés sur une fusée ou un avion. Pour fournir le comburant et le carburant à la chambre de combustion, des turbopompes sont utilisées ou elles sont pressées avec du gaz inerte comprimé (par exemple, de l'azote). En figue. 4 montre une photographie du moteur à réaction de la fusée allemande FAU-2.

Riz. 4. Moteur à jet liquide de la fusée allemande V-2,
monté dans la queue de la fusée :
1 - gouvernail à air; 2- chambre de combustion ; 3 - canalisation pour
approvisionnement en carburant (alcool); 4-groupe turbopompe ;
5- réservoir d'oxydant; Section à 6 sorties de la buse ;
7 - safrans à gaz

Un jet de gaz chauds éjecté de la tuyère du moteur à réaction crée une force réactive agissant sur la fusée dans le sens opposé à la vitesse des particules du jet. L'amplitude de la force réactive est égale au produit de la masse de gaz projetés en une seconde par la vitesse relative. Si la vitesse est mesurée en mètres par seconde et la masse du débit d'une seconde à travers le poids des particules en kilogrammes, divisée par l'accélération de la gravité, alors la force réactive sera obtenue en kilogrammes.
Dans certains cas, de l'air doit être prélevé dans l'atmosphère pour brûler du carburant dans une chambre de moteur à réaction. Ensuite, lors du mouvement de l'appareil à jet, des particules d'air sont fixées et des gaz chauffés sont éjectés. Nous obtenons un soi-disant moteur à réaction. L'exemple le plus simple d'un moteur à réaction serait un tube ordinaire, ouvert aux deux extrémités, à l'intérieur duquel est logé un ventilateur. Si vous faites fonctionner le ventilateur, il aspirera l'air d'une extrémité du tube et l'expulsera par l'autre extrémité. Si de l'essence est injectée dans le tube, dans l'espace derrière le ventilateur, et allumée, alors la vitesse des gaz chauds sortant du tube sera beaucoup plus élevée que celles entrantes, et le tube recevra une poussée dans la direction opposée à la flux de gaz émis par celui-ci. En rendant la section du tube (rayon du tube) variable, il est possible d'atteindre des débits très élevés des gaz émis par une sélection appropriée de ces sections le long de la longueur du tube. Afin de ne pas emporter le moteur avec vous pour faire tourner le ventilateur, vous pouvez forcer le flux de gaz circulant dans le tube à le faire tourner à la vitesse requise. Certaines difficultés ne surviendront que lors du démarrage d'un tel moteur. Le schéma le plus simple d'un moteur à jet d'air a été proposé en 1887 par l'ingénieur russe Geschwend. L'idée d'utiliser un moteur à réaction pour les types d'avions modernes a été développée indépendamment avec le plus grand soin par K.E. Tsiolkovsky. Il a donné les premiers calculs au monde d'un avion avec un moteur à réaction et un moteur à vis turbocompressé. En figue. 5 montre un schéma d'un statoréacteur, dans lequel le mouvement des particules d'air le long de l'axe du tuyau est créé en raison de la vitesse initiale reçue par la fusée de tout autre moteur, et un mouvement supplémentaire est soutenu en raison de la force réactive due à l'augmentation vitesse de rejet des particules par rapport à la vitesse des particules entrantes.

Riz. 5. Schéma d'un flux d'air direct
moteur d'avion

L'énergie de propulsion d'un moteur à air est obtenue en brûlant du carburant, comme dans une simple fusée. Ainsi, la source de mouvement de tout appareil à jet est l'énergie stockée dans cet appareil, qui peut être convertie en mouvement mécanique de particules de matière éjectées de l'appareil à grande vitesse. Dès que l'éjection de telles particules de l'appareil est créée, il reçoit un mouvement dans la direction opposée au jet de particules en éruption.
Un jet dirigé de manière appropriée de particules éjectées est le composant principal de la conception de tous les véhicules à réaction. Les méthodes pour générer de puissants flux de particules en éruption sont très diverses. Le problème de l'obtention de flux de particules rejetées de la manière la plus simple et la plus économique, le développement de méthodes pour réguler de tels flux est une tâche importante pour les inventeurs et les concepteurs.
Si nous considérons le mouvement d'une simple fusée, il est alors facile de comprendre que son poids change, car une partie de la masse de la fusée brûle et est rejetée avec le temps. La fusée est un corps de masse variable. La théorie du mouvement des corps de masse variable a été créée à la fin du XIXe siècle en Russie par I.V. Meshchersky et K.E. Tsiolkovsky.
Les œuvres remarquables de Meshchersky et Tsiolkovski se complètent parfaitement. L'étude de Tsiolkovsky des mouvements rectilignes des fusées a considérablement enrichi la théorie du mouvement des corps de masse variable, grâce à la formulation de problèmes complètement nouveaux. Malheureusement, les travaux de Meshchersky n'étaient pas connus de Tsiolkovsky, et dans un certain nombre de cas, il a répété dans ses travaux les résultats antérieurs de Meshchersky.
L'étude du mouvement des appareils à jet présente de grandes difficultés, car au cours du mouvement, le poids de tout appareil à jet change de manière significative. Déjà, il existe des fusées dont le poids diminue de 8 à 10 fois pendant le fonctionnement du moteur. La modification du poids de la fusée en cours de mouvement ne permet pas d'utiliser directement les formules et les conclusions obtenues en mécanique classique, qui constituent la base théorique du calcul du mouvement des corps dont le poids est constant pendant mouvement.
On sait également que dans les problèmes techniques où il était possible de traiter le mouvement de corps de poids variable (par exemple, dans les avions avec de grandes réserves de carburant), il a toujours été supposé que la trajectoire du mouvement peut être divisée en sections et le poids du corps en mouvement peut être considéré comme constant dans chaque section distincte. Avec une telle technique, le problème difficile de l'étude du mouvement d'un corps de masse variable a été remplacé par un problème plus simple et déjà étudié du mouvement d'un corps de masse constante. L'étude du mouvement des fusées en tant que corps de masse variable a été établie sur un terrain scientifique solide par K.E. Tsiolkovsky. Nous appelons maintenant la théorie du vol de missile dynamique de fusée... Tsiolkovsky est le fondateur de la dynamique des fusées modernes. Les travaux publiés de K.E. Tsiolkovsky sur la dynamique des fusées permettent d'établir le développement cohérent de ses idées dans ce nouvelle zone connaissance humaine. Quelles sont les lois fondamentales qui régissent le mouvement des corps de masse variable ? Comment calculer la vitesse d'un jet ? Comment trouver l'altitude d'une roquette tirée verticalement ? Comment sortir de l'atmosphère sur un appareil à jet - pour percer la "coquille" de l'atmosphère ? Comment vaincre la gravité de la terre - briser la "coquille" de la gravité? Voici quelques-unes des questions examinées et résolues par Tsiolkovsky.
De notre point de vue, l'idée la plus précieuse de Tsiolkovsky dans la théorie des fusées est l'ajout d'une nouvelle section à la mécanique classique de Newton - la mécanique des corps de masse variable. Soumettre un nouveau grand groupe de phénomènes à l'esprit humain, expliquer ce que beaucoup ont vu mais n'ont pas compris, donner à l'humanité un nouvel instrument puissant de transformations techniques - telles sont les tâches que le brillant Tsiolkovsky s'est assignées. Tout le talent du chercheur, toute l'originalité, l'originalité créative et l'extraordinaire montée de l'imagination avec une force et une productivité particulières se sont révélés dans ses travaux sur la propulsion à réaction. Il a prédit le développement des véhicules à réaction pour les décennies à venir. Il a considéré les changements qu'une fusée de feu d'artifice ordinaire devait subir pour devenir un puissant instrument de progrès technologique dans un nouveau domaine de la connaissance humaine.
Dans l'une de ses œuvres (1911), Tsiolkovsky a exprimé une réflexion profonde sur les applications les plus simples des fusées, qui étaient connues des gens depuis longtemps : « Nous observons généralement des phénomènes réactifs aussi pitoyables sur terre. C'est pourquoi ils ne pouvaient encourager personne à rêver et à explorer. Seules la raison et la science pourraient indiquer la transformation de ces phénomènes en grandioses, presque incompréhensibles au sentiment. »

Tsiolkovski au travail

Lorsqu'une fusée vole à des altitudes relativement basses, trois forces principales vont agir sur elle : la gravité (la force de gravitation newtonienne), la force aérodynamique due à la présence de l'atmosphère (généralement cette force est décomposée en deux : portance et traînée) , et la force réactive due au processus de projection des particules d'une tuyère de moteur à réaction. Si l'on prend en compte toutes ces forces, alors la tâche d'étudier le mouvement d'une fusée s'avère assez compliquée. Il est donc naturel de commencer la théorie du vol de fusée par les cas les plus simples, où certaines des forces peuvent être négligées. Tsiolkovsky, dans son travail de 1903, a tout d'abord étudié les possibilités que contient le principe réactif de création de mouvement mécanique, sans tenir compte de l'action de la force aérodynamique et de la gravité. Un tel cas de mouvement de fusée peut se produire lors de vols interstellaires, lorsque les forces gravitationnelles des planètes du système solaire et des étoiles peuvent être négligées (la fusée est suffisamment éloignée à la fois du système solaire et des étoiles - dans "l'espace libre" dans la terminologie de Tsiolkovski). Ce problème est maintenant appelé le premier problème de Tsiolkovski. Le mouvement de la fusée dans ce cas n'est dû qu'à la force réactive. Dans la formulation mathématique du problème, Tsiolkovsky introduit l'hypothèse que la vitesse relative de rejet des particules est constante. Lors d'un vol dans le vide, cette hypothèse signifie que le moteur à réaction fonctionne en régime permanent et que les vitesses des particules sortant dans la section de sortie de la tuyère ne dépendent pas de la loi de mouvement de la fusée.
C'est ainsi que Konstantin Eduardovich justifie cette hypothèse dans son travail "Exploration des espaces du monde par des appareils à réaction": « Pour que le projectile obtienne la vitesse la plus élevée, il faut que chaque particule des produits de combustion ou d'autres déchets obtienne la vitesse relative la plus élevée. Il est également constant pour certains déchets. ... Ici, il ne faut pas faire d'économie d'énergie : c'est impossible et peu rentable. En d'autres termes : la théorie des fusées devrait être basée sur la vitesse relative constante des particules rejetées. »
Tsiolkovsky élabore et étudie en détail l'équation du mouvement d'une fusée à vitesse constante des particules rejetées et obtient un résultat mathématique très important, maintenant connu sous le nom de formule de Tsiolkovsky.
De la formule de Tsiolkovsky pour la vitesse maximale, il résulte que :
une). La vitesse de la fusée à la fin du fonctionnement du moteur (à la fin de la phase active de vol) sera d'autant plus grande que la vitesse relative des particules projetées sera grande. Si la vitesse relative du flux sortant double, la vitesse de la fusée double également.
b). La vitesse de la fusée en fin de section active augmente si le rapport de la masse initiale (masse) de la fusée sur la masse (masse) de la fusée en fin de combustion augmente. Cependant, ici la dépendance est plus complexe, elle est donnée par le théorème de Tsiolkovsky suivant :
"Lorsque la masse de la fusée plus la masse des explosifs dans l'appareil à réaction augmente de façon exponentielle, la vitesse de la fusée augmente en progression arithmétique." Cette loi peut être exprimée en deux séries de nombres.
« Supposons, par exemple, écrit Tsiolkovsky, que la masse d'une roquette et d'explosifs soit de 8 unités. Je laisse tomber quatre unités et j'obtiens la vitesse, que nous prendrons comme unité. Ensuite, je défausse deux explosifs et j'obtiens une autre vitesse ; enfin, je défausse la dernière unité de masse d'explosifs et j'obtiens une autre unité de vitesse ; seulement 3 unités de vitesse. " D'après le théorème et les explications de Tsiolkovsky, il est clair que « la vitesse de la fusée est loin d'être proportionnelle à la masse de la matière explosive : elle croît très lentement, mais à l'infini ».
Un résultat pratique très important découle de la formule de Tsiolkovsky : pour obtenir les vitesses de fusée les plus élevées possibles à la fin du fonctionnement du moteur, il est nécessaire d'augmenter les vitesses relatives des particules projetées et d'augmenter l'alimentation relative en carburant.
Il est à noter qu'une augmentation des vitesses relatives d'écoulement des particules nécessite une amélioration du turboréacteur et un choix raisonnable composants(composants) des combustibles utilisés. La seconde voie, associée à une augmentation de la réserve relative de carburant, nécessite une amélioration significative (allégement) de la conception du corps de fusée, mécanismes auxiliaires et les dispositifs de commande de vol.
Strict analyse mathematique, réalisée par Tsiolkovsky, a révélé les lois fondamentales du mouvement des missiles et a permis d'évaluer quantitativement la perfection de conceptions de missiles réels.
La formule simple de Tsiolkovsky permet, par des calculs élémentaires, d'établir la faisabilité de l'une ou l'autre tâche.
La formule de Tsiolkovsky peut être utilisée pour des estimations approximatives de la vitesse de la fusée dans les cas où la force aérodynamique et la gravité sont relativement faibles par rapport à la force réactive. Des problèmes de ce genre se posent pour les fusées à propergol ayant des durées de combustion courtes et un coût par seconde élevé. La force réactive de telles fusées à poudre dépasse la force de gravité de 40 à 120 fois et la force de résistance frontale de 20 à 60 fois. La vitesse maximale d'une telle fusée à poudre, calculée par la formule de Tsiolkovsky, différera de la vraie de 1 à 4 % ; une telle précision dans la détermination des caractéristiques de vol aux stades initiaux de la conception est tout à fait suffisante.
La formule de Tsiolkovsky a permis d'estimer quantitativement les capacités maximales de la méthode réactive de communication du mouvement. Après les travaux de Tsiolkovsky en 1903, une nouvelle ère dans le développement de la technologie des fusées a commencé. Cette époque est marquée par le fait que performances de vol les fusées peuvent être déterminées à l'avance par des calculs. Par conséquent, la création d'une conception scientifique de fusées commence par les travaux de Tsiolkovsky. La prévoyance de K.I.
À la fin du XIXe siècle, Tsiolkovsky a relancé la recherche scientifique et technique sur la technologie des fusées en Russie et a proposé plus tard un grand nombre de schémas de conception de missiles originaux. Une étape substantiellement nouvelle dans le développement de la technologie des fusées a été les schémas développés par Tsiolkovsky pour les missiles à longue portée et les fusées pour les voyages interplanétaires avec des moteurs à réaction alimentés par du carburant liquide. Avant les travaux de Tsiolkovsky, des fusées à moteurs à poudre ont été étudiées et proposées pour résoudre divers problèmes.
Application carburant liquide(carburant et comburant) permet de donner une conception très rationnelle d'un turboréacteur à ergols liquides à parois minces, refroidi par un carburant (ou comburant), simple et fiable en fonctionnement. Pour les gros missiles, une telle solution était la seule acceptable.
Fusée 1903. Le premier type de missile à longue portée a été décrit par Tsiolkovsky dans son ouvrage "Exploration des espaces du monde par des appareils à réaction" publié en 1903. La fusée est une chambre métallique allongée, de forme très similaire à un dirigeable ou à un grand fuseau. "Imaginez", écrit Tsiolkovsky, "un tel projectile: une chambre métallique oblongue (de la forme de moindre résistance), alimentée en lumière, en oxygène, en absorbeurs de dioxyde de carbone, de miasmes et d'autres sécrétions animales, conçue non seulement pour stocker divers appareils physiques , mais aussi pour l'homme, l'exploitant de la chambre... La chambre dispose d'une réserve importante de substances, qui, une fois mélangées, forment immédiatement une masse explosive. Ces substances, correctement et ... explosant uniformément à un certain endroit, s'écoulent sous forme de gaz chauds à travers des tuyaux se dilatant vers l'extrémité comme un cor ou un instrument de musique à vent ... Dans une extrémité étroite du tuyau, des explosifs sont mélangés : on obtient ici des gaz condensés et enflammés. À son autre extrémité élargie, ils, étant devenus très minces et refroidis à cause de cela, éclatent à travers les douilles avec une vitesse relative énorme. "
En figue. 6 montre les volumes occupés par l'hydrogène liquide (combustible) et l'oxygène liquide (comburant). Le lieu de leur mélange (chambre de combustion) est indiqué sur la Fig. 6 par la lettre A. Les parois de la tuyère sont entourées d'une enveloppe dans laquelle circule rapidement un liquide de refroidissement (l'un des composants du carburant).

Riz. 6. Fusée K. E. Tsiolkovsky - projet 1903
(avec buse droite). Dessin de K. E. Tsiolkovski

Pour contrôler le vol d'une fusée dans les couches supérieures raréfiées de l'atmosphère, Tsiolkovsky préconisait deux méthodes : des gouvernails en graphite placés dans un flux de gaz près de la sortie de tuyère d'un moteur à réaction, ou en tournant l'extrémité de la cloche (tourner la tuyère du moteur ). Les deux méthodes permettent de dévier la direction du jet de gaz chauds de l'axe de la fusée et de créer une force perpendiculaire à la direction de vol (force de commande). Il est à noter que les propositions indiquées de Tsiolkovsky ont trouvé large application et le développement des fusées modernes. Tous les moteurs à jet de liquide que nous connaissons de la presse étrangère sont conçus avec un refroidissement forcé des parois de la chambre et de la buse par l'un des composants du carburant. Un tel refroidissement permet aux parois d'être suffisamment minces et de résister à des températures élevées (jusqu'à 3500-4000°) pendant plusieurs minutes. Sans refroidissement, ces chambres brûlent en 2-3 secondes.
Les gouvernails à gaz proposés par Tsiolkovsky sont utilisés pour contrôler le vol de missiles de différentes classes à l'étranger. Si la force réactive développée par le moteur dépasse la gravité de la fusée de 1,5 à 3 fois, alors dans les premières secondes de vol, lorsque la vitesse de la fusée est faible, les gouvernails aériens seront inefficaces même dans les couches denses de l'atmosphère et la fusée est correcte le vol est assuré à l'aide de safrans à gaz. Habituellement, quatre gouvernails en graphite sont placés dans le jet d'un moteur à réaction, situés dans deux plans perpendiculaires entre eux. La déviation d'une paire vous permet de changer la direction du vol dans le plan vertical, et la déviation de la deuxième paire change la direction du vol dans le plan horizontal. Par conséquent, l'action des gouvernails à gaz est similaire à l'action des gouvernes de profondeur et des gouvernes d'un avion ou d'un planeur, qui modifient le tangage et l'angle de cap pendant le vol. Pour empêcher la fusée de tourner autour de son propre axe, une paire de gouvernails à gaz peut être déviée dans différentes directions ; dans ce cas, leur action est similaire à l'action des ailerons sur un avion.
Les safrans à gaz placés dans un flux de gaz chauds réduisent la force réactive, par conséquent, avec un temps de fonctionnement relativement long du moteur à réaction (plus de 2-3 minutes), il s'avère parfois plus rentable soit de faire tourner l'ensemble du moteur avec une machine automatique correspondante, ou d'installer des moteurs rotatifs supplémentaires (plus petits) sur la fusée, qui servent à contrôler le vol de la fusée.
Fusée 1914. Les contours extérieurs de la fusée de 1914 sont proches des contours de la fusée de 1903, mais la structure du tube explosif (c'est-à-dire la tuyère) d'un moteur à réaction est compliquée. Tsiolkovsky recommande d'utiliser des hydrocarbures (par exemple, du kérosène, de l'essence) comme carburant. Voici comment est décrit le dispositif de cette fusée (Fig. 7) : « La partie arrière gauche arrière de la fusée est constituée de deux chambres, séparées par une cloison non indiquée sur le dessin. La première chambre contient de l'oxygène liquide s'évaporant librement. Il a très basse température et entoure une partie du tube de soufflage et d'autres pièces soumises à des températures élevées. L'autre compartiment contient des hydrocarbures liquides. Les deux points noirs en bas (presque au milieu) représentent la section transversale des tuyaux qui livrent des explosifs à la tuyère. De l'embouchure du tube explosif (voir un cercle de deux points) partent deux branches avec des gaz à afflux rapide, qui entraînent et poussent les éléments liquides de l'explosion dans la bouche, comme un injecteur Giffard ou une pompe à jet de vapeur. » « ... Le tube explosif fait plusieurs tours le long de la fusée parallèlement à son axe longitudinal puis plusieurs tours perpendiculaires à cet axe. Le but est de réduire l'agilité de la fusée ou de la rendre plus facile à contrôler. »

Riz. 7. Fusée K. E. Tsiolkovsky - projet de 1914
(avec une buse incurvée). Dessin de K. E. Tsiolkovski

Dans ce schéma de fusée, l'enveloppe extérieure de la coque peut être refroidie avec de l'oxygène liquide. Tsiolkovski a bien compris la difficulté de renvoyer une fusée de l'espace extra-atmosphérique vers la Terre, en gardant à l'esprit que lorsque vitesses élevées volant dans les couches denses de l'atmosphère, une fusée peut brûler ou s'effondrer comme une météorite.
Dans la proue de la fusée, Tsiolkovsky dispose : d'une réserve de gaz nécessaire à la respiration et au maintien de la vie normale des passagers ; des dispositifs pour préserver les êtres vivants des surcharges importantes résultant du mouvement accéléré (ou ralenti) de la fusée ; dispositifs de commande de vol; approvisionnements en nourriture et en eau; substances qui absorbent le dioxyde de carbone, les miasmes et en général tout produits nocifs respiration.
Très intéressante est l'idée de Tsiolkovsky de protéger les êtres vivants et les humains des surcharges importantes ("gravité accrue" - dans la terminologie de Tsiolkovsky) en les immergeant dans un liquide de densité égale. Cette idée est rencontrée pour la première fois dans l'œuvre de Tsiolkovski en 1891. Voici une brève description d'une expérience simple qui nous convainc de la justesse de la proposition de Tsiolkovsky pour les corps homogènes (corps de même densité). Prenez une figure de cire délicate qui peut à peine supporter son propre poids. Versez dans un récipient solide un liquide de même densité que la cire, et plongez la figure dans ce liquide. Maintenant, au moyen d'une machine centrifuge, nous allons provoquer des surcharges qui dépassent plusieurs fois la force de gravité. Le récipient, s'il n'est pas assez solide, peut s'effondrer, mais la figure de cire restera intacte dans le liquide. "La nature utilise cette technique depuis longtemps", écrit Tsiolkovsky, "en immergeant l'embryon des animaux, leur cerveau et d'autres parties faibles dans un liquide. Il les protège donc de tout dommage. Jusqu'à présent, l'homme n'a pas beaucoup utilisé cette idée. »
Il est à noter que pour les corps dont la densité est différente (les corps sont inhomogènes), l'effet de surcharge se manifestera encore lorsque le corps est immergé dans un liquide. Ainsi, si des pastilles de plomb sont incrustées dans une figure de cire, alors, en cas de surcharge importante, elles sortiront toutes de la figure de cire dans le liquide. Mais, apparemment, il ne fait aucun doute qu'une personne sera capable de supporter des surcharges plus importantes dans un liquide que, par exemple, dans une chaise spéciale.
Fusée 1915. Le livre de Perelman "Interplanetary Travel", publié en 1915 à Petrograd, contient un dessin et une description de la fusée réalisée par Tsiolkovsky.
« Le tube A et la chambre B sont en métal réfractaire solide et sont recouverts à l'intérieur d'un matériau encore plus réfractaire, tel que le tungstène. C et D - pompes qui pompent de l'oxygène et de l'hydrogène liquides dans la chambre d'explosion. La fusée a également une deuxième enveloppe extérieure réfractaire. Entre les deux coques, il y a un espace dans lequel l'oxygène liquide en évaporation s'engouffre sous la forme d'un gaz très froid, il empêche un échauffement excessif des deux coques par frottement lors du mouvement rapide de la fusée dans l'atmosphère. L'oxygène liquide et le même hydrogène sont séparés l'un de l'autre par une enveloppe imperméable (non représentée sur la figure 8). E est un tuyau qui détourne l'oxygène froid évaporé dans l'espace entre les deux coques, il s'écoule par l'ouverture K. À l'ouverture du tuyau il y a (non représenté sur la Fig. 8) un gouvernail composé de deux plans mutuellement perpendiculaires pour contrôler le fusée. Les gaz raréfiés et refroidis qui s'échappent, grâce à ces gouvernails, changent la direction de leur mouvement et, ainsi, font tourner la fusée. »

Riz. 8. La fusée de KE Tsiolkovsky - projet de 1915.
Dessin de K. E. Tsiolkovski

Missiles composites. Dans les travaux de Tsiolkovsky, consacrés aux fusées composites ou trains de fusées, aucun dessin avec des types généraux de structures n'est donné, mais à partir des descriptions données dans les travaux, on peut affirmer que Tsiolkovsky a proposé deux types de trains de fusées pour la mise en œuvre. Le premier type de train est similaire à un train, lorsqu'une locomotive à vapeur pousse le train par derrière. Imaginez quatre missiles reliés en série les uns aux autres (Fig. 9). Un tel train est d'abord poussé par la fusée inférieure (le moteur du premier étage est en marche). Après avoir épuisé ses réserves de carburant, la fusée se décroche et tombe au sol. De plus, le moteur de la deuxième fusée commence à fonctionner, qui pour le train des trois fusées restantes est le poussoir de queue. Après utilisation complète du carburant de la deuxième fusée, elle est également désaccouplée, etc. La dernière, quatrième fusée commence à utiliser l'alimentation en carburant disponible, ayant déjà une vitesse suffisamment élevée obtenue grâce au fonctionnement des moteurs des trois premiers étages .

Riz. 9. Schéma en quatre étapes
fusées (trains) K. E. Tsiolkovsky

Tsiolkovsky a prouvé par des calculs la répartition la plus avantageuse des poids des missiles individuels entrant dans le train.
Le deuxième type de fusée composite, proposé par Tsiolkovsky en 1935, a été nommé par lui comme un escadron de missiles. Imaginez que 8 fusées soient envoyées voler, attachées en parallèle, comme les rondins d'un radeau sur une rivière. Au départ, les huit moteurs à réaction commencent à fonctionner en même temps. Lorsque chacun des huit missiles aura épuisé la moitié de son approvisionnement en carburant, alors 4 missiles (par exemple, deux à droite et deux à gauche) verseront leur approvisionnement de carburant inutilisé dans les conteneurs à moitié vides des 4 missiles restants. et séparé de l'escadron. Le vol supplémentaire est poursuivi par 4 fusées avec des réservoirs entièrement remplis. Lorsque les 4 missiles restants ont épuisé chaque moitié de l'approvisionnement en carburant disponible, alors 2 missiles (un à droite et un à gauche) verseront leur carburant dans les deux missiles restants et se sépareront de l'escadron. Le vol se poursuivra avec 2 missiles. Ayant utilisé la moitié de son carburant, l'un des missiles de l'escadron déversera la moitié restante dans une fusée conçue pour atteindre la destination du voyage. L'avantage de l'escadron est que tous les missiles sont identiques. Transfuser des composants de carburant en vol est un problème difficile, mais techniquement résolu.
La création d'une conception de train de fusée sensée est l'un des problèmes les plus urgents à l'heure actuelle.

Tsiolkovsky au travail dans le jardin.
Kalouga, 1932

Dans les dernières années de sa vie, K.E. Tsiolkovsky a beaucoup travaillé sur la création d'une théorie du vol des avions à réaction dans son article "Avion à réaction"(1930) détaille les avantages et les inconvénients d'un avion à réaction par rapport à un avion équipé d'une hélice. Soulignant la consommation de carburant en quelques secondes dans les moteurs à réaction comme l'un des inconvénients les plus importants, Tsiolkovsky écrit : « … Notre avion à réaction est cinq fois moins rentable qu'un avion ordinaire. Mais maintenant, il vole deux fois plus vite là où la densité atmosphérique est 4 fois moindre. Ici, il ne sera que 2,5 fois plus non rentable. Plus haut encore, là où l'air est 25 fois moins fréquent, il vole cinq fois plus vite et consomme déjà de l'énergie ainsi qu'un avion à hélices. A une altitude où l'environnement est 100 fois moins fréquent, sa vitesse est 10 fois plus élevée et il sera 2 fois plus rentable qu'un avion ordinaire."

Tsiolkovski au déjeuner avec sa famille.
Kalouga, 1932

Tsiolkovsky termine cet article avec des mots merveilleux montrant une profonde compréhension des lois de la technologie. "L'ère des avions à hélices devrait être suivie par l'ère des avions à réaction, ou des avions de la stratosphère." Il convient de noter que ces lignes ont été écrites 10 ans avant le décollage du premier avion à réaction construit en Union soviétique.
Dans les articles "Fusée" et "Stratoplan semi-réactif" Tsiolkovsky donne une théorie du mouvement d'un avion à moteur à réaction liquide et développe en détail l'idée d'un avion à réaction à turbocompresseur à hélices.

Konstantin Eduardovich Tsiolkovski avec ses petits-enfants

Tsiolkovski est décédé le 19 septembre 1935. Le scientifique a été enterré dans l'un de ses lieux de repos préférés - le parc de la ville. Le 24 novembre 1936, un obélisque a été ouvert sur le lieu de sépulture (auteurs - architecte B.N.Dmitriev, sculpteurs I.M.Biryukov et M.A.Muratov).

Monument à K.E. Tsiolkovsky, près de l'obélisque
Aux conquérants de l'espace à Moscou

Monument à K.E. Tsiolkovski à Borovsk
(sculpteur S. Bychkov)

En 1966, 31 ans après la mort du scientifique, le prêtre orthodoxe Alexander Men a célébré un service funèbre sur la tombe de Tsiolkovsky.

K. E. Tsiolkovski

Littérature:

1. K. E. Tsiolkovsky et les problèmes du développement de la science et de la technologie [Texte] / otv.
2. Kiselev, A. N. Conquérants de l'espace [Texte] / A. N. Kiselev, M. F. Rebrov. - M. : Maison d'édition militaire du ministère de la Défense de l'URSS, 1971. - 366, p. : ill.
3. Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky [Ressource électronique] - Mode d'accès : http://ru.wikipedia.org
4. Cosmonautique [Texte] : encyclopédie / ch. éd. V.P. Glushko. - M., 1985.
5. L'astronautique de l'URSS [Texte] : Sam. / comp. L.N. Gilberg, A.A. Eremenko; ch. éd. Yu.A. Mozhorine. - M., 1986.
6. Espace. Étoiles et planètes. Vols spatiaux. Avions à réaction. Télévision [Texte] : une encyclopédie d'un jeune scientifique. - M. : ROSMEN, 2000.-- 133 p. : ill.
7. Mussky, S. A. 100 grandes merveilles de la technologie [Texte] / S. A. Mussky. - M. : Veche, 2005 .-- 432 p. - (100 super).
8. Pionniers de la fusée : Kibalchich, Tsiolkovsky, Tsander, Kondratyuk [Texte] : travaux scientifiques. - M., 1959.
9. Ryzhov, K. V. 100 grandes inventions [Texte] / K. V. Ryzhov. - M. : Veche, 2001.-- 528 p. - (100 super).
10. Samin, DK 100 grandes découvertes scientifiques [Texte] / DK Samin. - M. : Veche, 2005 .-- 480 p. - (100 super).
11. Samin, DK 100 grands scientifiques [Texte] / DK Samin. - M. : Veche, 2000.-- 592 p. - (100 super).
12. Tsiolkovsky, K. E. Le chemin vers les étoiles [Texte] : recueil d'articles. œuvres de science-fiction / K. E. Tsiolkovski. - M. : Maison d'édition de l'Académie des sciences de l'URSS, 1961. - 351, p. : ill.

>> Konstantin Tsiolkovski

Biographie de Konstantin Tsiolkovsky (1857-1935)

Courte biographie:

Lieu de naissance: Ijevskoe,
province de Riazan,
Empire russe

Un lieu de mort: Kaluga, RSFSR, URSS

- Scientifique et inventeur soviétique : biographie avec photo, contribution à la science et à la culture, premier modèle de fusée, expériences aérodynamiques.

Konstantin Tsiolkovsky était un scientifique russe en aéronautique, aérodynamique et astronautique qui a inventé la fusée et exploré l'espace. Tsiolkovsky - le développeur du premier modèle de fusée pour le vol spatial. Mais sa vie s'est terminée avant le lancement.

Izhevsk est devenu le lieu de naissance de Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky. Son père, Eduard Ignatievich, était connu comme un noble polonais avec un revenu moyen, et sa mère, Maria Ivanovna Yumasheva, était d'origine tatare. Le futur scientifique a " mélange dangereux»Les gènes. Kostya Tsiolkovsky, neuf ans, a été frappé par la scarlatine et ses complications ont conduit à la surdité.

Au bout de quatre ans, il a perdu sa mère. Ces deux tragédies étaient destinées à jouer un rôle décisif dans le façonnement du scénario de vie de Constantine. Le futur scientifique a dû s'auto-éduquer à la maison, ce qui a conduit au développement de l'isolement chez l'enfant. Il n'était ami qu'avec les livres. Il s'intéresse beaucoup aux mathématiques, à la physique et à l'espace. Tsiolkovsky, 16 ans, à Moscou, a dû trois ansétudier la chimie, les mathématiques, l'astronomie et la mécanique.

La communication avec les autres s'effectuait à l'aide d'un appareil auditif spécial. Mais le coût de la vie à Moscou était assez élevé et Tsiolkovsky, malgré tous les efforts, n'a pas réussi à obtenir des fonds suffisants, et en 1876, sur l'insistance de son père, il s'est retrouvé à Viatka. Après avoir passé des examens et obtenu un diplôme d'enseignant, il a commencé à enseigner. L'école de Borovsk, où il travaillait, était située à une centaine de kilomètres de Belokamennaya. À Borovsk, il lui incomba de se marier, Varvara Efgrafovna Sokolova devint sa femme.

Les centres scientifiques russes étaient loin, la surdité n'est pas partie, mais cela n'a pas empêché Tsiolkovsky de faire des recherches aérodynamiques indépendantes. Tout d'abord, il a développé la théorie cinétique des gaz. En réponse à son message avec des calculs à la Société russe de physico-chimie, Mendeleev a déclaré que cette théorie avait déjà été découverte il y a un quart de siècle. Tsiolkovsky a réussi à survivre à ce coup et n'a pas arrêté les recherches. Petersburg a attiré l'attention sur le professeur doué et extraordinaire de Vyatka, il a reçu une offre d'adhésion à la société susmentionnée.

Depuis 1892, Kaluga est devenu le lieu de travail de Konstantin Tsiolkovsky. Les études du professeur en sciences, en astronautique et en aéronautique se sont poursuivies. Au nouvel emplacement, Tsiolkovsky a réalisé la construction d'un tunnel spécial pour mesurer divers paramètres aérodynamiques qui caractérisent les avions. La société physico-chimique n'a alloué aucun fonds pour la réalisation d'expériences, le scientifique a poursuivi ses recherches en utilisant l'épargne familiale. L'argent de Tsiolkovsky est allé à des modèles expérimentaux (plus de 100) et à leurs tests. Lorsque la société a finalement accordé un soutien financier au génie de Kaluga d'un montant de 470 roubles, Tsiolkovsky a réalisé la construction d'un nouveau tunnel amélioré.

Les expériences aérodynamiques ont accru l'intérêt de Tsiolkovsky pour les problèmes spatiaux. 1895 fut l'année de la publication de ses « Rêves de la Terre et du Ciel », l'année suivante il publia un article sur les autres mondes, les êtres intelligents habitant d'autres planètes, et leur communication avec les terriens. En même temps, Tsiolkovsky a commencé à écrire "Exploration de l'espace extra-atmosphérique à l'aide d'un moteur à réaction". Le livre, qui est devenu l'ouvrage principal du scientifique, était consacré aux problèmes liés à l'utilisation de moteurs de fusée dans l'espace - mécanismes de navigation, approvisionnement et transport de carburant, etc.

On peut dire que les quinze premières années du vingtième siècle sont les plus difficiles de celles vécues par un scientifique. 1902 est l'année du suicide du fils d'Ignace. En 1908, l'Oka a débordé et la maison a été inondée, ce qui a entraîné la perte de nombreuses voitures, expositions et calculs uniques. La société physico-chimique n'a pas évalué correctement la signification et l'esprit révolutionnaire inhérents aux modèles de fer de Tsiolkovski.

Les bolcheviks, ayant pris le pouvoir, ont modifié la situation dans une certaine mesure - le nouveau gouvernement s'est intéressé aux développements du scientifique, ce qui s'est traduit par la fourniture d'un soutien matériel important à Tsiolkovski. L'année 1919 apporta à Tsiolkovski une élection en tant que membre de l'Académie socialiste (qui devint plus tard l'Académie des sciences de l'URSS) ; à partir du 11/09/1921, le scientifique a reçu une pension à vie, en tant que personne qui avait enrichi la nation et le monde la science. Cette pension a été versée jusqu'au 19/09/1935 - jour du décès le plus grand homme, Konstantin Edouardovitch Tsiolkovski. Le lieu de la mort était déjà originaire du scientifique Kaluga.

Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky (1857-1935) - Scientifique et inventeur russe, fondateur de la cosmonautique moderne, auteur d'ouvrages bien connus dans le domaine de l'aérodynamique et de la dynamique des fusées, la théorie des aéronefs et des dirigeables.

Biographie

Konstantin Tsiolkovsky est né le 17 septembre 1857 (5 septembre, style ancien) dans le village d'Izhevsk, dans la province de Riazan, dans la famille d'un forestier. À l'âge de dix ans, Kostya est tombé malade de la scarlatine et a perdu l'audition. Le garçon n'a pas pu étudier à l'école et a été contraint d'étudier seul.

C'est ainsi que le scientifique lui-même s'est souvenu des années de sa jeunesse : " Des aperçus d'une conscience mentale sérieuse sont apparus pendant la lecture. À l'âge de 14 ans, j'ai décidé de lire l'arithmétique, et tout m'a semblé parfaitement clair et compréhensible. J'ai examiné avec curiosité et comprendre plusieurs livres de mon père sur les sciences naturelles et mathématiques (mon père a enseigné ces sciences dans des cours de fiscalité pendant un certain temps). Et maintenant je suis fasciné par les astrolabes, mesurer la distance à des objets inaccessibles, faire des plans, déterminer des hauteurs. Avec à l'aide d'un astrolabe, sans sortir de chez moi, je détermine la distance jusqu'à la tour à incendie. Je trouve 400 mètres. Je vais vérifier. Il s'avère que c'est vrai. Alors j'ai cru aux connaissances théoriques.
Mon père a imaginé que j'avais des capacités techniques et j'ai été envoyé à Moscou. Mais que pouvais-je faire là avec ma surdité ! Quels types de connexions établir ? Sans connaissance de la vie, j'étais aveugle à ma carrière et à mes revenus. Je recevais 10-15 roubles par mois de chez moi. Il ne mangeait que du pain noir, n'avait même pas de pommes de terre et de thé. Mais il a acheté des livres, des tuyaux, du mercure, de l'acide sulfurique et d'autres réactifs chimiques pour des expériences. »

Lorsque Konstantin avait seize ans, son père l'envoya à Moscou chez son ami N. Fedorov, qui travaillait comme bibliothécaire au musée Rumyantsev. Sous sa direction, K. Tsiolkovsky a beaucoup étudié et, à l'automne 1879, a réussi l'examen pour le titre de professeur des écoles publiques.

"Enfin, après Noël (1880)", écrit Konstantin Tsiolkovsky dans son livre de mémoires, "j'ai reçu des nouvelles de ma nomination au poste de professeur d'arithmétique et de géométrie à l'école du district de Borovskoye

Sous la direction des habitants, il a obtenu du pain pour un veuf avec sa fille, qui vivait à la périphérie de la ville, près de la rivière. Ils m'ont donné deux chambres et une table de soupe et de bouillie. J'étais content et j'ai vécu ici pendant longtemps. Le propriétaire, un homme merveilleux, mais il buvait cruellement. Nous parlions souvent autour d'un thé, d'un déjeuner ou d'un dîner avec sa fille. J'ai été étonné de sa compréhension de l'Évangile.

Il était temps de se marier, et je l'ai épousée sans amour, espérant qu'une telle épouse ne me retournerait pas, travaillerait et ne m'empêcherait pas de faire de même. Cet espoir était pleinement justifié. Nous sommes allés nous marier à quatre milles de là, à pied, sans nous déguiser et sans laisser entrer personne dans l'église. Nous sommes revenus et personne ne savait rien de notre mariage. Avant et après le mariage, je ne connaissais pas une seule femme à part ma femme. J'ai honte d'être intime, mais je ne peux pas mentir. Je parle du bien et du mal.

je n'ai donné qu'au mariage importance pratique pendant longtemps, presque dès l'âge de seize ans, il rompit théoriquement avec toutes les absurdités des religions. Le jour du mariage, j'ai acheté un tour à un voisin et j'ai taillé du verre pour les machines électriques. Pourtant, les musiciens ont en quelque sorte appris le mariage. Ils ont été escortés de force. Seul le prêtre qui couronne s'est saoulé. Et puis ce n'est pas moi qui l'ai soigné, mais le propriétaire...

Je n'ai jamais donné à manger, je n'ai pas célébré, moi-même je n'allais nulle part et mon salaire me suffisait. Nous nous habillions simplement, en fait, très mal, mais nous ne portions pas de patchs et n'avions jamais faim. Il y avait des petites scènes de famille et des querelles, mais je me sentais toujours coupable et demandais pardon.

Ainsi le monde a été restauré. Pourtant, le travail a prévalu : j'ai écrit, calculé, soudé, raboté, fondu, etc. Fait de bonnes pompes à air à piston, moteurs à vapeur et différentes expériences... Un invité est venu et a demandé qu'on lui montre la machine à vapeur. J'ai accepté, mais seulement suggéré à l'invité de couper des torches pour chauffer la machine à vapeur. "

À Borovsk, Konstantin Tsiolkovsky a travaillé pendant plusieurs années et en 1892 a été transféré à Kaluga. Toute sa vie future se passa dans cette ville. Ici, il a enseigné la physique et les mathématiques au gymnase et à l'école diocésaine, et a consacré tout son temps libre à des travaux scientifiques. N'ayant pas d'argent pour acheter des instruments et du matériel, il fabriqua de ses propres mains tous les modèles et appareils pour les expériences.

L'éventail des intérêts de Tsiolkovski était très large. Cependant, en raison du manque d'éducation systématique, il arrivait souvent aux résultats déjà connus en science. C'est par exemple le cas avec ses premiers travaux scientifiques consacrés aux problèmes de la dynamique des gaz.

Mais pour le deuxième ouvrage publié "La mécanique de l'organisme animal", Tsiolkovsky a été élu membre à part entière de la Société russe de physico-chimie. Ce travail a reçu des critiques positives de la part des principaux scientifiques de l'époque, le chimiste et professeur Dmitry Ivanovich Mendeleev et le physicien Alexander Grigorievich Stoletov.

Alexander Stoletov a présenté Tsiolkovsky à son élève Nikolai Yegorovich Zhukovsky, après quoi Tsiolkovsky a commencé à étudier la mécanique du vol contrôlé. Le scientifique a construit une soufflerie primitive dans le grenier de sa maison, sur laquelle il a expérimenté des modèles en bois.

Le matériel accumulé par lui a servi de base au projet d'un ballon contrôlé. Konstantin Tsiolkovsky a donc appelé le dirigeable, car le mot lui-même n'avait pas encore été inventé à cette époque. Tsiolkovsky n'a pas seulement été le premier à suggérer l'idée d'un dirigeable tout en métal, mais il en a également construit un modèle fonctionnel. Dans le même temps, le scientifique a créé un dispositif original pour contrôler automatiquement le vol d'un dirigeable, ainsi qu'un schéma original pour réguler sa portance.

Cependant, les responsables de la Société technique russe ont rejeté le projet de Tsiolkovsky en raison du fait que l'inventeur autrichien Schwartz avait fait une proposition similaire en même temps. Néanmoins, Tsiolkovsky a réussi à publier une description de son projet dans la revue "Scientific Review" et à garantir ainsi la priorité à cette invention.

Après le dirigeable, Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky a étudié l'aérodynamique de l'avion. Il a étudié en détail l'influence de la forme des ailes sur la portance et en a déduit la relation entre la résistance de l'air et la puissance requise d'un moteur d'avion. Ces travaux ont été utilisés par Nikolai Zhukovsky pour créer la théorie du calcul des ailes.

Par la suite, les intérêts de Tsiolkovsky se sont tournés vers l'exploration spatiale. En 1903, il publie le livre "Exploration of World Spaces by Reactive Devices", où il prouve pour la première fois que le seul appareil capable de faire un vol spatial est une fusée. Certes, Tsiolkovsky n'avait pas suffisamment de connaissances mathématiques et il était incapable de donner des calculs détaillés de sa construction. Cependant, le scientifique a avancé un certain nombre d'idées importantes et intéressantes.

Ces premiers travaux du scientifique sont passés presque inaperçus. La doctrine d'un vaisseau à réaction n'a été remarquée que lorsqu'elle a commencé à être publiée une deuxième fois, en 1911-1912, dans le célèbre magazine métropolitain largement diffusé et abondamment publié "Bulletin of Aeronautics". Ensuite, de nombreux scientifiques et ingénieurs à l'étranger ont déclaré leur priorité. Mais grâce aux premiers travaux de Konstantin Tsiolkovsky, sa priorité a été prouvée.

Dans ces articles et les suites qui ont suivi (1911 et 1914), il a posé les bases de la théorie des fusées et d'un moteur-fusée à propergol liquide. Il a été le premier à résoudre le problème de l'atterrissage d'un vaisseau spatial à la surface de planètes sans atmosphère.

Pendant longtemps, les découvertes du scientifique sont restées inconnues de la plupart des spécialistes. Son travail n'a pas rencontré le soutien nécessaire. Il avait une famille nombreuse (sept enfants) et un petit salaire. Pour tous ses travaux avant les événements d'octobre 1917, il a reçu 470 roubles de l'Académie impériale des sciences. Et la vie était difficile, parfois simplement affamée, et il y avait beaucoup de chagrin et de larmes, seules deux filles ont survécu à leur père, le destin ne lui a pas fait subir une amère coupe d'épreuves. Il était un fervent patate de canapé. Il a fallu beaucoup d'efforts pour le persuader même de se rendre à Moscou, quand il a été solennellement célébré à ses soixante-quinze ans.

La révolution de 1917 a amélioré la position de Konstantin Tsiolkovsky.

"Sous le gouvernement soviétique, assuré par une pension, je pouvais me consacrer plus librement à mon travail et, presque inaperçu auparavant, j'attirais maintenant l'attention sur mon travail. Mon dirigeable était reconnu comme une invention particulièrement fiable. Un institut a été formé pour l'étude de la propulsion à réaction. Mon 70e anniversaire a été célébré par la presse. cinq ans, mon anniversaire a même été célébré solennellement à Moscou et à Kalouga. J'ai reçu une commande. et un badge d'activiste d'Osoaviakhim. La pension a été augmentée... "

Cependant, la patinoire de la terreur révolutionnaire a balayé la vie de ce scientifique exceptionnel : le 17 novembre 1919, cinq personnes sont venues à la maison Tsiolkovski. Après avoir fouillé la maison, ils ont pris le chef de famille et l'ont emmené à Moscou, où ils l'ont mis dans une prison sur la Loubianka. Là, il a été interrogé pendant plusieurs semaines. Selon certains rapports, une personne de haut rang a adressé une pétition pour Tsiolkovsky, à la suite de laquelle le scientifique a été libéré.

En 1926-1929, Konstantin Tsiolkovsky décide question pratique: Quelle quantité de carburant faut-il introduire dans la fusée pour obtenir la vitesse de décollage et quitter la Terre ? Konstantin Eduardovich a réussi à dériver une formule appelée la formule de Tsiolkovsky.

Il s'est avéré que la vitesse finale d'une fusée dépend de la vitesse des gaz qui s'en échappent et du nombre de fois où le poids du carburant dépasse le poids d'une fusée vide. En pratique, l'attraction doit également être prise en compte. corps célestes et la résistance de l'air là où il se trouve.

Le calcul montre: pour qu'une fusée à propergol liquide avec des personnes développe une vitesse de séparation et effectue un vol interplanétaire, vous devez prendre cent fois plus de carburant que le poids du corps de la fusée, du moteur, des mécanismes, des instruments et des passagers combiné. Et cela crée à nouveau un obstacle très sérieux.

Le scientifique a trouvé une issue originale - un train-fusée, un navire interplanétaire à plusieurs étages. Il se compose de plusieurs fusées interconnectées. Dans la fusée avant, en plus du carburant, il y a des passagers et du matériel. Les fusées fonctionnent à tour de rôle, accélérant tout le train. Lorsque le carburant d'une fusée brûle, il est vidé, tandis que les réservoirs vides sont retirés et le train entier devient plus léger. Puis la deuxième fusée commence à fonctionner, et ainsi de suite.La fusée avant, comme dans une course de relais, obtient la vitesse acquise par toutes les fusées précédentes.

Il est curieux que, n'ayant pratiquement aucun instrument, K. Tsiolkovsky ait calculé l'altitude optimale pour un vol autour de la Terre - il s'agit d'un intervalle de trois cents à huit cents kilomètres au-dessus de la Terre. C'est à ces hauteurs que se déroulent les vols spatiaux modernes.

Ayant pris connaissance des travaux de Tsiolkovsky, le scientifique allemand Hermann Obert lui écrivit : « Connaissant votre excellent travail, je l'aurais fait sans beaucoup d'efforts vains et aujourd'hui je serais allé beaucoup plus loin.

Les voyages spatiaux et la construction de dirigeables étaient les principaux problèmes auxquels il consacra sa vie. Mais parler de Tsiolkovski seulement comme du père de la cosmonautique, c'est appauvrir sa contribution à science moderne et technique.

L'astrobotanique n'est pas encore née, des décennies attendent encore des expériences sur la synthèse de molécules organiques complexes dans l'environnement interstellaire, et Konstantin Tsiolkovsky défend avec conviction l'idée d'une variété de formes de vie dans l'Univers. Des avions légers, comme tout ça, et Tsiolkovsky écrivait en 1911 : « Un avion sera le moyen le plus sûr de voyager », cracha dans un fracas devant la foule de l'hippodrome.

Bien avant cela, il a été le premier à proposer des "coques coulissantes" - des roues, avant la création du premier train d'atterrissage à roues dans l'avion des frères Wright. Comme s'il devinait la future découverte d'un laser, il s'est fixé une tâche d'ingénierie aujourd'hui: communication spatiale utilisant "un faisceau parallèle de rayons électromagnétiques de courte longueur d'onde, électriques ou même lumineux...". Il n'y avait pas une seule machine à calculer, et les besoins de la vie ne faisaient pas encore appel au pouvoir salvateur des abstractions numériques, et Konstantin Tsiolkovsky prédit : "... les mathématiques pénétreront dans tous les domaines de la connaissance". Il est à l'origine du développement du principe du mouvement sur coussin d'air, mis en œuvre quelques années plus tard.

Origine. La famille Tsiolkovski

Konstantin Tsiolkovsky est issu de la famille noble polonaise Tsiolkovsky (polonais : Ciołkowski) des armoiries de Yastrzhembets. La première mention de l'appartenance des Tsiolkovski à la noblesse remonte à 1697.

Armoiries de Yastrzhembets

Selon la légende familiale, la famille Tsiolkovsky a fait remonter sa généalogie au cosaque Severin Nalivaiko, le chef du soulèvement antiféodal paysan-cosaque en Ukraine au XVIe siècle. Répondant à la question de savoir comment la famille cosaque est devenue noble, le chercheur de l'œuvre et de la biographie de Tsiolkovsky Sergey Samoilovich suggère que les descendants de Nalivaiko ont été exilés dans la voïvodie de Plock, où ils sont devenus apparentés à une famille noble et ont adopté leur nom de famille - Tsiolkovsky; Ce nom de famille proviendrait du nom du village de Tselkovo (c'est-à-dire Telyatnikovo, en polonais Ciołkowo).

Cependant, la recherche moderne ne supporte pas cette légende. La généalogie de la famille Tsiolkovsky a été restaurée approximativement à milieu XVIIe siècle, leur relation avec Nalivaiko n'est pas établie et n'a que le caractère d'une légende familiale. De toute évidence, cette légende a fait appel à Konstantin Eduardovich lui-même - en fait, elle n'est connue que de lui-même (à partir de notes autobiographiques). De plus, dans la copie du dictionnaire encyclopédique Brockhaus et Efron, qui appartenait au scientifique, l'article «Nalivaiko, Severin» est souligné avec un crayon au fusain - c'est ainsi que Tsiolkovsky a marqué les endroits les plus intéressants des livres.

Il a été documenté que le fondateur du clan était un certain Maciey (polonais Maciey, dans l'orthographe moderne polonaise Maciej), qui avait trois fils : Stanislav, Yakov (Yakub, polonais Jakub) et Valerian, qui après la mort de leur père est devenu les propriétaires des villages de Velikoe Tselkovo, Small Tselkovo et Snegovo. L'enregistrement survivant dit que les propriétaires terriens de la voïvodie de Płock, les frères Tsiolkovsky, ont participé à l'élection du roi polonais Auguste le Fort en 1697. Konstantin Tsiolkovsky est un descendant de Yakov.

À la fin du XVIIIe siècle, la famille Tsiolkovski était grandement appauvrie. Dans les conditions d'une crise profonde et de l'effondrement du Commonwealth polono-lituanien, la noblesse polonaise a également connu des moments difficiles. En 1777, 5 ans après la première partition de la Pologne, l'arrière-grand-père de KE Tsiolkovsky, Tomasz (Thomas), vendit le domaine de Velikoe Tselkovo et s'installa dans le district de Berdichevsky de la voïvodie de Kiev sur la rive droite de l'Ukraine, puis dans le district de Jytomyr de la province de Volyne. De nombreux membres ultérieurs de la famille ont occupé de petits postes dans la magistrature. N'ayant aucun privilège important de leur noblesse, ils l'oublièrent ainsi que leurs armoiries pendant longtemps.

Le 28 mai 1834, le grand-père de KE Tsiolkovsky, Ignatius Fomich, reçut un certificat de "noble dignité" afin que ses fils, selon les lois de l'époque, aient la possibilité de poursuivre leurs études. Ainsi, à partir du père de K.E. Tsiolkovsky, la famille retrouve le titre de noblesse.

Parents de Konstantin Tsiolkovski

Le père de Konstantin, Eduard Ignatievich Tsiolkovsky (1820-1881, nom complet - Makar-Eduard-Erasmus, Makary Edward Erazm). Né dans le village de Korostyanin (maintenant le district de Goshchansky de la région de Rivne dans le nord-ouest de l'Ukraine). En 1841, il est diplômé de l'Institut de foresterie et d'arpentage de Saint-Pétersbourg, puis a exercé les fonctions de forestier dans les provinces des Olonets et de Saint-Pétersbourg. En 1843, il a été transféré à la foresterie de Pronskoe du district de Spassky de la province de Riazan.

Père, Edouard Ignatievich Tsiolkovsky

Alors qu'il vivait dans le village d'Ijevsk, il rencontra sa future épouse Maria Ivanovna Yumasheva (1832-1870), la mère de Konstantin Tsiolkovsky. Ayant des racines tatares, elle a été élevée dans la tradition russe. Les ancêtres de Maria Ivanovna sous Ivan le Terrible ont déménagé dans la province de Pskov. Ses parents, petits seigneurs terriens, possédaient également des ateliers de tonnelier et de vannerie. Maria Ivanovna était une femme instruite: elle était diplômée du secondaire, connaissait le latin, les mathématiques et d'autres sciences.

Presque immédiatement après le mariage en 1849, le couple Tsiolkovsky a déménagé dans le village d'Izhevskoye dans le district de Spassky, où ils ont vécu jusqu'en 1860.

Mère, Maria Ivanovna Yumasheva

Enfance. Ijevskoe. Riazan (1857-1868)

Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky est né le 5 (17 septembre) 1857 dans le village d'Izhevsk près de Riazan. Il a été baptisé dans l'église Saint-Nicolas. Le nom Konstantin était complètement nouveau dans la famille Tsiolkovsky, il a été donné d'après le nom du prêtre qui a baptisé le bébé.

Kostya Tsiolkovsky, Riazan, 1863 ou 1864

À l'âge de neuf ans, Kostya, alors qu'il faisait de la luge au début de l'hiver, attrapa un rhume et tomba malade de la scarlatine. À la suite de complications après une maladie grave, il a partiellement perdu l'audition. Puis vint ce que Konstantin Eduardovich a appelé plus tard "la période la plus triste et la plus sombre de ma vie". La perte auditive a privé le garçon de nombreux plaisirs d'enfance et d'impressions familières à ses pairs en bonne santé.

À cette époque, Kostya a commencé à s'intéresser à l'artisanat. « J'aimais fabriquer des patins de poupée, des maisons, des traîneaux, des horloges avec des poids, etc. Tout cela était fait de papier et de carton et était lié à de la cire à cacheter », écrira-t-il plus tard.

En 1868, les classes d'arpenteur-géomètre sont fermées et Edouard Ignatievich perd à nouveau son emploi. Un autre déménagement - à Vyatka, où il y avait une grande communauté polonaise et deux frères vivaient avec le père de famille, qui l'a probablement aidé à obtenir le poste de chef du département des forêts.

Viatka. L'éducation dans le gymnase. Mort d'une mère (1869-1873)

Au cours de leur vie à Viatka, la famille Tsiolkovsky a changé plusieurs appartements. Pendant les 5 dernières années (de 1873 à 1878), ils ont vécu dans la dépendance du domaine des Shuravins sur la rue Preobrazhenskaya.

En 1869, Kostya, avec son frère cadet Ignatiy, entra en première année du gymnase masculin de Vyatka. L'étude a été donnée avec beaucoup de difficulté, il y avait beaucoup de sujets, les professeurs étaient stricts. La surdité était très inquiétante : « Je n'ai pas du tout entendu les professeurs, ou je n'ai entendu que des sons vagues.

« Une fois de plus, je vous demande, Dmitry Ivanovich, de prendre mon travail sous votre protection. L'oppression des circonstances, la surdité dès l'âge de dix ans, l'ignorance de la vie et des gens qui en résulte et d'autres conditions défavorables, j'espère, excuseront ma faiblesse à vos yeux. »

La même année, la triste nouvelle est venue de Saint-Pétersbourg - le frère aîné Dmitry, qui avait étudié à l'école navale, est décédé. Cette mort a choqué toute la famille, mais surtout Maria Ivanovna. En 1870, la mère de Kostya, qu'il aimait beaucoup, mourut subitement.

Le chagrin a écrasé le garçon orphelin. Kostya, qui ne brillait déjà pas de succès dans ses études, oppressé par les malheurs qui lui étaient arrivés, apprenait de pire en pire. Il ressentait beaucoup plus sa surdité, ce qui l'empêchait d'étudier à l'école et le rendait de plus en plus isolé. Pour des farces, il a été puni à plusieurs reprises, s'est retrouvé dans une cellule de punition. En deuxième année, Kostya est resté pour la deuxième année et à partir de la troisième (en 1873), il a été expulsé avec la caractéristique "... pour être admis dans une école technique". Après cela, Konstantin n'a jamais étudié nulle part - il a étudié exclusivement de manière indépendante; pendant ces études, il a utilisé la petite bibliothèque de son père (qui contenait des livres sur les sciences naturelles et les mathématiques). Contrairement aux professeurs de gymnase, les livres le dotent généreusement de connaissances et ne font jamais le moindre reproche.

Parallèlement, Kostya rejoint la créativité technique et scientifique. Il a fabriqué indépendamment un astrolabe (la première distance qu'il a mesurée était une tour à incendie), un tour domestique, des voitures automotrices et des locomotives. Les dispositifs étaient mis en mouvement par des ressorts hélicoïdaux, que Constantine a retirés de vieilles crinolines achetées sur le marché. Il aimait les ruses et fabriquait diverses boîtes dans lesquelles des objets apparaissaient et disparaissaient. Des expériences avec modèle en papier un ballon rempli d'hydrogène s'est soldé par un échec, mais Konstantin ne désespère pas, continue de travailler sur un modèle, réfléchit à un projet de voiture avec des ailes.

Moscou. Auto-éducation. Rencontre avec Nikolaï Fedorov (1873-1876)

Croyant aux capacités de son fils, en juillet 1873, Eduard Ignatievich décida d'envoyer Konstantin à Moscou pour entrer à l'École technique supérieure (maintenant l'Université technique d'État Bauman de Moscou), en lui fournissant une lettre de motivation à son ami lui demandant de l'aider à s'installer. Cependant, Konstantin a perdu la lettre et n'a retenu que l'adresse : rue Nemetskaya (maintenant rue Baumanskaya). L'ayant rejointe, le jeune homme loua une chambre dans l'appartement de la blanchisseuse.

Pour des raisons inconnues, Konstantin n'est jamais entré à l'école, mais a décidé de poursuivre ses études par lui-même. Vivant littéralement de pain et d'eau (mon père envoyait 10 à 15 roubles par mois), il a commencé à travailler dur. « Ensuite, je n'avais plus que de l'eau et du pain noir. Tous les trois jours, j'allais à la boulangerie et j'y achetais 9 kopecks de pain. Ainsi, je vivais 90 kopecks par mois." Pour économiser de l'argent, Konstantin se déplaçait dans Moscou uniquement à pied. J'ai dépensé tout mon argent gratuit en livres, appareils et produits chimiques.

Tous les jours de dix heures du matin à trois ou quatre heures de l'après-midi, le jeune homme étudie les sciences à la bibliothèque publique de Tchertkovsk - la seule bibliothèque gratuite de Moscou à l'époque.

Dans cette bibliothèque, Tsiolkovsky a rencontré le fondateur du cosmisme russe Nikolai Fedorovich Fedorov, qui y travaillait comme bibliothécaire adjoint (un employé qui était constamment dans le hall), mais il n'a jamais reconnu le célèbre penseur comme un modeste employé. « Il m'a donné des livres interdits. Ensuite, il s'est avéré qu'il était un ascète bien connu, un ami de Tolstoï et un philosophe étonnant et modeste. Il distribuait tous ses petits salaires aux pauvres. Maintenant, je vois qu'il voulait aussi faire de moi sa pensionnaire, mais il a échoué : j'étais trop timide », écrira plus tard Konstantin Eduardovich dans son autobiographie. Tsiolkovsky a admis que Fedorov avait remplacé des professeurs d'université pour lui. Cependant, cette influence s'est manifestée beaucoup plus tard, dix ans après la mort de Socrate de Moscou, et pendant sa résidence à Moscou, Konstantin ne savait rien des vues de Nikolai Fedorovich, et ils n'ont jamais parlé une seule fois du Cosmos.

Le travail dans la bibliothèque était soumis à un calendrier clair. Le matin, Konstantin était engagé dans les sciences exactes et naturelles, qui nécessitaient concentration et clarté d'esprit. Puis il passe à des matières plus simples : la fiction et le journalisme. Il étudia activement des revues "épaisses", où étaient publiés à la fois des articles scientifiques et des articles journalistiques. Il lisait avec enthousiasme Shakespeare, Léon Tolstoï, Tourgueniev, admirait les articles de Dmitri Pisarev : « Pisarev m'a fait trembler de joie et de bonheur. En lui je voyais alors mon deuxième « je » ».

Au cours de la première année de sa vie à Moscou, Tsiolkovsky a étudié la physique et les débuts des mathématiques. En 1874, la bibliothèque Chertkovskaya a déménagé dans le bâtiment du musée Rumyantsev, avec elle, Nikolai Fedorov a déménagé dans un nouveau lieu de travail. Dans la nouvelle salle de lecture, Konstantin étudie le calcul différentiel et intégral, l'algèbre supérieure, la géométrie analytique et sphérique. Puis astronomie, mécanique, chimie.

En trois ans, Konstantin a parfaitement maîtrisé le programme du gymnase, ainsi qu'une partie importante de l'université.

Malheureusement, son père n'était plus en mesure de payer sa vie à Moscou et, de plus, se sentait mal et était sur le point de prendre sa retraite. Avec les connaissances qu'il a acquises, Konstantin était déjà en mesure de commencer un travail indépendant dans les provinces, ainsi que de poursuivre ses études en dehors de Moscou. À l'automne 1876, Edouard Ignatievich a rappelé son fils à Viatka et Konstantin est rentré chez lui.

Retournez à Viatka. Tutorat (1876-1878)

Konstantin est revenu à Viatka affaibli, émacié et émacié. Les conditions de vie difficiles à Moscou et le travail acharné ont également entraîné une déficience visuelle. Après son retour chez lui, Tsiolkovsky a commencé à porter des lunettes. Ayant repris ses forces, Konstantin a commencé à donner des cours particuliers de physique et de mathématiques. La première leçon a été apprise grâce aux relations de son père dans une société libérale. Ayant prouvé qu'il était un professeur talentueux, à l'avenir, il ne manquait pas d'étudiants.

Lors de l'enseignement des cours, Tsiolkovsky a utilisé ses propres méthodes originales, dont la principale était une démonstration visuelle - Konstantin a fabriqué des modèles en papier de polyèdres pour les cours de géométrie, avec ses étudiants, il a mené de nombreuses expériences dans les cours de physique, ce qui lui a valu la renommée d'un enseignant qui a bien et clairement expliqué le matériel en classe avec lequel toujours intéressant. Tsiolkovsky a loué un atelier pour fabriquer des modèles et mener des expériences. J'y passais tout mon temps libre ou à la bibliothèque. Je lis beaucoup - littérature spéciale, fiction, journalisme. D'après son autobiographie, il a lu à cette époque les magazines Sovremennik, Delo, Otechestvennye zapiski pendant toutes les années où ils ont été publiés. Ensuite, j'ai lu les « Débuts » d'Isaac Newton, dont Tsiolkovsky a adhéré aux opinions scientifiques tout au long de sa vie.

Fin 1876, le frère cadet de Constantin Ignace décède. Les frères étaient très proches depuis l'enfance, Constantin confia à Ignace ses pensées les plus intimes et la mort de son frère fut un coup dur.

En 1877, Eduard Ignatievich était déjà très faible et malade, la mort tragique de sa femme et de ses enfants affectée (à l'exception des fils de Dmitry et Ignatius, au cours de ces années, les Tsiolkovski ont perdu leur plus jeune fille, Catherine - elle est décédée en 1875, au cours de la absence de Constantine), le chef de famille partit démissionner. En 1878, toute la famille Tsiolkovsky retourna à Riazan.

Retournez à Riazan. Examens pour le titre d'enseignant (1878-1880)

À son retour à Riazan, la famille vivait dans la rue Sadovaya. Immédiatement après son arrivée, Konstantin Tsiolkovsky a passé un examen médical et a été libéré du service militaire pour cause de surdité. La famille avait l'intention d'acheter une maison et de vivre des revenus de celle-ci, mais l'inattendu s'est produit - Konstantin s'est brouillé avec son père. En conséquence, Konstantin a loué une chambre séparée à un employé Palkin et a été contraint de chercher d'autres moyens de subsistance, car ses économies personnelles accumulées grâce aux cours privés à Vyatka touchaient à sa fin et à Riazan, un tuteur inconnu ne pouvait pas trouver d'étudiants. sans recommandations.

Le certificat du professeur de mathématiques du district, reçu par Tsiolkovsky

Pour continuer à travailler comme enseignant, une certaine qualification documentée était nécessaire. À l'automne 1879, au premier gymnase provincial, Konstantin Tsiolkovsky a passé un examen externe pour un professeur de mathématiques de district. En tant qu'« autodidacte », il devait réussir un examen « complet » - non seulement la matière elle-même, mais aussi la grammaire, le catéchisme, le culte et d'autres disciplines obligatoires. Tsiolkovsky ne s'est jamais intéressé à ces sujets et n'a pas étudié, mais a réussi à se préparer en peu de temps.

Après avoir réussi l'examen, Tsiolkovsky a été référé par le ministère de l'Éducation au poste de professeur d'arithmétique et de géométrie à l'école du district de Borovskoye de la province de Kaluga (Borovsk était située à 100 km de Moscou) et a quitté Riazan en janvier 1880.

Borovsk. Création de famille. Travail à l'école. Premiers travaux et publications scientifiques (1880-1892)

A Borovsk, la capitale officieuse des Vieux-croyants, Konstantin Tsiolkovsky a vécu et enseigné pendant 12 ans, fondé une famille, s'est fait plusieurs amis, a écrit ses premiers travaux scientifiques. A cette époque, ses contacts avec la communauté scientifique russe commencent et les premières publications sont publiées.

« La morale à Borovsk était sauvage, souvent violente et le droit du fort régnait dans les rues. Il y avait trois chapelles de confessions différentes dans la ville. Souvent, les membres d'une même famille appartenaient à des sectes différentes et mangeaient des plats différents.

Pendant les vacances, pendant les mariages, les riches roulaient sur des trotteurs, défilaient dans la ville avec la dot d'une mariée, jusqu'à des lits de plumes, des buffets, des oies et des coqs, des alcools fringants et des fêtes étaient organisés. Les schismatiques se sont battus avec d'autres sectes.

Des mémoires de Lyubov Konstantinovna, la fille d'un scientifique "

Arrivée à Borovsk et mariage

À son arrivée, Tsiolkovsky s'est arrêté dans des chambres d'hôtel sur la place centrale de la ville. Après longues recherches logement plus confortable Tsiolkovsky - sur la recommandation des habitants de Borovsk - "a pris du pain avec un veuf avec sa fille, qui vivait à la périphérie de la ville" - à EE Sokolov - un veuf, prêtre de l'Église des États-Unis Croyants. On lui a donné deux chambres et une table de soupe et de bouillie. La fille de Sokolov, Varya, n'avait que deux mois de moins que Tsiolkovsky ; il aimait son caractère et son travail acharné, et bientôt Tsiolkovski l'épousa; Ils se sont mariés le 20 août 1880 en l'église de la Nativité de la Vierge. Tsiolkovsky n'a pris aucune dot pour la mariée, il n'y a pas eu de mariage, le mariage n'a pas été annoncé.

En janvier de l'année suivante, le père de KE Tsiolkovsky mourut à Riazan.

Travailler à l'école

Le bâtiment de l'ancienne école du district de Borovsk. Au premier plan, il y a une croix commémorative sur le site de la tombe en ruine de boyarynya Morozova. 2007 année

À l'école du district de Borovsk, Konstantin Tsiolkovsky a continué à s'améliorer en tant qu'enseignant : il a enseigné l'arithmétique et la géométrie hors des sentiers battus, a proposé des problèmes passionnants et a mis en place des expériences étonnantes, en particulier pour les garçons de Borovsk. Plusieurs fois avec les étudiants, il a lancé un énorme ballon en papier avec une " gondole " dans laquelle il y avait des torches allumées pour chauffer l'air.

Parfois, Tsiolkovsky devait remplacer d'autres enseignants et donner des cours de dessin, de dessin, d'histoire, de géographie et même une fois remplacer le directeur de l'école.

Premiers travaux scientifiques. Société russe de physico-chimie

Après les cours à l'école et les week-ends, Tsiolkovsky poursuit ses recherches à la maison : il travaille sur des manuscrits, fait des dessins, monte des expériences. Dans sa maison, des éclairs électriques éclatent, des tonnerres grondent, des cloches sonnent, des poupées de papier dansent.

Le tout premier ouvrage de Tsiolkovski a été consacré à l'application de la mécanique en biologie. Elle était l'article « Une représentation graphique des sensations », écrit en 1880 ; Dans cet ouvrage, Tsiolkovsky développa la théorie pessimiste du "zéro agité" caractéristique de lui à cette époque, étaya mathématiquement l'idée de l'absurdité de la vie humaine (cette théorie, selon l'aveu ultérieur du scientifique, était destinée à jouer un rôle fatal rôle dans sa vie et dans la vie de sa famille). Tsiolkovsky a envoyé cet article à la revue Russkaya Mysl, mais il n'y a pas été publié et le manuscrit n'a pas été rendu, et Konstantin est passé à d'autres sujets.

En 1881, Tsiolkovsky écrit son premier ouvrage véritablement scientifique, La théorie des gaz (dont le manuscrit n'a pas été retrouvé). Une fois, il a été visité par un étudiant Vasily Lavrov, qui a offert son aide, car il se dirigeait vers St. les œuvres suivantes de Tsiolkovsky). La "théorie des gaz" a été écrite par Tsiolkovski sur la base des livres qu'il possédait. Tsiolkovsky a développé indépendamment les fondements de la théorie cinétique des gaz. L'article a été examiné et le professeur P.P. Fan-der-Fleet a exprimé son opinion sur l'étude :

Bien que l'article en soi ne représente rien de nouveau et que les conclusions qu'il contient ne soient pas tout à fait exactes, il révèle néanmoins chez l'auteur de grandes capacités et une grande diligence, car l'auteur n'a pas été élevé dans établissement d'enseignement et ne doit ses connaissances qu'à lui-même... Dans cette optique, il est souhaitable de contribuer à l'auto-apprentissage ultérieur de l'auteur...

La société a décidé de pétitionner... pour le transfert de M. Tsiolkovsky... dans une ville où il pourrait étudier les aides scientifiques.

Bientôt, Tsiolkovsky a reçu une réponse de Mendeleev : la théorie cinétique des gaz a été découverte il y a 25 ans. Ce fait est devenu une découverte désagréable pour Constantin, les raisons de son ignorance étaient l'isolement de la communauté scientifique et le manque d'accès à la littérature scientifique moderne. Malgré l'échec, Tsiolkovsky poursuit ses recherches. Le deuxième travail scientifique soumis à RFHO était l'article de 1882 "Mécanique d'un organisme similairement modifié". Le professeur Anatoly Bogdanov a qualifié l'étude de la "mécanique d'un organisme animal" de "folie". L'examen d'Ivan Sechenov était généralement approuvant, mais le travail n'a pas été autorisé à être publié :

L'œuvre de Tsiolkovski prouve sans aucun doute son talent. L'auteur est d'accord avec les biologistes mécaniciens français. C'est dommage qu'il ne soit pas fini et pas prêt pour l'impression...

Le troisième ouvrage, écrit à Borovsk et présenté à la communauté scientifique, était l'article "La durée du rayonnement du Soleil" (1883), dans lequel Tsiolkovsky décrivait le mécanisme d'action de l'étoile. Il considérait le Soleil comme une boule de gaz idéale, tenta de déterminer la température et la pression en son centre, la durée de vie du Soleil. Tsiolkovsky dans ses calculs n'a utilisé que les lois fondamentales de la mécanique (la loi Gravitation universelle) et la dynamique des gaz (loi de Boyle - Mariotte). L'article a été révisé par le professeur Ivan Borgman. Selon Tsiolkovsky, il l'a aimé, mais comme il n'y avait pratiquement aucun calcul dans sa version originale, "a suscité la méfiance". Néanmoins, c'est Borgman qui a suggéré de publier les travaux présentés par l'enseignant de Borovsk, ce qui n'a cependant pas été fait.

Les membres de la Société russe de physico-chimie ont voté à l'unanimité pour l'admission de Tsiolkovski dans leurs rangs, comme indiqué dans une lettre. Cependant, Konstantin n'a pas répondu: "La sauvagerie naïve et l'inexpérience", a-t-il déploré plus tard.

Le prochain ouvrage de Tsiolkovsky "Free Space" en 1883 a été écrit sous la forme d'un journal. Il s'agit d'une sorte d'expérience de pensée, la narration est menée pour le compte d'un observateur qui se trouve dans un espace sans air libre et ne subit pas les forces d'attraction et de résistance. Tsiolkovsky décrit les sensations d'un tel observateur, ses capacités et ses limites dans le mouvement et la manipulation de divers objets. Il analyse le comportement des gaz et des liquides en "espace libre", le fonctionnement divers appareils, physiologie des organismes vivants - plantes et animaux. Le résultat principal de ce travail peut être considéré comme le principe formulé pour la première fois par Tsiolkovsky sur la seule méthode de mouvement possible dans "l'espace libre" - la propulsion par réaction :

... En général, un mouvement uniforme le long d'une courbe ou un mouvement rectiligne non uniforme dans l'espace libre est associé à une perte continue de matière (support). De plus, le mouvement interrompu est associé à une perte périodique de matière ...

La théorie d'un dirigeable en métal. Société des amoureux des sciences naturelles. Société technique russe

L'un des principaux problèmes qui ont occupé Tsiolkovski presque dès son arrivée à Borovsk était la théorie des ballons. Bientôt, il réalisa que c'était exactement la tâche à laquelle il fallait prêter le plus d'attention :

En 1885, à l'âge de 28 ans, je décide fermement de me consacrer à l'aéronautique et de développer théoriquement un ballon contrôlé en métal.

Tsiolkovsky a développé un ballon de sa propre conception, qui a abouti à un essai volumineux "Théorie et expérience d'un ballon de forme allongée dans le sens horizontal" (1885-1886). Il a fourni une justification scientifique et technique pour la création d'une conception complètement nouvelle et originale d'un dirigeable avec une coque métallique mince. Tsiolkovsky a donné des dessins de vues générales du ballon et de certains éléments importants de sa conception. Les principales caractéristiques du dirigeable développé par Tsiolkovsky :

• Le volume de la coque était variable, ce qui permettait de maintenir une constante leverà différentes altitudes de vol et températures air atmosphérique entourant le dirigeable. Cette possibilité a été obtenue grâce aux parois latérales ondulées et à un système de serrage spécial.
• Tsiolkovsky a abandonné l'utilisation d'hydrogène explosif, son dirigeable était rempli d'air chaud. La hauteur de levage du dirigeable pouvait être ajustée à l'aide d'un système de chauffage développé séparément. L'air était chauffé en faisant passer les gaz d'échappement du moteur à travers les bobines.
• La fine coque métallique était également ondulée, ce qui permettait d'augmenter sa résistance et sa stabilité. Les ondes d'ondulation étaient situées perpendiculairement à l'axe du dirigeable.

Tout en travaillant sur ce manuscrit, Tsiolkovsky a reçu la visite de P. M. Golubitsky, déjà un inventeur bien connu dans le domaine de la téléphonie à cette époque. Il invita Tsiolkovsky à l'accompagner à Moscou, se présenta à la célèbre Sophia Kovalevskaya, arrivée brièvement de Stockholm. Cependant, Tsiolkovsky, de son propre aveu, n'a pas osé accepter l'offre : « Ma misère et la sauvagerie qui en a résulté m'ont empêché de le faire. Je n'y suis pas allé. C'est peut-être pour le mieux."

Refusant un voyage à Golubitsky, Tsiolkovsky a profité de son autre offre - il a écrit une lettre à Moscou, professeur de l'Université de Moscou A.G. Stoletov, dans lequel il a parlé de son dirigeable. Bientôt, une lettre en réponse est venue avec une proposition de prendre la parole au Musée polytechnique de Moscou lors d'une réunion du département de physique de la Société des amateurs de sciences naturelles.

En avril 1887, Tsiolkovsky arriva à Moscou et, après de longues recherches, trouva le bâtiment du musée. Son rapport s'intitulait « Sur la possibilité de construire un ballon métallique capable de changer de volume et même de se replier en avion ». Il n'était pas nécessaire de lire le rapport lui-même, seulement d'en expliquer les principaux points. Le public a réagi favorablement à l'orateur, il n'y a eu aucune objection fondamentale et plusieurs questions simples ont été posées. Après l'achèvement du rapport, une offre a été faite pour aider Tsiolkovsky à trouver un emploi à Moscou, mais une vraie aide cela n'a pas suivi. Sur les conseils de Stoletov, Konstantin Eduardovich a remis le manuscrit du rapport à N. Ye. Zhukovsky.

Dans ses mémoires, Tsiolkovsky mentionne également sa connaissance lors de ce voyage avec le célèbre professeur AF Malinin, auteur de manuels de mathématiques : « J'ai considéré ses manuels excellents et je lui suis très redevable. Ils ont parlé d'aéronautique, Tsiolkovsky n'a pas réussi à convaincre Malinin de la réalité de créer un dirigeable contrôlé. Après son retour de Moscou, il y a eu une longue pause dans son travail sur le dirigeable, associée à la maladie, aux voyages, à la restauration de l'économie et au matériel scientifique qui est mort dans l'incendie et l'inondation.

Maquette de la coque du ballon en tôle ondulée (Maison-musée de K. E. Tsiolkovski à Borovsk, 2007)

En 1889, Tsiolkovsky continua à travailler sur son dirigeable. Considérant l'échec de la Society of Natural Science Lovers en raison de l'élaboration insuffisante de son premier manuscrit sur le ballon, Tsiolkovsky a écrit un nouvel article "Sur la possibilité de construire un ballon en métal" (1890) et, avec un modèle en papier de son dirigeable, l'envoya à Saint-Pétersbourg à DI Mendeleev. Mendeleev, à la demande de Tsiolkovsky, a transféré tous les matériaux à la Société technique impériale russe (IRTS), à V.I.Sreznevsky. Tsiolkovsky a demandé aux scientifiques "d'aider moralement et moralement autant que possible", et également d'allouer des fonds pour la création d'un modèle en métal d'un ballon - 300 roubles. Le 23 octobre 1890, lors d'une réunion du département VII de l'IRTS, la demande de Tsiolkovsky a été examinée. La conclusion a été donnée par l'ingénieur militaire E.S.Fiodorov, un fervent partisan des avions plus lourds que l'air. Le deuxième opposant, le chef de la première "équipe de personnel d'aéronautes militaires" A. M. Kovanko, comme la plupart des autres auditeurs, a également nié l'opportunité de dispositifs similaires à celui proposé. Lors de cette réunion, l'IRTS a décidé :

1. Il est très probable qu'il y aura aussi des ballons métalliques.
2. Tsiolkovsky peut fournir des services aéronautiques importants au fil du temps.
3. Pourtant, il est très difficile d'organiser des ballons métalliques jusqu'à présent. Le ballon est un jouet du vent, et la matière métallique est inutile et inapplicable...

D'apporter un soutien moral à M. Tsiolkovski en lui donnant l'avis du Département sur son projet. Rejeter la demande d'allocation pour la réalisation d'expériences.

Malgré le refus de soutien, Tsiolkovsky a envoyé lettre de remerciementà l'IRTS. Une petite consolation était le message dans le vedomosti provincial de Kaluzhskiye, puis dans quelques autres journaux : Novosti Deny, Peterburgskaya Gazeta, Russian Invalid, au sujet du rapport de Tsiolkovsky. Ces articles ont rendu hommage à l'originalité de l'idée et du design du ballon, et ont également confirmé l'exactitude des calculs effectués. Tsiolkovsky fabrique à ses frais de petits modèles de coques de ballon (30x50 cm) à partir de tôles ondulées et de modèles en fil de fer (30x15 cm), afin de prouver, y compris lui-même, la possibilité d'utiliser du métal.

En 1891, Tsiolkovsky fit une autre et dernière tentative pour protéger son dirigeable aux yeux de la communauté scientifique. Il a écrit un grand ouvrage "Ballon de métal contrôlé", dans lequel il a pris en compte les commentaires et les souhaits de Joukovski, et l'a envoyé le 16 octobre, cette fois à Moscou, à A.G. Stoletov. Il n'y a plus eu de résultat.

Ensuite, Konstantin Eduardovich s'est tourné vers ses amis pour obtenir de l'aide et, utilisant les fonds collectés, a ordonné la publication du livre dans l'imprimerie moscovite de M.G. Volchaninov. L'un des donateurs était l'ami d'école de Konstantin Eduardovich, le célèbre archéologue A.A. Le livre a été publié par S.E. Chertkov, un ami de Tsiolkovsky, professeur à l'école Borovsky. Le livre a été publié après le transfert de Tsiolkovsky à Kaluga en deux numéros : le premier - en 1892 ; le deuxième en 1893.

Autres emplois. Le premier ouvrage de science-fiction. Premières parutions

En 1887, Tsiolkovsky a écrit une nouvelle "Sur la Lune" - sa première œuvre de science-fiction. L'histoire continue en grande partie les traditions de Free Space, mais est vêtue d'une forme plus artistique, a une intrigue complète, bien que très conditionnelle. Deux héros anonymes - l'auteur et son ami physicien - se retrouvent de manière inattendue sur la lune. La tâche principale et unique de l'ouvrage est de décrire les impressions d'un observateur à sa surface. L'histoire de Tsiolkovsky se distingue par sa force de persuasion, la présence de nombreux détails, un langage littéraire riche :

Image sombre ! Même les montagnes sont nues, dépouillées sans vergogne, puisqu'on ne voit pas sur elles un léger voile - une brume bleuâtre transparente, que l'air jette sur les montagnes terrestres et les objets lointains... Des paysages stricts, d'une netteté saisissante ! Et les ombres ! Oh, comme c'est noir ! Et quels passages brusques des ténèbres à la lumière ! Il n'y a pas ces doux débordements auxquels nous sommes si habitués et qui ne peuvent être fournis que par l'atmosphère. Même le Sahara - et cela semblerait être un paradis en comparaison de ce que nous avons vu ici.

K.E. Tsiolkovski. Sur la Lune. Chapitre 1.

En plus du paysage lunaire, Tsiolkovsky décrit la vue du ciel et des luminaires (y compris la Terre) observés depuis la surface de la Lune. Il a analysé en détail les conséquences de la faible gravité, de l'absence d'atmosphère et d'autres caractéristiques de la Lune (vitesse de rotation autour de la Terre et du Soleil, orientation constante par rapport à la Terre).

"... nous avons vu une éclipse..." Riz. A. Hoffmann

Tsiolkovsky "observe" une éclipse solaire (le disque du Soleil est complètement caché par la Terre) :

Sur la Lune, c'est un phénomène fréquent et grandiose... L'ombre recouvre soit la totalité de la Lune, soit dans la plupart des cas une partie importante de sa surface, de sorte que l'obscurité totale dure des heures...

La faucille est devenue encore plus étroite et, avec le Soleil, est à peine perceptible ...

La faucille est devenue complètement invisible...

C'est comme si quelqu'un d'un côté du luminaire avait aplati sa masse lumineuse avec un doigt géant invisible.

Désormais, seule la moitié du Soleil est visible.

Finalement, la dernière partie de celui-ci a disparu, et tout a plongé dans les ténèbres. Une énorme ombre est venue nous couvrir.

Mais la cécité disparaît vite : on voit un mois et beaucoup d'étoiles.

La lune a la forme d'un cercle sombre, englouti dans une magnifique lueur cramoisie, particulièrement brillante, quoique pâle, du côté où le reste du Soleil a disparu.

Je vois les couleurs de l'aube que nous admirions autrefois depuis la Terre.

Et les environs sont inondés de pourpre, comme du sang.

K.E. Tsiolkovski. Sur la Lune. Chapitre 4.

En outre, l'histoire raconte le comportement présumé des gaz et des liquides, des instruments de mesure. Caractéristiques décrites phénomènes physiques: surfaces chauffantes et réfrigérantes, évaporation et ébullition de liquides, combustion et explosions. Tsiolkovsky fait un certain nombre d'hypothèses délibérées afin de démontrer les réalités lunaires. Ainsi, les héros, une fois sur la lune, se passent d'air, le manque de pression atmosphérique ne les affecte en rien - ils ne subissent aucun inconvénient particulier à la surface de la lune. Le dénouement est tout aussi conditionnel que le reste de l'intrigue - l'auteur se réveille sur Terre et découvre qu'il était malade et était dans un rêve léthargique, dont le physicien informe son ami, le surprenant avec les détails de son rêve fantastique .

Au cours des deux dernières années de sa vie à Borovsk (1890-1891), Tsiolkovski a écrit plusieurs articles sur diverses questions. Ainsi, dans la période du 6 octobre 1890 au 18 mai 1891, sur la base d'expériences sur la résistance de l'air, il a écrit un grand ouvrage "Sur la question du vol au moyen d'ailes". Le manuscrit a été offert par A.G. Tsiolkovsky. Stoletov, il l'a donné à N.E. Zhukovsky pour examen, qui a écrit une critique sobre mais assez favorable :

Le travail de M. Tsiolkovsky fait une impression agréable, car l'auteur, utilisant de petits moyens d'analyse et des expériences bon marché, est arrivé pour la plupart aux bons résultats ... La méthode de recherche originale, le raisonnement et les expériences spirituelles de l'auteur ne sont pas dénués d'intérêt. et, en tout cas, le caractériser comme un chercheur de talent... Le raisonnement de l'auteur par rapport au vol des oiseaux et des insectes est correct et coïncide parfaitement avec les vues modernes sur ce sujet.

Tsiolkovsky a été invité à sélectionner un fragment de ce manuscrit et à le réviser pour l'impression. C'est ainsi qu'est paru l'article "Pression of a liquid on a plane moving uniformly in it", dans lequel Tsiolkovsky enquêtait sur le mouvement d'une plaque circulaire en flux d'air, en utilisant son propre modèle théorique, une alternative à celui de Newton, et a également proposé le dispositif du montage expérimental le plus simple - une "platine". Dans la seconde quinzaine de mai, Tsiolkovsky a écrit un court essai - "Comment protéger les choses fragiles et délicates des secousses et des coups". Ces deux travaux ont été envoyés à Stoletov et dans la seconde moitié de 1891 dans les Actes du Département des sciences physiques de la Society of Natural Science Amateurs (vol. IV) ont été publiés, devenant la première publication des travaux de K.E. Tsiolkovsky.

Famille

Maison-musée de K. E. Tsiolkovski à Borovsk (ancienne maison de M. Pomukhina)

À Borovsk, les Tsiolkovski ont eu quatre enfants : la fille aînée Lyubov (1881) et les fils Ignatius (1883), Alexander (1885) et Ivan (1888). Les Tsiolkovski vivaient dans la pauvreté, mais, selon le scientifique lui-même, "ils ne portaient pas de patchs et n'avaient jamais faim". Konstantin Eduardovich a dépensé la majeure partie de son salaire dans des livres, des appareils physiques et chimiques, des instruments et des réactifs.

Au cours des années de vie à Borovsk, la famille a été forcée de changer de lieu de résidence à plusieurs reprises - à l'automne 1883, ils ont déménagé dans la rue Kaluzhskaya dans la maison de l'éleveur de béliers Baranov. Depuis le printemps 1885, ils vivaient dans la maison de Kovalev (dans la même rue Kaluzhskaya).

Le 23 avril 1887, le jour où Tsiolkovsky revint de Moscou, où il fit un rapport sur un dirigeable en métal de sa propre conception, un incendie se déclara dans sa maison, dans laquelle des manuscrits, des maquettes, des dessins, une bibliothèque, ainsi que toute la propriété de Tsiolkovski, à l'exception d'une machine à coudre, périt, qui fut jetée par la fenêtre dans la cour. Ce fut un coup dur pour Konstantin Eduardovich, il a exprimé ses pensées et ses sentiments dans le manuscrit "Prière" (15 mai 1887).

Un autre déménagement dans la maison de MI Polukhina dans la rue Kruglaya. Le 1er avril 1889, Protva a été inondée et la maison de Tsiolkovski a été inondée. Les disques et les livres ont de nouveau été endommagés.

Depuis l'automne 1889, les Tsiolkovski vivaient dans la maison des marchands Molchanov au 4, rue Molchanovskaya.

Relations avec les Borovchans

Avec certains habitants de la ville, Tsiolkovsky a développé des relations amicales et même amicales. Après son arrivée à Borovsk, son premier ami principal était le surintendant de l'école Alexander Stepanovich Tolmachev, qui mourut malheureusement en janvier 1881, un peu plus tard que son père Konstantin Eduardovich. Entre autres - le professeur d'histoire et de géographie Yevgeny Sergeevich Eremeev et le frère de sa femme Ivan Sokolov. Tsiolkovsky a également entretenu des relations amicales avec le marchand N.P. Glukharev, l'enquêteur N.K. Fetter, dans la maison duquel se trouvait une bibliothèque à domicile, à l'organisation de laquelle Tsiolkovsky a également participé. Avec IV Shokin, Konstantin Eduardovich aimait la photographie, fabriquait et lançait des cerfs-volants depuis une falaise au-dessus du ravin Tekizhensky.

Cependant, pour la plupart de ses collègues et habitants de la ville, Tsiolkovsky était un excentrique. À l'école, il n'a jamais reçu « hommage » d'élèves négligents, ne donnait pas de cours supplémentaires rémunérés, avait sa propre opinion sur toutes les questions, ne participait pas aux fêtes et aux fêtes et ne célébrait jamais rien lui-même, se tenait à l'écart, était peu communicatif et insociable. Pour toutes ces "bizarreries", ses collègues l'appelaient Zhelyabka et "soupçonnaient de quelque chose qui n'était pas là". Tsiolkovski s'en est mêlé, les a irrités. Les collègues, pour la plupart, rêvaient de se débarrasser de lui et ont dénoncé à deux reprises Konstantin au directeur des écoles publiques de la province de Kaluga D.S.Unkovsky pour ses déclarations négligentes sur la religion. Après la première dénonciation, une demande est venue concernant la fiabilité de Tsiolkovsky, Evgraf Egorovich (alors encore futur beau-père de Tsiolkovsky) et le directeur de l'école A.S. Tolmachev se sont portés garants de lui. La deuxième dénonciation est intervenue après la mort de Tolmachev, sous son successeur E.F. Filippov, un homme d'affaires et de comportement sans scrupules, qui avait une attitude extrêmement négative envers Tsiolkovsky. La dénonciation a failli coûter son travail à Tsiolkovsky, il a dû se rendre à Kaluga pour donner des explications, dépensant la majeure partie de son salaire mensuel pour le voyage.

Les habitants de Borovsk ne comprenaient pas non plus Tsiolkovsky et l'évitaient, se moquaient de lui, certains avaient même peur, l'appelaient "un inventeur fou". Les excentricités de Tsiolkovski, son mode de vie, radicalement différent de celui des habitants de Borovsk, suscitaient souvent la perplexité et l'irritation.

Ainsi, une fois, à l'aide d'un pantographe, Tsiolkovsky a fabriqué un grand faucon en papier - une copie agrandie plusieurs fois d'un jouet japonais pliant - l'a peint et l'a lancé dans la ville, et les habitants l'ont pris pour un véritable oiseau.

En hiver, Tsiolkovsky aimait skier et patiner. J'ai eu l'idée de rouler sur une rivière gelée à l'aide d'un parapluie-"voile". Bientôt, selon le même principe, j'ai fait un traîneau avec une voile :

Les paysans longeaient la rivière. Les chevaux étaient effrayés par la voile qui s'élançait, les passants juraient d'une voix obscène. Mais à cause de ma surdité, je ne l'ai pas su pendant longtemps.

De l'autobiographie de K. E. Tsiolkovsky

Tsiolkovsky, étant un noble, était membre de l'Assemblée noble de Borovsk, a donné des cours privés aux enfants du chef de la noblesse locale, l'actuel conseiller d'État D. Ya. Kurnosov, qui l'a protégé contre d'autres empiètements du gardien Filippov . Grâce à cette connaissance, ainsi qu'à ses succès dans l'enseignement, Tsiolkovsky reçut le grade de secrétaire provincial (31 août 1884), puis secrétaire collégial (8 novembre 1885), conseiller titulaire (23 décembre 1886). Le 10 janvier 1889, Tsiolkovsky reçut le grade d'assesseur collégial.

Transfert à Kaluga

Le 27 janvier 1892, le directeur des écoles publiques D.S. Unkovsky s'est adressé à l'administrateur du district éducatif de Moscou pour lui demander de transférer "l'un des enseignants les plus capables et les plus zélés" à l'école du district de la ville de Kaluga. A cette époque, Tsiolkovsky poursuit ses travaux sur l'aérodynamique et la théorie des tourbillons dans divers médias, et attend également la publication du livre "Ballon métallique contrôlé" dans une imprimerie moscovite. La décision de transfert a été prise le 4 février. En plus de Tsiolkovsky, des enseignants ont déménagé de Borovsk à Kaluga: S. I. Chertkov, E. S. Eremeev, I. A. Kazansky, Dr V. N. Ergolsky.

Kalouga (1892-1935)

Il faisait nuit quand nous sommes entrés dans Kaluga. Après la route déserte, il était agréable de regarder les lumières clignotantes et les gens. La ville nous paraissait immense... A Kaluga il y avait beaucoup de rues pavées, de hauts immeubles et le tintement de nombreuses cloches se déversait. Il y avait 40 églises avec des monastères à Kaluga. Il y avait 50 mille habitants.

(Extrait des mémoires de Lyubov Konstantinovna, la fille d'un scientifique)

Tsiolkovsky a vécu à Kaluga pour le reste de sa vie. À partir de 1892, il a travaillé comme professeur d'arithmétique et de géométrie à l'école du district de Kaluga. À partir de 1899, il donne des cours de physique à l'école diocésaine des femmes, dissoute après la Révolution d'Octobre. À Kaluga, Tsiolkovsky a écrit ses principaux ouvrages sur l'astronautique, la théorie de la propulsion par réaction, la biologie spatiale et la médecine. Il a également continué à travailler sur la théorie d'un dirigeable en métal.

Après avoir terminé son enseignement, en 1921, Tsiolkovsky s'est vu attribuer une pension à vie personnelle. À partir de ce moment et jusqu'à sa mort, Tsiolkovski s'est exclusivement consacré à ses recherches, à la diffusion de ses idées, à la mise en œuvre de projets.

À Kaluga, les principaux ouvrages philosophiques de K.E. Tsiolkovsky ont été écrits, la philosophie du monisme a été formulée, des articles ont été écrits sur sa vision d'une société idéale du futur.

A Kaluga, les Tsiolkovski ont eu un fils et deux filles. Dans le même temps, c'est ici que Tsiolkovsky a dû endurer la mort tragique de plusieurs de ses enfants : sur les sept enfants de K.E. Tsiolkovsky, cinq sont morts de son vivant.

À Kaluga, Tsiolkovsky a rencontré les scientifiques A. L. Chizhevsky et Ya. I. Perelman, qui sont devenus ses amis et vulgarisateurs de ses idées, et plus tard ses biographes.

Les premières années de la vie à Kaluga (1892-1902)

La famille Tsiolkovsky est arrivée à Kaluga le 4 février, s'est installée dans un appartement de la maison de N.I. Timashova dans la rue Georgievskaya, loué à l'avance pour eux par E.S.Eremeev. Konstantin Eduardovich a commencé à enseigner l'arithmétique et la géométrie à l'école diocésaine de Kaluga (en 1918-1921 - à l'école du travail de Kaluga).

Peu de temps après son arrivée, Tsiolkovsky a rencontré Vasily Assonov, un inspecteur des impôts, une personne instruite, progressiste et polyvalente qui aimait les mathématiques, la mécanique et la peinture. Après avoir lu la première partie du livre de Tsiolkovsky "Controlled Metallic Balloon", Assonov a usé de son influence pour organiser un abonnement à la deuxième partie de cet ouvrage. Cela a permis de récolter les fonds manquants pour sa publication.

Le 8 août 1892, les Tsiolkovski eurent un fils, Leonty, qui mourut de la coqueluche exactement un an plus tard, le jour de son premier anniversaire. A cette époque, l'école était en vacances et Tsiolkovsky a passé tout l'été dans le domaine de Sokolniki du district de Maloyaroslavets avec sa vieille connaissance D. Ya. Kurnosov (le chef de la noblesse Bohr), où il a donné des cours à ses enfants. Après la mort de l'enfant, Varvara Evgrafovna a décidé de changer d'appartement et, au retour de Konstantin Eduardovich, la famille a déménagé dans la maison Speranskikh, située en face, dans la même rue.

Assonov a présenté Tsiolkovsky au président du cercle de Nijni Novgorod des amateurs de physique et d'astronomie S.V. Shcherbakov. Dans le 6e numéro de la collection du cercle, l'article de Tsiolkovsky "La gravité en tant que principale source d'énergie mondiale" (1893) a été publié, développant les idées du premier ouvrage "Durée du rayon du soleil" (1883). Les travaux du cercle ont été régulièrement publiés dans la revue récemment créée "Science and Life", et la même année, le texte de ce rapport y a été placé, ainsi qu'un petit article de Tsiolkovsky "Is a metal balloon possible?" Le 13 décembre 1893, Konstantin Eduardovich a été élu employé honoraire du cercle.

À peu près à la même époque, Tsiolkovsky se lie d'amitié avec la famille Gontcharov. L'évaluateur de la banque Kaluga, Alexander Nikolaevich Gontcharov, le neveu du célèbre écrivain I.A. La noblesse russe. Gontcharov a décidé de soutenir la publication du nouveau livre de Tsiolkovsky - une collection d'essais "Rêves de la terre et du ciel" (1894), sa deuxième œuvre d'art, tandis que la femme de Gontcharov, Elizaveta Alexandrovna, a traduit l'article "Ballon contrôlé en fer pour 200 personnes, longtemps avec un grand bateau à vapeur " en français et en allemand et les ont envoyées à des magazines étrangers. Cependant, lorsque Konstantin Eduardovich a voulu remercier Gontcharov et, à son insu, a placé l'inscription `` Édition de A.N. Goncharov '' sur la couverture du livre, cela a conduit à un scandale et à une rupture des relations entre les Tsiolkovski et les Goncharov.

À Kaluga, Tsiolkovsky n'a pas non plus oublié la science, l'astronautique et l'aéronautique. Il a construit une installation spéciale qui a permis de mesurer certains des paramètres aérodynamiques des avions. Comme la Société de physico-chimie n'a pas alloué un centime pour ses expériences, le scientifique a dû utiliser les fonds familiaux pour effectuer des recherches. Soit dit en passant, Tsiolkovsky a construit plus de 100 modèles expérimentaux à ses propres frais et les a testés. Après un certain temps, la société a néanmoins attiré l'attention sur le génie de Kaluga et lui a accordé un soutien financier - 470 roubles, pour lequel Tsiolkovsky a construit une nouvelle installation améliorée - un "souffleur".

L'étude des propriétés aérodynamiques de corps de formes diverses et de schémas possibles de véhicules aéroportés a progressivement conduit Tsiolkovsky à réfléchir aux options pour voler dans l'espace sans air et conquérir l'espace. En 1895, son livre "Dreams of the Earth and the Sky" a été publié, et un an plus tard, un article a été publié sur d'autres mondes, des êtres intelligents d'autres planètes et sur la communication des terriens avec eux. La même année, 1896, Tsiolkovsky a commencé à écrire son ouvrage principal, « Investigation of World Spaces by Reactive Devices », publié en 1903. Ce livre a abordé les problèmes d'utilisation des fusées dans l'espace.

En 1896-1898, le scientifique a participé au journal Kaluzhsky Vestnik, qui a publié à la fois les propres documents de Tsiolkovski et des articles à son sujet.

Début du 20e siècle (1902-1918)

Les quinze premières années du 20e siècle ont été les plus difficiles dans la vie d'un scientifique. En 1902, son fils Ignace se suicide. En 1908, lors de la crue de l'Oka, sa maison a été inondée, de nombreuses voitures, expositions ont été désactivées et de nombreux calculs uniques ont été perdus. Le 5 juin 1919, le Conseil de la Société russe des amateurs d'études mondiales accepta K.E. Tsiolkovsky comme membre et, en tant que membre de la société scientifique, se vit attribuer une pension. Cela l'a sauvé de la famine pendant les années de dévastation, puisque le 30 juin 1919, l'Académie socialiste ne l'a pas élu comme membre et l'a ainsi laissé sans moyen de subsistance. La Société de physico-chimie n'a pas non plus apprécié la signification et le caractère révolutionnaire des modèles présentés par Tsiolkovski. En 1923, son deuxième fils, Alexandre, s'est suicidé.

Arrestation et Loubianka

Le 17 novembre 1919, cinq personnes se présentent chez les Tsiolkovski. Après avoir fouillé la maison, ils ont pris le chef de famille et l'ont emmené à Moscou, où ils l'ont mis dans une prison sur la Loubianka. Là, il a été interrogé pendant plusieurs semaines. Selon certains rapports, une personne de haut rang a adressé une pétition pour Tsiolkovsky, à la suite de laquelle le scientifique a été libéré.

En 1918, Tsiolkovsky a été élu dans les rangs des membres concurrents de l'Académie socialiste des sciences sociales (en 1924, elle a été rebaptisée Académie communiste), et le 9 novembre 1921, le scientifique a reçu une pension à vie pour ses services rendus à la nation et la science mondiale. Cette pension a été versée jusqu'au 19 septembre 1935 - ce jour-là, Konstantin Eduardovich Tsiolkovsky est décédé d'un cancer de l'estomac dans sa ville natale de Kaluga.

Six jours avant sa mort, le 13 septembre 1935, K. E. Tsiolkovsky écrivit dans une lettre à I. V. Staline :

Avant la révolution, mon rêve ne pouvait pas se réaliser. Seul octobre a fait reconnaître le travail des autodidactes : seuls le gouvernement soviétique et le parti de Lénine-Staline m'ont apporté une aide efficace. J'ai ressenti l'amour des masses, et cela m'a donné la force de continuer à travailler, étant déjà malade ... Tous mes travaux sur l'aviation, la navigation par fusée et les communications interplanétaires, je les transfère au Parti bolchevique et au gouvernement soviétique - les vrais dirigeants de le progrès de la culture humaine. Je suis sûr qu'ils achèveront mon travail avec succès.

Une lettre du scientifique exceptionnel reçut bientôt une réponse : « Au célèbre camarade scientifique K. E. Tsiolkovsky. Veuillez accepter mes remerciements pour la lettre pleine de confiance dans le Parti bolchevique et pouvoir soviétique... Je vous souhaite la santé et un travail fructueux pour le bien des travailleurs. Je te serre la main. I. Staline ".

Le lendemain, un décret du gouvernement soviétique était publié sur les mesures visant à perpétuer la mémoire du grand scientifique russe et sur le transfert de ses travaux à la Direction principale de la flotte aérienne civile. Plus tard, par décision gouvernementale, ils ont été transférés à l'Académie des sciences de l'URSS, où une commission spéciale a été créée pour développer les travaux de K.E. Tsiolkovsky. La commission a divisé les travaux scientifiques du scientifique en sections. Le premier volume comprenait tous les travaux de KE Tsiolkovsky sur les questions d'aérodynamique ; le deuxième volume - travaille sur les avions à réaction; le troisième volume - travaux sur les dirigeables tout en métal, sur l'augmentation de l'énergie des moteurs thermiques et divers problèmes de mécanique appliquée, sur l'arrosage des déserts et le refroidissement des habitations humaines, l'utilisation des marées et des vagues, et diverses inventions; le quatrième volume comprenait les travaux de Tsiolkovsky sur l'astronomie, la géophysique, la biologie, la structure de la matière et d'autres problèmes ; enfin, le cinquième volume contient des documents biographiques et de la correspondance du scientifique.

En 1966, 31 ans après la mort du scientifique, le prêtre orthodoxe Alexander Men a célébré un service funèbre sur la tombe de Tsiolkovsky.

Correspondance entre Tsiolkovski et Zabolotsky (à partir de 1932)

En 1932, une correspondance fut établie entre Konstantin Eduardovich et l'un des "poètes de la pensée" les plus talentueux de son temps, recherchant l'harmonie dans l'univers - Nikolai Alekseevich Zabolotsky. Ce dernier, en particulier, a écrit à Tsiolkovsky : « … Vos réflexions sur l'avenir de la Terre, de l'humanité, des animaux et des plantes m'excitent profondément, et elles sont très proches de moi. Dans mes poèmes et vers inédits, je les ai résolus du mieux que j'ai pu. » Zabolotsky lui a parlé des difficultés de ses propres recherches visant le bien de l'humanité : « C'est une chose à savoir, et une autre à ressentir. Le sentiment conservateur, nourri en nous depuis des siècles, s'accroche à notre conscience et l'empêche d'avancer." La recherche philosophique naturelle de Tsiolkovski a laissé une empreinte extrêmement significative sur le travail de cet auteur.

Réalisations scientifiques

K.E. Tsiolkovsky a soutenu qu'il avait développé la théorie de la fusée uniquement comme application à ses recherches philosophiques. Il a écrit plus de 400 ouvrages, dont la plupart sont peu connus du grand public.

Les premières recherches scientifiques de Tsiolkovski remontent à 1880-1881. Ne connaissant pas les découvertes déjà faites, il écrit l'ouvrage "Théorie des gaz", dans lequel il expose les fondements de la théorie cinétique des gaz. Son deuxième ouvrage, « La mécanique de l'organisme animal », a reçu un accueil favorable de IM Sechenov, et Tsiolkovski a été admis à la Société russe de physico-chimie. Les principales œuvres de Tsiolkovsky après 1884 sont associées à quatre gros problèmes: justification scientifique d'un ballon tout métal (dirigeable), avion caréné, aéroglisseur et fusées pour les voyages interplanétaires.